Le problème, c'est que le côté obscur, c'était assez mal expliqué dans la première trilogie. L'impression que ça donnait, c'est que c'était un vilain truc qu'il fallait cacher pour ne pas se faire "happer", ou du genre "Dès que tu te mets en colère, ça y est, tu bascules vers le côté obscur".
On le voit bien aussi durant le dialogue entre Luke et l'Empereur, qui lui dit grosso modo "Oui, c'est bien, tu es en train de te mettre en colère, tu vas basculer vers le côté obscur" : c'était une vision très simpliste de ce qu'était censé être le "côté obscur", à savoir un "truc diabolique" qui finit par "posséder" le gentil.
C'est exactement ce que tu dis "Et si on ne connaît pas avec exactitude le pourquoi du comment, on peut sentir que le personnage s'est fait posséder par quelque chose de plus fort que lui" : en gros, le côté obscur, c'était une sorte de "diable" qui a "séduit" Anakin jusqu'à le corrompre.
Dans la prélogie, on voit bien quand même que c'est plus complexe que ça, que les Jedis eux-mêmes étaient en tort (dès qu'il était gosse : "Ouais, mais bon, quoi, il est trop vieux maintenant, on ne va pas le former") et avaient, d'une certaine façon, incité Anakin (considéré comme une sorte d'"intrus" dans leur Ordre Jedi) à trouver "refuge" auprès de la seule personne (manipulatrice, le futur Empereur) qui faisait mine de l'écouter. C'est quand même un peu plus intéressant que "il s'est fait posséder par une force diabolique, ce n'était pas vraiment lui qui agissait mais un pouvoir diabolique".
Concernant Dark Vador, je me souviens quand même qu'il y avait des problèmes de continuité scénaristique dans la première trilogie, que Lucas lui-même ne savait pas dès le départ où il allait vraiment (ça se voyait comme le nez au milieu de la figure). Au début on nous dit clairement "C'est Dark Vador qui a tué ton père", puis on apprend la vérité. C'est alors que Luke va à nouveau poser la question à Obi-Wan qui va "contrôler" à mort : "Oui, euh, bon, certes, j'avais dit ça, mais en fait, tu sais, bon, d'une certaine façon, c'est vrai ce que je t'ai dit, c'est comme si Dark Vador avait tué ton père". Je me souviens de la tête que Luke faisait à ce moment-là, l'air de dire "Ouais, cause toujours, le vieux, t'es sénile", j'étais mort de rire ! ^^
"Quoi, mais en plus, Léia, c'est ma soeur ? Et dire qu'on s'est embrassés" en gros : c'était du même tonneau aussi.
Donc bon, voilà, quoi. Après, ça reste un beau spectacle quand même.
C'est drôle que tu l'aies pris comme ça parce que pour moi, le coup de "Dark Vador a tué ton père", je l'ai trouvé très convaincant. Je veux dire, ce n'est pas faux. Au départ, il ne s'appelait pas Dark Vador. Le fait qu'il change d'identité, qu'il revête une combinaison et casque — ce qui cache toutes ses expressions, c'est important tout de même — fait qu'il devient quelqu'un d'autre au final. Donc oui, Dark Vador, le côté obscur d'Anakin, a pris le dessus sur lui. Ça nous renvoie à nous-mêmes. Le discours semble être : "faites gaffe, même le plus puissant d'entre nous peut mal finir !"
Le coup de la sœur qui embrasse le frère — très très content sur le moment, — j'avoue que ça ma choqué même quand j'étais petit. Encore maintenant, j'ai quand même du mal avec cette scène ^^
Enfin, je pense que tu mélanges un peu les choses — si je peux me permettre bien sûr ^^. La Trilogie et la Prélogie racontent, à mon sens, des choses tout à fait différentes. La Trilogie évoque le parcours initiatique d'un jeune garçon — apparement random — qui évolue au fil du temps et qui, pour se dépasser et enfin devenir lui-même, doit "tuer le père". Je dirai encore qu'il y a une lutte entre l'ancien disciple corrompu et son maître que celui-là finit par terrasser. Le tout est contextualisé dans l'espace, les lasers et autres vaisseaux spatiaux, certes. Mais au fond, on pourrait très bien ramener l'histoire à d'anciens mythes ou œuvres comme : Œdipe, Hamlet, voire même à certains passages bibliques pour le côté christique de la chose...
