Le délégué n'a pas le pouvoir, il est là pour gérer les décisions que prend directement le peuple.
Le type n'a pas à contenter qui que ce soit, ce n'est pas lui qui décide. Et étant donné qu'il est tiré au sort, il n'a pas à faire de promesses pour être élu, vu qu'il ne l'est pas de toutes manières.
Si le peuple considère qu'il a mal géré ses décisions, il peut décider de le mettre au ban, ce qui lui rend difficile toute activité économique, politique, etc. Il perd ses droits.
On en revient toujours à un système de vote (donc de la pensée majoritaire) c'est bien ce qui caractérise la démocratie. (Que ce soit sous une forme représentative, de délégation ou un autre.)
Par contre je vois difficilement comment on peut faire pour réunir 60 millions de personne pour faire un vote à main levé sur des lois. Même à l'échelle d'une ville c'est impossible.
Je suis plutôt d'accord avec Ben_guitariste sur la définition de la démocratie. On peut distinguer démocratie représentative, l’élection de représentants (ce qu'on appelait aristocratie, c'est à dire le gouvernement des meilleurs, car on élit ceux qu'on estime le plus apte), on délégué le pouvoir à des représentants.
Dans une démocratie directe ou participative, le peuple vote les lois, on élit des délégués ou commissaires (c'est à dire qu'ils sont commis pour une tache précise sans marge de manœuvre).
Dans la démocratie athénienne les deux systèmes cohabitent. On pratiquait le tirage au sort à la boulè (chargée de recueillir les propositions de loi présentées par les citoyens, puis de préparer les projets de loi). Le système fonctionnait par tribu qui exerçaient ce pouvoir à tour de rôle, le but étant d'éviter que l'une prenne le pouvoir sur les autres
Les postes dont on estimait qu'il fallait des compétences particulières étaient élus (comme les stratèges, chargés du commandement de l'armée).
On retrouve des systèmes proches dans certaines communes italiennes au moyen-âge, le pouvoir était détenu par une grande famille (un clan familial) avec un tirage au sort (pas de réélection possible deux fois de suite...) pour un temps très limité.
Le but n'est donc pas de limiter le pouvoir par une séparation des pouvoirs de ceux qui l'exercent, mais de maintenir une égalité de pouvoirs entre les familles, chacune exerçant tout les pouvoirs à tour de rôle.
Pour le tirage au sort, il y a des témoignages de l'existence de ce système dans des villages du sud de la France, jusqu'à la révolution.,
Etienne Chouard cite aussi un système de tirage au sort très récent, dans un Etat de l'ouest du Canada, pour rédiger le nouveau code électoral. Il raconte le ressenti des participants (la peur au début face à la tache à accomplir, l'implication de tous...).
Le tirage au sort existe d'ailleurs encore en France, pour les jurés. Aux Etats-unis plus qu'en France, cela est considéré comme un élément fondamental de la démocratie.
Gio : je suis d'accord que la démocratie directe n'est pas possible à l’échelle nationale, néanmoins il peut s'envisager à des niveaux locaux (l'entreprise, le quartier...) pour prendre certaines décisions.
Je suis plutôt d'accord avec Ben_guitariste sur la définition de la démocratie. On peut distinguer démocratie représentative, l’élection de représentants (ce qu'on appelait aristocratie, c'est à dire le gouvernement des meilleurs, car on élit ceux qu'on estime le plus apte), on délégué le pouvoir à des représentants.
Dans une démocratie directe ou participative, le peuple vote les lois, on élit des délégués ou commissaires (c'est à dire qu'ils sont commis pour une tache précise sans marge de manœuvre).
Mais dans les deux cas c'est la démocratie. Votre distinction est purement procédurale, mais repose toujours sur le système du vote ou des élections, donc de la pensée majoritaire. (Deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner.)
La définition de la démocratie ne se limite pas au système de vote à la majorité. Je ne pense pas qu'il y ait de qualification objective d' un système démocratique, mais c'est l'idée d'un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Pour les athéniens, l'objectif de la démocratie est avant tout l’égalité, éviter la domination d'un groupe ou un individu sur la communauté, ce vers quoi mène selon eux un système représentatif, car le gouvernement n'est plus exercé directement par le peuple et une élite a tendance a se dégager.
