Jack vit le parfait avec amour avec sa femme Patience. Malgré le fait qu'ils galèrent au niveau du fric, ils attendent un heureux évènement. Patience est enceinte de leur premier enfant. Mais en rentrant un soir, Jack retrouve Patience assassinée. Il fera tout pour retrouver l'assassin. En vain... Jusqu'au jour où, dans le futur,le voyage dans le temps devient possible. Jack va ainsi tout mettre en oeuvre pour sauver celle qu'il aime. Mais gare à l'effet papillon.
Si Patience est un livre abordant une énième fois la thématique du voyage dans le temps, il le fait de manière cependant assez originale et digeste. La forme déjà, avec ce dessin rétro SF underground aux couleurs vives donne un côté irrémédiablement étrange et original à ce comics et lui confère une saveur particulière. Le fond quant à lui, est plutôt subtil et offre une véritable réflexion sur les conséquences de nos actes. Si on pouvait revenir en arrière pour changer quelque chose de notre passé, qu'est-ce que ce serait? Jusqu'où serait-on prêt à aller? Quelles conséquences? L'auteur se réapproprie à peu près toutes les théories de voyage dans le temps et d'effets papillons pour mieux jouer avec. Ainsi le lecteur, tout comme le héros, est un peu perdu et ne sait pas trop à quel type de voyage dans le temps il a affaire. Si j'interviens, est-ce que je risque d'empêcher ma propre naissance? Vais-je créer un futur parallèle? Tout changement est-il déjà compris dans la boucle? Jack tâtonne lui-même en milieu inconnu et flippe des conséquences éventuelles que pourraient avoir le moindre de ses actes. Patience quant à elle, à différentes époques clefs de sa vie, nous apparaît comme hyper attachante et mets en avant les moments charnières que tout être possède dans sa vie et qui forgeront ce qu'il est. C'est l'histoire d'un voyage mortel à travers le cosmos et le temps jusqu'à un amour éternel et primordial.
Petite préquelle au Dark Knight Returns de Miller, par Miller, Azzarello et Romita Jr. Last Crusade raconte les derniers jours de services contre le crime de Batman et Jason Todd avant que le chevalier noir ne prenne sa retraite.
C'est un chapitre plutôt important de cet univers et j'adore la façon dont Miller livre sa version d'un événement tragique et qui a marqué un tournant dans la continuité de la série Batman principale, c'est sombre, violent et crado comme dans le reste du Miller-Verse.
J'ai trouvé ça très intéressant de voir le temps réellement influer sur les humeurs et la santé de Bruce, c'est pas comme dans la continuité principale ou il ne semble jamais dépasser la quarantaine. Il s'en prend vraiment plein la face, ses blessures mettent plus longtemps à guérir, il devient moins attentif, bref c'est un homme surentraîné mais il reste un simple homme tout de même, homme dont la volonté est toujours de fer alors que son état physique peine à suivre cette détermination. Voir Batman penser à la relève pour finir sa vie avec Selina ça fait tout de même quelque chose.
On pourra reprocher à ce comics d'être très court (seulement un peu + de 60 pages et l'autre moitié c'est pareil mais juste pour montrer les encrages de Romita donc ne vous faites pas avoir par l'épaisseur du bouquin) ou encore qu'il en manque la fin, mais en fait non car si on a lu TDKR on sait ce qui va se passer après la dernière page et c'est plus agréable de se l'imaginer que de nous le montrer je suppose.
Lu Punisher, l'intégrale de Ennis et Dillon Tome 2.
Frank Castle, vétéran du Viet-Nam, a vu sa famille assassinée sous ses yeux lors d'un règlement de compte entre mafieux. Depuis, il est le Punisher et son objectif est clair: éradiquer définitivement par tous les moyens les criminels. Et si cela passe par de la torture, le meurtre sordide et le sadisme, c'est encore mieux.
Bon, pour les deux du fond qui ne connaissent pas le Punisher, il vous faut savoir que c'est certainement le héros le plus bad-ass et le plus dérangeant de l'univers Marvel. Et particulièrement quand il vient de l'imaginaire de Ennis.
