Bon ben encore l'échappée qui triomphe grâce à une belle entente des six coureurs et aussi à la chute de Caleb Ewan ; la poursuite était lancée à 72 km de l'arrivée et seulement 2min30 de retard sur les hommes de tête.
Avec son équipe en moins et l'arrivée trop tardive d'autres éléments pour rouler, le mano a mano a tourné en faveur des fuyards.
Jamais deux sans trois, encore une échappée qui va au bout avec un Matthews qui a très bien géré la dernière ascension au mental. Les premiers kilomètres étaient pourtant annonciateurs d'une étape explosive en isolant quasiment le maillot jaune.
Malheureusement le soufflet est vite retombé, aucune équipe de leader n'a voulu emboîter le pas de Pogacar, toujours frustrant pour nous téléspectateurs.
Et chapeau à Ewan qui se ressentait toujours de sa chute d'hier et qui, avec l'aide de coéquipiers, a fini avec la voiture-balai mais dans les délais.
Enfin une nouvelle arrivée au sprint pour les grosses cuisses du peloton ; cela faisait deux semaines (depuis la dernière étape au Danemark si je ne m'abuse) qu'il n'y avait pas eu d'explication entre les costauds et c'est le jeune flamand Jacob Philipsen, qui tournait autour d'une victoire sur la grande boucle depuis deux ans, qui s'impose.
On regrettera notre Benjamin Thomas national repris à 450 mètres de la ligne alors qu'il était à bout de souffle après avoir tenu la dragée haute à la meute pendant près de 40 kilomètres avec un collègue, puis seul dans les 5 derniers. On attend toujours un Français levant les bras dans cette édition.
Les autres faits marquants de la journée que j'ai pu noter : l'abandon de Roglic avant le départ pour une blessure au dos qu'il traînait depuis plusieurs jours et quasiment tous les hommes de la Jumbo à terre durant la course avec malheureusement pour Kruijswijk une mauvaise chute sur l'épaule qui l'a contraint à être emmené à l'hôpital sur un brancard.
Cela met donc les équipes des deux premiers de ce tour à égalité avec cinq équipiers chacun, ce qui rebattra peut-être les cartes dans les Pyrénées après une journée de repos bien méritée.
Etape du jour accidentée avec deux belles bosses dans les 60 derniers kilomètres, surtout la seconde avec le mur de Péguère et ses pentes avoisinant les 20% puis la plongée vers l'arrivée en descente, propices aux grandes manœuvres.
La victoire adjugée à Hugo Houle, notre cousin québécois, empli d'émotion à l'arrivée à Foix pour rendre hommage à son frère décédé et je le comprends.
Concernant la victoire finale à Paris, encore quelques tentatives de Pogacar - qui perd d'ailleurs Marc Soler, un coéquipier malade et arrivé hors délai - dans le Port de Lers et à l'amorce de la descente mais d'une, Vingegaard est facile et de deux, le Slovène n'a pas assez de jus pour répéter les accélérations. Hâte de voir si demain il aura de meilleures jambes pour intensifier ses attaques puisque personne d'autre ne peut jouer dans leur cour.
Mention spéciale à Gaudu qui entre dans le top 5 toujours en se focalisant sur son rythme sans se faire exploser et à Van Aert, impressionnant sur tous les terrains, qui fait sa petite promenade dans l'échappée avant d'aller épauler son leader.
Le point noir c'est Bardet qui fait le chemin inverse du coureur de la FDJ en rétrogradant à la 9ème place, victime d'une grosse défaillance dans le dernier col, et perd donc tout espoir d'un podium.
Que de frustration pour cette pénultième étape de montagne, une attaque vaine à 200m du sommet de Val Louron-Azet de Pogi, un beau "sprint" pour lever les bras dans la terrible dernière ligne droite de Peyragudes et puis c'est tout.
Pogacar semble s'être résigné à sa place de dauphin et vouloir engranger les victoires d'étapes même s'il grappille 4 secondes sur Vingegaard qui le suit comme son ombre sur toutes ses accélérations.
L'étape avait pourtant tout pour être animée, courte avec moins de 130km à parcourir dont une première moitié en faux plat montant et une seconde en montagne russe avec une arrivée au sommet.
