Merci Djebee, après bon, je me suis arraché pour avoir mon bac à 24 ans, je suis reparti en première à 22... Donc ça c'était un bon point, et heureusement avec ma famille je suis à l'abri, mais si je me retrouvais à la rue, les mecs partaient dans la semaine. :/
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
@Populus : je m'en tiendrais à ta dernière citation :
Citation:
Bah bien sûr que si, le nombre de parents qui mettent la pression au prof dès qu'on dit un truc sur leur mômes. Fait arrêter d'être aveugle aussi.
C'est ce qui alimente la mode de "l'enfant roi". Par "enfant roi" je ne pense pas uniquement aux gosses pourris gâtés mais aussi et surtout à l'inversion des responsabilités à notre époque : un prof dit quelque chose et c'est le prof responsable et non plus le gosse. Tout le fonctionnement de l’Éducation Nationale depuis trois gouvernements environ est comme ça : il ne faut plus brusquer le gosse etc.
En outre, en vrac, je ne me base aucunement sur un simple avis subjectif dû à mon statut de fils d'enseignants ou je ne sais quoi mais disons que je connais suffisamment les coulisses du métier pour comprendre que la plus grosse part de responsabilité revient au fonctionnement de l'Educ Nat, aux parents et au manque de considération des profs au sein de la société. Et oui, je défends les profs car le le corps enseignant en lui-même vient bien plus loin (beaucoup plus loin) sur la liste des responsables à la situation actuelle et se démerde comme il le peut face à ceux qui l'abandonnent. Des gens plus loin ont complété ce que j'étayais comme propos, même si on n'est pas toujours d'accord. Par-contre, l'erreur la plus commune que les gens font c'est d'occulter ce qui se passe à la maison pour évoquer les problèmes en milieu scolaire. Les profs ont beau ne pas être responsables de ce qui peut se passer à l'extérieur du bahut, ces événements externes expliquent pourtant beaucoup de problèmes qu'on va retrouver à l'école. Et le principal souci est là selon moi ; ce qui va d'ailleurs me permettre de rebondir sur les propos d'OkamiJ.
@OkamiJ : tu fais bien de parler de ce qu'il y a autour de l'école. Pour être franc, la situation monoparentale que tu décris, je mets ça au côté des nombreux problèmes d'ordre éducatif qu'on peut retrouver à notre époque et qui vont avoir un impact sur le comportement du gosse. C'est un peu pour ça que j'ai évoqué plus loin les situations du style "non c'est à sa mère de venir ce soir blablabla" dans la catégorie des choses qui n'allaient pas. Alors oui, je sais bien que c'est très compliqué comme situation que de se tuer au boulot tout en devant s'occuper d'un gosse tout seul. Cela dit, quand je parle de responsabilité, sous-entends par-là qu'on est en droit de se poser des questions sur pourquoi de plus en plus de parents se retrouvent à élever un gosse en solo. Bien entendu, le prof ne pourra pas faire grand chose dans ce genre de situations mais le fait qu'on soit passé d'une dizaine de % de familles monoparentales à près d'1/4 en trois décennies doit interpeller aussi parce que les conséquences sur la scolarité des gosses sont lourdes. Entre ça et les divorces de plus en plus fréquents, j'ai, là comme ça, pas toujours l'impression que les gens prennent en considération qu'élever un gosse c'est quelque chose à ne surtout pas prendre à la légère.
Les décideurs, comme je l'ai dit, sont des incompétents notoires juste bons à jouer les Schtroumpfs coquets devant le miroir électoral. Comme nous le disons tous les deux visiblement, l'une des solutions serait de revenir à 25 élèves par classe en embauchant plus de profs. Mais ça ne suffit pas : il faut redorer le blason de l'enseignant dans l'inconscient collectif. Comment ? Je ne sais pas, je ne fais que constater que les choses se cassent la gueule au fil du temps ; constat parfois appuyé par des archives scolaires au passage. Maintenant, pour le système à l'allemande que tu décris, je ne sais pas, je ne connais pas trop. Cela dit, de ce que je peux voir dans les écoles environnantes qui ont tenté des activités pour mettre en valeur la créativité des élèves, ça avait l'air d'être plutôt constructif donc je ne sais pas trop si ce que tu décris rejoins ça : des jeux de rôle, de construction etc. en petites équipes.