Garth Ennis n'aime pas les super-héros et il ne s'en cache pas. C'est exactement pour cette raison qu'il était l'homme providentiel pour redonner une seconde vie à l'anti-héros Punisher. Un boucher psychopathe qui ne lésine sur rien lorsqu'il s'agit de faire la peau à des mafieux. Ses expéditions punitives sont toujours assez impressionnantes et choquantes, et il arrive même qu'on ait de la pitié pour les mecs d'en face parce que le Punisher, lui, ne connaît pas le pardon et n'accorde jamais de seconde chance. Et si il doit se coller à dos les autres héros, il n'en a cure. Ses faces à faces avec Daredevil, Spiderman ou encore Wolverine sont épiques. Froid comme un reptile, intelligent et pragmatique, il n'a aucun remords à les pousser dans leurs retranchements et à les torturer psychologiquement. Il n'y avait que Ennis pour avoir un irrespect aussi total envers les super-héros! Et le pire, c'est que ça fonctionne.
Cette run n'est pas non plus dénuée d'humour et de second degré(contrairement à celle qu'il a produite pour le label Max, qui est beaucoup plus sombre) et certains personnages, comme par exemple Soap, le flic indic le plus looser que la terre ait porté, sont à crever de rire.
Le dessin de Steve Dillon, le complice de toujours de Ennis (notamment sur Preacher), colle parfaitement car il sait toujours mettre en avant le côté crade et violent. Et il fait vraiment une sale gueule parfaite au Punisher. Malheureusement, sur ce deuxième tome, y a un peu tromperie sur la marchandise, car si ce deuxième tome d'intégrale est estampillée Ennis-Dillon, il s'avère que Dillon n'a dû en réaliser que le tiers. Le reste est dessiné par d'autres dessinateurs, talentueux aussi, mais qui n'ont pas sa prestance. Mention spéciale tout de même à l'histoire courte Racines dessinée par Joe Quesada en toute fin de volume. Non seulement le dessin est exceptionnel, mais la mise en scène vue à travers la bouche d'un mafieux chez le dentiste est hyper bien trouvée.
Enfin bref, vous privez pas des histoires de Garth Ennis sur Le Punisher, ça vaut largement l'investissement. Mais faut pas avoir peur du bien trash et du politiquement incorrect.
Lorsque vous pensez avoir atteint le fond, l'agent Graves peut tout arranger. Venant de nulle part, il vous propose une mallette contenant des preuves irréfutables sur la personne qui vous a foutu dans la merde ainsi qu'un flingue avec 100 balles intraçables. Mais on n'a jamais rien sans rien et un don est rarement gratuit.
Deuxième tome de cette ré-édition en intégrale de cette excellente série mélangeant le thriller et le polar hard-boiled. 100 Bullets est une série diablement bien conçue et intelligente. Les divers chapitres composant l'oeuvre, en apparence décousus, ont tous un lien les uns avec les autres et font partie d'une gigantesque fresque mettant en exergue le combat dans l'ombre entre deux organisations criminelles. Que ce soit un personnage, un évènement, un lieu, il y a toujours un lien avec le grand dessein que mets en place Azzarello. Le lien n'est pas toujours celui qu'on croit d'ailleurs, et c'est souvent surprenant. On ne comprend pas encore tous les enjeux ainsi que tous les tenants et aboutissants, mais qu'importe, le projet est d'envergure et nous tient en haleine. Le puzzle se comble peu à peu. Lire cette série, c'est un peu comme jouer aux échecs avec un grand maître, l'auteur a toujours trois coups d'avance et mène la danse. Quand en plus, c'est mis en lumière par le dessin d'un Edouardo Risso, au trait hyper clair et limpide, réduit à l'essentiel tout en restant beaux, c'est du velours. On dirait un croisement entre Franck Miller et Alex Toth. 100 Bullets n'est pas qu'un simple polar, c'est un PUTAIN de polar. Probablement ce qui se fait de mieux dans le genre à peu de choses près.
Franchement agréablement surpris par un personnage un peu moqué. Ils en jouent d'ailleurs et c'est assez drôle.
Le nouveau Arthur Curry est plutôt badass.
