Après un bon moment d'attente la voilà ! Je précise qu'elle a été publié après le 28 Février
Je vous préviens c'est un peu long ^^
Les Roses d'Asclépios▼▲
« Si je ferme les yeux, le monde sera-t-il toujours là ? Il faut que je les ouvre à nouveau pour savoir… savoir si je suis toujours en vie ». Tiens, un objet est posé sur la table devant laquelle je suis assis, c’est un dossier.
Tiré de mon sommeil, je lis sur ce dossier : « l’affaire Moros ». Je regarde aux alentours de mon bureau, il n’y a rien. En ouvrant le dossier, je note qu’il y a marqué que je dois résoudre l’affaire avant la fin de la nuit, en gros 24 heures. Je décide de me lever et de partir enquêter, après tout je ne suis pas payé à ne rien faire ! Un mot sur le mur du commissariat m’avertit d’aller voir la scène du crime chez les Moros. Il est vrai qu’en tant qu’inspecteur, c’est par là qu’il faut commencer. Comment ai-je pu oublier !
Je décide d’y aller à pieds, la maison n’est pas très loin. Cependant, le jour n’est pas encore le levé et la nuit noire. Avant de sortir du commissariat, je croise des collègues en train d’amener Mme Moros en cellule. Je remarque qu’elle a des cernes. L’un des agents a un sac à main avec lui, probablement celui de Mme Moros. Ils m’indiquent qu’ils l’ont trouvé en train de marcher vers le fleuve, avec son sac. Je sors enfin du commissariat. Dans la rue, l’atmosphère est plutôt brumeuse. Il fait nuit. J’ai du mal à distinguer la lumière rassurante des lampadaires. Quelques minutes plus tard, je suis arrivé à la maison des Moros.
Devant leur maison, il y a une cabine téléphonique blanche. Ce sont les nouvelles cabines, celles faites en collaboration avec des agents du FBI. Elles permettent de voir à la lumière du soleil des empreintes digitales. Il y a du matos pour avoir un mini détecteur de mensonge en liaison avec le commissariat. Ce dernier nous donne les résultats communiqués… Ce qui est pratique c’est qu’on n’a pas besoin de ramener le suspect au commissariat juste pour un test.
La maison est en vue. Je décide alors d’entrer. En y pénétrant, je remarque qu’une fenêtre donne sur le jardin de derrière, qui est parsemé de roses. C’est assez rare de voir un jardin plein de roses rouges. Avant de commencer à fouiller, je me remémore ce qu’il y avait dans le dossier, il s’agirait d’un homicide : la femme aurait tué son mari pour un mobile inconnu. Peut-être un crime passionnel ? L’hypothèse ne me paraît pas valable. Pourquoi cette femme aurait-elle voulu tuer son mari, sachant qu’il possédait un bon boulot ? Il était médecin et apparemment fidèle.
Dans la maison, il n’y a rien d’anormal au rez-de-chaussée. Ce serait étonnant étant donné que le crime a eu lieu à l’étage, dans la chambre. En montant l’escalier, je pense à l’hypothèse d’un serial killer, ou bien d’une machination dont l’épouse aurait été victime.
J’entre dans la chambre. Le lit est plein de sang, avec le corps toujours dedans. Le sang n’a pas encore tout à fait coagulé. Le meurtre aurait donc eu lieu il n’y a pas si longtemps que ça. Dans le dos de la victime, j’observe une trace laissée par un couteau. Ce qui m’étonne c’est qu’il n’ y en a qu’une, assez bien placée pour tuer la victime à coup sûr. Le meurtre était donc prémédité.
Dormait-elle ou était-elle réveillée ? Quoi qu’il en soit la victime a sûrement dû ressentir l’impact et n’est pas morte sur le coup. Seulement je pense, quelques minutes après. Le mari regardait par la fenêtre quand il est mort. En déplaçant le corps, j’observe de la salive aux commissures des lèvres, élément assez troublant sachant qu’il n’a pas été empoisonné. Peut-être essayait-il de parler ? Mais pour dire, quoi ? Ces dernières volontés ? Ou bien, se rendait-il compte qu’il venait de recevoir un coup de couteau et voulait appeler à l’aide ? Surtout, ce qui importe ce n’est pas de quoi il parlait mais à qui. C’était très certainement son meurtrier. Je préfère écarter l’hypothèse de sa femme, étant donné qu’il n’y a pas à mon goût de mobile valable pour cette dernière. Je ne trouve pas non plus l’arme de crime. On l’aurait trouvée sur la dame si c’était elle l’assassin. On ne connaît pas non plus les fréquentations du mari. Je devrais peut-être me renseigner à ce niveau là. Je crois que j’ai fait le tour, maintenant je peux redescendre. Tiens, la fenêtre que regardait M. Moros donne sur le jardin avec les roses.
Je me dépêche de redescendre, c’est une véritable infection là-haut : ça sent très fort le cadavre. Maintenant je fais quoi ? Je n’ai qu’à me renseigner sur les fréquentations du mari. Par où commencer ? Les voisins, ils sont sûrement au courant de quelque chose.
Je m’approche de la maison des voisins. La cabine téléphonique blanche se situe entre la maison Moros et celle des voisins. Le jour s’est levé. On annonçait du beau temps avec beaucoup soleil. Le soleil doit être caché par cette brume épaisse. Je sonne chez les voisins, pas de réponse. Peut-être sont-ils partis ?
Ah ! Quelqu’un m’ouvre ! Je me présente en bonne et due forme. L’homme à la porte me dit qu’il ne sait rien. M. Moros était un homme respectable et respecté. Il avait, d’après lui, la belle vie, un bon boulot, une belle maison. M. Moros avait accompli tout ce qu’il souhaitait, maintenant il pouvait se laisser vivre. Il était médecin et avait fait un an dans l’humanitaire en Afrique en 1997. Sa femme avait dû rester seule. Mme Moros est une femme fidèle. Elle n’a jamais eu l’intention de le tromper avec qui que ce soit. Elle l’aurait quitté depuis longtemps si tel avait été le cas, puisqu’ils n’ont pas eu d’enfant. Ils ne sont pas arrivés tout de suite dans le quartier. Cela faisait longtemps qu’il vivait ensemble avant d’arriver. Il ajoute aussi qu’ils ne souhaitaient pas déménager. Ils étaient très bien ici. C’était un amateur de bière. Il ne résistait jamais à une bonne bière ! Contrairement à lui, sa femme ne buvait jamais. Le travail de sa femme ? Elle est pharmacienne. C’est elle qui fait les courses. Il me referme la porte au nez. Très aimable ce voisin ! Je reviendrai le voir plus tard. Il y a quelque chose qui cloche dans ce meurtre.
Je retourne dans la rue et j’aperçois la cabine téléphonique. Dans le dossier, il y a marqué que quelqu’un, pour prévenir, a appelé d’une cabine justement mais on n’a pas eu le temps de pister l’appel. Peut-être a-t-il été émis depuis cette cabine ? C’est la plus proche du lieu du crime. L’autre se situe plus loin. Je vais m’y rendre alors.