Donc voilà, accuse l’Éducation Nationale si tu veux, accuse le gouvernement, accuse les parents des saletés de morveux fouteurs de merde aussi mais les profs et le corps de direction font bel et bien tout leur possible en règle générale.
Alors pour ma part, je suis marié à une enseignante. École privée qui a très bonne réputation dans les environs, ce qui ne nous empêchera pas tous les deux d'affirmer haut et fort qu'une non, tous les enseignants n'incarnent pas la fonction, loin de là.
Celà dit, il serait grand temps que l'EN refasse de l'enseignant la figure d'autorité qu'il devrait incarner en classe. On en arrive aujourd'hui à un point ou il faudrait limite se payer les conseils d'un avocat avant d'agir fasse à un élève, c'est dire l'ampleur du désastre. Chez les jeunes enfants, ou le problème est le même, les conséquences sont potentiellement catastrophiques à long terme, en fonction du milieu familial. A mon sens, il est même urgent de légiférer pour redéfinir le rôle éducatif de l'école au sens large.
Celà dit, il serait grand temps que l'EN refasse de l'enseignant une figure d'autorité en classe. On en arrive aujourd'hui à un point ou il faudrait limite se payer les conseils d'un avocat avant d'agir fasse à un élève, c'est dire l'ampleur du désastre. Chez les jeunes enfants, ou le problème est le même, les conséquences sont tout bonnement catastrophiques. A mon sens, il est même urgent de légiférer pour redéfinir la responsabilité éducative de l'école au sens large.
Je suis entièrement d'accord sur ça et maintenant, qu'on ne s'y trompe pas : tu as aussi raison pour ce qui est de l'enseignant qui ne fait pas honneur à son taf. J'aurais pu développer ce point lors de mon premier post où je parlais de ces profs éphémères qui venaient et s'en allaient mais simplement, sans forcément nier ce que tu racontes — j'ai également de mon côté quelques petites réserves concernant certains profs durant mes années collège et lycée —, je maintiens que la qualité d'enseignement d'un prof est un problème pour le moment quasi... hmmm... "secondaire" par rapport à tous les autres éléments que j'ai pu mentionner. Mais je le répète : plus que le manque de pédagogie et de sagesse de certains enseignants, je suis davantage scandalisé par ces ministres qui trouvent ça normal que le prof soit recruté à l'arrache pour tenir une classe de 35 tout en changeant le programme tous les ans en revoyant les exigences à la baisse pour ne pas trop faire de mal aux petits nenfants mignons gentils ou que les parents se foutent de tout.
Oui, le problème est secondaire, clairement...c'était juste une parenthèse. Pour moi, le problème fondamental est que l'école n'a plus aucun rôle éducatif. Pour bon nombre d'enfants, en fonction de ce qui se passe dans la cellule familiale, c'est désastreux. On parle tout de même de citoyens en devenir...il en va donc aussi de la responsabilité de l'état à mon sens.
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
Code ami Switch online: SW-3823-7405-9601
PSN: Trezn244
Dans les années 70, voire début 80, il y avait encore des punitions corporelles notamment en primaire, et certainement que la figure de l'enseignant était moins malmenée qu'aujourd'hui mais le harcèlement existait déjà ( j'ai vu ça au collège ) et les "facéties" des élèves également.
Des difficultés, il y en avait, je me souviens même du suicide d'une de mes profs de collège.
De plus, de nos jours, on est au courant du moindre évènement qui se déroule avec les réseaux et tout le reste, mais je me demande si la situation est réellement tellement plus sordide que ce qu'elle était il y a 50 ans.
