Bon, je réponds en copiant/collant un pavé que j'ai écrit :
Bonsoir à tous. Ce soir nous allons tenter de réfléchir sur ce média mal vu par la majorité qu'est le jeu vidéo.
Il y a évidemment beaucoup à dire sur le sujet, mais je vais essayer de faire quelque chose de construit, un gros pavay césar.
I. Le jeu vidéo est-il un art ?
La première question est là. Le jeu vidéo n'est-il qu'un divertissement tout particulier possédant des avantages pratiques dans son système de règles par rapport à quelconque autre jeu (notamment car il permet des extrêmes et mélanges absurdes selon la classification de Caillois du jeu, go google si vous êtes pas flémmards ), ou est-ce plus ?
Si le jeu vidéo était un art, quel art serait-il ? Forcément un art total, peut-être pas au sens où l'entendait le précurseur du terme Richard Wagner, mais dans une définition plus générale.
Un art total, n'est-ce pas simplement l'art qui mêle tous les autres arts ? Alors que l'exemple le plus complet d'art total est le cinéma qui mélange scénario, graphismes, et musique, le jv ajoute à tout ceci l'interactivité. Mais l'interactivité, change-t-elle un média en art ?
Et bien, je pense qu'on peut dire que oui.
Tout simplement car l'interactivité permet de simuler l'expérience et l'immersion. Alors que l'immersion du cinéma est due aux conditions particulière de la salle obscure qui nous aident à rentrer dans le film, celle du jeu vidéo en est toute autre.
En effet, cette interactivité et le système de règles de celui-ci font que le joueur est souvent dépassé par le trop plein de choses à faire à tout moment, par l'ensemble de "commandes à honorer" du joueur qui doit gérer à la fois les déplacements de son personnage, de l'ennemi, etc...si bien qu'il finit par rentrer dans le jeu par la concentration qu'il doit y investir.
Alors que les détracteurs principaux du jeu vidéo disent "Mais vous vous rendez compte que vous faites qu'appuyer sur des boutons ?", il en est tout autre, car la force du jeu vidéo est tout simplement de nous faire oublier les conditions de jeu qui semblent en fin de compte ridicule pour entrer dans le monde du jeu. Ce qui fait que toutes les tentatives de monde réaliste sont absurdes entre parenthèses, ou en tous cas qu'il est naïf de croire que "réalisme = immersion", car le jeu vidéo permet déjà dans son principe l'immersion.
Bref, la conclusion de ce paragraphe est la suivante : l'interactivité est-elle une forme d'art ? Et bien celle-ci, lorsqu'elle est développée aussi fortement que dans le jeu vidéo, permet l'immersion et l'expérience, et donc on peut dire qu'elle peut effectivement avoir un rôle artistique, qui dépend néanmoins des autres paramètres artistiques du jeu vidéo. Elle ne peut exister sans l'image, alors que l'image peut exister sans elle. Mais si l'image existe avec interactivité, elle devient expérience, tout simplement.
Donc oui, le jeu vidéo en lui-même, peut être un art, car il mélange scénario, musique, image et interactivité.
Mais si celui-ci peut effectivement être art, est-il exploité à sa juste valeur d'art ?
II. L'exploitation du média
Donc, a-t-on plus tendance à exploiter le côté jeu du jeu vidéo ou son côté artistique ?
Je pense qu'il serait intéressant avant tout de noter les différentes expériences que pourrait fournir le jeu vidéo, et de trouver si des exemples fournissent ces expériences.
-L'expérience graphique
Ici la question est simple : a-t-on des jeux beaux ?
Alors que certains pourraient dire que "clairement, car les performances techniques de l'époque permettent de faire des graphismes super travaillés", je réponds "beaucoup de jeux sont beaux, mais ne nous emballons pas".
Car la beauté artistique ne se résume pas à la beauté technique.
Car oui, la beauté artistique est à la fois originalité et beauté indépendante des moyens qu'on y met.
Ainsi, on peut dire que les jeux possédant une véritable beauté artistique seraient les jeux typés cell-shalding ou autres styles plutôt avant-gardistes en premier exemple, pour leur originalité et leur écart du réel.
Ensuite, on aurait certains jeux au style réaliste qui arrivent à faire passer véritablement des émotions à travers le décor. Car oui, si Call of duty on s'en lustre l'asperge de ses graphismes affreusement banals, d'autres jeux (je ne citerai pas de nom dans cette partie) y parviennent.
Ainsi, on peut avoir peur de certains décors par leur ésotérisme : les graphismes passent alors une émotion.
Mais a-t-on vraiment énormément de jeux à la beauté artistique ?
Je ne saurais répondre. Même si certains jeux récents proposent vraiment une expérience évasive qui nous téléporte dans d'autres réalités, finalement ils représentent un faible pourcentage de la quantité de jeux actuels. La beauté technique est souvent privilégiée. Certains jeux sont jugés beaux artistiquement, et à raison, mais les claques, les choses chamboulantes, les expériences graphiques, sont rares.
-La beauté musicale.
La beauté musicale dans le jeu vidéo existe-t-elle ? Clairement oui, mais encore pas assez souvent.
