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Pour les comics c'est ici.

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Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
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Re: Pour les comics c'est ici.

Je suis en train de (re)lire la série Usagi Yojimbo de Stan Sakai. C'est vraiment aussi bon que dans mes souvenirs, et je suis en train de découvrir les tomes que je n'ai jamais lus (j'ai acheté les quinze premiers tomes).

Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une série racontant les aventures d'un lapin ronin: un samouraï dont le maître qu'il servait, Mifune, a été tué par un autre seigneur. Depuis lors, il va de vagabondage en vagabondage, croise d'autres voyageurs, brigands ou ronins sur la route, aide des gens qu'il rencontre pour les libérer de certaines malédictions (faisant appel à tout le folklore japonais), et il y a aussi un petit fil rouge autour du complot du seigneur Hikiji contre le Shogun et son ambition dévorante de conquérir d'autres terres. Il est souvent recruté comme "Yojimbo" (garde du corps).

Les histoires prennent souvent l'apparence de petits épisodes, mais avec tout de même une progression dans le fil rouge, et des personnages récurrents parmi les compagnons d'Usagi. Même si on est dans un univers animalier, on a véritablement affaire à une histoire de samouraïs, qui exploite avec brio tout le folklore japonais, que ce soit les samouraïs et leur code d'honneur Bushido, les histoires de vengeance et de drame, de clans Ninja, des duels codifiés, mais aussi des créatures surnaturelles telles que des Onis et autres fantômes, ou encore d'autres histoires qui s'attardent sur l'enfance d'Usagi (son village natal, sa relation avec son maître ermite). On a vraiment l'impression d'être dans le cinéma d'Akira Kurosawa, qui aimait beaucoup mélanger tout ça, et il y a d'ailleurs beaucoup de références aux mythes japonais et même au cinéma (le seigneur Mifune fait évidemment penser à l'acteur fétiche de Kurosawa, tandis que le guerrier masseur aveugle Zato-Ino est une grosse référence à Zatoichi).

Il arrive parfois qu'on croise Groo le barbare, ou les Tortues Ninjas, parmi les autres héros de comics. Oui, parce que même si Usagi est rangé dans les rayons mangas (quand on les trouve, parce que moi j'ai un mal fou à les trouver, je ne les vois jamais à la Fnac, mais plutôt dans certains Albums ou les boutiques d'occasion), c'est avant tout un comic, vu que l'auteur est un américain d'origine japonaise. D'ailleurs dans la première série animée des Tortues Ninja, il arrivait parfois de croiser le lapin Usagi dans certains épisodes (et dans les comics). Chaque tome a d'ailleurs une préface écrite par un auteur de renom (Stan Lee, Sergio Aragones, Jodorowski...).

Autrement, c'est bien dessiné, certains décors sont assez détaillés et arrivent même à poser une ambiance épique (comme par exemple la confrontation entre le chasseur de primes Gen et le guerrier masseur Zato-Ino sur fond de ciel nocturne orageux), les personnages sont très attachants et les histoires très bien menées.

Une excellente série qui mériterait d'être plus connue, et qui montre aussi que l'univers des comics est bien plus riche et varié qu'on ne le croirait en sortant du cadre des super héros.

Edité par Rudolf le 29/04/2016 - 17:40

Portrait de Romano
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A rejoint: 18 mai 2014
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Re: Pour les comics c'est ici.

T'es pas le premier que je vois parler en bien de cette série.
Au premier abord, Usagi Yojimbo ne m'attire pas forcément de par son style graphique qui est quand même particulier. Mais si j'ai l'occasion d'y jeter un oeil, je le ferai. Ma curiosité a été piquée :)

Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
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Re: Pour les comics c'est ici.

Si par hasard tu adores par exemple les films de Kurosawa (ou le film Zatoichi de Takeshi Kitano), ou les histoires de samouraïs et la mythologie japonaise par exemple, ça devrait te plaire, il n'y a aucune raison: tu t'habitueras sans problème au style graphique. :-)

Portrait de Romano
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A rejoint: 18 mai 2014
Contributions: 3014
Re: Pour les comics c'est ici.

Citation:
tu t'habitueras sans problème au style graphique. :-)

Ah oui, là-dessus je suis pas fermé. Je lis des bds aux styles bien plus laids. C'est pas mal dessiné, je me suis mal fait comprendre.
C'est juste une erreur d'appréciation de ma part. Au premier abord, le trait rond et anthropomorphe m'avait fait penser que cette bd s'adressait à un jeune public.

Edité par Romano le 29/04/2016 - 22:35
Portrait de question
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A rejoint: 2 février 2012
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Re: Pour les comics c'est ici.

Je veux lire cette série depuis un bon bout de temps.

