Un film d'arts-martiaux peut très bien être plus qu'un simple film ya ya boum pan avec de simples bruitages. Surtout que "films d'arts-martiaux" c'est trèèèèèès vaste comme appellation : kung fu pian ou wu xia pian, école hongkongaise, style chinois, style taïwanais, hongkongais/taïwanais qui filme aux states, action-comedy, fantastique, série B, période Shaw, période post "terreur blanche", période moderne etc. tu as beau avoir des chorégraphies et des combats, les propos sont tellement différents d'un style à l'autre, d'un pays à l'autre et d'une époque à l'autre que je trouve ça un peu dommage de réduire le film d'arts-martiaux à juste un film d'arts-martiaux avec les mêmes "nanardages" (sic). Tu regardes les Il était une fois en Chine 1 et 2, Blade of Fury, Histoires de fantômes chinois 1 et 2, Fist of Legend, The Assassin etc. : non seulement ces films révolutionnent les codes du genre mais en plus ils abordent tous leur sujet d'une certaine façon. Ainsi, Tsui Hark ne va pas filmer de la même manière que Jackie Chan. Zhang Yimou ne mettra pas en scène ses films de la même façon que Hou-Hsiao Hsien etc.
que je trouve ça un peu dommage de réduire le film d'arts-martiaux à juste un film d'arts-martiaux avec les mêmes "nanardages" (sic).
J'ai rien réduit du tout. J'ai juste dit qu'il fallait se préparer à accepter les codes du genre et ses défauts. Tu peux pas faire un film d'arts martiaux sans exagérer un minimum les combats (avec les bruitages entre autres), ce qui peut être perçu comme nanardesque si l'on ne s'y prépare pas et qu'on ne force pas un petit peu la suspension d'incrédulité. Pour moi c'est indissociable. (Sinon on poufferait de rire à chaque miaulement de Bruce Lee. :P)
Il était une fois en Chine a beau révolutionner le genre, dans le fond ça reste un film d'arts martiaux.
Un film de Bollywood c'est pareil. Si tu ne t'attends pas à voir de comédies musicales, tu risques de ne plus en dormir la nuit. Et pourtant c'est tout aussi vaste comme cinéma. x)
les armes à la fin par exemple sont tout ce qu'il y a de plus réelles
C'est surtout la hache du début qui m'a bien fait rire.
Citation:
Aussi, vu que tu sembles aimer Jackie Chan, je te propose (si tu as envie d'en savoir plus bien-sûr) de regarder cette vidéo, qui t'explique un peu la composition du mouvement dans les films d'arts-martiaux. Ici ça parle de l'action comédie mais c'est très instructif pour le reste et ça te montre à peu près comment pensaient les mecs comme Liu Chia-liang et donc pour La 36ème Chambre de Shaolin : https://www.youtube.com/watch?v=Z1PCtIaM_GQ (les s/t français sont disponibles).
Pas vraiment mais merci pour la vidéo, je me regarderai tout ça avec attention.
Citation:
Par-contre il faut vraiment mater ce genre de films en VO sinon c'est vraiment naze.
Je suis d'accord, je sais que je me reverrai ce film un jour, à ce moment là j’essaierai de le revoir en VO.
Bah indirectement tu réduits le film d'arts-martiaux à juste un film d'arts-martiaux ou alors tu es juste maladroit avec tes mots.
Je te cite pour tout reprendre :
Citation:
Il faut se préparer à revoir les mêmes codes avec les mêmes "nanardages" indissociables comme les bruitages par exemple.
. Il y a plusieurs choses qui font tilt : tacitement, la préparation sous-entend que tels codes, tels éléments vont être ainsi... c'est dommage de s'attendre à quelque chose et ne pas se laisser porter quand bon nombre des œuvres vont au-delà de ces dits éléments. Pourquoi à tout prix s'attendre à du "nanardage" ? OK, tu parles ensuite "d'acceptation" des codes — ce qui est déjà plus noble — , ça atténue un peu ce que tu disais précédemment. Oui, le film d'arts-martiaux a ses codes mais tu sembles voir des problèmes qui n'en sont pas toujours. L'exagération des combats, tant que c'est bien mis en scène ça n'est pas un défaut... sinon on pourrait tailler tous les combats et les bagarres de tous les films (à part peut-être les scènes d'action de Bruno Dumont ou ce genre de trucs mais là c'est un peu le naturalisme radical).
