Bon j'ai quand même hésité avant de poster ce message dans ce topic, mais comme salahdu06 a bien spécifié que
les coups de gueule avaient leur place ici je me lance, même si je sens que ça va m'attirer les foudres
de plusieurs membres. Pour moi c'est simple, les césars ne sont qu'une mascarade de plus, au même titre que les victoires de la musique, un concentré de "professionnels" congratulant d'autres "professionnels" en batifolant gaiement à l'intérieur de leur petit cercle.
Je me suis toujours demandé comment on pouvait juger de la qualité d'un film ou d'un(e) acteur(trice) de cette manière. Et bien on ne peut pas. La qualité est tellement subjective, c'est d'ailleurs pour ça que les attributions divisent chaque année, alors pourquoi faire une cérémonie de ce genre ? Amuser les gens ? Leur faire croire que ce film (ou disque) est génial et qu'il faut absolument aller le voir (ou l'acheter) ? Quand on voit à quoi ressemble la bagarre pour les oscars aux Etats Unis, on est en droit de se demander ce qui se passe vraiment dans les coulisses des césars (un producteur américain, champion des oscars avait déclaré à la presse "les oscars en tant que tel ne m'intéressent pas, ce qui m'intéresse ce sont les spectateurs supplémentaires qu'ils vont m'apporter").
Bon, je suis mauvaise langue, les césars ont permis à des réalisateurs méconnus de percer et d'apporter une petite touche de fraîcheur au cinéma français. "L'esquive" par exemple, qui avait toutes les chances pour passer inaperçu dans le paysage audiovisuel et qui s'est subitement retrouvé en devanture de toutes les boutiques et autres Fnac en l'espace d'une semaine. Ce qui m'a marqué au cours de la cérémonie à l'époque (eh oui, il m'est arrivé de regarder les césars eh eh), c'était de voir la majorité des "professionnels" applaudir à tout rompre alors qu'ils ne voulaient même pas entendre parler de ce film lorsque le réalisateur tapait à leur porte pour trouver des financements.
On a beau vanter l'exception culturelle française, cette culture est complètement verrouillée, on nous propose ce qu'on a envie de nous proposer, il n'y a pas de diversité (ou très peu), ce sont toujours les mêmes acteurs, les mêmes producteurs, les mêmes réalisateurs, les mêmes histoires, les mêmes films. Il y a quelques semaines j'ai appris, par hasard, que le cinéma indépendant français était "à bout de souffle", je ne savais même pas qu'il y avait un cinéma indépendant en France et ça illustre bien, selon moi, la gravité de la situation.
Voilà, c'était mon coup de gueule du soir. Un peu mauvaise langue mais ça fait quand même du bien eh eh. Il ne s'agit pas de tirer à boulets rouges sur les gens qui aiment regarder les césars, je les respecte totalement, eux et leur choix, mais il ne faut pas non plus oublier que beaucoup d'artistes ne peuvent pas diffuser leurs œuvres simplement parce qu'il n'y a pas des millions d'euros derrière.
Pour moi la culture doit pouvoir être diversifiée et facilement diffusable, or c'est tout le contraire actuellement, on nous impose un choix restreint de productions alors qu'il y a sûrement de jolies perles qui ne sortiront jamais des tiroirs de leurs auteurs.
Merci pour ceux qui m'ont lu, maintenant vous pouvez m'allumer :) !!
PS : pour la nationalité des œuvres, aux Etats Unis ce sont les producteurs qui possèdent les droits des films (et les éditeurs les droits des livres). Qu'un français ou un italien réalise le film ne change rien à l'affaire, c'est celui qui donne les sous qui reste propriétaire.
Intéressant ce coup de gueule. Je ne suis pas assez renseigné sur la question, cependant ça fait deux ou trois ans, particulièrement depuis Slumdog Millionaire que je "chie" sur les Oscars, je trouve ça gerbant de voir les films bons publics toujours couronnés au détriment de certaines pépites. Et je trouve que Argo qui est le film favori de cette année, soit un film tout bonnement populaire.
