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[Saga] Biohazard/Resident Evil (maj)

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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Je suis justement entrain de le refaire et si il bloque le passage, ta une porte sur la gauche du cadavre la ou se trouve le zombie (dans rebirth), sur ps1 y a rien

Edité par Skrà le 11/03/2013 - 19:03

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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

ha si il y a deux chargeurs a cotes du cadavres. si tu bute pas le zombie, c'est chaud pour les recup. j'ai réussi a avoir le premier mais aux deuxièmes chargeurs il est déjà sur moi.

Edité par Brout le 11/03/2013 - 23:17
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Resident evil est une grande saga mais Capcom a voulut trop s'ouvrir au grand public,ce qui a causer la "fin" de cette saga . Je vais être honète aujourd'hui pour moi,cette saga est morte quoi que fasse Capcom jamais cela ne pardonnera RE 5 et RE 6 . Mais les episodes 1,2,3,code veronica et 4 sont juste des bombes ils sont exelents !!!!
RIP a une grande saga qui a énormément apporter au monde videoludique .
Capcom AVAIS crée des monstre (RE,DMC...) mais a trop en faire ils se sont perdu....

Edité par Lisa-Garland-2.0 le 07/06/2013 - 22:45

"I get it now. Why I'm still alive even though everyone

Shinigami
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Hi!

Je voudrais vous présenter un livre peu commun, les notes de Trevors, le Saint Graal des ouvrages sur Resident Evil.

PS: Mon texte est essentiellement un copié collé du travail déjà consacré au livre sur http://the-last-escape.biohazardfrance.net/, la plus dense que je connaisse sur le sujet, histoire de remercier et de faire partager le travail titanesque de son auteur, m'évitant de réécrire pour simplement refaire la même chose.

Je rajouterai plus tard quelques retouches.

Pour la petite histoire, The True Story Behind Biohazard est sorti en 1997, n'était pas destiné à la vente et a été distribué en plusieurs exemplaires numérotés (je n'en connais pas le nombre). La première chose qui m'a frappé lorsque je l'ai tenu en mains pour la première fois, c'est le mystère qui s'en dégage. En effet une couverture de protection recouvre la reliure même. Permettant ainsi de chaque côté du livre de faire apparaître les deux médailles LOUP et AIGLE dans un rond de fenêtre découpée sur cette couverture de protection. Il faut bien sûr satisfaire ensuite sa curiosité et regarder comment est composée la véritable couverture. Au recto, le petit monument de la fontaine où l'on insère la médaille AIGLE dans le jeu, au verso la même chose mais pour la médaille LOUP. A noter que ce livre se lit comme un manga (de la fin vers le début), contient 160 pages et a été réalisé entièrement en japonais.

Couverture de devant.

Couverture de derrière.

Couverture de devant sans la protection.

Couverture de derrière sans la protection.

Dessin aux graphismes très intéressants.

Numéro de série, le miens est le 039903.

Page du sommaire.

Les notes de Trevors, traduction :

Raccoon City, une ville dans le centre Ouest de l'Amérique. Au sein d'une forêt profonde de la banlieue de cette ville, se trouve un manoir qui à l'air étrangement tranquille.

Le 13 novembre 1967, un homme se tenait devant ses portes. Il s'agissait de Georges Trevor, un célèbre architecte qui venait de New York, et qui avait complètement planifié l'endroit. Pour le remercier de la perfection de ses travaux, le propriétaire des lieux, Ozwell E. Spencer l'avait invité ainsi que toute sa famille.

Débordé de travail, Trevor envoya d'abord sa femme Jessica et sa fille Lisa, âgée de 14 ans, avant de les rejoindre plus tard. Malheureusement, lorsque Trevor arriva sur les lieux, il n'y trouva ni femme ni enfant. Et Trevor lui-même qui pénétra dans le Manoir n'en ressorti jamais plus. Mais où donc ont-ils bien pu tous disparaître ?

Il y a un petit journal ici. Il a été écrit pendant que Trevor se trouvait dans le Manoir.

Celui-ci a été payé une somme incroyable par Spencer afin de faire construire ce bâtiment, ce qui lui a pris 5 ans. Pourquoi y a-t-il consacré autant de temps ?

Et Trevor a-t-il eu la prédiction que trente ans plus tard se produirait une autre affaire étrange dans ce manoir ? J'ai la sensation que ce petit journal sera la clé pour comprendre tous ces mystères.

13 novembre 1967

Après avoir fini mon travail, je quitte New York, et arrive enfin au Manoir vers 6 heures du soir. Le hall d'entrée est vraiment très spacieux. L'escalier central qui mène au premier étage est également impressionnant. Tout cela me rend nostalgique. Créer les plans de ce lieu est le travail dont je suis le plus fier.

Du jour où j'ai montré la maquette à Ozwel E. Spencer dans son bureau jusqu'à la finalisation de ce bâtiment, cela m'a pris cinq ans. La commande de ce Spencer était vraiment ardue, et j'ai dû faire appel à toute mon énergie et à toutes mes capacités afin de la mener à bien. Cela dit, au premier regard, personne ne pourrait s'apercevoir de quelque chose.

Monsieur Spencer dégage ses cheveux blancs de ses épaules et se tourne vers moi. Il est d'une stature imposante. Au premier coup d'oeil, on sent qu'il possède une grande confiance en lui. Il m'annonce d'abord que ma femme Jessica et ma fille sont allées rendre visite à leur tante Ema, qui est malade, puis nous trinquons tous les deux. Nous sommes les seuls à connaître le secret de ce bâtiment. Profondément satisfaits de cette connivence, nous dégustons le vin

la salle à manger au rez-de-chaussée du manoir

Il n'y a pas de sets de table brodés sur la table.
A gauche, le vase entre deux colonnes (piliers) est posé sur un meuble à 2 portes au lieu d'un guéridon dans le jeu.
Il y a deux rideaux dont un (celui du fond) qui est totalement déchiré.
A droite l'horloge est entre deux piliers dont un est fendu.
Le cadre de droite ne représente pas le visage d'une femme mais des fruits dans un saladier me semble-t-il.
Au fond les deux tapisseries sont abîmées et le bouclier au mur représente plutôt l'emblème du blason doré.
Enfin les deux bougeoirs (un renversé, l'autre pas) ne se trouvent pas aux mêmes endroits sur la table.
A l'étage :

Le vitrail du fond est différent, les piliers aussi (architecture grecque)
Les 2 boucliers emblématiques aux lauriers ont été remplacés par des lampadaires muraux dans la version finale de RE1.
A droite, une pièce inédite :

Il y a un bureau avec un presse-papiers en forme d'aigle et une carte dépliée. - Devant ce bureau, une maquette qui représente les lieux du déroulement de l'histoire de RE 1. On reconnaît 2 bâtiments distincts séparés par la forêt et un plan d'eau rectangulaire. A doite c'est le manoir puis vous reconnaissez le jardin avant d'arriver au poste de garde dans RE1.
Sur les murs, juste une carte d'un atlas mondial, les autres cadres accrochés aux murs n'ont pas de photo particulière.

Traduction du texte :

Le banquet
La salle à manger est époustouflante. Il y a un nombre incroyable de variété de nourriture disposée harmonieusement sur une grande table en acajou. Si quelqu'un levait les yeux, il pourrait apercevoir au premier étage une statue de déesse, de style Rodin, qui semble nous observer avec envie. Mais malgré tout ce faste, c'est un banquet ô combien triste dont les seuls convives sont Spencer et moi. On n'entend que le bruit tranquille des aiguilles de l'horloge qui cliquettent. Ahhh, si seulement Jessica et Lisa étaient là !

Selon Spencer, elles sont arrivées trois jours avant moi et ont à priori bien apprécié la maison. Notamment Lisa, qui aurait profité de la gentillesse de Spencer pour pouvoir utiliser le piano, entre autres. Elle aurait joué sa spécialité, la Sonate au Clair de Lune de Beethoven. En cette soirée de pleine lune où la mélodie semblait traverser le satellite qui flottait sur les bois entourant la maison, Spencer aurait félicité ma femme pour ce superbe moment. J'imagine fièrement que leurs deux visages ont dû s'illuminer de plaisir.

Le bar :

sur ce dessin, les tabourets devant le bar sont absents.
La bouteille et les deux verres ont été supprimés dans la version finale du jeu.
Les deux plantes vertes ont été décalées sur leur droite dans le jeu (une dans le creux du piano, l'autre derrière le piano est plus proche du meuble de bibliothèque)
La porte du fond est inexistante dans le jeu. Elle laisse place au passage secret du blason doré.

la salle des armures :

il y a une allée de deux fois cinq armures ici contre deux fois huit dans le jeu.
Dans le jeu, ce sont deux statues qui sont présentes dans cette salle représentant un soldat casqué, tandis que sur le dessin il n'y a qu'une seule statue (à cause de l'angle de vue certainement) d'un buste d'homme qui fait plus penser à celui de la statue dans le passage secret du blason doré.

la salle d'étude :

Ici, le tableau des insectes n'est pas cassé et n'est pas sur le même mur que dans le jeu.
Il y a quatorze insectes dans ce tableau sur le dessin contre neuf dans le jeu.
Il devait y avoir des cages expérimentales de laboratoire pour animaux dans cette pièce initialement.
Contrairement à la version finale du jeu, le bureau ne se trouve pas dans le coin gauche de la pièce et il n'y a pas trois cadres au mur mais deux.

la salle des trophées :

sur le mur droite, une tête de félin supplémentaire
sur la cheminée, en dessous des bois du cerf se trouve une peau de renard (on peut reconnaître sa tête et sa queue
l'aigle avec ses ailes déployées est plus haut.
Des trophées ont été supprimés à la version finale (à gauche), il s'agit de la branche avec la loutre et de deux volatiles.
Le document des " ordres " sur la table est à gauche de la bouteille.
Il manque le lustre au plafond.
Le trophée de l'aigle branché sur son socle a été remplacé par l'escabeau pour trouver l'oeil rouge du tigre.

Traduction du texte :

Soupçons
14 novembre 1967

Monsieur Spencer m'a fait faire le tour du propriétaire. Il a ouvert les portes de plusieurs pièces. Celles-ci sont décorées avec les plus merveilleuses des oeuvres d'art: peintures de De Vinci, sculptures de Raphaël...
Dans une des pièces, l'oeil d'une bête empaillée a étincellé étrangement et dans une autre, des armures de chevaliers du Moyen Age étaient alignées en bon ordre, auprès de leur capitaine.
Toutes ces oeuvres ont été collectionnées par Monsieur Spencer au cours des années écoulées et il mérite bien d'être un des hommes les plus riches de la planète.
"Cela vous plait ? Je souhaite utiliser cette demeure en tant que station balnéaire, pour une nouvelle société. J'ai prévu que, non seulement les employés, mais également les invités pourraient l'utiliser."
Il a pour projet de concevoir une société internationale de médecine industrielle.
Il m'a dit que sa compagnie s'appellerait "Umbrella". Mais je me demande pourquoi il a caché autant de choses, dans sa demeure. Il a beau dire qu'il veut en faire une station balnéaire, c'est exagéré. Même dans le cas ou il s'agirait de sa passion.

18 novembre 1967

Ma famille n'est pas encore revenue. "Tante Ema est donc si malade ?". J'en doute.
Le téléphone n'est pas installé, ce qui n'est pas pratique.
Je suis sorti sur la terasse du premier étage afin de me changer les idées. Des corbeaux, perchés sur une rembarde, me jetèrent un coup d'oeil et poussèrent des croassements étranges.
J'ai eu un sombre pressentiment.

J'ai continuellement l'étrange impression d'être observé...

J'ai vu une chose étonnante, dans une petite cour. C'est une échelle, menant au passage souterrain, qui est masquée par une chute d'eau.
"Ce n'est pas mon oeuvre. Quand cette chose a-t-elle donc été construite ?"
Alors que j'étais en train de m'interroger, trois hommes portant des blouses blanches sont apparus brusquement en disant:
"Qui êtes-vous ? Vous ne devriez pas vous déplacer librement". Et ils m'ont chassé.

En proie au doute
20 novembre 1967

Il n'y a aucune trace du fusil que mon épouse avait offert à Spencer, pour son anniversaire. Je fume une cigarette dans la salle où se trouve un fusil de chasse cassé.
J'estime qu'il peut faire illusion, à la place de l'original. Je me demande qui a échangé le fusil de Spencer pour ce fusil inutilisable et dans quel but ?
Ni ma femme, ni ma fille ne sont réapparues et je me sens de plus en plus mal à l'aise et inquiet. Mon riche employeur m'a annoncé que ma famille et moi-même ne pouvions pas rester plus longtemps et quand j'ai suggéré que je pouvais les rejoindre demain, il a rit en me disant que je me faisais du souci pour rien.

21 novembre 1967

Les bagages ont été rassemblés et on m'a conduit dans une grande pièce du rez-de-chaussée, sans ouverture, réservée aux réceptions. Puis, le Lord n'étant pas encore arrivé, je me suis retrouvé à observer les tableaux, en compagnie d'un homme en blouse blanche. C'était un des trois inconnus de la cour.
"La vie est riche et brève".
Sur les tableaux qui étaient exposés sur le mur, le temps était représenté par la vie d'un homme, depuis sa naissance jusqu'à sa mort.

"Ta famille est morte, maintenant", ricana l'homme, en me regardant sournoisement.
Le temps sembla s'arrêter. De quoi parlait-il donc ?
Au même instant, je sentis une douleur terrible me vriller la nuque, et je m'effondrais sur le sol.

La terrasse :
sur le dessin, deux chaises sont présentes avec une table au milieu du passage. Dans le jeu, une chaise a disparu et la table se retrouve dans le coin gauche près de la porte d'entrée (quand on regarde de la terrasse bien sûr ;-)
Forest est encore absent du coin droit de la terrasse sur ce dessin ;-)
Le passage de l'écluse dans le jardin :

Un volant de vanne était prévu à l'origine pour actionner l'écluse et faire monter ou descendre le niveau de l'eau au lieu d'une manivelle.
Les échelles ne descendent pas complètement et sont scellées au sol par le dessus.
Dans le jeu on entend l'écoulement de droite (sur le croquis) mais on ne le voit pas !
Ici, la porte de l'écluse est un bloc de pierre au lieu dans le jeu d'une porte en ferraille rouillée.

