Le dernier Loup est un film autobiographique adapté du roman le Totem du Loup, donc critiquer son scénario... C'est pas un scénario sortie de l'esprit d'un mec, mais le récit d'une histoire vrai un peu romancé (comme souvent )
Du coup j'avoue que j'ai du mal qu'on puisse critiquer les films d'autobiographique sur son scénario. On peut critiquer tout le reste (la façon de filmer, la mise en scène, la retranscription, les acteurs...etc) mais le scénario ça me paraît totalement a côté de la plaque.
Quand tu vois qu'il a fallu 7 ans pour réaliser ce film, avec tout un travail de dressage pour les loups, des mises en scène assez folle et spectaculaire, surtout la scène du cimetière des animaux dans la glace, d'une beauté étonnante, on peut quand même se dire que la retranscription à l'image rend magnifiquement bien.
Bref, pour moi ça a été l'un des meilleurs films de 2015 voir le meilleur que j'ai vu au cinéma cette année là (sur plus de 40 films), et pourtant j'ai pas l'habitude d'apprécier autant un film autobiographique.
On parlait des films français, c'est un bon exemple de ce que peut faire la france en terme de cinéma, quand ils veulent bien sortir de leur putain de comédie !
@ Kaz : Sans jugement personnel, moi aussi je te te trouve un peu chafoin et catégorique sur tes critiques cinés en ce moment. Mais ça fait du bien aussi parfois.
Sans plus attendre, ma seconde critique de la sélection de Gastondu :
Nous trois ou rien est une comédie dramatique français réalisée par humoriste français Kheiron, que personnellement je connaissais surtout pour son rôle d'ami un brin taré et obsédé du programme court Bref. J'ai bien dis « comédie dramatique » car on va longtemps revenir sur cet oxymore cinématographique qui est quand même assez courant... En effet, l'histoire raconte la véritable vie des parents du réalisateur entre l'Iran qu'ils ont fuit dans les années 1980 et le 93 français où ils se sont réfugiés en s'inscrivant durablement dans la vie associative des villes de Stains et de Pierrefitte.
Ce film est aussi le second proposé dans la sélection iranienne de Gastondu après Une séparation. Ce film apporte un contraste intéressant j'ai trouvé dans le sens où Une séparation est un récit très réaliste sur une histoire complètement inventée alors que Nous trois ou rien propose beaucoup d'inventions dans une histoire réelle. Sur des thèmes assez sérieux en -ion (oppression, révolution, immigration ou intégration), Kheiron a décidé de présenter avec humour le parcours de ses parents sans jamais éluder les drames que se sont joués entre l'Iran et la France des années 1970 à nos jours. Pour les moins calés en Histoire d'entre vous, il faut savoir que l'Iran est passé d'une dictature genre monarchie à une dictature genre islamique qui a mis à mal la vie de militants communistes des parents de Kheiron comme de leurs proches. C'est ce qui représente la première partie du film avant que la seconde s'intéresse à leur arrivée et leur intégration en France.
Finalement ce qui est important pour le film, ce ne sont pas tous ces sujets sérieux mais un autre bien plus capital : l'amour. Nous trois ou rien est l'histoire d'une famille qui a du fuir et s'intégrer sans jamais douter d'une chose, de leur amour. Et c'est avec beaucoup de pudeur, sans mièvrerie aucune que Kheiron nous conte merveilleusement cette histoire familiale qui est une vraie comédie. On sourit, voire on rit souvent, grâce à une légèreté souvent bienvenue (les scènes en prison), des acteurs principaux drôles et touchants comme Kheiron jouant le rôle de son père tandis que sa mère est interprétée par Leïla Bekhti. On aussi des seconds rôles savoureux (Gérard Darmon, Alexandre Astier, Jonathan Cohen, Michel Vuillermoz...) et des runing gags bien trouvés (le frère cleptomane...). Sans oublier une bonne maîtrise de tous les registres comiques sans que le film soit parsemé de grosses barres de rires, ce n'est pas le but. Le film est une vraie bonne comédie française qui raconte pour une fois quelque chose et qui ne se base pas sur des mécaniques grossières comme trop souvent en France. Kheiron réussit complètement à rendre ces sujets sérieux assez légers voire absurdes grâce à un univers fort.
