Pour répondre à ta question Alexis88, Les enfants de Hùrin se passe pendant le Premier Age (vers l'an 500 si je ne dis pas de bêtise). Ou en tous cas, il est dit que le lai racontant cette histoire aurait été écrit en 500, donc situant son histoire durant le Premier Age...^^
Ah la la, quel dommage que notre cher Tolkien n'ait pu achever le récit complet de sa Terre du Milieu ! Mais ayant été trop méticuleux ou trop ambitieux, le récit total ne nous sera peut-être jamais accessible (en tout cas tel que voulu par lui)...
Mais bon, son héritage et son oeuvre étant déjà colossaux , je peux lui pardonner.^^
Du coup, ça me fait penser qu'il faut que je lise la Route Perdue, 5ème tome de son Histoire de la Terre du Milieu enfin traduit en français. Il serait temps que l'éditeur se bouge le cul à traduire le reste, car seuls les anglophones peuvent en profiter en intégralité depuis déjà plus de 20 ans...
Après, si c'est le prix à payer pour une bonne traduction, je prends quand même.
Excellente lecture GreenSnake, moi, j'ai d'abord lu ce livre, puis après, je me suis jeté sur le Silmarillon...
Bon en ce moment je lis la Taupe de John le carré: des personnes des affaires étrangères ainsi que des agents sont persuadés qu'il y a à l'intérieur du Cirque (un service secret britannique) une taupe, pour la débusquer, ils font appel à Smiley un ancien agent du Cirque...
Le premier livre que j'ai de cet auteur c'était "l'espion qui venait du froid". J'avais tellement adoré que je m'étais pris un autre livre de cet auteur: la taupe. Ces deux récits ont certaines similarités: sobriété et efficacité. L'histoire se passe ailleurs qu'en Grande Bretagne mais on a pas droit à des description de lieux pittoresques, il n'y a pas de grandes scènes d'actions, ni de gadgets tape à l'œil, tout fait assez bizarre pour une histoire d'espionnage écrit dans les années 70 (j'ai toujours James Bond en tête moi). Avec tout ça, ne pensez pas qu'on aura à de grande description psychologique des personnages, non sobriété est le maître mot de ce roman.
Il y a quand même une particularité que ce roman présente (par rapport à "l'espion qui venait du froid") la plus grand partie de l'histoire ne se passe pas en directe: dans 90% des cas, soit un personnage raconte son histoire (interrompue par les questions de ceux qui l'écoutent), soit quelqu'un lit un rapport. Ah oui autre chose les personnages s'expriment dans un langage courant, néanmoins ils utilisent des sobriquets pour désigner des personnes où des jobs: l'ex patron du Cirque s'appelle Contrôle (en fait personne ne connaît son nom!), pour parler de garde du corps, on parle de baby sitter... En fait certaines expressions ne sont pas claires pour moi, c'est parfois en fouillant dans wikipedia que j'ai découvert par hasard le sens ce certaines...
Bref, la taupe, c'est un bon livre. Il doit me rester trois petit chapitre à lire, le problème, c'est que c'est une trilogie, va falloir que je me fournissent les deux derniers livres restants...
Boh, c'est juste une question d'habitude. J'étais fumeur quotidien il y a quelques années et j'ai décidé d'arrêter la cigarette.Pour que ce soit plus facile, j'ai remplacé cette mauvaise habitude par une meilleure. Ça peut sembler bête mais avant, quand je devais attendre quelqu'un — et je suis du genre toujours à l'heure — je fumais une cigarette — voire deux quand la personne que j'attendais avait trop de retard — maintenant je lis, c'est meilleur pour la santé ^^
Et puis surtout, j'essaye d'optimiser mon temps de lecture : dans le bain — parce que sous la douche c'est pas top —, à la toilette, en me brossant les dents, dans le métro, dans le bus, en marchant, pendant une pause au boulot, etc.
Mais revenons aux choses sérieuses. Je viens de terminer Les Âmes mortes de Nicolas Gogol.