La Prélogie, quant à elle, a une fonction explicative ; c'est-à-dire qu'elle ne peut exister sans la Trilogie — en tous cas, telle qu'elle est présentée. Elle enrichit l'univers, elle le complexifie c'est vrai. Mais elle ne peut pas être comparée à la Trilogie car sa fonction est différente. En gros, on explique pourquoi Dark Vador est devenu Dark Vador, on montre Obi Wan jeune, son maître, Yoda qui sait se battre, l'empereur qui était déjà méchant à la base, etc. etc.
Pour faire clair, la Trilogie propose un discours qui peut être interprété comme universel tandis que la Prélogie adopte un discours centré sur l'univers de Star Wars. L'un n'est pas forcément meilleur que l'autre — même si j'ai certaines préférences ^^, — les deux ont des fonctions différentes.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
C'est drôle que tu l'aies pris comme ça parce que pour moi, le coup de "Dark Vador a tué ton père", je l'ai trouvé très convaincant. Je veux dire, ce n'est pas faux. Au départ, il ne s'appelait pas Dark Vador. Le fait qu'il change d'identité, qu'il revête une combinaison et casque — ce qui cache toutes ses expressions, c'est important tout de même — fait qu'il devient quelqu'un d'autre au final. Donc oui, Dark Vador, le côté obscur d'Anakin, a pris le dessus sur lui. Ça nous renvoie à nous-mêmes. Le discours semble être : "faites gaffe, même le plus puissant d'entre nous peut mal finir !"
Evidemment que c'est la manière dont Obi-Wan veut faire tourner la chose comme une métaphore, mais bon, je ne suis pas dupe : ça ne tient pas debout, Obi-Wan n'avait aucune raison de dire ça à Luke, à savoir "Dark Vador a tué ton père". Donc soit il fallait lui dire la vérité ("Dark Vador est ton père"), soit ne rien lui dire du tout concernant le lien entre Dark Vador et son père.
Mais là, dire "Dark Vador a tué ton père", c'était la pire chose à dire pour introduire de la confusion dans l'esprit de Luke. Il a pris le risque que Luke tue carrément son père sans le savoir (par vengeance finalement, vu qu'il est censé avoir tué son père), comme pour attiser la flamme de la vengeance en Luke pour qu'il tue Vador (ce qui, tu seras d'accord avec moi, va à l'encontre de la philosophie Jedi et de leur discours du "côté obscur"). Du coup, ce qu'on en retient, c'est que Obi-Wan est un sacré menteur, digne d'un Jedi... ou plutôt que Lucas ne savait pas encore ce qu'il allait réellement faire de Dark Vador, donc il a trouvé cette idée de la métaphore qui ne tient pas debout. :-p
Bon, encore une fois, ce n'est pas grave, ça reste de bons films malgré ces problèmes scénaristiques, Star Wars restera Star Wars, mais c'est pour ça que ça me fait rire quand je vois des gens descendre les nouveaux Star Wars pour leur scénario tout en adulant les anciens films.
Oui mais à nouveau, il faut essayer de comprendre la psychologie des personnages.
Obi Wan était le maître d'"Anakin". Il est responsable de ce qu'est devenu Dark Vador parce qu'il était son maître. Il l'a pris comme disciple contre l'avis des Jedis — preuve qu'Obit Wan peut, tout comme son maître, prendre de la distance par rapport à l'ordre. Obi Wan a tout perdu, par sa propre faute en quelque sorte. Et, s'il connaissait "Anakin", Dark Vador est quelqu'un de totalement étranger pour lui. Obéi Wan est un vieux monsieur quand la Trilogie commence ; un vieux monsieur avec beaucoup de regrets. Il reste cependant près de Luke car c'est le seul espoir pour sauver la Galaxie de Dark Vador. Il est donc partagé entre lui dire la vérité — tu es un Jedi, ton père était le plus grand mais c'est un salaud corrompu que tu dois tuer, vas-y mon petit — et essayer de le former avant de lui révéler toute la vérité.
C'est vrai que c'est pas gentil gentil mais il est question de la survie de la Galaxie quand même. Ensuite, je dirais que ça fait partie de l'archétype du jeune héros qui commence la vie — incrédule, innocent, naïf — pour ensuite s'y confronter et découvrir la vérité qui n'est pas toujours jolie.
Et je ne pense pas qu'Obi Wan dise à Luke que Dark Vador a tué son père pour attiser son esprit de vengeance. Car la vengeance engendre la haine qui amène au côté obscur... Donc, un Jedi comme lui, qui a déjà perdu un disciple de cette façon, ne ferait, à mon sens, pas la même erreur deux fois de suite.
