Bien, je m'y prends un peu au dernier moment, mais j'ai vu deux films sur trois, hier, et aujourd'hui.
Je vais commencer par L'Echine du Diable. C'est un film de Guillermo Del Toro sorti en 2001. Je suis très content de voir enfin ce film, car il y a quelques années j'ai vu à la fois Le Labyrinthe de Pan et L'Orphelinat, et je dois dire qu'il y a énormément de points communs entre tous ces films (même si pour L'Orphelinat, le bonhomme n'est que le producteur). Le film se passe en pleine révolution espagnole et tourne autour d'un enfant appelé Carlos que son tuteur dépose dans l'orphelinat de Santa Lucia. Cet orphelinat est dirigé par Carmen qui enseigne aux enfants, ainsi que par le Docteur Casares, et un jeune homme appelé Jacinto fait office de surveillant.
Cet orphelinat se situe absolument loin de tout, dans la campagne, et avec un obus de la guerre qui s'est planté dans la cour sans avoir explosé: un bon décor propice au huis-clos et même au fantastique. En effet, ce film mêle à la fois réalité historique (la révolution espagnole) et le fantastique (une histoire de fantôme d'un jeune enfant tué qui hante les lieux). Ainsi, le film joue sur les deux tableaux, ces deux registres, qui se croisent, jusqu'à se rejoindre à la fin. Côté révolution espagnole, il s'avère que Carmen et le médecin gardent à l'orphelinat l'or de la cause républicaine, ce qui attire la convoitise du surveillant Jacinto. Le jeune garçon se retrouve réprimandé par un camarade de chambre et aux problèmes d'intégration, mais il attire également l'attention de ses camarades vu qu'il vient d'une famille instruite et qu'il a amené avec lui des BD (ici des "illustrés"). Tous les camarades de Carlos lui parlent d'un étrange fantôme qui murmure dans les couloirs de l'orphelinat, mais il s'avère que Carlos est le seul à pouvoir le voir et lui parler, bien qu'au début naturellement il a peur de lui et essaie de l'éviter.
Ce qui m'a épaté dans ce film, c'est la direction du jeu des enfants. Franchement, j'ai rarement vu un film dans lequel les enfants jouent aussi bien! Que ce soit Carlos, Jaime (le garçon qui tourmente ses camarades mais qui va beaucoup évoluer pour sortir de ce rôle simpliste) ou Galvez, j'ai vraiment apprécié tous ces enfants. Côté adultes par contre, j'ai été un poi moins convaincu, non pas parce que les acteurs jouent mal (au contraire, j'adore le médecin par exemple), mais parce que je trouve leurs personnages sous-exploités (et en particulier Carmen malheureusement).
Evidemment, le film m'a fait penser à L'Orphelinat, vu que l'action se passait aussi dans un orphelinat et qu'il était également question d'un fantôme, mais avec une partie fantastique davantage mise en avant. Autrement, L'Echine du Diable s'apparente également à une sorte de "brouillon" (ou plutôt d'ébauche pour être moins péjoratif) du Labyrinthe de Pan qui se passant aussi en pleine révolution espagnole et avait toute une facette fantastique dans son récit. J'emploie le terme "ébauche", parce que L'Echine du Diable est tout de même moins abouti que Le Labyrinthe de Pan. En effet, ce que je pourrais un peu reprocher au film, c'est que les parties historique et fantastique sont un peu trop déconnectées, et j'ai même envie de dire que toute la partie fantastique ne sert absolument à rien ou presque. Il faut vraiment attendre le tout dernier quart d'heure pour qu'il y ait quelque chose. A contrario, j'ai trouvé l'alternance entre fantastique et "réel" beaucoup plus aboutie dans Le Labyrinthe de Pan, avec une belle direction artistique et un côté "conte de fées macabre" marquants, et des enjeux scénaristiques plus poignants.
Cela dit, malgré quelques longueurs au milieu du film, j'ai tout particulièrement apprécié toute la partie finale à partir de:
Spoiler ▼▲
l'explosion.
Et j'ai vraiment aimé tout ce final, avec un petit rebondissement vraiment sympa, qui donne finalement un sens au début du film et y apporte une belle conclusion.