J’entre dans la cabine et j’examine l’endroit, à première vue rien d’anormal. Je remarque qu’il s’agit du type de combiné téléphonique où on laisse ses empreintes. On peut les apercevoir par reflet avec la lumière du jour. Heureusement que je porte des gants. J’ai bien failli laisser mon empreinte dessus. Je remarque aussi que le combiné est vierge de toute trace. J’en déduis donc que personne n’a appelé depuis cette cabine. C’est illogique : l’appel a certainement dû être prémédité et synchronisé avec le meurtre. Dans quelle machination suis-je ? Je devrais peut-être un peu plus fouiller dans la maison, j’en apprendrai davantage.
Je décide d’y retourner. Je n’ai pas le temps de faire une perquisition complète de la maison, et en plus je suis seul. Alors il va falloir faire vite. Je dois fouiller rapidement et efficacement. La boîte de Pandore du mari, si elle existe, doit se trouver dans un endroit difficile d’accès ou peu fréquenté. Sa femme est plutôt maniaque alors il devait avoir une bonne planque. Les secrets ça s’enterre comme les morts. On préfère les garder plutôt que de les oublier. Mais il arrive parfois que quelqu’un les déterre sans que l’on le sache, et les conséquences peuvent être dramatiques. Une fois dans la maison, je descends au sous-sol. Il n’y a rien d’anormal. C’est une cave tout à fait banale. Je remarque aussi une pile de sac à main, l’épouse doit être assez coquette et le mari, généreux, lui en offrait certainement beaucoup. Bien, j’y reviendrai une autre fois.
Je remonte et j’aperçois un carnet d’adresses téléphoniques. Je ne l’avais pas vu la première fois. Je note plusieurs numéros habituels, tels que ceux du livreur de pizza ou du plombier. Un numéro cependant m’intrigue, celui du jardinier. On reconnaît une écriture plutôt sereine, les chiffres et les lettres sont bien formés. C’est extrêmement lisible même. Le problème c’est que je n’arrive pas à voir par contre ce qu’il y avait avant le mot « jardinier ». La rature est tellement bien faite. Je suis d’ailleurs étonné que l’on ne voit pas plus de rature. Le numéro du jardinier semble être écrit d’une autre écriture. Il n’y a pas non plus le numéro du cabinet médical.
Il me semble avoir aperçu un bureau à l’étage. Je trouverai peut-être le numéro du cabinet là. En montant à l’étage j’observe les photos accrochées sur les murs. Le couple n’avait pas l’air d’avoir d’enfant. On ne voit que des photos d’eux ensemble.
Une fois dans le bureau, je constate que ce monsieur a beaucoup de papiers. Il y a même son emploi du temps affiché : il travaille tous les jours sauf le samedi après-midi et le dimanche. Ses journées sont longues de 8 heures à plus de 20 heures parfois. Le tout sans pause le midi. Sur les premiers papiers, on voit un test de stérilité positif pour Mme Moros. Si jamais il avait quelque chose à cacher, il le cacherait avec ses plus vieux papiers. En cherchant un peu, je trouve un dossier, qu’il a sûrement du rédiger lorsqu’il était étudiant. Le manuscrit se nomme « Les Roses d’Asclépios ». Ce gars-là avait vraiment une fascination pour les roses. Je décide de ne pas le lire, je n’ai pas de temps à perdre. Il est déjà midi.
Je tombe aussi sur une ordonnance prescrivant du Xanax sous forme buvable. L’un d’eux était peut-être anxieux. Il n’y a pas marqué le nom du médecin qui a prescrit ce médicament. Peut-être une ordonnance illicite ? Cela pourrait expliquer certaines choses ultérieurement. L’écriture sur l’ordonnance est différente de celle du carnet téléphonique. C’est sûrement un autre collègue médecin avec qui M. Moros travaillait, qui lui a prescrit ce médicament. Je trouve aussi le numéro d’un cabinet en bas de cette dernière. Peut-être bien le sien. Malheureusement il n’y a pas de date, mais au moins je possède enfin le numéro d’un cabinet. Cependant, à quoi va-t-il me servir ?
Et si je téléphonais en me faisant passer pour M. Moros ? La mort de ce dernier n’est pas encore connue. L’information n’a pas encore filtré dans les journaux. Après tout, il n’est mort qu’hier soir. Le personnel ne sera pas réticent à me passer des informations. Ici, les gens sont généralement peu bavards face à la police. Le truc c’est que je n’ai pas forcément la même voix que celle de M. Moros. Je n’ai qu’à prendre une voix cassée. Je dirais que j’ai une extinction de voix. Si je ne réussis pas, il ne me restera plus qu’à interroger, en désespoir de cause, Mme Moros. Ce coup de téléphone va être un point déterminant pour mon enquête. Il faut que je me glisse dans la peau de M. Moros pour démêler les fils de mon enquête.
Allez, j’appelle. Je suis plutôt attentif à la composition du numéro. La tension commence à monter en moi pendant que les tonalités retentissent. Quelqu’un décroche !
Je joue la comédie avec une fausse voix cassée. Je prends des renseignements, et je découvre qu’il s’agit en réalité de mon cabinet, et je suis le seul médecin à y travailler. Je n’oublie pas de prétexter à la secrétaire que je suis malade. Je finis par raccrocher une fois que j’ai obtenu ce que je voulais. Si je récapitule ce que j’ai appris : je suis un bon médecin capable de faire quelques miracle d’après certains de mes clients. Je suis un personnage aussi très généreux, qui donne beaucoup de temps aux autres. Peut-être que je suis surmené par le boulot, et que cela cause du tort à quelqu’un. D’où peut-être bien l’ordonnance de Xanax.
Toutefois, si je suis le seul médecin à travailler dans le cabinet, comment se fait-il que l’écriture sur le répertoire téléphonique et l’ordonnance ne correspond pas. L’écriture sur l’ordonnance ne peut-être faite que par moi étant donné qu’elle est difficilement lisible, une écriture de médecin en somme. Alors que celle du carnet est très lisible. Ce ne peut pas être la même personne qui l’a écrite. Quand je me suis rendu à la cave tout à l’heure, avant de partir, je n’avais pas remarqué de carnet. Peut-être que quelqu’un l’a placé ici, pendant que j’étais en bas.
Cependant si je suis en ce moment même au bureau, cela veut dire que j’ai trouvé la solution. Et que quelqu’un est peut-être en bas en train de voler de nouveau le carnet ! Soudain, j’entends la porte claquer ! Vite je descends les marches à toute vitesse. Il faut absolument que je rattrape cette personne. Je sors de la maison et là j’aperçois quelqu’un courir. Il est au niveau de la cabine téléphonique. Je ne dois pas le laisser filer, sinon c’est la solution qui part avec lui ! Ce dernier se retourne et m’aperçoit, malgré la brume ambiante.
Il semble plutôt jeune de dos et il court vraiment très vite. Il ne faut pas que j’échoue, sinon c’est la fin ! Je cours encore plus vite, mais à chaque fois que je me rapproche de ce dernier il tente une feinte qui réussit la plupart du temps. Ainsi l’écart se creuse.
