Sunny de Hyeong-Cheol. Il risque d'y avoir quelques spoils, je préviens.
Bon, je vais pas trop perdre de temps pour faire un résumé, vu que tout le monde doit le voir. En gros, c'est une femme qui visite sa mère dans un hôpital et qui tombe par hasard sur une amie perdue de vue depuis des années. Cette dernière souffre d'un cancer et lui demande de rassembler le groupe d'amies qu'elles avaient à l'époque et qu'elles avaient baptisé "Sunny". En même temps que ces recherches, ses souvenirs remontent à la surface.
Bon déjà, au vu de certaines critiques, je m'attendais au pire. Et en fait... Merde... Ben j'ai bien aimé. C'est souvent comme ça quand on part avec des gros à-priori ^^
En regardant la fiche technique du film, je vois qu'il est estampillé en tant que "Drame". J'avoue que je ne comprends pas très bien car, merde, en fait j'me suis plus marré que j'ai pleuré. D'ailleurs, les quelques passages fugaces qui essaient de tirer la larmichette sont sans soute les passages les moins réussis à mon goût. Heureusement du coup que c'est le côté comédie qui prime.
La partie du passé, je l'ai touvé plutôt chouette. Que ce soit au niveau des caractères stéréotypées des nanas, du style vestimentaire (putain le pull over Mickey jaune!) et de la musique qui rassemble le pire des années 80 (mon dieu La boum), des couleurs saturées qui donnent un côté flashy assumé et dont le réalisateur joue souvent (les rougeurs aux joues), de situations complètement décalées qui sortent totalement d'un récit voulant chercher le réalisme (les militaires planqués qui acclament le couple ou les différentes bastons), on joue sur une espèce de fantasme délirant des années 80.
Oui, tout le monde a des chaussures Nike ou des Adidas, mais en même temps, chez nous aussi, si t'avais pas des Nike air Jordan Double Pump Air Force III, t'étais un looser. Et t'avais intérêt à mettre des tee-shirts Waïkiki!
Bienvenue dans le dictat des marques!
Le coup des tracts et de la manif' soulignent aussi avec légèreté le tournant ainsi que la fracture sociale qui déchire la Corée dans les années 80. On sent bien que tout n'y était pas rose, et pourtant, dans le souvenir des jeunes filles, on vit dans du chewing-gum rose. Le réalisateur a aussi l'intention de mettre en exergue la différence entre passé et présent. Dans le présent, on s'fait chier dans la monotonie du quotidien. C'était mieux avant? Le film démontre que ces choses ne tiennent qu'à nous et que c'est juste une question d'état d'esprit. La vie de l'héroïne était bien plus dure dans le passé et pourtant elle paraissait plus belle, plus colorée.
Au passage la mise en scène est plutôt bien léchée, et les passages du passé au présent et vice-versa sont particulièrement réussis.
Par contre, effectivement, la partie du présent, c'est clairement là que le bât blesse. Le film oscille dans ces moments là entre comédie et drame sans vraiment réussir à choisir son camp. Du coup, ni l'un, ni l'autre versant sont réussis. Le caractère débridé et sans concession du passé dénote par son énergie et son caractère atypique. La partie présent ne dénote en rien et a même réussi à parfois m'agacer de par quelques moments qui auraient pu être magnifiques qui m'ont semblé baclés ou gâchés. Je prends en exemple le moment où on retrouve la nana qui voulait devenir miss Séoul, ou l'enterrement qui m'a semblé un gros gâchis. Rien que le fait de faire danser l'avocat sur la danse fait passer l'hommage à la farce grand-guignolesque. Les nanas qui sautent et qui hurlent sans aucune décence comme des gamines hystéro-pouet-pouet à l'annonce des divers héritages font passer l'enterrement et les retrouvailles pour une kermesse.
Au final, même si le film comporte certains éléments qui m'ont agacé, j'en ressors plutôt satisfait. Certaines scènes m'ont franchement fait marrer et j'ai ressenti le vent de fraicheur que voulait faire passer le réalisateur.
Bon j'ai voulu voir Voyage au centre de la Terre mais m'étant endormi 3 fois en 20min (trop fatigué hein, c'est pas forcément à cause du film), je n'aurai pas le temps de finir de le voir et d'écrire une critique d'ici vendredi soir... désolé.
