Les gamers aussi ont des soucis

Beuh c'était pas pour te vexer, d'ailleurs c'est la seule chose que j'ai remarqué de vaguement "négatif" à ton propos.

Tout a fait je suis conscient de manquer de maturité et d'autonomie. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma vie mais à un instant T c'est comme si j'avais décidé de baisser les bras et que tout volonté d'aller plus loin était parti, je ne sais pas d'ou ca vient.
Peut-être est-ce du aux accumulations du fait que je n'étais pas bien estimé, aujourd'hui non plus d'ailleurs, par mes pairs ou que j'avais beau passer des soirées à me faire engueuler par mes parents parce que j'arrivais pas à faire mes devoirs sans bloquer qu'un jour tout ce poids que j'avais accumulé je l'ai balancé par terre en mode "fuck this shit" et j'ai jamais pu remonter la pente. Ou peut-être que c'est pas, car après tout on est très mal placé pour s'analyser nous mêmes.
J'ai quand même pas l'impression que mes échecs me servent tant que ca de leçon vu qu'il m'arrive de les reproduire.

Cette phrase m'a bien fait réfléchir et en effet, en y réfléchissant bien, en repensant à tout ce que je peux ressentir en frustration réelle quand je me sens mal, ce n'est pas forcément le manque DE relation amoureuse ou amicale qui me perturbe.
Comme l'avait dit Tetra précédemment, l'ennui est en effet le vecteur principal du mal-être, c'est cette non action désagréable qui poussera à remettre en question ton mode de vie, et si tu ne trouves pas de bonnes raisons qui justifient ton envie ; tu en inventes, le fait d'être seul sans personne à qui parler ou sans personne à qui faire des calinous, parait être le coupable le mieux à même d'endosser l'accusation.
Secondement, il y a évidemment un manque de confiance en soi très flagrant, qui nous convainc que c'est parce qu'on n'est trop inintéressant, trop moche, trop inutile, trop discret pour pouvoir mériter de nous amuser au sein de groupes de potentiels camarades à l'extérieur.
Troisièmement, plus personnel, c'est cette obsession du temps qui passe, de mon esprit et de mon corps qui se dégrade qui me foudroie le plus la volonté. Je me convaincs moi même que ma mémoire est défaillante, que j'aurai bientôt du mal à me souvenir de ce que j'ai fait la veille ; je me convaincs moi même que mon état/beauté physique se dégrade ; et surtout je me convaincs moi même que ma capacité à ressentir des émotions décline elle aussi, et que le temps presse pour trouver l'amour avant que je ne sois trop insensible pour savourer une relation tant attendue... C'est peut être la plus grande de toutes les obsession, se sentir partir peu à peu vers la lassitude, vers ce qu'on a toujours détesté, vers ce vers quoi le destin amène inévitablement chaque être négligent : le conformisme ultime.
Et dernièrement, loin d'être en manque DE relation amoureuse, je pense être encore un peu sous la coupe d'un fille que j'aime mais avec qui aucune relation sentimentale n'est possible, ainsi trouver une fille avec qui m'épanouir tendrement ne réglerait pas le problème principal, qui est cette fille en particulier, et pas l'abscence d'amour !

Grosso modo ce sont ces principales frustrations qui émanent de moi continuellement lorsque les ténèbres s'emparent de mon esprit, ça n'a finalement rien à voir avec le fait d'être seul, ce sont des problèmes complètement internes, qu'il faut gérer intérieurement...

Pour le reste, toujours par expérience personnelle, le fait de prendre du plaisir à jouer à un jeu vidéo, -de la même manière que de prendre plaisir à parler avec des gens ou à faire du sport-, lorsque tu ne sais plus prendre du plaisir sur quoique ce soit, ça te fera toujours du bien. La spirale infernale du besoin, de la drogue vidéoludique, elle a peut être déjà été traitée dans le passé, et je pense pas qu'elle puisse s'installer sur le simple fait de jouer à des jeux rétro sans récompense et autres compétitions capable de te rendre addict.

