2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…
Infos :
- Genre : Drame / "Science-fiction"
- Date de sortie : 30 octobre 2013
- Nationalité : Sud-Coréen
- Durée : 2h5min
- Réalisateur : Bong Joon Ho
- Acteurs : Chris Evans, Ed Harris, Song Kang-Ho
- Distributeur : Wild Side Films / Le Pacte
- Année de production : 2013
- Budget : 39 200 000 $
Mon avis :
Avant d'aller le voir, je n'ai vu ni bande annonce, ni synopsis, je n'ai écouté aucune ost du film, bref je ne connaissais absolument rien.
A la base c'est pas trop mon genre d'aller voir un film au cinéma sans rien connaître, car la peur d'être déçu est bien présente, surtout si on s'aperçoit d'emblée que le genre ne nous plait pas. Là j'ai la chance d'avoir un ami cinéphile qui a bon goût en la matière, et je lui ai fait confiance les yeux fermés ( Petit coucou si il passe par là :p ).
Bref pour en venir au film, j'ai pris une p'tite claque. Le casting est excellent, les jeux d'acteurs très bons, les personnages sont charismatiques ( mis à part peut-être un ou deux personnages un peu transparents, mais malheureusement c'est le cas dans énormément de films et tout le monde ne peut pas être sur le devant de la scène ), la "progression" ( sans vous en dévoiler davantage ) est superbement mise en scène, on prend plaisir à découvrir chaque salle et à voir l'avancée de l'équipe dans ce train limite encore plus glacial à l'intérieur qu'à l'extérieur. C'est à se demander si justement il serait pas préférable de mourir en dehors, que dedans, avec cette atmosphère oppressante du début à la fin, qui pourra vous faire bondir intérieurement dans la salle, tellement vous pourrez ressentir les émotions qui habitent les gens de l'arrière du train ( menés par Curtis ) et prêts à beaucoup pour retrouver leur liberté et leur dignité.
Autant vous le dire, c'est un film assez violent, au niveau physique évidemment vu que la révolte prend place assez rapidement, mais surtout au niveau moral, la question de l'humanité est soulevée avec brio ( Pour les plus sensibles, rassurez-vous, il n'est en rien gore, du moins tout est suggéré, vous n'aurez pas vraiment de vision d'horreur dans le film ). Niveau personnage, mention spéciale pour Curtis, qui arrive pour moi à dépasser un peu les nombreux clichés de "héros à révolte" que l'on a pu voir, à la ministre aussi, complètement barge et illuminée mais qui joue son rôle limite à la perfection, et aussi aux deux coréens adeptes de "Kronol", sans vous dire exactement de quoi il s'agit. En bref, une très bonne découverte, j'ai pas été déçu bien au contraire.
Un film énorme pour ma part, humain, très bien réalisé... J'en profite pour ajouter que de nombreuses scènes m'ont surpris, il y a certains "choix" dont je ne m'attendais pas, je vous laisse le plaisir de découvrir tout ça. En tout cas si vous aimez les oeuvres à dystopie ( que ce soit en jeu vidéo avec Half-life, Bioshock ou Limbo, en bouquin avec 1984 ou encore en film avec V pour Vendetta ), alors je vous conseille fortement ce Snowpiercer, qui je l'espère vous marquera comme il m'a marqué.
Différents avis de la presse :
Le Parisien :
Spoiler ▼▲
Cinquième film du Coréen Bong Joon-ho, remarqué notamment pour « The Host » et « Mother », « Snowpiercer » est né d’un presque hasard : fan de BD, le réalisateur tombe sur un album français dans une librairie de Séoul. Il s’agit du « Transperceneige », un petit bijou de science-fiction, de Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Il se promet alors de l’adapter au cinéma.
Presque dix ans plus tard, le résultat arrive sur les écrans. Et il est à couper le souffle. Parfois violente, d’une esthétique très inspirée avec d’incroyables décors, des effets spéciaux réussis, cette fable futuriste, écologique et sociale tient le spectateur en haleine de bout en bout. Il se sent embarqué lui-même dans ce huis clos suffocant. Comme dans un jeu vidéo, on suit étape par étape, wagon par wagon, la progression de cette révolution en marche.
Au service de cette tension constante, un casting international de haut vol : Chris Evans (« Avengers »), tout en colère et force brute; Ed Harris (« A History of Violence »), froid et cynique Wilford, dictateur du train; John Hurt (« Elephant Man »), en vieux sage et leader spirituel. Et puis, mention spéciale à Tilda Swinton, exceptionnelle et méconnaissable dans le rôle de Mason, bras armé de Wilson, enveloppée dans ses fourrures, éructante et postillonante. Une composition diabolique pour un train d’enfer.
Cinemateaser :
Spoiler ▼▲
La richesse de SNOWPIERCER est telle qu’il faudrait le voir encore et encore pour cerner tout ce qui fait de ce film l’œuvre complexe et politique qu’on n’attendait plus. Adaptation aménagée du « Transperceneige » (bande-dessinée française écrite par Jacques Lob, Jean-Marc Rochette et Benjamin Legrand), cette science-fiction (qui n’a de science-fiction que le nom) se pose en reflet du chaos social, éthique et humain d’aujourd’hui. Dans un futur proche, alors que le combat contre le réchauffement climatique aura dégénéré, l’humanité sera réduite à quelques milliers de personnes tournant perpétuellement autour d’une Terre glacée, à bord d’un train commandé par le mystérieux Wilford. Les nantis ont investi les wagons de tête. Les autres, sauvés in extremis par Gilliam (John Hurt), sont refugiés en queue, dans d’ignobles conditions de survie. Mais Curtis (Chris Evans) a un plan : remonter chaque voiture pour destituer les oppresseurs. S’engage une lutte sanguinaire et sans merci. Jusqu’où vont aller les puissants pour maintenir leurs privilèges face à des hommes prêts à mourir pour retrouver leur dignité ? Quel cynisme, quelle idéologie, nourrissent les sociétés s’étant autoproclamées civilisées et le concept d’équilibre mondial ? Un peuple qui se soulève est-il sur la voie de la liberté ? Quand il s’agit de poser des questions sur la nature humaine, Bong Joon Ho pose celles qui fâchent. Impossible de ne pas voir dans ce futur dystopique et cette lutte des classes un cri de rage, un appel époumoné à tout détruire. Le propos désespéré va de pair avec la forme, brassant une imagerie guerrière ultraviolente. Rien n’échappe à l’atmosphère martiale, au recensement en rang d’oignons… et le chaos de la misère de faire face au chaos de l’ordre. On connaissait Bong Joon Ho virtuose, mais aux envolées magistrales (qui rappellent aussi celles de Park Chan-wook, son producteur ici), aux plans-séquences aériens, succède parfois un style plus sévère, plus syncopé, où la caméra se débat dans ces wagons surpeuplés et la claustrophobie ambiante. Toujours dans le souci du mouvement perpétuel, car là est aussi le sujet du film : la fuite en avant vers la destruction comme un cycle existentiel. Suivant au plus près son sombre héros, catalyseur sacrificiel de la rébellion et pur produit des injustices sociales – campé par un Chris Evans puissant –, le réalisateur trace son film en ligne droite. S’il le débute à vitesse grand V, il l’émaille de moments plus calmes mais non moins tendus, où il est temps de constater les dégâts. Et si SNOWPIERCER est bel et bien un film sud-coréen, c’est dans sa capacité à toujours exalter la grande poésie du désastre.
