Bon comme prévu j'ai eu ma BD sam and max pour Noël, et ben c'était génial! On retrouve bien l univers déjanté des jeux vidéos, la qualité du script augmente crescendo j'ai trouvé, on en a pour son argent! Je recommande !
Lu Batman: Des Ombres dans la Nuit de Jeph Loeb et Tim Sale
Troisième et dernier (épais) volume réunissant la collaboration des deux auteurs sur le Chevalier Noir.
Ce volume ne contient pas d'histoire à proprement parler, il s'agit du recueil de plusieurs histoires courtes mettant en scène l'homme chauve-souris face à la nouvelle criminalité de Gotham City incarnée par des super-vilains. Ce tome est donc le découlement direct des évènements de Un long Halloween et Amère Victoire.
Du fait de la taille de ces récits courts, le volume est fatalement moins dense et offre moins de rebondissements, mais il offre tout de même une lecture agréable. Il permet surtout aux auteurs de faire la catharsis de Bruce Wayne et de lui faire se poser des questions sur son positionnement de justicier qui ne peut laisser place à rien d'autre dans sa vie. La névrose du playboy milliardaire apparaît ici clairement et le malaise est palpable dans son obsession pour la lutte contre la criminalité.
Mais le présent volume vaut surtout le coup pour la mini-série incluse à l'intérieur Catwoman à Rome qui explique enfin pourquoi Catwoman s'est absentée de Gotham pendant une semaine durant les évènements de Un long Halloween. La réponse est satisfaisante et le personnage de Catwoman admirablement bien traité. Hormis cela, le reste est sympa, mais dispensable.
Le trait de Tim Sale est toujours aussi impeccable pour dépeindre les aventures du Batman. Sobre et épuré, avec un jeu permanent sur les ombres et les contrastes. Il peut dans un certain sens faire penser à la série animée des années 1990.
En bref, les fans vont se régaler, les autres, il vaut mieux préférer les deux premiers volumes Un long Halloween et Amère Victoire qui sont tout de même plus satisfaisants et qui ont incontestablement marqué d'une pierre blanche le mythe du super-héros de Gotham City.
Tiens, j'ignorais qu'il y avait un autre tome dans la continuité, moi qui ai déjà lu Année Un, Un Long Halloween et Amère Victoire. Je ne sais pas quand je le lirai par contre car je ne suis plus du tout dans les super héros.
Sinon, j'ai vu que la série Fables est maintenant terminée, que le 23ème et dernier tome est sorti. Je suis en train de me les compléter pour lire tout ça (je m'étais arrêté à la fin de l'arc Mr. Dark tome 17). C'est vraiment une chouette série, dont j'aimerais bien reparler un peu plus tard. :-)
Lu B.P.R.D. Origines de Mignola, Dysart, Azaceta, Bà et Moon.
A la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis chargent le docteur Trevor Bruttenholm, spécialisé dans l'occulte et père adoptif du jeune Hellboy, de fonder le B.P.R.D. (Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal). Le but de la manoeuvre est d'enquêter sur les agissements nazis relatifs à l'occulte pendant la seconde guerre mondiale et d'établir une éventuelle ligne de défense contre l'U.R.S.S. qui tend également vers des recherches dans ce sens. Le professeur Bruttenholm doit avant tout recruter ses premiers agents sur le terrain pour enquêter sur le terrifiant projet avorté Vampir Sturm.
L'univers fantastique d'Hellboy est foisonnant. Ce nouveau spin-of de la série-mère est riche et fait parti des meilleurs albums de la série que j'ai lu depuis longtemps. L'action et l'escalade de sensationnalisme sont délaissés pour replonger enfin vers une trame à l'ambiance sombre plus travaillée. Etrange et inquiétante, la folie des expériences nazies entraînent en même temps que le lecteur les protagonistes qui n'imaginaient à aucun moment se retrouver confronté à l'horreur. Bien avant les créatures ou autres médiums surpuissants, le BPRD n'était confié qu'à des sodats lambda dont la survie était plus qu'hypothétique. C'est clair, lisible et agréable et les dessinateurs choisis pour illustrer ces histoires s'en sortent avec tous les honneurs. Une mention spéciale pour les jumeaux Fàbio Moon et Gabriel Bà (Deux frères, Daytripper...) qui éclaboussent l'univers de leur talent tout en respectant le code graphique propre à la série. Bref, un comics qui vous fera certainement renouer avec Mignola et son univers si, comme moi, vous étiez fans des premiers tomes et que vous vous étiez senti décroché en cours de route. Du très bon.