En fait à chaque fois que je lis ce putain de topic, je salive à l'idée de me plonger dans une myriade de Bédé !

Portrait de Rudolf
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A rejoint: 4 septembre 2011
Contributions: 19813
Re: Pour les comics c'est ici.

Moi aussi, ça me donne envie.

Il faut savoir qu'à la base, je suis un fan de BD franco-belge (il n'y a qu'à voir mon avatar tiré d'une de mes BD préférées), j'ai eu toute une période où j'en ai lu une tonne (aussi bien les BDs classiques de l'univers Spirou/Dupuis et Tintin ou du journal Pilote que les BD de l'Association ou d'autres séries récentes de SF ou de Fantasy): c'est ce que je connais le mieux dans l'univers de la BD mondiale.
J'ai eu aussi ma période comics où j'ai lu plein de Marvel classiques de l'époque Stan Lee (pile au moment où ils avaient commencé à rééditer la série d'origine des Spiderman) et un peu de DC ou de Vertigo.
Par contre je n'ai lu que très peu de mangas.

Après, je marche par périodes, j'ai mes périodes creuses en BD, ce qui ne m'empêche pas de lire les topics ici et les retours de Romano en particulier. :-)

Edité par Rudolf le 02/05/2016 - 11:53

Portrait de Romano
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A rejoint: 18 mai 2014
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Re: Pour les comics c'est ici.

Lu The Goon Tome 14: Malchance, impair et manque... de Eric Powell

Le Goon, chef de la pègre locale régnant sur Lonely Street, va devoir se battre contre une des plus grandes menaces qu'il lui ait été donné d'affronter. Le prêtre Zombie et ses acolytes ne lésinent pas sur les moyens pour le détruire. Et cette fois, il pourrait bien parvenir à leur fin.

The Goon est une série complètement déjantée peuplée de malfrats, créatures et zombies de tout poil et créée par Eric Powell qui a gagné de nombreux Eisner Awards. Véritable bijou tragi-comique, la force de la série est son immense richesse et variété. L'auteur passe d'un style à un autre, d'une colorisation à une autre, d'un genre à un autre, et surprend toujours le lecteur par son imagination et son audace.
Si certains tomes peuvent s'avérer un peu moins bons que d'autres, ce n'est pas le cas de celui-ci qui s'affiche comme un des meilleurs de la série avec une atmosphère des plus poisseuses et sombres (sans toutefois négliger quelques doses d'humour comme avec ce personnage de Giuseppe, Le Vengeur à la merde qui répand du caca sur ses cibles à la manière d'un entarteur). On aperçoit dans ce tome un Goon au bord du gouffre, presque détruit psychologiquement. L'auteur fait même le tour de force de nous tirer quelques bouffées d'émotion. Pas mal de personnages secondaires voient aussi leurs passés dévoilés dans ce tome, ce qui ne peut que contribuer à la richesse de l'univers. Le trait de Powell colle une nouvelle fois parfaitement avec l'ambiance choisie pour ce tome, en utilisant une colorisation dans les tons gris et un trait des plus réalistes. Cela fait du bien de voir une série qui ose surprendre le lecteur et qui sort des sentiers battus.

Il fut un temps où une adaptation de la série était envisagée. Dommage que ce ne se soit jamais fait :(

Edité par Romano le 04/05/2016 - 22:11
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A rejoint: 18 mai 2014
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Re: Pour les comics c'est ici.

Lu Space Boulettes de Craig Thompson.

La petite Violette vit avec ses parents dans une caravane au fin fond de la galaxie. Sa mère vient de trouver un job comme styliste intergalactique, et son père est bûcheron de l'espace, ancien membre d'une bande de motards interstellaires. Lorsque ce dernier disparaît, Violette va tout mettre en oeuvre pour le retrouver à l'aide de deux amis "spatiaux". Sans compter que c'est un peu le bronx en ce moment dans l'univers, les baleines de l'espace dévorent tout sur leur passage.

Après le récit autobiographique avec Blankets ou encore la fable des 1001 nuits revisitée avec Habibi, c'est au tour du space opéra d'être mis à l'honneur dans cet album de Craig Thompson. Il a fallu 4 ans d'élaboration à l'auteur pour pondre Space Boulettes. Et force est de constater que ce roman graphique fonctionne bien. L'univers est riche et complètement décalé, l'aventure et l'humour sont omniprésents. Craig Thompson signe ici un hommage aux blockbusters des années 80, et on pourra retrouver des références à Star Wars, Les Goonies, Alien, E.T., Ghostbusters ou encore Alien qui ont bercé son enfance. L'auteur veut sa bande dessinée universelle et elle peut aussi bien être lue par les grands que par les petits, et tout le monde y trouvera son compte grâce à plusieurs niveaux de lecture que peut offrir l'oeuvre. Les personnages, tous drôles et attachants, sont plutôt dessinés de façon simple et "cartoonesque" mais il ne faut pas s'y tromper: le travail de Thompson est titanesque, surtout au niveau des vaisseaux et environnements spatiaux qui offrent un niveau de détail hallucinant. Il faut aussi ajouter que la traduction en Français, en concertation avec l'auteur, a été particulièrement soignée et de nombreux bonus (croquis, interview, dossiers...) agrémentent la fin du livre. Bref, c'est une prouesse technique et narrative, résolument originale, qui plaira aussi bien aux petits qu'aux grands. Encore du beau boulot Mr. Thompson!