EDIT :
Après, en ce qui concerne les scénarios des Star Wars, c'est vrai qu'ils sont à relativiser. Je ne suis pas un aficionados non plus. J'aime bien, je trouve beaucoup de qualités à la saga mais il ne faut pas exagérer non plus. Et je pense que ça arrive surtout car on compare des choses pas comparable comme j'avais déjà expliqué plus haut.
Je verrai pour ma part ce que vaut le 8 dans 3 semaines; même si je n'en attends pas beaucoup, il est vrai ;-)
Je ne suis pas un grand connaisseur de Star Wars, j'ai vu chaque film 1 à 2 fois.
En sortant de la salle hier, je ne savais pas vraiment quoi penser et plus j'y pense, plus mon avis gagne en sévérité et déception.
Il y aurait tellement de choses à dire mais ce qui ressort pour moi sont en premier lieu, le montage de certaines parties, notamment dans le vaisseau de Snoke où à chaque scène qu'on pense plutôt intéressante, ca coupe pour partir dans une autre scène. Une fois la scène coupée, difficile de se replonger totalement dedans une fois qu'elle revient.
En second lieu, l'humour. J'ai cru voir par moment, un morceau de making of ou l'acteur sort une réplique en plus ou un geste uniquement pour faire marrer l'équipe en pensant que ca serait coupé au montage, mais non.
Le film est long et brouillon, trop d'égarement, de choses sans intérêt et d'idées ou personnages sous exploités.
Un sentiment de gâchis.
Moi je trouve quand même qu'on gagne du recul avec l'âge adulte (à condition bien sûr qu'on ne se la joue pas "blasé de tout" à la Gamekult). Ca ne veut pas dire pour autant rejeter en bloc tout ce qu'on a aimé gosse, mais avoir une autre vision parfois plus critique et distanciée.
Notons que je n'ai pas dis le contraire.
Citation:
mais qui est partiellement comblée dans les autres films.
+
Citation:
C'est dans la prélogie qu'il a pris de l'épaisseur.
C'est là où on ne peut plus parler : de ce point de vue, tu vois des choses qui du mien n'existent absolument pas. Des heures, des pages, des bottins entiers : on ne sera jamais d'accord, n'y voyant personnellement que du fantasme et de l'inutile. Et toi la même chose dans le sens inverse, semble-t-il.
Ce n'est même pas que la triologie soit pour moi intouchable, c'est plutôt qu'il m'est inconcevable qu'on puisse penser que la prélogie est plus intelligente et/ou mieux écrite et plus profonde.
Et la notion de fantasme, c'est par exemple Bobba Fett : alors que tout le monde se gargarise depuis 1980 sur Bobba Fett parce qu'il a une jolie armure alors qu'il ne branle rien de toute la trilogie d'origine, je ne vais justement pas non plus me délecter qu'on aille le déterrer 25 ans après pour soit disant lui donner plus d'épaisseur en alignant les poncifs pour deux minutes à l'écran. Et toute la prélogie, sensée raconter la genèse de Dark Vador, repose sur ce même fantasme...
Bref, on va pas forcer à aimer le beurre de cacahuète à un allergique à l'arachide...
* * * *
Et ne vous époumoner pas plus autour de
Citation:
"Dark Vador a tué ton père"
> Sachez qu'à l'époque du Nouvel Espoir, il n'était pas encore décidé ni même trouvé que Vador puisse être le père de Luke, ou qu'il y ait une suite, des suites... C'est comme reprocher à C3-PO qu'il déclare dans son bain d'huile ne pas savoir raconter des histoires, pour le voir dans le Retour en Pierre Bellemare pour Ewoks...
> Sachez qu'à l'époque du Nouvel Espoir, il n'était pas encore décidé ni même trouvé que Vador puisse être le père de Luke, ou qu'il y ait une suite, des suites... C'est comme reprocher à C3-PO qu'il déclare dans son bain d'huile ne pas savoir raconter des histoires, pour le voir dans le Retour en Pierre Bellemare pour Ewoks...
J'avoue que ce genre de petites discordances scénaristiques ne me dérangent pas du tout. On peut très bien trouver ce même genre "d'erreurs" chez Dumas, Hugo et compagnie.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
J'ai relu Illusions Perdues de Balzac et c'est flagrant. Mais là c'est plus un problème de graphomanie chez ces gars-là, qui surtaffent en plus remaniaient des années après (edition spéciale avant l'heure XD), alors forcément...