Lu Roche Limit Tome 1: Singularité de Moreci et Malhotra.
Un milliardaire excentrique, Langford Skaargred, accomplit son rêve en finançant la première colonie spatiale de l'humanité sur une petite planète nommée Dispater, à la lisière d'une mystérieuse source d'énergie. La colonie Roche Limit voit le jour et devient un rêve pour l'humanité et un premier pas vers l'exploration spatiale. Hélas, plusieurs années plus tard, le rêve vire au cauchemar quand Roche Limit se transforme en une zone de non-droit incontrôlable où la criminalité explose. Une drogue agressive et aux effets uniques appelée Recall a été crée par un scientifique grâce aux ressources de la petite planète, transformant la plupart des habitants de Roche Limit en junkie. C'est dans ce contexte que Sonya Hudson débarque sur la colonie à la recherche de sa soeur Bekkah qui a mystérieusement disparue. Loin d'être un fait isolé, cette disparition entraînera Sonya à découvrir les rouages de Roche Limit et à entrevoir le funeste destin qui s'y prépare.
Roche Limit est un polar spatial particulièrement efficace. Ce premier tome, qui offre un récit complet, regroupe les cinq premiers chapitres de la série. Le background est riche, et chaque chapitre obéit à une construction identique et complexe. Le lecteur a ainsi droit en ouverture aux derniers mots du milliardaire ayant créé la colonie, puis à une diapositive retraçant les particularités scientifiques de la planète Dispater et de ses environs, le récit principal et enfin, pour clore le chapitre, à une coupure de presse retraçant les évènements marquants qu'a connu la colonie spatiale. Tout ceci a pour conséquence d'éclater le récit et de casser le rythme, haletant, de l'enquête de Sonya sur la disparition de sa soeur, mais offre en contrepartie un univers riche, réaliste et complet. Si l'histoire de Michael Moreci (Hoax Hunter, Burning Fields) démarre de manière plutôt classique, bien vite elle prend un tournant inattendu pour glisser vers un côté plus philosophique et onirique. Les dessins de Vic Malhotra (X-Files) sont réalistes et collent bien à l'ambiance, mais on pourra regretter des décors souvent un peu vides. Si le récit s'en retrouve dynamisé, cela reste dommage quand on voit tous les efforts que fait le scénariste pour étoffer le background. Mais Roche Limit reste malgré tout une bande dessinée de science-fiction qui vaut le détour.
Synopsis: Le Mercenaire Disait avoir trouvé la solution pour enrayer l’épidémie zombie : tout zombie qui dévorait Deadpool se transformait en Deadpool ! Un remède radical qui va engendrer quelques problèmes…
J'ai beaucoup apprécié le premier tome, son dessin m'a plu et l'histoire était très marrante (Deadpool dans l'univers Walking Dead). Je m'attendais pas à ce qu'ils sortent une suite, je me suis dit qu'on allait encore franchir une barrière dans le domaine du grand n'importe quoi et ce dans le bon sens du terme.
Grosse déception, le style du dessin est exactement le même que dans le premier tome mais le ton est beaucoup BEAUCOUP trop sérieux ! La faute à un Deadpool amnésique plutôt lourd et à une histoire un peu trop sérieuse à mon goût.
Un problème de taille se pose à Alexandria après le tracé d'une frontière sanglante à ne pas dépasser par les chuchoteurs. Rick hésite à opter pour une guerre totale ou à respecter cette frontière. Le choix est cornélien et les avis et tensions montent au sein même de la communauté.
La tension a baissé d'un cran après cette fin dantesque du tome 24. Le soufflet retombe un peu, mais de manière crédible Kirkman aborde le poids d'une décision à prendre et les esprits qui s'échauffent. Un pas de plus vers la civilisation d'antan s'opère: la sécurité intérieure et la politique viennent doucement s'immiscer dans la vie des survivants d'Alexandria. Un tome transitionnel au final où tous le champ des possibles reste ouvert.
Lu le septième et dernier tome de Sandman de Neil Gaiman.