D'ailleurs les athéniens écartaient du pouvoir ceux qui se démarquaient trop de la moyenne : les plus riches et les plus pauvres ou celui qui était trop charismatique car il représentait un danger selon eux.
La démocratie allait donc pour eux avec le tirage au sort, mais pas seulement. Il y a aussi le principe: "nul n'est censé ignoré la loi". La démocratie suppose également des citoyens bien informes et instruits.
La conception de la démocratie a évolué dans l'histoire, on considère aussi que la liberté d'expression, de critique est essentielle à son fonctionnement.
Ainsi, dire qu'un système est démocratique comporte donc toujours une part de subjectivité selon si l'on considère que le peuple dispose réellement du pouvoir ou s'il est accaparé par certains (elle n'est jamais absolue).
La définition de la démocratie ne se limite pas au système de vote à la majorité. Je ne pense pas qu'il y ait de qualification objective d' un système démocratique, mais c'est l'idée d'un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Le peuple est une abstraction qui n'a pas d'existence propre (Seuls les individus existent). Les seules modalités concrètes de l'application du "pouvoir du peuple" est celui du vote et de la majorité des individus.
On peut tourner cinquante fois autour du problème, en long en large et en travers, on retombera toujours sur cette conclusion.
superquick a écrit:
La conception de la démocratie a évolué dans l'histoire, on considère aussi que la liberté d'expression, de critique est essentielle à son fonctionnement.
Ce n'est pas que sa conception a évolué, c'est qu'aujourd'hui on l'assimile à tout et n'importe quoi. Tout ce qui n'est pas dictatorial devient par défaut "démocratique"...et puis surtout tout ce qui nous semble "bien" (selon l'idée qu'on se fait du "bien") nous paraît "démocratique". Et à l'inverse, tout ce que l'on aime pas est "anti-démocratique". Bref c'est devenu un concept fourre-tout de nos jours.
Mais « démocratique » est aussi une exclamation par laquelle on salue tout ce qui nous fait plaisir en lisant les journaux. Nous appelons démocratiques les réformes scolaires à notre goût, les parents cool, les loyers bon marché, les syndicats qui nous défendent, et nous qualifions d’anti-démocratiques les profs sévères, le pape, les multinationales qui licencient… Une notion aussi floue permet d’esquiver toutes les critiques qui lui sont adressées.
Christian Michel
À force de répéter ce mot "démocratie" comme une mantra salvatrice, les occidentaux ont oublié tout le sens que pouvait avoir eu ce mot; la plupart du temps, le mot est employé de façon rituelle, et le sens éventuel ne joue pas de toute façon.
François-René Rideau
Sans doute selon le sort commun des appellations exprimant un idéal politique, celle de " démocratie " a été employée pour évoquer bien des choses sans rapport avec le sens primitif du mot; et maintenant on l'emploie, souvent, là où l'on veut réellement dire : égalité. A strictement parler, le terme se rapporte à une méthode ou procédure pour déterminer des décisions de gouvernement; il ne se réfère ni à quelque bien substantiel ou quelque objectif de gouvernement (tel qu'une certaine égalité matérielle), ni à une méthode rationnellement applicable à des organisations autres que gouvernementales (telles que les établissements culturels, médicaux, militaires ou commerciaux). Ce sont là deux sortes d'abus du mot " démocratie ", qui le privent de tout sens précis.
Friedrich Hayek
Ben tu fais comme tu veux la démocratie, c'est la démocratie...
He si tu veux un système plus équitable, y a pas vraiment mieux... L'anarchie ? Les hommes sont pas foutu de se gérer eux mêmes. Le communisme ? ça finit toujours en bagarre générale. La dictature ? De nos jours ça commencent à passer de mode. l'institution extrémiste religieuse ? Ah ça oui, ça dure dans le temps. C'est souvent très violent (et ils se battent entre eux ces cons d'humains) Mais ça dure. Un empire régi par des savants, ça marche pas. Régi par des robots ? Qu'est-ce qu'on se ferait chier.