Pour ma part j'ai plus de respect pour les Césars que pour les Oscars.
Merci pour ceux qui m'ont lu, maintenant vous pouvez m'allumer :) !!
Ok!
circkle a écrit:
Je me suis toujours demandé comment on pouvait juger de la qualité d'un film ou d'un(e) acteur(trice) de cette manière.
Fastoche! Par exemple, on peut se fier à sa sensibilité: si en suivant un film tu t'ennuies, tu as envie de passer à autre chose, tu peux alors dire que pour toi ce film est mauvais; par contre si t'exalté, ou intéressé, alors le film est de bonne qualité. Bon, c'est pas aussi simple, ton appréciation du film, elle viendra aussi de ta culture... Enfin bref juger de la qualité d'un film ou d'un(e) acteur(trice) c'est bien possible.
circkle a écrit:
Quand on voit à quoi ressemble la bagarre pour les oscars aux Etats Unis, on est en droit de se demander ce qui se passe vraiment dans les coulisses des césars
Effectivement quand on voit qu'aux USA ils existent des personnages comme Weinstein qui font carrément en sorte que la distribution des prix soit plus une affaire de Lobby qu'autre chose, on pourrait se demander si en France c'est pas pareil, surtout après l'affaire de Canne et Moreti...
circkle a écrit:
Ce qui m'a marqué au cours de la cérémonie à l'époque (eh oui, il m'est arrivé de regarder les césars eh eh), c'était de voir la majorité des "professionnels" applaudir à tout rompre alors qu'ils ne voulaient même pas entendre parler de ce film lorsque le réalisateur tapait à leur porte pour trouver des financements.
C'est les producteurs et les financeurs que tu appelles "professionnels", ou bien ce sont les même "professionnels" du début (les "professionnels" qui récompensent les "professionnels").
circkle a écrit:
Il y a quelques semaines j'ai appris, par hasard, que le cinéma indépendant français était "à bout de souffle
Peut être aussi que c'est le public qui est à blamer...
circkle a écrit:
PS : pour la nationalité des œuvres, aux Etats Unis ce sont les producteurs qui possèdent les droits des films (et les éditeurs les droits des livres). Qu'un français ou un italien réalise le film ne change rien à l'affaire, c'est celui qui donne les sous qui reste propriétaire.
Je suis d'accord avec toi, mais ce n'est pas forcément aussi simple que cela...
circkle a écrit:
On a beau vanter l'exception culturelle française, cette culture est complètement verrouillée, on nous propose ce qu'on a envie de nous proposer, il n'y a pas de diversité (ou très peu), ce sont toujours les mêmes acteurs, les mêmes producteurs, les mêmes réalisateurs, les mêmes histoires, les mêmes films.
Tu es sûr de toi, ce serait pas plutôt une affaire d'exposition et de publicité?
Franchement le cinéma à part quelques films soit intéressants (plutôt du côté français), soit excitants( du genre sucker punch), de la culture geek (seigneur des anneaux, star wars) le reste est sans intérêt pour moi.
Donc pour moi les césars et tout ces trucs la c'est de l'auto congratulation de toute cette clique alors qu'ils font des bouses.
Merci de ton avis Apolwesh. Pendant la période "The Artist" certains journaux comparaient les oscars
à une campagne électorale. Je peux pas encore juger "Argo", je ne l'ai pas encore vu, j'avais bien aimé
une bonne partie de The town, jusqu'à la fin qui avait un peu tout gâché. Mais bon, ce n'est que mon avis.
Mait, je suis d'accord avec toi, il est possible de déterminer la qualité d'un film de façon personnelle. Mais ce que je voulais dire, c'est comment peut-on le faire de manière collective ? Ce n'est pas possible, pour moi en tout cas. Je peux te dire que j'ai adoré des films qui s'étaient proprement fait descendre par la majorité des critiques (presse + public) et j'en ai détesté qui étaient présentés comme des chefs d’œuvres. Alors comment on peut affirmer que tel ou tel film est le meilleur de l'année ?
