[Série] Commandos

Commandos est une série de cinq jeux développés par Pyro Studio (Espagne) et édités par Eidos Interactive. Les quatre premiers jeux sont des STR, le cinquième (et dernier à ce jour) est un FPS. N'ayant jamais joué à ce dernier, l'essentiel de la présentation qui suit se concentre sur les volets RTS de la série.
Commandos se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale et met le joueur à la tête d'une équipe des Commandos britanniques. La série est très axée infiltration. Le joueur dirige une équipe réduite de soldats d'élite (avec chacun leur spécialité) qui sont imposés au début de chaque mission ; ils ne sont pas des surhommes et la mort du moindre d'entre eux signifie "Game Over". Les missions (assassinat, sabotage, évasion, notamment) doivent être remplies en utilisant au mieux le matériel (fusil à lunette, couteau, leurre sonore, armes à feu, explosif, détecteur de mines, grenades fumigènes, piège à loup, etc) et leurs compétences propres (déplacer des cadavres, distraire l'ennemi en portant un uniforme, faire du bruit, utiliser un canon ou une mitrailleuse, nager, etc), pour éviter l'ennemi (les jeux incluent une fonctionnalité essentielle qui permet de connaître le champ de vision d'un ennemi spécifique) ou éliminer discrètement patrouilles et sentinelles. Se faire repérer déclenche l'alarme, ce qui donne rarement une défaite automatique (cela dépend des missions, en fait) mais rend le tout bien plus difficile en provoquant l'apparition d'autres ennemis. Il vaut mieux éviter d'agir comme un gros bourrin, le manuel d'un des anciens jeux dit même explicitement que c'est exactement ce qu'il ne faut surtout pas faire (moins vrai pour les deux derniers RTS).

Screenshot de Desperados : Wanted Dead or Alive

La série a lancé un sous-genre spécifique du RTS nommé "Commandos-like", dont le représentant le plus célèbre est le développeur allemand Spellbound avec la trilogie Desperados, ainsi que Robin Hood : La Légende de Sherwood et Chicago 1930.

• Nom : Jack O'Hara
• Surnom : Le Boucher
• Nationalité : Irlandaise
• Spécialité : Combat et force physique
• Apparaît dans : Commandos : Derrière les lignes ennemies, Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin

Le commando le plus emblématique de la série et celui qui apparaît dans le plus de missions. Cette montagne de muscle possède une force physique impressionnante. Il est le seul à pouvoir porter certains objets extrêmement lourds (barils explosifs, caisses, mitrailleuses, certains items liés à un objectif) et l'un des seuls à pouvoir accomplir certains exploits physiques (escalader des poteaux et avancer le long de câbles télégraphiques, sauter par les fenêtres). Il est également doué pour le corps à corps (d'où son surnom : le couteau est son arme de choix) et extrêmement robuste (l'un des plus rapides, des plus endurants et des plus résistants de l'équipe).

Le manuel le décrit à la fois comme une véritable machine à tuer (son plus grand exploit a consisté à éliminer les seize occupants d'un bunker en Norvège... alors qu'il était blessé et n'avait plus de munitions) et un gros bourrin incontrôlable (il avait été condamné à une longue peine de prison pour avoir frappé un officier, peine annulée quand il a choisi d'entrer dans les Commandos britanniques).

• Nom : Sir Francis T. Woolridge
• Surnom : Le Duke (aucun lien avec celui-là)
• Nationalité : Britannique
• Spécialité : Tir de précision (thank you, Captain Obvious ! ^^), médecine (dans Commandos : Derrière les lignes ennemies et Commandos : Le Sens du devoir)
• Apparaît dans : Commandos : Derrière les lignes ennemies, Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin

Ce personnage est extrêmement spécialisé : tout ce qu'il peut faire de spécial est l'utilisation d'un fusil à lunette et grimper à des poteaux pour tirer depuis leur sommet. Dans les plus anciens jeux, c'est l'un des personnages qui peut utiliser une trousse de soin.
Le Duke est un aristocrate britannique au caractère froid et très maîtrisé.

