Bon je dois avouer que niveau littérature, je n'ai qu'une culture de prof d'Histoire^^ C'est à dire que je connais beaucoup d’œuvres, de courant, d'auteurs mais j'en ai pas lu énormément. Bref, j'ai aucune culture littéraire. Voltaire je sais très bien qui il est comme son importance mais à part avoir lu L'Ingénu au lycée...
Et bien j'ai vraiment apprécié ma lecture de Candide déjà parce que je ne m'attendais pas à un rythme aussi effréné mais aussi à un tel niveau de cynisme, de sarcasme comme de violence. Il a même réussi à me faire rire le bougre alors que via un roman c'est compliqué...
Ce conte sous forme de voyage initiatique à travers l'Europe, l'Amérique du Sud et l'Orient démontre la noirceur de l'âme humaine sous toutes ses formes de violences. Un monde qui va transformer un héros naïf et optimiste en réaliste devenant lui aussi violent. Voltaire sort ici la sulfateuse pour arroser l'Eglise, l'obscurantisme, le pouvoir absolu, l'optimisme en tant que doctrine, l'esclavage, les puissants, les violences faîtes aux femmes, les valeurs de la noblesse ect...
Franchement, c'est une oeuvre à lire d'autant plus que c'est assez rapide.
Ça fait longtemps que je ne poste plus rien ici et j'ai pas vraiment l'inspiration mais je viens de terminer un livre magnifique comme il en existe assez peu en vrai : Brothers de l'écrivain chinois Yu Hua.
L'histoire commence avec Li Guangtou (jeu de mot entre son nom et crâne rasé, boule à zéro) qui souhaite partir dans l'espace grâce à ses millions accumulés. Il se souvient de sa vie et de son frère Song Gang en particulier. Tout le livre retracera la vie des deux frères depuis leur enfance jusqu'à notre temps. Et autant dire tout de suite, il s'en passera des choses : des drôles, des tristes, des dures, des extraordinaires, des malheureuses... la vie quoi.
C'est un livre très long, on va pas se le cacher, mais il se lit très facilement. Une des caractéristiques principales est sa drôlerie. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas rigolé de cette manière en lisant un livre. Il existe dans cette œuvre une liberté de ton qui impressionne. Le lecteur non averti pour se sentir même choquer à plusieurs endroits car non seulement le langage est assez cru mais les descriptions (et les sujets de ces descriptions) concernent parfois les adultes seulement. Il y a du sexe mais ce n'est pas vraiment ça qui pourrait choquer. On parle aussi de toilettes et de situations peu ragoûtantes. C'est un livre assez triste (même si on y rit beaucoup, j'insiste sur ce point), mais plus qu'assez triste en vrai. Des gens meurent, les autres ne sont pas vraiment heureux. Même ceux qui ont de l'argent ne sortent pas vraiment du lot.
Le livre est l'occasion pour Yu Hua de réfléchir sur son pays et sur la société chinoise. Il n'apporte pas réellement de réponse mais ce n'est pas le rôle de l'écrivain. Il met en lumière, il raconte et décrit ce qu'il a pu voir au cours de sa vie. C'est un autre trait important selon moi, il met en scène des personnages qui, s'ils ont l'air de caricatures parfois, sont pourtant très plausibles. J'ai cru reconnaître pas mal de personnes de mon entourage dans les attitudes des personnages du roman. Et j'ai pris beaucoup de plaisirs avec ma femme à lui lire des passages entiers tellement c'était absurde mais pourtant vrai. C'est sans doute l'élément qui pourrait coincer un peu : les références à la culture chinoise au moyen de citations, de références multiples mais aussi par la réalité de ce que pouvait (et peu encore) être la vie en Chine. Mais si Yu Hua décrit, il ne se moque jamais. Il aime la plupart de ses personnages (à deux ou trois exceptions je pense) et on ressent beaucoup de tendresse tout au long du livre. C'est superbement bien écrit (je loue particulièrement la traduction d'Angel Pino et d'Isabelle Rabut) avec des parties touchant au génie. Le livre fait plus ou moins 1000 pages, mais il se tient et se réinvente tout du long.
Pour finir, un petit extrait qui est un vrai tour de force quand on se rend compte que Yu Hua parvient à réunir le plus beau au plus laid dans une scène en gardant une cohérence et une unité dans cette scène surréaliste. Li Guangtou, alors enfant, traîne dans les toilettes publiques pour admirer les culs des femmes de l'autre côté de la cloison. Il parvient à en voir 5 d'un coup dont celui de la belle Lin Hong, fantasme de la plupart des hommes du bourg. Au moment crucial, il se fait attraper par un gars qui se prétend écrivain qui le conduit au commissariat de police. Il est bientôt rejoint par un deuxième pseudo écrivain qui se mêlera à l'affaire :
Citation:
– Regarde un peu, tu es escorté par deux grands lettrés. Tu ne connais pas ta chance mon gars...
