Coqueluche
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A toi l'enfant qui viens de naître
Je dois dire pour être honnête
Que ce n'est pas en travaillant
Qu'on trouve le bonheur sur Terre
J'en veux l'exemple que mon père
Qui vit le jour de son enterrement
Qu'il était l'plus riche du cimetière
Soit fainéant sois fainéant
Tu vivras content ♫
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras longtemps ♫
Plutôt que d'apprendre à l'école
Baise et collectionne les véroles
La médecine fait quelques progrès
Tandis qu'à gagner du bagage
Tu n'aboutirais qu'au chômage
Où déjà se sont entassés
Ceux qu'ont cru en la société
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content ♫
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras longtemps ♫
Moins tu en fais, plus tu l'espères
Plus ta santé déjà précaire
Te libère de ses tourments
Gagner ta vie ne vaut pas l'coup
Attendu que tu l'as déjà
Le boulot y en a pas beaucoup
Faut le laisser à ceux qu'aiment ça
Soit fainéant, sois fainéant
Tu vivras content ♫
Sols fainéant, sois fainéant,
Tu vivras longtemps ♫
Si jamais tu voles un copain
Tu en auras moins de chagrin
Que si tu n'as pas à manger
Et si t'as la main sur le cœur
N'hésite pas à la couper
Tu entendras moins les moqueurs
Si c'est toi qui les a roulés
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content ♫
Sois fainéant, sois fainéant.
Tu vivras longtemps ♫
Si jamais tu voles un couillon
Qui t'envoie tout droit en prison
Dis-toi qu'il est plus mal logé
Car pour te payer ta pitance
Tandis que tu feras pénitence
Lui qui est si fier de t'enfermer
Faudra encore qu'il aille bosser
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content ♫
Sois fainéant, sois fainéant,
Tu vivras longtemps ♫
Voilà c'était mon héritage
Comme tu vois j'ai fait mes bagages
Je te laisse avec ta môman
Tu perds rien, j'ai pas l'gros lot
Et tant pis pour toi si je triche
Tu seras peut-être un enfant d'salaud
Mais... tu seras pas un gosse de riche
Sois fainéant, sois fainéant
Tu vivras content ♫
Sois fainéant, mon enfant,
L'avenir t'attend ♫
M. COLUCCI / P. OLIVIER
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/ \ Ecrite par Coluche "Sois Fainéant" est une chanson qui se moque du travail à une époque où la France sombrait dans le chômage et s'inscrit dans la tradition contestataire inspirée de Paul Lafargue, auteur de "Le droit à la paresse", réfutation du Droit au travail défendu par Louis Blanc et inscrit dans la Constitution de 1848.