Les Inrockuptibles :
Spoiler ▼▲
Qu’est donc venu faire Bong Joon-ho à Hollywood ? Quelle impérieuse nécessité pouvait conduire le Sud-Coréen à franchir les frontières pour une coproduction internationale, lui qui bénéficiait en son pays d’une totale liberté d’action après le succès de The Host ? Et surtout, son cinéma serait-il vraiment compatible avec l’industrie américaine, dont on sait combien elle peut être normative, hostile à toute forme de singularité ? Au terme des deux heures foisonnantes de l’expérience Snowpiercer – Le Transperceneige, la réponse est sans appel : Bong Joon-ho n’a rien cédé sur sa méthode, ni sur ses aspirations d’auteur. Mieux : il a radicalisé son geste, puisé dans cette nouvelle aventure transfrontalière la matière d’un blockbuster ambivalent, à la fois spectaculaire et politique, fédérateur et transgressif. Librement adapté d’une bande dessinée française, Le Transperceneige, de Jean-Marc Rochette et Jacques Lob, le film s’inscrit dans un futur dystopique où la planète a été dévastée par un cataclysme climatique (une nouvelle ère glaciaire) et où l’humanité survit à l’intérieur d’un train condamné à tourner sans fin autour du globe.
Dans ce vaste monde ambulant, segmenté en différents espaces, règne une stricte hiérarchie de classes : les plus pauvres occupent la queue du convoi, tandis que les riches vivent dans l’opulence des wagons de tête sous les ordres d’un mentor baptisé Wilford. Mais la paix sociale est fragile, les inégalités trop criantes, et bientôt un homme mystérieux (Chris Evans) déclenche une révolution armée, entraînant les prolétaires à remonter un à un les compartiments pour réclamer justice. A partir de ce récit élémentaire, aux enjeux schématiques mais aux nombreuses ramifications secrètes, Bong Joon-ho édifie d’abord une pure expérience plastique guidée par les mouvements du train dont il exploite les infinies potentialités.
Sans jamais quitter l’espace clos de sa machine de fer, reconstituée avec une belle minutie visuelle, le film adopte ainsi le rythme d’un crescendo affolant et déploie son action à la manière des jeux vidéo modernes dont il emprunte tous les codes : une progression par niveaux, à la fin desquels surgissent toujours de nouveaux boss, une variation des points de vue et plus encore une interaction sensible avec son environnement. Qu’il passe sous un tunnel, provoquant une superbe chorégraphie de guerre nocturne, traverse un paysage enneigé ou tente de se frayer un chemin dans la roche, le train est soumis à une multitude d’épreuves qui sont autant de défis relevés par la mise en scène virtuose de Bong Joon-ho.
Et dans cette forme évolutive qu’épouse le film, le cinéaste trouve aussi l’écrin idéal pour son goût des contrastes et des ruptures de ton, chaque nouvel espace visité par les héros prolétaires libérant un nouvel imaginaire. Le comique grotesque de certaines scènes (emportées par la fougue de Tilda Swinton) se heurte ainsi à la violence tragique du périple des rebelles, et le film maintient jusqu’à son terme cette oscillation détonnante entre plusieurs registres, plusieurs émotions. Léger et grave, il avance par saccades et suspensions (ainsi d’une belle scène de bataille interrompue par la célébration du nouvel an), déjouant les attentes avec un sens aigu de la rupture et dessinant une forme libre de blockbuster, affranchie des conventions du genre.
Mais le vrai tour de force de Snowpiercer est ailleurs : il tient dans sa manière profondément retorse de mettre en scène une révolution populaire comme une dynamique tout à la fois juste et malade, une façon de prendre à rebours les figures héroïques du cinéma hollywoodien. Chez Bong Joon-ho, qui a sûrement retenu la leçon de Paul Verhoeven, la révolte est un mécanisme ambigu et l’individualisme précède toujours l’héroïsme. A mesure que le film progresse se dévoilent ainsi la vraie nature et les ambitions secrètes de ses leaders guidant le peuple : tel personnage tentant de réparer un passé trouble (Chris Evans, qui échange la cape de Captain America pour un rôle d’émeutier – on notera l’ironie), tel autre carburant à son addiction pour la drogue. La révolution elle-même n’est ici qu’une chimère, une manipulation intégrée au système. Elle est un des rouages de l’Etat totalitaire, un mensonge auquel seule peut encore résister la force innocente de la jeunesse. C’est l’ultime et déchirant sursaut lumineux d’un grand film tourmenté, une hypothèse de salut au coeur de ses ténèbres nihilistes.
