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Le Jeu vidéo, un art ?

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Femelle Alpha
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

hmm.

Si on prend les céramique grecques, elle répondent a un marché, a une demande, elle font partie d'une culture, d'une societé, et on une fonction concrète. (funéraire, domestique, ect) Pourtant ce sont des objets que l'on classe volontier dans l'art grec. Mais si il n y avais eu ni demande, ni besoin, peu de chance que cette industrie ce serais développée a ce point.

Les mosaïques paléochretienne qui ornent certaines églises on étaient faites, et pensées, pour répondre a un besoin, et a une fonction, elle devais répondre a des criteres, iconographique, se basant sur la bible, et étant en lien avec le "theme" de l'église, la encore, il y'a une idée de cahier des charges, si l'ont veux. Pourtant, aucun probleme pour considérer cela comme de l'art.

Il est clair que les créateurs n'ont pas fait ces oeuvres pour faire de l'art, mais pour répondre a certains besoins de la societé. Mais on peut se demander, qu'est ce l'art? ou qu'est ce qui fait qu'une oeuvre qui a été faite pour des besoins pure, sans jamais être pensé comme une oeuvre d'art, puisse plus tard, avec le temps, devenir un modele d'une production artistique?

Bon je n'ai pas de réponse clair, a vrai dire, cela se base sur une qualité de réalisation, sur une originalité par rapport a l'époque de réalisation de l'oeuvre. Mais dire que le jeu vidéo ne peut pas être art parce que les jeux vidéo répondent a un cahier est charge, est faux.

Cependant au dela de cela, on aurais tord de voir n'importe quelle travail mené par une personnalité de nos jours, dans n'importe quel domaine, comme "répondant a un chiaer des charges".
Je pense que quand Yu Susuzki fait un jeu comme Shemnue, il est maître de son projet et de ses idées, de même pour Kojima, de même pour les developpeurs indépendant.
C'est un avis personnel mais je pense que ce qui permet de dire que le jeu vidéo a des caractéristique artistique dans certains cas c'est la vision d'auteur, l'originalité du concept gameplay, et évidement la qualité du jeu de maniere générale.

Shadow of the colossus serais donc artistique, dans le sens ou il se dégage du paysage du jeu vidéo de son époque, il est innovant, a évidement de maniére esthétique et sur sa narration des qualités poétique et purement sentimentales, chose qui me semble important quand on parle d'art. (l'art dois dégager des sentiments.)

La conclusion qui me viens a l'heure actuelle, c'est plutot que de dire que le jeu vidéo est un art, est q'on a faire a un média qui permet a des artistes de s'éxprimer. C'est trop tot pour dire qu'il s'agit d'un art, mais au milieu d'une production industrielle on a toujours eu des oeuvres personnelles, des messages d'auteurs, qu'ils soient de formes, ou de fond.

Alors évidement ça passe avec des références, notamment dans la narration, au cinéma, (cadrage, cute scene, "vidéo" alliage mouvement musique) (en passant le cinéma est sûrement un des média qui demande le plus de s'attacher a un cahier des charges, même si on pars dans tout les sens dans son film, vu les couts et les besoins le cahier des charges et prévoir son boudin est essentiel, mais, comme le jeu vidéo et la photographie le cinéma a montrer rapidement des personnalités artistiques. )

Un autre point commun avec le cinema, c'est la présence dans la même industrie de blockbuster avec une qualité moyenne et une volonté de faire du bénéfice plus qu'autre chose, a coté il y'a des jeux d'auteurs et experimentations, et comme avec le cinéma, les indépendants font presque toujours des oeuvres a volonté artistique ou avec une vision d'auteur forte.

Même si il est impossible pour le cinéma ou pour le jeux vidéo de tout caser dans des cases comme je le fait pour cette démonstration.

Edit : l'art gratuit n'éxiste pas. ON vous faite peut être croire ça avec la politique des musée et exposition, mais Leonard de Vinci n'a jamais peint pour le feun ou la science, il avais besoin d'être payé pour faire ses experiences, payer son loyer, manger, ce genre de choses, même si il était un artiste un peu particulier, il n'a jamais fait de commande gratuite, au contraire.
Et c'est le cas pour toutes création, y'a des lois d'offres et de la demandes, et dans tout les cas faut bien bouffer. Aprés vu que le jeu vidéo dois passer par des éditeurs et autres options marketings dans beaucoup de cas il y'a une impression de buisness... rien de choquant cependant, c'est juste normal et inhérent a tout media de nos jours.