Bref, je suis très content d'avoir enfin vu ce film.
Et maintenant, je passe à Amours Chiennes, que j'ai regardé tout à l'heure. On reste dans le film hispanique, mais dans un tout autre registre, et réalisé par Inarritu. Il s'agit d'un "film choral", c'est-à-dire un film dans lequel on alterne entre plusieurs personnages au destin qui se croisent à quelques moments critiques mais qui ont, chacun, une histoire totalement indépendante en dehors de l'accident de voiture qui se passe au début du film. C'est un genre de film que j'aime bien, comme par exemple De L'Autre Côté de Fatih Akin, Short Cuts de Robert Altman.
Le film est donc diviser en trois chapitres. Le premier est celui d'Octavio et de Susana. C'est une famille assez malheureuse et vivant dans le besoin, vu que Ramiro, le mari de Susana, est un vendeur de supermarché mais aussi un caïd qui fait des braquages la nuit, Susana a un bébé de lui et elle est battue par son mari caïd, et Octavio est le frère de Camiro amoureux de sa belle-soeur Susana. L'histoire tourne essentiellement autour d'Octavio, qui essaie de gagner de l'argent grâce à des combats de chien afin de réunir l'argent nécessaire pour partir avec elle. Son chien est redoutable et remporte tous les duels, mais il commence peu à peu à s'attirer les ennuis avec la bande de loubards qui parcipe à ces duels de chien et sa situation avec Susana devient très précaire.
Le second chapitre tourne autour de Valeria et de Daniel. Ce dernier est un quadragénaire ayant une vie rangé d'homme marié avec deux filles, qui va un jour tout quitter pour s'installer avec son amante Valeria, une top model. Mais un jour, la vie de Valeria va basculer à cause d'un accident de voiture avec Octavio qui fuyait les hommes armés des duels de chien qui lui ont fait un sale coup. Sa jambe est très mal au point et elle se retrouve enfermée dans son nouvel appartement, avec son petit chien qui s'est coincé dans un trou sous le parquet. La tension monte entre Valeria et Daniel qui essaie pourtant de l'aider, et la douleur à la jambe est insoutenable pour elle.
Enfin, le troisième chapitre concerne El Chivo, un ancien universitaire qui a viré guerillero et a fait vingt ans de prison, pour ensuite en sortir et vivre comme un clochard avec ses chiens, en acceptant de temps en temps des missions de tueur à gages. Cet homme assiste par hasard à l'accident de voiture, et il accepte une mission d'assassinat qui va lui raviver plein de souvenirs sur son ex-femme et surtout sa fille qu'il avait abandonnée à l'âge de deux ans pour partir faire la guerilla.
L'élément qui fait le lien entre ces trois récits est l'attachement des personnages pour leurs chiens, mais c'est aussi un élément tragique et déclencheur de tous les tracas et bouleversements des protagonistes. J'avoue que je me suis senti souvent assez mal à l'aise, parce que ce film met vraiment en avant la maltraitance animale, avec des combats de chiens, des chiens agonisants ou morts: ça touche à une corde assez sensible chez moi qui aime bien les animaux et m'a fait ressentir de la souffrance pour eux. J'ai vraiment trouvé ce film très dur au sujet des chiens, mais j'ai aussi trouvé le sujet intéressant vu qu'on nous parle à la fois des gens peu scrupuleux qui se font de l'argent en organisant des combats à mort entre chiens, et le vieux clochard qui vit dans le dénuement sans que cela empêche son amour des chiens de s'exprimer pour les protéger, les nourrir et les accueillir vu qu'il n'a presque aucun contact avec l'humanité. Et ce destin des chiens est évidemment lié au destin des personnages qui est tout aussi dur (voire bien sanglant) et que la vie n'a pas épargnés, qui ont fait des erreurs et en paient très durement le prix.
Bref, c'est un film assez âpre, dur, violent dans son propos, mais avec encore une fois une belle direction d'acteurs, une bonne maîtrise narrative et des personnages qui s'avèrent touchants. Une belle découverte. Ca m'a donné envie de découvrir son autre film dont j'ai déjà beaucoup entendu parler, à savoir 21 Grammes.
Kaz, comme j'ai mis pas mal de balises pour ma critique de "threads", comment je fais pour t'envoyer le code en MP sans que les balises ne disparaissent ?
