À considérer le mot romantisme comme un fait permanent de la nature humaine, un principe d'inquiétude et de recherche infinie, opposé aux principes d'ordre et de logique, ce mysticisme sentimental d'accent angoissé est chez Deb Demure (alias Adrew Clinco, chanteur-guitariste et tête pensante du duo Drab Majesty) tout sauf un cliché : du sang byronien coule dans ses veines. Pourtant, Drab Majesty n’est pas un groupe britannique mais américain. Et de la côte ouest, en plus. Los Angeles. À en juger par l’esthétique de leur musique et au soin qu’ils apportent à la théâtralité, on les croirait plutôt issus de Nouvelle-Angleterre, ou alors de la Californie extra-urbaine, habitant une maison victorienne gothique délabrée aux allures de manoir, retirés de tout, écrivant dans la cave aménagée en studio d'où monterait, grandiloquent, hyper réverbéré, le son de cette guitare qui fait la touche de Drab Majesty. Un son qui fera tout de suite tilt aux oreilles de celles et ceux qui ont connu l’âge d’or du label 4AD. Oui, on croirait entendre Robin Guthrie des Cocteau twins. Le même rack d’effets. Le même type d’accords arpégés. Au jeu des influences 80’s, leur accoutrement et leur maquillage androgyne rappellent aussi la vague néo-romantique de la pop musique anglaise, représentée par des groupes tels que Japan, Visage, Adam & The Ants, Ultravox, qui étaient tous des fils spirituels du glam rock de Bowie.
En dépit de ces évidences, nous voilà au cœur d’une expérience à part entière, là où le rock n'est pas musique de consommation, là où il nous fait perdre tout repère, nous invite à fouler une terre inconnue. Une aventure dont on ne ressort pas indemne. L'on peut s'y perdre, tout perdre, images, mots, leur inefficacité, leur confusion. Voyage ou épreuve cathartique, le rock, dans ces moments-là, nous permet de quitter une société qui nous abreuve de fausses images et de mots creux, vidés de leur substantifique moelle, comme nos énarques savent en vomir à la pelle. Car la musique ne fait pas que produire des sons, ou, tout au moins, elle produit des sons qui emportent tout dans leur souffle, épousant le rythme de nos pulsions pour les porter ailleurs, vers un imaginaire qui transfigure. La musique de Drab Majesty offre cela. Elle sollicite, elle transforme. Deb Demure n'écrit pas seulement pour nous faire part d'images obsédantes, il ne cherche même pas à se débattre avec les mots, il s’efforce d’inscrire leur faillite dans un univers musical qu’il recrée, défait et recompose.
Pour reprendre la formule de Trikounet : conviendra aux fans des Cocteau Twins, Clan of Xymox, This Mortail Coil, ou bien à ceux qui aiment les voix fragiles et les effets de guitare stratosphériques. Voici trois morceaux en live room session.
Allez, un peu de soleil en ce samedi printanier.
Avec un violoniste qui a le même timbre de voix que Christopher Cross.
Puisse notre Catherine Lara nationale ne pas tomber sur ça, elle en casserait son instrument, de jalousie.
Merci, Atronak.
Tu m’as donné envie de réécouter cette grande dame qu’est Madame Buisson.
Rien n'a vieilli.
Ni son côté déjanté :
Ni la façon dont elle aborde cette ballade où le moindre détail retient l’attention : les samples de bris de verre qui s’intègrent à la rythmique, la sublime ligne de basse fretless, les « Ha Hou ! » que Kate fait en voix de fond, la modestie asiatique du petit synthé, bref, originalité, classe à l’état pur :
Hier soir, à la fin du live sur le jeu Sonic, une heure a été dévolue à une FAQ durant laquelle quelqu’un a demandé à Hooper s’il était plus Beatles ou Rolling Stones. Pour celles et ceux qui seraient plus Beatles, voici un extrait de South of Reality, sorti le 22 février dernier, second album concocté par Leslie Claypool (du groupe Primus) et Sean Lennon (le fils de John et de la fouteuse de m...). Jetez une oreille à l'occase. Le voyage initiatique qu’avaient entrepris les Beatles en Inde a porté ses fruits : l’esprit de John s’est réincarné.
Le légendaire groupe De La Soul vient de se faire voler par leur ancienne maison de disque Tommy Boy, pas cool.