Difficile de raconter les évènement de ce dernier volume sans spoiler les précédents. Il offre une magnifique conclusion à la saga, ainsi qu'un récit spécifique sur chaque Infini et un conte illustré. Se rajoute divers bonus à la fin (comme tous les autres tomes), à savoir story-board, galerie d'illustrations, entretien avec l'auteur etc...
Parmi les différents dessinateurs amenés à représenter le roi des rêves dans ce tome, il est à dégager deux noms illustres de la bd: Manara pour le récit centré sur le personnage du Désir et surtout les superbes illustrations de Yoshitaka Amano pour le conte. Sandman est une série qui ne laissera pas indifférent. Complexe, elle brasse une multitude de thèmes, de légendes, de personnages, d'époques, de style. L'écriture de Neil Gaiman est remarquable et a fait rentrer cette série au panthéon de la bande dessinée. Une des meilleures qu'il m'ait été donné de lire. Le personnage de Morphée est en lui-même intéressant, mais ce qui est savoureux, c'est l'attention apporté à TOUS les autres personnages. Même le plus insignifiant jouit d'une profondeur et d'un traitement l'impliquant avec brio dans cette grande fresque. Dans ce final, tous ces personnages s'imbriquent pour le rendre encore plus épique. Ce travail de recherche minutieux, d'imagination, d'écriture et de corrélation entre les personnages et le rêve me laisse admiratif. Pas la peine d'en rajouter plus, Sandman est une bande dessinée à lire absolument. Attention toutefois, elle est exigeante et pas toujours facile d'accès de par ses références riches et complexes et laissera toujours le lecteur libre d'interprétation.
Shock Suspenstories est une anthologie des récits à suspense de EC comics. En 1952, ce magazine a été créé pour montrer ce qui se faisait un peu dans le catalogue EC. On trouve donc des nouvelles très diversifiées: de l'horreur, de la science-fiction, du policier, de la guerre. Petit à petit le récit de guerre a été remplacé (puis le récit de science-fiction) pour aborder des thématiques de société comme le racisme, le viol, la drogue... Toujours en gardant cette formule d'histoire courte oscillant entre 6 et 8 pages et offrant une chute inattendue et souvent jouissive. De multiples auteurs sont mis à contribution (comme Jack Kamen, Wally Wood, Joe Orlando ou encore George Evans). Tous maîtrisent à la perfection leur art et offrent des dessins réalistes et détaillés plutôt saisissants.
Toutes ces collections retraçant en intégrale les catalogues EC Comics valent vraiment le coup et sont pour moi des indispensables. Pas de raison de se priver!
Lu Le maître voleur Tome 4: La liste de Kirkman, Diggle et Martinbrough.
Conrad Paulson est un voleur de génie. Surnommé Redmond dans le milieu, il enchaîne les coups audacieux qui lui valent une sacrée réputation. Mais de tels coups d'éclat ne sont pas sans conséquences et ajoutent sans cesse des ennemis à sa liste. Le dernier en date est Don Parrino, à qui il a volé dans son palais de Venise de précieuses informations. Pour lutter contre Don Parrino, le maître voleur se voit obliger de s'allier avec "Lola", un puissant parrain de la mafia. Mais cette alliance n'est pas sans danger et va peut-être obliger Conrad à voler la seule chose qu'il n'ait jamais volé: une vie humaine.
Cette série, crée par Robert Kirkman, l'auteur remarqué et remarquable de Walking Dead, a été confiée aux mains du scénariste Andy Diggle (auteur également de la série Losers) depuis le tome 3 et trouve avec ce tome 4 la fin d'un arc narratif. Diggle, maître du genre polar, opère avec ce tome un virage bien plus sombre en mettant en scène la vendetta sanglante de Redmond. L'action et les rebondissements s'enchaînent, mais perdent un peu de cette finesse et de cette originalité qui faisaient le sel de la série. Le tome reste tout de même agréable à lire et le trait de Shawn Martinbrough, sans révolutionner le genre, distille à merveille l'ambiance sombre et poisseuse du titre. Il bénéficie en revanche d'une colorisation informatique passable qui ne lui rend pas forcément hommage. Une série sympathique donc, mais loin d'égaler Criminal, la référence du genre, par le duo Brubaker-Phillips.
