Le monstre est le cinquième recueil sur les aventures du grand Ouest Américain revues par Paolo Serpieri. On retrouve dans ce volume quatre histoires éditées entre 1979 et 1984. Trois femmes, Un vieux peintre de l'Ouest et L'homme qui n'avait pas de pouces sont scénarisées par Raffaele Ambrosio et présentent des histoires assez classiques tandis que la dernière histoire, Le monstre, qui a été créée de toutes pièces par Serpieri, préfigure son attirance pour le fantastique et l'horreur qu'il mettra encore plus en avant avec sa série érotique Druuna.
C'est toujours un plaisir d'avoir une bande dessinée de Serpieri entre les mains. La virtuosité et la précision métronomique de son trait laissent le lecteur muet d'admiration à chaque case. Son travail frôle la virtuosité. Chaque trait du visage, chaque pli du vêtement est minutieusement détaillé et la coloration en couleurs directes des deux dernières histoires laissent pantois. Et bien sûr, n'oublions pas la sensualité qui se dégage des personnages féminins, même si ces aventures n'affichent clairement pas une ambition érotique.
Les histoires sont assez courtes et sont plus intéressantes par l'ambiance qu'elles dégagent que par leur scénario qui reste relativement classique. L'Ouest sauvage américain tient le rôle principal et la lutte pour la survie dans cet univers sans foi ni loi est mis en avant. Mais si les personnages sont pris entre cruauté et brutalité, c'est le désir de liberté qui guide leurs pas et nourri le fantasme western du lecteur.
On ne s'ennuie pas et surtout on s'en met plein les yeux. Nous n'en demandons pas plus à Serpieri.
Une BD vraiment sympathique qui mélange un aspect historique avec le contexte de la Troisième Guerre punique et la chute de Carthage face aux Romans en -146 où une bande de pieds nickelés vont tenter de dérober le trésor d'un temple. Le scénario est intéressant dans le sens où il s'avère aussi drôle que mature avec des personnages au langage assez actuel. Le contexte est par ailleurs très bien utilisé et les personnages de filou prépare un casse assez ingénieux dont on suit avec plaisir les péripéties. J'ai surtout retenu le Gaulois Horodamus et la décidée Tara. Je ne connaissais pas le scénariste Appollo mais il réussit ici à rendre son récit aussi passionnant qu'intéressant. J'aime beaucoup quand on arrive à tisser de bonnes histoires en respectant bien un contexte historique.
Pour ce qui est de dessins, le style de Tanquerelle est assez particulier avec un trait marqué (jusque dans la création des cases à main levée) et des personnages aux faciès assez exagérés. Pour le reste, les décors sont assez bien remplis avec un trait plus expressionniste pour les arrières-plans. L'artiste propose aussi deux pleines-pages assez sublimes !
Elle m'a l'air pas mal du tout cette bande dessinée, j'y jetterai un oeil si je la trouve. Je n'en avais absolument pas entendu parler.
Merci pour le partage GreenSnake! ;)
Le dernier volume de Apocalypse sur Carson City vient de sortir!
Je viens de le finir et c'est une belle conclusion à la série. Le principe s'est certes un peu essoufflé en cours de route, mais ça reste un bel hommage aux films de série Z. Le dessin c'est toujours une aussi grosse claque, à condition bien sûr d'aimer ce style presque caricatural avec ces personnages aux têtes énormes.
Le scénario tient sur un post-it et n'est prétexte qu'à un joyeux bordel, mais putain c'est bon!
Si vous aimez les films de genre, cette série est pour vous!
C'est ce week-end, Strasbulles, à partir de demain. Cette fois, je vais essayer quand même d'avoir une dédicace de Hermann, en venant assez tôt.
Et pour les Lyonnais, il y a aussi un festival le même week-end (ce qui n'est pas très malin, je suis un peu vert d'ailleurs quand je vois la liste des invités), avec du très beau monde (en particulier Sfar, Trondheim, Peeters, Dupuy-Berberian, mais pas que).
Alors Rudolf? Tu as réussi à obtenir ta dédicace de Hermann?
Lu Morts par la France de Perna et Otero.
