Ce soir j'ai vu L'empire des sens, de Nagisa Ôshima, film proposé par Butch, voilà ce que j'en ai pensé
Moui... Sans mauvais jeu de mot, je dirais que je suis pas rentré dedans. Alors c'est inspiré d'un fait divers réel, sur lequel je tâcherai de rester évasif pour ne pas risquer de divulgâcher le film, même si finalement je me demande si c'est celui-ci n'en devient pas plus prenant (gigaloul) en ayant la finalité en tête. Parce que, personnellement, sans rien savoir sur ce film, excepté le récit par mon daron de son visionnage en salle à l'époque, j'ai juste trouvé le temps long. Au bout d'un moment je commençais bien à voir où le film voulait en venir, mais je trouve que ça traine trop en longueur. Je savais que les scènes de sexe seraient importantes, mais je m'attendais pas à ce qu'elles représentent plus de 75% des séquences du métrage. Cependant, je dois dire les choses comme elles sont, l'imagerie et la mise en scène sont particulièrement bien léchées et élégantes, vraiment c'est beau, y a pas à dire. Et on peut dire ce qu'on veut, mais Nagisa Ôshima semble clairement aller au bout de sa démarche, et ça, clairement, ça fait plaisir, car voilà un film qui hésite pas à mettre les pieds dans le plat, et en foutre partout, de quoi traumatiser quelques saintes-nitouches bienpensantes d'hier et d'aujourd'hui. Et ça, quelque part, c'est beau. Ça me fait d'ailleurs un peu penser à Alleluia de Fabrice du Welz. Je serai pas surpris d'apprendre que le film de Nagisa Ôshima ait influencé du Welz d'une façon où d'une autre.
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Les ailes du désir, de Wim Wenders
Alors... Me voilà bien emmerdé, car je n'ai strictement rien à dire sur ce film, mais vraiment, rien du tout. Et ça, ça me pose problème, je devrais pas n'avoir rien à dire sur ces Ailes du désir, je ne comprends pas comment ça s'est passé, mais le fait est que voilà, quand j'essaie de formuler ma pensée, rien ne vient. Pourtant, il y en aurait des choses à dire, à discuter, à débattre, de l'utilisation du noir et blanc, des thématiques abordées, du rythme lancinant, de cette forte présence des voix-off. D'habitude tout ça, ça me parle, et probablement que ce con de film m'a parlé, m'a touché, mais en l'état, je serais incapable de déterminer si oui, ou non. Peut-être aussi que j'avais une certaine idée de ce que serait le film, idée qui n'a pas abouti ? Sauf que l'idée que je m'en faisait n'était clairement pas très éloigné de ce que j'ai vu. Peut-être me l'avait-on survendu ? Vraiment, je n'en sais rien, c'est un mystère. Pour autant, c'est un excellent film, d'une très grande beauté tant formelle que narrative et qui aura créé un certain vertige existentiel en moi, par cette utilisation intelligente, et pertinente de la voix off. Simplement, je pense qu'il me faut du temps pour digérer.
Un vétéran de la guerre du vietnam est injustement pris à parti par un shérif d’une petite ville des USA.
Ce 1er opus de la saga Rambo n’a rien à voir avec les suivants (surtout le 2 et le 3 sortis dans les années Reagan) dans lesquels le personnage de Rambo est transformé en une machine à tuer sans âme.
Ici, Rambo apparaît déshumanisé et traumatisé par son expérience de la guerre : il est réticent à l’idée de tuer et n’a recours à la violence que par instinct de survie. D’ailleurs, Rambo justifie ses actions en disant « they drew first blood ».
Stallone est convaincant dans ce rôle et le spectateur ressent de l’empathie pour lui ; son monologue final étant assez poignant (surtout en VF). Les autres personnages ne sont pas en reste : le colonel Trautman incarné par feu Richard Crenna a une posture ambigüe tout au long du film et Brian Dennehy personnifie à merveille le shérif prêt à tout pour préserver la quiétude de sa petite ville de l’Amérique profonde.
Plus qu’un simple film d’action, first blood est très orienté survie et a une certaine profondeur.
Il évoque les atrocités de la guerre en insistant sur les séquelles physiques et morales des anciens combattants et leurs difficultés à se réinsérer dans la vie civile.
A ce titre, il peut être comparé avec d’autres films reprenant ces thèmes comme par exemple « platoon » ou « the deer hunter ». Bien que le style et le ton soient différents, j’ai préféré Rambo first blood.
Ma note : 8/10
ZODIAC (2007)
Le film raconte la traque du zodiac, un serial killer qui nargua la police et les médias de San Francisco avec des lettres et des messages cryptés dans les années 60/70.
S’inspirant de faits réels et en se basant sur des livres écrits par des proches de l'enquête, David Fincher nous livre une version d'une affaire criminelle non résolue à ce jour.