Bon comme prévu j'ai eu ma BD sam and max pour Noël, et ben c'était génial! On retrouve bien l univers déjanté des jeux vidéos, la qualité du script augmente crescendo j'ai trouvé, on en a pour son argent! Je recommande !
Lu Batman: Des Ombres dans la Nuit de Jeph Loeb et Tim Sale
Troisième et dernier (épais) volume réunissant la collaboration des deux auteurs sur le Chevalier Noir.
Ce volume ne contient pas d'histoire à proprement parler, il s'agit du recueil de plusieurs histoires courtes mettant en scène l'homme chauve-souris face à la nouvelle criminalité de Gotham City incarnée par des super-vilains. Ce tome est donc le découlement direct des évènements de Un long Halloween et Amère Victoire.
Du fait de la taille de ces récits courts, le volume est fatalement moins dense et offre moins de rebondissements, mais il offre tout de même une lecture agréable. Il permet surtout aux auteurs de faire la catharsis de Bruce Wayne et de lui faire se poser des questions sur son positionnement de justicier qui ne peut laisser place à rien d'autre dans sa vie. La névrose du playboy milliardaire apparaît ici clairement et le malaise est palpable dans son obsession pour la lutte contre la criminalité.
Mais le présent volume vaut surtout le coup pour la mini-série incluse à l'intérieur Catwoman à Rome qui explique enfin pourquoi Catwoman s'est absentée de Gotham pendant une semaine durant les évènements de Un long Halloween. La réponse est satisfaisante et le personnage de Catwoman admirablement bien traité. Hormis cela, le reste est sympa, mais dispensable.
Le trait de Tim Sale est toujours aussi impeccable pour dépeindre les aventures du Batman. Sobre et épuré, avec un jeu permanent sur les ombres et les contrastes. Il peut dans un certain sens faire penser à la série animée des années 1990.
En bref, les fans vont se régaler, les autres, il vaut mieux préférer les deux premiers volumes Un long Halloween et Amère Victoire qui sont tout de même plus satisfaisants et qui ont incontestablement marqué d'une pierre blanche le mythe du super-héros de Gotham City.
Tiens, j'ignorais qu'il y avait un autre tome dans la continuité, moi qui ai déjà lu Année Un, Un Long Halloween et Amère Victoire. Je ne sais pas quand je le lirai par contre car je ne suis plus du tout dans les super héros.
Sinon, j'ai vu que la série Fables est maintenant terminée, que le 23ème et dernier tome est sorti. Je suis en train de me les compléter pour lire tout ça (je m'étais arrêté à la fin de l'arc Mr. Dark tome 17). C'est vraiment une chouette série, dont j'aimerais bien reparler un peu plus tard. :-)
Lu B.P.R.D. Origines de Mignola, Dysart, Azaceta, Bà et Moon.
A la fin de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis chargent le docteur Trevor Bruttenholm, spécialisé dans l'occulte et père adoptif du jeune Hellboy, de fonder le B.P.R.D. (Bureau de Recherches et de Défense sur le Paranormal). Le but de la manoeuvre est d'enquêter sur les agissements nazis relatifs à l'occulte pendant la seconde guerre mondiale et d'établir une éventuelle ligne de défense contre l'U.R.S.S. qui tend également vers des recherches dans ce sens. Le professeur Bruttenholm doit avant tout recruter ses premiers agents sur le terrain pour enquêter sur le terrifiant projet avorté Vampir Sturm.
L'univers fantastique d'Hellboy est foisonnant. Ce nouveau spin-of de la série-mère est riche et fait parti des meilleurs albums de la série que j'ai lu depuis longtemps. L'action et l'escalade de sensationnalisme sont délaissés pour replonger enfin vers une trame à l'ambiance sombre plus travaillée. Etrange et inquiétante, la folie des expériences nazies entraînent en même temps que le lecteur les protagonistes qui n'imaginaient à aucun moment se retrouver confronté à l'horreur. Bien avant les créatures ou autres médiums surpuissants, le BPRD n'était confié qu'à des sodats lambda dont la survie était plus qu'hypothétique. C'est clair, lisible et agréable et les dessinateurs choisis pour illustrer ces histoires s'en sortent avec tous les honneurs. Une mention spéciale pour les jumeaux Fàbio Moon et Gabriel Bà (Deux frères, Daytripper...) qui éclaboussent l'univers de leur talent tout en respectant le code graphique propre à la série. Bref, un comics qui vous fera certainement renouer avec Mignola et son univers si, comme moi, vous étiez fans des premiers tomes et que vous vous étiez senti décroché en cours de route. Du très bon.