• Nom : James Blackwood
• Surnom : Fins
• Nationalité : Australienne
• Spécialité : Infiltration amphibie, combat sous-marin, infiltration
• Apparaît dans : Commandos : Derrière les lignes ennemies, Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin

Dans les plus vieux jeux de la série, il est le seul à pouvoir conduire un bateau. Ses armes de choix sont un couteau (corps à corps dans les vieux jeux, arme de jeu dans Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin) et un harpon. Il peut également nager sous l'eau pour une durée infinie grâce à sa combinaison de plongée et utiliser un grappin comme échelle (verticalement) ou comme piège (assomme les ennemis qui se prennent les pieds dans la corde).
Ce personnage est un ancien alcoolique.

• Nom : Thomas Hancock
• Surnom : Fireman
• Nationalité : Britannique
• Spécialité : Déminage et démolition
• Apparaît dans : Commandos : Derrière les lignes ennemies, Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin

Le commando préféré des bourrins. Il peut utiliser des grenades, des mines, des bombes à retardement, un bazooka et un lance-flamme ; de façon moins belliqueuse, c'est le seul à pouvoir désamorcer les mines. Dans Commandos : Derrière les lignes ennemies et Commandos : Le Sens du devoir il est le seul à pouvoir trancher les fils barbelés. Dans Commandos 2 : Men of Courage et Commandos 3 : Destination Berlin il peut manier les canons (y compris de tanks) et les mitrailleuses fixes.
Il était diplômé en chimie puis pompier avant de rejoindre les Commandos britanniques, d'où sont talent dans l'utilisation d'explosifs.

• Nom : Sam (identité réelle floue)
• Surnom : Brooklyn
• Nationalité : Américaine
• Spécialité : Conduite, pièges, bricolage, médecine (dans Commandos : Derrière les lignes ennemies et Commandos : Le Sens du devoir)
• Apparaît dans : Commandos : Derrière les lignes ennemies, Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage

Dans Commandos : Derrière les lignes ennemies et Commandos : Le Sens du devoir il est le chauffeur (seul capable de conduire tout véhicule terrestre) et un des médecins de la bande, ainsi que le seul personnage armé d'un pistolet-mitrailleur et qui peut utiliser les nids de mitrailleuse. Dans son dernier jeu de la série, il perd l'exclusivité de ces capacités mais peut poser des pièges, lancer des cocktails Molotov, des grenades chimiques et fumigènes, ainsi que piloter certains véhicules spéciaux (tank, véhicule amphibie) mais ne peut plus en manier la tourelle.
C'est un ancien criminel américain qui s'est engagé dans l'armée britannique pour fuir une peine de prison aux USA.

• Nom : René Duchamp
• Surnom : Frenchy
• Nationalité : Française
• Spécialité : Infiltration, distraction, médecine (dans Commandos : Derrière les lignes ennemies et Commandos : Le Sens du devoir)
• Apparaît dans : Commandos : Derrière les lignes ennemies, Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin

Ce personnage (dont l'âge apparent est le double de son âge réel, si je compare l'artwork officiel de Commandos 3 : Destination Berlin posté ci-dessous avec sa biographie dans le manuel de Commandos 2 : Men of Courage :p ) est particulièrement doué pour se déguiser et passer inaperçu auprès des ennemis (enfin, la plupart). Il porte toujours sur lui une seringue qui lui permet de neutraliser tout ennemi de façon totalement silencieuse. Joue un rôle de médic dans les vieux volets.
C'est un agent de renseignement français qui a rejoint la Résistance française après la défaite de 1940 et travaille de temps en temps avec les Commandos britanniques.

• Nom : Natasha Van der Zand / Natasha Nikochevski
• Surnom : Lips / La Seductora
• Nationalité : Néerlandaise / Soviétique
• Spécialité : Infiltration, distraction, tir de précision (dans Commandos 2 : Men of Courage)
• Apparaît dans : Commandos : Le Sens du devoir, Commandos 2 : Men of Courage

Je n'ai jamais compris si ces deux personnages sont ou non censés être le même (agent soviétique sous couverture en Hollande ?), en tout cas ils ont le même prénom et le même rôle. La Natasha de Commandos : Le Sens du devoir est grosso-modo un équivalent féminin de l'Espion mais sans la seringue, elle n'apparaît que dans une seule mission. Celle de Commandos 2 : Men of Courage apparaît un peu plus souvent et a gagné la capacité de frapper avec une bouteille (comme un coup de poing d'un personnage mâle) et d'utiliser un fusil à lunette.
La Natasha de Commandos 2 : Men of Courage descendent d'une famille aristocratique ukrainienne et est une espionne soviétique.