Pour moi, la bonne musique doit coller à l'ambiance, créer une atmosphère bizarre, pouvoir être écoutable hors jeu, être remarquable lorsqu'on joue, et remémorer un souvenir.
Existe-t-il des jeux qui font ceci ?
Et bien oui, et même pas mal. C'est surtout dans le J-RPG, je pense que l'on a plus voir les thèmes les plus mythiques, émouvants et marquants du jeu vidéo.
Compositeur de jeu vidéo, c'est un métier, c'est du conservatoire, et ainsi des Yasunori Mitsuda sont nés.
Des OST comme Chrono trigger, Chrono cross, Xenogears, NieR, Shenmue...elles sont tout simplement fantstiques et l'on a pas honte de les écouter.
Mais néanmoins, dans la majorité des cas, écoutera-t-on la musique de jeu vidéo comme musique quelconque ? Et bien encore une fois, pour trop peu de de jeux la réponse est positive, hélas.
La musique de maintenant tend de plus en plus à l'ambiance et se remarque de moins en moins. Le thème culte laisse place à la musique d'ascenseur. Même s'il reste encore des jeux aux compos énormes, j'ai senti une régression à ce niveau dans notre dernière génération, alors que la musique atteignait son paroxysme aux époques SNES et PS1.
La musique du jv moderne est plutôt bonne, mais encore pas assez. Mais, pour une fois, je dois l'admettre, niveau musical le jeu vidéo surpasse le cinéma. Je prends le parti de défendre cette idée.
-Le jeu peut faire passer des expériences indescriptibles et poétiques.
Mélangez une musique à l'ambiance envoûtante, des graphismes qui ne ressemblent à rien d'autre, une expérience interactive indescriptible mais souvent simple, attendez la nuit, éteignez la lumière, virez les casse-couilles de chez vous, soyez seul, et jouez à certains jeux qu'on dit poétiques et uniques : voilà : vous venez de jouer à un jeu vidéo au charme particulier.
C'est ainsi qu'il faut jouer aux jeux artistiques. Ainsi qu'il faut jouer à des Flower, Journey, Shenmue, FEZ, Ico ou Shadow of the colossus.
Le jeu vidéo se joue la nuit, tranquillement, en solitaire, et à tous les coups naîtra une expérience plaisante.
Mais si en développant le jeu pour que son expérience soit unique, en développant sa "poésie", et des graphismes à lui, des musiques à lui, des éléments à lui (le fait d'insister sur la beauté de la vie quotidienne pour Shenmue, le fait de s'évader dans un environnement unique pour vivre des choses épiques pour SHadow of the colossus, le fait de simplement voyager comme l'indique le titre de Journey)...et ça y est, vous avez l'expérience "poétique".
Mais encore une fois, les jeux uniques sont rares. Le concept est sûrement assez frais, mais on peut dire que le jeu vidéo "unique", "concept", se développe de plus en plus.
Sûrement une lueur d'espoir pour que le jeu devienne art.
-Enfin, des autres expériences auxquelles on pense moins.
Des expériences humoristiques. Le jeu vidéo peut-il faire rire mieux qu'une comédie au cinéma ? Pas forcément mieux, mais différemment. Alors qu'une comédie compte sur le jeu des acteurs, les mimiques du visage, et les intonations de ceux-ci qu'on ne peut pas retransmettre de façon authentique sur le jv, celui-ci peut compter sur d'autres mécanismes.
Ainsi, il peut se parodier lui-même, parodier les autres, et exploiter les différents comiques comme il le peut, grâce simplement à l'image et au dialogue écrit.
Le fait que le jeu vidéo crée un univers à lui libre pour le joueur, permet de créer un univers totalement absurde et donc drôle, basé sur la découverte d'éléments absurdes par le joueur. Ainsi, les Monkey island misent sur leur humour qui doit beaucoup au genre du Point and click, car alors l'humour est accentué par la découverte du joueur.
Même chose pour les Mario RPG, qui misent sur un humour de situation plutôt enfantin mais efficace, avec leur monde à eux qui parodient les codes du RPG, de Mario et d'autres choses.
Des expériences d'épouvante, des expériences de retour à l'enfance...tout peut être développé comme je l'ai fait avec l'humour. J'ai juste choisi de prendre l'exemple le moins connu et évident pour montrer à quel point, en théorie, le jeu vidéo pourrait tout faire.
Pour conclure, le jeu vidéo peut permettre énormément de choses artistiques, qu'elles soient en insistant sur l'une de ses caractéristiques (que ce soit le scénario, chose que je n'ai pas développée même si pour moi c'est le plus important d'un jv, je cite des exemples à la va vite comme Xenogears, Chrono cross, etc., ou comme je l'ai dit les graphismes, la musique, et surtout les expériences). Néanmoins, tout est encore frais et tout reste à faire.
III. Ce qu'il faut faire autour du jv
Je vais tâcher de faire cette partie courte, mais je tenais à en parler.
Un média, ce n'est pas seulement ses caractéristiques mais aussi le monde qu'il y a autour, à commencer par le plus connu : la critique.