Sinon voilà ma "critique" de La servante, désolé j'ai assez rien à dire...
La servante :
J'adore le cinéma coréen, récent, c'est pour moi depuis environ dix ans mon cinéma favori, à chaque film, une claque.
Impossible à trouver en téléchargement illégal sur internet, le film semble tombé dans l'oubli.
Je cherche sur internet, le film est trouvable en DVD pas très cher, remis en image par Martin Scorcese himselfe et sa société de production qui semble vouer un culte à ce film.
Alors après, on apprend que le film est le "citizen kane" du cinéma coréen, un film fondateur, qui influencera beaucoup de réalisateurs.
C'est un film de 1960, autrement dit, un vieux film, et étranger qui plus est.
Voilà, à partir de cet instant, je suis bien emmerdé, parce que la Corée dans les années 60, j'y étais pas, lol, et je connais pas du tout l'histoire de ce pays. Donc, le message qui veut parler à la société, ou le dénoncer, je peux pas le comprendre, ou alors dans des grandes lignes communes à tous les peuples (opposition de la bourgeoisie naissante et de la classe ouvrière).
Parce que, le film, c'est la lutte des classes, une servante devient la maîtresse de maison, contre le gré des nouveaux bourgeois.
Mais les nouveaux bourgeois forcément ils sont cons, enfin, non, ils sont pas cons, mais ils sont dénués de bon sens certainement. Parce que vraiment, ils en tiennent une couche dans l'auto flagellation, incapables de se révolter contre une simple servante, pas trop de crédibilité.
Je n'ai pas pas grand chose à dire sur ce film, parce qu'il ne m'a pas parlé, je ne saurais déceler ses qualités, j'en retiens surtout un sur-jeu de théâtre pas forcément adapté à l'écran et des musiques inappropriées (et répétitivement très très énervantes) suggérant l'horreur quand il n'y en a aucune.
Le film est trop vieux et trop étranger à mes connaissances/codes, désolé.
Triangle de Christopher Smith:
Le pitch du film fait penser à un slasher tout ce qu'il y a de plus basique: un groupe d'amis part en mer, fait naufrage suite à une tempête, et se retrouve sur un paquebot désert apparu mystérieusement, sauf qu'un tueur masqué se met à les pourchasser. Pourtant le film ne se limite pas à ça, et propose finalement un scénario beaucoup plus recherché qu'il n'y parait. On vire dans le fantastique, et le réalisateur s'amuse à nous retourner la tête: des éléments restent inexpliqués, on se pose des questions et plusieurs interprétations sont possibles. On peut remarquer quelques incohérences qui à mon avis sont volontaires, pour appuyer le fait que le film joue avec nos méninges. Même le titre a plusieurs sens!
Enfin bref j'ai adoré.
The Sunset Limited de Tommy Lee Jones:
Un film tiré d'une pièce de théâtre, qui met en scène 2 personnages, l'un (joué par Samuel Jackson) ayant sauvé la vie de l'autre (joué par Tommy Lee Jones) qui tentait de se suicider en sautant sous un métro. C'est un film à huis clos, toute l'action se passe dans l'appartement du sauveur après la scène de sauvetage. On assiste alors à un dialogue entre les personnages, d'abord sur les raisons de la tentative de suicide puis qui dérive sur des sujets plus vastes comme Dieu, le vie, tout ça.
J'ai trouvé le film moyen, je trouve le débat intéressant, mais je me suis dit en le regardant que j'avais l'impression de regarder du théâtre filmé (je ne savais pas à ce moment là que c'était tiré d'une pièce de théâtre), or je ne vois pas l'intérêt d'une adaptation cinéma si rien ne passe par l'image, ce qui est le cas ici à part peut être à une ou deux reprises.
J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit:
Nul à iech.
Allez Bonsoir!
Spoiler ▼▲
Bon sans déconner cette fois: c'est un enchaînement de court-métrages ayant pour point commun un restaurant au bord d'une autoroute. C'est très inégal, à la fois dans la réalisation et l'écriture. Je ne comprends pas les parti-pris du réalisateur comme le noir et blanc et le 4/3, aucun intérêt. J'avais bien aimé le début, mais au final je me suis ennuyé à mourir, certains dialogues sont d'une niaiserie affligeante, le film est lent, bref moi qui m'attendais à un "pulp fiction à la française" j'ai détesté.