L'ascenseur principal de la descente aux enfers :

Ici RAS, si ce n'est la couleur du monte-charge pareille à la bobine moteur de droite (en marron). Dans le jeu le monte-charge est de couleur rouge.
Le passage en bas de la cour :

des pierres disposées en arrondit forment un rebord entourant la voie vers les catacombes. (Au lieu d'un rectangle dans le jeu sans rebord)
la grille du fond est disposée contre le mur de l'écoulement d'eau et une partie de la forêt est visible. Un chien zombie aurait même pu surgir de derrière la rambarde et vous surprendre.

Traduction du texte :

1ère détention
24 novembre 1967

Comment a-t-il pu devenir ce genre d'homme ? Que se passe-t-il ici ? Quel est l'objectif de cette société appelée " Umbrella " ?
J'étais emprisonné dans cette pièce et le temps s'écoulait lentement.
"L'objectif est de garder tout ceci secret, et puisque tu es un inconnu..."
me dit un jour un type en blouse blanche, en m'apportant une nourriture infecte. Quel secret est donc plus important qu'une vie humaine ?
Lord Spencer et moi sommes les deux seuls à connaître les secrets de ce manoir, et si je meurs, il en sera le seul détenteur. Est-ce pour cela qu'il y a ces créatures qui rôdent autour des abords du Manoir ? Je ne peux pas rester là à me faire dévorer ou pire encore. Il faut que je m'échappe d'ici.

La question est de savoir si, depuis le début, je n'ai pas tout simplement construit ma propre prison. Lorsque j'étais en train de créer ce manoir, et conformément à la fascination étrange de Lord Spencer pour les énigmes, j'ai conçu une manière de s'évader pour quiconque s'y retrouverait emprisonné.
Il semblerait que Lord Spencer veuille tester cette méthode avec moi...

A cet instant, une des innombrables créatures qui infestent le sol et le plafond tomba de celui-ci sur mon corps. Pour une raison inconnue, il semblait les attirer.
Je sautais instinctivement en arrière, puis, me mettant debout, j'en piétinais un grand nombre.
Que sont ces créatures ? Des fourmis ?

Salle 001 du poste de garde :
Cette pièce est totalement différente de celle retenue dans le jeu. Il y a un feu au charbon et un accessoire pelle.
L'armoire du fond est à gauche.
La table de chevet est centrée.
Le lit est au fond de la pièce à droite.
Le bureau est à côté du lit sur la droite, la chaise est rangée.
Le tapis est plus grand et de couleur différente (marron dans le jeu)
Pas de fenêtre ni de rideaux sur le mur de droite.
Les murs sont ici en plâtre et non pas boisés.

Passage secret du 2e Livre Maudit (dans le sous-sol des catacombes) : encore une pièce qui a totalement évolué pour la version finale.

La pièce est grisâtre au lieu de verte. Il y a moins de blocs de pierre puisqu'ils sont plus gros.
Ici, de petites marches sont à descendre devant la porte.
La porte est en bois et en arrondi dans le haut.
La trappe de l'item est sur le mur de gauche. C'est juste un renfoncement dans le mur. On devait donc pouvoir trouver directement le 2e Livre maudit ou la clé du labo dans la version director's Cut qui devait scintiller comme d'autres objets dans certaines pièces.
Pas de logement donc pour la manivelle et pas de statue à déplacer sur la dalle au sol.
Une racine d'arbre se trouve sur le sol, ainsi que de l'herbe et des gravats.
Le toit est en bois de charpente.

La statue du tigre :

le tigre est en position assise.
L'inscription devait être inscrite sur un ovale au lieu d'un rectangle dans le jeu.
les yeux de la statue ne prévoyait qu'un seul emplacement pour un diamant contre deux dans le jeu.

La salle de sauvegarde du poste de garde :
initialement prévu donc :
une cheminée à côté du coffre à items.
Au dessus de la cheminée, un cadre prêt à tomber.
Un meuble à cinq tiroirs (remplacé par une double étagère dans le jeu)
Une chaise est devant la table.
Sur la table pas de lampe de chevet.
Pas de lit.
La pièce devait compter aussi de nombreuses racines de la plante 42 et des trous dans le plancher.

L'angle de vue au milieu du passage central du poste de garde :

arrêtez-vous juste devant la porte qui mène à la ruche aux abeilles. Vous remarquerez que dans la version finale, la plante 42 n'est pas
aussi envahissante à cet endroit du jeu. Ici, il y a des bulbes à fleur qui devaient gêner considérablement la progression du joueur.
Les murs sont en plâtre ici contre du boisement dans le jeu.

Salle de la plante 42 :

il y a un lustre ici, au plafond.
La colonne de la cheminée est différente.
Mais le plus important reste que l'on entrait dans cette salle par un double rideau ouvert donnant sur la pièce 003. Ce qui impliquait qu'il n'y avait pas de porte cachée derrière le meuble de cette pièce, donc pas de livre rouge à remettre à sa place !

Trauction du texte :

27 novembre 1967

J'ai finalement réussi à sortir de cette pièce. Mais on ne sort pas du Manoir sur un claquement de doigt. Il vous faut les croissants, l'oeil manquant de la statue du tigre et l'emblème doré. Je ne peux pas m'occuper du reste car je n'ai pas de temps à perdre.

2ème détention
28 novembre 1967

Les mots me manquent.
Une plante, gigantesque jusqu'à l'absurde, remplit une salle entière.
Dieu n'a pas pu créer une telle chose.

30 novembre 1967

Il est impossible de sortir. Il est impossible de sortir de la pièce. Un laboratoire fantôme qui se termine par une sorte de grotte souterraine, sans sortie visible.
Et finalement, je l'ai trouvée.
Une des chaussures à talons hauts et le souvenir que derrière tout ça se trouve un passage.
Jessica.
Ma femme et ma fille ont-elles été vouées au même destin que moi?
Non, je vais obligatoirement m'échapper, comme elles l'ont fait avant moi.

Le bar du poste de garde :
Ici quatre tabourets sont droits et un est renversé.
Les deux chaises ont été remplacées par deux petits tabourets.
Des bouteilles et des verres sont sur la table.
Pas de cadres sur le mur du fond. Par contre, difficile de dire si la vitrine fermée a été conservée.
Dans la version finale, le tabouret de bar a été disposé dans le retour arrondi de l'angle du bar.
Des documents sont dispersés sur le bar et au sol.
Le plancher est fissuré.
Une lampe à pétrole se trouve sur le deuxième tonneau.
La bouteille en bout de bar à droite a été remplacée par deux petits tonneaux.

Passage de la première roche :

Le ton de la couleur est identique, le rocher est plus foncé.
Les murs et le sol semblent plus visqueux émanant une ambiance plus "ALIEN".

La salle des données visuelles:
Le tableau est à gauche. Sur le tableau des croquis animaliers au lieu de symboles de physique dans le jeu.
Une poubelle est disposée à côté du tableau.
Un conduit d'aération se trouve en haut à gauche.
Pas d'écran pour visionner les diapos mais un téléviseur, un magnétoscope et des cassettes vidéos.
Il y a un bureau centré au fond avec une chaise suggérée, un moniteur et des livres.
Sur l'étagère métallique de gauche, des spécimens sont conservés dans du formol.
Le meuble de bibliothèque de droite est beaucoup plus grand et n'est pas caché secrètement par le pilier. (on y trouve dans le jeu, un disque MO)
La table est encombrée d'objets et de documents divers.
L'intercom est posé sur la table. Son fil électrique est présent mais dans le jeu ce fil alimente l'appareil à diapositives.
Les quatre chaises de bureau autour de la table rectangulaire sont suggérées et ont été finalement remplacées dans le jeu par 6 chaises droites de couleur bleu.
La table centrale est plus large.
Des cartons et du matériel d'analyses scientifiques sont posés sur le sol.
Ce sol est découpé en dalles distinctes contre un sol uni dans le jeu.

La pierre tombale :

Il y a des herbes hautes devant la tombe.
La tombe est moins large ici.
Il y a beaucoup plus de mousse verte sur les murs.

Traduction du texte :

Désespoir
5 décembre 1967

Ma gorge est desséchée. Je n'ai pas mangé depuis des jours et je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir encore tenir.
Je suis en train de devenir fou.
Pourquoi ? Parce que je suis comme un rat essayant désespérément de s'échapper d'un labyrinthe de laboratoire. Est-ce que ma fascination pour l'architecture anormale de cette demeure était tellement répréhensible ?

7 décembre 1967

Je suis dans un conduit secret souterrain sombre et humide. Et il y a brusquement quelque chose de monstrueux, en face de moi...

Je gratte ma dernière allumette d'une main tremblante.
Il y a une pierre tombale avec mon nom gravé dessus. Quelle sorte de psychopathe a pu faire une chose pareille ?
"George Trevor", n'est-ce pas moi ?

Spencer a calculé depuis le début que j'arriverais jusqu'ici pour y reprendre mon souffle, et a préparé ma tombe. Réussissant, avec succès, à m'éloigner de chaque chemin utile à mon évasion.
Jessica, s'il te plait, pardonne moi.
Peu de temps... c'est ce qu'il me reste avant de te rejoindre, au Paradis.

George Trevor.

Le storyboard d'introduction du jeu.

Présentation des personnages.

Biohazard, le commmencement, traduction :

Chapitre 1, l'appel de la nuit.

Chaque fois que le téléphone sonne au milieu de la nuit, je sais que c'est pour m'annoncer la mort de quelqu'un qui était encore vivant la veille. C'est chaque fois la même chose. À moins que ça ne soit un faux numéro. Comme cette femme totalement ivre qui pensait que j'étais son ancien amant, prêt à la retrouver. Ou cet idiot, une fois, qui a monopolisé ma ligne avec son monologue en portugais.

J'ai cette crainte du téléphone qui sonne la nuit depuis cinq ans maintenant, depuis le jour où un aumônier du département de police m'a appelé vers deux heures du matin pour me dire que mes parents étaient morts. Leur camping-car avait été écrasé par un semi-remorque emballé, véritable camion fou. Le coroner a dû les identifier par les empreintes dentaires, leurs corps avaient été atrocement mutilés.

Bien que je sois affecté à l'unité des S.T.A.R.S, une brigade d'intervention du département de police de la ville de Raccoon formée pour anticiper et prévenir les crimes violents et aller à la rescousse afin de protéger les citoyens, j'ai toujours cette phobie quand le téléphone sonne dans les profondes heures de la nuit précédant l'aube. Beaucoup de crimes sont perpétrés la nuit. La plupart des personnes dorment profondément, et en règle générale il n'y a aucun témoin aux alentours. Un crime sanglant peut demeurer inconnu pendant des heures aux yeux de la police. J'arrive parfois sur les lieux du crime et la victime est aussi raide qu'une planche en bois.

Ouais, quand ce fichu téléphone sonne tardivement dans la nuit, c'est un oiseau de mauvaise augure.

Tiens ! Pas plus tard qu'il y a une demi-heure. Je faisais mon rêve préféré, celui où je suis une vedette de rock constamment aggripée par mes nombreuses admiratrices, quand j'ai reçu un appel de Billy, mon meilleur ami d'école. En temps normal, j'aime entendre la voix de mes vieux amis, même au beau milieu de la nuit. Mais celui-là n'était pas un appel normal, à moins qu'ils aient commencé à installer les téléphones portables dans les cercueils. C'est que voyez-vous, Billy était mort depuis trois mois.

Mon vieux pote avait été un chercheur d'avenir pour une grande société locale appelée "Umbrella Company". Trois mois environ avant sa mort, il fut soudainement transféré à Chicago pour son travail. Il travaillait sur une sorte de projet de recherche tenu secret. Il quitta la ville de Raccoon à bord d'un Jet privé de la compagnie pour ce qui devait être un banal vol de routine. Il s'est avéré être autre chose qu'un vol de routine. Une heure après le décollage, le contrôle au sol a perdu leur trace sur le radar ainsi que toute communication avec l'aéronef.

Le lendemain de la disparition du Jet, un bateau de pêche a retrouvé plusieurs morceaux de l'épave de l'avion et les corps de huit passagers flottaient dans les grands lacs. Billy et 12 autres passagers n'ont jamais été retrouvés, et les secours ont finalement conclu que les corps manquants avaient mystérieusement coulé dans les profondeurs glacées des lacs. Affaire rapidement classée, exception faite de la cérémonie commémorative au goût amer pour Billy, un bon ami que je ne reverrais jamais.

Alors l'entendre encore ! Cet appel devait être une plaisanterie tordue du plus mauvais goût. "Qui que vous soyez, vous avez un sens de l'humour macabre, " lui dis-je tout en souhaitant un jour attraper dans mes mains ce scélérat qui se trouvait à l'autre bout de la ligne.

"Chris, je jure que c'est moi. Billy."

Cette fois, j'écoutais plus attentivement la voix de mon correspondant nocturne, notamment la tonalité et l'inflexion de sa voix. C'est sûr qu'elle ressemblait à la voix de Billy. Mais je n'y croyais pas et j'ai voulu, encore et encore, l'entendre parler de choses et d'autres avant de rassembler mes esprits :

"Si c'est Billy qui me parle, pouvez-vous me dire comment vous avez survécu à l'accident d'avion ?"

"Je n'étais pas dans l'avion quand il s'est crashé, Chris ! Vingt minutes après que le Jet de la compagnie ait décollé, il a atterrit sur une piste d'atterrissage privée dans un Etat voisin. J'ai été prié de sortir de l'avion et j'ai été conduit tout droit de nouveau dans la ville de Raccoon."

Je n'avais plus aucun doute. La voix que j'entendais était bien celle de mon vieil ami. " Qu'est-ce que tout cela signifie Billy? Pourquoi la compagnie Umbrella s'ennuierait à vous conduire quelque part, pour vous ramener ensuite à la case départ? Et pourquoi la compagnie n'a-t-elle pas dit à votre famille et à vos amis que vous étiez toujours vivant? J'ai du mal à comprendre."

