Je n'y connais rien en comics et j'aime pas du tout les super héros
La meilleure, c'est que moi aussi je suis pas du tout super-héros. Du moins dans le sens où on l'entend. Sauf Batman. J'adore Batman. Mais beaucoup de comics aujourd'hui se font sans le cliché du super-héros en costume. Et heureusement.
Citation:
le topic de l'univers des canards...
Attends là... T'es en train de me dire qu'il existe un topic sur l'univers de Carl Barks et de Don Rosa?
Mais évidemment que je vais y aller! Et quand un prochain tome de La dynastie Donald Duck ou La grande épopée de Picsou sortira, j'irai faire mes critiques là-bas plutôt qu'ici!
D'ailleurs les intégrales Glénat de Picsou et Donald sont super chers, je suis obligé de les prendre au compte goutte :(
J'ai remarqué que la traduction de "La jeunesse de Picsou" n'est pas la même que dans le Picsou Magazine que j'avais à l'époque (circa 1996). Et la nouvelle est très critiquée, mais je cherche encore à comprendre pourquoi. Le fond de la trad m'a l'air d'être le même et le ton est respecté.
D'ailleurs tu n'a toujours pas regardé 20th century boys ?!
Non... Ni Appleseed d'ailleurs...
Mais je le ferai. C'est juste qu'ils ne sont pas forcément en haut de la liste. Une liste d'ailleurs qui ne cesse de s'agrandir depuis que je poste régulièrement sur Hooper.fr. Ahlala! Quelle vie!
Concernant la "polémique" sur la traduction de Picsou, il faut préciser que Don Rosa a lui-même supervisé l'édition de ses intégrales chez Glénat. Avec un regard sur la colorisation, la chronologie, et bien sûr les traductions. Car apparemment, il y avait de nombreuses erreurs de traduction à corriger par rapport aux premières éditions. Ce qui signifierait que certains gueulent pour garder une traduction moins fidèle à l'originale que l'actuelle.
Le "c'était mieux avant" c'est pas seulement sur Hooper.fr...
L'épais volume reprend l'intégralité de l'arc narratif "Les Bienveillantes" qui est probablement le récit le plus long et le plus ambitieux de la série. Le début de la fin pour Sandman.
Neil Gaiman est un génie. Chaque case de Sandman est pensée comme une toile, un puzzle s'assemblant petit à petit avec une incroyable logique. Comme s'il ne pouvait en être autrement. Cette bande dessinée est d'une incroyable richesse et complexité. Cet avant-dernier volume est le point d'orgue de la série, celui où tous les fils du destin et toutes les croisées aboutissent. Tous les personnages ont un rôle à jouer dans ce chapitre jusqu'à un final ahurissant et éprouvant. Il faut dire aussi que Neil Gaiman est secondé ici dans sa tâche par le dessinateur Marc Hempel qui adopte un style cubique tout en économie certes déconcertant, mais avec une expressivité et un sens de la composition hors du commun. Il imprime ainsi au récit un petit goût d'étrangeté, loin des expressions plus "figuratives" de ces prédécesseurs.
Chef-d’œuvre est le seul mot me venant à l'esprit pour résumer Sandman.
David Smith est un artiste sculpteur qui ne vit que pour son art. Mais il a un certain besoin de reconnaissance. Pour être remarqué de ses pairs, il est prêt à tout, même pactiser avec le diable. Ce dernier lui fait une proposition: lui donner le don de sculpter ce qu'il veut avec ses mains en échange de sa vie. En acceptant, David n'aura plus que 200 jours à vivre.