Portrait de Romano
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Re: Pour les comics c'est ici.

Lu Batman: La malédiction qui s'abattit sur Gotham de Mignola, Pace et Nixey.

En 1928, Bruce Wayne revient avec un petit équipage d'une expédition en Antarctique. Mais lors de son retour, des évènements étranges ont lieu dans Gotham City. Un mal étrange et inquiétant semble se répandre dans les rues. Ces évènements annoncent le retour d'une entité cosmique puissante. Pour lutter contre ce fléau, Bruce Wayne n'a d'autres choix que d'enfiler son costume de chauve-souris et de découvrir les origines troubles de la fondation de Gotham City.

Ce tome de Batman peut se lire indépendamment de tout autre et ne respecte aucunement la chronologie du chevalier noir. C'est l'occasion pour Mignola (papa de Hellboy) de clamer tout son amour pour l'homme chauve-souris ainsi que pour le fantastique-horreur à tendance lovecraftien. Ceux qui connaissent l'auteur ne seront pas vraiment surpris de cet univers sombre empreint de magie, de mysticisme et d'horreur victorienne. Les autres peuvent s'attendre à un OVNI. Les clins d'oeil à la saga sont nombreux, sans pour autant rendre obscur l'histoire pour ceux qui ne maîtriseraient pas l'univers. Ainsi, l'équipage revenant de l'expédition en Antarctique est composé de petits protégés de Bruce Wayne répondant aux doux noms de Dick Grayson, Jason Todd et Tim Drake (c'est à dire les trois Robin). Les méchants usuels de la saga font des apparitions parfois fugaces, et trouvent des origines, des fonctions et des destins surprenants. On pourra ainsi retrouver Double-Face, Le pingouin, Killer Croc, Ras Al Ghul, Poison Ivy, Mister Freeze... Le commissaire Gordon est bien entendu aussi de la partie. Bref, Mignola se rapproprie complètement les codes de l'univers pour en faire autre chose, avec audace et originalité. Les dessins de Troy Nixey collent parfaitement à l'ambiance sombre et amplifie encore le côté glauque et horrifique du récit. Une comics qui prouve encore une fois que l'univers de l'homme chauve-souris et ce qui gravite autour est l'un des plus foisonnants et des plus riches du monde des super-héros. Ça vaut le détour.

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A rejoint: 18 mai 2014
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Re: Pour les comics c'est ici.

Lu Hellboy Tome 15: Hellboy au Mexique de Mignola, Corben, Mc Mahon, Srewart, Moon et Bà.

En 1956, Hellboy enquête au fin fond du Mexique sur une série de meurtres... et disparaît pendant 5 mois dont il n'a aucun souvenir. Cet album retrace ses aventures pendant cette période flou, entre l'absorption de deux bouteilles de Tequila et la rencontre de luchadores chasseurs de vampires, d'une momie aztèque, de sorcières, de fantômes et d'une créature à la Frankenstein. Et dans tout ça, il trouve même le temps de se marier!

S'il n'y a pas de tacos et de fajitas ici, on a tout de même droit au folklore mexicain, notamment avec la présence quasi-omniprésente de luchadores. L'ambiance y est, savant mélange entre folklore mexicain et horreur à l'ancienne dont Mignola a le secret. Le recueil, s'il n'est pas indispensable à l'univers, offre tout de même de bons moments. Composés d'histoire courte dessinées par plusieurs auteurs (dont l'excellent Richard Corben, fleuron de l'horreur des magasines Eerie et Creepie, ainsi que les jumeaux Fàbio Moon et Gabriel Bà, auteurs remarqués et remarquables de Daytripper et Deux frères), l'album retrace une période d'errance de Hellboy, entre délires éthyliques et chasses aux monstres. Les histoires ne sont pas toutes inoubliables et s'adressent principalement aux fans de la série, mais ceux-ci y trouveront largement leur compte (plus que dans le tome précédent). Un album qui fait office d'un bon apéritif en attendant la suite de Hellboy en enfer.

Edité par Romano le 09/06/2016 - 12:02