Je trouve que y'a rien de blamable dans le fait de vouloir des sousous quand on fait quelque chose, ce qui est blamable c'est de faire des choses de mauvaises qualités, sans ond intéressant dans le but de faire du pognon, la, c'est pas toujours "bien", comme partout, j'aime pas les blockbuster, mais en même temps ça offre un divertissement, et je pense pas que l'aspect divertissement du jeu vidéo devrais être mis de coté.

Edité par Tori le 01/04/2013 - 13:44
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

Après je pense que se n'est pas forcément qu'une question d'argent.

Ce n'est pas parce que les derniers films de tarantino et de peter jackson sont des gros blockbusters que cela fait d'eux des mauvais films. Ce n'est parce que un film a un petit budget qu'il est forcément une œuvre jugée digne des plus grands auteurs.

Ils ne faut pas confondre ce qu'on fait de son fric et ce que fait le fric de nous. Dans le cas où les producteurs sont ceux qui tire les ficelles et veulent aire un film purement marketeux (aussi certains marketeux possède une esthétique, preuve en est, Steven Spielberg en est un ) alors oui, on peut dire qu'on a un film ou un jeu vidéo insipide.

Femelle Alpha
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A rejoint: 14 septembre 2011
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

De toute façon c'est trés subjectif. En france on a quelques soucis avec les gens qui gagnent leurs vies. Aprés ça empêche personne de payer 10euro sa place au pathé 13 avec 3D pour voir un film vide, avec du badaboom, un scénario inexistant. Pareil le jeu qui a couter plus cher en pub qu'en developpement, on le paye 70 euro on est tout content.

Si Phill Fish a fait Fez pour l'argent, (mais ça m'étonnerais que passer 5ans dans sa cave a developper un jeu en vivant sur je ne sais quelles ressources pour le vendre sur le XBL soit un choix de "profit" et de "buisness" y'a un message et une volonté d'artiste derriere.) grand bien lui fasse, le jeu reste de qualité.

Quand on commence a te vendre la même soupe sans saveur, qui était innovante au tout début, mais qui est devenus un copier/coller honteux, pour le même prix (cher), la oui, on peut dire que l'argent, la volonté d'en faire, nuit au produit, vu qu'on ne prend pas la peine de faire un produit de qualité pour gagner des sousous.

J'ai aucun problème quand des mecs qui mettent leurs tripes dans un jeu et font quelque chose de qualité et innovant gagnent leurs vies, je suis moins jouasse quand des jeux qui rabaisse le niveau globale du domaine vidéoludique se vendent par paquets, qu'on encourage la non-innovation, et que ce soit ces copier/coller qui soit finalement rentable la ou l'innovation peine a se faire une place.

Shinigami
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

Citation:
En france on a quelques soucis avec les gens qui gagnent leurs vies

+100

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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

A part quelques illuminés, les artistes créeent pour vivre, donc pour gagner de l'argent. Mozart à répondu à beaucoup de demandes ainsi, en composant "sur demande". Alors il faut arrêter avec cette idée idiote qui veut qu'une oeuvre de qualité n'est pas réalisée pour se vendre. C'est comme ces groupes fantoches qui pissent sur un système, mais qui sont signés sur un label, en prétendant qu'ils se moquent du pognon. Dois-je ajouter qu'ils critiquent le téléchargement illégal ?

A partir du moment où un mec vend son produit, il n'y a plus de sous entendus. Sinon, qu'il le donne alors. Journey aujourd'hui n'est pas gratuit sur le store que je sache, et les concepteurs sont rémunérés dessus. Il faut arrêter la naïveté. On vient tous du même moule. On travaille moyennant rétribution. Après, il peut y avoir des convictions, de l’ambition, du plaisir (j'ai plaisir dans mon métier pour ma part). Mais rien dans ce monde n'est fait gratuitement.