J'ai trouvé très adulte l'univers et je vais me commander la suite sans hésiter.
Je vous conseille d'essayer le premier tome et le deuxième qui lance bien l'histoire.
Hellboy est mort et est retourné d'où il vient: l'enfer. Une fois sur place, c'est le début du boxon. Après avoir tué Satan, les esclaves se retournent contre leurs maîtres, les flammes de l'enfer s'éteignent, l'enfer se vide de toute vie. Dans ce monde figé, Hellboy déambule et fait des rencontres nouvelles ou anciennes. Dans ce tome se scelle le destin et la légende de Hellboy.
Après 20 ans de bons et loyaux services, Hellboy trouve avec ce tome la fin de ses aventures. C'est triste. Bien sûr, il y aura des spin-offs, des apparitions à droite et à gauche, mais c'est fini. Mignola a décidé avec ce diptyque Hellboy en Enfer de mettre un point final aux aventures et à l'errance d'Hellboy. Pas toujours évident de dire au revoir à un personnage qu'on a suivi depuis tant d'années.
Ce dernier tome finit la série de manière particulière. La fureur fait place à un côté beaucoup plus zen. Comme si Hellboy accepatit son sort. Jouant parfaitement encore une fois avec le symbolisme, l'ombre et la lumière, Mignola maîtrise un dessin époustouflant, semblable à nul autre pareil. Sa recherche de la sobriété et de l'expressivité en un seul trait force le respect. Evidemment, la radicalité de son coup de crayon ne plaira pas à tout le monde. Tout comme le propos d'ailleurs. Cet album est très exigeant dans la compréhension de ses tenants et aboutissants et exige une relecture de l'album pour bien tout saisir. Et si on veut bien faire les choses, relire la série complète est indéniablement un plus car des allusions aux anciennes aventures d'Hellboy sont assez fréquentes. Cet aspect nébuleux est malheureusement peut-être plus un défaut qu'une qualité. L'album n'est pas pour les néophytes.
Carl Setz est un agent en assurances. Ses rêves sont peuplés de combats hyper-violents, mais quand il revient dans la réalité, il s'imagine n'être qu'un homme ordinaire. Pourtant, sa réalité pourrait très bien être bien plus folle que ses rêves.
Ce comics est initialement sorti en 1992 et 1993. C'est donc une ré-édition d'une mini-série qui fête donc aujourd'hui ses 25 ans.
Le moins que l'on puisse dire , c'est que Hard Boiled marque les esprits. Pas forcément à cause de son scénario qui est somme toute assez classique, mais surtout en raison de son univers.
Un univers futuriste plutôt glauque à la croisée entre les films de Blade Runner et Brazil. Avec bien sûr, une bonne dose d'hyper-violence à la Frank Miller en prime. C'est bien trash et déjanté comme il faut et le bourrinage se fait de façon frénétique jusqu'à la fin. Le message est cependant un peu plus fin qu'il n'y paraît sur le contrôle de la société et de ses individus.
Mais là où le comics impressionne vraiment, c'est grâce à l'univers graphique de Geof Darrow. Chaque planche est hallucinante. Déjà, elles sont énormes, prenant souvent des pages entières, ensuite elles fourmillent de détails tous plus fous les uns que les autres. Pour le coup on est à la croisée d'un Moebius et d'un Darick Robertson dans Transmetropolitan. Avec de la tripaille et un paquet de machine à la Otomo en plus. C'est bien taré et il n'est pas rare de passer un bon moment à admirer une page.
En bref, Hard Boiled est plus une expérience graphique qu'autre chose. C'est de la pop culture assumée et multi-référencée bien violente dans la gueule. On aime ou on aime pas, mais on reste pas indifférent.
Les Solitaires raconte par petites bribes, par petites touches, l'invention de la solitude.
Que ce soit de par sa propre expérience, de par des personnages fantasmés, ancrés dans le réel ou dans l'imaginaire, Tim Sale entraîne le lecteur dans un monde rempli de "Lonesome cowboy" dont lui-même fait parti. Des personnages cherchant à fuir leur passé, ou à aller de l'avant, montant en passager clandestin sur des trains en partance vers un horizon plein de promesses. Ce sont souvent des abîmés de la vie, des freaks,des clochards, des amoureux transis ou des gangters.