"La démocratie est le pire système politique du monde ... A l'exception de tous les autres." Winston Churchill
Cherchez la perfection, voilà quelque chose de ridicule. z'êtes des humains, vous êtes imparfait de nature. Un jour l'espèce disparaîtra au profit d'autres, c'est la nature. Vous n'êtes pas grand chose. Le plus drôle serait que vous vous pétiez la gueule entre vous. Là ce serait très très très con.
Si tu veux, t'a qu'a améliorer les gens. Mais évite les conneries, tu pourrais le regretter.
Génération Mega Drive
Le délégué n'a pas le pouvoir, il est là pour gérer les décisions que prend directement le peuple.
Le type n'a pas à contenter qui que ce soit, ce n'est pas lui qui décide. Et étant donné qu'il est tiré au sort, il n'a pas à faire de promesses pour être élu, vu qu'il ne l'est pas de toutes manières.
Si le peuple considère qu'il a mal géré ses décisions, il peut décider de le mettre au ban, ce qui lui rend difficile toute activité économique, politique, etc. Il perd ses droits.
Génération Mega Drive
Le peuple qui vote les lois à main levée.
On en revient toujours à un système de vote (donc de la pensée majoritaire) c'est bien ce qui caractérise la démocratie. (Que ce soit sous une forme représentative, de délégation ou un autre.)
Par contre je vois difficilement comment on peut faire pour réunir 60 millions de personne pour faire un vote à main levé sur des lois. Même à l'échelle d'une ville c'est impossible.
Génération Mega Drive
Je suis plutôt d'accord avec Ben_guitariste sur la définition de la démocratie. On peut distinguer démocratie représentative, l’élection de représentants (ce qu'on appelait aristocratie, c'est à dire le gouvernement des meilleurs, car on élit ceux qu'on estime le plus apte), on délégué le pouvoir à des représentants.
Dans une démocratie directe ou participative, le peuple vote les lois, on élit des délégués ou commissaires (c'est à dire qu'ils sont commis pour une tache précise sans marge de manœuvre).
Dans la démocratie athénienne les deux systèmes cohabitent. On pratiquait le tirage au sort à la boulè (chargée de recueillir les propositions de loi présentées par les citoyens, puis de préparer les projets de loi). Le système fonctionnait par tribu qui exerçaient ce pouvoir à tour de rôle, le but étant d'éviter que l'une prenne le pouvoir sur les autres
Les postes dont on estimait qu'il fallait des compétences particulières étaient élus (comme les stratèges, chargés du commandement de l'armée).
On retrouve des systèmes proches dans certaines communes italiennes au moyen-âge, le pouvoir était détenu par une grande famille (un clan familial) avec un tirage au sort (pas de réélection possible deux fois de suite...) pour un temps très limité.
Le but n'est donc pas de limiter le pouvoir par une séparation des pouvoirs de ceux qui l'exercent, mais de maintenir une égalité de pouvoirs entre les familles, chacune exerçant tout les pouvoirs à tour de rôle.
Pour le tirage au sort, il y a des témoignages de l'existence de ce système dans des villages du sud de la France, jusqu'à la révolution.,
Etienne Chouard cite aussi un système de tirage au sort très récent, dans un Etat de l'ouest du Canada, pour rédiger le nouveau code électoral. Il raconte le ressenti des participants (la peur au début face à la tache à accomplir, l'implication de tous...).
Le tirage au sort existe d'ailleurs encore en France, pour les jurés. Aux Etats-unis plus qu'en France, cela est considéré comme un élément fondamental de la démocratie.
Gio : je suis d'accord que la démocratie directe n'est pas possible à l’échelle nationale, néanmoins il peut s'envisager à des niveaux locaux (l'entreprise, le quartier...) pour prendre certaines décisions.
