Je sais pas si t'as vu les démembrements et les décapitations que tu fais avec Yasuke, y a jamais eu ça dans aucun Assassin's Creed. Et pour les Japonais voir un étranger soi-disant samouraï qui tue les gens de leur peuple ça peut être blessant pour eux.
Moi, ça ne m'a pas choqué outre-mesure en regardant les vidéos mais okay, soit : cet épisode est plus violent que d'habitude! Une fois qu'on a dit ça, je pense qu'il est bon de souligner deux choses : d'un, je suis presque sûr qu'il y aura une option dans les paramètres pour annuler les effets gores et de deux, je vois une certaine hypocrisie dans ce genre de reproche, parce que si le jeu avait été dépourvu de toute giclure et démembrement, t'as tous les haters qui se seraient empressés de le relever, en accusant le titre d'être trop soft, "Gnagnagna, pas de sang ou de démembrement dans un jeu de samouraï, c'est de la merde!", on connaît les loustics! D'ailleurs, j'en ai vus ce matin se plaindre de l'absence de sang lors des attaques à la lame secrète. Comme quoi, il n'y a jamais rien qui va... -_-'
Pour ce qui est de "l'étranger soit-disant samouraï qui tue des japonais", je ne peux peut-être pas comprendre, vu que je ne suis pas japonais moi-même, mais je pense qu'il faut replacer ça dans son contexte : t'incarnes un esclave, au service d'un seigneur de guerre nippon, qui va se voir embarquer dans un conflit malgré lui, où les Japonais se battent entre eux pour des raisons politiques. Alors oui, on va lui donner un sabre et une armure, parce qu'on ne va pas l'envoyer au casse-pipe à poil! :-p C'est absolument pas une histoire de guerre culturelle, ou d'invasion étrangère, où un black débarque au pays du soleil levant pour trucider des asiats! A ce moment-là, tu peux dire aussi qu'un film comme le Dernier Samouraï avec Tom Cruise, c'est honteux et irrespectueux, parce qu'il tourne autour d'un héros blanc, qui va s'approprier les uses et coutumes des samouraïs, tuer des japonais... Sauf que là aussi, c'est à replacer dans un contexte de guerre civile.
Citation:
Alors quand dans Resident Evil 5 qui se déroule en Afrique y a Chris Redfield qui tue des noirs, on demande à ce que le jeu soit censuré/modifié car ça fait scandale, mais quand c'est un noir qui arrive dans un autre pays et tue ses indigènes avec en plus cette violence, tout va bien c'est normal.
Le truc c'est qu'il existe tout un passif raciste historique entre l'homme blanc & noir (la colonisation, l'esclavage), qui justifiait à minima certaines critiques sur RE5 : même si moi je n'étais pas pour qu'on le censure, parce que ça avait sûrement été fait sans arrières pensées, faut avouer que jouer un mec blanc bodybuildé, qui vient dézinguer et tataner des africains noirs et maigrichons, qui brandissent des machettes et des lances, les yeux injectés de sang, c'était peut-être un peu maladroit, si on tient compte de la symbolique à laquelle ça nous renvoie. Alors okay, une fois qu'on a dit ça, on peut rappeler que le héros n'est pas venu en Afrique pour un safari, qu'il y a forcément des personnes noires vu la localisation, que les habitants sont sous l'influence d'un parasite, qu'on était accompagné d'une jeune-femme noire et originaire du pays, etc., mais on pouvait y voir une représentation, un imaginaire coloniale, de l'Afrique et des "sauvages" qui la peuplent. Pour AC Shadows, il y a une grande différence dans le cadrage : à ma connaissance, il n'y a pas d'histoire de colonisation du Japon par des peuples africains et donc aucune notion de racisme qui se rattache au contexte narratif. Les japonais ne sont pas représentés comme des barbares et ne sont pas à proprement parler, les ennemis du jeu, puisqu'on combattra aussi aux côtés d'autres japonais.
Citation:
Ca montre un double standard, hélas. Dans un monde normal, RE5 ne pose aucun souci.