Avec en trame de fond cette solitude, l'auteur touche au coeur le lecteur par des biais très différents. On parle de la solitude qui construit, de celle qui rend fou ou encore de celle qui bouleverse. Mais aussi de l'Amérique profonde, celle qui nourrit la culture populaire.
L'album peut sembler à première vue complètement désorganisé. On retrouve un fouillis de textes, de bandes dessinées à la narration et au styles différents, des illustrations, des poèmes, des photos, des pages doubles... C'est parfois des aventures one-shot, parfois épisodiques. Mais à la manière d'un gigantesque patchwork, tous ces bouts fixés ensemble forment pourtant une superbe unité. De par sa maîtrise artistique et éditoriale, l'album fait forte impression.
L'auteur, à la manière d'un homme-orchestre virtuose jongle avec tous les styles et semble à l'aise dans tous. Son dessin est la plupart du temps en noir et blanc, fin, ciselé. Ses textes sont souvent poétiques et surréalistes.
Et bien que le lecteur soit dans un premier temps perturbé par cette impression de décousu, il lui appartient de se laisser guider dans une invitation au voyage dont on sait que la destination n'apportera pas forcément de réponses. Mais au final, peu importe la destination, seul le voyage compte n'est-ce pas?
Je replonge dans dans les intégrales de Spider-Man en ce moment. Bon, que dire d'autre à part que c'est la géniale héros d'un des super-héros les plus emblématiques de l'écurie Marvel. Ce premier tome voit sa naissance in extremis dans le dernier numéro d'un magazine en 1962 avant de voir naître sa série régulière en 1963 (The Amazing Spider-Man) dont on a une dizaine d'épisodes et aussi une histoire contenue dans l'annual du Strange Tales de 1963. Toutes les histoires sont de Stan Lee et dessinées par Steve Ditko qui sont les deux créateurs du personnage. Si on accepte les quelques aspects vieillot de l'ensemble (découpage très traditionnel et les bavardages des personnages qui ne peuvent s'empêcher de décrire ce que l'on voit), on a affaire à un monument du comic-books. Une lecture distrayante remplie d'action et de suspense avec une traduction français au charme suranné. Stan Lee est un génie qui réussit à raconter beaucoup de choses en très peu de pages comme le montre l'histoire d'introduction. On a de l'action, de l'humour et des personnages principaux travaillés alors que cela se lit à 2000 à l'heure... C'est avec ce genre d'Intégrales qu'on peut comprendre le mythe qu'il est.
A ses côtés Steve Ditko ne démérite absolument réussissant toujours à proposer des combats acrobatiques très vivant où le héros comme les ennemis prennent des poses improbables. Il a une science exceptionnelle pour faire vivre des images par définition inanimées avec différents procédés. Bref, une plongée rafraichissante dans le passé aux côtés de Peter Parker/Spider-Man, Tante May, Jameson, Flash Thompson, Betty Brandt, Liz Allen et contre le Vautour, Dr. Octopus, l'Homme-Sable ou le Lézard... Avec en guest les 4 Fantastiques, voisins de Spidey à New-York. Evidemment indispensable pour les fans.
J'm'attendais pas à ce que le crossover marche si bien, les dessins sont magnifiques et même si l'histoire est plutôt convenue c'est du bon, bémol pour la fin qui est un peu exagérée tout de même.
Très bonne surprise.
Bien violent comme il faut, un Kingpin badass, le Punisher toujours autant sans pitié, des affrontements marquants (celui contre le "fermier" notamment),...
Excellent mais beaucoup trop court malheureusement.
Je ne pensais pas que ce serait aussi "immoral" et dérangeant, on explore vraiment les instincts primaires et les tréfonds de l'âme humaine c'est vraiment glauque et malsain.
Du bon.
Lu Patience de Daniel Clowes.