Une échappée s'est bien dessinée au bas du premier col mais trop tardivement donc sans aucune chance d'aller au bout puisque les coéquipiers du Slovène roulaient pour maintenir un rythme soutenu dans le peloton.
Un Bardet qui a bien tenté un baroud d'honneur et remonte à la 6ème place juste derrière Gaudu qui continue de faire du Gaudu en montagne.
Gageons que l'ultime explication en haute montagne demain soit un feu d'artifice même si on a vu que les coureurs étaient rincés à l'arrivée.
Le verdict est tombé au terme de cette dernière étape de montagne avec le succès de Vingegaard au sommet de Hautacam qui conforte donc son maillot jaune, sans plus aucun doute sur le fait qu'il le conservera jusqu'au podium à Paris si la course se déroule normalement, en accroissant son avance d'une minute sur le valeureux mais impuissant Pogacar qui a tout tenté aujourd'hui, en montée comme en descente, ce qui lui a sûrement coûté de jouer pour la victoire d'étape d'ailleurs.
Le Danois récupère également dans sa musette le maillot à pois aux dépens d'un Geschke qui s'est épuisé à vouloir prendre la bonne échappée en vain et qui au final perd toute son avance dans ce classement.
En tout état de cause, je retiens deux faits majeurs :
-Van Aert semble capable de nous faire une Eddy Merckx qui, 53 ans plus tôt, avait raflé tous les maillots distinctifs sur un seul Tour de France (bon sauf le maillot blanc puisqu'il a 27 ans).
-les Français reviendront sans doute bredouille de cette 109ème édition, ce qui n'était plus arrivé depuis 1999, les sprinters ayant coché les deux dernières étapes en ligne et le contre-la-montre individuel étant dévolu aux spécialistes mondiaux de la discipline type Van Aert, encore lui, ou à un leader du général.
En outre, mention spéciale à Gaudu qui, pour son premier Tour en tant que leader d'équipe, est 4ème ce soir et le restera probablement nonobstant sa probable perte de temps durant le clm sur quelques uns de ses poursuivants.
Van Aert il faut que ça cesse au bout d'un moment c'est trop ^^ Le type est le quasi meilleur sprinteur et l'un des meilleurs grimpeur y'a un léger soucis quelque part.
Dommage pour l'absence de victoire française sur ce Tour, c'est tristoune mine de rien.
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Bon ben j'ai bien fait de parler trop vite en évoquant l'absence de victoire française puisque nous avons enfin un représentant tricolore levant les bras en la personne de Christophe Laporte qui a été autorisé à jouer sa carte perso après avoir tenu son rôle d'équipier modèle pendant la majeure partie du Tour.
Il se découvre dans les deux derniers kilomètres après un sacrifice de Van Aert pour aller cueillir l'étape au nez et à la barbe des sprinters qui ont essoré leurs coéquipiers pour aller chercher les différentes échappées du jour et qui n'ont pas pu sucer sa roue lors de son attaque.
Bravo à lui, nous ne serons pas fanny dans cette édition finalement.
Après plus de 3000 kilomètres, il affiche en effet une moyenne générale de 41,75km/h. C’est mieux qu’Egan Bernal qui détient le record officiel avec une moyenne de 41,49 km/h en 2019 et même que Lance Armstrong, qui avait bouclé le Tour 2005 a 41,65 km/h. Jonas Vingegaard est donc en passe de battre un record appartenant au meilleur symbole du dopage dans le cyclisme. Un constat forcément dérangeant.
Voici un autre son de cloche et chacun se fera son propre avis ensuite :
Malgré tout, ces vitesses sont liées à de nombreux autres paramètres. "On a eu quand même un vent favorable très souvent", analyse le consultant cyclisme de franceinfo, Jean-François Bernard. "Ensuite, les vélos ont une amélioration incroyable, détaille-t-il. On a l'impression que ça roule tout seul, alors qu'il faut quand même pédaler." L'autre argument pour expliquer ce record de vitesse tient dans le "revêtement" de la route et la "configuration du parcours", selon Jean-François Bernard. Cet ensemble de facteurs fait que l'on "atteint des vitesses assez extraordinaires".
Bon ben encore l'échappée qui triomphe grâce à une belle entente des six coureurs et aussi à la chute de Caleb Ewan ; la poursuite était lancée à 72 km de l'arrivée et seulement 2min30 de retard sur les hommes de tête.