Désolée, je suis très malade depuis quelques jours donc je ne pourrais pas écrire grand chose aujourd'hui. Mais je ferai un vrai truc plus tard, promis.
J'ai beaucoup aimé les 3 films (Amer, Kaidan, The Company of Wolves). Surtout que je trouve qu'ils ont beaucoup en commun : la notion de rêve, de conte ou de cauchemar. Ma préférence va à Kaidan pour sa bande-son et sa mise en scène qui donnent une ambiance unique au film.
Voici les notes que je leur ai attribuées :
Kaidan : 4/5;
Amer : 3,5/5;
The Company of Wolves : 3,5/5.
Moi je ne pourrai pas participer aux sessions de juillet et d'août car je pars mardi en voyage jusqu'à fin août. On verra en septembre.
Au fait Romano, j'ai oublié de réagir à ta critique sur C'est Arrivé Demain. Je suis content que le film t'ait plu au final. Contrairement à toi, je ne trouve pas que la révélation du début du film comme quoi il est vivant soit importante et gâche quoi que ce soit: pour moi, c'est la même méthode que la série Columbo, consistant à connaître le cheminement plutôt que l'issue et c'est tout aussi intéressant. Et ça, justement, c'est un aspect que j'ai beaucoup aimé dans ce film, car c'est bel et bien le cheminement conduisant à l'issue déjà connue au début du film qui m'a réellement surpris, avec une jolie pirouette, c'était assez malin et ça tient debout.
Une comédie romantique de Lorena Scafaria qui nous montre et raconte la fin du monde de notre terre à travers les personnages de Dodge et Penny.
La Fin du monde est annoncé dans 21 ans jours après que la navette est échoué pour détruire un gros astéroide qui va s'écraser sur la terre.
Dodge perd à cette instant sa femme qui le quitte après cette annonce, pour vivre ses 3 dernières semaines libéré.
C'est ainsi qu'on rentre dans la vie de Dodge, un vendeur d'assurance. La fin du monde va se produire et Dodge ne fait rien de fou, continue d'aller au boulot au début.
Il n'est ni intéressé par faire la fête, ni par les femmes ni par toute chose qui pourrait être fait avant de mourir.
Puis un jour il rencontre Penny, une femme un peu déluré au coeur tendre, qui va tout chambouler. Le film est ponctué de mot/ de phrase d'humour comme au début avec " Vivez la fin du monde sur la radio bidule en écoutant la meilleure musique", comme si c'était irréel et complètement décalé.
Avec l'entrée de Penny dans le film, on a directement un humour assez spécial qui n'a que rarement marché sur moi " Je vous vole pas si vous ne me violez pas " qui sort un peu de nul part.
Mais en dehors de cette humour "choc" qui a lieu quelque fois, les petites déclarations humoristique sont plutôt amusante, ça fait sourire et rend le film un peu plus léger et moins sérieux.
Je dirais que la première partie du film, on se laisse emporter par cette fin du monde même si pour moi, la réalisatrice n'en fait pas assez. C'est la fin du monde, devrait y'avoir le feu partout, des fêtes, des émeutes ou que sais-je encore... Et cet aspect là est très peu visible dans le film malheureusement.
Penny lance un but à Dogde après qu'elle est donné, 3 mois en retard, le courrier de Dogde qu'elle avait récupéré, ou il reçoit la lettre de son premier amour qui dit en gros qu'elle ne la jamais oublié et que c'était son véritable amour.
Et les voila partie tous les deux sur l'autoroute de l'amour pour la retrouver.
Le film est plutôt léger malgré la fin du monde, mais devient vite un peu trop romantique à mon goût et un poil pathos. Bien heureusement, ça ne tombe pas dans le nianian, ce qui est appréciable.
Un bon petit film sur les rencontres avec des personnages très différent mais qui finissent par s'aimer.
Le duo Steve Carell et Keira Knightley fonctionne plutôt bien, surtout que j'apprécie plutôt ses deux acteurs, ils sont complémentaire comme leur deux personnages.