Mais le fait est que de par certains facteurs historiques, il existe bien différents standards! Partir du principe qu'on est tous égaux et que tout le monde doit être traité de la même façon, avec les mêmes considérations, sous prétexte que la loi & la morale l'imposent, c'est louable, ce serait idéal ; mais c'est faire abstraction de certaines réalités. Et c'est justement par souci de justesse et de justice, qu'il faut être capable de différencier pourquoi certaines propositions de jeu peuvent poser problème (bien qu'elles ne méritent pas nécessairement la censure) et pourquoi d'autres n'en posent pas, ou moins, parce qu'à l'échelle de l'histoire humaine, nous ne sommes clairement pas tous égaux face aux discriminations.
Mais le fait est que de par certains facteurs historiques, il existe bien différents standards! Partir du principe qu'on est tous égaux et que tout le monde doit être traité de la même façon, avec les mêmes considérations, sous prétexte que la loi & la morale l'imposent, c'est louable, ce serait idéal ; mais c'est faire abstraction de certaines réalités. Et c'est justement par souci de justesse et de justice, qu'il faut être capable de différencier pourquoi certaines propositions de jeu peuvent poser problème (bien qu'elles ne méritent pas nécessairement la censure) et pourquoi d'autres n'en posent pas, ou moins, parce qu'à l'échelle de l'histoire humaine, nous ne sommes clairement pas tous égaux face aux discriminations.
Ce devoir de protection différentielle cache parfois hélas un racisme soft déguisé en vertu. Sous prétexte de justice, on infantilise vite certaines aires culturels entières, réduits à leur statut de victimes éternelles plutôt qu’à des êtres autonomes doués de raison et capables de surmonter les trauma. Résultat ? Un apartheid culturel : "Un jeu vidéo sur l’Afrique ? Trop risqué… Mais la Norvège ? Aucun problème !". On recycle le regard colonial qui déclarait les "indigènes" incapables de gérer leur propre image. La boucle est bouclée : le néo-missionnariat identitaire remplace la "charge de l’homme blanc" par celle de la personne "éclairée", toujours persuadé de détenir le monopole de la morale : "Nous savons ce qui est bon pour vous." Je parle de Twitter en l'occurrence.
Pourtant, l’anthropologie a depuis longtemps pulvérisé ce mépris. L’unité psychique de l’humanité ne laisse aucune place à ce paternalisme anxiogène. Faut-il censurer Heart of Darkness parce que des Congolais pourraient mal le vivre ? Au contraire : c’est en confrontant cette œuvre, en la discutant, qu’on dépasse les traumatismes. Mais non : plutôt que de faire confiance à l’intelligence collective, on préfère radoter un devoir de justice qui, sous couvert d’histoire, enferme les vivants dans les cercueils du passé.
Un jeu vidéo fictif se déroulant en Afrique sans glorifier le panafricanisme n'a pas à scandaliser. On parle dans RE5 d'infectés !
Et j'assume ma position en tant qu'anthropologue de formation. D'ailleurs, des confrères Africains me l'ont transmise, à fortiori quand ils me communiquaient leur bol vis-à-vis de ce récit victimaire névrotique. Alors oui, rien n'est parfait dans ce bas monde (la guerre, la faim, la pauvreté, entre autres). C'est pourquoi on a l'art... Essayons de garder l'intelligence et la liberté créative associée à celle-ci.
PS: les critiques "racistes" envers RE5 ne venaient pas d'Afrique. Elles sont très peu légitimes en réalité. Voire pas du tout.
EDIT : on n'a pas à surprotéger (infantiliser) les humains en fonction de telle ou telle culture. C'est du respect humain à mes yeux. Faut les traiter en tant qu'adultes intelligents.
EDIT : on n'a pas à surprotéger (infantiliser) les humains en fonction de telle ou telle culture. C'est du respect humain à mes yeux. Faut les traiter en tant qu'adultes intelligents.
D'égal à égal même, et relire Montaigne. :) (je ne parle pour personne en particulier)
"J'espère que cet Assassin's Creed Shadows se plantera" déclare un fan de la licence dans une vidéo intéressante sur le déclin, la régression de la série:
Pas la choix va falloir mettre une japonaise géré par IA ou Coop pour t'aider à ouvrir les portes :P
C'est pas mal Dark Souls 2...et Dragon Quest XI aussi :P
Pour ce qui est de "l'étranger soit-disant samouraï qui tue des japonais", je ne peux peut-être pas comprendre, vu que je ne suis pas japonais moi-même, mais je pense qu'il faut replacer ça dans son contexte : t'incarnes un esclave, au service d'un seigneur de guerre nippon, qui va se voir embarquer dans un conflit malgré lui, où les Japonais se battent entre eux pour des raisons politiques. Alors oui, on va lui donner un sabre et une armure, parce qu'on ne va pas l'envoyer au casse-pipe à poil! :-p C'est absolument pas une histoire de guerre culturelle, ou d'invasion étrangère, où un black débarque au pays du soleil levant pour trucider des asiats! A ce moment-là, tu peux dire aussi qu'un film comme le Dernier Samouraï avec Tom Cruise, c'est honteux et irrespectueux, parce qu'il tourne autour d'un héros blanc, qui va s'approprier les uses et coutumes des samouraïs, tuer des japonais... Sauf que là aussi, c'est à replacer dans un contexte de guerre civile.