Pour le jeu vidéo, tout reste encore à faire. La culture vidéoludique reste encore une choses floue, et déterminer les classiques, et donc les bons et mauvais jeux, est déjà chose difficile. Tout simplement dans ce média en particulier, car énormément de perles ne sont pas connues d'un large public.
Cela amène à un système de notation purement expérimental je pense. Il est trop dur de juger la légitimité d'un testeur sur sa culture vidéoludique, contrairement (enfin je pense) à ceux du cinéma ou de la musique. Alors par défaut, on le juge sans aucun doute sur ses tests de jeux qu'il a apprécié, sans pour autant savoir s'il peut être le plus objectif possible en toutes circonstances.
Bref, le système de notation archaïque du jeu vidéo aussi devra évoluer : noter chaque caractéristique une par une, c'est encore la solution de facilité et la technique de base, pourtant c'est le système de notation de référence. Voit-on ça de nos jours sur des critiques d'albums ou de films ? Rarement.
Enfin, quand on parle du monde extérieur au jv, il ne s'agit pas uniquement de la critique mais aussi des penseurs qui étudient le média. Que ce soient les philosophes, les économistes, ou même les historiens, il faut du monde.
La philosophie du jeu vidéo commence à plutôt se développer avec plusieurs personnes. Je ne vais citer que le plus accessible selon moi, Mathieu Triclot, qui est vraiment à lire lorsqu'on aime le jv.
Des études commencent également à être menées sur le jeu vidéo, comme par exemple celle de Castronova sur le jeu Everquest qui avait considéré le MMO comme un système économique à part entière qu'il a décortiqué pour trouver un PIB par habitant, déterminer la valeur d'usage et d'échange des objets, etc.
Niveau des historiens par contre, hélas pas grand chose, souvent du bricolage hélas.
Néanmoins, tous ces métiers extérieurs se développent de façon absolument positive et encourageante dans la globalité.
Pour conclure ?
Le jeu vidéo est un média encore jeune et hélas plutôt mal vu.
Il pourrait théoriquement tout faire d'un point de vue artistique, mais l'on préfère en majorité sa fonction de divertissement, si bien que les jeux oeuvres d'art sont très très rares.
Les métiers extérieurs au jeu vidéo sont à développer et il reste encore tout à faire, mais tout commencer à naître, petit à petit.
Au final, on peut dire que le jeu vidéo n'est pas encore suffisamment exploité.
Mais le sera-t-il dans quelques décennies ? Et bien, il ne reste qu'à espérer.
"La superstition c'est comme les gars qui réparent les fauteuils, faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop !"
Le jeu vidéo est un média encore jeune et hélas plutôt mal vu.
Il pourrait théoriquement tout faire d'un point de vue artistique, mais l'on préfère en majorité sa fonction de divertissement, si bien que les jeux oeuvres d'art sont très très rares.
Le cinéma avait le même problème à ses débuts. Mal vu car considéré pour la classe populaire (il a fallu créer un cinéma bourgeois avant que le cinéma commence vraiment à se répandre et même alors ça s'est pas fait en un jour). Et si il y a effectivement des films expérimentales, la plupart comme les livres restent des divertissements, pourtant cinéma et littérature sont considérés comme de l'art, donc que le jeu vidéo en devienne un n'est pas si impossible à mes yeux.
TKPicsou a écrit:
Bref, le système de notation archaïque du jeu vidéo aussi devra évoluer : noter chaque caractéristique une par une, c'est encore la solution de facilité et la technique de base, pourtant c'est le système de notation de référence. Voit-on ça de nos jours sur des critiques d'albums ou de films ? Rarement.
Certes, c'est archaïque, mais pour moi ça reste jugé chaque caractéristique artistique en soi. Dans les films et albums de nos jours, justement on s'en fiche du côté artistique, on veut juste du divertissement. Enfin, je suis d'accord pour essayer de juger les jeux vidéos autrement, mais si c'est pour le côté artistique pur, je pense que la méthode archaïque est encore la bonne.
TKPicsou a écrit:
Mais encore une fois, les jeux uniques sont rares. Le concept est sûrement assez frais, mais on peut dire que le jeu vidéo "unique", "concept", se développe de plus en plus.
Je vais me répéter, mais c'est la même chose au cinéma, la musique et la littérature aujourd'hui. Combien sont uniques ? La plupart sont commerciales, on continue de considérer ces trois disciplines comme de l'art. Sans parler que tu parles de l'art qui sort du lot, mais comme je l'avais déjà dit dans un autre commentaire, pour moi, tout produit est une oeuvre d'art. Qu'elle nous touche ou soit banal à nos yeux, c'est ça la différence.