Si l'aspect comédie est réussit, l'aspect dramatique l'est un peu moins j'ai trouvé. Alors certes, le film est parfois touchant puisque la répression à l'encontre des militants socialistes/communistes ou kurdes est violente mais c'est bien trop souvent avec un procédé éculé : des mouvements lents de caméra sur des gens qui pleurent avec une musique triste au piano... C'est un peu dommage du coup mais ça peut quand même fonctionner. Ainsi le basculement entre comédie et drame se mélange bien que cela soit des successions de scènes aux tons différents ou l'apparition du comique dans le drame et inversement... Ensuite, si Kheiron se défend d'avoir fait un film politique, il a quand même fait un film social avec une forte teneur politique. Un film vraiment à charge contre les dictatures subies par le peuple iranien et un message d'espoir réaliste sur les fameux « quartiers sensibles » des banlieues des grandes villes françaises. La vraie force du film est finalement d'avoir évoquer des sujets aussi graves que sérieux sans jamais trop appuyer le trait et se borner à raconter la vie de deux personnes face à ces problématiques avec l'amour comme bouclier/échappatoire. Le comique en devient une porte de sortie assez intelligente.
S'il n'est pas des plus aboutis, Nous trois ou rien reste un film intéressant, un beau moyen de mélanger Histoire, humour et drame. Il a aussi le mérite de montrer un visage de l'immigration qu'on ne connaît pas vraiment et montrer la violence d'une telle décision (le voyage, la nouvelle vie et pour ceux qui restent) et ce que requiert vraiment l'intégration. Je préfère largement me rapprocher des ancêtres iraniens de Kheiron plutôt que de fantasmer sur des ancêtres gaulois avec d'autres...
@GreenSnake : Que de belles critiques que tu nous proposes là, je suis très content que ma sélection est croisée ta plume !
J'ai pour l'instant vu Sunny, Shoot'em up et Sicko (triple S) il ne me reste que Voyage au centre de la Terre et je ferai mon premier carton plein... MAIS la sélection de GreenSnake sera dépucelée dans un prochain post, ici je ne me pencherai que sur SUNNY (2011) film coréen, film nostalgique, film souvenir, film imposé.
Ayant couru après ce film dans toutes les bonnes adresses toulousaines (on prohibe désormais les grandes enseignes), on finit par me dire qu'il n'est même pas sorti en DVD en France... et faisant donc confiance à ces vendeurs, j'ai du trouver le film par des moyens pas "jolie jolie" comme diraient certains.
Comme je suis une bête en anglais, même pas peur de me le mater en VOSTA (je sais pas si ça se dit mais vous aurez compris j'espère). Comme je suis un goinfre de films, même pas peur de me le mater en DC ( pas de Batman pour les curieux). Bref, tout ça pour dire que ça n'a pas forcément aidé ma compréhension sur certains passages... vous m'en excuserez !
C'est parti, je lance le film, à tout à l'heure...(2h15 plus tard).. voilà ! c'en est terminé, je vais pouvoir donner mon avis.
Les premières scènes de films dans le monde actuel sont très biens, le cadre est bien mis en place, on comprend tout. On voit de belles couleurs, une ambiance plutôt calme. La scène avec la mère de Na-mi à l'hôpital est même plutôt marrante ! Autant dire que c'est un début de film réussi.
La rencontre entre Na-mi et son amie d'enfance en phase terminale de son cancer est le vrai commencement du scénario, et c'est là que ça se complique. Au fur est à mesure que la bande Sunny se réunifie, le film va se perdre entre réalité, souvenir, imagination et absurdité.
Les flashbacks sont très bien amenés par des mouvements de caméra la plupart du temps. Seulement pour certains personnages les moins charismatiques j'ai mis plus de 2h pour comprendre qui était qui entre passé et présent.
La joie trop excessive d'une jeunesse apparemment plus heureuse en dictature qu'en république, laisse peser une sensation de niaiserie sur les personnages, doublée d'une BO des plus grands succès de fond de tiroir, rendant le film malheureusement encore plus long...