Avant, qui plus est, on avait bien plus tendance à étouffer les choses ( le "pas de vague" ne date pas d'aujourd'hui, sauf que ça prenait plutôt la forme du secret ) et c'était facilité par le fait qu'il n'y avait pas les moyens de communication d'aujourd'hui.
La grande différence pour moi, au niveau du harcèlement, c'est qu'il peut se poursuivre désormais en dehors de l'établissement et suivre l'enfant jusque dans sa chambre avec les réseaux sociaux.
Certaines classes doivent probablement être plus agitées qu'avant et certaines assez bordéliques à certains endroits.
Le problème est compliqué et déjà, il faudrait bien sûr augmenter le nombre de personnels, dont des profs, mais aussi mieux les rémunérer ( il me semble qu'en terme de rému des enseignants la France est pas glorieuse ).
Soucis : on a un pouvoir qui ne pense qu'à faire des économies ( même dans des secteurs où ce mot ne devrait pas avoir sa place, comme l'école ou l'hôpital ) et se borne à se priver de certaines recettes assez évidentes en terme de chiffres et de justice sociale, préférant aller grappiller quelques maigres penny dans les poches de celles et ceux qui n'ont déjà pas grand chose.
Quant à l'"autorité", qui est brandie un peu partout comme une espèce de panacée à tous nos maux, mouais, mon parcours personnel me fait dire que c'est autrement plus complexe. De la nuance, de la nuance...
Dans la structure où je travaille, on reçoit des gamins, certains sont victimes, certains sont bourreaux et même si cela n'excuse rien, certains bourreaux sont eux-mêmes des victimes ( au sein du domicile familial, par exemple ), donc proposer une sanction pour ces jeunes, oui ( et surtout une forme de réparation par rapport à la victime afin qu'elle puisse avoir le sentiment d'être entendue et reconnue, car c'est en grande partie cette absence de réparation et de reconnaissance qui fait qu'on peut en être malade durant de nombreuses années ), mais il faut également qu'ils soient accompagnés pour leurs difficultés eux aussi car c'est souvent parce qu'ils sont victimes à un endroit qu'ils sont bourreaux à un autre.
Tout cela doit faire l'objet de suivis individualisés, ce qui demande du temps, du personnel spécialisé, et donc de l'argent ^^.
Notre service que je considère être d'utilité publique perd chaque année en subventions de la région.
Hellipsir : que le harcèlement n'ait pas attendu la génération Tiktok pour exister, c'est tout à fait exact mais évoquer des modèles plutôt archaïques pour établir un mètre étalon afin de comparer avec notre génération ultra connectée me parait assez anachronique. Disons que, sans aller jusqu'aux années 70, on est entretemps passé par les années 90 - 2000 ; décennies qui me paraissent être plus pertinentes car plus proches de nous et avec, entre autres, un rapport à la technologie moins dépaysant par rapport à celui qu'on a en 2023. Au passage, je rebondis un peu sur ce que tu dis concernant l'autorité : quand je l'évoque, je parle essentiellement de l'autorité dans son sens de crédit à l'échelle sociale plutôt que d'un quelconque autoritarisme ou d'une sujétion ; tant bien même je pense que l'élève mais aussi les parents doivent apprendre à fermer leur grande gueule de temps en temps. Les coups de bâtons, je suis bien évidemment contre. Mais sans aller jusque-là, je ne suis pas non plus convaincu par le bourrage de crâne à grand renfort de "apprends par-cœur et tais-toi". Ce que je souhaite c'est que le blason professoral soit redoré. J'ai parcouru vite fait les articles que tu as postés et le deuxième est intéressant dans le sens où j'estime que la révolution numérique semble parfois donner à certains le sentiment que l'enseignement peut se passer d'enseignant ; un sentiment faux, bien entendu.
Au passage, je rebondis un peu sur ce que tu dis concernant l'autorité : quand je l'évoque, je parle essentiellement de l'autorité dans son sens de crédit à l'échelle sociale plutôt que d'un quelconque autoritarisme ou d'une sujétion
Idem au passage.
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la révolution numérique semble parfois donner à certains le sentiment que l'enseignement peut se passer d'enseignant ; un sentiment faux, bien entendu.