Jack vit le parfait avec amour avec sa femme Patience. Malgré le fait qu'ils galèrent au niveau du fric, ils attendent un heureux évènement. Patience est enceinte de leur premier enfant. Mais en rentrant un soir, Jack retrouve Patience assassinée. Il fera tout pour retrouver l'assassin. En vain... Jusqu'au jour où, dans le futur,le voyage dans le temps devient possible. Jack va ainsi tout mettre en oeuvre pour sauver celle qu'il aime. Mais gare à l'effet papillon.
Si Patience est un livre abordant une énième fois la thématique du voyage dans le temps, il le fait de manière cependant assez originale et digeste. La forme déjà, avec ce dessin rétro SF underground aux couleurs vives donne un côté irrémédiablement étrange et original à ce comics et lui confère une saveur particulière. Le fond quant à lui, est plutôt subtil et offre une véritable réflexion sur les conséquences de nos actes. Si on pouvait revenir en arrière pour changer quelque chose de notre passé, qu'est-ce que ce serait? Jusqu'où serait-on prêt à aller? Quelles conséquences? L'auteur se réapproprie à peu près toutes les théories de voyage dans le temps et d'effets papillons pour mieux jouer avec. Ainsi le lecteur, tout comme le héros, est un peu perdu et ne sait pas trop à quel type de voyage dans le temps il a affaire. Si j'interviens, est-ce que je risque d'empêcher ma propre naissance? Vais-je créer un futur parallèle? Tout changement est-il déjà compris dans la boucle? Jack tâtonne lui-même en milieu inconnu et flippe des conséquences éventuelles que pourraient avoir le moindre de ses actes. Patience quant à elle, à différentes époques clefs de sa vie, nous apparaît comme hyper attachante et mets en avant les moments charnières que tout être possède dans sa vie et qui forgeront ce qu'il est. C'est l'histoire d'un voyage mortel à travers le cosmos et le temps jusqu'à un amour éternel et primordial.
A la bonne heure. Si t'aimes bien le trash et le bourrin attend toi à être servi pour la saison 2.
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Petite préquelle au Dark Knight Returns de Miller, par Miller, Azzarello et Romita Jr. Last Crusade raconte les derniers jours de services contre le crime de Batman et Jason Todd avant que le chevalier noir ne prenne sa retraite.
C'est un chapitre plutôt important de cet univers et j'adore la façon dont Miller livre sa version d'un événement tragique et qui a marqué un tournant dans la continuité de la série Batman principale, c'est sombre, violent et crado comme dans le reste du Miller-Verse.
J'ai trouvé ça très intéressant de voir le temps réellement influer sur les humeurs et la santé de Bruce, c'est pas comme dans la continuité principale ou il ne semble jamais dépasser la quarantaine. Il s'en prend vraiment plein la face, ses blessures mettent plus longtemps à guérir, il devient moins attentif, bref c'est un homme surentraîné mais il reste un simple homme tout de même, homme dont la volonté est toujours de fer alors que son état physique peine à suivre cette détermination. Voir Batman penser à la relève pour finir sa vie avec Selina ça fait tout de même quelque chose.
On pourra reprocher à ce comics d'être très court (seulement un peu + de 60 pages et l'autre moitié c'est pareil mais juste pour montrer les encrages de Romita donc ne vous faites pas avoir par l'épaisseur du bouquin) ou encore qu'il en manque la fin, mais en fait non car si on a lu TDKR on sait ce qui va se passer après la dernière page et c'est plus agréable de se l'imaginer que de nous le montrer je suppose.
Lu Punisher, l'intégrale de Ennis et Dillon Tome 2.
Frank Castle, vétéran du Viet-Nam, a vu sa famille assassinée sous ses yeux lors d'un règlement de compte entre mafieux. Depuis, il est le Punisher et son objectif est clair: éradiquer définitivement par tous les moyens les criminels. Et si cela passe par de la torture, le meurtre sordide et le sadisme, c'est encore mieux.
Bon, pour les deux du fond qui ne connaissent pas le Punisher, il vous faut savoir que c'est certainement le héros le plus bad-ass et le plus dérangeant de l'univers Marvel. Et particulièrement quand il vient de l'imaginaire de Ennis.
