Il donne une définition du nihilisme comme "vouloir quelque chose qui n'est pas en accord avec la réalité, ne pas savoir aimer l'univers dans le présent", si je ne me trompe pas et que je le résume très (trop ?) grossièrement ? C'est exact ?
Non c'est à peu près ça. Il faut lire aussi Schopenhauer pour bien comprendre Nietzsche. Il réagit par rapport au christianisme et aux philosophies "idéalistes" (au sens philosophique) ou "dualistes" dont Schopenhauer et Kant sont des représentants. Dans sa jeunesse, avant d'être le Nietzsche que l'on connait, Nietzche était Schopenhaurien. Après il a rejeté toutes les théories qui admettent un "arrière-monde" comme il dit. Une sorte de monde plus élevé, le monde des idées, des choses de l'esprit etc...Nietzsche est dans le monde "concret", il accorde donc une place importance au corps, à la santé etc.
Moi aussi je résume grossièrement hein.
Nilictis a écrit:
J'entendais plutôt nihiliste au sens de la théorie du marteau, tester les trucs pour vérifier si ils fonctionnent, mais, surtout, une bonne dose d'oubli de soi-même, autant que possible, de nos aprioris, pour se concentrer juste sur ce qui se passe au moment ou ça se passe.
La théorie du marteau, enfin, je ne l'ai jamais lu dans un de ces livres la théorie, c'était un prof qui l'avait résumé et je dois avouer que même si j'en ais eu l'impression en lisant Nietzches, la part de ce que j'imagine en lisant et de ce que l'auteur voulait dire est délimité par une mince limite. Je voulais donc dire : c'est en remettant en doute, en essayant de prouver que quelque chose est faux, qu'on permet de discerner la vérité. Exemple totalement foireux : est-ce que les péchés capitaux peuvent provoquer une malédiction ? Alors je vais tous les faire et regarder si Dieu me foudroie.
Pour ce qui est de "l'oubli de soi", se mettre de côté, c'est le principe de dire "Rien de ce que je peux juger morale ou penser ne compte, ce qui compte est le résultat "matériel". Par exemple, je prends Oscar Wilde, clairement, pour moi il met de côté tout le reste et dit "vive le plaisir""... Bon, ça ne finit pas bien pour le héros et, si vous voulez mon avis, il exprime le plaisir comme un moyen d'apprentissage sur soi. Par nihilisme, c'est ce que j'entends, si on se décolle complètement de la vision de Nietzches : refuser tout ce qui est vrai et faire comme si ça n'existe pas, si ça existerait, un jour ou l'autre, vu que tu y prends pas garde, ça va te rentrer dedans. C'est une espèce de constante, ce côté très concret, comme tu parlais à propos de Nietzches, dans les auteurs que j'avais cité en me demandant si c'était moi qui m'imaginait des trucs en faites, mais je me rends compte que le terme approprié serait peut-être matérialiste.
Sinon, pour répondre à Schopenhauer (y'a des fautes, je pense, désolé), je dois avouer qu'à part L'Art d'avoir toujours raison je n'ai rien lu de lui et, ce n'est presque pas de la philosophie, mais un moyen de gagner un débat, alors il faudrait m'expliquer un peu ce que tu entendais par Schopenhauerien, parce que ce livre ne me permettra pas de me faire une idée juste de l'auteur, mais effectivement, j'ai cru lire que Nietzsches s'est longtemps considéré de cette école.
PS (non final) : Aucun rapport avec ce dont on discute, mais j'ai trouver ce lien, c'est un ouvrage en français, écrit par un jeune philosophe, sur les jeux vidéo, juste là.
PS (final) : Désolé, je suis un peu crevé en te répondant, alors excuse toutes mes... obscurs phrases avec des syntaxe d'autiste.
La théorie du marteau, enfin, je ne l'ai jamais lu dans un de ces livres la théorie, c'était un prof qui l'avait résumé et je dois avouer que même si j'en ais eu l'impression en lisant Nietzches, la part de ce que j'imagine en lisant et de ce que l'auteur voulait dire est délimité par une mince limite. Je voulais donc dire : c'est en remettant en doute, en essayant de prouver que quelque chose est faux, qu'on permet de discerner la vérité. Exemple totalement foireux : est-ce que les péchés capitaux peuvent provoquer une malédiction ? Alors je vais tous les faire et regarder si Dieu me foudroie.