Si l'histoire semble à première vue classique et reprend le mythe de Faust, elle prend des détours bien inattendus. Scott McCloud, l'auteur remarqué de L'art invisible, parle à travers son oeuvre d'une thématique qui le touche beaucoup, à savoir l'art. Qu'est-ce qu'un artiste? La technique? L'imaginaire? Le concept? Est-ce la reconnaissance? Qui décide qu'on est un artiste? Nous? Les autres? Doit-on placer l'art au dessus de tout le reste? Le lien de cause à effet entre le don extraordinaire donné par le Diable à David Smith et la création qui en découle n'est pas aussi évident qu'il pourrait paraître. L'échange paraît d'emblée inégal, car David Smith ne sait pas vraiment comment exploiter son don. Il crée, oui, et avec beaucoup d'aisance, mais dans quel but? Quelle est la finalité de tout cela? Rajoutons à cela une rencontre amoureuse qui finira de faire glisser le jeune sculpteur dans une remise en question constante, sans jamais se plaindre de l'échange qu'il s'est imposé et qu'il sait inéluctable. Le Diable est d'ailleurs également une figure perturbante. Il apparaît sous des traits familiers au héros et casse complètement l'image qu'on pourrait se faire du personnage. Affable, il retourne régulièrement voir le jeune sculpteur pour faire le point et le conseiller. Le tout est raconté sous une forme poétique, avec un sens de la narration et de l'ellipse maîtrisé. Le dessin, dans les tons bleutés, d'une douceur constante et terriblement expressif achève de donner une impression de rêve, de sensibilité et de mélancolie constante au récit.
Une bande dessinée magistrale, intelligente et touchante qui ne peut laisser indifférent.
Sandman, j'ai tout lu il y a un an ou deux et j'ai complètement adoré. C'est une série qui demande pas mal d'investissement toutefois, vu que la première fois il y a cinq ans je n'avais pas dépassé le tome 1. D'ailleurs, c'est à partir du tome 4 Saison des Brumes que la série prend un véritable envol (même si les précédents tomes sont bien aussi, mais c'est à partir du 4 que ça démarre vraiment).
Toutefois, mon tome préféré n'est pas les Bienveillantes (je trouve d'ailleurs que c'est l'un des tomes dont le dessin est le moins réussi, ce qui me dérange un peu), mais Vies Brèves, celui qui met en vedette Delirium (ma préférée dans la "fratrie" des Eternels, j'adore ce personnage) quand ils partent à la recherche de leur frère Destruction qui les a quittés, et j'ai adoré aussi tout ce qui tourne autour d'Orphée.
Enfin, plein de choses, c'est bourré de références littéraires (on voit même Shakespeare à un moment donné), mythologiques et religieuses, donc pour peu qu'on aime ça, ce n'est que du bonheur. D'ailleurs, c'est ce tome-là qui initie vraiment le "début de la fin", celui qui va précipiter les événements qui sont ensuite racontés dans les Bienveillantes (il faut savoir en fait que la série alterne régulièrement un tome qui fait avancer l'histoire principale avec un tome qui raconte diverses légendes, et d'ailleurs il y a de très belles histoires dans ces tomes un peu "annexes" comme celles autour de Shakespeare ou bien tout le tome "Au bout des mondes" avec cette auberge paumée où les occupants racontent des histoires).
Plus tard, il faudrait que je vous parle un peu de Fables qui est une superbe série originale.
On m'avait prêté les premiers tomes de Fables, et c'est vrai que l'univers est assez incroyable. Je ne sais pas ce que cela devient par la suite, je crois que la série est toujours en cours. Je n'ai du lire que les 10 premiers tomes (ce qui est déjà pas si mal). Mais va falloir que je me mette à jour.
Concernant le Sandman, c'est clair que le dessin déstabilise. Il y a une vraie cassure avec le reste de la série. Certains adorent, d'autres détestent, mais en tout cas, il laisse pas indifférent. J'étais pas fan du tout aussi au départ de son style simpliste et un peu "cubique", mais bizarrement, je m'y suis fait très vite. Ce qui est assez saisissant, c'est l'économie de traits qu'il fait. Il arrive à représenter les choses très sobrement en captant l'essentiel et avec un vrai sens de la mise en scène et de la composition. Au final, c'est pas le dessinateur que je préfère sur la série, mais c'est pas celui que j'ai trouvé le plus mauvais non plus. Après, les goûts, hein... ^^
Après la série brasse tellement de thèmes et de références qu'il me paraît impossible de tous les capter. C'est tellement riche. Cette série a définitivement propulsée Neil Gaiman parmi mes auteurs favoris.
(Re)lu Batman: Un long Halloween de Jeph Loeb et Tim Sale.