Bref, un film agréable a regarder même si il y a quelques manquements à mon goût qui aurait pu être profitable au film ( une vision plus apocalypthique par exemple )
Un mélange de mélancolie et de légèreté dans un monde qui va bientot disparaître.
D'ailleurs je dirais que la légèreté du film, est son point fort et sa faiblesse. Cela donne une touche d'originalité on va dire mais ça manque à mon goût, de folie justement, la fin du monde ça signifie tous les excès, toutes les permissions, un non limite...
Ah et j'oubliais le meilleur acteur de tous les temps : Pardon ! Parfois juste de voir ça tête, ça faisait contraste !
Voici la note sur une échelle de yoshi :
(3,5/5)
Dans la chaleur de la nuit
Spoiler ▼▲
Un registre totalement différent comparer au film précédent. Il s'agit d'un film qui se déroule dans un petit patelin des états uni où un crime a été commis, un meurtre plus précisément.
Le film est en somme plutôt classique, une enquête policière se lance pour découvrir le meurtrier. D'ailleurs beaucoup trop classique... Rien d'exceptionnel à part la venue de Virgil, agent de police Noir, qui fait un peu tâche dans une amérique des années 60 ou le racisme, apartheid et autre joyeuseté est encore bien marqué.
Pris pour cible au départ, il va finalement aider à résoudre l'enquête.
Je dois dire que pour ma part, j'avoue que je me suis pas mal ennuyé pendant le film. Déjà parce que pour rencontrer le personnage principal, il faut quasi 20 minutes mais aussi parce que le film commence réellement au bout de 3/4... Bref, bien trop long et lent pour moi.
On retrouve le racisme ambiant de ses années là, le "negro" est quasi accepté ou toléré nulle part mais on peut voir une évolution entre Virgil et le chef de police, qui est appréciable même si le reste ne bouge pas.
Virgil est un expert en crime et découvre pas mal de chose rien qu'en examinant le corps, le début des Experts :D.
Que dire que dire que dire... Hé bien comme je l'ai dis, trop classique, une enquête très lente, parfois haché, manque de rythme, d'intérêt pour les personnages en dehors du chef/virgile, les autres sont en gros pas très intéressant.
Une fin plutôt prévisible concernant le coupable.
J'ai peu apprécié même si je dois dire que de voir un inspecteur noir a cette époque et dans cette ambiance offre un point de vu bien différent.
Après je sais bien qu'il s'agit d'un film des années 60 mais en terme d'enquête...ça a plutôt mal vieillit.
Bref, j'ai pas été séduit.
J'ai pas eu le temps de me remater le Pacha mais c'est un film que j'avais déjà vu y'a plusieurs années, du coup c'était pas une découverte ;).
OK bonsoir, je rédige mes critiques des films proposés par el tourteau : Ravenous et Sympathy for Mr. Vengeance
Ravenous : Voici un thriller sorti en 99 qui plante son décor dans l'Amérique pré-Sécession. Monsieur Boyd, ancien soldat, est envoyé dans un fort isolé du pays. Mais un intriguant voyageur débarque, déboussolé en expliquant que ses compagnons sont prisonniers du froid suite à un accident de voyage. Il se confie également sur le fait que, pour survivre, ils avaient dû manger un des leurs qui avait péri.
Ce film renoue avec le vieux mythe amérindien du wendigo et l'intrigue y est directement liée :
Spoiler ▼▲
un homme qui consomme la chair d'un autre homme absorbe son énergie vitale et, fatalement séduit par cette nouvelle diète, sera impatient de récidiver par la suite.
J'ai trouvé que ce film se laisse agréablement regarder, avec quelques scènes empruntes de tension qui résultent des peurs et dilemmes du personnage principal. Point positif, il ne tombe pas dans la facilité du screamer (1 seul je crois) et mise à l'inverse sur l'ambiance "malsaine" de l'histoire. Au passage il n'y a pas d'effets spéciaux numériques, certainement une contrainte budgétaire, mais qui donne un cachet au personnage du méchant qui parvient à faire flipper rien que par son jeu d'acteur un peu excentrique (en même temps les effets spéciaux des 90's piqueraient un peu les yeux aujourd'hui...)