Citation:
Il était une fois en Chine a beau révolutionner le genre, dans le fond ça reste un film d'arts martiaux.
Pareil, attention aux mots qu'on choisit. On aime ou on n'aime pas mais c'est quand même un peu plus qu'un film d'arts-martiaux : c'est avant toute chose l'histoire d'un personnage emblématique, médecin de profession, qui narre, je te le rappelle l'occidentalisation de la Chine populaire. Le fond (le mot que tu utilises) va quand même plus loin que la simple chorégraphie et l'art-martial. Tsui Hark, Liu Chia-liang etc. ce sont des auteurs qui pensent art avant tout, ce que le cinéma par essence doit demeurer de toute façon. Quand un auteur permet que la narration et/ou le propos du film reposent sur le combat, quand l'action est au cœur du dialogue du film, ne me dis pas que "dans le fond ça reste un film d'arts-martiaux". Tu conviendras que tes propos sont quand même assez maladroits.
Ce que je veux dire c'est qu'on peut ne pas aimer les films qui se rapportent de près ou de loin aux arts-martiaux voire y être totalement hermétique, encore heureux. Je pense que tu as juste voulu dire que c'était un monde qui demandait à rentrer dedans, un monde avec ses chefs-d'oeuvre du septième art, ses navets, ses nanars, ses juste bons fims etc. auquel cas nous sommes d'accord : le cinéma ne doit pas toujours nous prendre par la main de toute manière. Mais sans pour autant être un sémantique-nazi, certains choix de termes me paraissaient simplement décousus et je rebondissais surtout sur ça plus qu'un éventuel hermétisme à l'exotisme. :)
Bah indirectement tu réduits le film d'arts-martiaux à juste un film d'arts-martiaux ou alors tu es juste maladroit avec tes mots.
Tu surinterprètes.
Citation:
Il y a plusieurs choses qui font tilt : tacitement, la préparation sous-entend que tels codes, tels éléments vont être ainsi... c'est dommage de s'attendre à quelque chose et ne pas se laisser porter quand bon nombre des œuvres vont au-delà de ces dits éléments. Pourquoi à tout prix s'attendre à du "nanardage" ?
Parce que c'est le cas les 3/4 du temps ?
J'ai jamais nié le contenu et les différences qu'il existait entre chaque film. Pour moi c'est même obvious de le souligner.
Il n'y a rien de maladroit à dire qu'on retrouve le même ADN dans tous ces films.
Sinon on appellerait pas ça des films d'arts martiaux.
Donc il faut se préparer à revoir les mêmes codes parce que c'est bel est bien ce qui arrive.
Qu'importe qu'ils évoluent d'un film à l'autre, la base est la même.
En vrac, il y'aura de la baston surréaliste, des bruitages exagérés, un héro ultra balaise (et souvent très à gauche), ou qui le deviendra après un entrainement, et qui devra affronter un antagoniste manichéen aussi fort que lui pour sauver le peuple ou se venger.
À partir de là :
En quoi est-ce réducteur de dire que dans le fond, Il était une fois en chine reste un film d'arts martiaux ?
C'est un documentaire ? On m'aurait menti ?
Citation:
Quand un auteur permet que la narration et/ou le propos du film reposent sur le combat, quand l'action est au cœur du dialogue du film, ne me dis pas que "dans le fond ça reste un film d'arts-martiaux". Tu conviendras que tes propos sont quand même assez maladroits.
Tu confonds ce que je dis avec le fond narratif.
Je parle du genre en lui même avec ses caractéristiques de manière globale.
Citation:
Oui, le film d'arts-martiaux a ses codes mais tu sembles voir des problèmes qui n'en sont pas toujours.
Moi je n'ai pas de problème...
Citation:
L'exagération des combats, tant que c'est bien mis en scène ça n'est pas un défaut...
... par contre, pour quelqu'un qui n'y n’adhère pas, si ! C'est aussi nanardesque que de regarder un épisode de catch.
Suspension d'incrédulité, etc.