Zhao le Poète crut bon d'ajouter :
– C'est comme si Li Bai et Du Fu t'escortaient...
Liu l'Ecrivain trouva que la comparaison de Zhao le Poète tombait à plat, car Li Bai et Du Fu étaient tous les deux des poète, alors que lui-même était romancier. Aussi rectifia-t-il :
– Plus exactement, c'est comme si Li Bai et Lao Xueqin t'escortaient...
Bien qu'encadré par les deux autres, Li Giangtou tournait la tête dans tous les sens, avec un air de parfaite insouciance. En entendant les deux lettrés de notre bourg des Liu se comparer à Li Bai et à Lao Xueqin, il ne put s'empêcher de ricaner :
– Même moi je sais que Li Bai a vécu sous les Tang, et Lao Xueqin sous les Qing. Comment quelqu'un des Tang pourrait-il se retrouver avec quelqu'un des Qing ?
Ls badauds massés sur leur passage éclatèrent de rire et applaudirent la remarque de Li Guangtou. Ils déclarèrent que les deux grands lettrés du bourg des Liu avaient peut-être du talent en matière littéraire mais qu'en histoire ils en savaient moins long que ce vaurien qui matait le cul des filles. Les deux compères étaient rouges de confusion. Zhao le Poète tendit le cou :
– C'était une simple comparaison...
– Qu'à cela ne tienne, intervint Liu l'Ecrivain. Puisque ce sont un poète et un romancier qui t'escortent, disons que ce sont Guo Moruo et Lu Xun.
La foule approuva cette dernière comparaison et Li Guangtou hocha la tête lui aussi :
– Oui, en quelque sorte.
Zhao le Poète et Liu l'Ecrivain n'osèrent plus s'aventurer sur le terrain des comparaisons littéraires. Tenant toujours Li Guangtou par le col, ils avançaient d'un pas majestueux en dénonçant, non moins majestueusement, son comportement de voyou. Sur le chemin, Li Guangtou aperçut beaucoup de monde. Des gens qu'ils connaissaient, et d'autres qu'il ne connaissait pas, et qui riaient sur tous les tons. Zhao le Poète et Liu l'Ecrivain, tout en marchant, faisaient des commentaires incessants à l'adresse des badauds, avec une conscience professionnelle bien supérieure à celle des présentateurs qu'on voit sur le petit écran aujourd'hui. Les deux femmes dont Li Guangtou avait maté les fesses leur donnaient la réplique comme deux invitées de marque dans une émission de télévision. Leur visage exprimait tantôt la colère, tantôt l'humiliation, tantôt un mélange des deux. Ils continuaient d'avancer quand soudain le gros derrière poussa un cri : elle venait d'apercevoir son mari dans la foule.
Et ça continue pendant des pages et des pages sur le même ton.
Bonne lecture !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
En ce moment, je suis à mi-chemin du troisième tome des enquêtes de Philippe Valmy intitulé Soleil Levant et écrit par Alexandre Galien.
Spoiler ▼▲
Après les péripéties des précédents volumes qui auront vu le fonctionnaire de 56 ans perdre sa bien-aimée, sa fertilité et quelques collègues ; on retrouve l'ex commandant de la PJ, en proie à des visions de sa défunte femme, se préparer pour sa nouvelle affectation à la BAPSA, Brigade d'Assistance aux Personnes Sans-Abri, après qu'un psy en eut décidé ainsi pour le préserver des cadavres au vu de sa condition fragile.
Au cours de sa première patrouille au bois de Vincennes, il croise le regard d'un colosse surnommé Ziggy qui use de ses poings contre un tronc d'arbre ; on apprendra par la suite que celui-ci a fait un séjour de trois ans à Tokyo pour parfaire ses arts martiaux, qu'il fut martyrisé par d'autres élèves dans ce cadre là et qu'il a été reconduit manu militari en France pour avoir exécuté les basses œuvres d'un gérant de bar à hôtesses accessoirement yakuza auprès duquel il s'était engagé pour payer ses dettes et sa drogue.
