[NS] Nintendo Switch

Je vais te citer pêle-mêle des éléments qui m'ont marqué dans Banjo-Kazooie et Banjo-Tooie (en spoil pour plus de lisibilité):

Etc

Et voici ce qui m'a marqué dans Super Mario 64 et Super Mario Sunshine:

Bref, j'ai été marqué par Banjo-Kazooie essentiellement pour tous ses aspects qui ne relèvent pas du jeu de plate-forme mais de la réflexion et de l'exploration (ainsi que l'ambiance), tandis que j'ai été globalement marqué par les Mario 3D grâce à leur gameplay plate-forme qui me demandaient une certaine maîtrise pour bien apprivoiser le level-design.

Du coup, le coeur du jeu dans Banjo, ce n'est pas la plate-forme, mais l'exploration, l'aventure, les énigmes. L'aspect plate-forme n'est qu'un élément du gameplay parmi d'autres qui s'inscrit pleinement dans cette optique d'exploration et d'énigmes.

Jamais entendu parler de ce terme. C'est nouveau?

Dans tous les cas, tu retrouves le mot "plate-forme", donc ce sont des jeux de plate-forme, qu'ils soient orientés "cinéma", ou orientés "énigmes", ou orientés "action" ou "infiltration", car dans tous les cas la plate-forme n'est pas le coeur du gameplay mais simplement un élément parmi d'autres mélangés (un "melting-pot"). A contrario, Super Mario 64 et Super Mario Sunshine ne sont pas des jeux à énigme ou d'action, mais ce sont juste des éléments parmi d'autres qui se marient avec l'aspect plate-forme qui constitue le coeur du gameplay.

Edit:

Pour vous montrer que je ne suis pas le seul à avoir "fumé" avec Banjo-Tooie (XD), je vous montre ce vieuuux test de Gamekult sur Banjo-Tooie datant de 2001:

http://www.gamekult.com/jeux/test-banjo-tooie-SU3010005952t.html

Citation choisie:

tous les ingrédients sont réunis pour faire de Banjo-Tooie un bon jeu de plates-formes en 3D. Et, de fait, c'en est un. Pourtant...Si vous avez regardé la note finale, vous devez supposer qu'il y a anguille sous roche. Après un certain temps de jeu, les principales qualités du jeu, à savoir, l'originalité et la variété de son gameplay, finissent par devenir ses plus gros défauts. A force de changer tout le temps de panel de mouvements, et même si la jouabilité reste toujours bien pensée, on finit par s'y perdre. Le jeu virevolte, tourne, et, à force, ne trouve plus de sol où reposer ses pieds. Il finit par s'éparpiller complètement, et, si on ne se concentre pas sur la progression du scénario, on finit presque par occulter ses objectifs. Mais surtout, ce gameplay finit par révéler ce qui est sans doute le problème le plus gênant auquel peut être confronté un jeu dit de plates-formes : le monde dans lequel on évolue est cruellement vide.

Dans un jeu de plates-formes, il faut qu'il y ait de l'action. Il faut des ennemis, il faut des endroits où l'on saute, il faut des endroits où l'on met en pratique son adresse. Ici, il n'y en a, pour ainsi dire, pas. Les rares ennemis qui peuplent les mondes immenses de Banjo-Tooie ne servent en général que de réserve d'énergie (ils lâchent fréquemment, en mourant, des pots de miels qui remontent la jauge de vie), et les actions que l'on peut effectuer sont si nombreuses qu'on n'est jamais confronté à ces situations où l'on prenait plaisir, dans un Mario en 2D, par exemple, à faire preuve de précision et d'habileté.Du coup, on n'arrive plus à accrocher, passé le plaisir de la (re)découverte. Et on finit par regretter, une nouvelle fois, le temps béni où les règles étaient strictes, et où les jeux de plates-formes n'avaient pas encore sacrifié la "profondeur de jeu" sur l'autel de la "profondeur de champ"...

Voilà, le journaliste à l'époque a émis son jugement sur Banjo-Tooie selon de purs critères de jeu de plate-forme, et son constat était sans appel (et bien polémique): Banjo-Tooie est très mauvais en tant que "jeu de plate-forme" par rapport à Mario. Après, le mec n'a pas vu au-delà de l'aspect plate-forme que le jeu ne revendique pas et n'a pas abordé le jeu sous le bon angle (ou tout simplement le jeu ne correspondait vraiment pas à ce qu'il recherchait).

Donc vous voyez que même à l'époque de la sortie du jeu (le test date bien de 2001), la nature de "jeu de plate-forme" de Banjo ne mettait pas forcément tout le monde d'accord (même si Gamekult était pratiquement le seul à l'avoir dit à l'heure où la presse comme les joueurs adulaient presque tous Rare, tout le monde leur était tombé dessus pour avoir "osé" dire ça, même moi d'ailleurs), moi et Phil Fish n'avons rien inventé, et les joueurs se sont soudain rendus compte à partir de Nuts & Bolts que ce n'était pas un jeu de plate-forme.