Cette même niaiserie qui rattrape le présent avec des personnages plus matures qui finiront fatalement à se rouler par terre.
Certaines scènes comiques m'ont bien plus, me faisant sourire plus d'une fois grâce à une complicité certaine de cette bande de potes qui nous fait rentrer dans leur délire.
Mais malheureusement (il en faut bien, on parle d'un film nostalgique), des scènes dramatiques, trop souvent probablement, où on en entendra chialer avec certitudes au moins une fois tous les personnages. Le tout assaisonné d'une fanfare de violon spécialement embauché pour leur capacité à abuser du tremolo.
De plus, les clichés des années 80 seront bien présents, et Nike remerciera le film pour cette jolie pub faite sur tous les plans.
On retient quand même du film de bons acteurs dans les deux époques, avec une belle image. Toutefois la mise en scène reste peut être à revoir sur certains moments (coucou les scènes de bagarre).
Bref, un moment un peu long mais qui reste une bonne expérience !
Merci d'avoir proposé ce film.
Je crois que le Trimovie aura ma peau ...
Faut que je médite, et que je m'imprègne bien de Kubo pour voir la vie en rose xD.
C'est bon, j'ai mangé un bol de chocapic, je suis ready !
Série Noir
Avant toute chose et avant tout propos, je tiens a m'excuser par avance de ce que je pourrais dire lors de ce film. Je pense que j'essayerais de faire pénitence devant les yeux attendri et pleins de compassion de mon cher Yoshi, pour essayer de ne pas trop me faire bouffer par le remord.
Je sais que c'est pas forcément agréable d'entendre des critiques négatives sur un film qu'on a aimé/adoré/surkiffé et tout autre superlatif, mais la mienne est malheureusement pas positive.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, c'est à dire le film en lui même, je vais aborder l'aspect autour du film.
Le réalisateur de Série Noir est Alain Corneau, un réalisateur que je ne connaissais absolument pas.
je n'ai vu aucune de ses oeuvres et l'ignorant que je suis ne savais même pas qu'il existait. L'avantage c'est que je ne partais pas sur un avis négatif (ni positive vous me direz) vu que je ne le connaissais pas.
Et au cours du visionnage, vu que je ne m'étais pas renseigné, j'ai pu reconnaitre notre bon Bernard Blier, notre Raoul national, le puzzler de Paris comme on l'appelle, le dynamiteur, il aplanit !
Je dois avouer que le voir ma fait grandement plaisir, j'adore cet acteur et il y a peu de film que je n'ai pas vu de lui, et série noir fait parti de ses films que je n'avais pas vu.
Après visionnage, j'ai essayé de comprendre, j'ai lu des critiques sur le film pour essayer de voir ce que les gens ont pu trouver de bien dans ce film, pour essayer d'avoir une autre vision, une autre approche...malheureusement ça n'a pas été le cas.
Lors du Cineclub, les membres m'avaient dit que ça ne me plairait pas, commençant a connaître mes goûts, et malheureusement, j'ai pas pu les contredire :V
Série noir, qu'est-ce que c'est ? L'histoire d'un pauvre type, nommé Franck Poupat, "poupée" pour les intimes, qui est un représentant de commerce un poil beaucoup arnaqueur mais avec un petit côté saint bernard comme il aime le dire.
Après avoir piqué dans la caisse de son patron, il fini par perdre sa femme et son boulot, et saute le pas pour filer vers l'aventure avec Mona !
Franck est un type excentrique, imprévisible et un peu frappadingue sans nul doute. Sa vie est morne, sa femme est morne, son appartement est morne... Bref c'est la déprime !
Le gros problème de ce film a mes yeux, c'est le manque de réaction et d'expression des personnages.
Franck dans la même journée, voit une femme de 16 ans a poil, il se fait rouler une pelle par un motard et il frappe sa femme et dans ses 3 scènes, la réaction n'a pas lieu ou presque. Mona est inexpressive au possible, ne parle pas, ne répond jamais pendant que Frank semble surpris par son attitude mais pas plus que ça, on dirait qu'il voit des femmes a poil tous les jours.