Considéré comme un des romans fondateurs de la littérature russe, le livre raconte les histoires de Tchitchikov, petit escroc écumant les routes provinciales de Russie à la recherche d'âmes mortes. Qu'est-ce donc que ces âmes mortes ? Pour faire simple, une "âme" désignait un serf de sexe masculin. Chaque propriétaire russe en possédait un certain nombre déterminant le montant de l'impôt foncier dont ils étaient redevables. Le recensement de ces "âmes" n'étant effectué que tous les 5 à 20 ans, les âmes décédées entre temps vivaient toujours dans les registres de l'État ; et donc, même morts, coûtaient encore au propriétaire jusqu'au recensement suivant... L'idée de Tchitchikov est simple, racheter les âmes mortes afin de faire une sorte d'arnaque au Crédit foncier ^^
L'histoire est très drôle — Gogol met en scène nombre de situations et de personnages truculents — mais se veut également une dénonciation de ce que nous pouvons avoir de moins beau. L'œuvre nous est parvenue inachevée. Gogol, bien qu'ayant passé pas moins de 17 ans dessus, n'a pas réussi à l'achever. La première partie est complète et fut publiée du vivant de l'auteur : c'est de loin la meilleure partie du roman. Une seconde partie, fragmentaire, a été récupérée à la mort de l'auteur : l'esprit y est très différent et beaucoup plus moralisateur. Mais bon, la première partie vaut largement de lire le livre. Un petit passage de la division des hommes en deux catégories selon Gogol ^^ :
Citation:
Les hommes, comme partout, se divisaient en deux catégories. Les maigres courtisaient le beau sexe. Certains rappelaient à s'y méprendre les fats de Pétersbourg ; comme eux, ils portaient des favoris peignés avec art ou bien exhibaient des visages rasés de près ; comme eux, ils affectaient avec les dames des manières désinvoltes et leur tenaient en français des propos badins. Les gros ou ceux qui, comme Tchitchikov, n'étaient ni gras ni maigres, se souciaient fort peu de galanterie et guettaient à tout instant la venue du domestique chargé de préparer les tables de whist. Ils étalaient des faces replètes, aux traits arrondis, accentués, marquées chez d'aucuns de verrues ou picotées de petite vérole ; ils ne se coiffaient ni en toupet, ni en boucles, ni à la diable m'emporte, mais portaient les cheveux courts ou collés aux tempes. En ce bas monde, hélas ! les gros s'entendent mieux que les maigres à arranger leurs affaires. Ceux-co sont le plus souvent surnuméraires ; on ne les charges guère que de missions sans conséquences ; ils frétillent de-ci de-là ; leur existence est inconsistante, précaire. Les gros, au contraire, se parent dans des emplois de tout repos : la place est bonne, ils s'y cramponnent ; elle pliera peut-être sous eux, mais ils ne la lâcheront pas. Ils ne sacrifient guère à leur apparence : si leur habit est de moins bonne qualité que celui de maigres, leur cassette est mieux garnie,. Au bout de trois ans, le maigre n'a plus une seule âme à engager ; pendant ce temps, le gras achète en douceur au nom de sa femme une maison à un bout de la ville, puis une autre à l'autre bout, puis un hameau, ensuite un bourg avec toutes ses dépendances. Finalement, le gros, après avoir bien servi Dieu et l'Empereur et s'être acquis l'estime générale, prend sa retraite dans ses terres, où il tient table ouverte et mène bonne vie de seigneur de village ; mais bientôt ses maigres héritiers gaspillent à la russe le patrimoine.
@ Alexis 88 : Effectivement, le récit de Hurin se passe pendant le Premier Âge en plein pendant la guerre contre Morgoth après la bataille des Larmes Innombrables alors qu'il s'étend plus que jamais sur les terres des Elfes et des Hommes.
D'ailleurs, cette histoire est racontée dans une version courte dans le Silmarillon en en constituant un chapitre. Ses deux principaux défauts sont son aspect brouillon donnant un style assez brut et surtout qu'elle n'est pas originale pour qui a lu le Silmarillon et les différents Livres des Contes Perdus.
Je vous propose aujourd'hui de découvrir La Nouvelle Carthage de Georges Eekhoud (1854-1927) : journaliste, critique et écrivain flamand de langue française.
"La Nouvelle Carthage, c'est Anvers à la fin du XIXe siècle. Dans ce milieu d'opulence et de haine du pauvre, le jeune Laurent Parideal grandit au sein d'une bourgeoisie qui en répond ni à ses goûts ni à son sens de la justice. Il se tourne alors vers le peuple et se rapproche des ouvriers, des marginaux et des parias. Seule sa cousine Gina, à la beauté et à la grâce séduisantes, pourrait adoucir son tempérament rebelle, mais elle lui préfère la fortune d'un gros industriel, le sinistre Béjart, auquel l'auteur prête tous les vices d'un capitalisme féroce et sans scrupules."