Il tente une nouvelle feinte en changeant momentanément de direction. Cependant je décide de faire le tour pour le coincer à la sortie. C’est bon je le vois, je pique un sprint, avant qu’il ait le temps de faire demi-tour et je l’attrape. Je le maîtrise et je l’interroge. Il s’agit d’un gamin d’environ 16 ans. Ce dernier me dit qu’il n’agit pas sur les ordres de quelqu’un mais dans le bien commun de plusieurs personnes. Il refuse de me dire qui sont ces personnes. Il n’arrête pas de me rappeler que son but n’est pas de faire du mal, au contraire. Il finit par m’avouer qu’il n’a qu’un rôle préventif. Il me précise que le seul truc qu’il peut me dire c’est que M. Moros n’aimait pas cuisiner. Il ne cuisinait jamais. Je remarque que ses mains sont pleines de terre, j’en déduis que c’est peut-être lui le jardinier. Je dérive un peu dans mon interrogatoire et je découvre qu’il possède une grande connaissance des fleurs. Donc, c’est très certainement lui le jardinier. Je décide de le relâcher car la nuit commence à tomber et on est assez loin du poste de police. Le placer en garde à vue a peu d’intérêt.
Ce dernier me raccompagne à la maison des Moros et va chez les voisins, ceux qui ne sont pas très aimables. Je ressens une certaine affection pour ce gamin, au fond il ne cherche pas à faire le mal. Je n’aurais jamais imaginé qu’il s’agisse du fils des voisins ! Il ne leur ressemble pas du tout. Puis ils paraissent trop vieux pour avoir un enfant de cet âge. Avant de rentrer dans la maison Moros, je me dirige vers la cabine téléphonique avec le carnet de téléphone que j’ai récupéré. Le gamin n’a pas voulu me dire à qui il appartenait. Je suis persuadé que ce n’est pas M. Moros qui l’a écrit. Il a sûrement été réécrit, mais par qui ?
J’appelle le commissariat et je leur demande d’envoyer sur le fax de la maison des Moros, des phrases ou des mots écrit par Mme Moros. Je rentre dans la maison des Moros, je reçois sur le fax une écriture similaire à celle de l’ordonnance. Mais qui donc a écrit ce carnet ? Manifestement, ce carnet a été placé dans le but de me tromper mais pourquoi ? Puis si cette écriture ressemble à celle de l’ordonnance, qu’est ce que cela veut dire ? C’est peut-être bien le gamin qui l’a écrite ? Mais ça m’étonnerait, le carnet vient d’être placé volontairement à ma vue et j’aurais aperçu des traces de terres. Il me reste du temps, j’ai jusqu’au jour prochain, c’est-à-dire toute la nuit pour résoudre l’enquête. Je n’ai qu’à me servir un verre. Je vais dans la cuisine. Je m’approche du frigo, il y a un mot : « Prends le poulet froid dans le frigo, je rentre tard ce soir, fais-toi à manger »
Mais cette écriture ? Elle correspond parfaitement à celle du carnet ! Celui qui a écrit le carnet a donc écrit aussi cette note. Le gamin m’a dit que M. Moros n’aimait pas cuisiner. La personne qui a vraisemblablement écrit cette note doit être Mme Moros, puisque c’était très certainement elle qui cuisinait. Ainsi, elle a donc essayé de me berner pour me faire croire que le carnet de notes n’a pas été écrit par elle. Au commissariat, elle a déguisé son écriture. Elle n’est pas médecin. Elle ne peut pas avoir écrit l’ordonnance.
Le jardinier en sait certainement plus que je ne le pensais. Peut-être servait-il d’intermédiaire entre les deux ? A mon avis, ces roses n’ont pas été placées par hasard ici. Il doit y avoir quelque chose dessous. Je ne possède pas encore assez d’éléments pour faire inculper Mme Moros. Cette dernière est certes soupçonnée mais un bon avocat la tirera facilement d’affaire. Et même si le dossier Moros est réouvert, il le sera longtemps après, et le gamin, aura le temps de tout « nettoyer ».
Mais pourquoi fait-il tout ça ? Il aide à la fois M. et Mme Moros, c’est assez étrange. Au début, j’ai bien cru qu’il aidait uniquement Mme Moros. Cependant avec ses indications sur le fait que son père ne cuisinait jamais, il m’a laissé un indice volontaire. C’est probablement lui qui a planté ces roses.
Dans le manuscrit, il y a indiqué, à la quatrième page que ce n’est pas le médecin qui les a plantées dans son jardin. Il n’a peut-être pas écrit ce texte pendant ses études. C’est alors cela le secret qu’il cachait au fond de ses papiers. D’après mon hypothèse, il l’a écrit après que les roses aient été plantées par le gamin. Mais dans quel but ? Cela m’étonne que cet individu souhaite obtenir une promotion. Le voisin m’a affirmé qu’il ne souhaitait pas déménager. Il aurait rédiger alors une thèse pour le plaisir ? Pour la renommée ? A quoi bon puisqu’il voulait se laisser vivre. Souhaitait- il faire passer un message ?
Il faut que je déchiffre cette thèse. De plus, je pourrais peut-être en deviner le destinataire. Je monte dans le bureau chercher la thèse. Je décide de m’installer dans le salon, pour pouvoir observer la porte d’entrée. Déjà, commençons par la lire en intégralité. Je remarque très rapidement que la première page est absente. Certaines autres sont d’ailleurs manquantes. En la lisant, je remarque qu’il ne s’agit pas vraiment d’une thèse comme je le pensais. On dirais plutôt une sorte de polar, la situation est plutôt similaire à la mienne, voire identique. Sauf que la fin n’est pas écrite. Elle s’arrête lorsque le personnage principal trouve aussi un manuscrit. A mon avis, il y a des pages dissimulées quelque part. Si le début et la fin ne sont pas présents ce n’est pas une coïncidence. Est se bien lui qui a voulu écrire cela ? Ensuite, je ne trouve, ne vois pas de concordance avec l’ordonnance de Xanax. Quelqu’un a peut-être voulu encore une fois me mener sur une fausse piste ?
Le Xanax est un médicament contre les troubles de panique et d’anxiété. A qui peut-il bien servir ? Il rend les individus mous en ralentissant les transmissions des nerfs au cerveau. En cas de prise trop importante, on est pour ainsi dire, un légume. De plus, ce Xanax prescrit est spécial : il ne fait pas effet immédiatement, c’est fait exprès. D’après les médecins, le fait de l’utiliser comme une sorte de soin à retardement et progressif, peut soit-disant éviter la dépendance. Mais d’après moi, tout n’est que question de point de vue.
Le nom du médecin étant absent, cela m’étonnerait que l’ordonnance soit valide. C’est facile de faire une fausse ordonnance, avec un peu de maîtrise d’un logiciel de traitement de texte. Alors elle n’est ici dans ce bureau que dans un but figuratif …
Et si c’était un avertissement ou une menace ? Cela paraît plutôt logique, mais contre qui ? Puis niveau moyen de torture ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. On ne risque pas de croire quelqu’un après une prise de Xanax. D’où, peut-être le rôle de l’ordonnance.
