Certainement, mais ça ne m'empêche aucunement d'observer et ce, depuis 2 décennies
Oui, enfin, si on se cantonnait à l'observation pour évaluer un phénomène, on croirait encore que le Soleil tourne autour de la Terre ( puisqu'on observe que le Soleil se lève à l'Est et se couche à l'Ouest ) ou que la Terre est plate ( en observant l'horizon ) -y a encore quelques farfelus qui y croient.
C'est grâce aux connaissances scientifiques que nous avons appris que, contrairement à ce qu'on aurait pu croire grâce à la seule observation, c'est la Terre qui tourne autour du Soleil et aussi qu'elle est loin de la platitude :v
Tiens, autre info que j'ai apprise : quand j'ai commencé mon taf', on m'a fait un petit historique de l'addictologie, parce que, comme toute science, elle évolue avec les connaissances.
Dans les années 70, 80, 90, la politique en addictologie c'était le sevrage à tout prix, c'était le but ultime, la seule manière de "sauver" les gens, de les aider, les réinsérer, toussa. Pour cela, il fallait les sevrer même si c'était de manière brutale, on se focalisait exclusivement sur le produit, or, c'était une erreur. Le secteur s'est aperçu que ça ne fonctionnait pas car une fois sortis de leur sevrage, la quasi totalité des gens replongeaient car on n'avait pas identifié le vrai problème, sous-jacent, celui qui faisait qu'ils consommaient.
On est donc passé à une autre philosophie, une autre politique : écouter les gens, ne pas les forcer, identifier ce qui les a mené à consommer. A-t-on 100% de résultats positifs ? Non, mais on en a de meilleurs.
Il y a une équation qu'on utilise souvent : la solution = produit + environnement + individu. Ces 3 éléments sont indissociables, il faut tous les prendre en compte, le produit seul n'est rien.
Evidemment ici, je ne parle pas de conso festives, même si, en effet, cela existe indéniablement. Comme boire un verre à un anniv' ou autre fiesta, de temps en temps. Cela ne fait de personne un/e malade alcoolique pour autant.
Une chose sur laquelle beaucoup de professionnels du secteur se retrouvent actuellement c'est que diaboliser la "drogue", en particulier le cannabis, est une mauvaise approche.
Certains politiques ont ce discours uniquement pour des raisons morales ou parce que cela plaît à leurs électeurs, mais niveau sanitaire c'est à chier :v
Oui, enfin, si on se cantonnait à l'observation pour évaluer un phénomène, on croirait encore que le Soleil tourne autour de la Terre ( puisqu'on observe que le Soleil se lève à l'Est et se couche à l'Ouest ) ou que la Terre est plate ( en observant l'horizon ) -y a encore quelques farfelus qui y croient.
C'est grâce aux connaissances scientifiques que nous avons appris que, contrairement à ce qu'on aurait pu croire grâce à la seule observation, c'est la Terre qui tourne autour du Soleil et aussi qu'elle est loin de la platitude :v
Oui d'accord, mais c'est toujours mieux que de ne pas observer, et tu remarqueras qu'il y a quand même quelques contre exemples. Puis bon, l'observation fait partie de la méthode scientifique (j'ose croire que tu le sais ?) xD
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
l'observation fait partie de la méthode scientifique
Evidemment, dans notre structure nous pratiquons aussi ce qu'on pourrait appeler de l'"observation", mais seule, elle n'est pas très fiable ( je reprends mon exemple de la Terre, du Soleil ) car nos sens peuvent nous tromper.
Et je ne parle même pas des biais que nous pouvons avoir, d'où l'importance des outils scientifiques. L'addictologie en possède comme le cube de Morel.
Non mais, faut un outil de mesure, donc scientifique pour voir que l'eau bout à 100 degrés.
On peut juste voir ( sens de la vue ) qu'elle bout, certes, parce que les bulles, mais pour savoir que c'est à 100 degrés il faut y plonger un thermomètre XD
Enfin, je veux dire, avant d'avoir un outil de mesure, on savait que l'eau pouvait bouillir mais on ne savait pas à quelle température ^^
Oui ba laisse-moi le temps de trouver un autre exemple, c'est pas ce qui manque normalement.
On va faire simple. Je suis un homme préhistorique (xD), je vois des nuages et j'en déduis que ce sont eux qui appportent la pluie ! Normalement, dès la deuxième fois, je fais le rapprochement ! :)
Et des situations comme celles-ci, y'en a énormément, on ne peut pas balayer l'observation comme ça.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Ce que je veux dire, et j'espère, tu en conviendras, c'est qu'on ne peut pas mettre sur le même plan une expérience de vie ( qui a son importance -et nous nous servons également de l'expérience de vie de nos usagers pour nous améliorer de notre côté- mais qui reste éminemment subjective ) et le savoir/expertise d'une structure médico-sociale dans laquelle exercent des professionnels ayant fait souvent de longues études ( un médecin addictologue c'est au minimum 11 ans ), qui reçoit+soigne des personnes en situation d'addiction/de dépendance depuis les années 70 ( 1973 exactement, et c'est trop marrant car c'est justement l'année de ma naissance ^^ ) et qui se base sur des méthodes, des outils scientifiques et des connaissances scientifiques accumulées depuis des décennies.
Tiens, je mets ce lien ( celui d'un centre hospitalier spécialisé ) qui explique vraiment bien ( mieux que moi :v ) la complexité de cette question et aussi l'approche préventive et thérapeutique qui est privilégiée actuellement ( faut cliquer sur le bouton en bas de la page pour voir la suite ).