Dans le même temps, un Japonais se fait seppuku dans sa chambre de l'hôtel Crillon et une enquête commence alors avec l'ancienne équipe de Valmy qui, en remontant la piste d'une empreinte est confrontée à une impasse avec le dénommé Jules Philippon alias Ziggy qui ne veut piper mot sauf en présence d'un individu nouvellement rencontré qu'il a remarqué sur une photo du 36 quai des orfèvres, Philippe Valmy.
J'espère que ce bref résumé de la première moitié du livre vous aura plu pour ceux qui se foutent du spoiler et pour les autres, je vous conseille cette série écrite par un ancien de la PJ, toujours en disponibilité, qui mêle ses connaissances du milieu avec quelques bribes d'humour mais surtout de l'enquête rondement menée et du cadavre en veux-tu en voilà.
J'ai récemment lu le classique d'Alexandre Dumas père : Les Trois Mousquetaires et c'était vraiment bien. Prenant avec des personnages imparfaits si attachants, une ambiance pépère et vindicative à la Française, un final glaçant et une plume incroyable. Un univers incroyable dans lequel plonger.
Il paraît que c'est intéressant ouais... Mais est-ce que le siècle de Dumas ne transparaît pas un peu trop sur celui de l'histoire ? Parce que Louis XIII, c'est loin d'être le XIXe ^^
Après c'est vraiment l'essence du roman de cape et d'épée, du divertissement avec des erreurs historiques en pagaille parce que c'est pas vraiment le but d'être fidèle à l'Histoire. A mon avis, si c'est pour ça que tu souhaites le lire, tu risques d'être déçu.
Oui voilà, je trouve d'ailleurs qu'il n'y a pas assez d'écrits du XVIIe qui nous sont parvenus, déjà qu'il n'y avait pas beaucoup d'écrivains à cette époque ; et aussi il n'y a pas assez d'écrits qui concernent ce temps-là non plus...
Rien à voir avec les XVIIIe et XIXe, alors que merde, le grand siècle, quoi...
Après y a quand même un délire Assassin's Creed dans Les Trois Mousquetaires. Je m'explique !
Tu prends un anonyme (même si un vrai d'Artagnan a existé certes) qui va vivre des grands évènements historiques (le siège de La Rochelle, l'assassinat de Buckingham...) tout en interagissant avec les grands figures de l'histoire. Comme le fait de se retrouver en plein milieu de ces grandes figures et évènements de l'Histoire où l'on devient/suit un élément perturbateur.
Sauf que tu rajoutes la plume de Dumas, ses fulgurances pinces-sans-rire, ses descriptions efficace et son sens du romanesque. Puis il y a le côté franchouillard, bagarreur amateurs de femmes (souvent celles des autres), de picole et de bonne chère que j'ai bien apprécié.
Shutter Island, Dennis Lehane
J'ai découvert le film avant le livre. Clairement, les deux sont excellents, mais tellement similaires (je suis pas loin de dire "identique") que lire le bouquin n'a eu finalement que peu d'intérêt pour moi. En tous cas cela m'aura au moins appris qu'en terme de fidélité avec l'oeuvre originale on peut difficilement faire mieux que le film.
Frankenstein, ou le Prométhée moderne, Mary Shelley
Lecture très fastidieuse, le langage y est trop théatral pour moi (beaucoup de trucs style "Ô souffrance, combien je souffrais à ce moment là, mais la suite fut pire, ô quelle existence menais-je alors blablabla", tout est toujours le pire du pire qu'a connu le narrateur...jusqu'à la page suivante ^^ Bref, j'ai pas passé un très bon moment, mais c'est uniquement une question d'écriture qui ne me correspond pas. Cela n'en retire en rien le génie de Mary Shelley d'avoir conçu une telle histoire (infiniment plus triste et sacrément différente de l'imaginaire collectif contemporain. Si vous voulez du monstre de Frankenstein avec des boulons dans le coup et un air idiot, passez votre chemin). Dracula, Bram Stoker
J'ai absolument adoré le premier tiers du roman. Malheureusement, pour le reste je me suis fais chier, il faut bien le dire, et ce jusqu'aux 10 dernières pages. Finalement, j'ai ressenti la même chose en voyant le film de 1992 adapté du livre : premier tiers génial, reste chiant à mourir. Tout comme Frankenstein, la lecture de ce livre m'aura permis de me rendre compte à quel point l'histoire du monstre s'est transformée avec le temps. L'un comme l'autre était, selon moi, foutrement plus intéressant (en tant que personnage) que leurs versions respectives contemporaines.
Désolé pour le double post, problème technique...