Morts par la France raconte le combat acharné de l'historienne Armelle Mabon pour rétablir la vérité sur la tragédie de Thiaroye en Décembre 1944 où des tirailleurs Sénégalais se sont froidement vus abattus par l'armée française.
Officiellement, il y a eu une trentaine de morts pour rébellion. Mais avec de nombreux documents à l'appui, Armelle Mabon conteste cette version des faits et lève le voile sur un scandale d'état. Plus de 300 tirailleurs auraient été froidement assassinés pour les empêcher de toucher leurs soldes et arriérés de paie. Aujourd'hui encore, l'état français dément fermement.
Le scénariste Patrice Perna et le dessinateur Nicolas Otero rendent un vibrant hommage à ces hommes dont l'honneur a été ignominieusement bafoué et sali. Le courage et la pugnacité d'Armelle Mabon, aux travaux parfois contesté pour sa prise de position, est également mis à l'honneur.
Cette femme tente depuis vingt ans de réhabiliter ces soldats et d'obtenir la vérité sur ce scandale enterré sous l'indifférence générale et l'hypocrisie.
L'ouvrage est percutant, basé sur des faits réels et les auteurs ont fait leurs propres investigations pour vérifier les dires de l'historienne. Si certains personnages ont été créé de toutes pièces pour des raisons évidentes de narration, les faits sont saisissants et surtout accablants. Un dossier documenté en fin d'ouvrage apporte encore quelques réponses supplémentaires.
Un témoignage précieux dont le seul bémol est un dessin un peu faiblard sans grande personnalité et des couleurs fadasses.
Oui, c'est bon, j'ai eu ma dédicace de Hermann (auteur très sympathique au demeurant, très "belge" pour le coup). J'ai fait une dédicace du tome 1 de Jeremiah (un petit Kirdy), je suis content. :-)
Par contre, échec pour Andreas (qui était l'invité du festival) : j'attends une demi-heure mon tour, ça allait être bientôt mon tour, quand un organisateur se pointe pour me dire que c'était complet et que c'était marqué sur la table (effectivement, mais pas de manière très lisible, je n'étais pas sous un bon angle en plus pour bien lire, et je m'étais dit naïvement qu'ils auraient fait comme Hermann, à savoir donner des tickets numérotés en quantité limitée, mais non, ils s'amusent à changer de règle selon l'auteur).
N'ayant pas du tout apprécié qu'ils ne me l'aient pas dit dès le début, et ce d'autant plus qu'on était obligé d'acheter pour chaque dédidace du festival un album neuf pour avoir un ticket dédicace (donc j'ai payé l'album neuf pour rien), je me suis agacé, l'autre aussi qui n'a pas envisagé une seconde qu'un client n'ait éventuellement pas vu leur marquage en me faisant passer pour un menteur, ni imaginé une seconde qu'un client ayant attendu pour rien et payé un ticket dédicace pour rien serait forcément déçu. S'ensuit des insultes (du style "Vous êtes bigleux ? ", m'a-t-il dit), il s'est permis de me tutoyer, ce que je n'ai pas du tout apprécié alors que moi je ne l'ai ni insulté, ni tutoyé : j'ai trouvé ça révoltant.
Première fois que ça m'arrive en vingt ans de festival (et je trouve très, très limite, le coup de devoir acheter un ticket, donc un album neuf, par auteur, ce qui revient beaucoup plus cher qu'autrefois même dans les festivals demandant de payer un droit d'entrée, c'est même un gros risque d'acheter des tickets pour rien). Du coup, c'est la dernière fois que j'y mets les pieds, dans ce festival de merde : après tout, du choix en festivals de BD, ça ne manque pas pour moi.
J'avoue que le fait de passer des heures en soi à faire la queue pour une dédicace ne me fait pas sauter de joie, mais si en plus tu la fais pour rien, t'as juste envie de tout casser.
Et effectivement le fait de devoir acheter un album sur place (que souvent tu as déjà) pour avoir l'autorisation de le faire dédicacer c'est une aberration.
Bref, j'approuve ton boycott ;)
Oui, j'ai appris ça hier pour Vance, ça m'a fait un choc, je ne m'y attendais pas car je ne savais pas qu'il n'était plus si jeune que ça en fait.
Lu Le Monstre de Serpieri.