En somme tu veux dire que beaucoup de philosophes avaient seulement l'esprit de contradiction ? (Ce qui n'est pas impossible)
Nilictis a écrit:
Pour ce qui est de "l'oubli de soi", se mettre de côté, c'est le principe de dire "Rien de ce que je peux juger morale ou penser ne compte, ce qui compte est le résultat "matériel". Par exemple, je prends Oscar Wilde, clairement, pour moi il met de côté tout le reste et dit "vive le plaisir""... Bon, ça ne finit pas bien pour le héros et, si vous voulez mon avis, il exprime le plaisir comme un moyen d'apprentissage sur soi. Par nihilisme, c'est ce que j'entends, si on se décolle complètement de la vision de Nietzches : refuser tout ce qui est vrai et faire comme si ça n'existe pas, si ça existerait, un jour ou l'autre, vu que tu y prends pas garde, ça va te rentrer dedans. C'est une espèce de constante, ce côté très concret, comme tu parlais à propos de Nietzches, dans les auteurs que j'avais cité en me demandant si c'était moi qui m'imaginait des trucs en faites, mais je me rends compte que le terme approprié serait peut-être matérialiste.
Franchement excuse moi, mais vu la construction de tes phrases, tes fautes et tes "obscurs phrases avec des syntaxe d'autiste" j'ai dû mal y voir clair partout...
(Et pis le s de Nietzsche il est pas à la fin...)
Le matérialisme ça veut dire refuser toute forme de transcendance, et dire qu'il n'y a rien d'autre que la matière dans le monde. C'est pas forcément lié à une éthique. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9rialisme
Nilictis a écrit:
Sinon, pour répondre à Schopenhauer (y'a des fautes, je pense, désolé), je dois avouer qu'à part L'Art d'avoir toujours raison je n'ai rien lu de lui et, ce n'est presque pas de la philosophie, mais un moyen de gagner un débat, alors il faudrait m'expliquer un peu ce que tu entendais par Schopenhauerien, parce que ce livre ne me permettra pas de me faire une idée juste de l'auteur, mais effectivement, j'ai cru lire que Nietzsches s'est longtemps considéré de cette école.
On comprend mieux Nietzsche quand on a lu Schopenhauer, car on comprend ce à quoi Nietzsche s'oppose. Schopenhauer c'est le dernier grand métaphysicien. C'est un idéaliste, il cherche donc la "nature" des choses (ou l'idée au sens Platonicien), l'essence du monde, le moteur de l'univers, ce que Kant appelait la "chose en soi". Et selon lui sa réponse, c'est la volonté. (Aussi bien chez les êtres vivants que non-vivants, il faut comprendre que Schopenhauer donne au mot "volonté" un sens plus large que son acceptation habituelle.) Et pour Schopenhauer, le monde sensible n'est que représentation. (Autrement dit, pour faire simple, il n'existe que par et pour les sens, sans quoi il n'est qu'une "idée".) Il en tire une morale de négation de la volonté, de négation de soi (à travers l'ascétisme, l'art, la méditation et la pitié, quelque chose d'assez boudhiste dans l'esprit). Il faut lire "Le Monde comme Volonté et comme Représentation", son ouvrage principal.
Nietzsche s'oppose à cette vision dualiste où il y aurait d'un côté "le monde des idées" (la nature des choses) et "le monde sensible" (celui que nous percevons) ainsi que la morale qui en découle, qui selon lui sont en quelque sorte des dérivés du christianisme. La seule métaphysique Nietzschéenne (s'il y en a une) c'est la volonté de puissance inhérente à tout ce qui vit. (d'ailleurs pour Nietzsche, ce rejet du monde sensible pour un monde censément supérieur est aussi une manifestation de la volonté de puissance.)
Tout ce que je viens de dire est très réducteur hein, mais je schématise pour essayer de clarifier autant que je le peux. Je pourrais être plus précis, mais il y en aurait encore pour pas mal de paragraphes, et désolé, j'ai un peu la flemme là. Ma volonté n'est pas au top.