Avec son équipe en moins et l'arrivée trop tardive d'autres éléments pour rouler, le mano a mano a tourné en faveur des fuyards.
Jamais deux sans trois, encore une échappée qui va au bout avec un Matthews qui a très bien géré la dernière ascension au mental. Les premiers kilomètres étaient pourtant annonciateurs d'une étape explosive en isolant quasiment le maillot jaune.
Malheureusement le soufflet est vite retombé, aucune équipe de leader n'a voulu emboîter le pas de Pogacar, toujours frustrant pour nous téléspectateurs.
Et chapeau à Ewan qui se ressentait toujours de sa chute d'hier et qui, avec l'aide de coéquipiers, a fini avec la voiture-balai mais dans les délais.
Enfin une nouvelle arrivée au sprint pour les grosses cuisses du peloton ; cela faisait deux semaines (depuis la dernière étape au Danemark si je ne m'abuse) qu'il n'y avait pas eu d'explication entre les costauds et c'est le jeune flamand Jacob Philipsen, qui tournait autour d'une victoire sur la grande boucle depuis deux ans, qui s'impose.
On regrettera notre Benjamin Thomas national repris à 450 mètres de la ligne alors qu'il était à bout de souffle après avoir tenu la dragée haute à la meute pendant près de 40 kilomètres avec un collègue, puis seul dans les 5 derniers. On attend toujours un Français levant les bras dans cette édition.
Les autres faits marquants de la journée que j'ai pu noter : l'abandon de Roglic avant le départ pour une blessure au dos qu'il traînait depuis plusieurs jours et quasiment tous les hommes de la Jumbo à terre durant la course avec malheureusement pour Kruijswijk une mauvaise chute sur l'épaule qui l'a contraint à être emmené à l'hôpital sur un brancard.
Cela met donc les équipes des deux premiers de ce tour à égalité avec cinq équipiers chacun, ce qui rebattra peut-être les cartes dans les Pyrénées après une journée de repos bien méritée.
Etape du jour accidentée avec deux belles bosses dans les 60 derniers kilomètres, surtout la seconde avec le mur de Péguère et ses pentes avoisinant les 20% puis la plongée vers l'arrivée en descente, propices aux grandes manœuvres.
La victoire adjugée à Hugo Houle, notre cousin québécois, empli d'émotion à l'arrivée à Foix pour rendre hommage à son frère décédé et je le comprends.
Concernant la victoire finale à Paris, encore quelques tentatives de Pogacar - qui perd d'ailleurs Marc Soler, un coéquipier malade et arrivé hors délai - dans le Port de Lers et à l'amorce de la descente mais d'une, Vingegaard est facile et de deux, le Slovène n'a pas assez de jus pour répéter les accélérations. Hâte de voir si demain il aura de meilleures jambes pour intensifier ses attaques puisque personne d'autre ne peut jouer dans leur cour.
Mention spéciale à Gaudu qui entre dans le top 5 toujours en se focalisant sur son rythme sans se faire exploser et à Van Aert, impressionnant sur tous les terrains, qui fait sa petite promenade dans l'échappée avant d'aller épauler son leader.
Le point noir c'est Bardet qui fait le chemin inverse du coureur de la FDJ en rétrogradant à la 9ème place, victime d'une grosse défaillance dans le dernier col, et perd donc tout espoir d'un podium.
Que de frustration pour cette pénultième étape de montagne, une attaque vaine à 200m du sommet de Val Louron-Azet de Pogi, un beau "sprint" pour lever les bras dans la terrible dernière ligne droite de Peyragudes et puis c'est tout.
Pogacar semble s'être résigné à sa place de dauphin et vouloir engranger les victoires d'étapes même s'il grappille 4 secondes sur Vingegaard qui le suit comme son ombre sur toutes ses accélérations.
L'étape avait pourtant tout pour être animée, courte avec moins de 130km à parcourir dont une première moitié en faux plat montant et une seconde en montagne russe avec une arrivée au sommet.
Une échappée s'est bien dessinée au bas du premier col mais trop tardivement donc sans aucune chance d'aller au bout puisque les coéquipiers du Slovène roulaient pour maintenir un rythme soutenu dans le peloton.