D'autant que le film vainqueur ne l'a peut-être été qu'à une courte majorité, ça n'a pas de valeur.
Effectivement quand on voit qu'aux USA ils existent des personnages comme Weinstein qui font carrément en sorte que la distribution des prix soit plus une affaire de Lobby qu'autre chose, on pourrait se demander si en France c'est pas pareil, surtout après l'affaire de Canne et Moreti...
Ensuite, je suis content de voir que nous sommes d'accord sur ce point eh eh, ça en fait au moins un.
C'est les producteurs et les financeurs que tu appelles "professionnels", ou bien ce sont les même "professionnels" du début (les "professionnels" qui récompensent les "professionnels").
Dans ce cas précis, ces "professionnels" sont effectivement les financeurs et producteurs alors que les professionnels du début sont entendus au sens large du terme (acteurs, producteurs...) même si ce sont les producteurs qui tiennent tout ce ce joli monde.
Peut être aussi que c'est le public qui est à blamer...
Oui et non. Le public est peut-être à blâmer parce qu'il ne fait pas l'effort d'aller s'intéresser à autre chose que ce qu'on lui propose mais en même temps comment accéder à ce type d'art si on ne lui en propose pas ? Honnêtement, je n'ai pas la prétention d'être un cinéphile mais j'aime bien avoir accès à des choses variées et regarder des petites productions de temps en temps. Quand j'ai lu l'article sur le cinéma indépendant "à bout de souffle", j'ai été sur le site des producteurs qui avaient signé cet article, eh bien que ce soit le titre des films ou celui des acteurs, ça ne me disait absolument rien. Si tu ne tombes pas sur ce genre de site par hasard ou par recherche active, tu n'as aucune chance d'en entendre parler ailleurs. Alors qu'il suffit d'aller dans n'importe quel lieu public pour avoir le dernier film de Dany Boon ou Romain Duris placardé(s) partout.
Tu es sûr de toi, ce serait pas plutôt une affaire d'exposition et de publicité?
Cela rejoint ce qu'on disait plus haut, oui bien sûr que c'est un problème de publicité et d'exposition mais d'où vient ce problème justement ? Si le culture n'a pas les moyens d'exposer sa diversité c'est parce qu'on ne les lui donne pas. Les gros films ne veulent pas partager l'affiche avec les petits et si tu ne fais pas la démarche toi même d'essayer de voir des choses différentes, ce n'est pas l'industrie du cinéma qui le fera à ta place.
C'est en ça que la culture est verrouillée, si tu n'as pas Romain Duris ou Catherine Frot dans ton film, bonne chance pour le tourner d'abord et le diffuser ensuite. En ces temps de crise l'industrie ne veut surtout pas se mouiller (d'autant que même avec des succès ils n'arrivent pas à rentrer dans leurs frais, mais encore une fois c'est un autre débat), parfois il y a des petits films qui réussissent à sortir du lot et ben tant mieux, mais la plupart du temps on les laisse dans leur coin et on braque les projecteurs sur les grosses productions que les gens doivent aller voir.
Il y a 4 ou 5 ans, j'ai vu un film dans un festival qui m'a vraiment beaucoup plu. Eh ben impossible de mettre la main dessus. J'ai cherché sur Internet mais je ne trouvais vraiment rien du tout. Du coup j'ai contacté le gars qui avait organisé le festival et il m'a répondu en me disant que c'était normal puisqu'il n'existait qu'une dizaine de copies du film en question et qu'il ne sortirait sans doute jamais en DVD.
Explication : le distributeur en question n'avait pas envie d'investir du temps et de l'argent pour diffuser ce film qui pour lui n'avait aucune chance de marcher et il a préféré miser sur les "gros". Moralité, je ne reverrai ce film que dans mes souvenirs.
Voilà, si comme moi tu habites dans une petite ville, les seuls films que tu verras à l'affiche seront Die Hard 5, Turf, Hôtel Transylvanie et la Vraie vie des profs. Pour le reste, eh bien....