Ou sinon, on l’utilise pour ralentir l’adversaire. Il serait en théorie indétectable par ce dernier si administré furtivement. La personne ayant pris du Xanax à son insu ne serait plus une menace éventuelle. Un moyen intéressant de dissuasion en somme. Cependant le problème c’est que je ne sais pas qui a élaboré ce chantage, et dans quel but.
En attendant, je n’ai qu’à aller me prendre une bière dans le frigo. Il n’y en a qu’une et elle est déjà ouverte. A mon avis quelqu’un a déjà dû boire dedans. Normalement, elles sont fournies par pack de deux par cette marque. Une bière a donc déjà été bue. Vu la date de péremption du paquet, elles ont été achetées récemment. Les poubelles sont passées hier matin, donc si une bière est manquante, elle a du être consommée avant-hier et jetée aux ordures, vu que les bouteilles sont en plastiques. Foutue société de pleurnichards !
Faisons le point, je pense affirmer que Mme Moros est coupable du meurtre de M. Moros, comme évoqué dans le coup de téléphone anonyme. Cependant, plusieurs d’éléments restent mystérieux, et je n’ai toujours pas trouvé le mobile du meurtre. Enfin bon, je peux estimer que mon travail est terminé. Après tout, ce sera à la cour de débattre de tout cela. J’ai quand même un sentiment d’inachevé. Les différents éléments que je n’arrive pas à résoudre dans cette enquête sont : le coup de téléphone anonyme, le Xanax, le manuscrit des Roses d’Asclépios, et le rôle du gamin.
Tout d’abord, le coup de téléphone anonyme a été passé dans la nuit, l’interlocuteur a dû alors assister au meurtre. Ou bien, il savait qu’il allait avoir lieu cette nuit là. Il a appelé vers 3 heures du matin. A cette heure-là, tout le monde est couché donc personne n’a pu le voir quand il téléphonait. Se pourrait-il que ce soit le gamin ?
Ce dernier joue apparemment un double-jeu en protégeant Mme Moros, tout en essayant de lui mettre des bâtons dans les roues. Il devait savoir que le meurtre allait avoir lieu. En étant informé par Madame, il a voulu certainement la piéger. Il a peut-être téléphoné sans assister à l’homicide. Si c’est bien le cas, le gamin est informé de tous les méfaits de Mme Moros, mais dans l’ombre il lutte contre elle. Mais qu’a-t-il contre elle ? Normalement, il s’agit d’une femme respectable. A moins qu’il souhaite venger la mort de M. Moros.
Ce gamin a de l’esprit. Il savait certainement qu’il ne pouvait pas empêcher le meurtre de M. Moros sinon sa couverture tombait et ses efforts ne seraient pas récompensés. Donc le but du gamin serait que j’arrête Mme Moros. C’est peut-être lui qui a disséminé tous les indices, pour que je l’accuse elle. Le gamin a dû préparer minutieusement son coup puisque par exemple on ne voit pas d’empreinte digitale dans la cabine téléphonique, il a dû mettre des gants.
Le manuscrit des Roses d’Asclépios ferait peut-être partie d’un plan qu’il a préparé pour faire accuser Mme Moros. Cependant, il manque des pages. Ce serait alors un jeu de piste. Il m’attirerait vers cette conclusion. Il serait donc peut-être lui aussi coupable en quelque sorte. Peut-être est-ce M. Moros qui a orchestré son homicide ? Ensuite il a demandé au gamin de l’aider, à faire accuser M. Moros. Cependant quel est son mobile ?
Mais j’y pense une femme porte toujours un sac à main avec elle. Surtout elle, j’ai vu de nombreux sac à main dans la cave. Lorsqu’elle a fait les courses elle devait certainement avoir avec elle son sac à main. Je me souviens que lorsque j’ai quitté le commissariat, je l’ai croisée, et elle en avait un.
Connaissant mes collègues, ils ne l’ont sûrement pas ouvert sans mon autorisation. Je décide de leur téléphoner. Pour cela, je vais dehors rejoindre la cabine téléphonique. Une fois qu’ils ont décroché, je leur dis de fouiller le sac de la dame. Quelques minutes plus tard, une fois qu’ils ont réussi à faire céder le cadenas du sac. Elle devait être maniaque pour mettre un cadenas sur son sac quand même. Mes collègues m’annoncent qu’ils ont trouvé un couteau ensanglanté, avec bien sûr toutes les babioles de femme. Je leur demande s’ il y a des tickets de caisse dans le sac, ils me répondent que oui !
Je raccroche après les avoir remerciés. Donc si le sac était fermé par un cadenas, c’est qu’elle avait quelque chose à cacher. Sachant qu’elle n’a pas dormi, les cernes profondes qu’elle porte en témoigne. On n’a certainement pas pu lui voler son sac. Avec le cadenas, on n’a pas réussi à insérer quelque chose. Ce qui signifie que la déclaration des voisins est fiable : elle est allée faire des courses. De plus, c’est très certainement elle le meurtrier, elle a l’arme du crime en sa possession. Les policiers l’ont trouvée en train de marcher en direction du fleuve avec son sac. Elle devait chercher à se débarrasser de l’arme. Sauf que manque de chance pour elle, on l’a attrapée avant qu’elle n’y arrive.
Maintenant, je peux repenser au cas du gamin, qui en fait essaie de me guider vers la bonne solution. Il me reste plus qu’à élucider le mobile de Mme Moros. Il se fait tard, la fatigue commence à m’envahir, et la nuit à s’assombrir. Je ferais mieux de rentrer de nouveau dans la maison.
En rentrant, je vois qu’il y a quelqu’un dans la maison. Avec stupéfaction, je découvre qu’il s’agit du gamin. Il est en train de boire une bière ! C’est la dernière bière du frigo, celle qui était déjà ouverte ! J’entre et je constate sa surprise ! Ce petit n’a pas le temps de s’enfuir que je l’attrape déjà ! Je vais le faire passer au détecteur de mensonge de la cabine.
En l’emmenant à la cabine il dit me protéger. Je lui colle les émetteurs, j’appelle le commissariat pour synchroniser les deux appareils. Je ne peux lui poser que deux questions, c’est la loi sinon il faut que je le mette en garde à vue pour lui en poser plus.
Je demande si c’est lui qui a placé l’ordonnance de Xanax dans le bureau. Il me dit que oui, et le détecteur ne détecte aucune incohérence. Ensuite, je lui demande si c’est lui qui a placé le manuscrit « Les Roses d’Asclépios » en évidence, il me répond ne pas le connaître. Le détecteur n’indique toujours aucune anomalie. Je lui enlève les émetteurs et je lui dis qu’il peut rentrer chez lui. Il met un peu de temps à réagir, il marche un peu en titubant. En clair, il est mou, on dirait presque un légume ! L’alcool commence à faire effet à ce que je vois ! Heureusement cela n’a pas eu d’impact sur ses réponses. Enfin bon, moi à son âge je tenais sans problème la bière. Il en fallait plus pour me mettre à tituber en si peu de temps.