Cependant, j'ai quand même vu les 2 autres films de GreenSnake que j'ai plutôt apprécié dans une certaine mesure ! Merci beaucoup d'avoir proposé cette sélection et encore une fois merci Kaz d'avoir relancé le concept, c'est super agréable de découvrir tout ça ! C'est parti :
Shoot'em Up (2007)
Ne vous posez pas de questions, ce film n’a aucune réponse.
Shoot’em Up est un film de série Z à la « Machete », où l’on offre au spectateur du sang, des punchlines, du très con et du badass. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre qu’on était dans ce genre de film (environ 3min), le temps qu’un homme sur un banc finisse de manger sa carotte et qu’une femme enceinte se fasse poursuivre par des grands messieurs tout noirs (ndlr : des méchants).
A partir du moment où tu acceptes ce style de film, c’est-à-dire les raccourcis scénaristiques, les clichés, les facilités des dialogues, la simplicité des personnages, des non-sens permanents, une image peu originale, et bien c’est parfait ! En effet, Shoot’em Up t’offre tout le reste, tout ce qu’on peut attendre dans ce genre de film : un personnage BADASS qui éclate ses adversaires à coup de carottes (ndlr : j’ai bien écris carotte), un méchant sans raison qui rit fort, fait des blagues misogynes et a un super pistolet à reconnaissance digitale, et un scénario qui tient en une ligne : « méchant tuer gentil mais arrive pas ».
Malheureusement, voulant faire un film trop simple pour pouvoir bien délirer, on rentre parfois trop dans des clichés qui font mal à voir. Pris avec second degré certains sont bien marrants (cf : le méchant) mais d’autres, notamment l’image de la femme, te font poser quelques questions… Est-ce que l’équipe du film n’est composée que par des mecs sexuellement frustrés ? Chaque femme présente dans le film n’est là que pour montrer un portrait féminin très réducteur : une prostituée (Monica Belluci) qui n’est bonne qu’à tenir un bébé et faire des fellations derrière des poubelles, une femme enceinte qui a été fécondé que pour sauver un homme politique véreux d’une maladie, et la crème de la crème : l’épouse chiante qui n’arrête pas d’harceler le grand méchant pour savoir quand est ce qu’il rentre… Même si la prostituée a de gros nichons cela ne lui donne pas pour autant un gros rôle. Apparemment on a à faire à une histoire de bonhommes, pas de gonzesses.
Au final, on rit bien devant les scènes de combats variés tout le film, on accroche bien au duo gentil/méchant et on apprécie le décalage et la banalisation du gore. Cependant la présence féminine apparait trop comme un poids que doivent trainer les vrais héros de ce film, laissant un goût d’amertume sur quelques rires…
Sicko (2007)
Reportage du fameux Michael Moore, célèbre pour ses reportages coup de points sur les abus du système américain. Cette fois il s’attaque à leur système de santé… pas joli à voir. Difficile de ne pas constater que Moore ne fait pas dans la dentelle. En révélant un dysfonctionnement qui paraît illégitime aux yeux de tous, Michael Moore suscite alternativement le rire, l’émotion et l’indignation. Il souligne ainsi un pays inégalitaire vis-à-vis du droit à la santé, en prenant notamment l’exemple de l’assurance maladie qui est présentée comme une sphère privée accessible uniquement au plus riche. Le drame est alors quotidien puisque ce système se permet de laisser mourir les plus démunis… plutôt embêtant tout de même pour le pays le plus « riche » du monde.
Ensuite, après avoir bien enfoncé les lobbies sanitaires américains, on voyage à travers l’Europe (France & Grande-Bretagne) puis au Canada pour explorer d’autres structures plus solidaires. Moore donne ici une belle image de carte postale mais se garde bien de ne pas montrer les défauts de ces politiques de santé !
Cependant, il s’agit d’un bon documentaire permettant de mieux appréhender et comprendre le système de santé aux Etats-Unis, il amène à la réflexion et n’est en rien caricatural. Moore parait toutefois plus diriger son discours envers les américains pour leur ouvrir les yeux en proposant des alternatives… du coup à certains moments on se sent un peu exclu du propos, c’est un Américain qui parle aux américains.
Pareil pour moi, histoire de ne pas regarder une qualité tout pourri en streaming, ça serait quand même mieux :p.