"C'était nécessaire que je disparaisse." dit alors Billy.

Je me suis assis en haut du lit et j'ai regardé mon réveil sur ma table de nuit. Il était une heure du matin. J'étais endormi seulement depuis peu. Pas de miracle, j'étais " cassé ". Et ce n'étaient pas les consommations que j'avais descendues toute la soirée qui allaient arranger les choses !

" Je suppose qu'Umbrella et toi avez une bonne raison quant au silence sur ta disparition fictive!"

" Pas une ' bonne ' raison. Mais une raison diabolique. Je suis à l'origine d'une terrible erreur"

J'ai pris une longue gorgée d'eau dans la bouteille que j'avais gardée près du lit. "Quel genre d'erreur ?"

"J'espère pouvoir bientôt tout te révéler, Chris, mais je ne peux pas t'indiquer tous les détails par téléphone. Tu comprends ?"

" Je comprends très bien. Je comprends surtout que mon meilleur ami à un comportement bizarre à mon égard."

" Chris, j'ai un secret, un secret si terrible que tu n'oserais l'imaginer. "

"Quel secret? De quoi tu parles?"

" Ce secret est la cause de tous ces meurtres que tu essayes d'éluder. "

" Te fout pas de moi Billy. Je dois savoir ce que tu sais. "

" Je viens de te le dire, pas par téléphone. La ligne pourrait être surveillée. "

"C'est peu probable."

" Je ne prendrai pas le risque, " rétorqua-t-il avec une voix nerveuse et montante.

"Bon, qu'est-ce que tu veux faire?"

"Il faut qu'on se voie, juste toi et moi."

"D'accord. Alors où et quand?"

"Dans le parc près du lac Victory, tu vois où ? au nord de la ville. Rejoint moi aussi vite que possible."

"Pourquoi tant de précipitations?"

"Il y a des types qui veulent me tuer, Chris !"

Cela justifie l'urgence aux yeux de Chris.

"Ok Billy, je serai là dans trente-cinq, quarante minutes."

J'ai renfilé les mêmes vêtements que je venais d'enlever deux heures auparavant, j'ai saisi une autre bouteille d'eau de source au réfrigérateur et j'ai bu en bas la moitié de la bouteille d'un seul trait. L'autre moitié, je l'ai versée au-dessus de ma tête en chemin vers ma voiture. Je me suis dit, tant qu'à prendre la route au beau milieu de la nuit, il valait mieux être trempé et éveillé que sec et crevé.

Je fis gronder le moulin de ma SHELBY COBRA et me dirigeais vers le lac Victory. A l'allure où j'allais, je pourrais y arriver en moins de 40 minutes. C'est d'enfer, dans une SHELBY, vous pourriez vous rendre à mi-chemin de la Lune en 40 minutes. J'ai pris une courbe en S, en roulant le double de la vitesse autorisée. Le pied au plancher, je ne cessais de penser à Billy.

Lui et moi étions pratiquement inséparables au lycée, nous avions cette réputation d'être le " drôle de couple " de notre classe. Billy était un brillant étudiant sans histoire, alors que de mon côté j'avais beaucoup de peine à passer dans les classes supérieures et je passais la moitié de mon temps dans le bureau du principal.

Après avoir obtenu notre diplôme, Billy s'est inscrit au M.I.T, (le Massachusetts Institute of Technology). Sachant que je n'étais pas encore prêt pour l'université, j'ai été enrôlé dans l'Armée de l'Air. Nous ne nous sommes pas vus beaucoup pendant ces quatre années là. Je recevais bien une lettre de lui tous les six mois. J'ai honte maintenant de le dire, je ne lui ai jamais répondu.

Un mois après qu'il ait fini l'enseignement supérieur, Billy est allé travailler pour la compagnie Umbrella dans la ville de Raccoon. Environ un an après, je suis rentré au bercail pour me joindre à l'équipe des S.T.A.R.S.

Billy et moi avons rapidement renoué d'amitié, et nous nous sommes vus très fréquemment avant qu'il m'ait annoncé qu'il était muté à Chicago.

Maintenant que j'y repense, il m'a semblé bizarre qu'il ne m'avait pas écrit au moins une fois lors de la dernière année. Je me suis dit qu'il devait être très occupé. Mais maintenant je sais qu'il y avait une autre raison. Et à en juger la voix terrifiée de Billy, ce doit être une raison plus sinistre que je ne le pense. Voilà pourquoi je n'avais pas eu de nouvelles de mon vieil ami. Quelle qu'était cette raison, je n'ai rien senti venir.

J'ai coupé à travers la portion abandonnée du centre-ville de Raccoon et me suis dirigé vers le nord sur une route secondaire à deux voies. J'étais rapide comme une flèche. Il n'y avait personne d'autre que moi à cette heure avancée de la nuit. Ne voyant aucun tracteur de fermiers, j'ai appuyé de nouveau sur l'accélérateur. Le fabuleux V-8 de ma Shelby a répondu dans un vrombissement terrible et j'ai senti mes épaules se plaquer contre mon siège. Le compteur est monté à 110 Km/H.

Cinq minutes après, j'étais en vue des premières collines et j'ai levé le pied. J'ai toujours adoré la conduite en montagne : les rapports de vitesse qui passent de la troisième en seconde. La Shelby qui fouette les virages en épingle à cheveux.

La route est devenue plus raide, on escaladait la montagne et les courbes se sont transformées en série de virages en épingle à cheveux. Mes bras commençaient à tirailler fortement et les roues collaient à la route dans les deux sens.

Ensuite, tandis que je commençais à entamer un virage difficile, une femme est soudainement apparue dans mes phares. Je roulais à 75 Km/h, elle est sortie en criant de l'orée du bois toute proche. J'ai rétrogradé puis pilé à mort sur mes freins, mais il ne faisait aucun doute que j'allais la percuter. J'ai donc fait la seule chose que je pouvais faire. J'ai durement braqué le volant d'un coup sec et j'ai envoyé la Shelby dans la rambarde de sécurité encadrant la route.

Le moteur avait calé avec le choc, et pendant plusieurs secondes je me suis assis là dans le silence. J'étais sûr d'être blessé et de me retrouver avec des fractures. Heureusement, je n'en avais aucune. J'ai donc tourné de nouveau mon attention vers cette femme. Elle s'était apparemment effondrée tandis qu'elle appelait du secours et se trouvait sur la chaussée à environ 3 mètres de la voiture. Je suis sorti du véhicule et me suis empressé d'aller vers elle. Pendant que je m'approchais, j'ai découvert avec horreur que son corps tout entier était couvert de blessures béantes.

Je me suis porté à son secours en essayant de la soulever. Mais à certains endroits de son corps, il ne restait que la peau sur les os et je voyais de petites giclées de sang, là où des artères avaient été sectionnées. J'ai été pris de nausées et me suis retourné. Puis, je me suis mis à genoux de son côté. Elle a soulevé une main faiblement et je l'ai prise dans la mienne.

" Oh mon Dieu ! Madame? Que vous est-il arrivé ?"

" il..."

Ses lèvres bougeaient, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Sa gorge avait été tranchée.

Je me suis forcé à regarder plus bas, le reste de son corps était mutilé. J'ai suffoqué à la vue de son torse. Une énorme partie de son estomac avait aussi été déchiquetée et ressortait vers l'extérieur -- comme si un grand requin blanc l'avait mordu en son milieu -- et bon nombre de ses viscères s'étalaient sur la chaussée.

Mes mains et mes bras étaient couverts de sang, ça collait partout maintenant et j'arrivais à peine à respirer. L'odeur nauséabonde des intestins rendait l'air irrespirable. Pensant que cette vision de cauchemar ne pourrait être pire, un cri perçant d'une personne terrifiée retentit dans la nuit. Je me suis tourné en direction du cri et j'ai repéré un modèle de voiture décapotable dont la capote était baissée. Elle se trouvait plus haut à environ une quinzaine de mètres en remontant la route.

Avec le clair de lune, j'ai vu le saut d'une espèce d'énorme animal dans la voiture restée ouverte. J'ai d'abord pensé que c'était un chien de la race des " Terre Neuve " noir. Mais j'ai vite réalisé que cette chose était au moins deux fois plus grande qu'un "Terre Neuve". Le conducteur a continué de crier, et je pouvais voir ses bras se débattre tandis qu'il essayait de neutraliser la bête. Puis, soudainement, il n'esquissa plus le moindre geste et était devenu silencieux.

J'ai saisi mon Beretta automatique dans la boite à gants de ma Cobra et j'ai couru vers la décapotable. Cinq mètres plus loin, je me suis arrêté et j'ai tiré un coup de revolver en l'air. Au bruit du pistolet, la bête s'est brusquement retournée vers moi en me fixant d'une lueur terrible. Elle avait d'atroces yeux rouges, comme si ses pupilles suintaient le sang, et ses crocs jaunis semblaient aussi féroces que ceux d'un tigre du Bengale.

Un cri étrange et guttural a soudainement jailli de la gueule de l'animal. " Kuooon, " il venait de pousser des cris perçants qui me firent froid dans le dos.

"Garde ton calme mon garçon !" me suis-je dit.

"Tu as un pistolet, et pas lui ! La chance est avec moi, il ne sait même pas ce qu'est un revolver !" Ipso facto, vous, Chris Redfield, maîtrisez la situation.

La bête sauta de la voiture et entreprit une sinistre démarche vers moi !

Entre deux clignements d'oeil, je voyais cette chose horrible déjà toute proche se rapprocher encore. Je pouvais la sentir maintenant, et l'odeur était putride, comme de la pourriture, comme la mort. Il était grand temps de retrouver ses esprits. J'ai soulevé mon pistolet des deux mains, j'ai pris mon souffle et j'ai fait feu dans la tête de cette créature. En plein dans le mille !

Seulement...rien ! Aucun jaillissement de sang, aucun éclat de chair, aucun fragment d'os. J'aurai tout aussi bien pu lancer un Pop-corn à cette chose, ça lui aurait fait le même effet. Et pourtant, je savais que je ne l'avais pas manqué. Pas à bout portant ! Mais il n'y avait aucun trou qu'aurait dû provoquer la balle à cette distance. J'étais en Enfer, la bête ne semblait même pas altérée. Quelle pouvait donc bien être cette œuvre de Satan?

J'ai vidé mon chargeur sur l'animal, j'étais sur le point de battre en retraite vers ma voiture, quand la créature du diable a soudainement semblé perdre tout intérêt pour moi. La bête a poussé un cri effrayant final, puis s'en est allée brusquement et disparut dans les bois denses. J'étais en état de choc et me suis tenu immobile, là, pendant longtemps, la sueur imbibait ma chemise. Alors j'ai repris mon souffle calmement, j'ai rechargé mon Beretta et très prudemment je me suis approché de la décapotable.

Le conducteur était mort, bien sûr, déchiqueté de toute part, une vision aussi cruelle que celle de la femme que je venais de laisser un peu plus bas. Il manquait la moitié de son visage et un globe oculaire pendait de son orifice, il ne tenait plus que par le tissu naturel du nerf optique. Le clair de lune reflétait directement sur le crâne à moitié ouvert de l'homme, faisant apparaître son cerveau rosé qui brillait sous la lune. Le reste de son corps semblait lui, juste émerger d'une broyeuse à viandes. Plus grand chose de commun avec un être humain !

J'ai vu beaucoup de décès récemment. Cinq exactement, en comptant les deux personnes qui viennent de mourir juste devant mes yeux. Le premier meurtre s'était produit il y a six mois, et je n'ai cessé d'enquêter sur ces morts étranges depuis.

En fait, le mot " étrange " n'est qu'à moitié adapté pour ces massacres. Quelque chose de sinistre se passe par ici, une force certaine qui va au-delà des intentions d'un meurtrier psychopathe. Je m'étais fixé 18 jours pour trouver des réponses, mais jusqu'ici les seuls indices ou encouragements que j'ai pu obtenir, ce sont des coups de pieds au cul de la part des médias. Ils foutent la pression sur la police qui ne travaille pas assez efficacement selon eux sur ces meurtres. Et devinez qui est en première ligne quand vous êtes un fonctionnaire de l'Etat américain ?

Je suis retourné de nouveau à ma voiture pour transmettre par radio un rapport au QG. Je ne pouvais pas quitter et laisser cet endroit sans une garantie de protection. J'attendis donc jusqu'à entendre les sirènes d'approche. Puis, je repartais pour le lac Victory. Et maintenant il n'y avait plus aucune raison de ne pas être à l'heure.

Chapitre 2, le collier.

Je venais de me rendre compte que j'avais une demi-heure de retard pour notre rendez-vous. "Bi-llyyyy" criai-je dans un vent pluvieux qui fouettait le lac.

Pas de réponse, comme il n'y en avait eu aucune à mes appels précédents. La nuit était encore chaude et je pouvais sentir la sueur dégouliner sur mon visage jusqu'au menton.

Je me suis retourné et j'ai regardé en direction du parking éclairé par la lune. Ma Shelby grise métallisée était la seule voiture qui était garée là. Billy en avait-il eu marre d'attendre après moi et serait-il parti? Ou peut-être cachait-il sa voiture dans les arbres pour que personne ne sache qu'il était là ?

J'ai saisi une lampe torche de police dans le coffre de la voiture et j'ai entamé mes recherches dans les bois avoisinants. J'ai cherché après Billy une heure durant mais je n'ai rien trouvé...seulement des souvenirs.

Billy et moi jouions ensemble dans ce parc quand nous étions gosses. Notre endroit préféré dans le parc était le hangar à bateaux qui se trouvait au bord du lac. Sur un coup de tête, je décidais alors de vérifier ce vieux bâtiment.

La porte grinça sur ses charnières. Je pénétrais dans l'enceinte du bâtiment obscurci et rallumais ma lampe torche. Son faisceau lumineux balayait l'intérieur de la structure. Il y avait une demi-douzaine de petites embarcations et des canoës. Certains étaient dans un état de délabrement avancé. Deux d'entre eux étaient complètement recouverts de toile d'araignées, certainement depuis des années. Ailleurs, on pouvait voir des moteurs qui avaient été démontés, des machines et divers outils.