Je suis d'accord.
Je voulais rajouter par rapport au personnel de l'éducation nationale, ce serait bien de pouvoir bénéficier de plus d'effectifs, mais encore faut-il qu'ils soient suffisamment et correctement formés.
Pour faire une analogie, on ne met pas de petits pansements hansaplast sur une fracture ouverte ou une plaie béante de l'artère fémorale ^^'.
C'est triste ton histoire Alexis, un gros big up à toi ma poule.
- Rien n'est sûr, tout est possible -
Merci Djebee, après bon, je me suis arraché pour avoir mon bac à 24 ans, je suis reparti en première à 22... Donc ça c'était un bon point, et heureusement avec ma famille je suis à l'abri, mais si je me retrouvais à la rue, les mecs partaient dans la semaine. :/
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
@Populus : je m'en tiendrais à ta dernière citation :
C'est ce qui alimente la mode de "l'enfant roi". Par "enfant roi" je ne pense pas uniquement aux gosses pourris gâtés mais aussi et surtout à l'inversion des responsabilités à notre époque : un prof dit quelque chose et c'est le prof responsable et non plus le gosse. Tout le fonctionnement de l’Éducation Nationale depuis trois gouvernements environ est comme ça : il ne faut plus brusquer le gosse etc.
En outre, en vrac, je ne me base aucunement sur un simple avis subjectif dû à mon statut de fils d'enseignants ou je ne sais quoi mais disons que je connais suffisamment les coulisses du métier pour comprendre que la plus grosse part de responsabilité revient au fonctionnement de l'Educ Nat, aux parents et au manque de considération des profs au sein de la société. Et oui, je défends les profs car le le corps enseignant en lui-même vient bien plus loin (beaucoup plus loin) sur la liste des responsables à la situation actuelle et se démerde comme il le peut face à ceux qui l'abandonnent. Des gens plus loin ont complété ce que j'étayais comme propos, même si on n'est pas toujours d'accord. Par-contre, l'erreur la plus commune que les gens font c'est d'occulter ce qui se passe à la maison pour évoquer les problèmes en milieu scolaire. Les profs ont beau ne pas être responsables de ce qui peut se passer à l'extérieur du bahut, ces événements externes expliquent pourtant beaucoup de problèmes qu'on va retrouver à l'école. Et le principal souci est là selon moi ; ce qui va d'ailleurs me permettre de rebondir sur les propos d'OkamiJ.
@OkamiJ : tu fais bien de parler de ce qu'il y a autour de l'école. Pour être franc, la situation monoparentale que tu décris, je mets ça au côté des nombreux problèmes d'ordre éducatif qu'on peut retrouver à notre époque et qui vont avoir un impact sur le comportement du gosse. C'est un peu pour ça que j'ai évoqué plus loin les situations du style "non c'est à sa mère de venir ce soir blablabla" dans la catégorie des choses qui n'allaient pas. Alors oui, je sais bien que c'est très compliqué comme situation que de se tuer au boulot tout en devant s'occuper d'un gosse tout seul. Cela dit, quand je parle de responsabilité, sous-entends par-là qu'on est en droit de se poser des questions sur pourquoi de plus en plus de parents se retrouvent à élever un gosse en solo. Bien entendu, le prof ne pourra pas faire grand chose dans ce genre de situations mais le fait qu'on soit passé d'une dizaine de % de familles monoparentales à près d'1/4 en trois décennies doit interpeller aussi parce que les conséquences sur la scolarité des gosses sont lourdes. Entre ça et les divorces de plus en plus fréquents, j'ai, là comme ça, pas toujours l'impression que les gens prennent en considération qu'élever un gosse c'est quelque chose à ne surtout pas prendre à la légère.