Nilictis a écrit:
PS (non final) : Aucun rapport avec ce dont on discute, mais j'ai trouver ce lien, c'est un ouvrage en français, écrit par un jeune philosophe, sur les jeux vidéo, juste là.
Ma coloc l'avait emprunté à la bibliothèque, je sais pas si c'est terrible, je l'ai parcouru et l'auteur a l'air de ne rien y connaître aux jeux vidéos...ça commence par un dialogue assez ridicule entre Mario et Socrate.
Schopenhauer même si je ne l'ai pas beaucoup lu, je l'admire d'une certaine façon car on peut dire avec du recul que ses analyses philosophiques sont des réactions au succés de Hegel. Réussir à s'opposer et créer une philosophie face à l'adversité (je n'ai rien contre Hegel ^^), je trouve ça juste beau!
C'est certain que la philosophie, comme beaucoup de systèmes qui fonctionnent longtemps dans le temps (ça se dit ?), c'est basé sur l'affrontement d'idée et de points de vues. L'ensemble des intelligences est plus que sa somme, non ?
D'ailleurs la liberté d'expression et ses conséquences vise ça, selon moi, la démocratisation des connaissances aussi, je pourrait même dire la démocratie, dans une certaines mesures. Confronter des idées, entendre celles des autres, amènent toujours des pistes qu'un individu seul aurait pu oublier.
Dire que Schopenhauer a construit son système en réaction à Hegel est faux, même s'il détestait ce dernier, et l'a fortement contredit. Il aurait trouvé le même système précisément "en tant qu'individu seul".
Enfin en se servant des philosophes qui l'ont précédé bien sûr : Platon, Kant....
Je trouve ça curieux que l'essentiel des conversations sur ce topic ne sont que des discussions à propos d'auteurs, mais peu de vraies pensées personnes émises par les protagonistes ici-présents.
Troll spotted.
Que veux tu que je dise ? A part que moi aussi j'aime bien tous les jolis noms que vous avez citer (encore que).
Proposes un sujet précis et je serais ravi de débattre plus amplement ;)
Ceci dit, pour être honnête je ne lis pas, le format papier m'exaspère et l'école a eu raison du potentiel intérêt que j'pouvais avoir pour un bouquin à coup de lecture obligatoire, ou de faux semblant-bien pensant, mais je raffole encore actuellement de citations en tout genre, et j'écris énormément ... à peu près quotidiennement depuis l'age de mes 15 ans.
Pour le moment je m'intéresse surtout à la sagesse amérindienne.
Moi aussi je résume grossièrement hein.
Génération Mega Drive
La théorie du marteau, enfin, je ne l'ai jamais lu dans un de ces livres la théorie, c'était un prof qui l'avait résumé et je dois avouer que même si j'en ais eu l'impression en lisant Nietzches, la part de ce que j'imagine en lisant et de ce que l'auteur voulait dire est délimité par une mince limite. Je voulais donc dire : c'est en remettant en doute, en essayant de prouver que quelque chose est faux, qu'on permet de discerner la vérité. Exemple totalement foireux : est-ce que les péchés capitaux peuvent provoquer une malédiction ? Alors je vais tous les faire et regarder si Dieu me foudroie.
Pour ce qui est de "l'oubli de soi", se mettre de côté, c'est le principe de dire "Rien de ce que je peux juger morale ou penser ne compte, ce qui compte est le résultat "matériel". Par exemple, je prends Oscar Wilde, clairement, pour moi il met de côté tout le reste et dit "vive le plaisir""... Bon, ça ne finit pas bien pour le héros et, si vous voulez mon avis, il exprime le plaisir comme un moyen d'apprentissage sur soi. Par nihilisme, c'est ce que j'entends, si on se décolle complètement de la vision de Nietzches : refuser tout ce qui est vrai et faire comme si ça n'existe pas, si ça existerait, un jour ou l'autre, vu que tu y prends pas garde, ça va te rentrer dedans. C'est une espèce de constante, ce côté très concret, comme tu parlais à propos de Nietzches, dans les auteurs que j'avais cité en me demandant si c'était moi qui m'imaginait des trucs en faites, mais je me rends compte que le terme approprié serait peut-être matérialiste.