Peut tu me montrer une vidéo avec du gameplay ou ta des démembrements ?
J'ai vu aucun démembrement ni tâche de sang après j'ai pas regardé 50 vidéos j'en conviens mais j'ai rien vu dans ce sens
Au passage dans Valhalla tu as bien des décapitations et des démembrements.
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCuTB6hjuEZB_d8faOCzPT-A/videos
Mes Soundcloud: https://soundcloud.com/umbasathesun/tracks
Ce devoir de protection différentielle cache parfois hélas un racisme soft déguisé en vertu. Sous prétexte de justice, on infantilise vite certaines aires culturels entières, réduits à leur statut de victimes éternelles plutôt qu’à des êtres autonomes doués de raison et capables de surmonter les trauma. Résultat ? Un apartheid culturel : "Un jeu vidéo sur l’Afrique ? Trop risqué… Mais la Norvège ? Aucun problème !". On recycle le regard colonial qui déclarait les "indigènes" incapables de gérer leur propre image. La boucle est bouclée : le néo-missionnariat identitaire remplace la "charge de l’homme blanc" par celle de la personne "éclairée", toujours persuadé de détenir le monopole de la morale : "Nous savons ce qui est bon pour vous." Je parle de Twitter en l'occurrence.
Pourtant, l’anthropologie a depuis longtemps pulvérisé ce mépris. L’unité psychique de l’humanité ne laisse aucune place à ce paternalisme anxiogène. Faut-il censurer Heart of Darkness parce que des Congolais pourraient mal le vivre ? Au contraire : c’est en confrontant cette œuvre, en la discutant, qu’on dépasse les traumatismes. Mais non : plutôt que de faire confiance à l’intelligence collective, on préfère radoter un devoir de justice qui, sous couvert d’histoire, enferme les vivants dans les cercueils du passé.
Un jeu vidéo fictif se déroulant en Afrique sans glorifier le panafricanisme n'a pas à scandaliser. On parle dans RE5 d'infectés !
Et j'assume ma position en tant qu'anthropologue de formation. D'ailleurs, des confrères Africains me l'ont transmise, à fortiori quand ils me communiquaient leur bol vis-à-vis de ce récit victimaire névrotique. Alors oui, rien n'est parfait dans ce bas monde (la guerre, la faim, la pauvreté, entre autres). C'est pourquoi on a l'art... Essayons de garder l'intelligence et la liberté créative associée à celle-ci.
PS: les critiques "racistes" envers RE5 ne venaient pas d'Afrique. Elles sont très peu légitimes en réalité. Voire pas du tout.
EDIT : on n'a pas à surprotéger (infantiliser) les humains en fonction de telle ou telle culture. C'est du respect humain à mes yeux. Faut les traiter en tant qu'adultes intelligents.
D'égal à égal même, et relire Montaigne. :) (je ne parle pour personne en particulier)
Ca commence à fermer des studios chez Ubisoft dont un ou deux au Royaume-Uni.
C'est quoi le principe de parler d'une série s'y connaitre ?
Euh si en fait... AC Valhalla bonjour !
Ah daccooooooooooooooorrrrrrrrrrrrdddddddd
"J'espère que cet Assassin's Creed Shadows se plantera" déclare un fan de la licence dans une vidéo intéressante sur le déclin, la régression de la série:
Je viens de regarder ta vidéo sur asassin's creed. Wow je savais qu'Ubi était sur la pente descendante mais pas à ce point.
C'est triste.
En même temps je me souviens également du moment où je me suis désintéréssé de AC et de leurs jeux de façon générale. Moi moi c'était dès le 3.
C'est curieux qu'ils se soient autant entêté à decliner la même formule, encore et encore.