" Billy, tu es là?" demandais-je. " C'est moi, Chris, ton ami "

Je ne reçut aucune réponse. La nuit était paisible comme la mort. Le bruit étouffé des courants d'air tournoyait dans les conduits d'aération du hangar. Tandis que je m'apprêtais à faire demi-tour, ma lumière fît soudainement scintiller un objet métallique brillant sur le sol. Je me suis dirigé vers cet objet et j'ai regardé plus curieusement. C'était un collier en or attaché à une petite pièce de monnaie, elle aussi en or.

Je l'ai ramassé et je l'ai rangé précieusement, le sang me montait à la tête. C'était bien un collier : une des deux chaînes en or semblables à celle que j'avais offerte à Billy et sa fiancé Rose, pour leurs fiançailles. Je savais pertinemment que Rose avait une peur bleue de l'eau. Elle ne serait jamais venue jusqu'ici, dans un hangar à bateaux. C'est donc Billy qui a dû le perdre en attendant de pouvoir me révéler ce qu'il savait. Si quiconque doutait encore que Billy était vivant et que je lui avais parlé au téléphone, ceci en était la preuve.

J'étais maintenant quasiment certain que mon vieil ami était vivant, mais je ne savais toujours rien sur les ennuis qu'il pouvait avoir. Je n'arrivais pas encore à comprendre quel rapport pouvait avoir Billy dans ces séries de meurtres atroces perpétrés dans la ville de Raccoon et qui ont semé la terreur parmi la population.

Je décidais ensuite de retourner sur les lieux des 2 derniers meurtres pour voir si les officiers de la brigade criminelle arrivaient à une quelconque conclusion.

* * * *

Cinq voitures de police, une dépanneuse et une ambulance prête pour la morgue étaient garées le long de la route. J'ai faufilé ma Shelby au travers des véhicules pour m'arrêter derrière une patrouille. Je suis passé sous le cordon de police qui délimitait la scène du carnage sanglant.

" Ah quand même ! Ce n'est pas trop tôt" dit une voix râpeuse masculine par-dessus le vacarme des radios de police. Je me suis retourné et j'ai fixé le visage boulimique de Brian Irons, chef du département de police de la ville de Raccoon. Irons est l'homme qui est en charge de l'organisation des S.T.A.R.S.

" Redfield, pourquoi avez-vous mis les voiles alors que vous étiez le premier arrivé sur les lieux ? " dit il.

"J'ai repéré le meurtrier et j'ai commencé la chasse, chef" lui répondais-je, ne voulant encore rien lui dire au sujet de Billy.

"Ainsi vous avez vu l'auteur de ces crimes?"

"J'ai vu quelque chose mais je ne suis pas sûr de ce que c'était"

" Vous pataugez dans la choucroute pour résoudre l'énigme de ces meurtres, n'est-ce pas Redfield? " dit il en se retournant vers un leader des S.T.A.R.S. hyper critiqué et que tout le monde ici connaissait et détestait.

Irons ne croyait qu'en lui et à l'application stricte de la loi. Il ne pouvait imaginer quelqu'un d'autre plus compétent que lui !

" Vous voulez peut-être me remplacer, chef? Avec un talent comme le vôtre, vous devriez pouvoir résoudre cette énigme en moins d'une heure j'en suis sûr!"

" Ne me faites pas rire, j'ai les lèvres gercées"

"Laissez-moi tranquille à présent, chef"

Pendant un moment, il a jeté un long regard furieux sur moi avec une haine et le mépris d'un terroriste. L'homme était en quête de pouvoir. J'avais même entendu qu'il projetait de se présenter comme candidat à la mairie aux prochaines élections.

Dix ans auparavant, la ville de Raccoon était une petite communauté d'exploitation agricole tranquille. Le maire était aimable et glorifié. Il se contentait de faire attraper les chiens errants de la ville, un fauteuil de maire sans histoire. Mais lorsque la compagnie Umbrella est venue s'implanter pour construire son centre de recherche, soudainement il y eut de nouveaux visages et de nouveaux bâtiments fleurirent un peu partout.

Avant même que quelqu'un ne comprenne ce qui s'était passé, presque la moitié de la population de la ville de Raccoon dépendait directement de la compagnie Umbrella pour vivre. Tout à coup, le poste de maire était devenu une convoitise, une position de puissance dont un politicien véreux pouvait tirer partie.

Pendant que la démographie augmentait, le crime lui aussi était en hausse. A tel point que la compagnie a proposé la création d'une brigade anti-criminalité spéciale, financée pour moitié avec les fonds de la corporation. La ville avait approuvé et c'est ainsi que naquit l'unité d'intervention S.T.A.R.S.

Brian Irons avait été le premier commandant de l'unité. Il y a deux ans, il fût promu au grade de commandant en chef de la police de Raccoon. C'est le mystérieux lieutenant Albert Wesker qui l'a remplacé à la tête de l'équipe des S.T.A.R.S.

"Je m'occuperai de vous plus tard, Redfield" me dit finalement le chef.

"J'attends ça avec intérêt, monsieur"

Il commença par dire quelque chose, puis a repéré des journalistes et des photographes nouvellement dépêchés sur place. Je sentais la roue tourner. C'était une aubaine pour Irons de se montrer devant tous ces médias. Et ce n'était pas un simple détective des S.T.A.R.S. comme moi qui lui aurait fait raté cette occasion.

" Pour les renseignements sur ces meurtres, veuillez vous adresser au responsable de la section criminelle " ordonna-t-il. Il fît alors une grimace soucieuse comme s'il était consterné, puis se dirigea vers la meute de journalistes pour une déclaration officielle. Je ne me souviens plus très bien de ces propos, un discours appris par coeur sur le dur et pénible travail que lui et son équipe continuaient à entreprendre sur ces affaires de meurtres. L'homme lut si bien ses lignes qu'il aurait dû recevoir un Oscar pour son rôle d'interprétation.

Quelques minutes plus tard, j'ai remarqué que le responsable de la section criminelle regardait Brian assez durement et avec au moins autant de dégoût que moi. Irons a dû sentir mon regard dans son dos parce qu'il s'est retourné et m'a observé, puis s'est approché de moi avec un regard des plus pensif.

" Chris, si je comprends bien vous avez pu suivre le déroulement de ces meurtres"

" Ouais. J'ai même failli renverser la fille"

" Nous avons trouvé des douilles de calibre 9mm sur la route. Elles proviennent de votre arme?"

" Probablement. J'ai vidé le chargeur sur le tueur"

" Bien ! vous devez avoir un signalement précis de l'homme"

" Je n'ai pas dit que c'était un homme"

" Cesser de jouer ce jeu avec moi, Chris"

J'ai regardé le chef pendant un long moment, en me demandant s'il n'allait pas m'enfermer dans l'asile le plus proche quand il entendrait la suite. Il n'y avait qu'une seule façon de le découvrir.

" Je ne pense pas que ces personnes soient mortes aux mains d'un homme"

" Vous voulez une fois de plus me faire marcher, cher ami !"

" La chose sur laquelle j'ai tiré n'avait rien d'un humain. C'était une sorte d'animal extrêmement puissant, une énorme bestiole noire qui ressemblait à un chien. Le plus grand et le plus incroyable clébard que j'ai jamais vu !"

Le chef dit alors :

"S'il ressemblait un chien, peut-être était-ce tout simplement un chien. Peut-être un Mastiff ou une autre grande race. Quant à son attaque violente, elle est certainement due à la rage"

"Un animal atteint de la rage pourrait mordre un humain, chef, mais la maladie ne transforme pas soudainement les chiens en de puissantes bêtes sanguinaires. Si vous aviez pu sentir la puanteur terrible qui se dégageait de cette bête, vous sauriez que cette odeur putride n'est connue d'aucune maladie. Et il y a autre chose. Vous ne pouvez pas tuer cette chose avec des balles de revolver. Vous ne pouvez même pas ralentir sa progression, ni la blesser. J'en sais quelque chose, j'ai vidé tout mon chargeur sur elle"

" Pourquoi ne viendriez-vous pas faire un tour jusqu'au QG avec moi, Chris. Vous me raconteriez toute votre histoire du début à la fin, comme vous l'avez vécu !"

"Non-merci. Je pense que ça doit être la même chose pour vous mais...je préférerais rentrer chez moi pour aller me coucher. J'établirai mon rapport demain matin. C'est une nuit accablante pour moi et je suis vidé"

Je me suis éloigné et ai commencé à marcher vers ma voiture. Pas très vite apparemment, parce qu'un journaliste s'était extirpé de la foule et venait droit dans ma direction.

"Puis-je vous parler, Chris?" a interpellé le journaliste tout en courant vers moi avec son long imperméable qui volait au vent. C'était un type d'ici que je connaissais et que j'appréciais, mais je n'étais pas encore sur le point de me confier aveuglément au premier journaliste venu. Il était presque arriver à la voiture quand j'ai allumé le démarreur pour me mettre en sens inverse.

" J'ai entendu dire que vous avez été témoin de ces meurtres, Chris" dit il en courant rapidement le long de la voiture.

" Quand les S.T.A.R.S. réussiront à protéger nos citoyens?"

" Demandez ça au chef Irons" lui dis-je, en accélérant subitement la Shelby dans une flaque qui éclaboussa Brian. Voir son visage furieux dans mon rétroviseur fut une vision qui m'enchanta !

Le compteur était au bord des 80 Km/h quand j'ai finalement levé le pied de l'accélérateur et j'ai laissé la voiture rouler, tandis que je reconsidérais tous ces évènements. Retrouver Billy était la clé de tous ces mystères. J'étais convaincu qu'il connaissait le secret qui se cachait derrière tous ces horribles meurtres qui se sont déroulés à Raccoon, installant une atmosphère de terreur.

Mais comment allais-je faire pour trouver Billy maintenant?

Chapitre 3, le quartier générale des S.T.A.R.S.

Les membres des S.T.A.R.S. siégeaient dans le bâtiment impressionnant du commissariat de la ville Raccoon. Notre commandant d'unité, l'énigmatique et puissant capitaine Wesker, avait divisé l'élite en deux groupes : l'équipe Alpha et l'équipe Bravo. Il commandait personnellement l'équipe Alpha, mon unité, et avait affecté son adjoint, le lieutenant Enrico Marini, à la tête de l'équipe Bravo.

Comme la plupart des leaders de caractère, Wesker forçait le respect et la discipline était son obsession. Il pouvait compter sur les membres des équipes Alpha et Bravo pour une exécution des ordres sans faille. Les deux équipes se relayaient à tour de rôle mais enquêtaient sur des affaires différentes, sauf lorsque quelque chose de très grave se produisait, alors les deux équipes travaillaient en parfaite coordination.

L'équipe Alpha était de service ce jour-là. J'ai rejoint le bureau où l'on pouvait palper une lourde tension dans l'air. Le chiffre des effroyables massacres avait maintenant atteint cinq, et chaque officier des S.T.A.R.S. voulait être de la partie dans ce qui allait devenir la plus grande investigation dans l'histoire de la ville de Raccoon pour combattre le crime. J'ai remarqué que le capitaine Wesker et Barry Burton, l'expert en armes de l'équipe (celui qui m'avait recruté pour servir dans les S.T.A.R.S.), se tenaient tout deux au milieu de la salle et discutaient fermement. Le visage de

Barry était rouge de colère et ses mots semblaient dépasser ses pensées. Peut-être était-il devenu fou ou possédé !

" Je suis fatigué de tourner en rond dans cette affaire et je suis malade de savoir qu'un dangereux meurtrier court encore les rues pour s'en prendre à nos citoyens " cria Barry aux oreilles de Wesker.

" Je veux passer à l'action, et je pense que chacun de nous le souhaite vraiment maintenant. Il n'y a qu'à demander l'avis des autres" rajouta Barry.

"Notre tour viendra, Barry" répondit Wesker d'une voix calme et froide.

"Je veux traquer ce meurtrier avec une extrême fermeté, comme vous tous. Et même plus, peut-être. Mais nous sommes des flics, pas une milice privée. N'importe comment, je n'ai toujours pas digéré cet affront fait aux S.T.A.R.S. Mais nous ne bougerons pas sans un ordre direct du chef Irons"

Je remarquais alors que deux des autres membres de l'équipe Alpha, Jill Valentine et Joseph Frost, firent un signe significatif de la tête aux propos de Wesker. Normalement, un officier de police ne remet jamais en cause la position d'un supérieur, et spécialement si ce supérieur hiérarchique est une puissante figure tel que Wesker. Mais les membres des S.T.A.R.S. ont tous été triés sur le volet pour leur autoritarisme et leur capacité à tenir tête en cas de besoin, et chacun de nous a sa propre personnalité de force morale.

"Ça va faire des mois que vous nous rabâchez la même chose" dit Jill de ses yeux bleus étincelants. Je l'aimais. Avec ses cheveux courts coupés au carré et son corps mince, n'importe qui sous-estimerait sa force et sa résistance. En réalité, c'était une dure à cuire, un officier de police intelligent qui avait tiré plus d'un membre des S.T.A.R.S. des emmerdes.

"Ouais, elle a raison !" dit Joseph en continuant d'argumenter l'intervention de Jill.

"Chaque fois que nous évoquons ce sujet, vous nous donnez une conférence sur les ramifications de la hiérarchie et du commandement"

"Nous ne pourrions fonctionner sans commandement" répondit Wesker calmement. Il était comme ça, cool, plein de sang-froid, sûr de lui. Vous ne saviez jamais vraiment ce que l'homme pensait. On était sûr d'une chose : tout ce qu'il pouvait avoir en tête, serait fait à sa façon.

"Les choses ont changé depuis hier soir" rattaqua Jill.

"Un des membres de notre équipe, Chris, a vu le tueur de ses propres yeux. Cela ne compte-t-il pas alors ?"

"Je ne sais pas" dit Wesker, en se retournant vers moi. "Est-ce que cela compte, Chris?"

J'avais hésité à répondre, sentant tous les regards qui se braquaient sur moi. J'étais certain que personne dans cette pièce ne voudrait croire à mon incroyable histoire.

"Si nous voulons avoir ne serait-ce qu'une chance de coincer cette chose, nous devons être au courant de ce que tu as vu, Chris" demanda gentiment Barry.