Citation:
Ce que je veux dire c'est qu'on peut ne pas aimer les films qui se rapportent de près ou de loin aux arts-martiaux voire y être totalement hermétique, encore heureux. Je pense que tu as juste voulu dire que c'était un monde qui demandait à rentrer dedans, un monde avec ses chefs-d'oeuvre du septième art, ses navets, ses nanars, ses juste bons fims etc. auquel cas nous sommes d'accord : le cinéma ne doit pas toujours nous prendre par la main de toute manière.
Beh oui. :)
EDIT : Nan mais c'est moi aussi, j'arrive jamais à me faire comprendre et ça part toujours sur des trucs obvious que j'aurais dit ou pas dit alors qu'on est du même avis au final.
Ce qui est réducteur c'est de dire dès le départ que le problème du film d'arts-martiaux est que c'est juste un film d'arts-martiaux. Partant de là, je te réponds comme quoi si tu vois le slasher comme un slasher, le film d'arts-martiaux comme un film d'arts-martiaux (+ le schéma que tu décris n'est aucunement symptomatique du genre)... à ce compte-là le film d'action est film d'action, le western est western... Je ne surinterprète pas car tu as deux possibilité : soit tu fais du truisme, soit tu réduits. Dans les deux cas c'est dommage.
Bon, j'avais commencé un pavé pour répondre à tes différents points mais en fait j'arrête là ce "débat" : non pas que je n'ai pas envie de discuter avec toi, mais ou bien je n'ai pas de chance, ou bien c'est visiblement symptomatique de ce site que d'éluder l'ensemble des propos d'autrui et s'accorder sur du détail sorti du contexte général tout en flirtant par moment avec la logique fallacieuse (et je dis ceci sans aucune animosité). Tu ne m'as pas compris ou alors tu ne fais pas l'effort de saisir ce que je dis — mais je penche plutôt pour la première hypothèse — , mais tant pis : moi je m'arrête ici en ce qui me concerne. J'ai déjà donné sur le topic Star Wars, merci. Accordons-nous sur le dernier paragraphe où visiblement la compréhension fut réciproque et je libère ce topic par la même occasion et souhaite une bonne journée aux visiteurs.
EDIT : Nan mais c'est moi aussi, j'arrive jamais à me faire comprendre et ça part toujours sur des trucs obvious que j'aurais dit ou pas dit alors qu'on est du même avis au final.
Oups je n'avais pas vu ceci : mea culpa donc. Je pense qu'il y a de ça en effet, mais pas de souci en tout cas. Peut-être suis-je inconsciemment dans la sémantique quand nous disons plus ou moins la même chose : je laisse le bénéfice du doute et m'excuse si c'est le cas.
tu as deux possibilité : soit tu fais du truisme, soit tu réduits. Dans les deux cas c'est dommage.
C'était bien un truisme. (Qui ne représente pas mon avis complet sur le sujet).
Citation:
mais ou bien je n'ai pas de chance, ou bien c'est visiblement symptomatique de ce site que d'éluder l'ensemble des propos d'autrui et s'accorder sur du détail sorti du contexte général
Ça c'est juste une impression. Mais on s'y habitue. :°
Moi j'aime bien rebondir sur certaines phrases. Du coup on à l'impression que je laisse de côté le reste.
Enfin j'imagine que c'est ça.
Citation:
Tu ne m'as pas compris ou alors tu ne fais pas l'effort de saisir ce que je dis — mais je penche plutôt pour la première hypothèse —
Ni l'un ni l'autre. C'est ça le paradoxe.
Citation:
Peut-être suis-je inconsciemment dans la sémantique quand nous disons plus ou moins la même chose : je laisse le bénéfice du doute et m'excuse si c'est le cas.
Ça doit être ça.
"On est pas tous branché pareil."
J'avais peu de souvenirs du livre de jack London, le film m'a rafraichi la mémoire tout en me laissant un goût étrange dans la bouche, et pour cause le réalisateur n'a pas suivi le parti pris de l'écrivain en choisissant de ne pas raconter l'histoire à travers les yeux du chien loup.
On suivra donc le parcours des deux protagonistes principaux en parallèle, un choix classique diront certains (coucou Disney), peu couillu pour ma part, et qui aura certaines conséquences dont nous reparlerons plus tard.