Les décideurs, comme je l'ai dit, sont des incompétents notoires juste bons à jouer les Schtroumpfs coquets devant le miroir électoral. Comme nous le disons tous les deux visiblement, l'une des solutions serait de revenir à 25 élèves par classe en embauchant plus de profs. Mais ça ne suffit pas : il faut redorer le blason de l'enseignant dans l'inconscient collectif. Comment ? Je ne sais pas, je ne fais que constater que les choses se cassent la gueule au fil du temps ; constat parfois appuyé par des archives scolaires au passage. Maintenant, pour le système à l'allemande que tu décris, je ne sais pas, je ne connais pas trop. Cela dit, de ce que je peux voir dans les écoles environnantes qui ont tenté des activités pour mettre en valeur la créativité des élèves, ça avait l'air d'être plutôt constructif donc je ne sais pas trop si ce que tu décris rejoins ça : des jeux de rôle, de construction etc. en petites équipes.
Alors pour ma part, je suis marié à une enseignante. École privée qui a très bonne réputation dans les environs, ce qui ne nous empêchera pas tous les deux d'affirmer haut et fort qu'une non, tous les enseignants n'incarnent pas la fonction, loin de là.
Celà dit, il serait grand temps que l'EN refasse de l'enseignant la figure d'autorité qu'il devrait incarner en classe. On en arrive aujourd'hui à un point ou il faudrait limite se payer les conseils d'un avocat avant d'agir fasse à un élève, c'est dire l'ampleur du désastre. Chez les jeunes enfants, ou le problème est le même, les conséquences sont potentiellement catastrophiques à long terme, en fonction du milieu familial. A mon sens, il est même urgent de légiférer pour redéfinir le rôle éducatif de l'école au sens large.
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
Code ami Switch online: SW-3823-7405-9601
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Je suis entièrement d'accord sur ça et maintenant, qu'on ne s'y trompe pas : tu as aussi raison pour ce qui est de l'enseignant qui ne fait pas honneur à son taf. J'aurais pu développer ce point lors de mon premier post où je parlais de ces profs éphémères qui venaient et s'en allaient mais simplement, sans forcément nier ce que tu racontes — j'ai également de mon côté quelques petites réserves concernant certains profs durant mes années collège et lycée —, je maintiens que la qualité d'enseignement d'un prof est un problème pour le moment quasi... hmmm... "secondaire" par rapport à tous les autres éléments que j'ai pu mentionner. Mais je le répète : plus que le manque de pédagogie et de sagesse de certains enseignants, je suis davantage scandalisé par ces ministres qui trouvent ça normal que le prof soit recruté à l'arrache pour tenir une classe de 35 tout en changeant le programme tous les ans en revoyant les exigences à la baisse pour ne pas trop faire de mal aux petits nenfants mignons gentils ou que les parents se foutent de tout.
Oui, le problème est secondaire, clairement...c'était juste une parenthèse. Pour moi, le problème fondamental est que l'école n'a plus aucun rôle éducatif. Pour bon nombre d'enfants, en fonction de ce qui se passe dans la cellule familiale, c'est désastreux. On parle tout de même de citoyens en devenir...il en va donc aussi de la responsabilité de l'état à mon sens.
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
Code ami Switch online: SW-3823-7405-9601
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Dans les années 70, voire début 80, il y avait encore des punitions corporelles notamment en primaire, et certainement que la figure de l'enseignant était moins malmenée qu'aujourd'hui mais le harcèlement existait déjà ( j'ai vu ça au collège ) et les "facéties" des élèves également.
Des difficultés, il y en avait, je me souviens même du suicide d'une de mes profs de collège.
De plus, de nos jours, on est au courant du moindre évènement qui se déroule avec les réseaux et tout le reste, mais je me demande si la situation est réellement tellement plus sordide que ce qu'elle était il y a 50 ans.
Avant, qui plus est, on avait bien plus tendance à étouffer les choses ( le "pas de vague" ne date pas d'aujourd'hui, sauf que ça prenait plutôt la forme du secret ) et c'était facilité par le fait qu'il n'y avait pas les moyens de communication d'aujourd'hui.
La grande différence pour moi, au niveau du harcèlement, c'est qu'il peut se poursuivre désormais en dehors de l'établissement et suivre l'enfant jusque dans sa chambre avec les réseaux sociaux.