Garth Ennis n'aime pas les super-héros et il ne s'en cache pas. C'est exactement pour cette raison qu'il était l'homme providentiel pour redonner une seconde vie à l'anti-héros Punisher. Un boucher psychopathe qui ne lésine sur rien lorsqu'il s'agit de faire la peau à des mafieux. Ses expéditions punitives sont toujours assez impressionnantes et choquantes, et il arrive même qu'on ait de la pitié pour les mecs d'en face parce que le Punisher, lui, ne connaît pas le pardon et n'accorde jamais de seconde chance. Et si il doit se coller à dos les autres héros, il n'en a cure. Ses faces à faces avec Daredevil, Spiderman ou encore Wolverine sont épiques. Froid comme un reptile, intelligent et pragmatique, il n'a aucun remords à les pousser dans leurs retranchements et à les torturer psychologiquement. Il n'y avait que Ennis pour avoir un irrespect aussi total envers les super-héros! Et le pire, c'est que ça fonctionne.
Cette run n'est pas non plus dénuée d'humour et de second degré(contrairement à celle qu'il a produite pour le label Max, qui est beaucoup plus sombre) et certains personnages, comme par exemple Soap, le flic indic le plus looser que la terre ait porté, sont à crever de rire.
Le dessin de Steve Dillon, le complice de toujours de Ennis (notamment sur Preacher), colle parfaitement car il sait toujours mettre en avant le côté crade et violent. Et il fait vraiment une sale gueule parfaite au Punisher. Malheureusement, sur ce deuxième tome, y a un peu tromperie sur la marchandise, car si ce deuxième tome d'intégrale est estampillée Ennis-Dillon, il s'avère que Dillon n'a dû en réaliser que le tiers. Le reste est dessiné par d'autres dessinateurs, talentueux aussi, mais qui n'ont pas sa prestance. Mention spéciale tout de même à l'histoire courte Racines dessinée par Joe Quesada en toute fin de volume. Non seulement le dessin est exceptionnel, mais la mise en scène vue à travers la bouche d'un mafieux chez le dentiste est hyper bien trouvée.
Enfin bref, vous privez pas des histoires de Garth Ennis sur Le Punisher, ça vaut largement l'investissement. Mais faut pas avoir peur du bien trash et du politiquement incorrect.
Lu 100 Bullets Volume 2 de Azzarello et Risso.
Lorsque vous pensez avoir atteint le fond, l'agent Graves peut tout arranger. Venant de nulle part, il vous propose une mallette contenant des preuves irréfutables sur la personne qui vous a foutu dans la merde ainsi qu'un flingue avec 100 balles intraçables. Mais on n'a jamais rien sans rien et un don est rarement gratuit.
Deuxième tome de cette ré-édition en intégrale de cette excellente série mélangeant le thriller et le polar hard-boiled. 100 Bullets est une série diablement bien conçue et intelligente. Les divers chapitres composant l'oeuvre, en apparence décousus, ont tous un lien les uns avec les autres et font partie d'une gigantesque fresque mettant en exergue le combat dans l'ombre entre deux organisations criminelles. Que ce soit un personnage, un évènement, un lieu, il y a toujours un lien avec le grand dessein que mets en place Azzarello. Le lien n'est pas toujours celui qu'on croit d'ailleurs, et c'est souvent surprenant. On ne comprend pas encore tous les enjeux ainsi que tous les tenants et aboutissants, mais qu'importe, le projet est d'envergure et nous tient en haleine. Le puzzle se comble peu à peu. Lire cette série, c'est un peu comme jouer aux échecs avec un grand maître, l'auteur a toujours trois coups d'avance et mène la danse. Quand en plus, c'est mis en lumière par le dessin d'un Edouardo Risso, au trait hyper clair et limpide, réduit à l'essentiel tout en restant beaux, c'est du velours. On dirait un croisement entre Franck Miller et Alex Toth.
100 Bullets n'est pas qu'un simple polar, c'est un PUTAIN de polar. Probablement ce qui se fait de mieux dans le genre à peu de choses près.
lu Aquaman new 52 tome 1 et 2.
Franchement agréablement surpris par un personnage un peu moqué. Ils en jouent d'ailleurs et c'est assez drôle.
Le nouveau Arthur Curry est plutôt badass.