Lu Roche Limit Tome 1: Singularité de Moreci et Malhotra.
Un milliardaire excentrique, Langford Skaargred, accomplit son rêve en finançant la première colonie spatiale de l'humanité sur une petite planète nommée Dispater, à la lisière d'une mystérieuse source d'énergie. La colonie Roche Limit voit le jour et devient un rêve pour l'humanité et un premier pas vers l'exploration spatiale. Hélas, plusieurs années plus tard, le rêve vire au cauchemar quand Roche Limit se transforme en une zone de non-droit incontrôlable où la criminalité explose. Une drogue agressive et aux effets uniques appelée Recall a été crée par un scientifique grâce aux ressources de la petite planète, transformant la plupart des habitants de Roche Limit en junkie. C'est dans ce contexte que Sonya Hudson débarque sur la colonie à la recherche de sa soeur Bekkah qui a mystérieusement disparue. Loin d'être un fait isolé, cette disparition entraînera Sonya à découvrir les rouages de Roche Limit et à entrevoir le funeste destin qui s'y prépare.
Roche Limit est un polar spatial particulièrement efficace. Ce premier tome, qui offre un récit complet, regroupe les cinq premiers chapitres de la série. Le background est riche, et chaque chapitre obéit à une construction identique et complexe. Le lecteur a ainsi droit en ouverture aux derniers mots du milliardaire ayant créé la colonie, puis à une diapositive retraçant les particularités scientifiques de la planète Dispater et de ses environs, le récit principal et enfin, pour clore le chapitre, à une coupure de presse retraçant les évènements marquants qu'a connu la colonie spatiale. Tout ceci a pour conséquence d'éclater le récit et de casser le rythme, haletant, de l'enquête de Sonya sur la disparition de sa soeur, mais offre en contrepartie un univers riche, réaliste et complet. Si l'histoire de Michael Moreci (Hoax Hunter, Burning Fields) démarre de manière plutôt classique, bien vite elle prend un tournant inattendu pour glisser vers un côté plus philosophique et onirique. Les dessins de Vic Malhotra (X-Files) sont réalistes et collent bien à l'ambiance, mais on pourra regretter des décors souvent un peu vides. Si le récit s'en retrouve dynamisé, cela reste dommage quand on voit tous les efforts que fait le scénariste pour étoffer le background. Mais Roche Limit reste malgré tout une bande dessinée de science-fiction qui vaut le détour.
Deadpool: Le retour du Deadpool-vivant (2016)
Synopsis: Le Mercenaire Disait avoir trouvé la solution pour enrayer l’épidémie zombie : tout zombie qui dévorait Deadpool se transformait en Deadpool ! Un remède radical qui va engendrer quelques problèmes…
J'ai beaucoup apprécié le premier tome, son dessin m'a plu et l'histoire était très marrante (Deadpool dans l'univers Walking Dead). Je m'attendais pas à ce qu'ils sortent une suite, je me suis dit qu'on allait encore franchir une barrière dans le domaine du grand n'importe quoi et ce dans le bon sens du terme.
Grosse déception, le style du dessin est exactement le même que dans le premier tome mais le ton est beaucoup BEAUCOUP trop sérieux ! La faute à un Deadpool amnésique plutôt lourd et à une histoire un peu trop sérieuse à mon goût.
Lu Walking Dead tome 25 de Kirkman et Adlard.
Un problème de taille se pose à Alexandria après le tracé d'une frontière sanglante à ne pas dépasser par les chuchoteurs. Rick hésite à opter pour une guerre totale ou à respecter cette frontière. Le choix est cornélien et les avis et tensions montent au sein même de la communauté.
La tension a baissé d'un cran après cette fin dantesque du tome 24. Le soufflet retombe un peu, mais de manière crédible Kirkman aborde le poids d'une décision à prendre et les esprits qui s'échauffent. Un pas de plus vers la civilisation d'antan s'opère: la sécurité intérieure et la politique viennent doucement s'immiscer dans la vie des survivants d'Alexandria. Un tome transitionnel au final où tous le champ des possibles reste ouvert.
Lu le septième et dernier tome de Sandman de Neil Gaiman.
