Je plussoie l'opinion de monsieur Passaiyen, je trouve que se motiver et se préparer un set up (genre étude sérieuse à base de prise de note et recherches ou, à la cool sous un arbre quand il fait chaud - activité très agréable s'il en est) fait partie de l'activité elle-même. C'est nécessaire de se mettre un auto coups de pied, c'est, on va dire, la difficulté mais c'est important pour accumuler la quantité de concentration nécessaire qui va donner tout le relief à la rencontre avec un auteur.
Et puis, moins le média utilise de stimuli sensoriels, plus il laisse l'imagination prendre la place vacante. Et qu'est ce que c'est bien ! Une petite musique ou une illustration par ci par là pourquoi pas mais c'est ça qui me fait aimer la lecture : quand on pose le livre sur ses genoux après un passage marquant et que l'esprit savoure en lui donnant tout un tas de couleurs qu'il a lui même inventé.
C'est nécessaire de se mettre un auto coups de pied
Techniquement, c'est un coup de talon. Uhuhu.
Spoiler ▼▲
Dans la config' de se botter le cul, évidemment :p
Citation:
J'ai du mal avec les lectures audio, parce que quand je lis j'aime me concentrer sur tous les détails du texte.
Pareil, notamment parce que tu donnes la musique/la couleur que tu veux au texte, c'est 100x plus pertinent qu'une figure imposée comme le livre audio, me concernant.
Perso, j’ai bien kiffé mon expérience livre audio.
C’est une façon différente d’aborder et de profiter d’un bouquin que sa lecture.
Absolument, c'est un mode de lecture différent. L'expérience est différente, présente ses inconvénients par rapport à la lecture visuelle, mais aussi ses avantages.
Et puis, il faut aussi considérer que longtemps la littérature a plutôt était écrite pour être lue à voix haute et écoutée par un public. L'épopée ce n'était pas autre chose. C'est finalement très récent dans l'histoire de l'humanité cette idée que la littérature est faite pour être lue plus qu'écoutée.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Et puis, il faut aussi considérer que longtemps la littérature a plutôt était écrite pour être lue à voix haute et écoutée par un public
C’est pour cela que je parlais de conteur/euse dans mon premier commentaire, j’ai même eu un peu l’impression de me retrouver dans un passé où l’écriture n’existait pas et où les histoires n’étaient racontées qu’à l’oral.
Donc oui, c’était vraiment une expérience très différente que de recevoir un récit par le biais de la lecture.
Si l'on part des prémices (qui me paraissent plutôt raisonnable), de considérer que la littérature est un art et que de ce fait son but est de produire une expérience esthétique. Alors on peut considérer que la lecture et l'écoute d'un texte sont deux expériences esthétiques différentes et qui, de ce fait, présentent chacune leurs intérêts. Ecouter un texte, lu par un comédien qui travaille sa lecture pour produire une expérience esthétique, ça se rapproche des arts du spectacle et ça produit des effets que l'on ne peut pas retrouver dans la lecture seule et silencieuse.
Pour prendre un exemple où l'effet sera inversé : je suis tout à fait le genre de con à préférer lire un texte de théâtre, qu'à en assister à une représentation. Néanmoins, je pense que l'exemple du théâtre est particulièrement parlant pour illustrer ces deux modes d'accès au texte. Qui me paraissent complémentaires en cela qu'ils, encore une fois, proposent des expériences esthétiques différentes. Il apparaît évident avec cet exemple qu'assister à une représentation théâtrale et lire un texte de théâtre ça ne produit pas les mêmes effets. Je suis convaincu que le phénomène est le même avec la littérature dans son ensemble.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Ah oui, le théâtre s'apprécie bien mieux en vrai, avec de bons comédiens. Sinon, la littérature est un art, le 5e. Qui diffère du théâtre entre autres parce que ce n'est pas le même art (le 6e).
Citation:
Je suis convaincu que le phénomène est le même avec la littérature dans son ensemble
Pas moi. Le théâtre ne fait pas partie de la littérature telle que tu la conçois...
Pas moi. Le théâtre ne fait pas partie de la littérature telle que tu la conçois...
