Le prince au bel air
Voilà, dans les grandes lignes, ce que propose le scénario de Rune Factory 4 : une intrigue sans grand intérêt finalement, mais qui sera tout de même ponctué par quelques retournements de situation sympathiques. De toute façon, l'intérêt narratif du jeu se trouve plutôt dans votre relation avec les différents habitants du petit village bucolique de Sephira. En effet, vous pourrez vous lier d'amitié, tomber amoureux, vous marier, partir à l'aventure ou même fonder une famille avec un(e) villageois(e) du sexe opposé. Mais pour prétendre à ce niveau de sociabilité, il vous faudra interagir tous les jours avec eux, leur offrir des cadeaux, apprendre à connaître leurs goûts et gérer vos cultures en fonction de leurs envies. Du coup on investit du temps pour plaire à certains personnages secondaires et fatalement, on finit par s'attacher à eux : le petit côté dating-sim de ce Rune Factory 4 fonctionne donc à merveille, d'autant que les habitants du village ont tous une personnalité très marquée, il y en a vraiment pour toutes les sensibilités.
Mais tu vas la farmer ?!
Toutes ces tâches consomment de précieux points de culture (RP) et nécessitent des outils qu'il sera possible d'améliorer une fois que vous posséderez une forge et les recettes adéquates que vous pourrez obtenir en mangeant des pains de recettes concoctés par la cuisinière du village. Faire évoluer vos objets débloquera de nouvelles compétences qui réduiront le temps nécessaire à l'entretien de votre champ. En dehors de votre vie fermière, vous pourrez aussi vous adonner au minage, à la cueillette, à la pêche, à la capture de monstres, etc. Rune Factory 4 regorge d'activités et dispose, de surcroît, d'un game design très souple qui vous fera gagner pas mal de temps dans vos tâches quotidiennes. Par exemple, au lieu de passer quelques secondes à mettre vos récoltes dans la boîte de vente en passant par un menu et effectué tout un tas de manipulations ennuyeuses, vous pourrez stacker tous vos légumes du même type et les balancer directement dans la boîte sans passer par aucune interface. Dans le même ordre d'idée, chaque meuble ou atelier que vous achèterez pourra être placé où bon vous semble, même en plein cœur d'un donjon si cela vous chante. Une flexibilité vraiment inédite dans la série, mais qui amène tout de même une petite gêne : l'aménagement de sa piaule devient vraiment brouillon et chaque pose devient un véritable parcours du combattant, notamment lorsque l'on souhaite aligner plusieurs ateliers de cuisine ensemble.
Mais les métiers de récolte ne sont pas les seuls éléments travaillés du système de jeu très complet de Rune Factory 4, puisqu'en tant que prince, il vous faudra aussi gérer le village tout entier en donnant des ordres à vos sujets. Construire des bâtiments, passer des licences pour accéder à de nouvelles fonctionnalités comme le métier d'alchimiste ou de forgeron, voire même organiser des festivals à plusieurs moments de l'année pour attirer toujours plus de touristes, telles sont quelques-unes des possibilités offertes par votre rang. Cependant, demander toutes ces choses ne sera pas gratuit puisque chaque ordre demande bien souvent des matériaux (pierres, bois) et surtout des points de royauté. Pour collecter ces derniers, vous devrez chaque jour vous rendre près d'une boîte à suggestions parlante vous proposant plusieurs petites quêtes donnant accès à des récompenses nécessaires à la bonne avancée de votre petite vie en Sephira, comme des stocks plus variés dans les différentes boutiques du jeu et donc, aux fameux points qui vous permettront de gouverner votre petit monde.
Enfin, vous pourrez aller gambader dans les forêts environnantes avec l'arme de votre choix : de la claymore à la double lame, le gameplay baston de Rune Factory 4 s'articule autour d'un système de combos et d'attaque chargée placée sur une même touche et de deux magies à assigner à deux autres boutons de la 3DS. Sympathique, sans être transcendantes, ces phases de combat sont abordées sans déplaisir, même si elles manquent clairement de consistance. Mais par rapport à la richesse globale de RF4, on ne va pas faire la fine bouche, c'est largement suffisant, d'autant que certains combats de boss risquent de vous donner pas mal de fil à retordre. Alors, récapitulons : gestion de la ville, gestion de votre ferme, métiers, combats, exploration, dating sim, capture de monstres, le tout mixé dans un jeu au rythme posé et haletant à la fois, une simulation de vie addictive avec de réels enjeux et le meilleur épisode de la série à ce jour.
Jordyland
Graphiquement, le jeu propose des personnages 3D en Super Deformed intégrés à des environnements en 2D, pour le coup, vraiment très réussis. Les différentes ambiances sont colorées, quelques petits effets de premier plan viennent donner un petit effet de relief sympathique mais toujours aussi gadget et indiquent du même coup la saison, ou l'événement du jour (des pétales de cerisier pour l'été, des confettis les jours de fête). Les artworks qui illustrent les différents dialogues sont eux aussi travaillés, même si le character design plan-plan ascendant kawaii de la grande majorité des personnages ne plaira pas à tout le monde. L'OST est quant à elle dans la moyenne et propose des mélodies douces, en adéquation avec la douceur de l'ambiance du titre de Neverland. On regrettera juste l'absence des doublages japonais et la non-localisation du texte en français.
Attention, coup de cœur. Véritable petit joyau de la 3DS, Rune Factory 4 dispose d'un gameplay d'une richesse inouïe et d'un game-design souple propice aux expérimentations. À la durée de vie quasi-infinie, le dernier jeu de Neverland dispose en outre de graphismes enchanteurs et d'une ambiance posée, parfaite pour se laisser bercer par cet univers aux innombrables possibilités. Si l'on devait absolument faire une comparaison, prenez Animal Crossing, poussez le concept dans ses derniers retranchements, ajoutez-y un côté Action-RPG rappelant les premiers Mana et vous saurez à peu près ce qui vous attend en vous lançant dans RF4.
il donne bien envie mais dommage qu il ne soit pas en francais
https://www.youtube.com/channel/UCqfRTO7xvA0hSbCDLfnQa1g
Bof, c'est pas vraiment gênant pour le coup, le scénario est loin d'être transcendant, et pour les objets pas besoin de trad, tu vois la tronche de l'icône tu sais ce que c'est. ^^ Enfin c'est sûr qu'une localisation n'aurait pas été de refus, mais vu le peu de moyens de l'éditeur, c'est déjà cool qu'il ait eu le droit à une sortie européenne.
ça me donnerai presque envie de me l acheter ce petit jeu :p
"Je suis la partie pragmatique et encore je reste diplomate"