Difficile de raconter les évènement de ce dernier volume sans spoiler les précédents. Il offre une magnifique conclusion à la saga, ainsi qu'un récit spécifique sur chaque Infini et un conte illustré. Se rajoute divers bonus à la fin (comme tous les autres tomes), à savoir story-board, galerie d'illustrations, entretien avec l'auteur etc...
Parmi les différents dessinateurs amenés à représenter le roi des rêves dans ce tome, il est à dégager deux noms illustres de la bd: Manara pour le récit centré sur le personnage du Désir et surtout les superbes illustrations de Yoshitaka Amano pour le conte.
Sandman est une série qui ne laissera pas indifférent. Complexe, elle brasse une multitude de thèmes, de légendes, de personnages, d'époques, de style. L'écriture de Neil Gaiman est remarquable et a fait rentrer cette série au panthéon de la bande dessinée. Une des meilleures qu'il m'ait été donné de lire. Le personnage de Morphée est en lui-même intéressant, mais ce qui est savoureux, c'est l'attention apporté à TOUS les autres personnages. Même le plus insignifiant jouit d'une profondeur et d'un traitement l'impliquant avec brio dans cette grande fresque. Dans ce final, tous ces personnages s'imbriquent pour le rendre encore plus épique. Ce travail de recherche minutieux, d'imagination, d'écriture et de corrélation entre les personnages et le rêve me laisse admiratif. Pas la peine d'en rajouter plus, Sandman est une bande dessinée à lire absolument. Attention toutefois, elle est exigeante et pas toujours facile d'accès de par ses références riches et complexes et laissera toujours le lecteur libre d'interprétation.
Lu Shock SuspenStories Tome 2.
Shock Suspenstories est une anthologie des récits à suspense de EC comics. En 1952, ce magazine a été créé pour montrer ce qui se faisait un peu dans le catalogue EC. On trouve donc des nouvelles très diversifiées: de l'horreur, de la science-fiction, du policier, de la guerre. Petit à petit le récit de guerre a été remplacé (puis le récit de science-fiction) pour aborder des thématiques de société comme le racisme, le viol, la drogue... Toujours en gardant cette formule d'histoire courte oscillant entre 6 et 8 pages et offrant une chute inattendue et souvent jouissive. De multiples auteurs sont mis à contribution (comme Jack Kamen, Wally Wood, Joe Orlando ou encore George Evans). Tous maîtrisent à la perfection leur art et offrent des dessins réalistes et détaillés plutôt saisissants.
Toutes ces collections retraçant en intégrale les catalogues EC Comics valent vraiment le coup et sont pour moi des indispensables. Pas de raison de se priver!
Lu Le maître voleur Tome 4: La liste de Kirkman, Diggle et Martinbrough.
Conrad Paulson est un voleur de génie. Surnommé Redmond dans le milieu, il enchaîne les coups audacieux qui lui valent une sacrée réputation. Mais de tels coups d'éclat ne sont pas sans conséquences et ajoutent sans cesse des ennemis à sa liste. Le dernier en date est Don Parrino, à qui il a volé dans son palais de Venise de précieuses informations. Pour lutter contre Don Parrino, le maître voleur se voit obliger de s'allier avec "Lola", un puissant parrain de la mafia. Mais cette alliance n'est pas sans danger et va peut-être obliger Conrad à voler la seule chose qu'il n'ait jamais volé: une vie humaine.
Cette série, crée par Robert Kirkman, l'auteur remarqué et remarquable de Walking Dead, a été confiée aux mains du scénariste Andy Diggle (auteur également de la série Losers) depuis le tome 3 et trouve avec ce tome 4 la fin d'un arc narratif. Diggle, maître du genre polar, opère avec ce tome un virage bien plus sombre en mettant en scène la vendetta sanglante de Redmond. L'action et les rebondissements s'enchaînent, mais perdent un peu de cette finesse et de cette originalité qui faisaient le sel de la série. Le tome reste tout de même agréable à lire et le trait de Shawn Martinbrough, sans révolutionner le genre, distille à merveille l'ambiance sombre et poisseuse du titre. Il bénéficie en revanche d'une colorisation informatique passable qui ne lui rend pas forcément hommage. Une série sympathique donc, mais loin d'égaler Criminal, la référence du genre, par le duo Brubaker-Phillips.