J'ai alors incliné la tête. "Ok ! mais je tiens à vous prévenir, ce que je vais vous raconter risque de perturber votre esprit"

"Notre esprit est déjà perturbé" lança Jill sous forme de blague. "C'est pour ça que nous travaillons tous dans les S.T.A.R.S."
Les éclats de rire qui suivirent avaient fait retomber la tension dans la pièce et je commençais donc mon histoire. J'ai passé les vingt minutes suivantes à expliquer aux autres ce dont j'avais été témoin la nuit précédente, en occultant volontairement la partie qui concernait Billy. Billy était le dénouement de toute cette histoire, j'ai préféré me taire.

Les visages des membres de l'équipe furent d'abord incrédules aux descriptions de la bête que j'avais vue. Puis, peut-être parce qu'ils me connaissaient tous bien, ils savaient que je n'étais pas homme à raconter des sornettes. Leurs regards se sont alors débridés et ils ont commencé à me croire.

"Une histoire vraie, Chris" dit Wesker quand j'en eût terminé.

" Vous savez ce qu'on dit, capitaine, la vérité dépasse souvent la fiction"

Il m'adressa un long regard pour m'évaluer à ce moment précis.

"Bien, je vais avoir besoin d'un rapport écrit. Et Brian voudra assurément que vous alliez le voir. Vous avez été, après tout, le seul témoin de ce double homicide"

"Bien compris" lui indiquais-je tout en envoyant vers Barry un signe d'approbation las de la tête. Puis, je me dirigeais vers la porte.

Arrivé à mi-chemin dans le hall dehors, j'ai entendu quelqu'un derrière moi qui se dépêchait pour me rattraper et me contourner. C'était Jill.

"Chris, je veux te parler" a-t-elle dit de ses yeux protecteurs.

"D'accord, Jill, Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Ton récit de la nuit dernière m'a semblé incomplet"

"Penses-tu que j'ai pu oublier quelque chose?"

" Je ne sais pas, je pense juste que tu caches quelque chose" a-t-elle alors dit de ses yeux intelligents qui étaient vissés sur mon visage.

"Tu es resté flic trop longtemps, Jill. Tu suspectes tout le monde, tout le temps"

"Après avoir assisté aux deux meurtres, tu as bien appelé la police n'est-ce pas?"

La môme était têtue, certainement mon héritage. "Ouais, c'est ce qui s'est produit"

"Tu es ensuite parti à la poursuite du tueur, dans ta voiture "

"C'est exact"

"Mais tu as dit que la bête a couru dans les bois. Peux-tu me dire comment as-tu pu slalomer dans la forêt noire et dense avec TA Shelby? Et puis, pourquoi es-tu revenu sur les lieux des crimes?"

"J'ai pensé que j'aurais pu être utile aux secours"

" Vraiment !"

" Oui, vraiment. Allez, viens Jill, laisse tomber ce truc. Je t'en dirai plus le moment venu"

Le bruit des enfants qui jouaient à l'extérieur a raisonné dans le grand hall et Jill a frissonné à ce bruit. Visiblement secouée, elle a marché jusqu'à la fenêtre et a regardé au dehors. La lumière arrivait dans ses cheveux, fondant dans des reflets d'or, et, en dépit de son interrogation de ce matin, j'ai eu un flash sur son état actuel.

Jill aimait les enfants, et ils lui rendaient bien. Bon nombre de ses audacieuses escapades dans l'unité des S.T.A.R.S. avait fait la Une des stations de télés locales, et des milliers de jeunes la considéraient maintenant comme leur heroïne.

Alors le rire d'une fillette plus bas a fait écho, et je me suis soudainement rappelé pourquoi Jill était si bouleversée. Les enfants de ses voisins, deux jeunes filles dont Jill était devenue la deuxième mère, ont été déplorés parmi les premières victimes de la bête. Ils étaient partis camper avec leurs parents quand ils se sont rendus dans les bois voisins. Quand leurs parents les ont retrouvés une heure plus tard, ils étaient déjà morts, leurs corps avaient été terriblement mutilés.

"Ça va? " lui ai-je demandé.

"Je pensais à Becky et Priscilla. J'ai vu leurs corps à la morgue tu sais. Leurs petits yeux étaient si pleins de vie. Mais elles, ne l'étaient plus. Leurs visages étaient remplis de peur. De peur...et de mort"

" Je suis désolé, Jill. Je sais tout ce que pouvaient représenter ces enfants pour toi"

"Oui" a-t-elle dit. "Bien Chris, je ne vais pas me trimbaler partout avec toi. A plus tard"

"Donne-moi un peu de temps, Jill" Iui ai-je dit.

"Je pense qu'une partie importante du puzzle m'a échappé la nuit dernière lors de ma ballade nocturne, mais je ne peux pas en être encore sûr. Quand je le serai, tu seras la première que j'appellerai"

"Bien, faisons ça comme ça" dit-elle, ses yeux assombris par le doute. Elle s'est retournée puis sortit du hall.

Chapitre 4, en quête de réponses.

J'avais besoin de plus d'informations sur Billy que celles dont je disposais.

J'ai donc pensé me payer une petite visite surprise chez UMBRELLA Inc.

Donner un coup de pied dans la fourmilière et attendre de voir ce qu'il se passerait.

Tandis que je conduisais le long d'une route sinueuse menant au complexe d'UMBRELLA, je passais en revue tout ce que je connaissais sur cette compagnie.

Tout d'abord, ils ont paru extrêmement généreux à leur arrivée pour la réalisation du nouveau projet des différents aménagements de la municipalité.

Palmiers bordant les rues de la ville, écoles modernes, hôpital dernier cri et un tout nouvel hôtel de ville.

En théorie une ville de 300.000 habitants n'aurait jamais possédé les fonds nécessaires pour un tel aménagement du territoire.

Mais la compagnie Umbrella, avec ses multiples ramifications, est venue en aide financièrement au projet, au service des citoyens.

Le complexe de la société m'est apparu à la sortie d'un virage, j'ai ralenti ma SHELBY afin de mieux le contempler.

La structure la plus imposante était le siège social de la corporation Umbrella, un immeuble de 20 étages !

Ses murs colorés à l'architecture géométrique donnaient à la structure une forme menaçante, comme si le bâtiment abritait un hôte cruel et impitoyable.

J'ai garé ma SHELBY près de l'entrée du bâtiment avant d'entrer. La zone de la Réception s'étendait sur la moitié du rez-de-chaussée, et ce, sur trois étages.

Sans aucun doute pour impressionner les visiteurs du poids et de l'influence que représentait la corporation Umbrella.

A une quinzaine de mètres près de moi, se tenait une belle femme brune qui m'adressa un sourire.

un sourire étant une invitation, j'ai pratiquement patiné sur le granit ciré pour rejoindre son bureau.

"Bienvenue chez Umbrella" me dit-elle avec un sourire digne des plus belles hôtesses d'accueil !

"Que puis-je pour vous ?"

J'ai alors pris un air grave : "Un de mes amis qui s'appelait Billy Rabbitson a embarqué sur un Jet de la compagnie qui s'est écrasé il y a trois mois maintenant"

"Oui, une trajédie épouvantable" me répondit la femme. "Je suis désolée d'apprendre que votre ami faisait partie des victimes"

"Merci ! je suis l'exécuteur testamentaire de tout ses biens et j'ai besoin de connaître certains détails sur son dossier d'employé à Umbrella ! Savez-vous s'il avait contracté une police d'assurances, un plan d'épargne retraite ou quelle que chose comme ça ?"

"Laissez-moi voir si quelqu'un au service des Ressources Humaines peut vous aider" me dit-elle, tout en prenant le téléphone.

J'ai examiné son bureau pendant qu'elle parlait : une photo d'un vieux couple, probablement sa mère et son père, un répertoire, une horloge, un clavier, deux dossiers et une petite plante de lierre conservée dans une tasse à café.

Une femme simple et ordonnée.

Elle a raccroché le téléphone et me dit : "je vous prie de bien vouloir vous rendre jusqu'au service des ressources humaines, Monsieur Redfield. Prenez l'ascenseur côté gauche, puis montez au douzième étage. Quelqu'un vous y attendra."

Je l'ai remerciée, ai traversé le couloir et pris l'ascenceur. Une secrétaire m'attendait en effet au douzième étage. elle m'amena jusqu'au coin du couloir où se trouvait le bureau du Directeur des ressources humaines qui m'attendait, assis derrière un énorme bureau en acajou.

L'homme s'est levé, m'adressant un sourire plastique. Une de ses mains, baguée à l'auriculaire, lissa la veste croisée de son somptueux costume.

Il se présenta : REGINALD JOHNSON

Nous nous sommes serrés la main et il m'invita à prendre place dans un confortable divan faisant face à son bureau.

"Je comprends que vous vous informiez au sujet du défunt Mr. Rabbitson" dit-il tandis que je m'enfonçais profondément dans les coussins en cuir.

"Mais quel intérêt portez-vous au sujet de cette personne ?"

"Je suis un vieil ami de Billy, mais aussi son exécuteur testamentaire pour sa propriété" lui ai-je dit.

"Je suis ici pour découvrir les assurances ou comptes de retraite dont il bénéficiait par votre compagnie"

"Toutes ces informations ont été envoyées à la famille Rabbitson, peu de temps après l'accident" dit Johnson.

"Mais je suis sûr qu'en tant qu'exécuteur testamentaire vous avez dû recevoir tous ces rapports en bonne et due forme"

Mince, j'avais marché droit dans le panneau.

"En fait, oui, j'ai vu les informations que vous avez mentionnées. Je voulais juste m'assurer en personne de leur conformité en remontant à la base. Je dois bien ça à mon vieil ami vous savez"

Tout le temps où je venais de parler, Johnson m'a regardé avec ce sourire huileux, comme s'il savait que je mentais.

" j'ai une réunion de prévu dans quelques minutes, Monsieur Redfield. Y a-t-il autre chose que je puisse faire pour vous? "

" Oui, juste une autre chose. Concernant ces nouveaux travaux de recherche sur lesquels Billy travaillait. Qu'est-ce que c'était exactement? "

" Je n'en sais rien. Je suis DRH vous savez, pas chercheur. "

" Je pensais juste que vous auriez pu entendre quelque chose à ce sujet. "

" Non, je suis désolé. Comme Monsieur Rabbitson était un ami proche, si ça peut vous consoler, sachez que chacun de nous ici à Umbrella gardera une haute estime envers lui. Il était un chercheur dévoué et plein de talents. Sa contribution à la compagnie et sa chaude personnalité nous manqueront considérablement"

J'ai alors analysé le type pendant un long moment. C'était un bureaucrate, un de ces fonctionnaires grisés mais tellement indispensables à n'importe quelle compagnie, pour que les choses se déroulent sans problèmes. Il avait probablement entendu, de par son poste, la vérité plus d'une fois dans son travail, mais là je ne l'ai pas pris pour un menteur. Il croyait vraiment que Billy était mort. Je me suis levé pour partir.

" c'est malheureux que le corps de Billy n'aie jamais pu être récupéré " lui ai-je dit en lançant mon dernier hameçon

" Ce que je veux dire, c'est que sans le " corpus delecti " il subsistera toujours un doute ! "

" Je vous assure qu'il n'y a aucun doute dans ce cas présent. Les corps qui ont été

récupérés étaient altérés au-delà de l'identification. Le coroner a dû littéralement deviner quelle partie de corps a appartenu à telle ou telle personne. Il est possible qu'une partie de Monsieur Rabbitson ait été enterrée dans le cercueil de quelqu'un d'autre. "

" Dans ce cas, vous ne pouvez pas être certain que ce sont des parties de Billy qui ont été enterrées ! "

" Monsieur Redfield, même si votre ami avait survécu à l'accident, il se serait probablement noyé ou serait mort de froid, perdu seul au milieu du lac. "

" J'ai pris assez de votre temps, Monsieur Johnson. Si vous avez du neuf concernant Billy, j'apprécierais que vous me teniez au courant. "

" Certainement. Pourriez vous me donner votre adresse et votre numéro de

téléphone s.v.p.? "

J'ai pensé à lui donner mon numéro et mon adresse personnelle afin qu'il ne sache pas que j'étais un flic. Mais j'ai alors réalisé que j'aurai certainement encore à le rencontrer pendant l'enquête, et que je n'avais rien à gagner en l'embrouillant ainsi.

" J'appartiens à l'unité des S.T.A.R.S. du département de police de Raccoon " lui ai-je dit, tout en notant le numéro de téléphone du QG.

"Peut-être avez-vous entendu parler de nous ? "

Son visage a marqué un étonnement, mais pas sa voix qui restait bien modulée.

" Oui en effet. Laissez-moi vous dire que c'est un honneur de rencontrer un soldat d'élite qui combat le crime au service de la ville de Raccoon. "

" Tout l'honneur est pour moi, Monsieur Johnson. La compagnie Umbrella a toujours soutenu notre travail d'agents S.T.A.R.S., et nous lui en sommes reconnaissants. "

" Pas autant que moi "

Nous nous sommes dit au revoir et me suis dirigé vers la porte.

Puis, arrivé à mi-chemin de son bureau, je me suis retourné et lui ai sorti une réplique de Columbo.

'" OH... avant que je n'oublie, il y a encore une chose que je voulais vous demander. Si Billy est vraiment mort, je suppose que je peux annuler ses adhésions dans toutes les associations scientifiques auxquels il participait. "

La question a semblé l'agiter, comme je l'avais prévu.

"Pourquoi avez-vous dit, ' si ' Billy est mort? Vous en doutez encore? "

" Je doute de tout, Monsieur Johnson, " lui ai-je dit en ouvrant la porte de son bureau.

" Que voulez-vous, je suis un flic ! "

Chapitre 5, une autre pièce du puzzle.

Je me suis dirigé vers le centre commercial de Raccoon, toujours en quête de réponses. Avec l'espoir que Rose, la fiancé de Billy, pourrait m'apporter ses lumières sur toutes ces choses. J'ai réussi à trouver une place de parking en contrebas de la boulangerie où elle travaillait. En arrivant sur le trottoir, j'ai pu la voir au travers de la vitrine. Elle portait un tablier blanc de boulanger et attendait le client.