Un Bardet qui a bien tenté un baroud d'honneur et remonte à la 6ème place juste derrière Gaudu qui continue de faire du Gaudu en montagne.
Gageons que l'ultime explication en haute montagne demain soit un feu d'artifice même si on a vu que les coureurs étaient rincés à l'arrivée.
Le verdict est tombé au terme de cette dernière étape de montagne avec le succès de Vingegaard au sommet de Hautacam qui conforte donc son maillot jaune, sans plus aucun doute sur le fait qu'il le conservera jusqu'au podium à Paris si la course se déroule normalement, en accroissant son avance d'une minute sur le valeureux mais impuissant Pogacar qui a tout tenté aujourd'hui, en montée comme en descente, ce qui lui a sûrement coûté de jouer pour la victoire d'étape d'ailleurs.
Le Danois récupère également dans sa musette le maillot à pois aux dépens d'un Geschke qui s'est épuisé à vouloir prendre la bonne échappée en vain et qui au final perd toute son avance dans ce classement.
En tout état de cause, je retiens deux faits majeurs :
-Van Aert semble capable de nous faire une Eddy Merckx qui, 53 ans plus tôt, avait raflé tous les maillots distinctifs sur un seul Tour de France (bon sauf le maillot blanc puisqu'il a 27 ans).
-les Français reviendront sans doute bredouille de cette 109ème édition, ce qui n'était plus arrivé depuis 1999, les sprinters ayant coché les deux dernières étapes en ligne et le contre-la-montre individuel étant dévolu aux spécialistes mondiaux de la discipline type Van Aert, encore lui, ou à un leader du général.
En outre, mention spéciale à Gaudu qui, pour son premier Tour en tant que leader d'équipe, est 4ème ce soir et le restera probablement nonobstant sa probable perte de temps durant le clm sur quelques uns de ses poursuivants.
Van Aert il faut que ça cesse au bout d'un moment c'est trop ^^ Le type est le quasi meilleur sprinteur et l'un des meilleurs grimpeur y'a un léger soucis quelque part.
Dommage pour l'absence de victoire française sur ce Tour, c'est tristoune mine de rien.
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Bon ben j'ai bien fait de parler trop vite en évoquant l'absence de victoire française puisque nous avons enfin un représentant tricolore levant les bras en la personne de Christophe Laporte qui a été autorisé à jouer sa carte perso après avoir tenu son rôle d'équipier modèle pendant la majeure partie du Tour.
Il se découvre dans les deux derniers kilomètres après un sacrifice de Van Aert pour aller cueillir l'étape au nez et à la barbe des sprinters qui ont essoré leurs coéquipiers pour aller chercher les différentes échappées du jour et qui n'ont pas pu sucer sa roue lors de son attaque.
Bravo à lui, nous ne serons pas fanny dans cette édition finalement.
Après plus de 3000 kilomètres, il affiche en effet une moyenne générale de 41,75km/h. C’est mieux qu’Egan Bernal qui détient le record officiel avec une moyenne de 41,49 km/h en 2019 et même que Lance Armstrong, qui avait bouclé le Tour 2005 a 41,65 km/h. Jonas Vingegaard est donc en passe de battre un record appartenant au meilleur symbole du dopage dans le cyclisme. Un constat forcément dérangeant.
Aller, suivant !
Tu es bien soupçonneux mon cher Yoshi :p
Voici un autre son de cloche et chacun se fera son propre avis ensuite :
Malgré tout, ces vitesses sont liées à de nombreux autres paramètres. "On a eu quand même un vent favorable très souvent", analyse le consultant cyclisme de franceinfo, Jean-François Bernard. "Ensuite, les vélos ont une amélioration incroyable, détaille-t-il. On a l'impression que ça roule tout seul, alors qu'il faut quand même pédaler." L'autre argument pour expliquer ce record de vitesse tient dans le "revêtement" de la route et la "configuration du parcours", selon Jean-François Bernard. Cet ensemble de facteurs fait que l'on "atteint des vitesses assez extraordinaires".
https://www.francetvinfo.fr/tour-de-france/tour-de-france-2022-ca-roule-vraiment-tres-vite-bienvenue-dans-le-tour-le-plus-rapide-de-l-histoire_5272543.html