Quand il se fait rouler une pelle, la réaction est minime mais c'est surtout lors de la baffe sur Jeanne sa femme, qui ma le plus exaspéré. La meuf se mange une baffe, fini dans la baignoire, et là encore une fois, pas de réaction, amorphe, éteinte.
Je sais bien que le film déteint une ambiance sombre et la déchéance de l'humanité mais je sais pas, y'a un minimum de réaction a avoir.
Les scènes se succèdent, on ne comprend pas où veut aller le réalisateur, le but, certaines scènes comme celle du loubard ...pourquoi ? Bref, des questions que je me pose et qui ne trouveront probablement pas de réponse.
Le seul a avoir de l'intérêt, c'est Frank, par ses frasques, par ses petites phrases cynique mais comique, qui donne un petit côté vivant à ce film qui en manque cruellement.
J'ai beau cherché encore et encore, je ne vois pas les qualités de ce film ... J'avoue que ce film ma laissé perplexe et sans émotion particulière. Le héros déglingue des gens ? Ouais bon, pas trop grave, on a pas vraiment eu la possibilité de s'attacher aux personnages, vu que leur développement n'est absolument pas poussé, on a que la surface en dehors de Franck, le reste sont des coquilles vide.
Le film a beaucoup de longueur et les frasques du héros ne les rattrape malheureusement pas.
Mes propos sont peut être "violent", mais ce film ne m'a fait ni chaud ni froid, et je me suis véritablement ennuyé.
On va croire que je suis quelqu'un de difficile mais pas du tout, c'est jusqu'au trimovie, j'ai pas de chance :D.
Note: tellement ridicule que je mets mon véto de modo/10
@ Gastondu : Tant mieux que mes critiques te plaisent, il faut dire que tes films m'ont inspiré et en bien donc c'est cool. J'ai hâte que tu dépucèles ma sélection (ce n'est pas sale...).
Sinon le plus dur pour moi au niveau du temps aura été de pouvoir lire correctement toutes les critiques. C'est donc chose faite et effectivement il y a du niveau entre, pour l'instant, el tourteau, Romano, Player-Fou, Symphonia, Kaz ou Kalameet... Ca va être chaud de voter.
Ah désolé que tu n'as pas apprécié Série noire yoshi. Je comprends, tu n'est pas la première personne à qui je le montre qui ne l'apprécie pas. Faut dire qu'il est très spécial c'est sûr...
Bah c'est justement de fait que les personnages soit peu expressifs, "éteins" comme tu dis qui fait tout le film. C'est cette athmospère étouffante, glauque, pathétique - laquelle s'installe des couleurs fades des payages de friches urbaines au papier peint morne du salon sans fenêtre de Franck - qui est, paradoxalement, d'une puissance incroyable. C'est cette athmosphere qui rends fous tous les personnages, sans espoirs, désabusés, zombifiés - et Franck essaye désespérément de vivre! De se sentir exister! à travers ce monde de cadavres ambulants il cherche à faire battre son coeur...quite ou double : il tuera, il voudra aimer, il tuera pour se sentir aimer? Et finalement se libérera du monde (scène finale). Tout ça de façon très petite en effet, très pathétique, comme le sont la plupart des existences humaines...
J'ai absolument pas ressenti le côté glauque et étouffant, uniquement le côté pathétique.
Puis le côté inexpressif "éteint", je veux bien mais bon, tuer des gens, même si on est pas bien dans sa tête, ça doit pas laisser indifférent.
Sinon j'ai vu la légende de kaspar hauser ...et je crois sincèrement que je n'étais absolument pas la personne qu'il fallait pour proposer ce genre de film. Je sais pas si y'en a sur le topic, peut être player fou pour le côté daft punk :V
Enfin bref, je ferais une critique quand je serais motivé x).
Fallait que je cite quelqu'un, du coup je t'ai pris comme exemple !
Puis le côté daft punk parce qu'ils portent toujours des casques dans le film ou presque.