Le première phrase du quatrième de couverture résume bien le roman et la ville d'Anvers est la véritable héroïne de l'œuvre. Chaque chapitre est en effet prétexte à montrer la ville sous une de ses nombreuses facettes, y compris les moins jolies. La société est passée au crible dans une tendance naturaliste et rien ne nous est épargné. Pour renforcer le réalisme du roman, Eekhoud n'a pas hésité à évoquer des événements s'étant réellement déroulés dans la ville. C'est le cas notamment du concert monumental organisé pour fêter le tricentenaire de la naissance du peintre anversois Pierre Paul Rubens (1577-1640). Pour l'occasion, le compositeur flamand Peter Benoit composa la cantate Vlanderen's Kunstroem (la gloire des Flandres) encore appelée Rubens-Cantate devant compter plus de mille exécutants, chanteurs et instrumentistes confondus. Je ne résiste pas à vous donner un extrait du passage du concert dans le roman :
Citation:
Et dans cet imposant et magnétique silence (...) quelques matériaux éclats de trompettes à l'unisson. Et les soprani des Villes sœurs — Gand et Bruges — hélèrent et acclamèrent à plusieurs reprises la Métropole. Leurs vivats de plus en plus chauds et strient étaient suivis chaque fois des appels un peu rauques de l'aérienne fanfare. Après ce dialogue le carillon se mot à tintinnabuler : d'abord lentement et en sourdine (...) puis, s'animant, élevant la voix, lançant à la volée une pluie d'accords de jubilation. Un ensoleillement. Alors l'orchestre et les chœurs entrèrent en lice. Et ce fut l'apothéose de la Richesse et des Arts.
Le poète vanta le Grand Marché dans des strophes à l'emporte-pièce, par de sonores et hyperboliques lieux communs auxquels la mise en scène, l'extase de la foule, la musique de Vyvéloy [personnage faisant référence à Peter Benoit] prêtaient une portée sublime. Les cinq parties du monde venaient saluer Anvers, toutes les nations du globe lui payaient tribut, et comme s'il ne suffisait pas des temps modernes et du moyen âge pour frayer l'orgueilleuse cité de sa voie triomphale, la cantate remontait à l'antiquité et engageait pour massiers et licteurs les quarante siècles des pyramides.
Tout, l'univers et le temps, la géographie et l'histoire, l'infini et l'éternité se rapportait dans cette œuvre, à la ville de Rubens. Et en fermant les yeux, on s'imaginait voir défiler un majestueux cortège devant le trône du peintre triomphal par excellence.
Bonne lecture ^^
P.S. : la cantate est trouvable sur youtube dans une version un peu vieillotte. C'est une œuvre pas si facile que ça pour des non initiés à la musique classique et pour ceux qui ne parleraient pas flamand. Je vous propose par contre d'aller écouter le beiaardlied (le chant du carillon) qui est sans doute le chef-d'œuvre de la cantate. C'est toujours en flamand mais c'est un très joli air basé en partie sur le Wilhelmus van Nassauwe (chant dont le poème fut écrit dans le contexte de la révolte des Pays-Bas contre l'Espagne et qui deviendra, début XIXe siècle, l'hymne national hollandais). Je pourrais expliquer ça plus en profondeur mais c'est pas le lieu et je ne pense pas que ça intéresserait grand monde ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Ca a l'air super, il faudrait d'ailleurs que je m'intéresse davantage aux (actuels) Pays-Bas du XVe au XIXe...
Alors attention, il faut faire attention à bien distinguer les Pays-Bas — actuels comme tu dis — et les Pays-Bas du XVe au XIXe parce que ça ne représente pas forcément la même chose. Cette appellation peut recouvrir les Pays-Bas et la Belgique. Ici, le roman parle d'Anvers au XIXe, donc c'est en Belgique... qu'on appelait Pays-Bas méridionaux, espagnols, autrichiens selon l'époque.
Et tu as bien raison de t'intéresser à ces Pays-Bas notamment en peinture et en musique parce qu'aux XVe-XVII siècle, c'est cette région qui est à la pointe. Bon, pour la peinture, avec l'Italie, c'est vrai ^^
Pour répondre à ta question Alexis88, Les enfants de Hùrin se passe pendant le Premier Age (vers l'an 500 si je ne dis pas de bêtise). Ou en tous cas, il est dit que le lai racontant cette histoire aurait été écrit en 500, donc situant son histoire durant le Premier Age...^^
Ah la la, quel dommage que notre cher Tolkien n'ait pu achever le récit complet de sa Terre du Milieu ! Mais ayant été trop méticuleux ou trop ambitieux, le récit total ne nous sera peut-être jamais accessible (en tout cas tel que voulu par lui)...