Je suis d'accord avec toi, mais ce n'est pas forcément aussi simple que cela...
Non, ce n'est pas aussi simple, c'est jamais aussi simple, mais c'est quand même assez bien résumé non ? :)
Merci beaucoup pour avoir répondu, ça permet de discuter c'est cool.
Mait, je suis d'accord avec toi, il est possible de déterminer la qualité d'un film de façon personnelle. Mais ce que je voulais dire, c'est comment peut-on le faire de manière collective ? Ce n'est pas possible, pour moi en tout cas. Je peux te dire que j'ai adoré des films qui s'étaient proprement fait descendre par la majorité des critiques (presse + public) et j'en ai détesté qui étaient présentés comme des chefs d’œuvres. Alors comment on peut affirmer que tel ou tel film est le meilleur de l'année ?
D'autant que le film vainqueur ne l'a peut-être été qu'à une courte majorité, ça n'a pas de valeur.
Pour moi la valeur d'un festival tient à la valeur accordé à son Jury et son processus de fonctionnement. Après la perfection n'est pas de ce monde, il y a une part d'aléatoire et de rélativité propre à ce type de truc: les Césars pour moi ce n'est pas un ensemble de technocrates obscures qui désignent Le Vrai meilleur film français de l'année, loin de là (et si ils s'en vantent je ne les voient pas comme tels) pour moi c'est plus un ensemble assez conséquent de techniciens de cinéma (donc des cinéphiles qui s'y connaissent plutôt) qui nous font part de leur sensibilité (pas tout a fait en fait car il parait qu'il y a des règles qui excluent certains films), en ce sens les résultats sont en principe assez intéressant même si ils proviennent des vote serré
circkle a écrit:
Oui et non. Le public est peut-être à blâmer parce qu'il ne fait pas l'effort d'aller s'intéresser à autre chose que ce qu'on lui propose mais en même temps comment accéder à ce type d'art si on ne lui en propose pas ?
Eh bien il devra le cherche, peut être qu'un jour il existera un technologie qui permettra de directement trouver les films qui nous intéressent et sans le moindre effort, mais pour le moment si le public veut quelque chose de différent qu'il le cherche: en France les Fast Food se sont bien mis à la baguette? Alors si le public veut autre qu'il le manisfeste activement alors la loi du marché agira.
circkle a écrit:
Il y a 4 ou 5 ans, j'ai vu un film dans un festival qui m'a vraiment beaucoup plu. Eh ben impossible de mettre la main dessus. J'ai cherché sur Internet mais je ne trouvais vraiment rien du tout. Du coup j'ai contacté le gars qui avait organisé le festival et il m'a répondu en me disant que c'était normal puisqu'il n'existait qu'une dizaine de copies du film en question et qu'il ne sortirait sans doute jamais en DVD.
Explication : le distributeur en question n'avait pas envie d'investir du temps et de l'argent pour diffuser ce film qui pour lui n'avait aucune chance de marcher et il a préféré miser sur les "gros". Moralité, je ne reverrai ce film que dans mes souvenirs.
Arf, c'est vraiment regrettable... mais le public est aussi en partie à blamer :p
circkle a écrit:
Merci beaucoup pour avoir répondu, ça permet de discuter c'est cool.
Et voilà les Oscars sont tombés... Pronostics gagnants comme d'hab', Argo et Daniel Day-Lewis l'emportent... Il n'y a que moi qui trouve que Phoenix était nettement plus bluffant dans The Master que Day-Lewis dans Lincoln ?
Eh bien il devra le cherche, peut être qu'un jour il existera un technologie qui permettra de directement trouver les films qui nous intéressent et sans le moindre effort, mais pour le moment si le public veut quelque chose de différent qu'il le cherche: en France les Fast Food se sont bien mis à la baguette? Alors si le public veut autre qu'il le manisfeste activement alors la loi du marché agira.