Spoiler ▼▲
La BO m'a beaucoup plu, elle sait appuyer les scènes de tension avec parfois des choix inattendus. Par exemple, je trouve très très à propos l'air de violon qui appuie une scène de course poursuite vers la 40eme minute (d'ailleurs précédé d'un air de country très wtf), il fait bien transparaître le côté un peu dingue de la situation.
Spoiler ▼▲
La seconde moitié du film met l'accent sur les décisions de Boyd par rapport à sa propre conduite dans ce chaos nutritif, tiraillé entre la tentation et ses valeurs morales.
A noter que le manichéisme affiché par les péripéties à première vue n'est pas aussi net qu'il en a l'air (du moins c'est ce que clament les méchants tout du long ^^)
Intéressant à voir si vous êtes fan de thriller ou des jeux d'acteur des 90's.
Ma phrase préférée du film : "Stew à la Major Knox"
Au fait Romano, j'ai oublié de réagir à ta critique sur C'est Arrivé Demain. Je suis content que le film t'ait plu au final. Contrairement à toi, je ne trouve pas que la révélation du début du film comme quoi il est vivant soit importante et gâche quoi que ce soit: pour moi, c'est la même méthode que la série Columbo, consistant à connaître le cheminement plutôt que l'issue et c'est tout aussi intéressant. Et ça, justement, c'est un aspect que j'ai beaucoup aimé dans ce film, car c'est bel et bien le cheminement conduisant à l'issue déjà connue au début du film qui m'a réellement surpris, avec une jolie pirouette, c'était assez malin et ça tient debout.
Attention! Je n'ai pas dit que ça "gâchait", mais que c'était "dommage".
Pour reprendre ton exemple de Columbo, le fait de voir le tueur au début était un procédé scénaristique qui permettait de se concentrer sur le déroulement de l'enquête plutôt que sa résolution. Là, ce qui m'a gêné, c'est que d'une part, je trouvais que cette première scène n'amenait pas grand chose au récit et d'autre part que l'intrigue tournant sur le fait de savoir si le héros va survivre se retrouve simplement reléguée à "comment va-t-il survivre", ce qui est moins fort en terme d'implication pour le spectateur.
Dans Columbo, tu vois le tueur au début mais tu ne vois pas l'inspecteur lui passer les menottes aux poignets. Ce n'est pas un flashforward qui te dévoile la fin.
Content que mes films t'aient plu sinon. C'est vrai que Amours chiennes est assez rude. Les bêtes morflent. Un passage qui m'a particulièrement marqué c'est
Spoiler ▼▲
quand el chivo rentre chez lui et découvre les cadavres de tout ses chiens. Emmotionnellement, c'est très fort d'avoir plaqué autant de choses sur des bêtes.
Désolé de ne pas avoir eu le temps de regarder Bon voyage. A l'occasion, je le ferai peut-être, mais je dois dire que c'était le film qui me branchait le moins parmi tes choix.
Sympathy for Mr. Vengeance : Ce film est le premier opus du fameux triptyque du sud-coréen Chon-wook sur le thème de la vengeance. Et on peut dire que dans ce film la vengeance est un thème respecté puisque même les gens qui se vengent sur des gens qui se vengent aussi font eux-même les frais de la vengeance d'autres ^^ (bon je caricature un peu)
C'est donc l'histoire d'un jeune coréen dans la super ga-galère puisqu'il est sourd-muet a sa soeur gravement malade travaille comme un chien à l'usine puis se fait virer perd son rein et son fric dans un trafic foireux... Il va décider en accord avec sa coloc'/amie de kidnapper la fille de son ancien patron mais tout tourne très vite très mal.
Et là on parle du vraiment très mal. Ce film est très trash, voire des fois gore, ce qui est apparemment caractéristique de ces films (pour ma part j'avais déjà vu Old boy, deuxième opus, également très trash). Vraiment si vous voulez juste passer du bon temps, 'faut pas regarder ce film là, il est noir à mort ^^
Mais ce que j'ai trouvé intéressant c'est le contraste entre cette noirceur d'âme du scénario et la façon dont ça apparaît à l'écran, avec des décors souvent lumineux et colorés.