C'est très discutable, mais alors, sans même revenir sur ce point, que dis-tu de l'épopée ?
moi-même a écrit:
C'est très discutable
Pour tout dire, c'est ce que je pensais en commençant mes études de Lettres. Je ne comprenais pas pourquoi on devait également étudier le théâtre et ça m'ennuyait beaucoup. Mais mon avis à bien évolué depuis, je suis maintenant convaincu qu'il y a deux modes d'approches du théâtre.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Je plussoie l'opinion de monsieur Passaiyen, je trouve que se motiver et se préparer un set up (genre étude sérieuse à base de prise de note et recherches ou, à la cool sous un arbre quand il fait chaud - activité très agréable s'il en est) fait partie de l'activité elle-même. C'est nécessaire de se mettre un auto coups de pied, c'est, on va dire, la difficulté mais c'est important pour accumuler la quantité de concentration nécessaire qui va donner tout le relief à la rencontre avec un auteur.
Et puis, moins le média utilise de stimuli sensoriels, plus il laisse l'imagination prendre la place vacante. Et qu'est ce que c'est bien ! Une petite musique ou une illustration par ci par là pourquoi pas mais c'est ça qui me fait aimer la lecture : quand on pose le livre sur ses genoux après un passage marquant et que l'esprit savoure en lui donnant tout un tas de couleurs qu'il a lui même inventé.
Perso, j’ai bien kiffé mon expérience livre audio.
C’est une façon différente d’aborder et de profiter d’un bouquin que sa lecture.
C’était…intéressant :P
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
Techniquement, c'est un coup de talon. Uhuhu.
Pareil, notamment parce que tu donnes la musique/la couleur que tu veux au texte, c'est 100x plus pertinent qu'une figure imposée comme le livre audio, me concernant.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Absolument, c'est un mode de lecture différent. L'expérience est différente, présente ses inconvénients par rapport à la lecture visuelle, mais aussi ses avantages.
Et puis, il faut aussi considérer que longtemps la littérature a plutôt était écrite pour être lue à voix haute et écoutée par un public. L'épopée ce n'était pas autre chose. C'est finalement très récent dans l'histoire de l'humanité cette idée que la littérature est faite pour être lue plus qu'écoutée.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Lesquels ? A part céder à la facilité, je ne vois pas. ^^
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Donc oui, c’était vraiment une expérience très différente que de recevoir un récit par le biais de la lecture.
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
Si l'on part des prémices (qui me paraissent plutôt raisonnable), de considérer que la littérature est un art et que de ce fait son but est de produire une expérience esthétique. Alors on peut considérer que la lecture et l'écoute d'un texte sont deux expériences esthétiques différentes et qui, de ce fait, présentent chacune leurs intérêts. Ecouter un texte, lu par un comédien qui travaille sa lecture pour produire une expérience esthétique, ça se rapproche des arts du spectacle et ça produit des effets que l'on ne peut pas retrouver dans la lecture seule et silencieuse.
Pour prendre un exemple où l'effet sera inversé : je suis tout à fait le genre de con à préférer lire un texte de théâtre, qu'à en assister à une représentation. Néanmoins, je pense que l'exemple du théâtre est particulièrement parlant pour illustrer ces deux modes d'accès au texte. Qui me paraissent complémentaires en cela qu'ils, encore une fois, proposent des expériences esthétiques différentes. Il apparaît évident avec cet exemple qu'assister à une représentation théâtrale et lire un texte de théâtre ça ne produit pas les mêmes effets. Je suis convaincu que le phénomène est le même avec la littérature dans son ensemble.
EDIT :
Au passage, si la question de la lecture à voix haute, au sein d'une société dominée par la lecture silencieuse, vous intéresse, je peux vous recommander l'article suivant, que j'avais trouvé très intéressant : Loisir et sociabilité : lire à haute voix dans l'Europe moderne, de Roger Chartier.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Ah oui, le théâtre s'apprécie bien mieux en vrai, avec de bons comédiens. Sinon, la littérature est un art, le 5e. Qui diffère du théâtre entre autres parce que ce n'est pas le même art (le 6e).
Pas moi. Le théâtre ne fait pas partie de la littérature telle que tu la conçois...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_des_arts
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
C'est très discutable, mais alors, sans même revenir sur ce point, que dis-tu de l'épopée ?
Pour tout dire, c'est ce que je pensais en commençant mes études de Lettres. Je ne comprenais pas pourquoi on devait également étudier le théâtre et ça m'ennuyait beaucoup. Mais mon avis à bien évolué depuis, je suis maintenant convaincu qu'il y a deux modes d'approches du théâtre.
Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.
Non mais c'est pas moi qui le dis, juste tout le monde, en fait. ^^
L'épopée ? C'est un long poème, donc 5e art (littérature)
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.