Comme il a été dit un peu au dessus, l'art né d'un gagne pain bien souvent. Michel-Ange, lorsqu'il a réalisé sa fresque dans la chapelle Sixtine répondait à une demande à la base. Il est pas arrivé avec sa bite et son couteau en se disant "tiens, je vais faire un dessin ici !". Vous bosseriez gratis vous ? Etre artiste, c'est aussi un métier. Dans la musique, le cinéma (qui reste globalement une forme d'art discutable dans la plupart des cas, correspondant essentiellement à du divertissement, comme un match de foot), ou certains aspect du jeu vidéo, les mecs créent pour gagner du fric. Après, ce qui différencie les uns et les autres, c'est l'honnêteté, l'ambition, et la personnalité. C'est à dire créer quelque chose qui corresponde à l'identité du créateur avant tout, et non la simple envie de répondre bêtement à une demande pour plaire aux autre, sans respect envers soi-même.

Femelle Alpha
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A rejoint: 14 septembre 2011
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

Soit dis en passant, Michel Ange était un gros emo.

Malgré son nom, c'était un type totalement désagréable, rude, hautain, condescendant, qui incarnais la rudesse et la "mélancholie", il se plaignais sans arret, blablabla, c'est véritablement a la renaissance qu'on commence a s'arrêter sur les personnalités des artistes, puisqu'ils essayent de prouver que leur place est dans les sphères intellectuelles désormais. Etttttt cette reconnaissance intellectuelle, et cette reconnaissance du peintre, a permis de donner plus de valeur a leur travail, et d'avoir aussi plus de pognon, plus de commande ect.

Je dis pas que Leonard de Vinci était interessé par l'argent, mais il en avais bien besoin pour manger et se payer son velin.

Donc non l'acte gratuit de faire l'art est apparut au XXeme siecle, sans pour autant que les artistes recherche a faire du "gratuit" mais simplement parce que les artistes on commencé a reelement produire en quantité sans pour autant répondre a des commandes, c'était ça la nouveauté, de nos jours, on vois plus souvent des artistes faire des choses pour exposer, ou vendre, que pour réaliser des commandes, le premier pas pour l'oeuvre ne viens donc plus d'un commanditaire mais de l'artiste, il prend toute la place dans la création, et explore sa personalité, le jeu vidéo, et surtout le jeu vidéo indépendant moins limité et moins soumis a des contraintes de cahier des charges, est plus "libre" plus "personnel. Mais jamais gratuit.

Portrait de Haironthius
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A rejoint: 14 mars 2013
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

La personnalité de l'artiste n'importe que peu. Qu'il soit hautain, désagréable, fou à lier, ou gentil et sympathique est sans importance. L'artiste s'efface devant son oeuvre. Lorsqu'on regarde le plafond de la chapelle Sixtine, pour reprendre l'exemple que vous citiez, on ne vient pas voir Michel-Ange ni même une oeuvre de Michel-Ange on vient voir le plafond de la dite chapelle. La véritable oeuvre d'art suffit à elle-même, indépendamment de l'artiste. Celui-ci disparaît derrière sa géniale création, qui devient autonome. D'une certaine manière, elle lui échappe. Ceci explique pourquoi une oeuvre peut perdurer, pourquoi elle peut continuer à nous émouvoir et à nous atteindre, même plusieurs siècles après son achèvement, dans des contextes historiques, culturels, et socio-économiques différents.
De plus la question de l'argent est elle aussi sans importance l'artiste crée pour pouvoir survivre, c'est tout à fait normal. Qui plus est, bon nombre d'artistes (surtout à la Renaissance) ont pris certaines libertés avec les commandes (en particulier celles des papes).

Citation:
c'était ça la nouveauté, de nos jours, on vois plus souvent des artistes faire des choses pour exposer, ou vendre, que pour réaliser des commandes, le premier pas pour l'oeuvre ne viens donc plus d'un commanditaire mais de l'artiste, il prend toute la place dans la création, et explore sa personalité,

Je pense au contraire que l'artiste a toujours exploré pour créer. Il existait certes des contraintes qui sont celles de la commande, mais l'art et les artistes s’en accommodent très bien. L'art s'épanouie peut-être même le mieux dans la contrainte, car ainsi, il a quelque chose à dépasser et à refonder. Sans contrainte, nul dépassement n'est possible. En outre, la poésie est bien l'art né de la contrainte (le théâtre est dans la même veine) : les contraintes poétiques sont très fortes, et pourtant, c'est dans ce cadre très strict qu'a pu apparaître des textes magnifiques. Certains de ces textes ont remis en cause ces contraintes pour en imposer, parfois, de nouvelles (de toute façon la poésie ne pourra jamais être sans contrainte puisque elle a besoin du langage, qui est une contrainte en soi) ou ont échoué dans cette tentative, mais qu'importe car de ces contraintes était née la poésie.