C'es clair. J'avoue que ça me rassure de voir ce genre de petites discordances ; ça prouve que les mecs, même si c'étaient des génies, n'en restaient pas moins des être humains, donc des être faillibles. Sans compter qu'ils étaient pris par le temps car ils publiaient parfois leur romans dans des périodiques au fur et à mesure de l'écriture.
Ça me fait penser à une anecdote à propos des Misérables. Victor Hugo n'avait pas été en mesure de fournir le ou les chapitres souhaités à temps pour le tirage de la revue ; il alors écrit dans le journal qu'il n'y aurait pas de nouveau chapitre dans cette édition car les imprimeurs, ayant lu ce qui devait être imprimé, avaient été trop occupé à pleurer... Quel homme cet Hugo ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Le problème, c'est que le côté obscur, c'était assez mal expliqué dans la première trilogie. L'impression que ça donnait, c'est que c'était un vilain truc qu'il fallait cacher pour ne pas se faire "happer", ou du genre "Dès que tu te mets en colère, ça y est, tu bascules vers le côté obscur".
On le voit bien aussi durant le dialogue entre Luke et l'Empereur, qui lui dit grosso modo "Oui, c'est bien, tu es en train de te mettre en colère, tu vas basculer vers le côté obscur" : c'était une vision très simpliste de ce qu'était censé être le "côté obscur", à savoir un "truc diabolique" qui finit par "posséder" le gentil.
C'est exactement ce que tu dis "Et si on ne connaît pas avec exactitude le pourquoi du comment, on peut sentir que le personnage s'est fait posséder par quelque chose de plus fort que lui" : en gros, le côté obscur, c'était une sorte de "diable" qui a "séduit" Anakin jusqu'à le corrompre.
Dans la prélogie, on voit bien quand même que c'est plus complexe que ça, que les Jedis eux-mêmes étaient en tort (dès qu'il était gosse : "Ouais, mais bon, quoi, il est trop vieux maintenant, on ne va pas le former") et avaient, d'une certaine façon, incité Anakin (considéré comme une sorte d'"intrus" dans leur Ordre Jedi) à trouver "refuge" auprès de la seule personne (manipulatrice, le futur Empereur) qui faisait mine de l'écouter. C'est quand même un peu plus intéressant que "il s'est fait posséder par une force diabolique, ce n'était pas vraiment lui qui agissait mais un pouvoir diabolique".
Concernant Dark Vador, je me souviens quand même qu'il y avait des problèmes de continuité scénaristique dans la première trilogie, que Lucas lui-même ne savait pas dès le départ où il allait vraiment (ça se voyait comme le nez au milieu de la figure). Au début on nous dit clairement "C'est Dark Vador qui a tué ton père", puis on apprend la vérité. C'est alors que Luke va à nouveau poser la question à Obi-Wan qui va "contrôler" à mort : "Oui, euh, bon, certes, j'avais dit ça, mais en fait, tu sais, bon, d'une certaine façon, c'est vrai ce que je t'ai dit, c'est comme si Dark Vador avait tué ton père". Je me souviens de la tête que Luke faisait à ce moment-là, l'air de dire "Ouais, cause toujours, le vieux, t'es sénile", j'étais mort de rire ! ^^
"Quoi, mais en plus, Léia, c'est ma soeur ? Et dire qu'on s'est embrassés" en gros : c'était du même tonneau aussi.
Donc bon, voilà, quoi. Après, ça reste un beau spectacle quand même.
C'est drôle que tu l'aies pris comme ça parce que pour moi, le coup de "Dark Vador a tué ton père", je l'ai trouvé très convaincant. Je veux dire, ce n'est pas faux. Au départ, il ne s'appelait pas Dark Vador. Le fait qu'il change d'identité, qu'il revête une combinaison et casque — ce qui cache toutes ses expressions, c'est important tout de même — fait qu'il devient quelqu'un d'autre au final. Donc oui, Dark Vador, le côté obscur d'Anakin, a pris le dessus sur lui. Ça nous renvoie à nous-mêmes. Le discours semble être : "faites gaffe, même le plus puissant d'entre nous peut mal finir !"