Si cela t'intéresse ou d'autres personnes : https://www.ch4v.fr/addictologie-et-alcoologie/les-conduites-addictives-quest-ce-que-cest/
L'important à retenir, je crois, c'est que les conduites addictives sont des maladies et ceci :
"Parfois, l’abstinence est un point de départ des soins, parfois c’est un objectif ultime ou un but idéal. D’autres fois, la réduction des risques et des dommages et la pratique ou une consommation modérée constituent la solution pragmatique et une approche thérapeutique réaliste".
xD
Bon il vaut mieux pas en parler, de la question financière xD
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
C'est grâce aux connaissances scientifiques que nous avons appris que, contrairement à ce qu'on aurait pu croire grâce à la seule observation, c'est la Terre qui tourne autour du Soleil et aussi qu'elle est loin de la platitude :v
Tiens, autre info que j'ai apprise : quand j'ai commencé mon taf', on m'a fait un petit historique de l'addictologie, parce que, comme toute science, elle évolue avec les connaissances.
Dans les années 70, 80, 90, la politique en addictologie c'était le sevrage à tout prix, c'était le but ultime, la seule manière de "sauver" les gens, de les aider, les réinsérer, toussa. Pour cela, il fallait les sevrer même si c'était de manière brutale, on se focalisait exclusivement sur le produit, or, c'était une erreur. Le secteur s'est aperçu que ça ne fonctionnait pas car une fois sortis de leur sevrage, la quasi totalité des gens replongeaient car on n'avait pas identifié le vrai problème, sous-jacent, celui qui faisait qu'ils consommaient.
On est donc passé à une autre philosophie, une autre politique : écouter les gens, ne pas les forcer, identifier ce qui les a mené à consommer. A-t-on 100% de résultats positifs ? Non, mais on en a de meilleurs.
Il y a une équation qu'on utilise souvent : la solution = produit + environnement + individu. Ces 3 éléments sont indissociables, il faut tous les prendre en compte, le produit seul n'est rien.
Evidemment ici, je ne parle pas de conso festives, même si, en effet, cela existe indéniablement. Comme boire un verre à un anniv' ou autre fiesta, de temps en temps. Cela ne fait de personne un/e malade alcoolique pour autant.
Une chose sur laquelle beaucoup de professionnels du secteur se retrouvent actuellement c'est que diaboliser la "drogue", en particulier le cannabis, est une mauvaise approche.
Certains politiques ont ce discours uniquement pour des raisons morales ou parce que cela plaît à leurs électeurs, mais niveau sanitaire c'est à chier :v
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
Oui d'accord, mais c'est toujours mieux que de ne pas observer, et tu remarqueras qu'il y a quand même quelques contre exemples. Puis bon, l'observation fait partie de la méthode scientifique (j'ose croire que tu le sais ?) xD
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Et je ne parle même pas des biais que nous pouvons avoir, d'où l'importance des outils scientifiques. L'addictologie en possède comme le cube de Morel.
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
Oui, mais pas tout le temps, contre exemple : l'eau bout à 100 degrés, facilement expérimentable.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Non mais, faut un outil de mesure, donc scientifique pour voir que l'eau bout à 100 degrés.
On peut juste voir ( sens de la vue ) qu'elle bout, certes, parce que les bulles, mais pour savoir que c'est à 100 degrés il faut y plonger un thermomètre XD
Enfin, je veux dire, avant d'avoir un outil de mesure, on savait que l'eau pouvait bouillir mais on ne savait pas à quelle température ^^
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
J'ai pas dit le contraire ?.. Bref.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Oui mais du coup, tu vois bien que ce n'est pas que de l'observation, il y a un outil de mesure donc scientifique qui entre en jeu.
Puis l'humain, c'est un peu plus complexe que de l'eau qui bout :v
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"
Oui ba laisse-moi le temps de trouver un autre exemple, c'est pas ce qui manque normalement.
On va faire simple. Je suis un homme préhistorique (xD), je vois des nuages et j'en déduis que ce sont eux qui appportent la pluie ! Normalement, dès la deuxième fois, je fais le rapprochement ! :)
Et des situations comme celles-ci, y'en a énormément, on ne peut pas balayer l'observation comme ça.
S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu.
Ce que je veux dire, et j'espère, tu en conviendras, c'est qu'on ne peut pas mettre sur le même plan une expérience de vie ( qui a son importance -et nous nous servons également de l'expérience de vie de nos usagers pour nous améliorer de notre côté- mais qui reste éminemment subjective ) et le savoir/expertise d'une structure médico-sociale dans laquelle exercent des professionnels ayant fait souvent de longues études ( un médecin addictologue c'est au minimum 11 ans ), qui reçoit+soigne des personnes en situation d'addiction/de dépendance depuis les années 70 ( 1973 exactement, et c'est trop marrant car c'est justement l'année de ma naissance ^^ ) et qui se base sur des méthodes, des outils scientifiques et des connaissances scientifiques accumulées depuis des décennies.
Tiens, je mets ce lien ( celui d'un centre hospitalier spécialisé ) qui explique vraiment bien ( mieux que moi :v ) la complexité de cette question et aussi l'approche préventive et thérapeutique qui est privilégiée actuellement ( faut cliquer sur le bouton en bas de la page pour voir la suite ).
Si cela t'intéresse ou d'autres personnes : https://www.ch4v.fr/addictologie-et-alcoologie/les-conduites-addictives-quest-ce-que-cest/
L'important à retenir, je crois, c'est que les conduites addictives sont des maladies et ceci :
"Parfois, l’abstinence est un point de départ des soins, parfois c’est un objectif ultime ou un but idéal. D’autres fois, la réduction des risques et des dommages et la pratique ou une consommation modérée constituent la solution pragmatique et une approche thérapeutique réaliste".
"Il n'est pas nécessaire d'éteindre la lumière de l'autre pour que brille la nôtre"