Le film commence par retracer quelques crimes commis par le zodiac. Cependant, la majeure partie du film se focalise sur 3 hommes qui étaient impliqués dans l’enquête à l’époque : Graysmith (Jake Gyllenhaal), l’inspecteur Toschi (Mark Ruffalo) et le reporter Paul Avery (Robert Downey Jr). A noter également la présence du Dr Green de la série urgences, moumoute vissée sur la tête.
Après un début prometteur, le film s’essouffle assez rapidement, le manque de rythme se fait ressentir et le suspense est au mieux sporadique. De nombreux dialogues sont superflus (surtout vers la moitié du film) et certaines séquences auraient mérité d’être coupées au montage (le film dure quasiment 3 heures !). De plus, David Fincher suit scrupuleusement la chronologie des événements et son film est truffé de sauts temporels qui finissent par lasser le spectateur et le font décrocher de l’histoire.
Tout n’est pas négatif, loin de là. Le film s’offre un casting 5 étoiles et les images sont jolies. L’ambiance de San Francisco des années 70 est bien retranscrite (on entend notamment ici et là des musiques de l’époque). Aussi la référence à l’inspecteur harry est bien trouvée car non seulement ce film est sorti en plein battage médiatique autour de l’affaire du zodiac mais il s’en est également largement inspiré.
Au final, zodiac est un film procédurier avec un bel emballage.
Merci pour tous vos avis ! Malheureusement les miens arriveront avec un peu de retard mais je les posterai bientôt. En attendant, postez de nouvelles listes de films ! Vous avez jusqu'au jeudi de la semaine prochaine.
Voilà un petit moment que j'essaye de mettre tout en ordre pour essayer d'écrire un avis sur Body double sans être trop ridicule.
Cela fait un certains temps que je n'ai pas prit le temps d'écrire mon ressentit sur un film.
De palma m'a toujours fasciné par sa mise en scène, sa virtuosité et surtout ses déplacement de caméra, une fluidité parfois un peu too much, le tout est d'ailleurs souvent grandilocant, mais arrive toujours à me faire de l'effet, j'en reparlerais avec blow out.
Là ou le bas blesse c'est souvent dans un scénario souvent très caricaturaux et facile, chose dans laquelle tombe Body Double, mais cette fois je pense cette maladresse voulu par le propose du film.
J'ai beaucoup apprécié cette relecture de fenêtre sur cour , De palma ne se contente pas de reprendre des éléments du film comme simple clin d’œil, il y pousse ici une perversité érotisé. Le personnage principal est d'ailleurs l’archétype du personnage spectateur, regardant l'histoire défiler sous ses yeux étant complètement piégé dans un scénario mais aussi dans un cadre à travers des scènes de claustrophobie étouffantes.
La question du double n'est aussi ici qu'un prétexte à cette mise en abyme, la scène de fin résumant très bien tout le propos que De palma veut évoquer tout au long de son film. Cette question du cadre, de la perversité du spectateur, pleins de sujets qu'il serait intéressant d'analyser.
Bref j'essayerais de faire un truc plus chiader avec Conversation scrétes et Blow out que j'aimerais bien mettre en parallèle, Tourteau ne les a pas mit ensemble par hasard tant les films se font échos.
Ce soir j'ai vu L'empire des sens, de Nagisa Ôshima, film proposé par Butch, voilà ce que j'en ai pensé
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Les ailes du désir, de Wim Wenders
Alors... Me voilà bien emmerdé, car je n'ai strictement rien à dire sur ce film, mais vraiment, rien du tout. Et ça, ça me pose problème, je devrais pas n'avoir rien à dire sur ces Ailes du désir, je ne comprends pas comment ça s'est passé, mais le fait est que voilà, quand j'essaie de formuler ma pensée, rien ne vient. Pourtant, il y en aurait des choses à dire, à discuter, à débattre, de l'utilisation du noir et blanc, des thématiques abordées, du rythme lancinant, de cette forte présence des voix-off. D'habitude tout ça, ça me parle, et probablement que ce con de film m'a parlé, m'a touché, mais en l'état, je serais incapable de déterminer si oui, ou non. Peut-être aussi que j'avais une certaine idée de ce que serait le film, idée qui n'a pas abouti ? Sauf que l'idée que je m'en faisait n'était clairement pas très éloigné de ce que j'ai vu. Peut-être me l'avait-on survendu ? Vraiment, je n'en sais rien, c'est un mystère. Pour autant, c'est un excellent film, d'une très grande beauté tant formelle que narrative et qui aura créé un certain vertige existentiel en moi, par cette utilisation intelligente, et pertinente de la voix off. Simplement, je pense qu'il me faut du temps pour digérer.
RAMBO FIRST BLOOD (1982)
Un vétéran de la guerre du vietnam est injustement pris à parti par un shérif d’une petite ville des USA.