Parismatch :
Spoiler ▼▲
Adapté d’une bande-dessinée française culte des années 80, «Le Transperceneige», avec Jacques Lob, puis Benjamin Legrand au scénario, et Jean-Marc Rochette au dessin, le film prend place dans une certaine tradition anglaise de l’anticipation – on pense beaucoup à l’univers de l’écrivain britannique George Orwell («1984») -, avec un train lancé à pleine vitesse comme métaphore d’une fable sur notre propre société. Comme souvent en SF, il faut accepter un saut de foi, ici l’idée d’une arche de Noé mécanique qui organiserait une lutte des classes horizontale, avec les pauvres en queue de train et les riches dans le wagon de tête. Bong Joon-ho est toujours aussi à l’aise pour poser les bases de son postulat de départ. Vous avez cru à la bestiole de «The Host» qui attaque une famille sud-coréenne ? Vous croirez sans peine au combat de Chris Evans pour se libérer du joug de «La Machine» dans «Snowpiercer», tant le cinéaste est habile à nous faire croire l’impossible, d’un bar à sushi en guise de wagon-restaurant à l’allégorie de l’ours blanc.Dans «Snowpiercer», on passe de l’effroi au burlesque, de l’action à la philosophie le temps d’une séquence dialoguée ou d’une explosion de violence. Comme un bon vieux Verhoeven ou un Carpenter de la meilleure époque, le film avance par vision et par idées de mise en scène – mention spéciale à la scène du tunnel et son dénouement -, plus qu’en suivant une narration classique qui nous imposerait des flash-backs explicatifs. On suit ainsi sans temps mort la progression du héros à travers le train, lors d'un voyage sans fin où plus que jamais l’enfer c’est les autres... Fulgurante critique de notre monde moderne où l’on danse jusqu’au bout de la nuit quand d’autres crèvent la gueule ouverte, avec des enfants exploités pour faire tourner le système en toute (mé)connaissance de cause, «Snowpiercer» divertit autant qu’il fait réfléchir. Et sort aisément du lot des films de SF sortis cette année sur des thèmes similaires («Elysium», «Upside Down»). Du caviar à la louche pour cinéphiles affamés.
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Le film est sorti ! N'hésitez même pas à vous le procurer.
On a aussi droit à une Edition Limitée Ultime : BLu-Ray combo Steelbook + le livre "Du transperceneige au Snowpiercer" + le carnet de croquis exclusifs créés par Jean-Marc Rochette pour le film.
Qu'attendez-vous de ce film ou quel a été votre avis ? La parole est à vous :)
Je t'aime Bart ! (Bah quoi tu m'as demandé de rep. :O)
En tout cas ça à l'air d'être un excellent film, j'irais le voir la semaine prochaine normalement, je te dirai ce que j'en pense. :)
Ah le Bart qui fait un topic dédié pour ce film. Merci bien !
L'avis sera donc concentré sur mes impressions. Je me suis rendu hier soir pour le mater ; je n'avais pas lu la BD, ni vu de trailers du film. Tel un Bart en quête de vérité, je m'attendais à voir quelque chose qui me divertisse. Puis j'ai eu cette petite claque. Un jeu d'acteur très correct, l'avancée de l'intrigue se faisant en amont du train. L'ambiance est clairement oppressante du début à la fin, d'une communauté de survivants qui établit une confiance quasi-aveugle en Curtis (le meneur) afin de retrouver leur liberté et d'obtenir justice.
Très violent à bien des moments, je me suis même demandé s'il ne fallait pas mieux mourir dans le froid que de vivre dans un trou pareil. Puis en remontant justement ce train, tu te rends compte à quel point tu es dégoûté par ce qui se passe. La fin est d'ailleurs édifiant, incroyablement fataliste. Humaniste à tous les niveaux. Cela donne envie de me procurer la BD, tiens.
A la fin du film, deux vieilles m'ont accosté. Pour elles, le film était un cliché sans queue ni tête... Elles ont dû mal percevoir le message qui certes demeure moins sombre que la BD (apparemment), mais qui s'apprécie avec plusieurs visionnages afin d'en retenir toutes les subtilités. Snowpiercer est un petit bijou de mise en scène.
A la fin du film, deux vieilles m'ont accosté. Pour elles, le film était un cliché sans queue ni tête... Elles ont dû mal percevoir le message qui certes demeure moins sombre que la BD (apparemment), mais qui s'apprécie avec plusieurs visionnages afin d'en retenir toutes les subtilités. Snowpiercer est un petit bijou de mise en scène.
Hum et bien moi je serai presque du même avis que les deux vieilles. Pour moi il y a rien de neuf dans ce film!
J'ai déjà donné mon avis sur ce film dans un autre Topic
Citation:
Bon, j'ai suivi, Le Transperceneige.A cause du titre, on me l'avait déconseillé, mais étant donné qu'à la bese c'était une B.D française (j'aime la S.F française!) j'ai tenu à le suivre, même si j'avais quelque crainte à cause de Cris Evan. Finalement Cris Evan ne fut pas aussi nul que je le pensais.
Néanmoins niveau scénario le film ne fut pas vraiment une perle. Cela commence de façon classique, et cela finit de façon classique, ce fut un peu la déception de ce côté là. Faut croire que les film de SF sont faits expressement pour ceux qui n'ont pas l'habitude d'en voir! Le pire c'est que étant donné que je me suis retapé Lost où ont avait un Jack qui refusait d'être un leader et paf on a aussi droit dans ce film à un Cris Evan que tout le monde voudrait voir Leader, mais qui refuse de l'autre: sacré redondance pour moi...
Bon, je n'ai pas totalement passé un mauvais moment, il y avait dans ce film Tilda Swinton, assez drôle, et aussi Song Kang-ho, le gars de memorie of a murder, il y a eu un ou deux décors qui m'ont plu... C'est tout.
Même si je n'ai rien vu de neuf dans ce film,je suis content qu'il est plus à certain, j'aimerais bien me mater la BD.
Là j'ai la chance d'avoir un ami cinéphile qui a bon goût en la matière, et je lui ai fait confiance les yeux fermés ( Petit coucou si il passe par là :p ).
Je suis désolé mais ce film est une merde et ton ami cinéphile à des goût très étranges... (tu pourrais me donner un liste de ses films préférés ?)