Son visage s'est illuminé d'un sourire amical au moment où j'ai poussé la porte de la boulangerie.

" Hé, Chris, comment vas-tu depuis le temps? "

" Bien, merci Rose " lui dis-je en lui rendant son sourire.

" Tu as un moment ? je voudrais te parler "

" Bien sûr " dit-elle, tout en se penchant vers moi sur le comptoir.

" Je voulais dire, dehors. Si tu as dix minutes à m'accorder, nous marcherons un peu pour discuter "

Elle a regardé sa montre.

" Aucun problème, c'est justement l'heure de ma pause. Laisse-moi juste le temps de pointer"

Un collègue a remplacé Rose et nous avons quitté la boulangerie.

" Qu'es-tu devenu pendant tout ce temps? " A-t-elle dit, tandis que nous marchions tranquillement vers le trottoir où était garée ma Shelby.

" Je n'ai plus eu de tes nouvelles depuis la mort de Billy "

" Désolé pour ça, Rose. J'ai voulu venir te rendre visite plusieurs fois mais mon travail m'a pris tout mon temps dernièrement "

" Toujours dans l'unité des S.T.A.R.S.? "

" Ouais, chargé de protéger les gentils et d'emprisonner les méchants ! Enfin...quelque chose comme ça."

Rose a souri largement.

" Billy disait toujours que tu étais l'un des meilleurs ici ! Enfin, je veux dire, un des meilleurs flics !"

" Je pense beaucoup à lui, tu sais "

" Moi aussi "

"Est-ce que tu as encore le collier que je t'avais offert pour tes fiançailles? "

Un regard de culpabilité s'est lu alors sur le visage de Rose.

"J'ai peur que je ne l'aie perdu, Chris. Je ne sais pas comment. Je le mettais toujours dans ma boîte à bijoux à la maison quand je ne le portais pas. Mais quand j'ai voulu mettre le collier ce matin, il n'était plus là. "

Elle n'a pas eu besoin de m'en dire plus pour me prouver que Billy était vivant, quelque part dans Raccoon. Evidemment, quelqu'un avait dérobé le collier de Rose et l'avait déposé dans le hangar à bateaux, et que donc, Billy avait dû se rendre là-bas.

Avec un sentiment de mensonge, je sortis le collier hors de ma poche.

" C'est celui-là ?"

Rose prit la chaîne et la pièce et elle retourna les bijoux dans ses mains, les fixant du regard.

" Oui, c'est le collier que tu m'avais offert, Chris. Regarde, sur le troisième maillon de la chaîne, il manque un petit bout là. Cela s'est produit lorsque j'ai accroché une poignée de porte, une fois. Où l'as-tu trouvé? "

Je ne lui répondit pas. Mon esprit était trop occupé à essayer de comprendre pourquoi quelqu'un avait pris la peine de voler le collier de Rose pour aller ensuite le déposer dans ce hangar ?

Celui qui avait fait ça, savait que je vérifierais l'aire de jeu de notre enfance.

Et ça, lorsque j'ai trouvé le collier à cet endroit, je ne pouvais que supposer que c'était Billy.

" Chris" J'entendais la voix de Rose, comme si elle venait de loin.

"Tu dois me dire ce qui se passe. Est-ce que tout ceci à un rapport avec la mort de Billy? "

Je ruminais de l'intérieur. Comment dire à une femme que son fiancé n'est non seulement pas mort, mais aussi probablement hautement mêlé à une histoire de monstres diaboliques qui ont déjà fait cinq victimes humaines. La réponse ? C'est que vous ne lui dites rien !

" Ecoute Rose, je te dirai tout ce que je sais, le moment venu. Pour l'instant, tout ce que j'ai, ce ne sont que des suppositions."

" J'ai confiance en toi, Chris. J'attendrai jusqu'à ce que tu sois prêt à tout me dire. "

" Merci, Rose " lui dis-je, voulant lui demander si Billy n'avait pas une planque quelque part, mais ne sachant pas diable comment lui poser la question !

J'entends par-là qu'un homme mort n'a plus besoin de se cacher. Sa tombe représente la cachette paisible par excellence. Une idée me vint alors subitement.

" Tu sais, Rose, avec tout ce qui s'est passé, je n'ai fait que perdre mon temps pour l'instant et je suis fatigué. J'aurai besoin d'un endroit où je pourrais me détendre. Billy connaissait bien un endroit pour ça ? N'est-ce pas? "

'" Oh, tu veux certainement dire sa cabane dans les montagnes. Oui, il aimait cette tranquillité tout là-haut. "

Bingo!

" Oui, je m'en souviens maintenant. Où se situait cette cabane alors? "

Cinq minutes plus tard, j'étais en route, une carte de la cabane dessinée de la main de Rose dans ma poche. J'étais tout proche de retrouver Billy, et, si la chance était avec moi, de résoudre l'énigme de la fête macabre des meurtres qui paralysait la ville de Raccoon.

Chapitre 6, la mort ressuscitée.

Je me suis arrêté en route chez moi. J'avais besoin de me changer et de manger un morceau. Je n'eût ni l'un, ni l'autre. Au lieu de cela, j'ai trouvé l'édition locale du soir sur le pas de ma porte, la " UNE " du journal me désignait d'un doigt accusateur :

UN OFFICIER DES S.T.A.R.S ASSISTE PAR HASARD A UNE SERIE DE MEURTRES.

Je n'ai pas " assisté par hasard " à ces meurtres, je les ai découverts. Il y a une grande différence tout de même ! Bande de satanés journalistes. J'ai pris le journal, je suis rentré à l'intérieur. Puis, je me suis laissé tomber lourdement dans mon fauteuil en Skaï, que j'avais acquis lors d'un vide-grenier et j'ai alors commencé à lire l'article sous le gros titre.

Je me suis mis à froncer les sourcils quelque part au milieu du paragraphe principal. Vers la fin de l'article, j'étais tellement chaud que vous auriez pu bronzer si vous vous teniez debout à mes côtés. L'auteur m'a presque traité d'incompétent pour "m'être enfuit en courant à la poursuite d'une oie sauvage tandis que le meurtrier s'échappait". Plutôt dur à avaler !

Histoire d'en rajouter, le journaliste citait plusieurs fois Brian dans son article. Bien sûr, l'homme était incapable de reconnaître l'évidence envers le public quand il l'a entendu. Brian pratiquait probablement déjà son discours de propagande électorale pour le fauteuil de maire. Dégoûté, je balançai le journal par terre et je me suis dirigé jusqu'au répondeur téléphonique qui clignotait. Il y avait huit messages en attente : six de journalistes, un message de ma soeur et un de mon commandant, Albert Wesker. Je me suis souvenu de ne pas oublier ma soeur et j'ai ignoré le reste.

Alors que j'étais en train d'écouter mon dernier message, je sentis un frisson me parcourir la nuque. Je venais soudainement de ressentir comme une présence, quelqu'un qui m'observait. Je me suis brusquement retourné, mais il n'y avait personne d'autre dans la pièce. J'ai alors entamé un rapide état des lieux mais n'ai trouvé aucune autre présence dans la maison.

Je devenais peut être paranoïaque ? Je ne pouvais cependant toujours pas m'enlever de la tête qu'une présence étrange rôdait près d'ici. J'ai bien senti que quelqu'un ou quelque chose était présent dans ma maison et était peut-être toujours là. Je suis entré dans ma chambre et j'ai sorti mon coffret en acajou où sont rangés mon fusil Remington calibre 12 ainsi que mon Colt 45. J'ai ramené les deux armes dans le séjour et je les ai chargées.

D'une certaine distance, je faisais face à la fenêtre chargeant la dernière cartouche dans le fusil de chasse quand cette impression d'être observé réapparut soudainement. Le sentiment qu'un regard me fixait se renforçait maintenant, comme des charbons ardents qui me transperçaient le dos. Je me suis retourné et j'ai regardé attentivement par la fenêtre, mais il n'y avait rien au dehors, seules des feuilles que le vent fouettait devant chez moi.

Je suis revenu pour prendre le fusil et c'est alors que j'ai entendu un bruit d'éclats de verre tout en recevant une volée de débris tranchants provenant de la fenêtre. Avant même d'avoir pu me retourner, deux énormes bras traversèrent la fenêtre brisée et saisirent ma gorge par derrière. Les mains étaient puissantes et formèrent comme un étau de fer autour de ma trachée-artère.

J'étais incapable de me débarrasser de cette emprise diabolique. Je me débattais. J'étais sur le point de perdre connaissance, mes poumons manquaient d'oxygène. L'arme tomba de ma main. Puis, comme si toutes les tombes de la ville de Raccoon venaient de s'ouvrir au même moment, une odeur putride et nauséabonde emplit l'air de la pièce. C'était une odeur de chair pourrie, en décomposition. Une odeur de chair humaine.

Du coin de l'oeil, je pouvais voir les bras monstrueux de la créature. La peau était passée d'un rose pâle au noir, et les deux bras étaient couverts d'un treillis de vilaines cicatrices. J'avais déjà vu des bras semblables auparavant. Sur une des victimes des meurtres qui avait été découverte plusieurs jours après sa mort.

Mon sang se glaça. J'étais attaqué par quelque chose qui ressemblait et avait l'odeur d'un cadavre humain. Tandis que je tentais de m'arracher des mains qui étaient agrippées autour de mon cou, un gros morceau de chair se détacha soudainement sous la pression de mes doigts, révélant des tendons et la rougeur des muscles qui se trouvaient sous sa peau.

Je me sentais vaciller maintenant. Je devais trouver un moyen afin que le monstre lâche son emprise. Une masse. Que pouvais-je bien utiliser en guise de masse? Une bouteille pleine de bourbon Jack Daniels posée sur une table près de la fenêtre traversa mon champ de vision. Je me suis étiré au maximum, j'ai empoigné la bouteille et l'ai jeté par-dessus mon épaule de toute ma force, en espèrant atteindre l'emplacement de la tête de la créature.

Un cri de douleur puissant et perçant, à moitié humain, fendit la pièce, tandis que la créature libéra mon cou et tomba en arrière au travers de la fenêtre. J'ai saisi le fusil de chasse et me suis précipité vers la porte, bien décidé à mettre la bête en pièces avant qu'elle ne puisse se remettre de mon coup. À l'extérieur, l'odeur nauséabonde de pourriture et de la chair morte était encore plus forte.

Je balayais le fusil de droite à gauche en arc de cercle alors que je m'approchais de la fenêtre, déterminé à transpercer la créature d'une dizaine de décharges de chevrotine. Le seul problème, c'est que le monstre n'était plus là. Seules les vitres brisées marquaient l'emplacement de la créature. Complètement déconcerté, j'étais sur le point de retourner à l'intérieur quand j'ai entendu un bruit à peine perceptible provenant des bois bordant ma propriété.

Je me suis retourné et j'ai entendu un autre bruit. Plus fort cette fois. Une brindille qui craque ou quelque chose comme ça. Je me suis accroupi, mes deux mains maintenant fermement la crosse du Remington.

"Sortez de là où je tire", ai-je hurlé en direction du bruit.

"Chris, de grâce, ne tire pas. C'est moi."

"Qui ça moi ?"

Une silhouette familière m'apparut à travers les arbres.

" Jill ? C'est toi ! Espèce d'idiote."

J'ai baissé mon fusil.

"Comment est ce que je pouvais savoir que c'était toi? Que faisais-tu cachée dans ces bois de toute façon ?"

"Je ne me cachais pas. Je prenais un raccourci jusque chez toi. Ma Harley est tombée en panne à un mile d'ici."

Son nez s'est soudainement plissé.

"C'est quoi cette horrible odeur? C'est répugnant !"

"C'est une longue histoire, Jill", lui ai-je dit, ne voulant pas lui dire que je venais d'être attaqué par un cadavre. J'ai pensé qu'en tant que membre des S.T.A.R.S., elle découvrirait bien assez tôt ce contre quoi nous allions nous mesurer.

"Ecoute, j'ai quelque chose d'important à faire. Je peux te déposer quelque part ?"

Jill me toisa de son regard de pierre. Cette sorte de regard fixe qui vous dit que seule la destruction totale de la planète l'ébranlerait.

"Pourquoi tiens-tu à te débarrasser de moi aussi vite ?"

"En voilà une drôle d'idée ?"

"Venons-en au fait Chris. Je te connais. Tu travailles toujours de cette façon, n'est-ce pas ? Tu as toujours été un loup solitaire."

"Et tu veux rejoindre la meute des solitaires."

"Je tuerais pour avoir cette chance."

Je n'ai pas eu besoin de lui demander qui elle tuerait.

"Tu sais Jill, tu es la plus belle personne qui ne m'ait jamais menacé. C'est d'accord, je t'embarque."

"Comme ça, d'un coup ?"

"Oui, comme ça. Allez! Je t'expliquerai tout en route."

"Où allons-nous ?"

"Ça fait aussi partie de l'histoire !"

J'ai démarré la Shelby, mis le pied au plancher et fait patiner les pneus sur la pelouse de devant. Le bolide lustré a craché sa puissance tel une fusée jusqu'au bas de la route, plaquant Jill au fond de son siège.

"C'est quoi ça ? La Batmobile!" cria-t-elle dans le vent.

"J'ai eu un appel de Wesker sur mon répondeur téléphonique", ai-je hurlé en réponse. "Sais-tu ce qu'il veut ?"

"Ta dépouille accrochée sur son mur."

"Et pour quelle raison?"

"Peux-tu relever ces satanées vitres qu'on puisse s'entendre ? "

J'ai actionné le jeu de commande électrique des fenêtres du tableau de bord.

"Ça va mieux ?"

"Ouf, oui ! Dieu merci! Encore cinq minutes comme celles-là et j'aurais eu à vivre toute ma vie avec un appareil auditif derrière les oreilles."

"Alors, pourquoi Wesker est-il en rogne ?"

"Il a plusieurs raisons, en fait. Premièrement, le chef lui a demandé des comptes exigeant d'avoir une explication sur l'endroit où tu es parti juste après les meurtres. Tu n'as encore rien dit à personne, y compris moi. "

"Quelle est la deuxième raison ?"