• Nom : Paul Toledo
• Surnom : Lupin
• Nationalité : Française
• Spécialité : Infiltration, fauche, déverrouillage, distraction
• Apparaît dans : Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin

Ce personnage est petit et fragile mais il court très vite et c'est un véritable acrobate. Il peut escalader des murs, grimper à des poteaux, avancer le long des câbles télégraphiques, entrer/sortir par des fenêtres et se cacher dans des trous de souris. Il peut également jouer les pickpockets et crocheter des serrures. Enfin, à partir d'une mission située vers le milieu de la campagne de Commandos 2 : Men of Courage, il possède un rat apprivoisé qui sert à détourner l'attention des ennemis.
Lupin est entré dans la Résistance française durant l'Occupation. Il volait des objets aux Allemands et a rencontré l'Espion de cette façon.

• Nom : Whiskey
• Surnom : ?
• Nationalité : Bull-terrier
• Spécialité : Distraction, sac-à-dos, détection de mines, coursier
• Apparaît dans : Commandos 2 : Men of Courage, Commandos Strike Force (caméo)

La principal utilité de cette chienne est d'aboyer sur demande, ce qui détourne l'attention des ennemis. Elle dispose aussi d'un inventaire (ne me demandez pas où), ce qui lui permet de faire passer des objets d'un commando à un autre. Elle ne contrôle pas tout à fait comme le reste de l'équipe : elle est liée à un membre spécifique (soit celui qui décide de la porter, soit celui qui l'appelle avec un sifflet à ultrason) et ne peut pas s'en éloigner beaucoup. Enfin, elle arrive à détecter les mines par son odorat, mais ne peut évidemment pas les désamorcer ^^. Whiskey peut être placée par un commando dans son sac à dos (ce qui lui permet de passer des portes ou des échelles), mais cela empêche le membre de l'équipe de porter des objets.

L'homme avec un casque d'aviateur n'apparaît que dans une seule mission de Commandos : Derrière les lignes ennemies (ce qui ne l'empêche pas d'être mis sur le même plan que le reste de la bande sur certains artworks), dans laquelle il ne sert absolument à rien, sauf à piloter l'avion qui sert à fuir le terrain

Certaines missions contiennent un personnage spécial qui n'apparaît que dans cette unique mission. Le plus souvent, il est lié à l'objectif et ne possèdent généralement pas d'aptitudes. Parmi ces personnages, il y a notamment un pilote, un contact à libérer, un naufragé sur une île du Pacifique...

On ne les croise que dans Commandos 2 : Men of Courage, Commandos 3 : Destination Berlin. Il s'agit de personnages sans nom ni visage. Ils possèdent un inventaire mais ne peuvent utiliser qu'un seul type d'arme (dont ils ne consomment pas les munitions). Habituellement, ils servent dans certaines missions de type défensives plutôt qu'infiltration ; ils ont une meilleure porté que les membres normaux de l'équipe.

• Editeur : Eidos Interactive
• Développeur : Pyro Studio
• Type : RTS
• Plateforme : PC
• Sortie France : juin 1998
• Config minimum : pas très impressionnante
• Classification : ?

La première mission du jeu

Le premier volet de la série. Six commandos principaux différents (cinq apparaîtront dans tous les autres volets RTS), vingt missions (sans compter les six missions du tutorial facultatif) se déroulant en Norvège, en Afrique du Nord, en France et en Allemagne.

Dans celui-là comme dans l'épisode suivant, les membres de l'équipe ne disposent pas d'un véritable inventaire, juste de capacités dont certaines sont à usage limité (grenades, explosifs, fusil à lunette, etc), même si elles peuvent être réapprovisionnées de temps en temps en trouvant des caisses dans les niveaux. Impossible de voler des armes et munitions sur les corps des ennemis.