Je plaisante bien sûr (ou pas) bien que j'ai eu le sentiment de voir le pire film de l'année 2013 (avec American Nightmare au coude à coude) je peux comprendre pourquoi ce film ait plu à la plupart d'entre vous et certainement pas à moi... c'est parce que ça ressemble à un jeu vidéo n'est-ce pas ? ^^
effectivement ça aurait pu être un excellent jeu vidéo, seulement voilà c'est un film sans surprise et bourré de défauts.
Plusieurs fois j'ai eu envie de rire, de jurer contre le film voire même de sortir tant j'ai été choqué par certaines séquences monstrueusement mal amenées voire mal réalisées, mais, comme à mon habitude, je suis quand même resté par respect... mais c'était dur !
Le casting n'a rien d'excellent, ça fait plaisir de retrouver Ed Harris qui est un grand monsieur que j'affectionne beaucoup mais les autres ne m'ont pas tant marqué que ça même si je reconnais leur talent mais dont leur jeu d'acteur ne vaut pas grand chose dans cet étron, c'est trop simpliste, aucune révélation, aucun moment émotionnellement fort, sauf la révélation de Curtis qui peut effectivement émouvoir ou faire rire tant c'est ridicule,
Spoiler ▼▲
Le bébé ça à bon goût... WTF !
L'univers est à chier en plus d'être bourré d'incohérences (bien sûr les pauvres ont des lits mais pas le big boss ou les autres passagers 1er classe...). De l'extérieur, le train nous semble petit ou trop grand à certains moments du film, les décors sont plutôt bien travaillés mais rien de bien transcendant qui mettrait une claque artistique, ce n'est que du bas de gamme mais c'est loin d'être moche.
La mise en scène est par moment horrible, on ne comprend absolument rien aux affrontements (en même temps ça peut se justifier dans un milieu aussi étroit) mais là non plus rien de bien transcendant, aucune surprise à ce niveau là c'est trop simple... il y a des ralentis trop longs et maladroits.
Citation:
on prend plaisir à découvrir chaque salle
C'est le seul point intéressant du film... et puis l'idée de base était très intéressante elle aussi, seulement tout comme pour American Nightmare, ils ont fait du caca par dessus.
Citation:
Autant vous le dire, c'est un film assez violent
Oui, c'est violent mais ridiculement violent, vous voulez un vrai film violent ? allez voir Only God Forgives ou Killer Joe, eux ils savent y faire niveau violence, ça ce n'est encore une fois que du bas de gamme, c'est très loin d'être impressionnant pour ceux qui ont l'habitude de voir des gens se faire tabasser.
Non ce n'est définitivement pas un film que j'ai apprécié (ah bon ?), je lui trouve très peu de qualité et pourtant je suis du genre à mettre en valeur les points forts plutôt que les défauts mais là, ce n'est même pas un bon film d'action en ce qui me concerne, ça se laisse regarder (quand même) mais ne venez surtout pas m'affirmer que c'est un chef d’œuvre ou même un très bon film... c'est loin d'être une honte cinématographique mais on s'en rapproche dangereusement.
Je ne conseille surtout pas ce film à ceux qui s'attendent à une bonne intrigue (hyper manichéen au possible) ou à un bon film d'action (ridiculement violent et mise en scène laissant à désirer).
Le train pour les besoins du film ne pouvait effectivement pas faire 10km de long, on ne voit que grand maximum 20 voitures alors qu'il me semble qu'on atteint un nombre à trois chiffres dans l’œuvre originale (à confirmer). Le film saute par conséquent pas mal de détails qu'on ne ferait pas attention de suite (et tu les précises Kaz).
Après le dénoncer à ce point comme étant une merde reste assez dénigrant pour de la vraie merde (même si cela n'a rien à voir, si je me mets aux films de 2013, je me sens bien plus violé avec les Profs qu'autre chose). Le film prend le risque de ne pas reprendre de gros éléments de la BD pour les ajuster au format. Par conséquent pas mal de choses sont probablement passées à la trappe. ED Harris et John Hurt sont vraiment excellents (peut-être Hurt l'est un peu moins). L'acteur qui joue Curtis (Chris Evans) se débrouille correctement je trouve, et si je me replace dans le contexte, le côté maladroit du film rend le tout un peu plus humaniste et moins surjoué. C'est sans doute l'effet bas de gamme (affrontements borderline, placement hiérarchique hasardeux, manque de cohérence dans l'avancée du train) qui titille sans doute à qui celui pensait que Snowpiercer était un monstre technique en voyant l'affiche. L'effet de découverte des salles est indéniablement un bon point.
Snowpiercer reste fin et mature à bien des niveaux, de lutte des classes sociales, avec une fatalité déconcertante. Le visuel ne transmet probablement pas tout, il faut voir un peu au-délà et de ce que le film arrive à transmettre. On sera tous d'accord : si on veut vraiment se fier à un bon jugement global de tout ça, on se fiera à la BD. Reste à voir comment est perçu tout ça, j'avoue que je n’avais rien vu jusque-là avant le film, d'où mon jugement moins équivoque et impartial.
Que tu n'ai pas aimer le film est une chose mais tes reproches sont factuellement faux pour la majorité.
Citation:
je peux comprendre pourquoi ce film ait plu à la plupart d'entre vous et certainement pas à moi... c'est parce que ça ressemble à un jeu vidéo n'est-ce pas ? ^^
Figure toi que justement, la contamination du cinéma par les jeux vidéo (et l'inverse) est une des choses qui me passionne le plus, ceci dit je n'avais pas fait le rapprochement entre Snowpiercer et un jeux vidéo avant de le lire dans une critique. J'imagine que tu dis ça car les wagons peuvent éventuellement faire penser à des niveaux de JV, mais c'est bien la seule chose qui pourrais éventuellement le rapprocher d'un JV.
Citation:
Le casting n'a rien d'excellent [...] leur jeu d'acteur ne vaut pas grand chose dans cet étron, c'est trop simpliste, aucune révélation, aucun moment émotionnellement fort, sauf la révélation de Curtis qui peut effectivement émouvoir ou faire rire tant c'est ridicule
C'est ton avis, les performances de Tilda Swinton (Mason) ou encore Alison Pill (La prof) sont remarquables je trouve. Remarquables parce qu'ultra casse-gueule sur le papier mais brillantes à l'écran.