En ce qui concerne les problèmes d'ordre social, je pense pas être atteint de ça ; très peu de timidité (même si assez peu d'audace à l'oral), plutôt de la désinvolture à l'oral, alliée à un problème d'élocution ayant plus avoir avec de la concentration qu'avec le manque de confiance en soi, sont les seules choses qui puissent me porter véritablement préjudice en ce qui concerne le contact avec les autres.

Et non, je ne consulte pas de médecin ni de psychologue en ce moment, les dernières séances ont été faites quand j'avais 10 ans, dans un état de dépression plus avancé que l'actuel !

Dantesque je vais avoir du mal à t'aider là-dessus aussi en tout cas, j'ai toujours fait comme Barbalem aussi, souvent même je révisais 5 minutes avant d'ENTRER dans la classe, et je me retrouvais avec 18-19, même sur des matières sur lesquelles je suis mauvais. J'ai des facilités aussi, une très bonne mémoire, mais le problème c'est qu'au final je retiens mal ce que j'ai appris sur le long terme. La mémoire ça s'entretient, ça fait que maintenant malgré des notes pour la plupart excellentes en allemand par exemple, je suis incapable de formuler une seule phrase correcte, j'ai même pas les bases. Donc c'est peut-être pratique pour les examens, mais techniquement, j'apprends pas autant que je devrais. D:

Tout ce que je peux te dire c'est de pas trop tergiverser, plus tu vas te demander comment commencer, que réviser et quand, moins tu vas en faire. Te pose pas de question, prend le premier truc à réviser que tu connais, ouvre le livre, et apprends, faut que tu t'y mettes.

Océanologue>>>Ah oui, j'ai eu un peu de ça aussi. Je suis pas sûr que ça vienne entièrement de la dépression, je crois que c'est surtout l'âge qui veut ça. Avec les examens, l'orientation, le travail, éventuellement le salaire... C'est un peu l'âge où on est jeté dans le monde adulte, et c'est vrai qu'on a vite cette sensation d'urgence qui nous envahit, on en demande beaucoup d'un coup. On sort de cette période d'insouciance qu'est l'adolescence, et on est enseveli sous les responsabilités, on a plus l'impression de pouvoir "profiter"...
Le fait d'être dépressif derrière n'aide évidemment en rien, la dépression c'est McGyver, tout ce qui lui passe sous le nez est une nouvelle arme qu'elle s'empresse d'utiliser contre toi... Fin du coup c'est plutôt le Tireur, le personnage de Marvel, que McGyver, mais j'ai la sensation que c'est un peu trop obscur comme référence. xD
Quoi qu'il en soit, ya, on sent la "jeunesse" nous échapper. Evidemment c'est une idée qu'on se met dans la tête, comme tu as la présence d'esprit de le remarquer toi-même. La mémoire ne commence pas à se dégrader à cet âge, les émotions non plus (au contraire d'ailleurs, pour ces dernières), et l'amour, même chose, peu de gens trouvent la femme/l'homme de leur vie avant 25 ans, quand tu regardes les chiffres. La plupart des relations "heureuses", qui ne se terminent pas par une rupture, commencent plus tard, donc tu as le temps, c'est la science qui le dit. :p

Pour ce qui est du reste, on en a déjà pas mal discuté dans les pages précédentes. Je pense que si tu trouves de quoi bien t'occuper, notamment des activités créatives ou gratifiantes (comme le sport, l'apprentissage d'une nouvelle langue, etc, bref, tout ce qui ajoute quelque chose à ta personne), je pense que si tu arrives à ça, tu règles du même coup le problème de la confiance en soi.
Pour ce qui est de l'amour, je ne peux que te conseiller d'essayer de ne pas trop y penser. S'en préoccuper autant, ce n'est pas très sain, surtout quand comme tu le dis, ça concerne une fille avec qui la relation est impossible. Ne te casse pas la tête avec ces histoires, ça ne peut que te faire du mal, le jour où ça viendra, tant mieux, en attendant, c'est pas très important. x)