Le dernier Loup est un film autobiographique adapté du roman le Totem du Loup, donc critiquer son scénario... C'est pas un scénario sortie de l'esprit d'un mec, mais le récit d'une histoire vrai un peu romancé (comme souvent )
Du coup j'avoue que j'ai du mal qu'on puisse critiquer les films d'autobiographique sur son scénario. On peut critiquer tout le reste (la façon de filmer, la mise en scène, la retranscription, les acteurs...etc) mais le scénario ça me paraît totalement a côté de la plaque.
Quand tu vois qu'il a fallu 7 ans pour réaliser ce film, avec tout un travail de dressage pour les loups, des mises en scène assez folle et spectaculaire, surtout la scène du cimetière des animaux dans la glace, d'une beauté étonnante, on peut quand même se dire que la retranscription à l'image rend magnifiquement bien.
Bref, pour moi ça a été l'un des meilleurs films de 2015 voir le meilleur que j'ai vu au cinéma cette année là (sur plus de 40 films), et pourtant j'ai pas l'habitude d'apprécier autant un film autobiographique.
On parlait des films français, c'est un bon exemple de ce que peut faire la france en terme de cinéma, quand ils veulent bien sortir de leur putain de comédie !
@ Kalameet : Merci beaucoup Monsieur !
@ Kaz : Sans jugement personnel, moi aussi je te te trouve un peu chafoin et catégorique sur tes critiques cinés en ce moment. Mais ça fait du bien aussi parfois.
Sans plus attendre, ma seconde critique de la sélection de Gastondu :
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Nous trois ou rien est une comédie dramatique français réalisée par humoriste français Kheiron, que personnellement je connaissais surtout pour son rôle d'ami un brin taré et obsédé du programme court Bref. J'ai bien dis « comédie dramatique » car on va longtemps revenir sur cet oxymore cinématographique qui est quand même assez courant... En effet, l'histoire raconte la véritable vie des parents du réalisateur entre l'Iran qu'ils ont fuit dans les années 1980 et le 93 français où ils se sont réfugiés en s'inscrivant durablement dans la vie associative des villes de Stains et de Pierrefitte.
Ce film est aussi le second proposé dans la sélection iranienne de Gastondu après Une séparation. Ce film apporte un contraste intéressant j'ai trouvé dans le sens où Une séparation est un récit très réaliste sur une histoire complètement inventée alors que Nous trois ou rien propose beaucoup d'inventions dans une histoire réelle. Sur des thèmes assez sérieux en -ion (oppression, révolution, immigration ou intégration), Kheiron a décidé de présenter avec humour le parcours de ses parents sans jamais éluder les drames que se sont joués entre l'Iran et la France des années 1970 à nos jours. Pour les moins calés en Histoire d'entre vous, il faut savoir que l'Iran est passé d'une dictature genre monarchie à une dictature genre islamique qui a mis à mal la vie de militants communistes des parents de Kheiron comme de leurs proches. C'est ce qui représente la première partie du film avant que la seconde s'intéresse à leur arrivée et leur intégration en France.
Finalement ce qui est important pour le film, ce ne sont pas tous ces sujets sérieux mais un autre bien plus capital : l'amour. Nous trois ou rien est l'histoire d'une famille qui a du fuir et s'intégrer sans jamais douter d'une chose, de leur amour. Et c'est avec beaucoup de pudeur, sans mièvrerie aucune que Kheiron nous conte merveilleusement cette histoire familiale qui est une vraie comédie. On sourit, voire on rit souvent, grâce à une légèreté souvent bienvenue (les scènes en prison), des acteurs principaux drôles et touchants comme Kheiron jouant le rôle de son père tandis que sa mère est interprétée par Leïla Bekhti. On aussi des seconds rôles savoureux (Gérard Darmon, Alexandre Astier, Jonathan Cohen, Michel Vuillermoz...) et des runing gags bien trouvés (le frère cleptomane...). Sans oublier une bonne maîtrise de tous les registres comiques sans que le film soit parsemé de grosses barres de rires, ce n'est pas le but. Le film est une vraie bonne comédie française qui raconte pour une fois quelque chose et qui ne se base pas sur des mécaniques grossières comme trop souvent en France. Kheiron réussit complètement à rendre ces sujets sérieux assez légers voire absurdes grâce à un univers fort.