Récapitulons : il a répondu par l’affirmative à la première question et par la négative à la deuxième. Pourquoi aurait-il placé en vue l’ordonnance ? Elle n’avait pas vocation de dissuasion comme je le pensais alors mais plutôt d’avertissement. Quelque chose devait contenir du Xanax. Mais quoi ?
Je décide de fouiller les poubelles. Dans celle du salon devant la télé, je trouve la première bouteille de bière. La deuxième que le gamin a bue est encore sur la table. Les poubelle sont passées avant-hier matin. Donc la bouteille a dû être bue dans la journée d’hier. Le médecin part tôt le matin pour arriver au boulot, et il ne rentre pas chez lui le midi. Donc sa bière il a dû la boire le soir devant la télé. Mais pourquoi le gamin aurait-il voulu boire la seconde ? Je sais : elles contenaient toutes les deux du Xanax !
La femme pour pouvoir tuer plus facilement son mari, a ouvert les bières à l’avance. Ensuite elle a injecté du Xanax dans les deux, ne sachant pas laquelle il allait boire. Elle a masqué cela en lui faisant une soit disant surprise à son retour des courses, à lui, l’amateur de bière !
L’effet étant à retardement et progressif, il a dû penser qu’il s’agissait de la fatigue et est allé se coucher. Sa femme, l’a ensuite tué. Il était dans un état végétatif du fait de la drogue. Il n’y a aucune trace de résistance sur la scène du crime. L’ordonnance que la gamin a placée était là pour me prévenir. Pendant que je téléphonais, il s’est glissé dans la maison pour boire la seconde bière de peur que j’y touche. C’est pour cela que ce dernier commençait à tituber quand il est parti. De plus, il ne dit ne pas connaître « Les Roses d’Asclépios ». Peut-être que le mobile de la femme s’y trouve. Le docteur a très certainement voulu faire passer, un message. Même s’il y a des pages manquantes.
Sur celles que j’ai en ma possession, on voit le titre en pied de page à chaque fois. Il a peut-être semé des pages un peu partout. Alors cela signifie que leur seul point commun au niveau de la forme est de mettre en évidence le titre. Ce mec avait une fascination pour les roses. Mais peut-être que cette fascination n’était pas comme je le pensais une lubie intellectuelle. Au contraire elle était fondée. Les roses pourraient être une indication de lieu. Je décide alors de me rendre dans le jardin. Asclépios était un héros de la mythologie grecque. Il était capable avec le sang de la Gorgone de ressusciter ou de tuer. Cela veut dire qu’un mort se cache peut-être là-dessous.
Le jardin est derrière la maison et entouré de barrière. Il correspond quand même pas mal à un lieu secret. Serait-ce une sorte de cimetière ? Je décide de creuser pour le savoir. Je me munis de la pelle qui est à proximité dans le cabanon de jardin. Je creuse, je creuse avec énergie.
La solution se trouve peut-être là-dessous. Les roses sont sûrement placées ainsi en signe de deuil. De plus, elles sont visibles de loin. Si un corps a été enterré ici, cela a été fait en cachette, étant donné que c’est interdit par la loi. Cela veut dire qu’il cache ce secret aux yeux des autres. Mais par le biais des roses qui sont visibles à cause du lampadaire derrière le jardin et des fenêtres donnant sur le jardin, le médecin fait en sorte de ne pas oublier. C’est bon : j’ai atteint le cercueil. Je l’ouvre et là je découvre avec horreur des os. Le corps doit être enterré ici depuis longtemps. Les os sont relativement petits. L’individu n’était pas de grande taille. Il s’agissait très certainement d’un enfant. Je serais devant un cas d’infanticide ! Cependant, ils n’ont jamais eu d’enfant. Sauf qu’ ils ne sont pas arrivés tout de suite dans le quartier. Cela faisait longtemps que le couple vivait ensemble. M. Moros aurait alors transporter le corps, d’une maison à l’autre. Cette maison lui aurait peut-être mieux convenue que la précédente grâce à son jardin à l’abri des regards indiscrets.
Dans le cercueil, il y a des feuilles. Sur la première, il est précisé qu’il ne faut rien révéler à Mme Moros : ce n’est pas leur fils. Il a toujours voulu un enfant, mais il est mort prématurément, lorsqu’il était avec sa mère. M. Moros aurait trompé son épouse avec une inconnue. Je pense que l’épouse, par hasard, en jardinant, a trouvé le cercueil. Peut-être lors de l’absence de son mari parti en mission humanitaire. Elle aurait ensuite replanté une partie des roses !
Sur cette note, il y a aussi marqué que le couple n’arrive pas à concevoir d’enfant. Pourtant ni l’un, ni l’autre ne sont stériles. Je me souviens du certificat trouvé sur le bureau : Mme Moros est stérile ! Donc elle a simulé sa stérilité. Si elle ne l’était pas avant le départ de son époux pour l’humanitaire, elle a peut-être accouché d’un enfant pendant son absence, et caché cette naissance ! Aujourd’hui, l’enfant aurait 16 ans … comme le gamin des voisins !
C’est pour cela que les voisins n’étaient pas très aimables avec moi. Le gamin doit savoir la vérité, et il essaie de m’aider à piéger sa mère ! C’est peut-être lui qui a écrit son numéro de jardinier dans le carnet, l’écriture était différente. Il voulait que je le contacte.
Soudain surgit un homme. Mais je l’ai déjà vu… Oh non ! Il s’agit de M. Moros. Il m’adresse la parole : « Bravo vous avez réussi.
- Réussi quoi ?
- L’enquête voyons, mais vous n’avez pas fini. Vous n’avez pas encore totalement trouvé comment je suis mort, et le jour se lève. Lisez les autres feuilles présentes dans le cercueil »
Comment se fait-il que M. Moros se réveille ? Un coup monté… Il s’avère que les autres feuilles sont la suite et fin du manuscrit ! En les lisant, je me rends compte qu’elles narrent mon histoire. Je lui adresse la parole : « Qu’est ce que c’est que cette machination ?
- Tout est dans votre tête, M. Moros, vous n’êtes pas réel. Vous êtes moi. Pourquoi êtes-vous aussi distant avec les gens ? Je suis le seul avec qui vous avez un contact direct ! Tout ceci n’est qu’un rêve. Réveillez vous. Vite. Le jour se lève !
- Je ne suis pas M. Moros ! C’est vous voyons !
- Qui êtes vous alors ?
-Je suis… je suis…euh…
- Vous ne savez même pas qui vous êtes, d’où vous venez. Aucun supérieur ne vous a donné le dossier en main propre ! Vous n’avez jamais parlé directement à un agent ! Toujours par le biais du téléphone. Vous étiez seul dans la maison, même pas de police scientifique ni de médecin légiste avec vous ni de partenaire ! Maintenant, il ne vous reste plus qu’à vous réveiller et vous aurez rempli votre rôle. Lisez ceci »
Il me tend une page de manuscrit : c’est la première. Elle raconte mon réveil et comment je prends connaissance du dossier sur mon bureau au commissariat ! Je décide de sortir mon pistolet. Je lui tire dessus mais cela n’a aucun effet ! Inutile me dit-il. Je retourne alors je braque le pistolet sur ma tempe ! Il me dit : « Non cela pourrait avoir des répercussions fâcheuses. L’espace onirique se module et agit en conséquence sur votre réalité.»