Le monstre est le cinquième recueil sur les aventures du grand Ouest Américain revues par Paolo Serpieri. On retrouve dans ce volume quatre histoires éditées entre 1979 et 1984. Trois femmes, Un vieux peintre de l'Ouest et L'homme qui n'avait pas de pouces sont scénarisées par Raffaele Ambrosio et présentent des histoires assez classiques tandis que la dernière histoire, Le monstre, qui a été créée de toutes pièces par Serpieri, préfigure son attirance pour le fantastique et l'horreur qu'il mettra encore plus en avant avec sa série érotique Druuna.
C'est toujours un plaisir d'avoir une bande dessinée de Serpieri entre les mains. La virtuosité et la précision métronomique de son trait laissent le lecteur muet d'admiration à chaque case. Son travail frôle la virtuosité. Chaque trait du visage, chaque pli du vêtement est minutieusement détaillé et la coloration en couleurs directes des deux dernières histoires laissent pantois. Et bien sûr, n'oublions pas la sensualité qui se dégage des personnages féminins, même si ces aventures n'affichent clairement pas une ambition érotique.
Les histoires sont assez courtes et sont plus intéressantes par l'ambiance qu'elles dégagent que par leur scénario qui reste relativement classique. L'Ouest sauvage américain tient le rôle principal et la lutte pour la survie dans cet univers sans foi ni loi est mis en avant. Mais si les personnages sont pris entre cruauté et brutalité, c'est le désir de liberté qui guide leurs pas et nourri le fantasme western du lecteur.
On ne s'ennuie pas et surtout on s'en met plein les yeux. Nous n'en demandons pas plus à Serpieri.
Une BD vraiment sympathique qui mélange un aspect historique avec le contexte de la Troisième Guerre punique et la chute de Carthage face aux Romans en -146 où une bande de pieds nickelés vont tenter de dérober le trésor d'un temple. Le scénario est intéressant dans le sens où il s'avère aussi drôle que mature avec des personnages au langage assez actuel. Le contexte est par ailleurs très bien utilisé et les personnages de filou prépare un casse assez ingénieux dont on suit avec plaisir les péripéties. J'ai surtout retenu le Gaulois Horodamus et la décidée Tara. Je ne connaissais pas le scénariste Appollo mais il réussit ici à rendre son récit aussi passionnant qu'intéressant. J'aime beaucoup quand on arrive à tisser de bonnes histoires en respectant bien un contexte historique.
Pour ce qui est de dessins, le style de Tanquerelle est assez particulier avec un trait marqué (jusque dans la création des cases à main levée) et des personnages aux faciès assez exagérés. Pour le reste, les décors sont assez bien remplis avec un trait plus expressionniste pour les arrières-plans. L'artiste propose aussi deux pleines-pages assez sublimes !
Sell kids for food
Elle m'a l'air pas mal du tout cette bande dessinée, j'y jetterai un oeil si je la trouve. Je n'en avais absolument pas entendu parler.
Merci pour le partage GreenSnake! ;)
Mais de rien !
J'aurai jamais imaginé te faire découvrir une BD^^
Il me semble qu'elle avait reçu quelques récompenses à sa sortie mais je ne suis pas sûre. En tout cas elle avait été bien mise en avant.
Sell kids for food
Le dernier volume de Apocalypse sur Carson City vient de sortir!
Je viens de le finir et c'est une belle conclusion à la série. Le principe s'est certes un peu essoufflé en cours de route, mais ça reste un bel hommage aux films de série Z. Le dessin c'est toujours une aussi grosse claque, à condition bien sûr d'aimer ce style presque caricatural avec ces personnages aux têtes énormes.
Le scénario tient sur un post-it et n'est prétexte qu'à un joyeux bordel, mais putain c'est bon!
Si vous aimez les films de genre, cette série est pour vous!
C'est ce week-end, Strasbulles, à partir de demain. Cette fois, je vais essayer quand même d'avoir une dédicace de Hermann, en venant assez tôt.
Et pour les Lyonnais, il y a aussi un festival le même week-end (ce qui n'est pas très malin, je suis un peu vert d'ailleurs quand je vois la liste des invités), avec du très beau monde (en particulier Sfar, Trondheim, Peeters, Dupuy-Berberian, mais pas que).