Kaz m'avait envoyé un lien car j'ai eu le même problème. Le lien: http://www.asia-choc.biz/sunny-vostfr-ddl-film-coreen/
Sauf que le 1fichier c'est pas le bon film et que le Uptobox il est impossible de le télécharger car sois disant c'est un lien dangereux.
Donc voilà, c'est cool ! x)
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
Torrent 411 les gars. 100% sur et certifié.
@quenthi: Vraaaaiment ?! :p
Mais comment ai-je bien pu télécharger ce film alors... et puis pourquoi personne m'a prévenu que c'était pas un bon lien ? :D
Bah tiens, à propos de Sunny ;)
Sunny de Hyeong-Cheol. Il risque d'y avoir quelques spoils, je préviens.
Bon, je vais pas trop perdre de temps pour faire un résumé, vu que tout le monde doit le voir. En gros, c'est une femme qui visite sa mère dans un hôpital et qui tombe par hasard sur une amie perdue de vue depuis des années. Cette dernière souffre d'un cancer et lui demande de rassembler le groupe d'amies qu'elles avaient à l'époque et qu'elles avaient baptisé "Sunny". En même temps que ces recherches, ses souvenirs remontent à la surface.
Bon déjà, au vu de certaines critiques, je m'attendais au pire. Et en fait... Merde... Ben j'ai bien aimé. C'est souvent comme ça quand on part avec des gros à-priori ^^
En regardant la fiche technique du film, je vois qu'il est estampillé en tant que "Drame". J'avoue que je ne comprends pas très bien car, merde, en fait j'me suis plus marré que j'ai pleuré. D'ailleurs, les quelques passages fugaces qui essaient de tirer la larmichette sont sans soute les passages les moins réussis à mon goût. Heureusement du coup que c'est le côté comédie qui prime.
La partie du passé, je l'ai touvé plutôt chouette. Que ce soit au niveau des caractères stéréotypées des nanas, du style vestimentaire (putain le pull over Mickey jaune!) et de la musique qui rassemble le pire des années 80 (mon dieu La boum), des couleurs saturées qui donnent un côté flashy assumé et dont le réalisateur joue souvent (les rougeurs aux joues), de situations complètement décalées qui sortent totalement d'un récit voulant chercher le réalisme (les militaires planqués qui acclament le couple ou les différentes bastons), on joue sur une espèce de fantasme délirant des années 80.
Oui, tout le monde a des chaussures Nike ou des Adidas, mais en même temps, chez nous aussi, si t'avais pas des Nike air Jordan Double Pump Air Force III, t'étais un looser. Et t'avais intérêt à mettre des tee-shirts Waïkiki!
Bienvenue dans le dictat des marques!
Le coup des tracts et de la manif' soulignent aussi avec légèreté le tournant ainsi que la fracture sociale qui déchire la Corée dans les années 80. On sent bien que tout n'y était pas rose, et pourtant, dans le souvenir des jeunes filles, on vit dans du chewing-gum rose. Le réalisateur a aussi l'intention de mettre en exergue la différence entre passé et présent. Dans le présent, on s'fait chier dans la monotonie du quotidien. C'était mieux avant? Le film démontre que ces choses ne tiennent qu'à nous et que c'est juste une question d'état d'esprit. La vie de l'héroïne était bien plus dure dans le passé et pourtant elle paraissait plus belle, plus colorée.
Au passage la mise en scène est plutôt bien léchée, et les passages du passé au présent et vice-versa sont particulièrement réussis.
Par contre, effectivement, la partie du présent, c'est clairement là que le bât blesse. Le film oscille dans ces moments là entre comédie et drame sans vraiment réussir à choisir son camp. Du coup, ni l'un, ni l'autre versant sont réussis. Le caractère débridé et sans concession du passé dénote par son énergie et son caractère atypique. La partie présent ne dénote en rien et a même réussi à parfois m'agacer de par quelques moments qui auraient pu être magnifiques qui m'ont semblé baclés ou gâchés. Je prends en exemple le moment où on retrouve la nana qui voulait devenir miss Séoul, ou l'enterrement qui m'a semblé un gros gâchis. Rien que le fait de faire danser l'avocat sur la danse fait passer l'hommage à la farce grand-guignolesque. Les nanas qui sautent et qui hurlent sans aucune décence comme des gamines hystéro-pouet-pouet à l'annonce des divers héritages font passer l'enterrement et les retrouvailles pour une kermesse.