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Bon je dois avouer que niveau littérature, je n'ai qu'une culture de prof d'Histoire^^ C'est à dire que je connais beaucoup d’œuvres, de courant, d'auteurs mais j'en ai pas lu énormément. Bref, j'ai aucune culture littéraire. Voltaire je sais très bien qui il est comme son importance mais à part avoir lu L'Ingénu au lycée...
Et bien j'ai vraiment apprécié ma lecture de Candide déjà parce que je ne m'attendais pas à un rythme aussi effréné mais aussi à un tel niveau de cynisme, de sarcasme comme de violence. Il a même réussi à me faire rire le bougre alors que via un roman c'est compliqué...
Ce conte sous forme de voyage initiatique à travers l'Europe, l'Amérique du Sud et l'Orient démontre la noirceur de l'âme humaine sous toutes ses formes de violences. Un monde qui va transformer un héros naïf et optimiste en réaliste devenant lui aussi violent. Voltaire sort ici la sulfateuse pour arroser l'Eglise, l'obscurantisme, le pouvoir absolu, l'optimisme en tant que doctrine, l'esclavage, les puissants, les violences faîtes aux femmes, les valeurs de la noblesse ect...
Franchement, c'est une oeuvre à lire d'autant plus que c'est assez rapide.
Sell kids for food
Ça fait longtemps que je ne poste plus rien ici et j'ai pas vraiment l'inspiration mais je viens de terminer un livre magnifique comme il en existe assez peu en vrai : Brothers de l'écrivain chinois Yu Hua.
L'histoire commence avec Li Guangtou (jeu de mot entre son nom et crâne rasé, boule à zéro) qui souhaite partir dans l'espace grâce à ses millions accumulés. Il se souvient de sa vie et de son frère Song Gang en particulier. Tout le livre retracera la vie des deux frères depuis leur enfance jusqu'à notre temps. Et autant dire tout de suite, il s'en passera des choses : des drôles, des tristes, des dures, des extraordinaires, des malheureuses... la vie quoi.
C'est un livre très long, on va pas se le cacher, mais il se lit très facilement. Une des caractéristiques principales est sa drôlerie. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas rigolé de cette manière en lisant un livre. Il existe dans cette œuvre une liberté de ton qui impressionne. Le lecteur non averti pour se sentir même choquer à plusieurs endroits car non seulement le langage est assez cru mais les descriptions (et les sujets de ces descriptions) concernent parfois les adultes seulement. Il y a du sexe mais ce n'est pas vraiment ça qui pourrait choquer. On parle aussi de toilettes et de situations peu ragoûtantes. C'est un livre assez triste (même si on y rit beaucoup, j'insiste sur ce point), mais plus qu'assez triste en vrai. Des gens meurent, les autres ne sont pas vraiment heureux. Même ceux qui ont de l'argent ne sortent pas vraiment du lot.
Le livre est l'occasion pour Yu Hua de réfléchir sur son pays et sur la société chinoise. Il n'apporte pas réellement de réponse mais ce n'est pas le rôle de l'écrivain. Il met en lumière, il raconte et décrit ce qu'il a pu voir au cours de sa vie. C'est un autre trait important selon moi, il met en scène des personnages qui, s'ils ont l'air de caricatures parfois, sont pourtant très plausibles. J'ai cru reconnaître pas mal de personnes de mon entourage dans les attitudes des personnages du roman. Et j'ai pris beaucoup de plaisirs avec ma femme à lui lire des passages entiers tellement c'était absurde mais pourtant vrai. C'est sans doute l'élément qui pourrait coincer un peu : les références à la culture chinoise au moyen de citations, de références multiples mais aussi par la réalité de ce que pouvait (et peu encore) être la vie en Chine. Mais si Yu Hua décrit, il ne se moque jamais. Il aime la plupart de ses personnages (à deux ou trois exceptions je pense) et on ressent beaucoup de tendresse tout au long du livre. C'est superbement bien écrit (je loue particulièrement la traduction d'Angel Pino et d'Isabelle Rabut) avec des parties touchant au génie. Le livre fait plus ou moins 1000 pages, mais il se tient et se réinvente tout du long.
Pour finir, un petit extrait qui est un vrai tour de force quand on se rend compte que Yu Hua parvient à réunir le plus beau au plus laid dans une scène en gardant une cohérence et une unité dans cette scène surréaliste. Li Guangtou, alors enfant, traîne dans les toilettes publiques pour admirer les culs des femmes de l'autre côté de la cloison. Il parvient à en voir 5 d'un coup dont celui de la belle Lin Hong, fantasme de la plupart des hommes du bourg. Au moment crucial, il se fait attraper par un gars qui se prétend écrivain qui le conduit au commissariat de police. Il est bientôt rejoint par un deuxième pseudo écrivain qui se mêlera à l'affaire :
Et ça continue pendant des pages et des pages sur le même ton.