Lisez la définition de l'art. Simplement. Le jeu Vidéo peut être considéré comme une forme d'art à l'instar d'un savoir faire. Après, la question simple, c'est, comme j'ai pu le signaler, qu'est-ce qui défini le JV. Quel est l'élément qui fait le JV. Et en premier lieu, c'est son Gameplay. Son architecture, sa mécanique. Tout le reste autour, c'est de l'habillage, et du prétexte. Un produit super emballé (graphismes, histoires, musiques) est-il nécessairement un bon jeu ? Un jeu dénudé peut-il être un bon jeu ? Il suffit de voir un Tétris, un Arkanoïd, et d'autres pour voir que l'habillage ne fait pas tout (parce que pour le moment, on ne parle que des atours du JV). Une nana super canon, super bien lookkée peut très bien s'avérer vide, et un mauvais coup (idem pour un mec d'ailleurs).
L'Essence du JV, c'est son gameplay. Et pour moi, son statut de Chef d'oeuvre ou d'oeuvre tout court doit se focaliser sur cette spécificité. L'art cullinaire peut se construire autour de la présentation, mais il doit se faire sur le goût avant tout. Les deux peuvent se compléter. C'est le cas du JV. Mais personne presque n'a parlé de ce qui fait le JV par dessus tout, et le statut d'oeuvre d'un jeu doit se faire sur ce qui le caractérise. Son gameplay. La mécanique qui fait que le jeu accroche, et a un intérêt. On peut dès lors considérer Tétris (je n'ai pas d'autre exemple en tête en équivalence, et celui-ci est parlant et connu) comme une oeuvre, par sa capacité d'accroche, et sa mécanique simple, mais ultra efficace. Je ne dis pas qu'un jeu beau et travaillé esthétiquement ne peut pas être une oeuvre, mais ce n'est pas le point le plus important. Dans Jeu Vidéo, il y a JEU. Il ne faut jamais l'oublier.
Quant à la notation, elle existe dans certains milieux artistiques, sous diverses formes. La musique, la littérature, etc. C'est une forme de repère suggestif, non une vérité, et c'est un peu une aide pour se repérer dans une société de consommation comme la notre. Après, c'est un point de vue la notation, non une vérité, encore une fois. Moi, ça ne me pose aucun souci. Avant, c'était l'avis de son altesse qui décidait de ce qui était bien, maintenant, c'est autre chose.
Ensuite, juste pour rire :
Citation:
Si tu vois un film avec un montage de merde , des acteur en mousse , ect... sa resteras toujours du cinéma donc de l'art (entre autre )
J'ai vu "Abraham Lincoln Vs Zombies" il y a peu. C'était exactement ça. C'est pas de l'art. C'est de la merde, qu'on appelle ça, je crois ^^ !
La définition de l'art, c'est bien sympathique, mais c'est changeant. Les définitions de l'art n'ont pas toujours été les mêmes et ne seront pas toujours les mêmes. Il y avait une époque où la subjectivité (aimé ou ne pas aimé) était une idée absurde quand on parlait d'art, maintenant, sa propre opinion sur une oeuvre d'art est plus que permise.
Sinon je retourne l'argument, est-ce que un jeu avec un bon gameplay mais un scénario, ambiance, musique, monde merdique est-il bon ? Le jeu vidéo est un tout. Et le gameplay est de moins en moins ce qui accroche. On a pratiquement plus que des copies de gameplay, moins d'innovantes. Ca n'empêche pas certain jeu d'être bon. Je répète, c'est un tout, le gameplay seul peut être sympathique, mais sans plus...
Certains jeux sont des oeuvres d'art, mais la plupart non.
C'est comme le cinéma : si les conventions veulent qu'officiellement ce soit un art, les vraies oeuvres sont très peu nombreuses comparées au nombre de films purement formatés et commerciaux.
Mais après tout, un genre entier peut-il être un art ? L'art est-il quelque chose d'aussi officiel qu'une convention qui détermine si le cinéma est un art, la sculpture est un art, le jeu vidéo est un art, de manière aussi générale ?
Non, pour moi, ceux qui ont vu des navets cinématographiques et disent que "C'est de l'art quand même", je suis pas d'accord. C'est pas parce qu'officiellement le cinéma est un art que tout film est art. C'est comme tout en fait.
Donc oui, nous avons déjà eu des jeux oeuvre d'art, mais non, le jv en lui-même n'est pas un art. Il a juste toutes les caractéristiques requises pour pouvoir être un moyen d'expression artistique particulier et unique.
Et je suis pas d'accord quand on dit que "l'essence du jv c'est son gameplay".
"La superstition c'est comme les gars qui réparent les fauteuils, faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop !"
Le jeu-vidéo sera reconnu comme le 8ème art, il faut être encore patient et attendre que les générations vieillissantes ne soient plus d'actualité. De nos jours, tout le monde ou presque est baigné dans le monde du jeu-vidéo, il prend de plus en plus de place dans la société et c'est un média avec lequel il faut et faudra vivre désormais. Les mentalités évoluent, faut pas s’inquiéter.
Le parallèle avec le cinéma que vous faites est intéressant car le cinéma n'était pas bien réputé à ses débuts, le jeu vidéo est en quelque sorte son petit frère. Et oui, pour moi le jeu-vidéo est un art comme je l'ai dit avec l'exemple de Silent Hill 2 dans un de mes post précédents. Après c'est sûr que c'est pas avec des Call of ou Battlefield que cela se voit mais encore une fois, le cinéma c'est la même chose avec ses gros blockbusters américains. Les médias ne s'intéressent pas encore assez au domaine du jeu-vidéo pour qu'il soit revendiqué comme tel même si l'apparition d'Internet a bien commencer à changer la donne.