Au final, même si le film comporte certains éléments qui m'ont agacé, j'en ressors plutôt satisfait. Certaines scènes m'ont franchement fait marrer et j'ai ressenti le vent de fraicheur que voulait faire passer le réalisateur.
Bonsoir à tous, place au dépucelage !
Bon j'ai voulu voir Voyage au centre de la Terre mais m'étant endormi 3 fois en 20min (trop fatigué hein, c'est pas forcément à cause du film), je n'aurai pas le temps de finir de le voir et d'écrire une critique d'ici vendredi soir... désolé.
Cependant, j'ai quand même vu les 2 autres films de GreenSnake que j'ai plutôt apprécié dans une certaine mesure ! Merci beaucoup d'avoir proposé cette sélection et encore une fois merci Kaz d'avoir relancé le concept, c'est super agréable de découvrir tout ça ! C'est parti :
Shoot’em Up est un film de série Z à la « Machete », où l’on offre au spectateur du sang, des punchlines, du très con et du badass. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre qu’on était dans ce genre de film (environ 3min), le temps qu’un homme sur un banc finisse de manger sa carotte et qu’une femme enceinte se fasse poursuivre par des grands messieurs tout noirs (ndlr : des méchants).
A partir du moment où tu acceptes ce style de film, c’est-à-dire les raccourcis scénaristiques, les clichés, les facilités des dialogues, la simplicité des personnages, des non-sens permanents, une image peu originale, et bien c’est parfait ! En effet, Shoot’em Up t’offre tout le reste, tout ce qu’on peut attendre dans ce genre de film : un personnage BADASS qui éclate ses adversaires à coup de carottes (ndlr : j’ai bien écris carotte), un méchant sans raison qui rit fort, fait des blagues misogynes et a un super pistolet à reconnaissance digitale, et un scénario qui tient en une ligne : « méchant tuer gentil mais arrive pas ».
Malheureusement, voulant faire un film trop simple pour pouvoir bien délirer, on rentre parfois trop dans des clichés qui font mal à voir. Pris avec second degré certains sont bien marrants (cf : le méchant) mais d’autres, notamment l’image de la femme, te font poser quelques questions… Est-ce que l’équipe du film n’est composée que par des mecs sexuellement frustrés ? Chaque femme présente dans le film n’est là que pour montrer un portrait féminin très réducteur : une prostituée (Monica Belluci) qui n’est bonne qu’à tenir un bébé et faire des fellations derrière des poubelles, une femme enceinte qui a été fécondé que pour sauver un homme politique véreux d’une maladie, et la crème de la crème : l’épouse chiante qui n’arrête pas d’harceler le grand méchant pour savoir quand est ce qu’il rentre… Même si la prostituée a de gros nichons cela ne lui donne pas pour autant un gros rôle. Apparemment on a à faire à une histoire de bonhommes, pas de gonzesses.
Au final, on rit bien devant les scènes de combats variés tout le film, on accroche bien au duo gentil/méchant et on apprécie le décalage et la banalisation du gore. Cependant la présence féminine apparait trop comme un poids que doivent trainer les vrais héros de ce film, laissant un goût d’amertume sur quelques rires…
Ensuite, après avoir bien enfoncé les lobbies sanitaires américains, on voyage à travers l’Europe (France & Grande-Bretagne) puis au Canada pour explorer d’autres structures plus solidaires. Moore donne ici une belle image de carte postale mais se garde bien de ne pas montrer les défauts de ces politiques de santé !
Cependant, il s’agit d’un bon documentaire permettant de mieux appréhender et comprendre le système de santé aux Etats-Unis, il amène à la réflexion et n’est en rien caricatural. Moore parait toutefois plus diriger son discours envers les américains pour leur ouvrir les yeux en proposant des alternatives… du coup à certains moments on se sent un peu exclu du propos, c’est un Américain qui parle aux américains.
Heu... C'est un peu compliqué de saisir le titre de ton second film.
Signé: Clone Tr'Hooper Quenthi
DuelsCiné recherche un repreneur. Faites-vous connaitre pour la reprise !
Sanjuro - Akira Kurosawa
Je prépare le bûcher pour Pech.