J'ai trouvé très adulte l'univers et je vais me commander la suite sans hésiter.
Je vous conseille d'essayer le premier tome et le deuxième qui lance bien l'histoire.
Lu Hellboy en enfer Tome 2 de Mike Mignola.
Hellboy est mort et est retourné d'où il vient: l'enfer. Une fois sur place, c'est le début du boxon. Après avoir tué Satan, les esclaves se retournent contre leurs maîtres, les flammes de l'enfer s'éteignent, l'enfer se vide de toute vie. Dans ce monde figé, Hellboy déambule et fait des rencontres nouvelles ou anciennes. Dans ce tome se scelle le destin et la légende de Hellboy.
Après 20 ans de bons et loyaux services, Hellboy trouve avec ce tome la fin de ses aventures. C'est triste. Bien sûr, il y aura des spin-offs, des apparitions à droite et à gauche, mais c'est fini. Mignola a décidé avec ce diptyque Hellboy en Enfer de mettre un point final aux aventures et à l'errance d'Hellboy. Pas toujours évident de dire au revoir à un personnage qu'on a suivi depuis tant d'années.
Ce dernier tome finit la série de manière particulière. La fureur fait place à un côté beaucoup plus zen. Comme si Hellboy accepatit son sort. Jouant parfaitement encore une fois avec le symbolisme, l'ombre et la lumière, Mignola maîtrise un dessin époustouflant, semblable à nul autre pareil. Sa recherche de la sobriété et de l'expressivité en un seul trait force le respect. Evidemment, la radicalité de son coup de crayon ne plaira pas à tout le monde. Tout comme le propos d'ailleurs. Cet album est très exigeant dans la compréhension de ses tenants et aboutissants et exige une relecture de l'album pour bien tout saisir. Et si on veut bien faire les choses, relire la série complète est indéniablement un plus car des allusions aux anciennes aventures d'Hellboy sont assez fréquentes. Cet aspect nébuleux est malheureusement peut-être plus un défaut qu'une qualité. L'album n'est pas pour les néophytes.
Hellboy est mort. Vive Hellboy!
Lu Hard Boiled de Frank Miller et Geof Darrow.
Carl Setz est un agent en assurances. Ses rêves sont peuplés de combats hyper-violents, mais quand il revient dans la réalité, il s'imagine n'être qu'un homme ordinaire. Pourtant, sa réalité pourrait très bien être bien plus folle que ses rêves.
Ce comics est initialement sorti en 1992 et 1993. C'est donc une ré-édition d'une mini-série qui fête donc aujourd'hui ses 25 ans.
Le moins que l'on puisse dire , c'est que Hard Boiled marque les esprits. Pas forcément à cause de son scénario qui est somme toute assez classique, mais surtout en raison de son univers.
Un univers futuriste plutôt glauque à la croisée entre les films de Blade Runner et Brazil. Avec bien sûr, une bonne dose d'hyper-violence à la Frank Miller en prime. C'est bien trash et déjanté comme il faut et le bourrinage se fait de façon frénétique jusqu'à la fin. Le message est cependant un peu plus fin qu'il n'y paraît sur le contrôle de la société et de ses individus.
Mais là où le comics impressionne vraiment, c'est grâce à l'univers graphique de Geof Darrow. Chaque planche est hallucinante. Déjà, elles sont énormes, prenant souvent des pages entières, ensuite elles fourmillent de détails tous plus fous les uns que les autres. Pour le coup on est à la croisée d'un Moebius et d'un Darick Robertson dans Transmetropolitan. Avec de la tripaille et un paquet de machine à la Otomo en plus. C'est bien taré et il n'est pas rare de passer un bon moment à admirer une page.
En bref, Hard Boiled est plus une expérience graphique qu'autre chose. C'est de la pop culture assumée et multi-référencée bien violente dans la gueule. On aime ou on aime pas, mais on reste pas indifférent.
Lu Les Solitaires de Tim Lane
Les Solitaires raconte par petites bribes, par petites touches, l'invention de la solitude.