Cet épais volume prend place juste après Batman: Année un de Miller. On y retrouve Batman à ses débuts, luttant contre la pègre de Gotham City aux côtés de ses deux amis Jim Gordon et Harvey Dent. L'arrivée d'un tueur en série assassinant ses victimes les jours de fête va bousculer l'ordre établi et faire sombrer le triumvirat. Dent passera du statut de procureur intègre à celui du personnage dérangé de Double Face.
Un long Halloween fait parti, avec The Dark Knight Returns, Batman: Année Un, Amère Victoire et quelques autres, des récits légendaires de Batman. Ecrit il y a 20 ans, cette bande dessinée marque un tournant dans la façon de voir Batman et de percevoir son univers. Beaucoup plus sombre, plus poignant et vertigineux que ces prédécesseurs, elle se réapproprie les codes et continue le travail de Franck Miller. A savoir ré-inventer les origines et les codes de la série. C'est cette bande dessinée et son univers qui inspirera Nolan pour réaliser les deux premiers épisodes de son triptyque sur le super-héros chauve-souris.
La galerie de vilains y est quasiment entièrement brossée, et tous prennent une part dans ce récit qui prend place sur plus d'un an et qui est émaillé par les crimes du tueur en série nommé Holiday. Ces super-vilains, l'air de rien, commencent à faire de otham City leur foyer. Le trio des "bons" est remarquable dans ses idéaux et la chute n'en est que plus rude lorsqu'il tombe en miette. Un mur invisible du nom de Harvey Dent se dresse alors entre Gordon et Batman, lassant entrevoir que rien ne sera plus comme avant.
Un volume à lire impérativement pour comprendre tous les tenants et aboutissants de la légende du chevalier noir.
Je l'avais lu avant d'avoir lu Batman Année Un, donc certaines choses m'avaient échappé dans l'histoire, mais c'est clair que c'est une histoire mémorable de Batman, et un très bon polar noir dans l'absolu. Et on sent aussi qu'il fait partie des albums qui ont inspiré les Batman de Nolan et le film Dark Knight en particulier. A lire absolument si on aime Batman.
La meilleure, c'est que moi aussi je suis pas du tout super-héros. Du moins dans le sens où on l'entend. Sauf Batman. J'adore Batman. Mais beaucoup de comics aujourd'hui se font sans le cliché du super-héros en costume. Et heureusement.
Attends là... T'es en train de me dire qu'il existe un topic sur l'univers de Carl Barks et de Don Rosa?
Mais évidemment que je vais y aller! Et quand un prochain tome de La dynastie Donald Duck ou La grande épopée de Picsou sortira, j'irai faire mes critiques là-bas plutôt qu'ici!
Ca se passe ici sur mon beauuuuuuuu topic.
D'ailleurs tu n'a toujours pas regardé 20th century boys ?!
D'ailleurs les intégrales Glénat de Picsou et Donald sont super chers, je suis obligé de les prendre au compte goutte :(
J'ai remarqué que la traduction de "La jeunesse de Picsou" n'est pas la même que dans le Picsou Magazine que j'avais à l'époque (circa 1996). Et la nouvelle est très critiquée, mais je cherche encore à comprendre pourquoi. Le fond de la trad m'a l'air d'être le même et le ton est respecté.
Hébéééé! Ce jeu n'a aucun sens !
Non... Ni Appleseed d'ailleurs...
Mais je le ferai. C'est juste qu'ils ne sont pas forcément en haut de la liste. Une liste d'ailleurs qui ne cesse de s'agrandir depuis que je poste régulièrement sur Hooper.fr. Ahlala! Quelle vie!
Concernant la "polémique" sur la traduction de Picsou, il faut préciser que Don Rosa a lui-même supervisé l'édition de ses intégrales chez Glénat. Avec un regard sur la colorisation, la chronologie, et bien sûr les traductions. Car apparemment, il y avait de nombreuses erreurs de traduction à corriger par rapport aux premières éditions. Ce qui signifierait que certains gueulent pour garder une traduction moins fidèle à l'originale que l'actuelle.
Le "c'était mieux avant" c'est pas seulement sur Hooper.fr...
Lu Sandman Volume VI de Neil Gaiman.