Mais bon, son héritage et son oeuvre étant déjà colossaux , je peux lui pardonner.^^
Du coup, ça me fait penser qu'il faut que je lise la Route Perdue, 5ème tome de son Histoire de la Terre du Milieu enfin traduit en français. Il serait temps que l'éditeur se bouge le cul à traduire le reste, car seuls les anglophones peuvent en profiter en intégralité depuis déjà plus de 20 ans...
Après, si c'est le prix à payer pour une bonne traduction, je prends quand même.
Tu peux aussi te mettre à la VO... ;) C'est vrai quoi, s'ouvrir au monde par une langue étrangère facilement maîtrisable.
Wow sacré lecteur ce Pang Tong.
Excellente lecture GreenSnake, moi, j'ai d'abord lu ce livre, puis après, je me suis jeté sur le Silmarillon...
Bon en ce moment je lis la Taupe de John le carré: des personnes des affaires étrangères ainsi que des agents sont persuadés qu'il y a à l'intérieur du Cirque (un service secret britannique) une taupe, pour la débusquer, ils font appel à Smiley un ancien agent du Cirque...
Le premier livre que j'ai de cet auteur c'était "l'espion qui venait du froid". J'avais tellement adoré que je m'étais pris un autre livre de cet auteur: la taupe. Ces deux récits ont certaines similarités: sobriété et efficacité. L'histoire se passe ailleurs qu'en Grande Bretagne mais on a pas droit à des description de lieux pittoresques, il n'y a pas de grandes scènes d'actions, ni de gadgets tape à l'œil, tout fait assez bizarre pour une histoire d'espionnage écrit dans les années 70 (j'ai toujours James Bond en tête moi). Avec tout ça, ne pensez pas qu'on aura à de grande description psychologique des personnages, non sobriété est le maître mot de ce roman.
Il y a quand même une particularité que ce roman présente (par rapport à "l'espion qui venait du froid") la plus grand partie de l'histoire ne se passe pas en directe: dans 90% des cas, soit un personnage raconte son histoire (interrompue par les questions de ceux qui l'écoutent), soit quelqu'un lit un rapport. Ah oui autre chose les personnages s'expriment dans un langage courant, néanmoins ils utilisent des sobriquets pour désigner des personnes où des jobs: l'ex patron du Cirque s'appelle Contrôle (en fait personne ne connaît son nom!), pour parler de garde du corps, on parle de baby sitter... En fait certaines expressions ne sont pas claires pour moi, c'est parfois en fouillant dans wikipedia que j'ai découvert par hasard le sens ce certaines...
Bref, la taupe, c'est un bon livre. Il doit me rester trois petit chapitre à lire, le problème, c'est que c'est une trilogie, va falloir que je me fournissent les deux derniers livres restants...
Boh, c'est juste une question d'habitude. J'étais fumeur quotidien il y a quelques années et j'ai décidé d'arrêter la cigarette.Pour que ce soit plus facile, j'ai remplacé cette mauvaise habitude par une meilleure. Ça peut sembler bête mais avant, quand je devais attendre quelqu'un — et je suis du genre toujours à l'heure — je fumais une cigarette — voire deux quand la personne que j'attendais avait trop de retard — maintenant je lis, c'est meilleur pour la santé ^^
Et puis surtout, j'essaye d'optimiser mon temps de lecture : dans le bain — parce que sous la douche c'est pas top —, à la toilette, en me brossant les dents, dans le métro, dans le bus, en marchant, pendant une pause au boulot, etc.
Mais revenons aux choses sérieuses. Je viens de terminer Les Âmes mortes de Nicolas Gogol.
Considéré comme un des romans fondateurs de la littérature russe, le livre raconte les histoires de Tchitchikov, petit escroc écumant les routes provinciales de Russie à la recherche d'âmes mortes. Qu'est-ce donc que ces âmes mortes ? Pour faire simple, une "âme" désignait un serf de sexe masculin. Chaque propriétaire russe en possédait un certain nombre déterminant le montant de l'impôt foncier dont ils étaient redevables. Le recensement de ces "âmes" n'étant effectué que tous les 5 à 20 ans, les âmes décédées entre temps vivaient toujours dans les registres de l'État ; et donc, même morts, coûtaient encore au propriétaire jusqu'au recensement suivant... L'idée de Tchitchikov est simple, racheter les âmes mortes afin de faire une sorte d'arnaque au Crédit foncier ^^
L'histoire est très drôle — Gogol met en scène nombre de situations et de personnages truculents — mais se veut également une dénonciation de ce que nous pouvons avoir de moins beau. L'œuvre nous est parvenue inachevée. Gogol, bien qu'ayant passé pas moins de 17 ans dessus, n'a pas réussi à l'achever. La première partie est complète et fut publiée du vivant de l'auteur : c'est de loin la meilleure partie du roman. Une seconde partie, fragmentaire, a été récupérée à la mort de l'auteur : l'esprit y est très différent et beaucoup plus moralisateur. Mais bon, la première partie vaut largement de lire le livre. Un petit passage de la division des hommes en deux catégories selon Gogol ^^ :
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
@ Alexis 88 : Effectivement, le récit de Hurin se passe pendant le Premier Âge en plein pendant la guerre contre Morgoth après la bataille des Larmes Innombrables alors qu'il s'étend plus que jamais sur les terres des Elfes et des Hommes.