Soudain, je me réveille allongé de côté sur mon lit. J’ai le sentiment que tout cela n’est qu’un mauvais rêve. Je suis bien M. Moros et non cet inspecteur. Ce rêve était vraiment étrange, entre ce manuscrit qui me ramène à la réalité, cette atmosphère brumeuse. J’ai même vu ma propre projection me parler. Un moi omniscient capable de distinguer la frontière entre rêve et réalité. Cet autre moi me disait de me réveiller. Nous sommes très certainement au delà des 24 heures qui m’avaient été imparties. Le jour est quasiment levé. Ce serait un rêve en temps limité. Mais j’ai dépassé ce temps. De plus, je ne me suis pas réveillé de façon naturelle, mais en voulant me suicider. J’essaie de parler à haute voix. Il y a trop de salive dans ma bouche et elle se met à couler. Je n’arrive plus à respirer. Dans mon dos, je ressens une douleur. Il s’agit du coup de couteau donné par ma femme. J’aperçois le gamin, mon fils caché, par la fenêtre dans le jardin ! Ce dernier se retire, il va comme prévu à la cabine ! Ma femme a dû le prévenir de mon meurtre prochain. Après sa naissance elle n’a certainement pas pu le renier tout à fait. Je décide alors de fermer les yeux en attendant ma mort prochaine. Je repense à la phrase qui se trouvait au début et à la fin du manuscrit : « Si je ferme les yeux, le monde sera-t-il toujours là ? Il faut que je les ouvre à nouveau pour savoir… Savoir si je suis toujours en vie » Tiens, un objet est posé sur la table devant laquelle je suis assis, c’est un dossier.
J'ai pas lu toutes les nouvelles, faut pas trop m'en demander x)
J'en écris une de mon côté sur papier, je vais peut-être la publier ici pour voir si le style va bien et si les retours sont positifs. Elle est pas longue par contre.
Born to Wild => Sympa ! J'ai deviné la fin vers les 3/4 du texte. L'idée est très bonne, le seul reproche c'est que parfois c'est un peu brouillon, on s'y perd ^^
Bon, j'ai écris un petite nouvelle récemment, et je voulais vous la faire partager. C'est une histoire que j'ai écrit d'une traite et qui est largement perfectible, mais j'espère tout de même qu'elle va vous plaire. ^^
La voici (elle est un peu longue) :
Le bracelet bleu ... ▼▲
10 Janvier 2012
« - Romain ? Romain ?!
- Hum oui ?
- Hé bien, qu'est-ce qui se passe ? Tu n'as pas décroché un mot depuis notre départ. Tu es sûr que tout va bien ?
- Oui oui ne t'inquiète pas, j'étais juste perdu dans mes pensées ^^.
Elle ria, et me dit avec un large sourire :
- Je t'aime mon chéri :-)
- Moi aussi Audrey, moi aussi, lui répondis-je avec un sourire plus que forcé. »
Car il est clair que non, je ne me sentais pas bien du tout. J'étais anxieux, et mes mains tremblaient légèrement. Je suais à grosses gouttes, comme si un drame horrible allait se passer. J'avais comme une impression de déjà-vu, car cette situation me rappelais un souvenir. Un très mauvais souvenir. J'essayais tant bien que mal de me calmer en respirent doucement, et en essayant de penser à autre chose. Mais ces efforts étaient vain. Plus on approchait de notre destination, plus je me sentais crispé.
La pluie avait fait son apparition. Audrey déploya son parapluie, et me dit avec sa douce voix :
« - Hé bien tu vois que j'ai bien fait de prendre le parapluie, je t'avais dit qu'une averse allait nous tomber dessus :-) »
Je lui esquissa un petit sourire. Je pense que sa voix était la seule chose capable de me déstresser. Je me sentis un peu mieux, mais ce bonheur fût de courte durée, car nous venions d'arriver à destination. Audrey poussa la grille d'entrée. Le grincement de celle-ci me donna la chair de poule. Mon stress et mon anxiété refirent leur apparition. Nous marchâmes à travers ce lieu glauque. Nous étions seuls. En même temps, qui sera aussi fou que nous pour aller dans un cimetière un soir d'hiver, et ce sous une pluie battante ?
Audrey tenait à venir ici pour rendre hommage à sa grand-mère décédée il y a maintenant un an. Sa tombe se trouvais tout au fond du cimetière. Plus on s'enfonçaient dans ce dédale de tombes, plus je me sentais mal. Après dix minutes de marche, le moment fatidique arriva. Non, nous n'étions pas encore arrivés à la tombe de la grand-mère d'Audrey, car honnêtement, ça, je m'en foutait un peu. La tombe devant laquelle je me suis arrêté étais elle beaucoup plus importante à mes yeux, et me donna des frissons. Je sentis les larmes me monter aux yeux. Audrey se retourna, et me dis :
« - Hé bien, tu ne viens pas ? :-( »
Je ne répondis pas. Voyant que j'étais au bord des larmes, elle venu vers moi :
« - Ho je suis désolé, je ne savais pas que tu connaissais quelqu'un de décédé ici :-( .
Elle hésita un moment, puis me demanda :
- Qui est-ce ?
Je restais muet, tout en regardant fixement la tombe. Soudain, je fus pris d'un étrange comportement. Je saisi un pot de fleurs prônant sur une tombe voisine et l'éclata par terre. Audrey me fixa, stupéfaite et très étonnée 0_o
Je quitta le cimetière, abandonnant ainsi ma copine, et cela toujours sans dire un mot.
Je savais qu'un jour mon destin allait me rattraper.
1 Septembre 2002
Nous y sommes. Demain, je ferai ma rentrée au lycée. Je dois avouer que je suis très anxieux, car c'est en quelque sorte un nouveau départ, et ça engendre bien sûr de nouveaux ami, un nouveau rythme … Après avoir passé une nuit quasiment blanche à cause du stress, je me rendis dans mon nouvel établissement. Je fût tout d'abord impressionné par la taille des infrastructures, radicalement opposées à celles de mon petit collège de campagne. La cour étais gigantesque, et étais rempli d'élèves, ce qui eut pour effet de me mettre mal à l'aise. Car en effet, je n'aime pas vraiment la foule, et j'avais peur de pénétrer dans cette masse bruyante d'élèves. Sûrement car j'avais peur de me faire rejeter dès lors que j'y serai rentré. Oui, c’était sans doute ça ma vrai angoisse, la peur du rejet. Faut dire que j'étais un garçon assez réservé à cet âge là (j'avais quinze ans), et j'ai toujours eu cette peur immense de ne pas être aimé et accepté.
Je resta seul jusqu'au moment où il fallait se regrouper par classe. Suite à ça, je pris mon courage à deux mains, et j'allais parler avec plusieurs personnes de ma classe. J'ai apparemment choisi les bonnes personnes, car nous sommes rapidement devenus les meilleurs amis du monde.