Le coup de la sœur qui embrasse le frère — très très content sur le moment, — j'avoue que ça ma choqué même quand j'étais petit. Encore maintenant, j'ai quand même du mal avec cette scène ^^
Enfin, je pense que tu mélanges un peu les choses — si je peux me permettre bien sûr ^^. La Trilogie et la Prélogie racontent, à mon sens, des choses tout à fait différentes. La Trilogie évoque le parcours initiatique d'un jeune garçon — apparement random — qui évolue au fil du temps et qui, pour se dépasser et enfin devenir lui-même, doit "tuer le père". Je dirai encore qu'il y a une lutte entre l'ancien disciple corrompu et son maître que celui-là finit par terrasser. Le tout est contextualisé dans l'espace, les lasers et autres vaisseaux spatiaux, certes. Mais au fond, on pourrait très bien ramener l'histoire à d'anciens mythes ou œuvres comme : Œdipe, Hamlet, voire même à certains passages bibliques pour le côté christique de la chose...
La Prélogie, quant à elle, a une fonction explicative ; c'est-à-dire qu'elle ne peut exister sans la Trilogie — en tous cas, telle qu'elle est présentée. Elle enrichit l'univers, elle le complexifie c'est vrai. Mais elle ne peut pas être comparée à la Trilogie car sa fonction est différente. En gros, on explique pourquoi Dark Vador est devenu Dark Vador, on montre Obi Wan jeune, son maître, Yoda qui sait se battre, l'empereur qui était déjà méchant à la base, etc. etc.
Pour faire clair, la Trilogie propose un discours qui peut être interprété comme universel tandis que la Prélogie adopte un discours centré sur l'univers de Star Wars. L'un n'est pas forcément meilleur que l'autre — même si j'ai certaines préférences ^^, — les deux ont des fonctions différentes.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Evidemment que c'est la manière dont Obi-Wan veut faire tourner la chose comme une métaphore, mais bon, je ne suis pas dupe : ça ne tient pas debout, Obi-Wan n'avait aucune raison de dire ça à Luke, à savoir "Dark Vador a tué ton père". Donc soit il fallait lui dire la vérité ("Dark Vador est ton père"), soit ne rien lui dire du tout concernant le lien entre Dark Vador et son père.
Mais là, dire "Dark Vador a tué ton père", c'était la pire chose à dire pour introduire de la confusion dans l'esprit de Luke. Il a pris le risque que Luke tue carrément son père sans le savoir (par vengeance finalement, vu qu'il est censé avoir tué son père), comme pour attiser la flamme de la vengeance en Luke pour qu'il tue Vador (ce qui, tu seras d'accord avec moi, va à l'encontre de la philosophie Jedi et de leur discours du "côté obscur"). Du coup, ce qu'on en retient, c'est que Obi-Wan est un sacré menteur, digne d'un Jedi... ou plutôt que Lucas ne savait pas encore ce qu'il allait réellement faire de Dark Vador, donc il a trouvé cette idée de la métaphore qui ne tient pas debout. :-p
Bon, encore une fois, ce n'est pas grave, ça reste de bons films malgré ces problèmes scénaristiques, Star Wars restera Star Wars, mais c'est pour ça que ça me fait rire quand je vois des gens descendre les nouveaux Star Wars pour leur scénario tout en adulant les anciens films.
Oui mais à nouveau, il faut essayer de comprendre la psychologie des personnages.
Obi Wan était le maître d'"Anakin". Il est responsable de ce qu'est devenu Dark Vador parce qu'il était son maître. Il l'a pris comme disciple contre l'avis des Jedis — preuve qu'Obit Wan peut, tout comme son maître, prendre de la distance par rapport à l'ordre. Obi Wan a tout perdu, par sa propre faute en quelque sorte. Et, s'il connaissait "Anakin", Dark Vador est quelqu'un de totalement étranger pour lui. Obéi Wan est un vieux monsieur quand la Trilogie commence ; un vieux monsieur avec beaucoup de regrets. Il reste cependant près de Luke car c'est le seul espoir pour sauver la Galaxie de Dark Vador. Il est donc partagé entre lui dire la vérité — tu es un Jedi, ton père était le plus grand mais c'est un salaud corrompu que tu dois tuer, vas-y mon petit — et essayer de le former avant de lui révéler toute la vérité.
C'est vrai que c'est pas gentil gentil mais il est question de la survie de la Galaxie quand même. Ensuite, je dirais que ça fait partie de l'archétype du jeune héros qui commence la vie — incrédule, innocent, naïf — pour ensuite s'y confronter et découvrir la vérité qui n'est pas toujours jolie.
Et je ne pense pas qu'Obi Wan dise à Luke que Dark Vador a tué son père pour attiser son esprit de vengeance. Car la vengeance engendre la haine qui amène au côté obscur... Donc, un Jedi comme lui, qui a déjà perdu un disciple de cette façon, ne ferait, à mon sens, pas la même erreur deux fois de suite.