On ne parlera pas de Chris Evans, qui nous reprouve après The Iceman qu'il sait camper des rôles à l'opposer de son image de blondinet et s'impose comme une figure charismatique et ambiguë du film. Inutile de revenir sur Song Kang-Ho non plus, toujours aussi excellent.
Spoiler ▼▲
Après j'ai du mal à concevoir comment tu as pu rire devant le fait que le personnage principal du film (et donc le personnage identificateur) ait eu recourt au cannibalisme et a dévoré un/des gosse(s) en ayant préalablement tuer leur mère.
Citation:
De l'extérieur, le train nous semble petit ou trop grand à certains moments du film
Je suis d'accord, la longueur du train n'est pas très bien retranscrite à l'écran et c'est bien le seul vrai reproche que je pourrais faire au film d'ailleurs. Mais discréditer le film à cause de ça me semblerait profondément injuste. Voici d'ailleurs un plan du train si ça t’intéresse:
Spoiler ▼▲
Après quand tu dis que
Citation:
L'univers est à chier en plus d'être bourré d'incohérences
j'aimerais bien que tu cite des exemples.
Citation:
La mise en scène est par moment horrible, on ne comprend absolument rien aux affrontements [...] mais là non plus rien de bien transcendant, aucune surprise à ce niveau là c'est trop simple... il y a des ralentis trop longs et maladroits.
Le seul passage qui m'a sembler incompréhensible est le tout début de l'immense séquence de baston ou là effectivement on ne comprend pas grand chose. Après ce que tu dis est faux, le reste des affrontements du film (qu'ils soient à l'arme à feu ou à l'arme blanche) sont parfaitement lisibles en plus d'être très inventifs contrairement à ce que tu dis.
Spoiler ▼▲
Entre la fusillade d'un wagon à l'autre en plein virage, le combat en vision nocturne dans le noir total et la magnifique séquence des torches tu ne peut pas dire que le film manque d'idée de mise en scène pour ses combats.
Citation:
Oui, c'est violent mais ridiculement violent, vous voulez un vrai film violent ? allez voir Only God Forgives ou Killer Joe, eux ils savent y faire niveau violence, ça ce n'est encore une fois que du bas de gamme
Je trouve ça étonnant que tu cite Only Gog Forgives comme exemple car pour le coup le film est extrêmement racoleur au niveau de la violence en plus de l'esthétiser à mort, ce qui la rend parfaitement inoffensive. Snowpiercer est sans doutes moins gore que les deux films que tu cite mais sa violence n'a rien de graphique pour le coup.
Spoiler ▼▲
Il fait véritablement violence aux acquis du spectateur et le faisant s’identifier à un parfait salopard qui n'hésite pas à abandonner ses amis pour survivre et mène une révolution pour assouvir ce qui n'est rien d'autre qu'une vendetta personnelle.
Ca pour le coup c'est de la violence.
Citation:
hyper manichéen au possible
C'est factuellement faux encore une fois.
Spoiler ▼▲
Le point de départ est manichéen, mais tout le final avec le superbe affrontement verbal entre Curtis et Wilford vrille complètement notre échelle des valeurs. Tout le génie du film est de réussir à nous faire adhérer l'idéologie de Wilford (chacun reste à sa place en gros) alors que tout le début nous range forcément du côté des queutars.
Face à un tel renversement des valeurs le spectateur est forcément enrichis.
P.S : je suis le fameux ami de Bart donc si tu as des questions, c'est à moi qu'il faut les poser. Mais je t'en pris, corrige donc mes gouts cinématographiques de ton esprit éclairé !
Games don't kill people, I do.
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Bon, ma critique n'était pas aussi assassine que celle de Kaz, mais je suis par moment du même avis que lui donc je vais répondre à quelques remarque.
Dr. Sanguin a écrit:
Que tu n'ai pas aimer le film est une chose mais tes reproches sont factuellement faux pour la majorité.
Tu sais ce que signifie factuellement? Dire qu'une interprêtation est mauvaise ou bonne, que la mise en scène est horrible, cela relève vraiment du factuel? Je dis ça surtout parce qu'en voulant te répondre, je me suis rendu compte que beaucoup de tes contre-arguments relevaient plus de l'avis personnelle que du factuel.
Dr. Sanguin a écrit:
Citation:
L'univers est à chier en plus d'être bourré d'incohérences
j'aimerais bien que tu cite des exemples.
Bah, en général les films de SF sont bourrés d'incohérences, en citer ne poserait pas de problèmes:
--Les gars de la queue du trains sont tous nourris de la même façon depuis 17 ans, mais pourtant la femme dont on a pris l'enfant est grosse... un peu bizarre...
--Là, c'est une affaire d'interpretation, mais j'ai trouvé que les populations de l'avant du train (soldats et civiles) étaient bien plus nombreux que ceux de l'arrière du train.
--
Dr. Sanguin a écrit:
Citation:
De l'extérieur, le train nous semble petit ou trop grand à certains moments du film
Je suis d'accord,
--Pour réguler la population, ce n'est pas nécessaire de "tuer" la population, une simple régulation suffit!(Et d'ailleurs comment font les riches?)
--Euh ce sont les riches qui se révoltent à la fin?
etc... Le truc c'est qu'il ne faut pas que les incohérence gêne trop la compréhension et l'interêt du film.
Dr. Sanguin a écrit:
Citation:
Le casting n'a rien d'excellent [...] leur jeu d'acteur ne vaut pas grand chose dans cet étron, c'est trop simpliste, aucune révélation, aucun moment émotionnellement fort, sauf la révélation de Curtis qui peut effectivement émouvoir ou faire rire tant c'est ridicule
[...]
Spoiler ▼▲
Après j'ai du mal à concevoir comment tu as pu rire devant le fait que le personnage principal du film (et donc le personnage identificateur) ait eu recourt au cannibalisme et a dévoré un/des gosse(s) en ayant préalablement tuer leur mère.