Certaines classes doivent probablement être plus agitées qu'avant et certaines assez bordéliques à certains endroits.
Le problème est compliqué et déjà, il faudrait bien sûr augmenter le nombre de personnels, dont des profs, mais aussi mieux les rémunérer ( il me semble qu'en terme de rému des enseignants la France est pas glorieuse ).
Soucis : on a un pouvoir qui ne pense qu'à faire des économies ( même dans des secteurs où ce mot ne devrait pas avoir sa place, comme l'école ou l'hôpital ) et se borne à se priver de certaines recettes assez évidentes en terme de chiffres et de justice sociale, préférant aller grappiller quelques maigres penny dans les poches de celles et ceux qui n'ont déjà pas grand chose.
Quant à l'"autorité", qui est brandie un peu partout comme une espèce de panacée à tous nos maux, mouais, mon parcours personnel me fait dire que c'est autrement plus complexe. De la nuance, de la nuance...
Dans la structure où je travaille, on reçoit des gamins, certains sont victimes, certains sont bourreaux et même si cela n'excuse rien, certains bourreaux sont eux-mêmes des victimes ( au sein du domicile familial, par exemple ), donc proposer une sanction pour ces jeunes, oui ( et surtout une forme de réparation par rapport à la victime afin qu'elle puisse avoir le sentiment d'être entendue et reconnue, car c'est en grande partie cette absence de réparation et de reconnaissance qui fait qu'on peut en être malade durant de nombreuses années ), mais il faut également qu'ils soient accompagnés pour leurs difficultés eux aussi car c'est souvent parce qu'ils sont victimes à un endroit qu'ils sont bourreaux à un autre.
Tout cela doit faire l'objet de suivis individualisés, ce qui demande du temps, du personnel spécialisé, et donc de l'argent ^^.
Notre service que je considère être d'utilité publique perd chaque année en subventions de la région.
Petits articles :
https://theconversation.com/pourquoi-repenser-lautorite-a-lecole-209541
https://theconversation.com/la-parole-des-professeurs-fait-elle-encore-autorite-149023
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
Hellipsir : que le harcèlement n'ait pas attendu la génération Tiktok pour exister, c'est tout à fait exact mais évoquer des modèles plutôt archaïques pour établir un mètre étalon afin de comparer avec notre génération ultra connectée me parait assez anachronique. Disons que, sans aller jusqu'aux années 70, on est entretemps passé par les années 90 - 2000 ; décennies qui me paraissent être plus pertinentes car plus proches de nous et avec, entre autres, un rapport à la technologie moins dépaysant par rapport à celui qu'on a en 2023. Au passage, je rebondis un peu sur ce que tu dis concernant l'autorité : quand je l'évoque, je parle essentiellement de l'autorité dans son sens de crédit à l'échelle sociale plutôt que d'un quelconque autoritarisme ou d'une sujétion ; tant bien même je pense que l'élève mais aussi les parents doivent apprendre à fermer leur grande gueule de temps en temps. Les coups de bâtons, je suis bien évidemment contre. Mais sans aller jusque-là, je ne suis pas non plus convaincu par le bourrage de crâne à grand renfort de "apprends par-cœur et tais-toi". Ce que je souhaite c'est que le blason professoral soit redoré. J'ai parcouru vite fait les articles que tu as postés et le deuxième est intéressant dans le sens où j'estime que la révolution numérique semble parfois donner à certains le sentiment que l'enseignement peut se passer d'enseignant ; un sentiment faux, bien entendu.
Idem au passage.
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
Code ami Switch online: SW-3823-7405-9601
PSN: Trezn244
Je voulais rajouter par rapport au personnel de l'éducation nationale, ce serait bien de pouvoir bénéficier de plus d'effectifs, mais encore faut-il qu'ils soient suffisamment et correctement formés.
Pour faire une analogie, on ne met pas de petits pansements hansaplast sur une fracture ouverte ou une plaie béante de l'artère fémorale ^^'.
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"