"Apparemment le directeur des Ressources Humaines d'Umbrella a appelé Brian pour se plaindre de ta visite impromptue. Naturellement, tu n'as pas suivi la voie hiérarchique et naturellement Brian a piqué une crise."

"Laisse-moi deviner. Brian a appelé Wesker et lui a soufflé dans les bronches. Maintenant Wesker est fou de rage après moi aussi."

"Tu sais à quel point Wesker veut tout contrôler. Il est furieux, mais tu ne le liras jamais sur son visage ni dans son comportement. Cet homme est aussi lisse que la soie et fort comme l'acier."

"Quelque chose d'autre que je devrais savoir ?"

"Oui Chris. Wesker m'a personnellement envoyé pour te ramener dans son bureau."

"C'est pourquoi tu faisais route vers chez moi."

"Absolument. Cet homme est plus qu'impatient de te voir."

"Bien ! Il aimera aussi alors j'en suis sûr, quand il découvrira que tu as fait un petit tour en voiture avec moi pendant qu'il attendait."

"Dans notre intérêt commun, avec ta façon de voir les choses, tu ferais mieux de faire en sorte que tout se goupille bien, Chris. Si tu vois ce que je veux dire?"

"Si nous découvrons quelque chose d'important, nous serons instantanément chéris par les médias, et donc Brian et Wesker n'oseront pas nous toucher. Mais si nous rentrons les mains vides, ce ne sera pas une mais deux dépouilles qui orneront le mur de Wesker."

"Si je dois être empaillée vivante, j'aimerais savoir pourquoi. Qu'est-ce qui se passe Chris ?"

Durant les dix minutes qui suivirent, j'ai mis Jill au courant de toute l'histoire pendant que je conduisais.

"Voilà, c'est tout ce que je sais" ai-je conclu.

"Je suis convaincu que non seulement mon vieil ami Billy est vivant, mais qu'il a un rapport avec les meurtres épouvantables qui ont été perpétrés dans la ville de Raccoon."

"Tout ça me paraît tellement incroyable", dit Jill. "Si je ne te connaissais pas, Chris, je dirais que tu as inventé toute cette histoire."

"Je souhaiterais tellement que tu dises vrai", lui ai-je dit.

Nous avons alors avancé plusieurs théories sur ce qui se tramait, avant de nous enfermer tous deux dans un profond mutisme, plongés dans nos propres pensées tandis que nous nous approchions de la cabane de Billy. Quelques minutes plus tard nous avons traversé un pont au-dessus d'une crique déchaînée et nous nous sommes arrêtés devant un refuge pour le moins rustique.

Nous sommes sortis de la voiture. J'ai jeté un coup d'oeil aux alentours du parking boueux.

"Aucune trace de pneus", ai-je observé. "Ça doit faire un moment que personne n'est passé par ici."

Jill arriva à la porte d'entrée et se retourna.

"Il a plu la nuit dernière, Chris. Une compagnie française de la légion étrangère aurait pu passer avec des véhicules tout terrain par ici qu'il n'y aurait pas eu plus de trace aujourd'hui."

Je me suis vraiment senti idiot. Peu après, je me suis senti encore bien plus idiot lorsque j'ai essayé d'ouvrir la porte de la cabane et que j'ai constaté qu'elle était fermée à clé. Jill n'a pas pu résister.

"Tu as oublié de demander la clef à Rose. N'ai-je pas raison ?"

"Oui, tu as raison. Tu es aussi cruelle."

Jill a roulé des yeux et a tiré une épingle à cheveux de sa frange. Elle l'a pliée dans la serrure et à peine deux secondes plus tard, la porte était ouverte.

"Après toi Chris" a-t-elle dit, de la condescendance ruisselait de sa voix comme le miel d'une ruche. J'ai ravalé ma fierté et j'ai marché devant elle. À l'intérieur, l'air confiné avait une odeur de moisi, comme une valise qui n'aurait pas été ouverte depuis très longtemps.

"Billy", ai-je appelé. "Tu es là ? C'est Chris."

Seul les échos de ma voix me répondirent. Je me suis tourné vers Jill.

"Je vais monter et fouiller le premier étage. Toi, regardes ce que tu peux trouver par ici."

"Attends Chris", a-t-elle dit, en montrant plusieurs canettes de bière dispersées sur le plancher poussiéreux. "Ces canettes semblent relativement récentes"

Je me suis penché pour en ramasser une. "C'est la marque de Billy ! Non pas que cela prouve quoi que ce soit. Bien, on s'en tient au plan. Je vais en haut."

J'ai examiné les deux chambres à coucher et la baignoire du premier étage. Je suis ensuite descendu pour retrouver Jill qui passait la porte de la cuisine. "Tu as trouvé quelque chose ?" lui ai-je demandé.

Elle secoua la tête. "Rien n'a été déplacé. Et toi tu as eu plus de chance?"

"Rien du tout. Mais peut être que l'on devrait... Je me suis arrêté de parler en plein milieu de ma phrase, une terreur instinctive, m'envahissant soudainement, me parcourut le corps alors que l'odeur nauséabonde des créatures emplit la pièce. Jill la sentit aussi.

Son regard était fixé sur moi, ses yeux trahissaient sa peur.

"C'est eux, n'est ce pas?"

J'ai acquiescé de la tête.

"Oui, maintenant tais-toi. Il faut être attentif. Il faut savoir d'où ils vont venir."

Quelques instants plus tard, nous les avons entendus. Dehors dans le jardin. Mais ce n'était pas le bruit habituel que feraient des pas approchant le refuge. Bien au contraire, les créatures qui se dirigeaient vers nous, semblaient traîner leurs pieds, semblables à de simples bâtons de bois que l'on tirerait sur le sol poussiéreux, comme si leurs jambes étaient trop lourdes à soulever. Du bruit que je pouvais entendre, je devinais qu'au moins quatre, voire cinq de ces monstres s'approchaient de la cabane.

Jill et moi sommes restés figés, comme si nous étions cloués au sol, nos regards rivés sur le seuil de la porte d'entrée qu'on avait laissée ouverte. Dehors, un choeur de gémissements effrayants commença à s'élever, un chant funèbre diabolique. Nous nous sommes préparés à recevoir l'attaque, et après quelques secondes, les créatures ont fait irruption dans la pièce. Ils se ruèrent sur nous comme deux énormes fauves dressés sur leurs pattes arrière, et je pouvais entendre Jill crier alors que nous nous battions pour rester en vie.

Tandis que je luttais avec deux de ces monstres, j'eus pour la première fois le temps d'apercevoir distinctement leurs figures: leurs pommettes creusaient des visages vidés de leur sang et leurs yeux exorbités me fixaient comme ceux d'un insecte hideux. Au lieu de canines humaines, des dents jaunies et acérées saillaient, capables de mettre un corps en lambeaux. Je lançais mon poing, fracassant la mâchoire de la créature la plus proche, et l'horrible odeur de pourriture devenue maintenant familière s'échappa de sa bouche comme celle des eaux usagées d'un bassin d'épuration.

J'étais sur le point de perdre l'affrontement contre le monstre, et jugeant des bruits de désespoir que laissaient échapper Jill, je craignais qu'elle ne s'avoue vaincu, elle aussi. Je commençais à perdre tout espoir, quand une voie familière s'écria:

"Tire leur dessus, Chris!"

Du coin de l'oeil, je reconnus Billy qui se tenait devant la porte de la cuisine.

"Ils ne sont pas humains", lança-t-il en hurlant. "Ce sont des zombies!"

Rassemblant mes dernières forces, je suis parvenu à briser l'emprise du monstre et j'ai relevé le canon du fusil de chasse dans sa direction. Kaboum! Kaboum! Les deux tirs au ventre coupèrent presque en deux mon assaillant, mais je suis resté médusé en voyant la chair du zombie se régénérer, alors que la créature avançait de nouveau dans ma direction.

"Tire leur dans la tête, Chris!", lança Billy. "C'est le seul moyen pour tuer un zombie."

J'ai tiré directement dans la tête d'une de ces créatures. La force du coup de feu arracha la tête et l'envoya s'écraser contre le mur distant. J'ai ensuite pointé l'arme sur le zombie qui attaquait Jill et lui ai fait, à son tour, exploser sa tête monstrueuse. Libérée soudainement de la poigne de fer du zombie, elle s'est effondrée sur le sol. Je me suis agenouillé auprès d'elle et lui ai demandé:

"Tu vas bien?"

"Oui... enfin, je crois", souffla-t-elle, sa main massait son cou rougi par l'emprise. "Laisse moi souffler une minute."

Un cri effrayant me fit bondir et je me relevai aussitôt. Le cri venait de Billy. Les trois créatures restantes venaient de l'encercler et elles l'avaient pris à la gorge de leurs morsures monstrueuses. Une plaie béante s'était ouverte sur la gorge de Billy, et sa poitrine était couverte de sang.

"Allez viens!", criai-je tout en aidant Jill à se relever. "Nous devons écarter ces zombies de Billy et nous barricader dans la cuisine."

"Donne-moi ton Colt", demanda Jill.

Je lui ai tendu l'imposant pistolet. "Nous devons concentrer notre tir. Vise leur tête et n'hésite pas à vider ton chargeur. C'est compris?"

"D'accord."

"A trois. Un... deux... trois!"

La fusillade qui s'en suivit dégagea le corps de Billy des zombies. Jill et moi nous sommes précipités à travers la pièce, avons pris Billy sous les aisselles et l'avons traîné jusque dans la cuisine. Jill a claqué la porte derrière nous, tandis que j'allongeais mon vieil ami sur le sol. Nous avons réussi à pousser un lourd placard jusqu'à la porte qui donnait sur le salon afin de nous protéger. Nous nous sommes ensuite agenouillés tous les deux aux côtés de Billy.

"Tiens bon, vieux frère", ai-je dit. "Nous allons te conduire à l'hôpital. Tu vas t'en sortir. Tu dois garder ça en tête, Billy. Tu vas t'en sortir."

"C'est... c'est inutile", parvint-il à dire avec peine, son souffle s'échappant laborieusement par à coup.

"Oh Billy..."

"Il ne me reste pas beaucoup de temps. Ecoutez ! Vous devez m'écouter."

Jill et moi avons échangé un regard. Billy avait raison. Il ne réussirait pas à s'en sortir. La meilleure chose que nous pouvions faire était d'écouter ses dernières paroles.

"D'accord Billy, " dis-je avec douceur. "Qu'est ce que tu veux nous dire?"

"Je me suis échappé."

"Echappé? D'où est ce que tu t'es échappé?"

"Du laboratoire secret de recherches", souffla-t-il, un filet de sang s'écoula de la commissure de ses lèvres. "J'étais le seul... qui ait réussit à m'enfuir."

Mon esprit s'agita. Les pièces du puzzle commençaient à s'assembler entre elles. Si Billy était poursuivi par ses anciens ravisseurs, ils pouvaient être sûrs qu'il essaierait de contacter un ami de confiance. Cela ne leur serait pas difficile avant qu'ils ne découvrent l'identité de cet ami, moi en l'occurrence. Ils avaient déjà du mettre ma ligne sur écoute et avaient ainsi appris que je devais rencontrer Billy au lac Victory. De toute évidence, ils étaient arrivés sur les lieux les premiers, et avaient dissimulé le collier.

Billy émit un gargouillement du fond de sa gorge et j'ai compris à partir de ce moment là qu'il ne lui restait plus longtemps à vivre.

"Billy, les recherches secrètes que tu effectuais, elles ont un rapport avec les zombies, n'est ce pas?"

Il acquiesça de la tête avec difficulté.

"On nous forçait à... à créer un virus."

"Quel genre de virus?", demanda Jill.

"Le Virus-T. Ils transforment les humains en zombies."

Le sang ruisselait maintenant de sa bouche comme une rivière.

"Billy, tu dois nous dire, comment peut-on arrêter ces choses?"

"On ne peut pas... on ne peut pas les arrêter."

Un dernier souffle s'échappa des poumons de Billy et tous les membres de son corps se relâchèrent. J'ai baissé la tête, regardant mon ami d'enfance pendant un long et atroce moment. Puis, je me suis penché vers lui pour fermer les paupières de ses yeux, éteindre son regard fixe.

"Qu'allons nous faire Chris?" interrogea Jill.

"Courir jusqu'à la voiture. Est-ce que tu as déjà rechargé ton arme?"

"Oui."

"D'accord, on va passer par la porte de derrière. Ils sont encore dans le salon, ainsi ils ne pourront pas nous remarquer jusqu'à ce que nous atteignions la zone de stationnement. Dès qu'on arrive au coin de la maison, présente-toi devant la porte d'entrée. Je veux leur offrir un rideau de feu qu'ils auront à traverser s'ils désirent nous avoir. Prête?"

"Allons-y!"

J'ai ouvert la voie en traversant la porte de derrière, puis en suivant le long du flanc de la cabane. Au coin, nous nous sommes arrêtés, avons amené nos armes à hauteur de visage et nous avons ainsi marché à reculons aussi vite que possible en direction de la voiture, tandis que les canons de nos armes crachaient leur puissance de feu vers la porte d'entrée. Un des zombies surgit dans le jardin et je l'ai descendu d'un tir de mon double canon en pleine tête.

Nous avons atteint la Shelby et avons presque arraché les portes en grimpant à l'intérieur. J'ai tourné la clef de contact et ce moteur, à la fois superbe et imposant, démarra. Son vrombissement guttural défiant les gémissements morbides des zombies qui se regroupaient derrière nous. Les deux dernières créatures avaient franchi le jardin et étaient presque sur nous, quand j'ai enclenché la vitesse, j'ai fait zigzaguer la voiture un instant avant de traverser pied au plancher le petit pont qui menait à la cabane.

J'ai bien mis cinq miles entre nous et les zombies avant de relâcher la pédale de l'accélérateur. Je me suis tourné pour regarder Jill. Son visage était encore livide, mais elle avait de nouveau ce regard empli de détermination. J'ai lancé tout haut:

"Je suis heureux que tu aies été là avec moi."

"Pas moi."

