Vive Julien Chiez le seul journaliste JV lucide

Si le contact visuel est le premier aperçu, ça n'est pas forcément la raison pour laquelle tu achètes un jeu. Ce n'est pas convaincant.

J'en suis plus ou moins capable. Forcément, c'est une question de pertinence.

Partir du constat qu’il existe seulement deux catégories de jeu vidéo c’est un peu limitant je trouve. Déjà je pense qu’il faut essayer de comprendre ce que veulent dire les mots casual et hardcore.

La notion de jeu casual regroupe plusieurs aspects. Par exemple peu d’investissement de la part du joueur concernant l’apprentissage des mécaniques de jeu, temps de jeu court et, comme dit précédemment l’aspect spectateur et non acteur (peut-être d’autres aspects sont identifiables).

La notion de jeu hardcore elle aussi regroupe plusieurs éléments. Exigence du point de vue du gameplay et donc investissement important du joueur, savoir sur le jeu empiriquement construit, l’aspect compétitif, le challenge personnel (ici encore la liste pourrait être plus longue).

Et donc, tous les jeux ne se limitent pas à la distinction casual/hardcore, j’ai même envie de dire que certains jeux mélangent différents aspects de ces catégories.

Par exemple si je prends le cas de Binding of Isaac, beh le game design voulu par Mc Millen en fait un jeu casual puisque les parties sont taillées pour ne faire qu’une heure environ. Mais par bien des aspects le jeu est exigeant comme un titre dit hardcore. Et moi de mon côté ça me convient parfaitement, comme j’ai moins le temps de jouer, je peux avoir une expérience de jeu intense et prenante pour un temps de jeu court.

La façon de parcourir le jeu est aussi extrêmement importante. Par exemple dans Watch Dog, ne parcourir que les missions principales du jeu le transforment en jeu casual, alors que quelqu’un qui va tenter de tout découvrir et de réaliser les challenges les plus difficiles aura une expérience hardcore.

De mon point de vue, la distinction hardcore/casual est avant tout une construction fabriquée par les joueurs. Du point de vue du studio de développement elle n’existe pas toujours, à part dans des cas précis (Call of Duty en tête, et encore si on considère le multi, il est possible de trouver deux trois hardcore gamers dans le lot). En gros le débat hardcore/casual est une construction a posteriori qui montre seulement comment les joueurs perçoivent leur univers vidéoludique, mais ne reflète pas vraiment le contenu des jeux.

On trouvera toujours un gus qui jouera à My Little Poney comme un malade et qui pourra te soutenir que le jeu est hardcore quand tu y joues à fond.

Raconter toutes ces conneries m’a refait penser au fait que c’est comme n’importe quelle œuvre, une fois qu’elle est diffusée le public se l’approprie et peut réinterpréter complètement le message qui souhaitait être véhiculé à l’origine.

PS :Ah oui au fait, j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer Julien Chiez lors d’un tournage chez MO5, et le type est sympa. Arrêté de vous faire des films, les gens sont des humains aussi ^^

Non pas vraiment non. Pourquoi faire surtout? Il faudrait s'inscrire et débattre avec des gens qui lui sont dévoués corps et âmes, enfin pas tous vus les réactions qu'il peut y avoir se certaines news putassières.

Ça fait partie du métier que d'être poli avec son public, il a une image à entretenir, il est peut-être vraiment sympa mais ça ne le rend pas plus crédible.

@Dantesqueman :

Perso je suis pas un fan de Chiez, loin de là. Je suis plutôt canard PC. Mais Contrairement à toi, je pense pas que le mec joue un rôle, il est comme il est. Par contre c'est vrai qu'il créé des buzz intentionnellement(cette histoire de casual/hardcore l'illustre bien), mais bon ça c'est le lot de la presse jeu vidéo sur internet.

Après si les gens cherchent des vraies critiques je conseils Gamasutra un site destiné principalement à l'industrie mais bon au moins y parle de chose concrète.