Les graphismes ont évidemment énormément vieilli, mais ils sont très propres et lisibles. La maniabilité est très intuitive. Par contre... c'est dur. Très dur. Dans la théorie, il faut éliminer les soldats dans un ordre à peu près prédéfini, dans la pratique ils se surveillent souvent les uns les autres et certaines actions se jouent à la seconde près. Préparez-vous mentalement à entendre un nombre incalculable de fois "ALARM !" hurlé avec un accent allemand boiteux. Autre défaut : il n'y a pas de véritable scénario, juste une succession décousue de missions accompagnées d'un briefing qui contient une présentation du contexte historique.

Commandos : Derrière les lignes ennemies possède une petite communauté de modding, qui travaille notamment sur une nouvelle campagne (vingt missions prévues, huit sont sorties) nommée Strike in Narrow Path. Mentionnons aussi qu'un authentique taré a créé un portage homebrew d'une partie de la campagne de Commandos : Derrière les lignes ennemies sur... MegaDrive.

• Editeur : Eidos Interactive
• Développeur : Pyro Studio
• Type : RTS
• Plateforme : PC
• Sortie France : avril 1999
• Config minimum : préhistorique
• Classification : ?

Commandos : Le Sens du devoir est une extension stand-alone pour Commandos : Derrière les lignes ennemies. Il y a deux missions d'entraînement facultatives et une campagne de huit missions, ainsi qu'un personnage supplémentaire (une résistante hollandaise).

Les graphismes sont identiques à ceux de Commandos : Derrière les lignes ennemies et le gameplay reste très semblable, même si on note quelques nouveautés (lancer des pierres ou des paquets de cigarettes pour détourner l'attention des ennemis, ajout de capacités pour étourdir et ligoter un ennemi, voire le menacer pour le forcer à détourner l'attention de ses camarades, l'Espion peut revêtir des uniformes de différents grades, avec un succès variable selon ce qu'il a en face de lui).

Niveau difficulté, il est même plus dur que Commandos : Derrière les lignes ennemies. Le problème du scénario reste également présent.

Notez que la dernière version en date de Commandos 2 : Destination Paris inclut un remake de la campagne de Commandos : Le Sens du devoir.

• Editeur : Eidos Interactive
• Développeur : Pyro Studio
• Type : RTS
• Plateforme : PC, PS2, XBox
• Sortie France : septembre 2001 sur PC, septembre 2002 sur PS2 et XBox (WTF !?)
• Config minimum : Pentium II 266 Mhz, 64 Mo de RAM, carte 3D 4 Mo
• Classification : Déconseillé aux - de 12 ans

La première mission du jeu

Commandos 2 : Men of Courage contient deux missions d'entraînement obligatoires, une campagne de dix missions (France, Allemagne, Birmanie, Indochine, Thaïlande, océan Pacifique et Pôle Nord) et neuf missions bonus. Il reprend la Hollandaise de Commandos : Le Sens du devoir (qui bizarrement devient une espionne soviétique dans ce volet) et ajoute deux nouveaux commandos : un Français (le gringalet avec un accent horrible que l'on aperçoit dans la vidéo ci-dessus) et un chien.

Le jeu est assez différent de ses prédécesseurs. Les commandos sont moins différenciés les uns des autres (tous peuvent utiliser un fusil ou un pistolet-mitrailleur, des trousses de soin, nager, conduire une voiture ou porter un corps), leurs capacités sont différentes (le Chauffeur ne peut plus utiliser un nid de mitrailleuse, c'est maintenant une capacité de l'Artificier), l'Espion peut porter différents uniformes ennemis qui lui donnent différentes capacités, les bâtiments deviennent réellement des terrains pour la mission (au lieu des simples cachettes non-interactives qu'ils sont dans les deux autres jeux), les personnages disposent réellement d'un inventaire et peuvent s'échanger des objets ou voler des armes aux ennemis, etc. Les missions sont beaucoup moins linéaires, le jeu est plus accessible et forme une belle moyenne entre "action" et "infiltration". Les ennemis ne se contentent plus de faire des rondes, leurs actions scriptées sont bien plus variées (mécanos en train de travailler, secrétaires à leur bureau, sentinelles en patrouille, soldats en pause clope, etc).
Hors gameplay, le jeu voit une autre nouveauté : des missions scénarisées avec dialogues. Il ne s'agit pas vraiment d'une seule histoire couvrant la campagne, mais d'arcs narratifs couvrant certains groupes de missions (par exemple, les missions 1-2-3 forment un tout cohérent, de même que la mission 7 avec la mission bonus qui la suit)

L'affichage est toujours en 3d isométrique. Graphiquement, le jeu est beaucoup plus joli et coloré que les précédents. Il devient possible de faire pivoter la caméra selon quatre angles (quatre vues isométriques différentes, donc), ce qui est particulièrement utile vu que les décors sont plus réalistes.