Bon, je réponds en copiant/collant un pavé que j'ai écrit :
Bonsoir à tous. Ce soir nous allons tenter de réfléchir sur ce média mal vu par la majorité qu'est le jeu vidéo.
Il y a évidemment beaucoup à dire sur le sujet, mais je vais essayer de faire quelque chose de construit, un gros pavay césar.
I. Le jeu vidéo est-il un art ?
La première question est là. Le jeu vidéo n'est-il qu'un divertissement tout particulier possédant des avantages pratiques dans son système de règles par rapport à quelconque autre jeu (notamment car il permet des extrêmes et mélanges absurdes selon la classification de Caillois du jeu, go google si vous êtes pas flémmards ), ou est-ce plus ?
Si le jeu vidéo était un art, quel art serait-il ? Forcément un art total, peut-être pas au sens où l'entendait le précurseur du terme Richard Wagner, mais dans une définition plus générale.
Un art total, n'est-ce pas simplement l'art qui mêle tous les autres arts ? Alors que l'exemple le plus complet d'art total est le cinéma qui mélange scénario, graphismes, et musique, le jv ajoute à tout ceci l'interactivité. Mais l'interactivité, change-t-elle un média en art ?
Et bien, je pense qu'on peut dire que oui.
Tout simplement car l'interactivité permet de simuler l'expérience et l'immersion. Alors que l'immersion du cinéma est due aux conditions particulière de la salle obscure qui nous aident à rentrer dans le film, celle du jeu vidéo en est toute autre.
En effet, cette interactivité et le système de règles de celui-ci font que le joueur est souvent dépassé par le trop plein de choses à faire à tout moment, par l'ensemble de "commandes à honorer" du joueur qui doit gérer à la fois les déplacements de son personnage, de l'ennemi, etc...si bien qu'il finit par rentrer dans le jeu par la concentration qu'il doit y investir.
Alors que les détracteurs principaux du jeu vidéo disent "Mais vous vous rendez compte que vous faites qu'appuyer sur des boutons ?", il en est tout autre, car la force du jeu vidéo est tout simplement de nous faire oublier les conditions de jeu qui semblent en fin de compte ridicule pour entrer dans le monde du jeu. Ce qui fait que toutes les tentatives de monde réaliste sont absurdes entre parenthèses, ou en tous cas qu'il est naïf de croire que "réalisme = immersion", car le jeu vidéo permet déjà dans son principe l'immersion.
Bref, la conclusion de ce paragraphe est la suivante : l'interactivité est-elle une forme d'art ? Et bien celle-ci, lorsqu'elle est développée aussi fortement que dans le jeu vidéo, permet l'immersion et l'expérience, et donc on peut dire qu'elle peut effectivement avoir un rôle artistique, qui dépend néanmoins des autres paramètres artistiques du jeu vidéo. Elle ne peut exister sans l'image, alors que l'image peut exister sans elle. Mais si l'image existe avec interactivité, elle devient expérience, tout simplement.
Donc oui, le jeu vidéo en lui-même, peut être un art, car il mélange scénario, musique, image et interactivité.
Mais si celui-ci peut effectivement être art, est-il exploité à sa juste valeur d'art ?
II. L'exploitation du média
Donc, a-t-on plus tendance à exploiter le côté jeu du jeu vidéo ou son côté artistique ?
Je pense qu'il serait intéressant avant tout de noter les différentes expériences que pourrait fournir le jeu vidéo, et de trouver si des exemples fournissent ces expériences.
-L'expérience graphique
Ici la question est simple : a-t-on des jeux beaux ?
Alors que certains pourraient dire que "clairement, car les performances techniques de l'époque permettent de faire des graphismes super travaillés", je réponds "beaucoup de jeux sont beaux, mais ne nous emballons pas".
Car la beauté artistique ne se résume pas à la beauté technique.
Car oui, la beauté artistique est à la fois originalité et beauté indépendante des moyens qu'on y met.
Ainsi, on peut dire que les jeux possédant une véritable beauté artistique seraient les jeux typés cell-shalding ou autres styles plutôt avant-gardistes en premier exemple, pour leur originalité et leur écart du réel.
Ensuite, on aurait certains jeux au style réaliste qui arrivent à faire passer véritablement des émotions à travers le décor. Car oui, si Call of duty on s'en lustre l'asperge de ses graphismes affreusement banals, d'autres jeux (je ne citerai pas de nom dans cette partie) y parviennent.
Ainsi, on peut avoir peur de certains décors par leur ésotérisme : les graphismes passent alors une émotion.
Mais a-t-on vraiment énormément de jeux à la beauté artistique ?
Je ne saurais répondre. Même si certains jeux récents proposent vraiment une expérience évasive qui nous téléporte dans d'autres réalités, finalement ils représentent un faible pourcentage de la quantité de jeux actuels. La beauté technique est souvent privilégiée. Certains jeux sont jugés beaux artistiquement, et à raison, mais les claques, les choses chamboulantes, les expériences graphiques, sont rares.