Peut-être me suis-je mal exprimé dans mon précédent message. Ce faisant, je vais essayer d'être plus clair et de vous répondre LJD "Question".
Je vous concède en effet que l'âge importe peu. Pour ce qui est de l'argent, je ne parlais du fait même de vendre (cf ce que je viens de dire précédemment) mais du caractère industriel du jeu vidéo. Pensez-vous réellement que reprendre indéfiniment les mêmes ficelles soient de l'art ? Pensez-vous que multiplier les titres d'une même licence, pour la seule raison que le premier opus a marché, ne soit pas quelque peu "industriel" ? En disant cela je pense aux innombrables Call Of Duty, PES, FIFA,les SIMS et plus symbolique encore la saga Assassin's Creeds. Ubisoft a, me semble-t-il, rendu payant des éléments du jeu qui à la base était compris dedans ("Le bûcher des Vanités" par exemple). Peut-on réellement comparer cette production qui n'en finit pas de suites et de suites d'un premier titre (souvent très bon) avec du mécénat ? Sincèrement j'en doute. Le but avoué, ici, n'est pas artistique mais purement économique, cela n'est pas blâmable en soi (tout le monde a le droit de pouvoir faire du profit, surtout les joueurs achètent), mais cela ne doit pas être assimilé à de l'art ou du mécénat.

Citation:
Si. Ce fut même un mouvement de peintre, de cinéaste, voir même de littérature. dépeindre le réel a toujours été une esthétique.

Penser que le courant artistique dit "réaliste" est un reflet du réel justement parce qu'il est appelé réaliste est une erreur à mon sens. Le courant réaliste s'attache à trouver une source d'inspiration dans le réel, à chercher à montrer un élément particulier du réel. Mais un artiste réaliste sait très bien qu'il ne pourra jamais rendre compte exactement du réel, et ce pour plusieurs raisons.
D'une part car seul le réel est la stricte image du réel, l'art nécessite un intermédiaire (le peintre et sa toile par exemple), ce faisant, il y aura toujours un décalage entre le réel, l'idée que l'artiste se fait du réel et la réalisation dite "réaliste". Ceci est encore plus frappant pour la littérature où l'écrivain se sert du langage qui est déjà une certaine interprétation du réel. Or tout le monde sait que le langage est parfois inadapté à dépeindre le réel, ce faisant, la littérature ne sera jamais purement réaliste.
D'autre part, l'artiste est un individu et comme tout individu il ne peut se défaire de sa subjectivité. Donc, un réel objectif est une chimère que personne ne pourra jamais représenter. Toute représentation est, par essence, subjective.
Enfin, l'artiste choisit un fait au sein du réel, puis le représente. L'artiste opère un choix, fait un tri, donc de fait, renonce à une représentation stricte du réel pour en privilégier un aspect.
Donc, le "réalisme" n'est jamais purement réalisme du fait du choix qu'opère l'artiste, du fait de sa subjectivité qu'il ne peut dépasser et enfin du fait du de la nécessité d'un ou plusieurs "intermédiaires" dans l'acte de création.