Génération Mega Drive
La définition de la démocratie ne se limite pas au système de vote à la majorité. Je ne pense pas qu'il y ait de qualification objective d' un système démocratique, mais c'est l'idée d'un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Pour les athéniens, l'objectif de la démocratie est avant tout l’égalité, éviter la domination d'un groupe ou un individu sur la communauté, ce vers quoi mène selon eux un système représentatif, car le gouvernement n'est plus exercé directement par le peuple et une élite a tendance a se dégager.
D'ailleurs les athéniens écartaient du pouvoir ceux qui se démarquaient trop de la moyenne : les plus riches et les plus pauvres ou celui qui était trop charismatique car il représentait un danger selon eux.
La démocratie allait donc pour eux avec le tirage au sort, mais pas seulement. Il y a aussi le principe: "nul n'est censé ignoré la loi". La démocratie suppose également des citoyens bien informes et instruits.
La conception de la démocratie a évolué dans l'histoire, on considère aussi que la liberté d'expression, de critique est essentielle à son fonctionnement.
Ainsi, dire qu'un système est démocratique comporte donc toujours une part de subjectivité selon si l'on considère que le peuple dispose réellement du pouvoir ou s'il est accaparé par certains (elle n'est jamais absolue).
On peut tourner cinquante fois autour du problème, en long en large et en travers, on retombera toujours sur cette conclusion.
Mais « démocratique » est aussi une exclamation par laquelle on salue tout ce qui nous fait plaisir en lisant les journaux. Nous appelons démocratiques les réformes scolaires à notre goût, les parents cool, les loyers bon marché, les syndicats qui nous défendent, et nous qualifions d’anti-démocratiques les profs sévères, le pape, les multinationales qui licencient… Une notion aussi floue permet d’esquiver toutes les critiques qui lui sont adressées.
Christian Michel
À force de répéter ce mot "démocratie" comme une mantra salvatrice, les occidentaux ont oublié tout le sens que pouvait avoir eu ce mot; la plupart du temps, le mot est employé de façon rituelle, et le sens éventuel ne joue pas de toute façon.
François-René Rideau
Sans doute selon le sort commun des appellations exprimant un idéal politique, celle de " démocratie " a été employée pour évoquer bien des choses sans rapport avec le sens primitif du mot; et maintenant on l'emploie, souvent, là où l'on veut réellement dire : égalité. A strictement parler, le terme se rapporte à une méthode ou procédure pour déterminer des décisions de gouvernement; il ne se réfère ni à quelque bien substantiel ou quelque objectif de gouvernement (tel qu'une certaine égalité matérielle), ni à une méthode rationnellement applicable à des organisations autres que gouvernementales (telles que les établissements culturels, médicaux, militaires ou commerciaux). Ce sont là deux sortes d'abus du mot " démocratie ", qui le privent de tout sens précis.
Friedrich Hayek
Génération Mega Drive
Ben tu fais comme tu veux la démocratie, c'est la démocratie...
He si tu veux un système plus équitable, y a pas vraiment mieux... L'anarchie ? Les hommes sont pas foutu de se gérer eux mêmes. Le communisme ? ça finit toujours en bagarre générale. La dictature ? De nos jours ça commencent à passer de mode. l'institution extrémiste religieuse ? Ah ça oui, ça dure dans le temps. C'est souvent très violent (et ils se battent entre eux ces cons d'humains) Mais ça dure. Un empire régi par des savants, ça marche pas. Régi par des robots ? Qu'est-ce qu'on se ferait chier.
"La démocratie est le pire système politique du monde ... A l'exception de tous les autres." Winston Churchill
Cherchez la perfection, voilà quelque chose de ridicule. z'êtes des humains, vous êtes imparfait de nature. Un jour l'espèce disparaîtra au profit d'autres, c'est la nature. Vous n'êtes pas grand chose. Le plus drôle serait que vous vous pétiez la gueule entre vous. Là ce serait très très très con.
Si tu veux, t'a qu'a améliorer les gens. Mais évite les conneries, tu pourrais le regretter.
Qui sommes nous ?
Aspirant aux jeux vidéo ?
qu'est-ce qu'un anime de saison ?