"Non, sérieusement. Si tu n'avais pas été là, je suis certain que personne ne m'aurait cru à propos de l'attaque des zombies. C'est vraiment inimaginable. Mais avec nos deux témoignages, ils devront au moins nous écouter."

"Je suis impatiente de voir le visage de Wesker quand nous ferons notre rapport. Je ne l'ai jamais vu perdre son sang-froid, mais cette fois, avec cette histoire de groupe de zombies meurtriers rôdant en liberté dans sa juridiction, ça pourrait bien faire l'affaire."

J'ai rit. "N'y compte pas trop. Cet homme est aussi dur que la pierre."

"Tu penses qu'il va croire à notre histoire?"

"Il sera bien obligé d'y croire, " ai-je répondu. "Si des individus utilisent un virus pour créer des zombies, on va avoir besoin de Wesker et de tous les autres membres des S.T.A.R.S. pour les en empêcher."

Chapitre 7, les S.T.A.R.S. passent à l'action.

La confusion générale régnait dans le bureau des S.T.A.R.S. quand Jill et moi sommes arrivés sur place. Dans un coin de la pièce, l'agent Richard Aiken, l'expert en communication de l'unité âgé de 23 ans, hurlait dans l'éméteur-récepteur du talkie-walkie, tandis que de l'autre côté du bureau, le Capitaine Wesker faisait les cents pas visiblement irrité.

Il nous aperçut Jill et moi, acquiesça de la tête en signe de reconnaissance, et continua de suivre le même tracé sur la moquette du bureau. De toute évidence, notre chef avait beaucoup de choses à l'esprit, et nous ne lui avions même pas encore parlé des zombies.

Aiken hurla soudainement de plus belle, je me suis alors retourné me demandant ce qui pouvait bien le rendre si nerveux.

"Equipe Bravo, c'est le quartier général des S.T.A.R.S. qui vous parle, vous me recevez?" Il laissa s'écouler une dizaine de secondes, avant d'essayer de nouveau:

"Equipe Bravo, c'est l'unité des S.T.A.R.S. qui vous parle. Equipe Bravo répondez !" Dix nouvelles secondes de vide s'écoulèrent, et Aiken appuya sur le bouton de l'émetteur une troisième fois.

J'ai commencé à ressentir une sensation de malaise dans le creux de mon estomac. Il s'était passé quelque chose d'anormal. J'ai traversé la pièce et j'ai interrompu les allées et venues de Wesker.

"Quel est le problème, Capitaine?"

Il m'a regardé pendant un long moment sans prononcer les moindres paroles, je pouvais voir la tension intense qui contractait les muscles de sa mâchoire, comme s'il ne pouvait se résoudre à exprimer la tragédie qui venait de frapper les S.T.A.R.S.

Il réussit enfin à se contrôler et posa une main sur mon épaule.

"L'équipe Bravo a disparu. Elle s'est volatilisée sans laisser de traces."

J'ai eu du mal à encaisser cette nouvelle sur le moment.

"Mais enfin Capitaine ! Ce n'est pas le Triangle des Bermudes. Un escadron d'officiers surentraînés, dévoués au respect de la loi, ne peut pas s'être tout simplement volatilisé."

"L'équipe Bravo a pourtant belle et bien disparu. Suivez-moi par ici, je veux vous montrer quelque chose."

Wesker me conduisit à travers la pièce jusqu'à une carte murale de la ville de Raccoon. Une multitude d'épingles colorées formait grosso modo un cercle autour d'un quartier au Nord-Ouest de la ville.

"Chacune des ces épingles représente le lieu d'un meurtre", expliqua-t-il.

J'ai acquiescé, reconnaissant les endroits où je m'étais rendu lors de mon enquête.

"Vous pouvez voir que les épingles encerclent une zone spécifique, comme le centre d'une cible."

J'ai étudié la carte. Les épingles semblaient encercler une parcelle de terrain où se trouvait une large structure en son centre.

"Ce bâtiment au milieu de la zone, qu'est ce que c'est?"

"C'est l'ancien manoir de la ville. Etant donné qu'il se trouve en plein milieu des lieux des différents meurtres, il me semble logique que le ou les meurtriers peuvent éventuellement se cacher à l'intérieur. J'ai donc envoyé l'équipe Bravo sur place pour enquêter. Cela fait déjà presque trois heures qu'ils sont partis." Wesker passa une main hésitante dans ses cheveux. "Ils ne sont jamais revenus de cet endroit. Pas un seul membre de l'unité n'a donné de signe de vie."

J'ai soupiré, relâchant le souffle que je contenais dans ma bouche. Il était temps de révéler au Capitaine toute l'histoire.

"Jill et moi avons fait la rencontre avec les tueurs", ai-je lancé.

Wesker me perça de son regard. "Vous avez vu les meurtriers? De près?"

"De bien trop près, Capitaine si vous voulez mon avis."

"A quoi ressemblent ils? Je vais prévenir immédiatement un dessinateur du service de police pour faire les portraits-robots."

"Ce ne sera pas nécessaire Capitaine, personne n'aura de mal à reconnaître les tueurs."

"Vous voulez bien m'expliquer?"

"Ce sont des zombies, Capitaine. Des morts-vivants."

Pendant les dix minutes qui suivirent, j'ai raconté à Wesker, qui restait incrédule, tout ce que je savais à propos de cette affaire: le coup de téléphone de Billy, les recherches secrètes, et enfin le Virus-T qui changeait les animaux en des bêtes monstrueuses, les humains en des zombies meurtriers. Jill s'est joint à nous, confirmant tout ce que j'avais dit et racontant au Capitaine comment nous nous étions enfuis de justesse de la cabane de Billy.

Wesker resta silencieux pendant un long moment après que nous ayons fini de raconter notre histoire. Puis il finit par hocher la tête, comme s'il venait lui-même de consentir à accepter toute l'histoire. Il nous regarda Jill et moi.

"Toute cette histoire est plutôt farfelue, et pourtant tout cela a du sens: un scientifique haut placé menant des recherches se voit impliquer de force à travailler sur un projet ultra secret, et quelque chose tourne mal. Très, très mal. Le chercheur, Billy en l'occurrence, finit par créer un virus diabolique qui change des hommes et des femmes ordinaires en des machines tueuses dénuées d'esprit."

"Alors qu'allons nous faire Capitaine?", Ai-je demandé.

"Nous allons retourner en force à l'endroit où l'équipe Bravo s'est volatilisée."

"Qui ça nous?"

"L'équipe Alpha au grand complet." Il fit un mouvement circulaire du doigt en désignant Jill, Barry, Richard et moi. "Nous tous, sans oublier Chambers, Frost et Vickers. Allez, tout le monde sur le toit, l'hélico nous attend."

Dix minutes plus tard, je me suis retrouvé dans les airs à bord de l'hélicoptère, contemplant la toiture vétuste de l'ancien manoir. De l'hélico, la bâtisse avait l'air immense: un amas de flèches couvertes de vignes, de tourelles, d'anciennes fenêtres scellées de plomb et de portails voûtés. Tandis que l'hélicoptère amorçait sa descente, le souffle puissant des pales tournoyantes du rotor de l'appareil aplatissait les hautes herbes en dessous de nous. Peu après, l'engin se posa sur ce qui avait été autrefois la pelouse qui faisait face à l'ancien manoir.

Avec sa prudence habituelle, le Capitaine nous demanda de rester à bord de la cabine de l'hélicoptère tandis que la vitesse des pales tournoyantes au-dessus de nous commençait à diminuer. Les hélices s'étaient presque arrêtées de tourner, quand le bruit du rotor fut soudainement étouffé par un autre son, un cri qui devint rapidement un hurlement, un hurlement si horrible que l'on aurait pu croire qu'il provenait tout droit des portes de l'enfer.

Je pouvais sentir la peur s'immiscer dans la cabine de l'hélicoptère, je pouvais lire la terreur sur les visages de mes coéquipiers tout autour de moi.

"Redfield, Valentine", murmura Wesker d'une voix enrouée, "est ce que l'un d'entre vous sait qui a fait ce bruit?"

"Ça provient certainement des zombies, Capitaine", dis-je, mon regard croisant celui de Jill. "Ils veulent nous faire savoir qu'ils ne sont pas loin."

Première page : Quelques mots de la part du protecteur sur le jeu Biohazard. Les images qui suivent sont des petits dessins humouristiques.

Gelzer, le grand gaillard à gauche, est le premier prototype pour Barry Burton.

Vous venez de découvrir le dossier "TREVOR" et vous aurez facilement remarqué de nombreuses incohérences de scénario, dignes des légendaires "CAPCOMERIES".
La chose qui m'a le plus frappé dans toutes ces découvertes restera certainement le respect de CAPCOM envers les idées du staff de développement.

En effet, regardez le nombre étonnant d'objets n'ayant pas été retenus dans RE1 (alors que nous disposons que de quelques croquis seulement) mais qui seront réutilisés dans d'autres épisodes de la saga !

Je veux parler du bureau de la pièce inédite qu'on retrouvera dans RECV (salle des pistolets Luger en or), l'idée de la maquette dans cette pièce sera reprise aussi dans RECV (maquette du camp d'entraînement militaire).

Mais ce n'est pas tout :

Les cages expérimentales de la salle d'étude reprises dans RECV (salle de la porte en métal verrouillée où un scientifique se fait tuer par un bandersnatch)
Le(s) volant(s) de vanne de l'écluse repris dès RESIDENT EVIL 2.
L'idée du "traquenard" du passage en bas de la cour par lequel un ou plusieurs chiens pouvaient surgir et qui a été repris dans RE3.
Le meuble aux tiroirs de la salle de sauvegarde du poste de garde a certainement donné l'idée de l'énigme des tiroirs afin d'obtenir la réplique du pistolet LUGER dans RECV.
Bref, le pouvoir de recyclage chez CAPCOM est réel, preuve que les gars du développement ne se sont pas décarcassés pour rien.

Edité par HUNK le 28/05/2013 - 21:49
Portrait de Pasaiyen
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Citation:
Le saviez-vous ?

Resident evil 5 était un jeu solo à la base mais les vives critiques sur le fait que les ennemis étaient des africains noirs ont inquiété Capcom: Sheva déjà prévue à la base est devenue un partenaire et des ennemis de couleur blanche ou bronzée ont été intégrés à la version finale.

Ce n'est qu'un rumeur, personne ne sait vraiment si c'est les polémiques sur le racisme qui a poussé capcom a en faire un jeu entièrement coop et ça me parait un peu gros que le point central du jeu soit du à ce genre de polémique...

Tout ce qu'on sait c'est qu'au départ le jeu devait être entièrement solo, puis lors des premiers trailer il y a eu de polémiques sur du racisme et plus tard capcom ont annoncé que le jeu serait un jeu coop, il n'y a rien qui relie la polémique à la coop dans le jeu si ce n'est que la polémique à eu lieu avant (ou pendant) le changement, mais ça ne prouve rien, on ne peut faire que des suppositions.

Trop de procurateurs et de publicains avides, trop de sénateurs méfiants, trop de centurions brutaux ont compromis d’avance notre ouvrage ; et le temps pour s’instruire par leurs fautes n’est pas plus donné aux empires qu’aux hommes.

Portrait de Marcusflo
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Ah, Resident evil ! L'une de mes franchises préférées!

Portrait de Fatalordi
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Bonsoir tout le monde. ^^

Ce matin je me suis dis :
"Mec, t'as ton bac et ton permis mais t'as jamais joué à RE, t'es sur le point de rater ta vie !"
Du coup je me suis lancé dans l'aventure sur ma Wii avec le remake de RE1. Quelle baffe je me suis pris ...
Etant un gros fan de la saga Metroid, je me suis rapidement familiarisé avec les nombreux aller-retours ; par contre la gestion des munitions et de l'inventaire fut plus difficile. :p

Les énigmes sont excellentes, ces connards de chiens me font sursauter à chaque fois, l'ambiance sonore et visuelle tue sa mère. Par contre j'ai droit à quelques bugs graphiques. Par exemple, certains éléments du décor ne sont pas à leur place et on peut (on est même obligé) de traverser certains murs. Je ne sais pas si ça vient de mon Iso où si c'est le cas dans le jeu original.

Là où je suis un peu refroidis, c'est pour la mise en scène. Je précise que j'ai choisi Chris (censé être plus dur que Jill apparemment).

Spoiler

Bref, malgré ce petit bémol, je prends mon pied à mort, je suis bien content de ne pas être passé à côté de ça. Pour le moment, j'en suis à l'entrée de la zone "résidence", j'ai juste sauvegardé et je m'y remettrai demain. Je pense être pas loin de la fin du CD 1, mais je n'en sais rien car je me suis promis de ne pas lire un seul guide/soluce/faq avant de l'avoir fini.

D'après vous, quels sont les autres épisodes de la série à faire obligatoirement ? J'ai pensé au Zéro et au 2 mais je reste perplexe vis à vis du 3 Némésis et de Code Veronica. Et le 4 ne me fait pas du tout envie.

Portrait de Namekien38
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Deux choix s'offre à toi mon grand :V

http://www.hooper.fr/forums/retro-128-bits/debat-re4-a-detruit-la-saga
http://www.hooper.fr/forums/retro-32-64-bits/ps1-resident-evil-3

Par contre, le coup du traversage du mur, c'est quoi ton cheat code ?

Portrait de Fatalordi
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Mais c'est pas un cheat code ! :p
Je me suis déjà fait avoir par un zombie planqué dans un mur (dans un frigo plus précisément). Les éléments physiques sont légèrement décalés par rapport au décor fixe. Par exemple, quand je vide l'eau du petit barrage et que je monte de l'autre côté, Chris grimpe sur le mur juste à côté de l'échelle, c'est assez amusant au final. ^^

Je pense que j’enchaînerai avec le second opus et je ferai une pause. Déjà que Rebirth m'apparaît comme le best du best, j'ai pas trop envie d'enchaîner les déceptions à la suite.

Portrait de Namekien38
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Re: [Saga] Resident Evil (MAJ)

Arf, il est trop tard pour toi, tu aurai dû commencer par la version première du nom sur PS1 et, enchainer avec les volet deux et trois toujours sur PS1 puisque c'est sur cette console qu'est née la série.


Edité par Namekien38 le 29/10/2013 - 21:57