Mais pour en revenir aux jeux vidéos, il ne suffit pas de montrer les jaquettes de certains jeux pour dire "tiens ça c'est de l'art". J'ai sans doute mal employé le terme d'"esthétique" et m'en excuse. Je nie pas que le jeu vidéo peut-être beau et, ce faisant, atteindre une esthétique particulière (c'est là j'ai mal utilisé ce mot dans le message précédent). Vous avez raison sur ce point, un JV peut être beau et donc esthétique ou représenter une certaine esthétique. Le beau est l'adéquation de notre raison et de nos sentiments, leur lieu de réunion et cohérence. Mais qu'un jeu vidéo soit beau et qu'il vise une certaine esthétique ne suffit pas à en faire de l'art. L'art n'est pas que du beau. Pouvez-vous vraiment prétendre trouver et éprouver les mêmes sentiments dans Shadow Of The Colossus et dans le Dom Juan de Molière ou dans une peinture de Monet ? L'art a cette capacité d'atteindre le sublime, c'est-à-dire cette capacité de bouleversement des sens, de rupture de cette adéquation mise en place par le beau. Le sublime est ce qui va au-delà des limites, ce qui nous transcende. L'art peut nous transcender, peut révéler "l'infini" de notre existence et de notre caractère. C'est là qu'est pour moi la différence fondamentalement entre l'art et le JV et qui fait que celui ne pourra jamais être de l'art. Le JV ne peut atteindre le sublime, mais cela importe peu, cela n'est pas sa visée. Le JV peut très bien se contenter du beau (et tous les JV sont loin de l'atteindre) et ne jamais être un art.

Portrait de question
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A rejoint: 2 février 2012
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

Citation:
Pensez-vous que multiplier les titres d'une même licence, pour la seule raison que le premier opus a marché, ne soit pas quelque peu "industriel" ?

Cela est pour moi l'équivalent même de la commande d'aujourd'hui. On est juste passés du mécénat au public, mais cela se retrouve aussi bien dans la bande dessinée ou la littérature d'aujourd'hui. De là à dire qu'il n'y a plus d'art ? Qu'on ne peut plus émouvoir ?
Non, je suis désolé, mais j'en doute fort. Cela ne fait pas de ses œuvres des meilleurs œuvres, ni innovantes. Mais le fait est qu'il existe encore et toujours de l'innovation.

Citation:
Donc, le "réalisme" n'est jamais purement réalisme du fait du choix qu'opère l'artiste, du fait de sa subjectivité qu'il ne peut dépasser et enfin du fait du de la nécessité d'un ou plusieurs "intermédiaires" dans l'acte de création.

Il en vas de même pour le jeu vidéos. Prenons l'exemple d'un jeu comme far cry 3. Vous croyez que les fusils à pompes sont si puissant en réalité, qu'ils suffit de s'injecter une seringue pour que les blessures de balles disparaissent ?

Les jeux ont aussi leurs intermédiaires... Leur gameplay.

Citation:
Pouvez-vous vraiment prétendre trouver et éprouver les mêmes sentiments dans Shadow Of The Colossus et dans le Dom Juan de Molière ou dans une peinture de Monet ?

Bien sûre que oui. J'ai déjà pleuré en jouant à un jeu vidéo. Le dramatique, l'angoisse et le rire sont indissociable à celui-ci. Bien sûre, tous ne sont pas capables de le fournir, et toutes les personnes ne sont pas plus réceptives que ça aux émotions.

Mais prenez un jeu comme silent hill par exemple. Là, oui, vous serez angoissez, les émotions jailliront.

Enfin, le jeu vidéo est plus subtil que ça. Il affecte bien plus la psyché d'une personne, directement. Je pense bien sûr à un jeu comme ico, qui, non seulement possède une esthétique particulière, mais joue un rôle fascinant en psychologie.

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A rejoint: 26 février 2013
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

Quand on voit Skyrim,oui,on peut dire que c'est de l'art :)

Femelle Alpha
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A rejoint: 14 septembre 2011
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Re: Le Jeu vidéo, un art ?

Citation:
La personnalité de l'artiste n'importe que peu. Qu'il soit hautain, désagréable, fou à lier, ou gentil et sympathique est sans importance. L'artiste s'efface devant son oeuvre. Lorsqu'on regarde le plafond de la chapelle Sixtine, pour reprendre l'exemple que vous citiez, on ne vient pas voir Michel-Ange ni même une oeuvre de Michel-Ange on vient voir le plafond de la dite chapelle. La véritable oeuvre d'art suffit à elle-même, indépendamment de l'artiste. Celui-ci disparaît derrière sa géniale création, qui devient autonome. D'une certaine manière, elle lui échappe. Ceci explique pourquoi une oeuvre peut perdurer, pourquoi elle peut continuer à nous émouvoir et à nous atteindre, même plusieurs siècles après son achèvement, dans des contextes historiques, culturels, et socio-économiques différents.
De plus la question de l'argent est elle aussi sans importance l'artiste crée pour pouvoir survivre, c'est tout à fait normal. Qui plus est, bon nombre d'artistes (surtout à la Renaissance) ont pris certaines libertés avec les commandes (en particulier celles des papes).