Sinon, pour répondre à Schopenhauer (y'a des fautes, je pense, désolé), je dois avouer qu'à part L'Art d'avoir toujours raison je n'ai rien lu de lui et, ce n'est presque pas de la philosophie, mais un moyen de gagner un débat, alors il faudrait m'expliquer un peu ce que tu entendais par Schopenhauerien, parce que ce livre ne me permettra pas de me faire une idée juste de l'auteur, mais effectivement, j'ai cru lire que Nietzsches s'est longtemps considéré de cette école.
PS (non final) : Aucun rapport avec ce dont on discute, mais j'ai trouver ce lien, c'est un ouvrage en français, écrit par un jeune philosophe, sur les jeux vidéo, juste là.
PS (final) : Désolé, je suis un peu crevé en te répondant, alors excuse toutes mes... obscurs phrases avec des syntaxe d'autiste.
(Et pis le s de Nietzsche il est pas à la fin...)
Le matérialisme ça veut dire refuser toute forme de transcendance, et dire qu'il n'y a rien d'autre que la matière dans le monde. C'est pas forcément lié à une éthique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9rialisme
Nietzsche s'oppose à cette vision dualiste où il y aurait d'un côté "le monde des idées" (la nature des choses) et "le monde sensible" (celui que nous percevons) ainsi que la morale qui en découle, qui selon lui sont en quelque sorte des dérivés du christianisme. La seule métaphysique Nietzschéenne (s'il y en a une) c'est la volonté de puissance inhérente à tout ce qui vit. (d'ailleurs pour Nietzsche, ce rejet du monde sensible pour un monde censément supérieur est aussi une manifestation de la volonté de puissance.)
Tout ce que je viens de dire est très réducteur hein, mais je schématise pour essayer de clarifier autant que je le peux. Je pourrais être plus précis, mais il y en aurait encore pour pas mal de paragraphes, et désolé, j'ai un peu la flemme là. Ma volonté n'est pas au top.
Génération Mega Drive
Schopenhauer même si je ne l'ai pas beaucoup lu, je l'admire d'une certaine façon car on peut dire avec du recul que ses analyses philosophiques sont des réactions au succés de Hegel. Réussir à s'opposer et créer une philosophie face à l'adversité (je n'ai rien contre Hegel ^^), je trouve ça juste beau!
C'est certain que la philosophie, comme beaucoup de systèmes qui fonctionnent longtemps dans le temps (ça se dit ?), c'est basé sur l'affrontement d'idée et de points de vues. L'ensemble des intelligences est plus que sa somme, non ?
D'ailleurs la liberté d'expression et ses conséquences vise ça, selon moi, la démocratisation des connaissances aussi, je pourrait même dire la démocratie, dans une certaines mesures. Confronter des idées, entendre celles des autres, amènent toujours des pistes qu'un individu seul aurait pu oublier.
Dire que Schopenhauer a construit son système en réaction à Hegel est faux, même s'il détestait ce dernier, et l'a fortement contredit. Il aurait trouvé le même système précisément "en tant qu'individu seul".
Enfin en se servant des philosophes qui l'ont précédé bien sûr : Platon, Kant....
Génération Mega Drive
Je trouve ça curieux que l'essentiel des conversations sur ce topic ne sont que des discussions à propos d'auteurs, mais peu de vraies pensées personnes émises par les protagonistes ici-présents.
C'est parce qu'on t'attendais. Vas-y.
Génération Mega Drive
Troll spotted.
Que veux tu que je dise ? A part que moi aussi j'aime bien tous les jolis noms que vous avez citer (encore que).
Proposes un sujet précis et je serais ravi de débattre plus amplement ;)
Ceci dit, pour être honnête je ne lis pas, le format papier m'exaspère et l'école a eu raison du potentiel intérêt que j'pouvais avoir pour un bouquin à coup de lecture obligatoire, ou de faux semblant-bien pensant, mais je raffole encore actuellement de citations en tout genre, et j'écris énormément ... à peu près quotidiennement depuis l'age de mes 15 ans.
Pour le moment je m'intéresse surtout à la sagesse amérindienne.
Rasez-moi ce topic de hippies !