L'histoire prend place en Alaska, en pleine ruée vers l'or à la fin du 19 ieme siècle. C'est dans cette belle euphorie populaire intéressée que les chemins du jeune chercheur d'or jack Conroy (ethan Hawke très jeune) et du jeune chien loup croc blanc vont se croiser. L'un cherchant à atteindre la concession minière de son père défunt, l'autre tentant de survivre après la disparition de sa mère bienveillante.
Les deux seront confrontés à une nature inhospitalière ainsi qu'à une nature humaine toute aussi rude.
La nature est d'ailleurs pour moi le point fort du film, tourné en Alaska le film est très dépaysant et offre des plans sublimes, je me sens obligé d'en partager certains, notamment celle de la caverne glacée, tant les paysages découverts tout au long de l'aventure auront été pour moi de vraies pépites. (ruée vers l'or...pépites... Popopo comme dirait Yoco)
Spoiler ▼▲
J'ai appris que les décors laissés par la production sont toujours en place et forment désormais un parc à thème (coucou Disney). J'ai trouvé que c'était une riche idée sur le coup, mais en réfléchissant je ne sais pas si c'est une bonne chose que des endroits comme ça voient défiler des hordes de touristes...
Le second gros point fort du film sera la faune, on s'attachera forcément à croc blanc (Jed dans le civil) dès le départ, il est tout ronron, il a de grosses papatounettes, des petites oreilles ainsi qu'un lonnnnnng museau, mais son évolution dans l'apprentissage chaotique de la vie nous montrera aussi ses deux visages.
Un message informatif en amont du film nous préviendra "tous les animaux de ce film ont été dressés en respectant leur sécurité et leur bien être, les scènes qui semblent être dangereuses ont été simulées".
J'avoue avoir été interloqué par le soulignement de cette précaution (Disney's touch), néanmoins louable vu que ce
n'est clairement pas le cas dans tous les films, et j'étais dès lors très curieux de voir le résultat.
Alors sincèrement je félicite le boulot des dresseurs, à l'époque pas d'animal en image de synthèse, tout est fait à l'ancienne et avec talent, surtout la scène avec notre Hooper national qui n'avait pas l'air très content.
Le comportement de croc blanc est crédible, rien à dire la dessus. Cependant, les scènes de combats de chiens et d'attaques de loups sont loin d'être ultra violentes, on sent que c'est simulé et l'utilisation systématique de ralentis lors de ces scènes essaye juste de rendre le tout plus féroce mais ça ne fonctionne pas parfaitement.
Faut dire que depuis, des films comme The revenant et Le territoire des loups sont passés par là, possible qu'à l'époque ces scènes pouvaient paraître cruelles, mais je pense que c'est plutôt Disney qui en a fait des tonnes avec ce message, soucieux de son image.
Par contre j'avoue avoir été beaucoup plus réceptif à celui qui conclura le film, en effet on nous indiquera qu'à l'heure actuelle aucune attaque d'un loup sain ou d'une meute de loups contre un humain n'a été répertoriée en Amérique du nord. J'ai été surpris, les idées reçues ont la peau dure, j'ai quand même été me renseigner, pour faire court les attaques de loups (mortelles ou pas) contre l'homme existent dans le monde mais ce sont souvent des cas assez particuliers, en tout cas ça ne méritait clairement pas un tel acharnement de l'homme envers cette espèce. Détail des attaques de loups contre l'homme
Les paysages et les animaux ont vraiment été les deux éléments qui m'ont fait apprécier le film, on va maintenant passer aux éléments qui font qu'il manque de sel.
Etant assez sensible aux films qui mettent en scène des animaux j'avoue pourtant ne pas avoir été très impliqué émotionnellement dans cette histoire, elle est assez plate et convenue, le rapport entre jack et croc blanc n'est pas assez poignant, comme je vous l'annonçais dès le départ cela est surement dû au choix du réalisateur, qui, en choisissant des aventures parallèles, ne fera se rapprocher nos deux héros que sur la fin. De plus on aimerait vraiment en savoir plus sur ce que pense le canidé.
Notons que la bande son ne m'aura pas spécialement marqué, faut dire que son histoire est compliquée, confiée à la base à un certain Poledouris qui n'a pas convaincu elle fut livrée en catastrophe à hans Zimmer avec un délai de 15 jours, toujours pas satisfait Disney décida finalement de piocher chez les deux hommes les musiques qui correspondaient le mieux aux diverses scènes (cohérence<disney).