-La beauté musicale.
La beauté musicale dans le jeu vidéo existe-t-elle ? Clairement oui, mais encore pas assez souvent.
Pour moi, la bonne musique doit coller à l'ambiance, créer une atmosphère bizarre, pouvoir être écoutable hors jeu, être remarquable lorsqu'on joue, et remémorer un souvenir.
Existe-t-il des jeux qui font ceci ?
Et bien oui, et même pas mal. C'est surtout dans le J-RPG, je pense que l'on a plus voir les thèmes les plus mythiques, émouvants et marquants du jeu vidéo.
Compositeur de jeu vidéo, c'est un métier, c'est du conservatoire, et ainsi des Yasunori Mitsuda sont nés.
Des OST comme Chrono trigger, Chrono cross, Xenogears, NieR, Shenmue...elles sont tout simplement fantstiques et l'on a pas honte de les écouter.
Mais néanmoins, dans la majorité des cas, écoutera-t-on la musique de jeu vidéo comme musique quelconque ? Et bien encore une fois, pour trop peu de de jeux la réponse est positive, hélas.
La musique de maintenant tend de plus en plus à l'ambiance et se remarque de moins en moins. Le thème culte laisse place à la musique d'ascenseur. Même s'il reste encore des jeux aux compos énormes, j'ai senti une régression à ce niveau dans notre dernière génération, alors que la musique atteignait son paroxysme aux époques SNES et PS1.
La musique du jv moderne est plutôt bonne, mais encore pas assez. Mais, pour une fois, je dois l'admettre, niveau musical le jeu vidéo surpasse le cinéma. Je prends le parti de défendre cette idée.
-Le jeu peut faire passer des expériences indescriptibles et poétiques.
Mélangez une musique à l'ambiance envoûtante, des graphismes qui ne ressemblent à rien d'autre, une expérience interactive indescriptible mais souvent simple, attendez la nuit, éteignez la lumière, virez les casse-couilles de chez vous, soyez seul, et jouez à certains jeux qu'on dit poétiques et uniques : voilà : vous venez de jouer à un jeu vidéo au charme particulier.
C'est ainsi qu'il faut jouer aux jeux artistiques. Ainsi qu'il faut jouer à des Flower, Journey, Shenmue, FEZ, Ico ou Shadow of the colossus.
Le jeu vidéo se joue la nuit, tranquillement, en solitaire, et à tous les coups naîtra une expérience plaisante.
Mais si en développant le jeu pour que son expérience soit unique, en développant sa "poésie", et des graphismes à lui, des musiques à lui, des éléments à lui (le fait d'insister sur la beauté de la vie quotidienne pour Shenmue, le fait de s'évader dans un environnement unique pour vivre des choses épiques pour SHadow of the colossus, le fait de simplement voyager comme l'indique le titre de Journey)...et ça y est, vous avez l'expérience "poétique".
Mais encore une fois, les jeux uniques sont rares. Le concept est sûrement assez frais, mais on peut dire que le jeu vidéo "unique", "concept", se développe de plus en plus.
Sûrement une lueur d'espoir pour que le jeu devienne art.
-Enfin, des autres expériences auxquelles on pense moins.
Des expériences humoristiques. Le jeu vidéo peut-il faire rire mieux qu'une comédie au cinéma ? Pas forcément mieux, mais différemment. Alors qu'une comédie compte sur le jeu des acteurs, les mimiques du visage, et les intonations de ceux-ci qu'on ne peut pas retransmettre de façon authentique sur le jv, celui-ci peut compter sur d'autres mécanismes.
Ainsi, il peut se parodier lui-même, parodier les autres, et exploiter les différents comiques comme il le peut, grâce simplement à l'image et au dialogue écrit.
Le fait que le jeu vidéo crée un univers à lui libre pour le joueur, permet de créer un univers totalement absurde et donc drôle, basé sur la découverte d'éléments absurdes par le joueur. Ainsi, les Monkey island misent sur leur humour qui doit beaucoup au genre du Point and click, car alors l'humour est accentué par la découverte du joueur.
Même chose pour les Mario RPG, qui misent sur un humour de situation plutôt enfantin mais efficace, avec leur monde à eux qui parodient les codes du RPG, de Mario et d'autres choses.
Des expériences d'épouvante, des expériences de retour à l'enfance...tout peut être développé comme je l'ai fait avec l'humour. J'ai juste choisi de prendre l'exemple le moins connu et évident pour montrer à quel point, en théorie, le jeu vidéo pourrait tout faire.
Pour conclure, le jeu vidéo peut permettre énormément de choses artistiques, qu'elles soient en insistant sur l'une de ses caractéristiques (que ce soit le scénario, chose que je n'ai pas développée même si pour moi c'est le plus important d'un jv, je cite des exemples à la va vite comme Xenogears, Chrono cross, etc., ou comme je l'ai dit les graphismes, la musique, et surtout les expériences). Néanmoins, tout est encore frais et tout reste à faire.