Alors Rudolf? Tu as réussi à obtenir ta dédicace de Hermann?
Lu Morts par la France de Perna et Otero.
Morts par la France raconte le combat acharné de l'historienne Armelle Mabon pour rétablir la vérité sur la tragédie de Thiaroye en Décembre 1944 où des tirailleurs Sénégalais se sont froidement vus abattus par l'armée française.
Officiellement, il y a eu une trentaine de morts pour rébellion. Mais avec de nombreux documents à l'appui, Armelle Mabon conteste cette version des faits et lève le voile sur un scandale d'état. Plus de 300 tirailleurs auraient été froidement assassinés pour les empêcher de toucher leurs soldes et arriérés de paie. Aujourd'hui encore, l'état français dément fermement.
Le scénariste Patrice Perna et le dessinateur Nicolas Otero rendent un vibrant hommage à ces hommes dont l'honneur a été ignominieusement bafoué et sali. Le courage et la pugnacité d'Armelle Mabon, aux travaux parfois contesté pour sa prise de position, est également mis à l'honneur.
Cette femme tente depuis vingt ans de réhabiliter ces soldats et d'obtenir la vérité sur ce scandale enterré sous l'indifférence générale et l'hypocrisie.
L'ouvrage est percutant, basé sur des faits réels et les auteurs ont fait leurs propres investigations pour vérifier les dires de l'historienne. Si certains personnages ont été créé de toutes pièces pour des raisons évidentes de narration, les faits sont saisissants et surtout accablants. Un dossier documenté en fin d'ouvrage apporte encore quelques réponses supplémentaires.
Un témoignage précieux dont le seul bémol est un dessin un peu faiblard sans grande personnalité et des couleurs fadasses.
Oui, c'est bon, j'ai eu ma dédicace de Hermann (auteur très sympathique au demeurant, très "belge" pour le coup). J'ai fait une dédicace du tome 1 de Jeremiah (un petit Kirdy), je suis content. :-)
Par contre, échec pour Andreas (qui était l'invité du festival) : j'attends une demi-heure mon tour, ça allait être bientôt mon tour, quand un organisateur se pointe pour me dire que c'était complet et que c'était marqué sur la table (effectivement, mais pas de manière très lisible, je n'étais pas sous un bon angle en plus pour bien lire, et je m'étais dit naïvement qu'ils auraient fait comme Hermann, à savoir donner des tickets numérotés en quantité limitée, mais non, ils s'amusent à changer de règle selon l'auteur).
N'ayant pas du tout apprécié qu'ils ne me l'aient pas dit dès le début, et ce d'autant plus qu'on était obligé d'acheter pour chaque dédidace du festival un album neuf pour avoir un ticket dédicace (donc j'ai payé l'album neuf pour rien), je me suis agacé, l'autre aussi qui n'a pas envisagé une seconde qu'un client n'ait éventuellement pas vu leur marquage en me faisant passer pour un menteur, ni imaginé une seconde qu'un client ayant attendu pour rien et payé un ticket dédicace pour rien serait forcément déçu. S'ensuit des insultes (du style "Vous êtes bigleux ? ", m'a-t-il dit), il s'est permis de me tutoyer, ce que je n'ai pas du tout apprécié alors que moi je ne l'ai ni insulté, ni tutoyé : j'ai trouvé ça révoltant.
Première fois que ça m'arrive en vingt ans de festival (et je trouve très, très limite, le coup de devoir acheter un ticket, donc un album neuf, par auteur, ce qui revient beaucoup plus cher qu'autrefois même dans les festivals demandant de payer un droit d'entrée, c'est même un gros risque d'acheter des tickets pour rien). Du coup, c'est la dernière fois que j'y mets les pieds, dans ce festival de merde : après tout, du choix en festivals de BD, ça ne manque pas pour moi.
J'avoue que le fait de passer des heures en soi à faire la queue pour une dédicace ne me fait pas sauter de joie, mais si en plus tu la fais pour rien, t'as juste envie de tout casser.
Et effectivement le fait de devoir acheter un album sur place (que souvent tu as déjà) pour avoir l'autorisation de le faire dédicacer c'est une aberration.
Bref, j'approuve ton boycott ;)