En ce qui concerne les acteurs je suis mitigé, l'adolescent qu'était ethan Hawke est plutôt convaincant dans son rôle mais son acolyte manque cruellement de charisme, Beauty (le bad guy du film) en a un peu plus, vf d'harrison Ford oblige, mais il reste assez cliché et ne fait pas vraiment peur, d'ailleurs quasiment tout le monde est ronron dans le film, même les indiens, c'est un peu comme dans Everquest, tout le monde est gentil, tout le monde s'entraide, on est à l'époque de la ruée vers l'or certes mais on reste chez Disney, faudrait pas un coup de fusil avec une balle perdue.
En résumé on regarde plus l'aventure plutôt qu'on ne la vit, c'est là le plus gros reproche que je ferais au film, cependant si comme moi vous aimez regarder des films couverts de neige pendant l'hiver et vivre un réel dépaysement pendant 1h40, ce film est fait pour vous.
Papillon est un film que j'ai déjà vu auparavant et dont je n'ai pas gardé un grand et bon souvenir, je ne saurais l'expliquer au moment où j'écris cette petite critique.
Quoiqu'il en soit, mon second visionnage s'est avéré beaucoup plus plaisant que le premier.
Franklin J. Schaffner (La Planète des Singes, Patton) a fait des merveilles avec ce long-métrage paru en 1973.
La photographie est magnifique, entre les décors paradisiaques et les moments en prison, tout est absolument parfait et cadré à la perfection.
Tout ça accompagné par la jolie musique de Jerry Goldsmith.
Ce second visionnage m'aura aussi permis de découvrir que cette histoire est inspirée d'une histoire vraie, celle de Henri Charrière dit "Papillon" (son tatouage au torse). Steeve McQueen interprète ce rôle avec maestria, notamment lorsqu'il est reclus en prison, je m'attendais pas à ce qu'il m'impressionne à ce point, certainement son meilleur jeu et son meilleur rôle.
Les thématiques qu'abordent le film sont fortes, belles et cruelles. On s'attache facilement à ces personnages en grande partie à cause de ce qu'ils traversent, aussi leur plan d'évasion n'est que plus intense parce que nous voulons absolument qu'ils s'en sortent.
Je suis très content d'avoir pu revoir ce film, ce fut une belle redécouverte et je ne comprends toujours pas comment j'ai pu ne pas l'apprécier lors de mon premier visionnage... peut-être la longueur du film (02h30) allez savoir :p
Un film d'arts-martiaux peut très bien être plus qu'un simple film ya ya boum pan avec de simples bruitages. Surtout que "films d'arts-martiaux" c'est trèèèèèès vaste comme appellation : kung fu pian ou wu xia pian, école hongkongaise, style chinois, style taïwanais, hongkongais/taïwanais qui filme aux states, action-comedy, fantastique, série B, période Shaw, période post "terreur blanche", période moderne etc. tu as beau avoir des chorégraphies et des combats, les propos sont tellement différents d'un style à l'autre, d'un pays à l'autre et d'une époque à l'autre que je trouve ça un peu dommage de réduire le film d'arts-martiaux à juste un film d'arts-martiaux avec les mêmes "nanardages" (sic). Tu regardes les Il était une fois en Chine 1 et 2, Blade of Fury, Histoires de fantômes chinois 1 et 2, Fist of Legend, The Assassin etc. : non seulement ces films révolutionnent les codes du genre mais en plus ils abordent tous leur sujet d'une certaine façon. Ainsi, Tsui Hark ne va pas filmer de la même manière que Jackie Chan. Zhang Yimou ne mettra pas en scène ses films de la même façon que Hou-Hsiao Hsien etc.
J'ai rien réduit du tout. J'ai juste dit qu'il fallait se préparer à accepter les codes du genre et ses défauts. Tu peux pas faire un film d'arts martiaux sans exagérer un minimum les combats (avec les bruitages entre autres), ce qui peut être perçu comme nanardesque si l'on ne s'y prépare pas et qu'on ne force pas un petit peu la suspension d'incrédulité. Pour moi c'est indissociable. (Sinon on poufferait de rire à chaque miaulement de Bruce Lee. :P)
Il était une fois en Chine a beau révolutionner le genre, dans le fond ça reste un film d'arts martiaux.