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Cool, je vais devoir me le procurer.
D'ailleurs, cette histoire est racontée dans une version courte dans le Silmarillon en en constituant un chapitre. Ses deux principaux défauts sont son aspect brouillon donnant un style assez brut et surtout qu'elle n'est pas originale pour qui a lu le Silmarillon et les différents Livres des Contes Perdus.
Sell kids for food
Je vous propose aujourd'hui de découvrir La Nouvelle Carthage de Georges Eekhoud (1854-1927) : journaliste, critique et écrivain flamand de langue française.
"La Nouvelle Carthage, c'est Anvers à la fin du XIXe siècle. Dans ce milieu d'opulence et de haine du pauvre, le jeune Laurent Parideal grandit au sein d'une bourgeoisie qui en répond ni à ses goûts ni à son sens de la justice. Il se tourne alors vers le peuple et se rapproche des ouvriers, des marginaux et des parias. Seule sa cousine Gina, à la beauté et à la grâce séduisantes, pourrait adoucir son tempérament rebelle, mais elle lui préfère la fortune d'un gros industriel, le sinistre Béjart, auquel l'auteur prête tous les vices d'un capitalisme féroce et sans scrupules."
Le première phrase du quatrième de couverture résume bien le roman et la ville d'Anvers est la véritable héroïne de l'œuvre. Chaque chapitre est en effet prétexte à montrer la ville sous une de ses nombreuses facettes, y compris les moins jolies. La société est passée au crible dans une tendance naturaliste et rien ne nous est épargné. Pour renforcer le réalisme du roman, Eekhoud n'a pas hésité à évoquer des événements s'étant réellement déroulés dans la ville. C'est le cas notamment du concert monumental organisé pour fêter le tricentenaire de la naissance du peintre anversois Pierre Paul Rubens (1577-1640). Pour l'occasion, le compositeur flamand Peter Benoit composa la cantate Vlanderen's Kunstroem (la gloire des Flandres) encore appelée Rubens-Cantate devant compter plus de mille exécutants, chanteurs et instrumentistes confondus. Je ne résiste pas à vous donner un extrait du passage du concert dans le roman :
Bonne lecture ^^
P.S. : la cantate est trouvable sur youtube dans une version un peu vieillotte. C'est une œuvre pas si facile que ça pour des non initiés à la musique classique et pour ceux qui ne parleraient pas flamand. Je vous propose par contre d'aller écouter le beiaardlied (le chant du carillon) qui est sans doute le chef-d'œuvre de la cantate. C'est toujours en flamand mais c'est un très joli air basé en partie sur le Wilhelmus van Nassauwe (chant dont le poème fut écrit dans le contexte de la révolte des Pays-Bas contre l'Espagne et qui deviendra, début XIXe siècle, l'hymne national hollandais). Je pourrais expliquer ça plus en profondeur mais c'est pas le lieu et je ne pense pas que ça intéresserait grand monde ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Ca a l'air super, il faudrait d'ailleurs que je m'intéresse davantage aux (actuels) Pays-Bas du XVe au XIXe...
Alors attention, il faut faire attention à bien distinguer les Pays-Bas — actuels comme tu dis — et les Pays-Bas du XVe au XIXe parce que ça ne représente pas forcément la même chose. Cette appellation peut recouvrir les Pays-Bas et la Belgique. Ici, le roman parle d'Anvers au XIXe, donc c'est en Belgique... qu'on appelait Pays-Bas méridionaux, espagnols, autrichiens selon l'époque.
Et tu as bien raison de t'intéresser à ces Pays-Bas notamment en peinture et en musique parce qu'aux XVe-XVII siècle, c'est cette région qui est à la pointe. Bon, pour la peinture, avec l'Italie, c'est vrai ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)