La personalité d'un auteur, son unique vision, c'est ce qui fait l'oeuvre, sinon l'oeuvre n'existerais pas, ou n'aurais rien de particulié.

Mais, je parle personellement, le côté completement fou furieux de Dali, et ses orientations politique m'empeche d'apprécier le personnages, et sa vision d'auteur.

Double tranchant, quand on est trop trop abusif extrentric ça peut casser.

Et on peut adorer Fez en dehors de son auteur (heureusement) et ça peut aussi gacher le boudin.

Citation:
Je pense au contraire que l'artiste a toujours exploré pour créer. Il existait certes des contraintes qui sont celles de la commande, mais l'art et les artistes s’en accommodent très bien. L'art s'épanouie peut-être même le mieux dans la contrainte, car ainsi, il a quelque chose à dépasser et à refonder. Sans contrainte, nul dépassement n'est possible. En outre, la poésie est bien l'art né de la contrainte (le théâtre est dans la même veine) : les contraintes poétiques sont très fortes, et pourtant, c'est dans ce cadre très strict qu'a pu apparaître des textes magnifiques. Certains de ces textes ont remis en cause ces contraintes pour en imposer, parfois, de nouvelles (de toute façon la poésie ne pourra jamais être sans contrainte puisque elle a besoin du langage, qui est une contrainte en soi) ou ont échoué dans cette tentative, mais qu'importe car de ces contraintes était née la poésie.

Pas toujours, y'a eu des époques ou c'était plus ou moins marqué, dans l'antiquité y'avais déjà un fort désire de création et une forte idée d'artiste, de talents, d'explorations d'idées, ect, mais y'a eu des époques ou les artisans on du répondre a des cahier des charges trop précis pour vraiment "s'exprimer a travers", l'expression est présente, mais moins. Bon, cependant, pas tout confondre, si y'a eu des liberté, ça reste une réponse a une commande, a une demande, a un besoin de quelque/societé, donc, ça reste répondre a un cahier des charges. Certains prennes des libertés (Leonard de Vinci par éxemple voulais creer et exprimenter plus que répondre a une commande, mais les commandes lui permetais de le faire) d'autres sont bien moins inventif, et d'ailleurs l'histoire de l'art les retiens moins facilement.

Enfin Raphael une grande figure de la renaissance arriver a faire des inventions picturales géniales en réutilisant des inventions d'autres, ce qu'on appellerais "copie" "plagiat" de nos jours, mais qui étaient extremement reconnus a l'époque, comme une qualité. (la ou michel Ange lui, cherchais a tout inventer sans prendre de base existantes, et était du coup également un génie, mais d'un autre genre, qui na formé aucune ecole, n'a eu aucun eleve, contrairement a Raphael qui a formé certains mouvement, grande figure en france notament, parce que ses inventions étaient géniales sous de nombreux plans, malgrés la reprise de composition a d'autres artistes)

Citation:
Je vous concède en effet que l'âge importe peu. Pour ce qui est de l'argent, je ne parlais du fait même de vendre (cf ce que je viens de dire précédemment) mais du caractère industriel du jeu vidéo. Pensez-vous réellement que reprendre indéfiniment les mêmes ficelles soient de l'art ? Pensez-vous que multiplier les titres d'une même licence, pour la seule raison que le premier opus a marché, ne soit pas quelque peu "industriel" ? En disant cela je pense aux innombrables Call Of Duty, PES, FIFA,les SIMS et plus symbolique encore la saga Assassin's Creeds. Ubisoft a, me semble-t-il, rendu payant des éléments du jeu qui à la base était compris dedans ("Le bûcher des Vanités" par exemple). Peut-on réellement comparer cette production qui n'en finit pas de suites et de suites d'un premier titre (souvent très bon) avec du mécénat ? Sincèrement j'en doute. Le but avoué, ici, n'est pas artistique mais purement économique, cela n'est pas blâmable en soi (tout le monde a le droit de pouvoir faire du profit, surtout les joueurs achètent), mais cela ne doit pas être assimilé à de l'art ou du mécénat.