Un film de Bollywood c'est pareil. Si tu ne t'attends pas à voir de comédies musicales, tu risques de ne plus en dormir la nuit. Et pourtant c'est tout aussi vaste comme cinéma. x)
C'est surtout la hache du début qui m'a bien fait rire.
Pas vraiment mais merci pour la vidéo, je me regarderai tout ça avec attention.
Je suis d'accord, je sais que je me reverrai ce film un jour, à ce moment là j’essaierai de le revoir en VO.
Bah indirectement tu réduits le film d'arts-martiaux à juste un film d'arts-martiaux ou alors tu es juste maladroit avec tes mots.
Je te cite pour tout reprendre :
Ce que je veux dire c'est qu'on peut ne pas aimer les films qui se rapportent de près ou de loin aux arts-martiaux voire y être totalement hermétique, encore heureux. Je pense que tu as juste voulu dire que c'était un monde qui demandait à rentrer dedans, un monde avec ses chefs-d'oeuvre du septième art, ses navets, ses nanars, ses juste bons fims etc. auquel cas nous sommes d'accord : le cinéma ne doit pas toujours nous prendre par la main de toute manière. Mais sans pour autant être un sémantique-nazi, certains choix de termes me paraissaient simplement décousus et je rebondissais surtout sur ça plus qu'un éventuel hermétisme à l'exotisme. :)
Tu surinterprètes.
Parce que c'est le cas les 3/4 du temps ?
J'ai jamais nié le contenu et les différences qu'il existait entre chaque film. Pour moi c'est même obvious de le souligner.
Il n'y a rien de maladroit à dire qu'on retrouve le même ADN dans tous ces films.
Sinon on appellerait pas ça des films d'arts martiaux.
Donc il faut se préparer à revoir les mêmes codes parce que c'est bel est bien ce qui arrive.
Qu'importe qu'ils évoluent d'un film à l'autre, la base est la même.
En vrac, il y'aura de la baston surréaliste, des bruitages exagérés, un héro ultra balaise (et souvent très à gauche), ou qui le deviendra après un entrainement, et qui devra affronter un antagoniste manichéen aussi fort que lui pour sauver le peuple ou se venger.
À partir de là :
En quoi est-ce réducteur de dire que dans le fond, Il était une fois en chine reste un film d'arts martiaux ?
C'est un documentaire ? On m'aurait menti ?
Tu confonds ce que je dis avec le fond narratif.
Je parle du genre en lui même avec ses caractéristiques de manière globale.
Moi je n'ai pas de problème...
... par contre, pour quelqu'un qui n'y n’adhère pas, si ! C'est aussi nanardesque que de regarder un épisode de catch.
Suspension d'incrédulité, etc.
Beh oui. :)
EDIT : Nan mais c'est moi aussi, j'arrive jamais à me faire comprendre et ça part toujours sur des trucs obvious que j'aurais dit ou pas dit alors qu'on est du même avis au final.
Ce qui est réducteur c'est de dire dès le départ que le problème du film d'arts-martiaux est que c'est juste un film d'arts-martiaux. Partant de là, je te réponds comme quoi si tu vois le slasher comme un slasher, le film d'arts-martiaux comme un film d'arts-martiaux (+ le schéma que tu décris n'est aucunement symptomatique du genre)... à ce compte-là le film d'action est film d'action, le western est western... Je ne surinterprète pas car tu as deux possibilité : soit tu fais du truisme, soit tu réduits. Dans les deux cas c'est dommage.
Bon, j'avais commencé un pavé pour répondre à tes différents points mais en fait j'arrête là ce "débat" : non pas que je n'ai pas envie de discuter avec toi, mais ou bien je n'ai pas de chance, ou bien c'est visiblement symptomatique de ce site que d'éluder l'ensemble des propos d'autrui et s'accorder sur du détail sorti du contexte général tout en flirtant par moment avec la logique fallacieuse (et je dis ceci sans aucune animosité). Tu ne m'as pas compris ou alors tu ne fais pas l'effort de saisir ce que je dis — mais je penche plutôt pour la première hypothèse — , mais tant pis : moi je m'arrête ici en ce qui me concerne. J'ai déjà donné sur le topic Star Wars, merci. Accordons-nous sur le dernier paragraphe où visiblement la compréhension fut réciproque et je libère ce topic par la même occasion et souhaite une bonne journée aux visiteurs.