Si l'aspect comédie est réussit, l'aspect dramatique l'est un peu moins j'ai trouvé. Alors certes, le film est parfois touchant puisque la répression à l'encontre des militants socialistes/communistes ou kurdes est violente mais c'est bien trop souvent avec un procédé éculé : des mouvements lents de caméra sur des gens qui pleurent avec une musique triste au piano... C'est un peu dommage du coup mais ça peut quand même fonctionner. Ainsi le basculement entre comédie et drame se mélange bien que cela soit des successions de scènes aux tons différents ou l'apparition du comique dans le drame et inversement... Ensuite, si Kheiron se défend d'avoir fait un film politique, il a quand même fait un film social avec une forte teneur politique. Un film vraiment à charge contre les dictatures subies par le peuple iranien et un message d'espoir réaliste sur les fameux « quartiers sensibles » des banlieues des grandes villes françaises. La vraie force du film est finalement d'avoir évoquer des sujets aussi graves que sérieux sans jamais trop appuyer le trait et se borner à raconter la vie de deux personnes face à ces problématiques avec l'amour comme bouclier/échappatoire. Le comique en devient une porte de sortie assez intelligente.
S'il n'est pas des plus aboutis, Nous trois ou rien reste un film intéressant, un beau moyen de mélanger Histoire, humour et drame. Il a aussi le mérite de montrer un visage de l'immigration qu'on ne connaît pas vraiment et montrer la violence d'une telle décision (le voyage, la nouvelle vie et pour ceux qui restent) et ce que requiert vraiment l'intégration. Je préfère largement me rapprocher des ancêtres iraniens de Kheiron plutôt que de fantasmer sur des ancêtres gaulois avec d'autres...
Sell kids for food
@GreenSnake : Que de belles critiques que tu nous proposes là, je suis très content que ma sélection est croisée ta plume !
J'ai pour l'instant vu Sunny, Shoot'em up et Sicko (triple S) il ne me reste que Voyage au centre de la Terre et je ferai mon premier carton plein... MAIS la sélection de GreenSnake sera dépucelée dans un prochain post, ici je ne me pencherai que sur SUNNY (2011) film coréen, film nostalgique, film souvenir, film imposé.
Ayant couru après ce film dans toutes les bonnes adresses toulousaines (on prohibe désormais les grandes enseignes), on finit par me dire qu'il n'est même pas sorti en DVD en France... et faisant donc confiance à ces vendeurs, j'ai du trouver le film par des moyens pas "jolie jolie" comme diraient certains.
Comme je suis une bête en anglais, même pas peur de me le mater en VOSTA (je sais pas si ça se dit mais vous aurez compris j'espère). Comme je suis un goinfre de films, même pas peur de me le mater en DC ( pas de Batman pour les curieux). Bref, tout ça pour dire que ça n'a pas forcément aidé ma compréhension sur certains passages... vous m'en excuserez !
C'est parti, je lance le film, à tout à l'heure...(2h15 plus tard).. voilà ! c'en est terminé, je vais pouvoir donner mon avis.
Les premières scènes de films dans le monde actuel sont très biens, le cadre est bien mis en place, on comprend tout. On voit de belles couleurs, une ambiance plutôt calme. La scène avec la mère de Na-mi à l'hôpital est même plutôt marrante ! Autant dire que c'est un début de film réussi.
La rencontre entre Na-mi et son amie d'enfance en phase terminale de son cancer est le vrai commencement du scénario, et c'est là que ça se complique. Au fur est à mesure que la bande Sunny se réunifie, le film va se perdre entre réalité, souvenir, imagination et absurdité.
Les flashbacks sont très bien amenés par des mouvements de caméra la plupart du temps. Seulement pour certains personnages les moins charismatiques j'ai mis plus de 2h pour comprendre qui était qui entre passé et présent.
La joie trop excessive d'une jeunesse apparemment plus heureuse en dictature qu'en république, laisse peser une sensation de niaiserie sur les personnages, doublée d'une BO des plus grands succès de fond de tiroir, rendant le film malheureusement encore plus long...