ça existe déjà, j'ai su la date de sortie du dernier Astérix sans faire le moindre effort, en allant simplement faire des courses au carrefour market du coin :).
Je vais reprendre un exemple. "La conspiration" de Robert Reford, sorti en 2011 et "Lincoln" de Spielberg sorti récemment. Deux films traitant de la même période et ayant (au sens large hein) à peu près le même thème. L'un est sorti directement en DVD parce que le distributeur n'avait pas les moyens de payer une exploitation en salles et l'autre... bah pas besoin de faire un dessin.
En sachant que les français vont en moyenne voir 3 films pas an, il faut faire le maximum pour que ce soit tel film plutôt qu'un autre.
Le public est peut-être à blâmer mais il faut dire qu'on ne l'aide pas franchement pour qu'il s'intéresse à autre chose :)
Bonsoir tout le monde !
Bon j'ai quand même hésité avant de poster ce message dans ce topic, mais comme salahdu06 a bien spécifié que
les coups de gueule avaient leur place ici je me lance, même si je sens que ça va m'attirer les foudres
de plusieurs membres. Pour moi c'est simple, les césars ne sont qu'une mascarade de plus, au même titre que les victoires de la musique, un concentré de "professionnels" congratulant d'autres "professionnels" en batifolant gaiement à l'intérieur de leur petit cercle.
Je me suis toujours demandé comment on pouvait juger de la qualité d'un film ou d'un(e) acteur(trice) de cette manière. Et bien on ne peut pas. La qualité est tellement subjective, c'est d'ailleurs pour ça que les attributions divisent chaque année, alors pourquoi faire une cérémonie de ce genre ? Amuser les gens ? Leur faire croire que ce film (ou disque) est génial et qu'il faut absolument aller le voir (ou l'acheter) ? Quand on voit à quoi ressemble la bagarre pour les oscars aux Etats Unis, on est en droit de se demander ce qui se passe vraiment dans les coulisses des césars (un producteur américain, champion des oscars avait déclaré à la presse "les oscars en tant que tel ne m'intéressent pas, ce qui m'intéresse ce sont les spectateurs supplémentaires qu'ils vont m'apporter").
Bon, je suis mauvaise langue, les césars ont permis à des réalisateurs méconnus de percer et d'apporter une petite touche de fraîcheur au cinéma français. "L'esquive" par exemple, qui avait toutes les chances pour passer inaperçu dans le paysage audiovisuel et qui s'est subitement retrouvé en devanture de toutes les boutiques et autres Fnac en l'espace d'une semaine. Ce qui m'a marqué au cours de la cérémonie à l'époque (eh oui, il m'est arrivé de regarder les césars eh eh), c'était de voir la majorité des "professionnels" applaudir à tout rompre alors qu'ils ne voulaient même pas entendre parler de ce film lorsque le réalisateur tapait à leur porte pour trouver des financements.
On a beau vanter l'exception culturelle française, cette culture est complètement verrouillée, on nous propose ce qu'on a envie de nous proposer, il n'y a pas de diversité (ou très peu), ce sont toujours les mêmes acteurs, les mêmes producteurs, les mêmes réalisateurs, les mêmes histoires, les mêmes films. Il y a quelques semaines j'ai appris, par hasard, que le cinéma indépendant français était "à bout de souffle", je ne savais même pas qu'il y avait un cinéma indépendant en France et ça illustre bien, selon moi, la gravité de la situation.
Voilà, c'était mon coup de gueule du soir. Un peu mauvaise langue mais ça fait quand même du bien eh eh. Il ne s'agit pas de tirer à boulets rouges sur les gens qui aiment regarder les césars, je les respecte totalement, eux et leur choix, mais il ne faut pas non plus oublier que beaucoup d'artistes ne peuvent pas diffuser leurs œuvres simplement parce qu'il n'y a pas des millions d'euros derrière.
Pour moi la culture doit pouvoir être diversifiée et facilement diffusable, or c'est tout le contraire actuellement, on nous impose un choix restreint de productions alors qu'il y a sûrement de jolies perles qui ne sortiront jamais des tiroirs de leurs auteurs.