Au passage, je sais pas si voir un médecin est forcément une idée géniale, surtout que tu sembles pas loin d'enfin voir le bout du tunnel. Tu es très lucide par rapport à ce qu'il t'arrive, tu analyses rationellement la situation... Ca te pèse toujours, mais le fait que tu parviennes à avoir ce détachement est très bon signe, maintenant faut juste cette dernière petite étincelle pour enfin commencer à renaître. Un petit "electrochoc" comme le dit nexy. C'est déconseillé pour les gens qui sont complètement paumés, mais sur la fin, c'est de ça dont il y a besoin, prendre son courage à deux mains et se lancer. :3
Maintenant, pour que tu saches à quoi t'attendre, même si c'est pas forcément super fun à apprendre, sache qu'on ne "sort" jamais complètement de la dépression. Toute ta vie tu auras sans doute cette ombre qui plane, ces pensées un peu sinistres qui flottent, comme pour tenter déséspérement de te faire sombrer... C'est un combat de tous les jours après, si je parle d'une dernière "étincelle" c'est parce qu'elle doit initier un feu, c'est pas juste se mettre un coup de pied au cul et après pouf, plus jamais de soucis à se faire, tout va bien. Dans un sens j'imagine que c'est comparable à l'alcool, dans les deux cas on parle d'une addiction de toute manière (la misère en étant une en cas de dépression), et dans les deux cas la tentation reste pour le restant de tes jours. Le tout c'est donc une fois que tu as trouvé tes activités, que tu as trouvé ce nouveau style de vie qui te convient, de faire des efforts pour le garder en place.

Je raconte pas tout ça pour te décourager, bien au contraire, mais pour ne pas que tu sois surpris, que tu saches à quoi t'attendre. Le bonheur c'est des efforts tous les jours, devoir se forcer à faire les choses, régulièrement. Après, la différence avec l'alcool c'est qu'à ce que j'en sais, il y a peu de rechutes spectaculaires, tu continueras de te sentir mal de temps en temps, mais tu te surprendras sans doute à remarquer que l'intensité n'est pas là, que ça ressemble plus à un réflexe qu'à une vraie détresse. Au final ça fait de toi quelqu'un de beaucoup plus solide, qui ne flanchera pas au premier pépin... y'a un bon côté quand même. :p

Nitrola>>>Rah, toujours sur la défensive, je regrette. x)
Tu me contredis encore sur tous les points, quitte à te contredire toi-même... Genre tu me dis

Mais c'est pourtant exactement ça dont tu te plains dans ton premier message, que malgré tes efforts les gens ne te sont pas reconnaissants, et que ça te fait du mal. Faudrait savoir. De même quand tu me dis vouloir des gens aux goûts différents, alors que tu te plaignais justement que personne n'a les mêmes que toi...

Ca ne sert à rien de me justifier tout ce que tu fais, et pourquoi tu le fais, je te répète que si tu veux que les choses changent, il faudra de toute façon changer toi, le monde entier ne va pas soudainement se mettre à se comporter comme ça t'arrange. Clairement rester dans la situation actuelle ça ne te convient pas, tu en souffres, alors pourquoi argumenter en sa faveur? Pourquoi spéculer en me disant que telle idée ne suffirait pas, ou ne fonctionnerait pas? Essaie donc, modifie ton comportement, essaie de t'impliquer plus dans les conversations, même si le sujet ne te passione pas plus que ça (rien que le fait de dire que ça ne t'intéresse pas c'est mieux que de ne pas participer du tout). Essaie d'en apprendre plus sur les autres, cherche des gens qui partagent tes goûts et ta personnalité, il y en a forcément (je maintiens que tu ressembles pas mal à l'ami dont je parlais, qui lui-même est le portrait craché de ma soeur, ne crois donc pas que tu es seul dans ton cas ^^).

Tes idées sont un peu confuses en effet, je te conseille de faire le point, pose-toi des questions simples, cherche la source de tes problèmes, demande-toi si tu es vraiment malheureux, et si c'est le cas, pourquoi. Ca parait tout bête mais c'est une étape qu'on grille souvent, on est plus concentrés sur ce qui nous arrive que sur ce que ça nous fait exactement.

Ça pourrait peut-être vous aider.
Attention néanmoins, il faut bien comprendre que je ne vous considère pas comme obsédé par les jeux vidéo, mais plus que les problèmes que nous avons sont plus ou moins reliés à les problèmes posés dans cette vidéos.