Kaz à bien dit qu'on peut effectivement soit s'en émouvoir soit en rire, personnellement je n'ai fait ni l'un ni l'autre. J'ai trouvé la scène à la fois cliché et un peu caricatural, ceci à cause du fait que j'ai vu ce genre de scène des milliers de fois!
Dr. Sanguin a écrit:
Le seul passage qui m'a sembler incompréhensible est le tout début de l'immense séquence de baston ou là effectivement on ne comprend pas grand chose. Après ce que tu dis est faux, le reste des affrontements du film (qu'ils soient à l'arme à feu ou à l'arme blanche) sont parfaitement lisibles en plus d'être très inventifs contrairement à ce que tu dis.
Spoiler ▼▲
Entre la fusillade d'un wagon à l'autre en plein virage, le combat en vision nocturne dans le noir total et la magnifique séquence des torches tu ne peut pas dire que le film manque d'idée de mise en scène pour ses combats.
Certes je ne suis pas aussi catégorique que Kaz, mais je n'ai rien vu de très inventif. Toutes les scènes que tu cites appartiennent déjà à l'imaginaire du cinéma, je parlerais plus de Patchwork que d'inventivité. Par exemple le début de la scène de la torche m'avait beaucoup fait pensé à la scène de la torche de "Les deux Tours". En fait, c'est comme la scène de la révélation, si c'est la première fois que vous voyez une scène pareille, ça peut faire mouche, par contre si c'est du déjà vu ça touche moins.
Néanmoins niveau scénario le film ne fut pas vraiment une perle. Cela commence de façon classique, et cela finit de façon classique, ce fut un peu la déception de ce côté là.
En même temps le début est là pour poser la situation, à savoir décrire la misère dans laquelle vivent les gens de l'arrière du train rien d'autre, vu que tout l'intérêt du film est de voir comment ceux-là vont tenter de renverser les règles afin de sortir de toute cette merde dans laquelle ils sont tous bloqués. Tu t'attendais à quoi ? Sans spoiler je trouve que la fin n'était pas si classique que ça, je ne m'attendais pas forcément à ce qui est arrivé, et j'ai douté jusqu'au bout. Puis il ne faut pas oublier tout le centre du film, qui reste le plus intéressant / surprenant.
Citation:
Faut croire que les film de SF sont faits expressement pour ceux qui n'ont pas l'habitude d'en voir!
Tu veux dire quoi par là ? Ca veut rien dire, déjà le film n'est pas un film de SF à proprement parler, " il n'a de SF que le nom ",
puis c'est sûr que si tu le compares à Alien ou d'autres films de SF du genre ça n'a absolument rien à voir.
Citation:
Le pire c'est que étant donné que je me suis retapé Lost où ont avait un Jack qui refusait d'être un leader et paf on a aussi droit dans ce film à un Cris Evan que tout le monde voudrait voir Leader, mais qui refuse de l'autre: sacré redondance pour moi...
En même temps si tu regardes une série de merde avant je peux rien pour toi :p
Puis la grande différence c'est que Cris Evan ne se la joue pas sauveur beau gosse comme matthew fox.
( J'ai un truc à faire je re plus tard pour répondre à la suite )
Les gars de la queue du trains sont tous nourris de la même façon depuis 17 ans, mais pourtant la femme dont on a pris l'enfant est grosse... un peu bizarre...
Ne serais-ce pas du pinaillage ? Je doute que ce genre de détail sans la moindre importance empêche quiconque de rentrer dans le film. D'autant que en ce qui concerne le physique des pauvres, il est totalement cohérent avec leur milieu social.
Citation:
Là, c'est une affaire d'interpretation, mais j'ai trouvé que les populations de l'avant du train (soldats et civiles) étaient bien plus nombreux que ceux de l'arrière du train.
Pour le coup c'est une interprétation effectivement, mais même si c'était vrai je ne voit pas en quoi ce serait une incohérence.
Citation:
Pour réguler la population, ce n'est pas nécessaire de "tuer" la population, une simple régulation suffit!(Et d'ailleurs comment font les riches?)
Comment peuvent-ils réguler la population du train autrement que par le meurtre ? Les riches sont régulés par les soulèvement des pauvres qui causent des morts des deux côtés.
Spoiler ▼▲
Wilford dit bien d'ailleurs à la fin que la tête du train a subit plus de perte que prévu.
Citation:
Euh ce sont les riches qui se révoltent à la fin?
Non, ils tentent juste d'endiguer la révolte de Curtis, comme ils le font depuis le début.
Citation:
Le truc c'est qu'il ne faut pas que les incohérence gêne trop la compréhension et l'interêt du film.
Et c'est vraiment le cas ?
Citation:
J'ai trouvé la scène à la fois cliché et un peu caricatural, ceci à cause du fait que j'ai vu ce genre de scène des milliers de fois!
Et bien pas moi.
Spoiler ▼▲
Un cannibale tueur de femmes et d'enfants assoifé de vengeance comme personnage principal j'en ais vu peu au cinéma.
La dernière fois que j'ai assisté à un tel renversement des valeur c'est dans The Devil's Reject en 2006. Autant dire que ça date mais si tu as des exemples plus récents ça m'intéresserait.
Citation:
je n'ai rien vu de très inventif. Toutes les scènes que tu cites appartiennent déjà à l'imaginaire du cinéma
Si le fait d'avoir une fusillade ou un combat dans le noir ne relève effectivement pas du jamais vu, il me semble que l'exécution de la scène et la façon inventive avec laquelle elle s'adapte à l'univers lui confère une véritable originalité. Ce n'est pas parce qu'une scène est déjà vue ailleurs, qu'elle ne peut pas être inventive. Le cinéma de genre ne cesse de nous le prouver, en ce qui concerne l'originalité au cinéma tout est une affaire de mise en scène.
Et puis même si c'était vrai, ou as tu vu des scènes similaires à celles de Snowpiercer au point de les rendre inintéressantes et peu inspirées ?
Je t'aime Bart ! (Bah quoi tu m'as demandé de rep. :O)
En tout cas ça à l'air d'être un excellent film, j'irais le voir la semaine prochaine normalement, je te dirai ce que j'en pense. :)
Yo
Merci Funky !