Merci pour ceux qui m'ont lu, maintenant vous pouvez m'allumer :) !!
PS : pour la nationalité des œuvres, aux Etats Unis ce sont les producteurs qui possèdent les droits des films (et les éditeurs les droits des livres). Qu'un français ou un italien réalise le film ne change rien à l'affaire, c'est celui qui donne les sous qui reste propriétaire.
"Quand t'as un doute, c'est qu'y a pas de doute. C'est la première chose qu'ils t'apprennent"
Intéressant ce coup de gueule. Je ne suis pas assez renseigné sur la question, cependant ça fait deux ou trois ans, particulièrement depuis Slumdog Millionaire que je "chie" sur les Oscars, je trouve ça gerbant de voir les films bons publics toujours couronnés au détriment de certaines pépites. Et je trouve que Argo qui est le film favori de cette année, soit un film tout bonnement populaire.
Pour ma part j'ai plus de respect pour les Césars que pour les Oscars.
Franchement le cinéma à part quelques films soit intéressants (plutôt du côté français), soit excitants( du genre sucker punch), de la culture geek (seigneur des anneaux, star wars) le reste est sans intérêt pour moi.
Donc pour moi les césars et tout ces trucs la c'est de l'auto congratulation de toute cette clique alors qu'ils font des bouses.
Ce n'est que mon avis.
Merci de ton avis Apolwesh. Pendant la période "The Artist" certains journaux comparaient les oscars
à une campagne électorale. Je peux pas encore juger "Argo", je ne l'ai pas encore vu, j'avais bien aimé
une bonne partie de The town, jusqu'à la fin qui avait un peu tout gâché. Mais bon, ce n'est que mon avis.
Mait, je suis d'accord avec toi, il est possible de déterminer la qualité d'un film de façon personnelle. Mais ce que je voulais dire, c'est comment peut-on le faire de manière collective ? Ce n'est pas possible, pour moi en tout cas. Je peux te dire que j'ai adoré des films qui s'étaient proprement fait descendre par la majorité des critiques (presse + public) et j'en ai détesté qui étaient présentés comme des chefs d’œuvres. Alors comment on peut affirmer que tel ou tel film est le meilleur de l'année ?
D'autant que le film vainqueur ne l'a peut-être été qu'à une courte majorité, ça n'a pas de valeur.
Effectivement quand on voit qu'aux USA ils existent des personnages comme Weinstein qui font carrément en sorte que la distribution des prix soit plus une affaire de Lobby qu'autre chose, on pourrait se demander si en France c'est pas pareil, surtout après l'affaire de Canne et Moreti...
Ensuite, je suis content de voir que nous sommes d'accord sur ce point eh eh, ça en fait au moins un.
C'est les producteurs et les financeurs que tu appelles "professionnels", ou bien ce sont les même "professionnels" du début (les "professionnels" qui récompensent les "professionnels").
Dans ce cas précis, ces "professionnels" sont effectivement les financeurs et producteurs alors que les professionnels du début sont entendus au sens large du terme (acteurs, producteurs...) même si ce sont les producteurs qui tiennent tout ce ce joli monde.
Peut être aussi que c'est le public qui est à blamer...
Oui et non. Le public est peut-être à blâmer parce qu'il ne fait pas l'effort d'aller s'intéresser à autre chose que ce qu'on lui propose mais en même temps comment accéder à ce type d'art si on ne lui en propose pas ? Honnêtement, je n'ai pas la prétention d'être un cinéphile mais j'aime bien avoir accès à des choses variées et regarder des petites productions de temps en temps. Quand j'ai lu l'article sur le cinéma indépendant "à bout de souffle", j'ai été sur le site des producteurs qui avaient signé cet article, eh bien que ce soit le titre des films ou celui des acteurs, ça ne me disait absolument rien. Si tu ne tombes pas sur ce genre de site par hasard ou par recherche active, tu n'as aucune chance d'en entendre parler ailleurs. Alors qu'il suffit d'aller dans n'importe quel lieu public pour avoir le dernier film de Dany Boon ou Romain Duris placardé(s) partout.