Le meilleur de la série pour moi (un avis assez largement partagé). Il est joli, varié, non-linéaire, pas (si) difficile dans le mode de difficulté le plus bas, plein de bonnes idées malgré quelques incohérences de gameplay (il faut ligoter un ennemi assommé pour lui voler ses armes, l'Espion et l'Espionne sont directement repérés par l'ennemi s'ils sont aperçus en train de courir - même déguisés -, seul l'Artificier peut utiliser les mitrailleuses fixes, les commandos ne gardent pas leur inventaire dans les quelques missions qui se déroulent au même endroit avec les mêmes personnages, les uniformes de simples troufions ne fonctionnent que pendant une durée limitée s'ils sont portés par un autre que l'Espion, etc).

• Les commandos présents au début des missions ne sont plus les mêmes, tout comme leur équipement de départ
• Certaines armes (pistolet allié, harpon) ont maintenant des munitions limitées
• Plus d'ennemis
• On ne peut plus transporter autant d'objets en même temps (un seul fusil et huit balles, au lieu de dix fusils et quinze balles, deux grenades au lieu de dix, etc)
• Les uniformes ennemis n'ont plus une durée limitée, mais ils doivent être trouvés sur la map ou dans un placard/caisse, on ne peut plus les voler à un ennemi
• Les aptitudes des commandos ne sont plus les mêmes (le Béret vert et le Nageur de combat ne peuvent plus ligoter les ennemis - le Voleur peut le faire -, l'Espion et Natasha ne peuvent plus porter de corps, le Mécano n'est plus le seul à utiliser certains projectiles, etc)
• Nouveaux objectifs secondaires ("neutraliser X ennemis de type Y")
• Les ennemis désarmés frappent beaucoup plus vites et deviennent donc beaucoup plus dangereux

Le problème de ce mod, c'est que sa difficulté est schizophrène.
Tout d'abord, comme le Voleur peut maintenant ligoter des ennemis (ainsi que poser des pièges à ours et lancer des grenades chimiques) sans avoir perdu aucune de ses compétences du Vanilla, il est devenu ultracheaté : dans les missions où il est présent, il devient absolument élémentaire d'entrer dans un bâtiment (par la fenêtre) et de neutraliser un à un les ennemis qui s'y trouvent.
Ensuite, la difficulté des missions bonus est augmentée de façon plus importante que celle de la campagne. Heureusement, elles sont facultatives et ne servent qu'à gagner des médailles (de toute façon, à cause de l'ajout de missions dans la campagne par le mod, l'écran des médailles fait crasher le jeu). Le pire, c'est la mission "Training 3 - Dark Territory" (à installer séparément), qui est réellement infaisable et impossible à sauter (à moins d'utiliser un mot de passe).
Malgré les munitions limitées des armes de base, en cherchant bien on peut mettre la main sur des pistolets, fusils et pistolets-mitrailleurs dotés de munitions illimitées. Ca rend subitement les missions triviales : pour déloger des ennemis impossibles à éliminer discrètement, mettez l'équipe en mode agressif et laissez leur IA dégommer tout ce qui accourt.

Les vrais problèmes sérieux concernent les missions bonus 3 et principale 9, qui sont réellement impossibles pour cause de plantage, ainsi que la plupart des missions supplémentaires du mod, qui sont soit bugguées soient peu claires ("tuer chaque autre membre de l'équipe" ???).

PS : Si vous téléchargez ce mod et arrivez à finir "Training 3 - Dark Territory", filmez-vous et postez-le sur Youtube, j'ai personnellement du mal à y croire.