Bonne lecture !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
En ce moment, je suis à mi-chemin du troisième tome des enquêtes de Philippe Valmy intitulé Soleil Levant et écrit par Alexandre Galien.
J'espère que ce bref résumé de la première moitié du livre vous aura plu pour ceux qui se foutent du spoiler et pour les autres, je vous conseille cette série écrite par un ancien de la PJ, toujours en disponibilité, qui mêle ses connaissances du milieu avec quelques bribes d'humour mais surtout de l'enquête rondement menée et du cadavre en veux-tu en voilà.
J'ai récemment lu le classique d'Alexandre Dumas père : Les Trois Mousquetaires et c'était vraiment bien. Prenant avec des personnages imparfaits si attachants, une ambiance pépère et vindicative à la Française, un final glaçant et une plume incroyable. Un univers incroyable dans lequel plonger.
Sell kids for food
Il paraît que c'est intéressant ouais... Mais est-ce que le siècle de Dumas ne transparaît pas un peu trop sur celui de l'histoire ? Parce que Louis XIII, c'est loin d'être le XIXe ^^
Après c'est vraiment l'essence du roman de cape et d'épée, du divertissement avec des erreurs historiques en pagaille parce que c'est pas vraiment le but d'être fidèle à l'Histoire. A mon avis, si c'est pour ça que tu souhaites le lire, tu risques d'être déçu.
Sell kids for food
Oui voilà, je trouve d'ailleurs qu'il n'y a pas assez d'écrits du XVIIe qui nous sont parvenus, déjà qu'il n'y avait pas beaucoup d'écrivains à cette époque ; et aussi il n'y a pas assez d'écrits qui concernent ce temps-là non plus...
Rien à voir avec les XVIIIe et XIXe, alors que merde, le grand siècle, quoi...
Après y a quand même un délire Assassin's Creed dans Les Trois Mousquetaires. Je m'explique !
Tu prends un anonyme (même si un vrai d'Artagnan a existé certes) qui va vivre des grands évènements historiques (le siège de La Rochelle, l'assassinat de Buckingham...) tout en interagissant avec les grands figures de l'histoire. Comme le fait de se retrouver en plein milieu de ces grandes figures et évènements de l'Histoire où l'on devient/suit un élément perturbateur.
Sauf que tu rajoutes la plume de Dumas, ses fulgurances pinces-sans-rire, ses descriptions efficace et son sens du romanesque. Puis il y a le côté franchouillard, bagarreur amateurs de femmes (souvent celles des autres), de picole et de bonne chère que j'ai bien apprécié.
Sell kids for food
Mes 3 dernières lectures :
Shutter Island, Dennis Lehane
J'ai découvert le film avant le livre. Clairement, les deux sont excellents, mais tellement similaires (je suis pas loin de dire "identique") que lire le bouquin n'a eu finalement que peu d'intérêt pour moi. En tous cas cela m'aura au moins appris qu'en terme de fidélité avec l'oeuvre originale on peut difficilement faire mieux que le film.
Frankenstein, ou le Prométhée moderne, Mary Shelley
Lecture très fastidieuse, le langage y est trop théatral pour moi (beaucoup de trucs style "Ô souffrance, combien je souffrais à ce moment là, mais la suite fut pire, ô quelle existence menais-je alors blablabla", tout est toujours le pire du pire qu'a connu le narrateur...jusqu'à la page suivante ^^ Bref, j'ai pas passé un très bon moment, mais c'est uniquement une question d'écriture qui ne me correspond pas. Cela n'en retire en rien le génie de Mary Shelley d'avoir conçu une telle histoire (infiniment plus triste et sacrément différente de l'imaginaire collectif contemporain. Si vous voulez du monstre de Frankenstein avec des boulons dans le coup et un air idiot, passez votre chemin).
Dracula, Bram Stoker
J'ai absolument adoré le premier tiers du roman. Malheureusement, pour le reste je me suis fais chier, il faut bien le dire, et ce jusqu'aux 10 dernières pages. Finalement, j'ai ressenti la même chose en voyant le film de 1992 adapté du livre : premier tiers génial, reste chiant à mourir. Tout comme Frankenstein, la lecture de ce livre m'aura permis de me rendre compte à quel point l'histoire du monstre s'est transformée avec le temps. L'un comme l'autre était, selon moi, foutrement plus intéressant (en tant que personnage) que leurs versions respectives contemporaines.
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."