Tu es sûr de toi, ce serait pas plutôt une affaire d'exposition et de publicité?
Cela rejoint ce qu'on disait plus haut, oui bien sûr que c'est un problème de publicité et d'exposition mais d'où vient ce problème justement ? Si le culture n'a pas les moyens d'exposer sa diversité c'est parce qu'on ne les lui donne pas. Les gros films ne veulent pas partager l'affiche avec les petits et si tu ne fais pas la démarche toi même d'essayer de voir des choses différentes, ce n'est pas l'industrie du cinéma qui le fera à ta place.
C'est en ça que la culture est verrouillée, si tu n'as pas Romain Duris ou Catherine Frot dans ton film, bonne chance pour le tourner d'abord et le diffuser ensuite. En ces temps de crise l'industrie ne veut surtout pas se mouiller (d'autant que même avec des succès ils n'arrivent pas à rentrer dans leurs frais, mais encore une fois c'est un autre débat), parfois il y a des petits films qui réussissent à sortir du lot et ben tant mieux, mais la plupart du temps on les laisse dans leur coin et on braque les projecteurs sur les grosses productions que les gens doivent aller voir.
Il y a 4 ou 5 ans, j'ai vu un film dans un festival qui m'a vraiment beaucoup plu. Eh ben impossible de mettre la main dessus. J'ai cherché sur Internet mais je ne trouvais vraiment rien du tout. Du coup j'ai contacté le gars qui avait organisé le festival et il m'a répondu en me disant que c'était normal puisqu'il n'existait qu'une dizaine de copies du film en question et qu'il ne sortirait sans doute jamais en DVD.
Explication : le distributeur en question n'avait pas envie d'investir du temps et de l'argent pour diffuser ce film qui pour lui n'avait aucune chance de marcher et il a préféré miser sur les "gros". Moralité, je ne reverrai ce film que dans mes souvenirs.
Voilà, si comme moi tu habites dans une petite ville, les seuls films que tu verras à l'affiche seront Die Hard 5, Turf, Hôtel Transylvanie et la Vraie vie des profs. Pour le reste, eh bien....
Je suis d'accord avec toi, mais ce n'est pas forcément aussi simple que cela...
Non, ce n'est pas aussi simple, c'est jamais aussi simple, mais c'est quand même assez bien résumé non ? :)
Merci beaucoup pour avoir répondu, ça permet de discuter c'est cool.
"Quand t'as un doute, c'est qu'y a pas de doute. C'est la première chose qu'ils t'apprennent"
Et voilà les Oscars sont tombés... Pronostics gagnants comme d'hab', Argo et Daniel Day-Lewis l'emportent... Il n'y a que moi qui trouve que Phoenix était nettement plus bluffant dans The Master que Day-Lewis dans Lincoln ?
ICI C'est les Césars pas les Oscars
Calmos !! J'avais pas vu qu'un topic sur les Oscars c'était ouvert !
ça existe déjà, j'ai su la date de sortie du dernier Astérix sans faire le moindre effort, en allant simplement faire des courses au carrefour market du coin :).
Je vais reprendre un exemple. "La conspiration" de Robert Reford, sorti en 2011 et "Lincoln" de Spielberg sorti récemment. Deux films traitant de la même période et ayant (au sens large hein) à peu près le même thème. L'un est sorti directement en DVD parce que le distributeur n'avait pas les moyens de payer une exploitation en salles et l'autre... bah pas besoin de faire un dessin.
En sachant que les français vont en moyenne voir 3 films pas an, il faut faire le maximum pour que ce soit tel film plutôt qu'un autre.
Le public est peut-être à blâmer mais il faut dire qu'on ne l'aide pas franchement pour qu'il s'intéresse à autre chose :)
"Quand t'as un doute, c'est qu'y a pas de doute. C'est la première chose qu'ils t'apprennent"