• Editeur : Eidos Interactive
• Développeur : Pyro Studio
• Type : RTS
• Plateforme : PC
• Sortie France : octobre 2003
• Config minimum : P III 700 Mhz, 128 Mo de RAM, carte 3D 32 Mo, 2.5 Go de DD, Win 98SE/2000/XP
• Classification : Déconseillé aux - de 12 ans

La première mission du tutorial

Commandos 3 : Destination Berlin comporte quatre campagnes courtes (Tutorial, Stalingrad, Allemagne, Normandie) qui peuvent être accomplie dans n'importe quel ordre. L'équipe est réduite à six membres (le Béret vert, le Sniper, le Nageur de combat, l'Artificier et l'Espion présents depuis le début de la série, ainsi que le "Voleur" apparu dans Commandos 2).

Les décors extérieurs reprennent le même principe que ceux du volet précédent, les décors intérieurs sont en vraie 3D. Malheureusement, les couleurs sont moins belles.

Le jeu garde l'inventaire des commandos et les zones en intérieur. Au chapitre des nouveautés de gameplay, le Béret vert peut désormais tirer à la MG-42 en la portant à la hanche, le Voleur peut ligoter les ennemis et utiliser une corde de piano pour les étrangler, certains objets du Mécano/Chauffeur (absent de ce volet) passent à l'Artificier (cocktails Molotov et grenades chimiques), vos hommes peuvent désormais être affectés par les grenades chimiques (d'où l'ajout d'un masque à gaz), etc.

Le jeu devient plus cinématique, avec bien plus d'action, de dialogues et un vrai fil conducteur au sein d'une campagne, cette fois. Malheureusement, ce phénomène s'accompagne d'un certain changement dans l'esprit du jeu, avec de nombreuses missions (certaines en temps limité !) basées uniquement sur la bourrinitude. Le gameplay général n'est pas adapté à cette façon de jouer, d'autant plus qu'il est moins ergonomique que celui du volet précédant.

Pour moi, ce Commandos 3 : Destination Berlin est une déception. Il est moins agréable à l'oeil, plus difficile et moins subtil que sont prédécesseur. Ce qu'il gagne en intrigue et en mise en scène l'est au détriment de l'infiltration pure. Enfin, on retrouve le problème du matériel non conservé d'une mission à l'autre, ce qui devient cette fois frustrant vu que les campagnes racontent une véritable histoire avec les mêmes personnages sur une période courte et parfois au même endroit (par exemple, la deuxième mission de la campagne Stalingrad commence quelques minutes après la fin de la première, la deuxième se déroule sur une version agrandie de la map de la première ; la première met en scène le Sniper seul, la deuxième se passe avec le Béret vert, le Sniper et l'Artificier). Et enfin, offense impardonnable : le Nageur de Combat n'apparaît que dans une seule mission.

Notez que la dernière version en date de Commandos 2 : Destination Paris possède un mini-mod autonome ajoutant un remake de la campagne de Commandos 3 : Destination Berlin.

• Editeur : Eidos Interactive
• Développeur : Pyro Studio
• Type : FPS, Infiltration
• Plateforme : PC, PS2, XBox
• Sortie France : mars 2006 sur toutes plateformes
• Config minimum : PIV 1,8 GHz, 512 Mo de RAM, carte 3D 64 Mo
• Classification : Déconseillé aux - de 16 ans

Une vidéo de gameplay

Il s'agit d'un FPS teinté d'infiltration, dans lequel le joueur peut incarner tour à tour un Béret vert, un Tireur d'élite et un Espion. Il ne s'agit pas des mêmes personnages que dans les autres volets de la série, mais de trois militaires américains.

Afficher la map détaillée met le jeu en pause. Les autres onglets permettent de consulter les objectifs et des tableaux liés au score

Le scénario de ce jeu se déroule en 1942 et amène le joueur en France, puis en Norvège et finalement en URSS (les dernières missions se passent à Stalingrad), mais il n'est pas le point fort du jeu. L'intrigue est peu intéressante, peu originale et ne répond pas vraiment au question que l'on peut se poser :

Détruire les projecteurs permet d'arrêter un bombardement au mortier

Il y a trois commandos différents (mais il n'y en qu'un ou deux jouable à la fois), on peut passer instantanément de l'un à l'autre en appuyant sur un bouton. Celui qui n'est pas contrôlé reste passif, attention à l'emplacement où il a été laissé. L'astuce est évidemment d'utiliser alternativement celui dont les capacités correspondent le mieux à la situation.