Mon année de seconde se passa donc comme je l'avais espéré, et cela fît de moi un adolescent assez heureux. La nuance vient du fait que pour moi, je ne peux être totalement heureux sans avoir de petite amie. Vous savez, à cet age, on découvre ce qu'est véritablement l'amour, et on est souvent très triste de ne pas encore avoir connu le Saint Graal qu'est l'amour alors que tout nos amis ont déjà eut une histoire amoureuse. Ce n'est pas mon physique qui posait problème, sans me vanter j'étais quelqu'un d'assez beau et qui prenait soin de son apparence, à tel point que ça tournai parfois à l'obnubilation. Nombre de filles m'ont demandé de sortir avec moi. Mais le souci, c'est que j'étais difficile en ce qui concernait les filles. Trop difficile.
8 Juillet 2012
Cela devais bien arriver un jour. C'était évident, j'étais la seule personne. Je m'étonne d'ailleurs qu'ils ai mit autant de temps. Mais comment vais-je pouvoir m'expliquer ? Jamais ils ne me croiront ! Jamais !
A ce moment précis, on me fit rentrer dans le bâtiment. Je regardai autour de moi, et je me sentais particulièrement honteux d'en être arrivé ici, je m'en veux terriblement, même si le destin ne m'a pas du tout aidé. Une personne ouvra le grille, et me jeta à l'intérieur. La pièce dans laquelle je me retrouvais désormais étais relativement petite, et une odeur nauséabonde était imprégné dans les murs décrépit.A travers une petite lucarne, je pu observer notre magnifique drapeau qui flottait au vent. Avec ses étoiles et ses teintes de rouge et de blanc, je dis que nous avons sans doute le plus drapeau du monde. Mais j'aurai aimé contempler le symbole de notre belle Amérique autre part qu'ici. Je ne savais pas où me mettre. Il y avait bien une petite banquette sur laquelle je pouvais m'allonger, mais elle me semblait rudement inconfortable. Je préféra donc m'asseoir dans un coin, les genoux pliés, et j'attendis. Longtemps.
Jamais je n'aurait cru que d'être en prison serait si difficile...
14 mars 2004
« - Allez, STP Romain, viens avec moi ! »
« - Bon d'accord, mais tu me promet d'être rapide hein, j'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui .»
« - Promis ! Tu verra, ce ne sera pas long .»
Alala, je ne peux rien lui refuser à ma petite Ruby. Quand je pense qu'on s'est connu totalement par hasard dans un parc … je crois que ce jour là je n'avais jamais vu de fille aussi belle. Elle avait des cheveux d'ange, blond, mi-longs, si soyeux et si brillants … Et que dire de son visage éblouissant, illuminé d'un sourire de déesse, ce qui laissait entrevoir une dentition brillante et d'un blanc plus pur que le platine. Le parfait coup de foudre quoi. Je me rappelle que j'étais déstabilisé ce jour là, je ne savais pas comment l'aborder, mais le destin m'a donné un petit coup de pouce en la faisait s'asseoir sur le même banc que moi. Je saisi ma chance en commençant à lui parler du magnifique temps qu'il faisait en cette belle journée d'été, mais je bégayais comme un idiot et je rougissais comme une tomate sous le soleil de plomb de la toscane. Elle se mit alors à rire, et me dit qu'elle me trouvais attendrissant. Nous avons donc échangé nos coordonnés et aujourd'hui, nous voilà ensemble, pour mon plus grand bonheur.
Ruby reprit la parole :
« - Dépêche toi mon chéri ! »
« - Oui oui j'arrive. Tu sais ce que tu veux au moins ? »
« - J'hésite encore entre deux modèles, mais tu va m'aider à choisir ^^ »
Nous voilà donc parti. Après avoir marché environ 20 minutes, nous voilà arrivé à une petite boutique, une sorte de bijouterie. Ruby était aux anges, et elle me prit par la main pour me montrer ses deux coups de cœur : un bracelet rouge et un bracelet bleu.
Elle me dit gaiement :
« - Alors, lequel préfères-tu ? ^^ »
A ce moment précis, j'entendis une voix m'appeler. C'était mon meilleur ami, qui nous avait vu rentrer dans la boutique. Je sorti le rejoindre, laissant ma petite Ruby seule dans le magasin.
Je m'en veux un peu à présent.
21 Octobre 2006
« - Voulez-vous bien me raconter ce qu'il s'est passé ? »
« - Hé bien j'étais assis tranquillement avec ma copine Ruby sur l'herbe fraîche. Nous discutions de notre avenir, car voyez-vous, Ruby est sans aucun doute la femme de ma vie. Nous voulons nous marier et fonder une famille. Mais pendant que nous parlions de ces merveilleux projets, trois personnes sont venu nous accoster, et ont commencé à être méprisant et désagréable envers nous, alors que nous leur avions absolument rien fait ! »
« - Que c'est-il passé ensuite ? »
« - Hé bien ils ont insulté Ruby. Les insultes envers ma propre personne m'importent peu, mais quand elle sont adressées à des personnes à qui je tient énormément, je deviens littéralement fou de rage. Et c'est ce qui s'est passé avec ces personnes, j'ai laissé éclater ma colère.
« - En tout cas, il n'y a pas que votre colère qui a éclaté … vous avez réduis en bouilli le nez d'une de ces personnes, vous en êtes conscient ? »
« Oui. Mais je ne regrette rien. Cet homme n'a eut que ce qu'il méritait. »
« Vous avez de la chance qu'il n'ai pas porté plainte. Dorénavant, je veux que vous vous teniez à carreaux, je ne veux plus vous voire exploser la tronche d'un étudiant au sein du campus, me suis-je bien fait comprendre ?
« Tout a fait madame. »
Tout ceci m'a fait bien peur. Je pensais vraiment que j'allais avoir des ennuis avec la police, mais ce ne fût heureusement pas le cas. J'ai également eu de la chance de ne pas avoir subis de représailles. Mais ce qui m'a le plus fait peur dans cette histoire, c'est moi. Jamais je ne m'aurai cru capable de faire une chose pareille.
13 Août 2008
« - L'ours et la pieuvre ? »
« - Non ... »
« - Le retour du Marsupilami ? x)
« - Bof ... »
« - Ah je sais … L'odyssée Hooperienne ! »
« - L'odyssée hoopquoi ?