Cette même niaiserie qui rattrape le présent avec des personnages plus matures qui finiront fatalement à se rouler par terre.
Certaines scènes comiques m'ont bien plus, me faisant sourire plus d'une fois grâce à une complicité certaine de cette bande de potes qui nous fait rentrer dans leur délire.
Mais malheureusement (il en faut bien, on parle d'un film nostalgique), des scènes dramatiques, trop souvent probablement, où on en entendra chialer avec certitudes au moins une fois tous les personnages. Le tout assaisonné d'une fanfare de violon spécialement embauché pour leur capacité à abuser du tremolo.
De plus, les clichés des années 80 seront bien présents, et Nike remerciera le film pour cette jolie pub faite sur tous les plans.
On retient quand même du film de bons acteurs dans les deux époques, avec une belle image. Toutefois la mise en scène reste peut être à revoir sur certains moments (coucou les scènes de bagarre).
Bref, un moment un peu long mais qui reste une bonne expérience !
Merci d'avoir proposé ce film.
Je crois que le Trimovie aura ma peau ...
Faut que je médite, et que je m'imprègne bien de Kubo pour voir la vie en rose xD.
C'est bon, j'ai mangé un bol de chocapic, je suis ready !
Avant toute chose et avant tout propos, je tiens a m'excuser par avance de ce que je pourrais dire lors de ce film. Je pense que j'essayerais de faire pénitence devant les yeux attendri et pleins de compassion de mon cher Yoshi, pour essayer de ne pas trop me faire bouffer par le remord.
Je sais que c'est pas forcément agréable d'entendre des critiques négatives sur un film qu'on a aimé/adoré/surkiffé et tout autre superlatif, mais la mienne est malheureusement pas positive.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, c'est à dire le film en lui même, je vais aborder l'aspect autour du film.
Le réalisateur de Série Noir est Alain Corneau, un réalisateur que je ne connaissais absolument pas.
je n'ai vu aucune de ses oeuvres et l'ignorant que je suis ne savais même pas qu'il existait. L'avantage c'est que je ne partais pas sur un avis négatif (ni positive vous me direz) vu que je ne le connaissais pas.
Et au cours du visionnage, vu que je ne m'étais pas renseigné, j'ai pu reconnaitre notre bon Bernard Blier, notre Raoul national, le puzzler de Paris comme on l'appelle, le dynamiteur, il aplanit !
Je dois avouer que le voir ma fait grandement plaisir, j'adore cet acteur et il y a peu de film que je n'ai pas vu de lui, et série noir fait parti de ses films que je n'avais pas vu.
Après visionnage, j'ai essayé de comprendre, j'ai lu des critiques sur le film pour essayer de voir ce que les gens ont pu trouver de bien dans ce film, pour essayer d'avoir une autre vision, une autre approche...malheureusement ça n'a pas été le cas.
Lors du Cineclub, les membres m'avaient dit que ça ne me plairait pas, commençant a connaître mes goûts, et malheureusement, j'ai pas pu les contredire :V
Série noir, qu'est-ce que c'est ? L'histoire d'un pauvre type, nommé Franck Poupat, "poupée" pour les intimes, qui est un représentant de commerce un poil beaucoup arnaqueur mais avec un petit côté saint bernard comme il aime le dire.
Après avoir piqué dans la caisse de son patron, il fini par perdre sa femme et son boulot, et saute le pas pour filer vers l'aventure avec Mona !
Franck est un type excentrique, imprévisible et un peu frappadingue sans nul doute. Sa vie est morne, sa femme est morne, son appartement est morne... Bref c'est la déprime !
Le gros problème de ce film a mes yeux, c'est le manque de réaction et d'expression des personnages.
Franck dans la même journée, voit une femme de 16 ans a poil, il se fait rouler une pelle par un motard et il frappe sa femme et dans ses 3 scènes, la réaction n'a pas lieu ou presque. Mona est inexpressive au possible, ne parle pas, ne répond jamais pendant que Frank semble surpris par son attitude mais pas plus que ça, on dirait qu'il voit des femmes a poil tous les jours.