Oui faut vraiment vous bouger pour aller le voir, il est excellent.
Ah le Bart qui fait un topic dédié pour ce film. Merci bien !
L'avis sera donc concentré sur mes impressions. Je me suis rendu hier soir pour le mater ; je n'avais pas lu la BD, ni vu de trailers du film. Tel un Bart en quête de vérité, je m'attendais à voir quelque chose qui me divertisse. Puis j'ai eu cette petite claque. Un jeu d'acteur très correct, l'avancée de l'intrigue se faisant en amont du train. L'ambiance est clairement oppressante du début à la fin, d'une communauté de survivants qui établit une confiance quasi-aveugle en Curtis (le meneur) afin de retrouver leur liberté et d'obtenir justice.
Très violent à bien des moments, je me suis même demandé s'il ne fallait pas mieux mourir dans le froid que de vivre dans un trou pareil. Puis en remontant justement ce train, tu te rends compte à quel point tu es dégoûté par ce qui se passe. La fin est d'ailleurs édifiant, incroyablement fataliste. Humaniste à tous les niveaux. Cela donne envie de me procurer la BD, tiens.
A la fin du film, deux vieilles m'ont accosté. Pour elles, le film était un cliché sans queue ni tête... Elles ont dû mal percevoir le message qui certes demeure moins sombre que la BD (apparemment), mais qui s'apprécie avec plusieurs visionnages afin d'en retenir toutes les subtilités. Snowpiercer est un petit bijou de mise en scène.
Traduit des trucs (WESSO)
J'ai déjà donné mon avis sur ce film dans un autre Topic
Même si je n'ai rien vu de neuf dans ce film,je suis content qu'il est plus à certain, j'aimerais bien me mater la BD.
Je suis désolé mais ce film est une merde et ton ami cinéphile à des goût très étranges... (tu pourrais me donner un liste de ses films préférés ?)
Je plaisante bien sûr (ou pas) bien que j'ai eu le sentiment de voir le pire film de l'année 2013 (avec American Nightmare au coude à coude) je peux comprendre pourquoi ce film ait plu à la plupart d'entre vous et certainement pas à moi... c'est parce que ça ressemble à un jeu vidéo n'est-ce pas ? ^^
effectivement ça aurait pu être un excellent jeu vidéo, seulement voilà c'est un film sans surprise et bourré de défauts.
Plusieurs fois j'ai eu envie de rire, de jurer contre le film voire même de sortir tant j'ai été choqué par certaines séquences monstrueusement mal amenées voire mal réalisées, mais, comme à mon habitude, je suis quand même resté par respect... mais c'était dur !
Le casting n'a rien d'excellent, ça fait plaisir de retrouver Ed Harris qui est un grand monsieur que j'affectionne beaucoup mais les autres ne m'ont pas tant marqué que ça même si je reconnais leur talent mais dont leur jeu d'acteur ne vaut pas grand chose dans cet étron, c'est trop simpliste, aucune révélation, aucun moment émotionnellement fort, sauf la révélation de Curtis qui peut effectivement émouvoir ou faire rire tant c'est ridicule,
L'univers est à chier en plus d'être bourré d'incohérences (bien sûr les pauvres ont des lits mais pas le big boss ou les autres passagers 1er classe...). De l'extérieur, le train nous semble petit ou trop grand à certains moments du film, les décors sont plutôt bien travaillés mais rien de bien transcendant qui mettrait une claque artistique, ce n'est que du bas de gamme mais c'est loin d'être moche.
La mise en scène est par moment horrible, on ne comprend absolument rien aux affrontements (en même temps ça peut se justifier dans un milieu aussi étroit) mais là non plus rien de bien transcendant, aucune surprise à ce niveau là c'est trop simple... il y a des ralentis trop longs et maladroits.
C'est le seul point intéressant du film... et puis l'idée de base était très intéressante elle aussi, seulement tout comme pour American Nightmare, ils ont fait du caca par dessus.
Oui, c'est violent mais ridiculement violent, vous voulez un vrai film violent ? allez voir Only God Forgives ou Killer Joe, eux ils savent y faire niveau violence, ça ce n'est encore une fois que du bas de gamme, c'est très loin d'être impressionnant pour ceux qui ont l'habitude de voir des gens se faire tabasser.
Non ce n'est définitivement pas un film que j'ai apprécié (ah bon ?), je lui trouve très peu de qualité et pourtant je suis du genre à mettre en valeur les points forts plutôt que les défauts mais là, ce n'est même pas un bon film d'action en ce qui me concerne, ça se laisse regarder (quand même) mais ne venez surtout pas m'affirmer que c'est un chef d’œuvre ou même un très bon film... c'est loin d'être une honte cinématographique mais on s'en rapproche dangereusement.
Je ne conseille surtout pas ce film à ceux qui s'attendent à une bonne intrigue (hyper manichéen au possible) ou à un bon film d'action (ridiculement violent et mise en scène laissant à désirer).
Après le dénoncer à ce point comme étant une merde reste assez dénigrant pour de la vraie merde (même si cela n'a rien à voir, si je me mets aux films de 2013, je me sens bien plus violé avec les Profs qu'autre chose). Le film prend le risque de ne pas reprendre de gros éléments de la BD pour les ajuster au format. Par conséquent pas mal de choses sont probablement passées à la trappe. ED Harris et John Hurt sont vraiment excellents (peut-être Hurt l'est un peu moins). L'acteur qui joue Curtis (Chris Evans) se débrouille correctement je trouve, et si je me replace dans le contexte, le côté maladroit du film rend le tout un peu plus humaniste et moins surjoué. C'est sans doute l'effet bas de gamme (affrontements borderline, placement hiérarchique hasardeux, manque de cohérence dans l'avancée du train) qui titille sans doute à qui celui pensait que Snowpiercer était un monstre technique en voyant l'affiche. L'effet de découverte des salles est indéniablement un bon point.