« Hooperienne ^^ Alors, ça te dit ? »
« - Oui, pourquoi pas. »
Choisir un film lorsque l'on va au cinéma est jamais une chose facile. Et nous voilà donc parti pour aller voir le film ''L’odyssée Hooperienne''. J'avais hâte d'y aller, j'attendais cette soirée depuis deux semaines. Le cinéma de Dallas et tout simplement gigantesque, mais il a pour défaut d'être un peu à l'extérieur de la ville, et d'être entourés de vielles banlieue délabrées et mal éclairées. Nous nous mîmes donc en chemin, et tout se passa sans encombre. Une fois arrivé au cinéma, nous nous installâmes. Deux heures plus tard, une fois le film terminé, nous sortîmes du complexe cinématographique. Nous avions passé un très bon moment, et j'en fus très heureux, et je pense que Ruby aussi. Nous en avions rudement besoin, car la situation de notre couple n'était pas vraiment au beau fixe. Il y a eu diverses tensions entre nous, mais je pense que cette soirée cinéma a apaisés nos esprit. Nous nous étions retrouvés. C'est donc en couple heureux que nous reprîmes le chemin du retour. Nous empruntâmes une ruelle sombre, et assez flippante je dois dire. Il y avait une rame de train désaffectée juste au-dessus de nous, qui était complètement en ruine. Je me sentis tout d'un coup très mal à l'aise. Mes mains tremblaient et j'étais très anxieux.
Ruby me dit :
« - Hé bien, qu'est-ce qui se passe ? Tu es sûr que tout va bien ? »
« - Oui oui, ne t'inquiète pas, je vais bien ^^' »
« - Je t'aime mon chéri :-) »
« - Moi aussi Ruby, moi aussi. »
Tout d'un coup je vu une ombre se déplacer, et fus prit d'effrois. Un homme se tenait juste derrière nous, et nous ordonna de nous retourner. L'homme portait une cagoule noir, et semblait très agressif. Il voulait qu'on lui donne toutes nos richesses, et pris par le bras Ruby pour s'emparer de son bracelet. A ce moment, dans un élan de rage intense, je fonça sur l'homme masqué . Mais il me maîtrisa facilement, et me donna un coup de poing magistral dans le nez. J'étais complètement dans les vapes. Ma vision était devenu floue. Mais je pu apercevoir un couteau dans la main de l'agresseur. Je n'arrivaient pas à me lever, je ne voyait presque plus mais j'entendais les cris de désespoir de Ruby. Elle agonisait. Et je n'entendit plus rien : ni Ruby, ni l'homme masqué. Puis j'ai perdu connaissance. A mon réveil, je vu la pire scène de ma vie … à mes pieds gisaient les cadavres de Ruby et de son agresseur. Je me précipita vers Ruby, et versa toutes les larmes de mon corps. Le couteau de l'agresseur lui ôta la vie. Après être resté une vingtaine de minutes à pleurer auprès du corps inerte de Ruby, je regarda le corps de l'agresseur. Il avait le crâne fracassé, et une énorme pierre à côté de lui, tâchée de sang. Les débris de la rame de train juste au-dessus aurons eu raison de lui.
Je me retrouvais là, avec deux cadavres, dans une ruelle sombre au beau milieu de la nuit. Et je fis certainement le plus mauvais choix possible : j'ai appeler la police anonymement, et … je me suis enfui. Comme un lâche. J'avais peur des conséquences, et je savais que je serai accusé par la police, personne d'autre n'étais là à part moi. C'est à ce moment là que ma vie s'est effondrée.
25 Novembre 2015
C'est bon, c'est pour aujourd'hui. Le gardien ouvra ma cellule et me demanda de sortir. J' exécuta ses ordres sans broncher. Pas moins de cinq autres personnes m'attendaient à l'extérieur, et je fus menotté. On m’emmena dans un petite pièce, et on m'attacha sur un lit. Mon bourreau arriva, et s'excusa à voix basse. Il est clair que j'ai été victime d'une erreur judiciaire immense, mais j’acceptai tout de même le sort qui m'était réservé, car le destin avait décidé que mon heure était arrivé. Étonnement, je me sentais plutôt serein, et j'étais apaisé. Je n'aurai plus à supporter de lourd fardeau , et là où je serai, j'aurai la conscience tranquille. Je sentais la vie qui s'échappait peu à peu de mon corps, et mes dernières pensées furent pour Ruby. Un souvenir me revint en tête, celui ou ma bien-aimée me demanda si je préférai le bracelet bleu ou le bracelet rouge, et je ne lui avait jamais répondu. C'était à l'époque où tout allait bien, où on était heureux. Puis je ferma les yeux, et dans un dernier soupir, je murmura : « Le bracelet bleu, Ruby, le bracelet bleu ... ».
Je la trouve très réussie personnellement ta nouvelle, elle est émouvante et l'on se sent proche du personnage, il arrive à s'incarner en nous et vice-versa. Il est charismatique malgré ses erreurs. Joli récit émouvant Ryoken, j'ai beaucoup aimé :)
Le petit récit dont j'ai parlé il y a quelque jour devrait être bientôt disponible, le temps que je le tape sur ordinateur et que la copie/colle ici, ça devrait être bon pour ce soir ;)
remarque très constructive, fank yoo
venez frapper hooper :
https://pauloud.github.io/FrappHooper/
Dernière MAJ le 28/08/2024 avec maintenant le cri du Hooper
C'est réellement tout ce que j'arrive à dire ^^'
Je ne pense pas qu'on puisse appeler ça une nouvelle vu qu'il n'y a pas de fil scénaristique.
Ma chaine Youtube, Let's Play et autre
https://www.youtube.com/channel/UCMsdpaMEv3HZzJoKBupznAQ
je trouve que pour une fois, si. Même si c'est pas tout le temps logique
venez frapper hooper :
https://pauloud.github.io/FrappHooper/
Dernière MAJ le 28/08/2024 avec maintenant le cri du Hooper
Après un bon moment d'attente la voilà ! Je précise qu'elle a été publié après le 28 Février
Je vous préviens c'est un peu long ^^
https://twitter.com/Wildsoap6
http://www.vodkaster.com/wildin
Je te met en first et j'essayerai de la lire dans la semaine ^_^
Ma chaine Youtube, Let's Play et autre
https://www.youtube.com/channel/UCMsdpaMEv3HZzJoKBupznAQ
J'ai pas lu toutes les nouvelles, faut pas trop m'en demander x)
J'en écris une de mon côté sur papier, je vais peut-être la publier ici pour voir si le style va bien et si les retours sont positifs. Elle est pas longue par contre.
Born to Wild => Sympa ! J'ai deviné la fin vers les 3/4 du texte. L'idée est très bonne, le seul reproche c'est que parfois c'est un peu brouillon, on s'y perd ^^
Ma chaine Youtube, Let's Play et autre
https://www.youtube.com/channel/UCMsdpaMEv3HZzJoKBupznAQ
J'avais jamais remarqué ce topic, j'ai hâte de lire vos créations ^^
Bon, j'ai écris un petite nouvelle récemment, et je voulais vous la faire partager. C'est une histoire que j'ai écrit d'une traite et qui est largement perfectible, mais j'espère tout de même qu'elle va vous plaire. ^^
La voici (elle est un peu longue) :
Je la trouve très réussie personnellement ta nouvelle, elle est émouvante et l'on se sent proche du personnage, il arrive à s'incarner en nous et vice-versa. Il est charismatique malgré ses erreurs. Joli récit émouvant Ryoken, j'ai beaucoup aimé :)
Le petit récit dont j'ai parlé il y a quelque jour devrait être bientôt disponible, le temps que je le tape sur ordinateur et que la copie/colle ici, ça devrait être bon pour ce soir ;)