III. Ce qu'il faut faire autour du jv
Je vais tâcher de faire cette partie courte, mais je tenais à en parler.
Un média, ce n'est pas seulement ses caractéristiques mais aussi le monde qu'il y a autour, à commencer par le plus connu : la critique.
Pour le jeu vidéo, tout reste encore à faire. La culture vidéoludique reste encore une choses floue, et déterminer les classiques, et donc les bons et mauvais jeux, est déjà chose difficile. Tout simplement dans ce média en particulier, car énormément de perles ne sont pas connues d'un large public.
Cela amène à un système de notation purement expérimental je pense. Il est trop dur de juger la légitimité d'un testeur sur sa culture vidéoludique, contrairement (enfin je pense) à ceux du cinéma ou de la musique. Alors par défaut, on le juge sans aucun doute sur ses tests de jeux qu'il a apprécié, sans pour autant savoir s'il peut être le plus objectif possible en toutes circonstances.
Bref, le système de notation archaïque du jeu vidéo aussi devra évoluer : noter chaque caractéristique une par une, c'est encore la solution de facilité et la technique de base, pourtant c'est le système de notation de référence. Voit-on ça de nos jours sur des critiques d'albums ou de films ? Rarement.
Enfin, quand on parle du monde extérieur au jv, il ne s'agit pas uniquement de la critique mais aussi des penseurs qui étudient le média. Que ce soient les philosophes, les économistes, ou même les historiens, il faut du monde.
La philosophie du jeu vidéo commence à plutôt se développer avec plusieurs personnes. Je ne vais citer que le plus accessible selon moi, Mathieu Triclot, qui est vraiment à lire lorsqu'on aime le jv.
Des études commencent également à être menées sur le jeu vidéo, comme par exemple celle de Castronova sur le jeu Everquest qui avait considéré le MMO comme un système économique à part entière qu'il a décortiqué pour trouver un PIB par habitant, déterminer la valeur d'usage et d'échange des objets, etc.
Niveau des historiens par contre, hélas pas grand chose, souvent du bricolage hélas.
Néanmoins, tous ces métiers extérieurs se développent de façon absolument positive et encourageante dans la globalité.
Pour conclure ?
Le jeu vidéo est un média encore jeune et hélas plutôt mal vu.
Il pourrait théoriquement tout faire d'un point de vue artistique, mais l'on préfère en majorité sa fonction de divertissement, si bien que les jeux oeuvres d'art sont très très rares.
Les métiers extérieurs au jeu vidéo sont à développer et il reste encore tout à faire, mais tout commencer à naître, petit à petit.
Au final, on peut dire que le jeu vidéo n'est pas encore suffisamment exploité.
Mais le sera-t-il dans quelques décennies ? Et bien, il ne reste qu'à espérer.
"La superstition c'est comme les gars qui réparent les fauteuils, faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop !"
Perceval de Galles
Va pas me dire que the room est de l'art... Ah si, du 7ème art....
Si pour vous, ça c'est pas de l'art, je sais pas ce qu'il vous faut...
Le cinéma avait le même problème à ses débuts. Mal vu car considéré pour la classe populaire (il a fallu créer un cinéma bourgeois avant que le cinéma commence vraiment à se répandre et même alors ça s'est pas fait en un jour). Et si il y a effectivement des films expérimentales, la plupart comme les livres restent des divertissements, pourtant cinéma et littérature sont considérés comme de l'art, donc que le jeu vidéo en devienne un n'est pas si impossible à mes yeux.
Certes, c'est archaïque, mais pour moi ça reste jugé chaque caractéristique artistique en soi. Dans les films et albums de nos jours, justement on s'en fiche du côté artistique, on veut juste du divertissement. Enfin, je suis d'accord pour essayer de juger les jeux vidéos autrement, mais si c'est pour le côté artistique pur, je pense que la méthode archaïque est encore la bonne.
Je vais me répéter, mais c'est la même chose au cinéma, la musique et la littérature aujourd'hui. Combien sont uniques ? La plupart sont commerciales, on continue de considérer ces trois disciplines comme de l'art. Sans parler que tu parles de l'art qui sort du lot, mais comme je l'avais déjà dit dans un autre commentaire, pour moi, tout produit est une oeuvre d'art. Qu'elle nous touche ou soit banal à nos yeux, c'est ça la différence.
Lisez la définition de l'art. Simplement. Le jeu Vidéo peut être considéré comme une forme d'art à l'instar d'un savoir faire. Après, la question simple, c'est, comme j'ai pu le signaler, qu'est-ce qui défini le JV. Quel est l'élément qui fait le JV. Et en premier lieu, c'est son Gameplay. Son architecture, sa mécanique. Tout le reste autour, c'est de l'habillage, et du prétexte. Un produit super emballé (graphismes, histoires, musiques) est-il nécessairement un bon jeu ? Un jeu dénudé peut-il être un bon jeu ? Il suffit de voir un Tétris, un Arkanoïd, et d'autres pour voir que l'habillage ne fait pas tout (parce que pour le moment, on ne parle que des atours du JV). Une nana super canon, super bien lookkée peut très bien s'avérer vide, et un mauvais coup (idem pour un mec d'ailleurs).