Ce 1er opus de la saga Rambo n’a rien à voir avec les suivants (surtout le 2 et le 3 sortis dans les années Reagan) dans lesquels le personnage de Rambo est transformé en une machine à tuer sans âme.
Ici, Rambo apparaît déshumanisé et traumatisé par son expérience de la guerre : il est réticent à l’idée de tuer et n’a recours à la violence que par instinct de survie. D’ailleurs, Rambo justifie ses actions en disant « they drew first blood ».
Stallone est convaincant dans ce rôle et le spectateur ressent de l’empathie pour lui ; son monologue final étant assez poignant (surtout en VF). Les autres personnages ne sont pas en reste : le colonel Trautman incarné par feu Richard Crenna a une posture ambigüe tout au long du film et Brian Dennehy personnifie à merveille le shérif prêt à tout pour préserver la quiétude de sa petite ville de l’Amérique profonde.
Plus qu’un simple film d’action, first blood est très orienté survie et a une certaine profondeur.
Il évoque les atrocités de la guerre en insistant sur les séquelles physiques et morales des anciens combattants et leurs difficultés à se réinsérer dans la vie civile.
A ce titre, il peut être comparé avec d’autres films reprenant ces thèmes comme par exemple « platoon » ou « the deer hunter ». Bien que le style et le ton soient différents, j’ai préféré Rambo first blood.
Ma note : 8/10
ZODIAC (2007)
Le film raconte la traque du zodiac, un serial killer qui nargua la police et les médias de San Francisco avec des lettres et des messages cryptés dans les années 60/70.
S’inspirant de faits réels et en se basant sur des livres écrits par des proches de l'enquête, David Fincher nous livre une version d'une affaire criminelle non résolue à ce jour.
Le film commence par retracer quelques crimes commis par le zodiac. Cependant, la majeure partie du film se focalise sur 3 hommes qui étaient impliqués dans l’enquête à l’époque : Graysmith (Jake Gyllenhaal), l’inspecteur Toschi (Mark Ruffalo) et le reporter Paul Avery (Robert Downey Jr). A noter également la présence du Dr Green de la série urgences, moumoute vissée sur la tête.
Après un début prometteur, le film s’essouffle assez rapidement, le manque de rythme se fait ressentir et le suspense est au mieux sporadique. De nombreux dialogues sont superflus (surtout vers la moitié du film) et certaines séquences auraient mérité d’être coupées au montage (le film dure quasiment 3 heures !). De plus, David Fincher suit scrupuleusement la chronologie des événements et son film est truffé de sauts temporels qui finissent par lasser le spectateur et le font décrocher de l’histoire.
Tout n’est pas négatif, loin de là. Le film s’offre un casting 5 étoiles et les images sont jolies. L’ambiance de San Francisco des années 70 est bien retranscrite (on entend notamment ici et là des musiques de l’époque). Aussi la référence à l’inspecteur harry est bien trouvée car non seulement ce film est sorti en plein battage médiatique autour de l’affaire du zodiac mais il s’en est également largement inspiré.
Au final, zodiac est un film procédurier avec un bel emballage.
Note : 6/10
Merci pour tous vos avis ! Malheureusement les miens arriveront avec un peu de retard mais je les posterai bientôt. En attendant, postez de nouvelles listes de films ! Vous avez jusqu'au jeudi de la semaine prochaine.
Voilà un petit moment que j'essaye de mettre tout en ordre pour essayer d'écrire un avis sur Body double sans être trop ridicule.
Cela fait un certains temps que je n'ai pas prit le temps d'écrire mon ressentit sur un film.
De palma m'a toujours fasciné par sa mise en scène, sa virtuosité et surtout ses déplacement de caméra, une fluidité parfois un peu too much, le tout est d'ailleurs souvent grandilocant, mais arrive toujours à me faire de l'effet, j'en reparlerais avec blow out.
Là ou le bas blesse c'est souvent dans un scénario souvent très caricaturaux et facile, chose dans laquelle tombe Body Double, mais cette fois je pense cette maladresse voulu par le propose du film.
J'ai beaucoup apprécié cette relecture de fenêtre sur cour , De palma ne se contente pas de reprendre des éléments du film comme simple clin d’œil, il y pousse ici une perversité érotisé. Le personnage principal est d'ailleurs l’archétype du personnage spectateur, regardant l'histoire défiler sous ses yeux étant complètement piégé dans un scénario mais aussi dans un cadre à travers des scènes de claustrophobie étouffantes.
La question du double n'est aussi ici qu'un prétexte à cette mise en abyme, la scène de fin résumant très bien tout le propos que De palma veut évoquer tout au long de son film. Cette question du cadre, de la perversité du spectateur, pleins de sujets qu'il serait intéressant d'analyser.
Bref j'essayerais de faire un truc plus chiader avec Conversation scrétes et Blow out que j'aimerais bien mettre en parallèle, Tourteau ne les a pas mit ensemble par hasard tant les films se font échos.
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