Quand il se fait rouler une pelle, la réaction est minime mais c'est surtout lors de la baffe sur Jeanne sa femme, qui ma le plus exaspéré. La meuf se mange une baffe, fini dans la baignoire, et là encore une fois, pas de réaction, amorphe, éteinte.
Je sais bien que le film déteint une ambiance sombre et la déchéance de l'humanité mais je sais pas, y'a un minimum de réaction a avoir.
Les scènes se succèdent, on ne comprend pas où veut aller le réalisateur, le but, certaines scènes comme celle du loubard ...pourquoi ? Bref, des questions que je me pose et qui ne trouveront probablement pas de réponse.
Le seul a avoir de l'intérêt, c'est Frank, par ses frasques, par ses petites phrases cynique mais comique, qui donne un petit côté vivant à ce film qui en manque cruellement.
J'ai beau cherché encore et encore, je ne vois pas les qualités de ce film ... J'avoue que ce film ma laissé perplexe et sans émotion particulière. Le héros déglingue des gens ? Ouais bon, pas trop grave, on a pas vraiment eu la possibilité de s'attacher aux personnages, vu que leur développement n'est absolument pas poussé, on a que la surface en dehors de Franck, le reste sont des coquilles vide.
Le film a beaucoup de longueur et les frasques du héros ne les rattrape malheureusement pas.
Mes propos sont peut être "violent", mais ce film ne m'a fait ni chaud ni froid, et je me suis véritablement ennuyé.
On va croire que je suis quelqu'un de difficile mais pas du tout, c'est jusqu'au trimovie, j'ai pas de chance :D.
Note: tellement ridicule que je mets mon véto de modo/10
@ Gastondu : Tant mieux que mes critiques te plaisent, il faut dire que tes films m'ont inspiré et en bien donc c'est cool. J'ai hâte que tu dépucèles ma sélection (ce n'est pas sale...).
Sinon le plus dur pour moi au niveau du temps aura été de pouvoir lire correctement toutes les critiques. C'est donc chose faite et effectivement il y a du niveau entre, pour l'instant, el tourteau, Romano, Player-Fou, Symphonia, Kaz ou Kalameet... Ca va être chaud de voter.
Sell kids for food
Ah désolé que tu n'as pas apprécié Série noire yoshi. Je comprends, tu n'est pas la première personne à qui je le montre qui ne l'apprécie pas. Faut dire qu'il est très spécial c'est sûr...
Bah c'est justement de fait que les personnages soit peu expressifs, "éteins" comme tu dis qui fait tout le film. C'est cette athmospère étouffante, glauque, pathétique - laquelle s'installe des couleurs fades des payages de friches urbaines au papier peint morne du salon sans fenêtre de Franck - qui est, paradoxalement, d'une puissance incroyable. C'est cette athmosphere qui rends fous tous les personnages, sans espoirs, désabusés, zombifiés - et Franck essaye désespérément de vivre! De se sentir exister! à travers ce monde de cadavres ambulants il cherche à faire battre son coeur...quite ou double : il tuera, il voudra aimer, il tuera pour se sentir aimer? Et finalement se libérera du monde (scène finale). Tout ça de façon très petite en effet, très pathétique, comme le sont la plupart des existences humaines...
J'ai absolument pas ressenti le côté glauque et étouffant, uniquement le côté pathétique.
Puis le côté inexpressif "éteint", je veux bien mais bon, tuer des gens, même si on est pas bien dans sa tête, ça doit pas laisser indifférent.
Sinon j'ai vu la légende de kaspar hauser ...et je crois sincèrement que je n'étais absolument pas la personne qu'il fallait pour proposer ce genre de film. Je sais pas si y'en a sur le topic, peut être player fou pour le côté daft punk :V
Enfin bref, je ferais une critique quand je serais motivé x).
Comment ça le coté Daft Punk, peux-tu t'expliquer, cher Suprême ? x)
Fallait que je cite quelqu'un, du coup je t'ai pris comme exemple !
Puis le côté daft punk parce qu'ils portent toujours des casques dans le film ou presque.