30 ans de carrière un DJ génial deux rappeurs doués et pas le genre a se prendre au sérieux, d'ailleurs ils avaient mis en téléchargement dispo gratuitement tous leurs albums pendant un Week-end, ouai.
1991 Saturday
Ah merde... pas cool de la part de Tommy Boy Records.
C'est vrai que cela devient rare de nos jours le hip-hop mêlant humour et ironie comme à l'époque de Grandmaster Flash & The Furious Five. Tiens, Atronak, en espérant te faire plaisir, un petit funk old school avec la ligne de basse synthé et les traits de violons disco qui vont bien. Tu dois sûrement connaître, j'ai parcouru en diagonale ta playlist youtube, t'as du bon son !
C'est vrai que cela devient rare de nos jours le hip-hop mêlant humour et ironie comme à l'époque de Grandmaster Flash & The Furious Five.
Allez, pour la peine :
La minute râleur ▼▲
Je pense... hum... j'en pense ce que j'en pense du hip-hop aujourd'hui — que du mal ou presque — mais les ancêtres comme Grandmaster Flash, Kool Moe Dee, Run DMC, Mantronix, Afrika Bambaataa, Kurtis Blow et compagnie c'était bien fun. J'exècre le mouvement hip-hop et le rap d'aujourd'hui au plus haut point parce que je trouve ça vulgaire, que le phrasé est vulgaire, que les instrus sont vulgaires bref, que l'atmosphère d'un morceau rap lambda suinte la vulgarité sous toutes ses formes mais dans les 80's c'était, au contraire, très funky et cool. Curieux que plus personne n'ait cherché à brancher une bonne vieille TR-808 et des platines pour pondre un rap effréné qui swingue. J'ai l'impression aujourd'hui qu'on cherche trop à s'autoproclamer "relève du rap-game" avec des prod' trop clean typée trap ou cloud rap et qu'on a injustement délaissé l'amusement du hip-hop d'antan au profit d'un truc beauf.
Pour reprendre la formule de Trikounet : conviendra aux fans des Cocteau Twins, Clan of Xymox, This Mortail Coil, ou bien à ceux qui aiment les voix fragiles et les effets de guitare stratosphériques. Voici trois morceaux en live room session.
Avec un violoniste qui a le même timbre de voix que Christopher Cross.
Puisse notre Catherine Lara nationale ne pas tomber sur ça, elle en casserait son instrument, de jalousie.
Années 80 en ce moment chez moi.
Le jeu vidéo est-t'il un art ?
Non, c'est l'art qui est un jeu.
Playlist spotify funk pour soirée chill:
https://open.spotify.com/playlist/43X0D7Gyzj7zVqI1S5v9ug?si=3dbd3ec35e1047af
Merci, Atronak.
Tu m’as donné envie de réécouter cette grande dame qu’est Madame Buisson.
Rien n'a vieilli.
Ni son côté déjanté :
Le légendaire groupe De La Soul vient de se faire voler par leur ancienne maison de disque Tommy Boy, pas cool.
30 ans de carrière un DJ génial deux rappeurs doués et pas le genre a se prendre au sérieux, d'ailleurs ils avaient mis en téléchargement dispo gratuitement tous leurs albums pendant un Week-end, ouai.
1991 Saturday
1993 Breakadawn
1996 Itzsoweezee
2000 Thru Ya City
2016 Pain
Le jeu vidéo est-t'il un art ?
Non, c'est l'art qui est un jeu.
Playlist spotify funk pour soirée chill:
https://open.spotify.com/playlist/43X0D7Gyzj7zVqI1S5v9ug?si=3dbd3ec35e1047af
C'est vrai que cela devient rare de nos jours le hip-hop mêlant humour et ironie comme à l'époque de Grandmaster Flash & The Furious Five. Tiens, Atronak, en espérant te faire plaisir, un petit funk old school avec la ligne de basse synthé et les traits de violons disco qui vont bien. Tu dois sûrement connaître, j'ai parcouru en diagonale ta playlist youtube, t'as du bon son !
Allez, pour la peine :
Whaou !!!
Quel retour en force, Trikou !
Et pour ta "minute râleur", y a qu'une réponse possible :
Allez, je me réécoute New York et sa basse slap qui tue !
Mais voilà du hip-hop qui swingue baby, bordel ! Pourquoi on n'a plus tout ça ?!