EDIT :
Après, en ce qui concerne les scénarios des Star Wars, c'est vrai qu'ils sont à relativiser. Je ne suis pas un aficionados non plus. J'aime bien, je trouve beaucoup de qualités à la saga mais il ne faut pas exagérer non plus. Et je pense que ça arrive surtout car on compare des choses pas comparable comme j'avais déjà expliqué plus haut.
Je verrai pour ma part ce que vaut le 8 dans 3 semaines; même si je n'en attends pas beaucoup, il est vrai ;-)
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Je ne suis pas un grand connaisseur de Star Wars, j'ai vu chaque film 1 à 2 fois.
En sortant de la salle hier, je ne savais pas vraiment quoi penser et plus j'y pense, plus mon avis gagne en sévérité et déception.
Il y aurait tellement de choses à dire mais ce qui ressort pour moi sont en premier lieu, le montage de certaines parties, notamment dans le vaisseau de Snoke où à chaque scène qu'on pense plutôt intéressante, ca coupe pour partir dans une autre scène. Une fois la scène coupée, difficile de se replonger totalement dedans une fois qu'elle revient.
En second lieu, l'humour. J'ai cru voir par moment, un morceau de making of ou l'acteur sort une réplique en plus ou un geste uniquement pour faire marrer l'équipe en pensant que ca serait coupé au montage, mais non.
Le film est long et brouillon, trop d'égarement, de choses sans intérêt et d'idées ou personnages sous exploités.
Un sentiment de gâchis.
Oui, immense déception, je crois que je n'ai pas besoin d'expliquer pourquoi...
Notons que je n'ai pas dis le contraire.
+
C'est là où on ne peut plus parler : de ce point de vue, tu vois des choses qui du mien n'existent absolument pas. Des heures, des pages, des bottins entiers : on ne sera jamais d'accord, n'y voyant personnellement que du fantasme et de l'inutile. Et toi la même chose dans le sens inverse, semble-t-il.
Ce n'est même pas que la triologie soit pour moi intouchable, c'est plutôt qu'il m'est inconcevable qu'on puisse penser que la prélogie est plus intelligente et/ou mieux écrite et plus profonde.
Et la notion de fantasme, c'est par exemple Bobba Fett : alors que tout le monde se gargarise depuis 1980 sur Bobba Fett parce qu'il a une jolie armure alors qu'il ne branle rien de toute la trilogie d'origine, je ne vais justement pas non plus me délecter qu'on aille le déterrer 25 ans après pour soit disant lui donner plus d'épaisseur en alignant les poncifs pour deux minutes à l'écran. Et toute la prélogie, sensée raconter la genèse de Dark Vador, repose sur ce même fantasme...
Bref, on va pas forcer à aimer le beurre de cacahuète à un allergique à l'arachide...
* * * *
Et ne vous époumoner pas plus autour de
> Sachez qu'à l'époque du Nouvel Espoir, il n'était pas encore décidé ni même trouvé que Vador puisse être le père de Luke, ou qu'il y ait une suite, des suites... C'est comme reprocher à C3-PO qu'il déclare dans son bain d'huile ne pas savoir raconter des histoires, pour le voir dans le Retour en Pierre Bellemare pour Ewoks...
J'avoue que ce genre de petites discordances scénaristiques ne me dérangent pas du tout. On peut très bien trouver ce même genre "d'erreurs" chez Dumas, Hugo et compagnie.
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
J'ai relu Illusions Perdues de Balzac et c'est flagrant. Mais là c'est plus un problème de graphomanie chez ces gars-là, qui surtaffent en plus remaniaient des années après (edition spéciale avant l'heure XD), alors forcément...
C'es clair. J'avoue que ça me rassure de voir ce genre de petites discordances ; ça prouve que les mecs, même si c'étaient des génies, n'en restaient pas moins des être humains, donc des être faillibles. Sans compter qu'ils étaient pris par le temps car ils publiaient parfois leur romans dans des périodiques au fur et à mesure de l'écriture.
Ça me fait penser à une anecdote à propos des Misérables. Victor Hugo n'avait pas été en mesure de fournir le ou les chapitres souhaités à temps pour le tirage de la revue ; il alors écrit dans le journal qu'il n'y aurait pas de nouveau chapitre dans cette édition car les imprimeurs, ayant lu ce qui devait être imprimé, avaient été trop occupé à pleurer... Quel homme cet Hugo ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)