Snowpiercer reste fin et mature à bien des niveaux, de lutte des classes sociales, avec une fatalité déconcertante. Le visuel ne transmet probablement pas tout, il faut voir un peu au-délà et de ce que le film arrive à transmettre. On sera tous d'accord : si on veut vraiment se fier à un bon jugement global de tout ça, on se fiera à la BD. Reste à voir comment est perçu tout ça, j'avoue que je n’avais rien vu jusque-là avant le film, d'où mon jugement moins équivoque et impartial.
Traduit des trucs (WESSO)
Que tu n'ai pas aimer le film est une chose mais tes reproches sont factuellement faux pour la majorité.
Figure toi que justement, la contamination du cinéma par les jeux vidéo (et l'inverse) est une des choses qui me passionne le plus, ceci dit je n'avais pas fait le rapprochement entre Snowpiercer et un jeux vidéo avant de le lire dans une critique. J'imagine que tu dis ça car les wagons peuvent éventuellement faire penser à des niveaux de JV, mais c'est bien la seule chose qui pourrais éventuellement le rapprocher d'un JV.
C'est ton avis, les performances de Tilda Swinton (Mason) ou encore Alison Pill (La prof) sont remarquables je trouve. Remarquables parce qu'ultra casse-gueule sur le papier mais brillantes à l'écran.
On ne parlera pas de Chris Evans, qui nous reprouve après The Iceman qu'il sait camper des rôles à l'opposer de son image de blondinet et s'impose comme une figure charismatique et ambiguë du film. Inutile de revenir sur Song Kang-Ho non plus, toujours aussi excellent.
Je suis d'accord, la longueur du train n'est pas très bien retranscrite à l'écran et c'est bien le seul vrai reproche que je pourrais faire au film d'ailleurs. Mais discréditer le film à cause de ça me semblerait profondément injuste. Voici d'ailleurs un plan du train si ça t’intéresse:
Après quand tu dis que
Le seul passage qui m'a sembler incompréhensible est le tout début de l'immense séquence de baston ou là effectivement on ne comprend pas grand chose. Après ce que tu dis est faux, le reste des affrontements du film (qu'ils soient à l'arme à feu ou à l'arme blanche) sont parfaitement lisibles en plus d'être très inventifs contrairement à ce que tu dis.
Je trouve ça étonnant que tu cite Only Gog Forgives comme exemple car pour le coup le film est extrêmement racoleur au niveau de la violence en plus de l'esthétiser à mort, ce qui la rend parfaitement inoffensive. Snowpiercer est sans doutes moins gore que les deux films que tu cite mais sa violence n'a rien de graphique pour le coup.
Ca pour le coup c'est de la violence.
C'est factuellement faux encore une fois.
Face à un tel renversement des valeurs le spectateur est forcément enrichis.
P.S : je suis le fameux ami de Bart donc si tu as des questions, c'est à moi qu'il faut les poser. Mais je t'en pris, corrige donc mes gouts cinématographiques de ton esprit éclairé !
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Bon, ma critique n'était pas aussi assassine que celle de Kaz, mais je suis par moment du même avis que lui donc je vais répondre à quelques remarque.
--Les gars de la queue du trains sont tous nourris de la même façon depuis 17 ans, mais pourtant la femme dont on a pris l'enfant est grosse... un peu bizarre...
--Là, c'est une affaire d'interpretation, mais j'ai trouvé que les populations de l'avant du train (soldats et civiles) étaient bien plus nombreux que ceux de l'arrière du train.
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--Pour réguler la population, ce n'est pas nécessaire de "tuer" la population, une simple régulation suffit!(Et d'ailleurs comment font les riches?)
--Euh ce sont les riches qui se révoltent à la fin?
etc... Le truc c'est qu'il ne faut pas que les incohérence gêne trop la compréhension et l'interêt du film.
Je vais répondre à mait et kaz en même temps,
En même temps le début est là pour poser la situation, à savoir décrire la misère dans laquelle vivent les gens de l'arrière du train rien d'autre, vu que tout l'intérêt du film est de voir comment ceux-là vont tenter de renverser les règles afin de sortir de toute cette merde dans laquelle ils sont tous bloqués. Tu t'attendais à quoi ? Sans spoiler je trouve que la fin n'était pas si classique que ça, je ne m'attendais pas forcément à ce qui est arrivé, et j'ai douté jusqu'au bout. Puis il ne faut pas oublier tout le centre du film, qui reste le plus intéressant / surprenant.
Tu veux dire quoi par là ? Ca veut rien dire, déjà le film n'est pas un film de SF à proprement parler, " il n'a de SF que le nom ",
puis c'est sûr que si tu le compares à Alien ou d'autres films de SF du genre ça n'a absolument rien à voir.
En même temps si tu regardes une série de merde avant je peux rien pour toi :p
Puis la grande différence c'est que Cris Evan ne se la joue pas sauveur beau gosse comme matthew fox.
( J'ai un truc à faire je re plus tard pour répondre à la suite )
Oui je sais ce que ça veut dire.
Ne serais-ce pas du pinaillage ? Je doute que ce genre de détail sans la moindre importance empêche quiconque de rentrer dans le film. D'autant que en ce qui concerne le physique des pauvres, il est totalement cohérent avec leur milieu social.
Pour le coup c'est une interprétation effectivement, mais même si c'était vrai je ne voit pas en quoi ce serait une incohérence.
Comment peuvent-ils réguler la population du train autrement que par le meurtre ? Les riches sont régulés par les soulèvement des pauvres qui causent des morts des deux côtés.
Non, ils tentent juste d'endiguer la révolte de Curtis, comme ils le font depuis le début.
Et c'est vraiment le cas ?
Et bien pas moi.
Si le fait d'avoir une fusillade ou un combat dans le noir ne relève effectivement pas du jamais vu, il me semble que l'exécution de la scène et la façon inventive avec laquelle elle s'adapte à l'univers lui confère une véritable originalité. Ce n'est pas parce qu'une scène est déjà vue ailleurs, qu'elle ne peut pas être inventive. Le cinéma de genre ne cesse de nous le prouver, en ce qui concerne l'originalité au cinéma tout est une affaire de mise en scène.
Et puis même si c'était vrai, ou as tu vu des scènes similaires à celles de Snowpiercer au point de les rendre inintéressantes et peu inspirées ?
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