L'épais volume reprend l'intégralité de l'arc narratif "Les Bienveillantes" qui est probablement le récit le plus long et le plus ambitieux de la série. Le début de la fin pour Sandman.
Neil Gaiman est un génie. Chaque case de Sandman est pensée comme une toile, un puzzle s'assemblant petit à petit avec une incroyable logique. Comme s'il ne pouvait en être autrement. Cette bande dessinée est d'une incroyable richesse et complexité. Cet avant-dernier volume est le point d'orgue de la série, celui où tous les fils du destin et toutes les croisées aboutissent. Tous les personnages ont un rôle à jouer dans ce chapitre jusqu'à un final ahurissant et éprouvant. Il faut dire aussi que Neil Gaiman est secondé ici dans sa tâche par le dessinateur Marc Hempel qui adopte un style cubique tout en économie certes déconcertant, mais avec une expressivité et un sens de la composition hors du commun. Il imprime ainsi au récit un petit goût d'étrangeté, loin des expressions plus "figuratives" de ces prédécesseurs.
Chef-d’œuvre est le seul mot me venant à l'esprit pour résumer Sandman.
Lu (enfin!) Le Sculpteur de Scott McCloud
David Smith est un artiste sculpteur qui ne vit que pour son art. Mais il a un certain besoin de reconnaissance. Pour être remarqué de ses pairs, il est prêt à tout, même pactiser avec le diable. Ce dernier lui fait une proposition: lui donner le don de sculpter ce qu'il veut avec ses mains en échange de sa vie. En acceptant, David n'aura plus que 200 jours à vivre.
Si l'histoire semble à première vue classique et reprend le mythe de Faust, elle prend des détours bien inattendus. Scott McCloud, l'auteur remarqué de L'art invisible, parle à travers son oeuvre d'une thématique qui le touche beaucoup, à savoir l'art. Qu'est-ce qu'un artiste? La technique? L'imaginaire? Le concept? Est-ce la reconnaissance? Qui décide qu'on est un artiste? Nous? Les autres? Doit-on placer l'art au dessus de tout le reste? Le lien de cause à effet entre le don extraordinaire donné par le Diable à David Smith et la création qui en découle n'est pas aussi évident qu'il pourrait paraître. L'échange paraît d'emblée inégal, car David Smith ne sait pas vraiment comment exploiter son don. Il crée, oui, et avec beaucoup d'aisance, mais dans quel but? Quelle est la finalité de tout cela? Rajoutons à cela une rencontre amoureuse qui finira de faire glisser le jeune sculpteur dans une remise en question constante, sans jamais se plaindre de l'échange qu'il s'est imposé et qu'il sait inéluctable. Le Diable est d'ailleurs également une figure perturbante. Il apparaît sous des traits familiers au héros et casse complètement l'image qu'on pourrait se faire du personnage. Affable, il retourne régulièrement voir le jeune sculpteur pour faire le point et le conseiller. Le tout est raconté sous une forme poétique, avec un sens de la narration et de l'ellipse maîtrisé. Le dessin, dans les tons bleutés, d'une douceur constante et terriblement expressif achève de donner une impression de rêve, de sensibilité et de mélancolie constante au récit.
Une bande dessinée magistrale, intelligente et touchante qui ne peut laisser indifférent.
Moi-même j'ai vraiment décroché des super héros.
Sandman, j'ai tout lu il y a un an ou deux et j'ai complètement adoré. C'est une série qui demande pas mal d'investissement toutefois, vu que la première fois il y a cinq ans je n'avais pas dépassé le tome 1. D'ailleurs, c'est à partir du tome 4 Saison des Brumes que la série prend un véritable envol (même si les précédents tomes sont bien aussi, mais c'est à partir du 4 que ça démarre vraiment).
Toutefois, mon tome préféré n'est pas les Bienveillantes (je trouve d'ailleurs que c'est l'un des tomes dont le dessin est le moins réussi, ce qui me dérange un peu), mais Vies Brèves, celui qui met en vedette Delirium (ma préférée dans la "fratrie" des Eternels, j'adore ce personnage) quand ils partent à la recherche de leur frère Destruction qui les a quittés, et j'ai adoré aussi tout ce qui tourne autour d'Orphée.