Mais encore une fois, l'art a toujours eu des but économique, pourquoi trouver ça honteux, pourquoi ça devrais ruiner l'aspect esthetique d'une oeuvre?
L'argent ne salit pas ce qu'un artiste fait, et je pense que aujourd'hui toujours, l'argent est une necessité des artistes (l'argent c'est obligatoire pour payer sa maison, pour payer sa bouffe, c'est pas être vénale que de faire de l'art pour de l'argent, mais quand t'es un artiste tu dois faire comme cela, ou alors tu refuse de manger et co pour la sacro sainte gratuité parce que bon hein, l'art c'est mieux gratuit... non, pas du tout.)

La série des AC se renouvele assez a mes yeux pour mérité d'être placé au dessus des call of et co, si on met de côté que l'aspect "buisness" en soit n'est absolument pas une raison pour dire que quelque est ou non artistique, il faut regarder ce que l'on nous propose, produit ou oeuvre.
Les call of n'ont pas toujours été une production pompe afric, au depars il y'avais de l'inovation, c'était nouveau, c'était bien,c'est que via la copie des mêmes codes sans arret et le manque d'innovations, de renouvelemtn et de nouveatés que cette serie la entre autres est devenus une source de revenus plus qu'un véritable produit. Aprés, c'est comme tout, a mc do tu mange un plat bien cher pour ce que c'est, peu nourrisant, pas non plus extremement genial niveau gout, mais de temps en temps ça fait du bien, et on apprécie, pourtant mc do fait pas ça pour le plaisir ou pour l'expression artistique, mais ça nous convient, on y reflechit pas, je veux dire...

Dans tout les domaines du monde, y'a des choses qui sont faites pour l'industrie, le pognon, et des choses faites un peu moins pour ça. y'a des merdes industriel qui apporte rien et rabaisse le débat dans tout les domaines, ceux de l'art, et les autres, et y'a a l'inverse des oeuvres qui sont porté par une vision d'auteur et une expression plus artistique et personnelles.

C'est pas non plus mal de rendre accessible ou de faire en sorte que les oeuvres plus culturelles (et AC et une oeuvre culturelle en l'occurence) soient rentable, parce que si quelque chose n'est pas rentable, il n'est pas produit, pas reconduit, pas continué. (Shemnue 3? )

Donc je suis pas d'accord avec ses liens avec l'argent, Shadow of Colossus coute une blinde, soit il rapporte une blinde, soit personne ne va reprendre le risque, l'argent est juste une necessité dans ce domaine comme dans les autres.

Terry Gilliam est un inventeur et un cinéaste génial, quoi qu'on n dise, mais il a la poisse, et ne rapporte pas des masses de pognon, donc il en chie pour faire ces oeuvres, a côté, ce qui marche, (la merde souvent) est produite en masse et se vend en masse, personne n'y trouve vraiment a redire et on s'habitue tranquillement..., dommage.

Pour le jeu vidéo, j'en ai parlé avec mon professeur d'art contemporain un peu, (qui a 50 ans et qui n'y connais pas grand chose, et c'est pour ça que ça m'interessais d'ailleurs d'en parler avec lui)

Le jeu vidéo est un art interactif, ce n'est pas juste l'esthétique, ce n'est pas les graphisme, la direction artistique, le scenario, les musiques, OUI ça en fait partie, clairement, mais c'est aussi, et surement surtout, le gameplay la maniere dont le joueur est pris en compte dans l'oeuvre, la maniere dont il permet a l'oeuvre d'éxister, d'evoluer, pour moi c'est ça le coeur du jeu vidéo. L'interactivité.

Aprés le scénario,les personnages,tout ça, dois laisser une place au joueur aussi, aprés c'est un savant mélange.

Pourquoi shadow of the colossus peut être consideré comme une oeuvre artistique, car le joueur est maitre du temps de narration de l'histoire, car le rythme, les libertés, l'espace laissé au joueur participe a l'ambiance tout comme les moyens/commandes qu ele joueur possede pour arriver a la fin, autant que la musique ou que l'esthétisme.