Bien à vous
Oups je n'avais pas vu ceci : mea culpa donc. Je pense qu'il y a de ça en effet, mais pas de souci en tout cas. Peut-être suis-je inconsciemment dans la sémantique quand nous disons plus ou moins la même chose : je laisse le bénéfice du doute et m'excuse si c'est le cas.
Bonne journée à toi en tout cas !
C'était bien un truisme. (Qui ne représente pas mon avis complet sur le sujet).
Ça c'est juste une impression. Mais on s'y habitue. :°
Moi j'aime bien rebondir sur certaines phrases. Du coup on à l'impression que je laisse de côté le reste.
Enfin j'imagine que c'est ça.
Ni l'un ni l'autre. C'est ça le paradoxe.
Ça doit être ça.
"On est pas tous branché pareil."
J'avais peu de souvenirs du livre de jack London, le film m'a rafraichi la mémoire tout en me laissant un goût étrange dans la bouche, et pour cause le réalisateur n'a pas suivi le parti pris de l'écrivain en choisissant de ne pas raconter l'histoire à travers les yeux du chien loup.
On suivra donc le parcours des deux protagonistes principaux en parallèle, un choix classique diront certains (coucou Disney), peu couillu pour ma part, et qui aura certaines conséquences dont nous reparlerons plus tard.
L'histoire prend place en Alaska, en pleine ruée vers l'or à la fin du 19 ieme siècle. C'est dans cette belle euphorie populaire intéressée que les chemins du jeune chercheur d'or jack Conroy (ethan Hawke très jeune) et du jeune chien loup croc blanc vont se croiser. L'un cherchant à atteindre la concession minière de son père défunt, l'autre tentant de survivre après la disparition de sa mère bienveillante.
Les deux seront confrontés à une nature inhospitalière ainsi qu'à une nature humaine toute aussi rude.
La nature est d'ailleurs pour moi le point fort du film, tourné en Alaska le film est très dépaysant et offre des plans sublimes, je me sens obligé d'en partager certains, notamment celle de la caverne glacée, tant les paysages découverts tout au long de l'aventure auront été pour moi de vraies pépites. (ruée vers l'or...pépites... Popopo comme dirait Yoco)
J'ai appris que les décors laissés par la production sont toujours en place et forment désormais un parc à thème (coucou Disney). J'ai trouvé que c'était une riche idée sur le coup, mais en réfléchissant je ne sais pas si c'est une bonne chose que des endroits comme ça voient défiler des hordes de touristes...
Le second gros point fort du film sera la faune, on s'attachera forcément à croc blanc (Jed dans le civil) dès le départ, il est tout ronron, il a de grosses papatounettes, des petites oreilles ainsi qu'un lonnnnnng museau, mais son évolution dans l'apprentissage chaotique de la vie nous montrera aussi ses deux visages.
Un message informatif en amont du film nous préviendra "tous les animaux de ce film ont été dressés en respectant leur sécurité et leur bien être, les scènes qui semblent être dangereuses ont été simulées".
J'avoue avoir été interloqué par le soulignement de cette précaution (Disney's touch), néanmoins louable vu que ce
n'est clairement pas le cas dans tous les films, et j'étais dès lors très curieux de voir le résultat.
Alors sincèrement je félicite le boulot des dresseurs, à l'époque pas d'animal en image de synthèse, tout est fait à l'ancienne et avec talent, surtout la scène avec notre Hooper national qui n'avait pas l'air très content.
Le comportement de croc blanc est crédible, rien à dire la dessus. Cependant, les scènes de combats de chiens et d'attaques de loups sont loin d'être ultra violentes, on sent que c'est simulé et l'utilisation systématique de ralentis lors de ces scènes essaye juste de rendre le tout plus féroce mais ça ne fonctionne pas parfaitement.
Faut dire que depuis, des films comme The revenant et Le territoire des loups sont passés par là, possible qu'à l'époque ces scènes pouvaient paraître cruelles, mais je pense que c'est plutôt Disney qui en a fait des tonnes avec ce message, soucieux de son image.