Enfin, plein de choses, c'est bourré de références littéraires (on voit même Shakespeare à un moment donné), mythologiques et religieuses, donc pour peu qu'on aime ça, ce n'est que du bonheur. D'ailleurs, c'est ce tome-là qui initie vraiment le "début de la fin", celui qui va précipiter les événements qui sont ensuite racontés dans les Bienveillantes (il faut savoir en fait que la série alterne régulièrement un tome qui fait avancer l'histoire principale avec un tome qui raconte diverses légendes, et d'ailleurs il y a de très belles histoires dans ces tomes un peu "annexes" comme celles autour de Shakespeare ou bien tout le tome "Au bout des mondes" avec cette auberge paumée où les occupants racontent des histoires).
Plus tard, il faudrait que je vous parle un peu de Fables qui est une superbe série originale.
On m'avait prêté les premiers tomes de Fables, et c'est vrai que l'univers est assez incroyable. Je ne sais pas ce que cela devient par la suite, je crois que la série est toujours en cours. Je n'ai du lire que les 10 premiers tomes (ce qui est déjà pas si mal). Mais va falloir que je me mette à jour.
Concernant le Sandman, c'est clair que le dessin déstabilise. Il y a une vraie cassure avec le reste de la série. Certains adorent, d'autres détestent, mais en tout cas, il laisse pas indifférent. J'étais pas fan du tout aussi au départ de son style simpliste et un peu "cubique", mais bizarrement, je m'y suis fait très vite. Ce qui est assez saisissant, c'est l'économie de traits qu'il fait. Il arrive à représenter les choses très sobrement en captant l'essentiel et avec un vrai sens de la mise en scène et de la composition. Au final, c'est pas le dessinateur que je préfère sur la série, mais c'est pas celui que j'ai trouvé le plus mauvais non plus. Après, les goûts, hein... ^^
Après la série brasse tellement de thèmes et de références qu'il me paraît impossible de tous les capter. C'est tellement riche. Cette série a définitivement propulsée Neil Gaiman parmi mes auteurs favoris.
(Re)lu Batman: Un long Halloween de Jeph Loeb et Tim Sale.
Cet épais volume prend place juste après Batman: Année un de Miller. On y retrouve Batman à ses débuts, luttant contre la pègre de Gotham City aux côtés de ses deux amis Jim Gordon et Harvey Dent. L'arrivée d'un tueur en série assassinant ses victimes les jours de fête va bousculer l'ordre établi et faire sombrer le triumvirat. Dent passera du statut de procureur intègre à celui du personnage dérangé de Double Face.
Un long Halloween fait parti, avec The Dark Knight Returns, Batman: Année Un, Amère Victoire et quelques autres, des récits légendaires de Batman. Ecrit il y a 20 ans, cette bande dessinée marque un tournant dans la façon de voir Batman et de percevoir son univers. Beaucoup plus sombre, plus poignant et vertigineux que ces prédécesseurs, elle se réapproprie les codes et continue le travail de Franck Miller. A savoir ré-inventer les origines et les codes de la série. C'est cette bande dessinée et son univers qui inspirera Nolan pour réaliser les deux premiers épisodes de son triptyque sur le super-héros chauve-souris.
La galerie de vilains y est quasiment entièrement brossée, et tous prennent une part dans ce récit qui prend place sur plus d'un an et qui est émaillé par les crimes du tueur en série nommé Holiday. Ces super-vilains, l'air de rien, commencent à faire de otham City leur foyer. Le trio des "bons" est remarquable dans ses idéaux et la chute n'en est que plus rude lorsqu'il tombe en miette. Un mur invisible du nom de Harvey Dent se dresse alors entre Gordon et Batman, lassant entrevoir que rien ne sera plus comme avant.
Un volume à lire impérativement pour comprendre tous les tenants et aboutissants de la légende du chevalier noir.
Je l'avais lu avant d'avoir lu Batman Année Un, donc certaines choses m'avaient échappé dans l'histoire, mais c'est clair que c'est une histoire mémorable de Batman, et un très bon polar noir dans l'absolu. Et on sent aussi qu'il fait partie des albums qui ont inspiré les Batman de Nolan et le film Dark Knight en particulier. A lire absolument si on aime Batman.