L'Espion peut utiliser un pistolet avec silencieux

Cette particularité mise à part, son gameplay en phase d'infiltration est plus ou moins ce que l'on imaginerait d'un Commandos classique en vue FPS. On se déplace à couvert, on se cache pour esquiver des patrouilles, on élimine des ennemis silencieusement, on détourne leur attention en jetant des cigarettes, on nage et de temps en temps on fait sauter des cibles. Certaines missions échouent si l'alarme est donnée (il y a en fait un timer avant l'expiration duquel il faut éliminer les Allemands qui vous ont repérés).
Le gros changement, c'est qu'il est impossible de bouger les cadavres, ce qui ajoute une dimension tactique supplémentaire : sachant que les ennemis donnent l'alerte en voyant un cadavre, cela oblige à faire très attention à l'endroit où sont éliminées les cibles. Cette difficulté est néanmoins très réduite car les cadavres disparaissent tous seuls au bout de quelques minutes.
Evidemment, la vue FPS rend plus délicats l'étude des champs de vision et des trajectoires de patrouilles. Il faut utiliser régulièrement ses jumelles. Il est possible de mettre la caméra en mode troisième personne, mais uniquement pour examiner les alentours en étant immobile. Les déplacements ne se font qu'en caméra subjective.

Emparez-vous d'un port avec l'aide de la résistance norvégienne

Néanmoins, la proportion de missions de défense ou d'assaut par rapport aux phases d'infiltration est plus importantes que dans les précédents. Les phases bourrines ne sont pas les plus intéressantes.

Le classique MP-40 est bien sûr toujours de la partie

Le jeu inclut plusieurs armes de l'époque, de fabrication américaine, allemande et soviétique. Les personnages ne peuvent avoir qu'une seule arme de tel type à la fois (si l'on excepte que le Béret vert peut porter plusieurs armes d'épaule différentes).

L'Espion étrangle silencieusement un sous-officier allemand. La caméra passe toujours en troisième personne pendant les éliminations furtives au corps à corps

Voici une description des personnages jouables :

• Le Béret vert (Francis O'Brien) : la brute du groupe. Il sait utiliser toutes les armes (sauf un fusil à lunette) et peut attaquer au corps à corps avec un gros couteau, qui sert aussi pour les éliminations directes en backstab. Il peut tirer avec un pistolet-mitrailleur dans chaque main.
• Le Tireur d'élite (William Hawkins) : il est orienté sur la furtivité. En plus d'un fusil à lunette, il est armé d'un pistolet et de couteaux Fairbairn–Sykes utilisés comme armes de jet (ils servent au corps à corps pour effectuer un backstab). De plus, c'est le meilleur nageur du groupe et il ne souffre pas de la nage dans l'eau glacée.
• L'Espion : celui-la est le pro de l'infiltration. Il est armé par défaut d'un pistolet à silencieux (qu'il peut échanger contre un autre, si besoin) et d'une corde de piano pour les exécutions furtives ; il peut aussi se battre avec un pistolet-mitrailleur. L'intérêt principal de l'Espion est de pouvoir porter des uniformes ennemis et de pouvoir se déplacer plus ou moins incognito au milieu des Allemands. L'efficacité dépend du rang de l'uniforme porté (soldat, sous-officer, officier, officier de la Gestapo) et du rang de l'ennemi que l'on a en face (un ennemi de rang inférieur ne vous inquiètera pas, un ennemi de rang égal sera soupçonneux mais ne réagira pas immédiatement, un ennemi de rang supérieur vous reconnaîtra immédiatement).

Entrez dans un bordel pour assassiner un officier allemand. Non, on ne peut pas interagir avec les filles

Commandos Strike Force n'est pas un mauvais jeu, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre. Il hésite trop entre les genres de l'infiltration (assez sommaire) et de l'action à grand spectacle (l'action est là mais manque de souffle épique). De plus, la campagne a une durée de vie assez moyenne, néanmoins allongée par l'aspect scoring du titre et ses trois niveaux de difficulté. Il y a aussi un mode multijoueur classique, mais il n'inclut pas une version coop des missions de la campagne.
Mais il reste sympathique et vaut tout à fait la peine d'être testé, d'autant plus qu'il est maintenant trouvable à bas prix.