Par contre j'avoue avoir été beaucoup plus réceptif à celui qui conclura le film, en effet on nous indiquera qu'à l'heure actuelle aucune attaque d'un loup sain ou d'une meute de loups contre un humain n'a été répertoriée en Amérique du nord. J'ai été surpris, les idées reçues ont la peau dure, j'ai quand même été me renseigner, pour faire court les attaques de loups (mortelles ou pas) contre l'homme existent dans le monde mais ce sont souvent des cas assez particuliers, en tout cas ça ne méritait clairement pas un tel acharnement de l'homme envers cette espèce.
Détail des attaques de loups contre l'homme
Les paysages et les animaux ont vraiment été les deux éléments qui m'ont fait apprécier le film, on va maintenant passer aux éléments qui font qu'il manque de sel.
Etant assez sensible aux films qui mettent en scène des animaux j'avoue pourtant ne pas avoir été très impliqué émotionnellement dans cette histoire, elle est assez plate et convenue, le rapport entre jack et croc blanc n'est pas assez poignant, comme je vous l'annonçais dès le départ cela est surement dû au choix du réalisateur, qui, en choisissant des aventures parallèles, ne fera se rapprocher nos deux héros que sur la fin. De plus on aimerait vraiment en savoir plus sur ce que pense le canidé.
Notons que la bande son ne m'aura pas spécialement marqué, faut dire que son histoire est compliquée, confiée à la base à un certain Poledouris qui n'a pas convaincu elle fut livrée en catastrophe à hans Zimmer avec un délai de 15 jours, toujours pas satisfait Disney décida finalement de piocher chez les deux hommes les musiques qui correspondaient le mieux aux diverses scènes (cohérence<disney).
En ce qui concerne les acteurs je suis mitigé, l'adolescent qu'était ethan Hawke est plutôt convaincant dans son rôle mais son acolyte manque cruellement de charisme, Beauty (le bad guy du film) en a un peu plus, vf d'harrison Ford oblige, mais il reste assez cliché et ne fait pas vraiment peur, d'ailleurs quasiment tout le monde est ronron dans le film, même les indiens, c'est un peu comme dans Everquest, tout le monde est gentil, tout le monde s'entraide, on est à l'époque de la ruée vers l'or certes mais on reste chez Disney, faudrait pas un coup de fusil avec une balle perdue.
En résumé on regarde plus l'aventure plutôt qu'on ne la vit, c'est là le plus gros reproche que je ferais au film, cependant si comme moi vous aimez regarder des films couverts de neige pendant l'hiver et vivre un réel dépaysement pendant 1h40, ce film est fait pour vous.
Video Club hooperien
Papillon (1973)
Papillon est un film que j'ai déjà vu auparavant et dont je n'ai pas gardé un grand et bon souvenir, je ne saurais l'expliquer au moment où j'écris cette petite critique.
Quoiqu'il en soit, mon second visionnage s'est avéré beaucoup plus plaisant que le premier.
Franklin J. Schaffner (La Planète des Singes, Patton) a fait des merveilles avec ce long-métrage paru en 1973.
La photographie est magnifique, entre les décors paradisiaques et les moments en prison, tout est absolument parfait et cadré à la perfection.
Tout ça accompagné par la jolie musique de Jerry Goldsmith.
Ce second visionnage m'aura aussi permis de découvrir que cette histoire est inspirée d'une histoire vraie, celle de Henri Charrière dit "Papillon" (son tatouage au torse). Steeve McQueen interprète ce rôle avec maestria, notamment lorsqu'il est reclus en prison, je m'attendais pas à ce qu'il m'impressionne à ce point, certainement son meilleur jeu et son meilleur rôle.
Les thématiques qu'abordent le film sont fortes, belles et cruelles. On s'attache facilement à ces personnages en grande partie à cause de ce qu'ils traversent, aussi leur plan d'évasion n'est que plus intense parce que nous voulons absolument qu'ils s'en sortent.
Je suis très content d'avoir pu revoir ce film, ce fut une belle redécouverte et je ne comprends toujours pas comment j'ai pu ne pas l'apprécier lors de mon premier visionnage... peut-être la longueur du film (02h30) allez savoir :p