L'Essence du JV, c'est son gameplay. Et pour moi, son statut de Chef d'oeuvre ou d'oeuvre tout court doit se focaliser sur cette spécificité. L'art cullinaire peut se construire autour de la présentation, mais il doit se faire sur le goût avant tout. Les deux peuvent se compléter. C'est le cas du JV. Mais personne presque n'a parlé de ce qui fait le JV par dessus tout, et le statut d'oeuvre d'un jeu doit se faire sur ce qui le caractérise. Son gameplay. La mécanique qui fait que le jeu accroche, et a un intérêt. On peut dès lors considérer Tétris (je n'ai pas d'autre exemple en tête en équivalence, et celui-ci est parlant et connu) comme une oeuvre, par sa capacité d'accroche, et sa mécanique simple, mais ultra efficace. Je ne dis pas qu'un jeu beau et travaillé esthétiquement ne peut pas être une oeuvre, mais ce n'est pas le point le plus important. Dans Jeu Vidéo, il y a JEU. Il ne faut jamais l'oublier.
Quant à la notation, elle existe dans certains milieux artistiques, sous diverses formes. La musique, la littérature, etc. C'est une forme de repère suggestif, non une vérité, et c'est un peu une aide pour se repérer dans une société de consommation comme la notre. Après, c'est un point de vue la notation, non une vérité, encore une fois. Moi, ça ne me pose aucun souci. Avant, c'était l'avis de son altesse qui décidait de ce qui était bien, maintenant, c'est autre chose.
Ensuite, juste pour rire :
J'ai vu "Abraham Lincoln Vs Zombies" il y a peu. C'était exactement ça. C'est pas de l'art. C'est de la merde, qu'on appelle ça, je crois ^^ !
La définition de l'art, c'est bien sympathique, mais c'est changeant. Les définitions de l'art n'ont pas toujours été les mêmes et ne seront pas toujours les mêmes. Il y avait une époque où la subjectivité (aimé ou ne pas aimé) était une idée absurde quand on parlait d'art, maintenant, sa propre opinion sur une oeuvre d'art est plus que permise.
Sinon je retourne l'argument, est-ce que un jeu avec un bon gameplay mais un scénario, ambiance, musique, monde merdique est-il bon ? Le jeu vidéo est un tout. Et le gameplay est de moins en moins ce qui accroche. On a pratiquement plus que des copies de gameplay, moins d'innovantes. Ca n'empêche pas certain jeu d'être bon. Je répète, c'est un tout, le gameplay seul peut être sympathique, mais sans plus...
Exactement Winged Yun, c'est comme le cinéma.
Certains jeux sont des oeuvres d'art, mais la plupart non.
C'est comme le cinéma : si les conventions veulent qu'officiellement ce soit un art, les vraies oeuvres sont très peu nombreuses comparées au nombre de films purement formatés et commerciaux.
Mais après tout, un genre entier peut-il être un art ? L'art est-il quelque chose d'aussi officiel qu'une convention qui détermine si le cinéma est un art, la sculpture est un art, le jeu vidéo est un art, de manière aussi générale ?
Non, pour moi, ceux qui ont vu des navets cinématographiques et disent que "C'est de l'art quand même", je suis pas d'accord. C'est pas parce qu'officiellement le cinéma est un art que tout film est art. C'est comme tout en fait.
Donc oui, nous avons déjà eu des jeux oeuvre d'art, mais non, le jv en lui-même n'est pas un art. Il a juste toutes les caractéristiques requises pour pouvoir être un moyen d'expression artistique particulier et unique.
Et je suis pas d'accord quand on dit que "l'essence du jv c'est son gameplay".
"La superstition c'est comme les gars qui réparent les fauteuils, faut que le bois qu'ils rajoutent soit à peu près comme l'autre bois sinon ça se voit trop !"
Perceval de Galles
Le jeu-vidéo sera reconnu comme le 8ème art, il faut être encore patient et attendre que les générations vieillissantes ne soient plus d'actualité. De nos jours, tout le monde ou presque est baigné dans le monde du jeu-vidéo, il prend de plus en plus de place dans la société et c'est un média avec lequel il faut et faudra vivre désormais. Les mentalités évoluent, faut pas s’inquiéter.
Le parallèle avec le cinéma que vous faites est intéressant car le cinéma n'était pas bien réputé à ses débuts, le jeu vidéo est en quelque sorte son petit frère. Et oui, pour moi le jeu-vidéo est un art comme je l'ai dit avec l'exemple de Silent Hill 2 dans un de mes post précédents. Après c'est sûr que c'est pas avec des Call of ou Battlefield que cela se voit mais encore une fois, le cinéma c'est la même chose avec ses gros blockbusters américains. Les médias ne s'intéressent pas encore assez au domaine du jeu-vidéo pour qu'il soit revendiqué comme tel même si l'apparition d'Internet a bien commencer à changer la donne.
quel cruautés pour les ainées :p