Que ce soit de par sa propre expérience, de par des personnages fantasmés, ancrés dans le réel ou dans l'imaginaire, Tim Sale entraîne le lecteur dans un monde rempli de "Lonesome cowboy" dont lui-même fait parti. Des personnages cherchant à fuir leur passé, ou à aller de l'avant, montant en passager clandestin sur des trains en partance vers un horizon plein de promesses. Ce sont souvent des abîmés de la vie, des freaks,des clochards, des amoureux transis ou des gangters.
Avec en trame de fond cette solitude, l'auteur touche au coeur le lecteur par des biais très différents. On parle de la solitude qui construit, de celle qui rend fou ou encore de celle qui bouleverse. Mais aussi de l'Amérique profonde, celle qui nourrit la culture populaire.
L'album peut sembler à première vue complètement désorganisé. On retrouve un fouillis de textes, de bandes dessinées à la narration et au styles différents, des illustrations, des poèmes, des photos, des pages doubles... C'est parfois des aventures one-shot, parfois épisodiques. Mais à la manière d'un gigantesque patchwork, tous ces bouts fixés ensemble forment pourtant une superbe unité. De par sa maîtrise artistique et éditoriale, l'album fait forte impression.
L'auteur, à la manière d'un homme-orchestre virtuose jongle avec tous les styles et semble à l'aise dans tous. Son dessin est la plupart du temps en noir et blanc, fin, ciselé. Ses textes sont souvent poétiques et surréalistes.
Et bien que le lecteur soit dans un premier temps perturbé par cette impression de décousu, il lui appartient de se laisser guider dans une invitation au voyage dont on sait que la destination n'apportera pas forcément de réponses. Mais au final, peu importe la destination, seul le voyage compte n'est-ce pas?
Je replonge dans dans les intégrales de Spider-Man en ce moment. Bon, que dire d'autre à part que c'est la géniale héros d'un des super-héros les plus emblématiques de l'écurie Marvel. Ce premier tome voit sa naissance in extremis dans le dernier numéro d'un magazine en 1962 avant de voir naître sa série régulière en 1963 (The Amazing Spider-Man) dont on a une dizaine d'épisodes et aussi une histoire contenue dans l'annual du Strange Tales de 1963. Toutes les histoires sont de Stan Lee et dessinées par Steve Ditko qui sont les deux créateurs du personnage. Si on accepte les quelques aspects vieillot de l'ensemble (découpage très traditionnel et les bavardages des personnages qui ne peuvent s'empêcher de décrire ce que l'on voit), on a affaire à un monument du comic-books. Une lecture distrayante remplie d'action et de suspense avec une traduction français au charme suranné. Stan Lee est un génie qui réussit à raconter beaucoup de choses en très peu de pages comme le montre l'histoire d'introduction. On a de l'action, de l'humour et des personnages principaux travaillés alors que cela se lit à 2000 à l'heure... C'est avec ce genre d'Intégrales qu'on peut comprendre le mythe qu'il est.
A ses côtés Steve Ditko ne démérite absolument réussissant toujours à proposer des combats acrobatiques très vivant où le héros comme les ennemis prennent des poses improbables. Il a une science exceptionnelle pour faire vivre des images par définition inanimées avec différents procédés. Bref, une plongée rafraichissante dans le passé aux côtés de Peter Parker/Spider-Man, Tante May, Jameson, Flash Thompson, Betty Brandt, Liz Allen et contre le Vautour, Dr. Octopus, l'Homme-Sable ou le Lézard... Avec en guest les 4 Fantastiques, voisins de Spidey à New-York. Evidemment indispensable pour les fans.
Sell kids for food
J'm'attendais pas à ce que le crossover marche si bien, les dessins sont magnifiques et même si l'histoire est plutôt convenue c'est du bon, bémol pour la fin qui est un peu exagérée tout de même.
Très bonne surprise.
Bien violent comme il faut, un Kingpin badass, le Punisher toujours autant sans pitié, des affrontements marquants (celui contre le "fermier" notamment),...
Excellent mais beaucoup trop court malheureusement.
Je ne pensais pas que ce serait aussi "immoral" et dérangeant, on explore vraiment les instincts primaires et les tréfonds de l'âme humaine c'est vraiment glauque et malsain.
Du bon.