Plusieurs "intrigues" s'emmêlent dans ce récit avec comme fil rouge celui de la vengeance qui relie tous les protagonistes, dont 2 en particulier.
A noter aussi que le côté trash du film passe aussi par le fait que des situations peuvvent paraître banales ou même heureuses alors qu'elles sont en verge de virer à la tragédie, avec parfois un retard de perception de la catastrophe par le personnage principal lié à ses infirmités
En tout cas je dois reconnaître que dans son genre ce titre est vraiment bien réalisé (tout comme Old boy l'est aussi si je me souviens bien). Il n'idéalise rien du tout, bien au contraire, et un pessimisme total concernant le genre humain en ressort au bout du compte. Pour moi, il montre du doigt une réaction trop commune à notre époque et trop caractéristique de notre espèce : la vengeance, l'idée de faire du mal à celui que l'on rend responsable (à juste titre ou non) de nos malheurs, aveuglés que nous sommes par les démons du tourment (... mais quoi, les gens n'ont pas lu Naruto ou quoi ^^)
Une scène iconique du film : un cadavre, un sourd-muet, un trisomique et une petite fille qui ne saît pas nager.
Bien, je m'y prends un peu au dernier moment, mais j'ai vu deux films sur trois, hier, et aujourd'hui.
Je vais commencer par L'Echine du Diable. C'est un film de Guillermo Del Toro sorti en 2001. Je suis très content de voir enfin ce film, car il y a quelques années j'ai vu à la fois Le Labyrinthe de Pan et L'Orphelinat, et je dois dire qu'il y a énormément de points communs entre tous ces films (même si pour L'Orphelinat, le bonhomme n'est que le producteur). Le film se passe en pleine révolution espagnole et tourne autour d'un enfant appelé Carlos que son tuteur dépose dans l'orphelinat de Santa Lucia. Cet orphelinat est dirigé par Carmen qui enseigne aux enfants, ainsi que par le Docteur Casares, et un jeune homme appelé Jacinto fait office de surveillant.
Cet orphelinat se situe absolument loin de tout, dans la campagne, et avec un obus de la guerre qui s'est planté dans la cour sans avoir explosé: un bon décor propice au huis-clos et même au fantastique. En effet, ce film mêle à la fois réalité historique (la révolution espagnole) et le fantastique (une histoire de fantôme d'un jeune enfant tué qui hante les lieux). Ainsi, le film joue sur les deux tableaux, ces deux registres, qui se croisent, jusqu'à se rejoindre à la fin. Côté révolution espagnole, il s'avère que Carmen et le médecin gardent à l'orphelinat l'or de la cause républicaine, ce qui attire la convoitise du surveillant Jacinto. Le jeune garçon se retrouve réprimandé par un camarade de chambre et aux problèmes d'intégration, mais il attire également l'attention de ses camarades vu qu'il vient d'une famille instruite et qu'il a amené avec lui des BD (ici des "illustrés"). Tous les camarades de Carlos lui parlent d'un étrange fantôme qui murmure dans les couloirs de l'orphelinat, mais il s'avère que Carlos est le seul à pouvoir le voir et lui parler, bien qu'au début naturellement il a peur de lui et essaie de l'éviter.
Ce qui m'a épaté dans ce film, c'est la direction du jeu des enfants. Franchement, j'ai rarement vu un film dans lequel les enfants jouent aussi bien! Que ce soit Carlos, Jaime (le garçon qui tourmente ses camarades mais qui va beaucoup évoluer pour sortir de ce rôle simpliste) ou Galvez, j'ai vraiment apprécié tous ces enfants. Côté adultes par contre, j'ai été un poi moins convaincu, non pas parce que les acteurs jouent mal (au contraire, j'adore le médecin par exemple), mais parce que je trouve leurs personnages sous-exploités (et en particulier Carmen malheureusement).
Evidemment, le film m'a fait penser à L'Orphelinat, vu que l'action se passait aussi dans un orphelinat et qu'il était également question d'un fantôme, mais avec une partie fantastique davantage mise en avant. Autrement, L'Echine du Diable s'apparente également à une sorte de "brouillon" (ou plutôt d'ébauche pour être moins péjoratif) du Labyrinthe de Pan qui se passant aussi en pleine révolution espagnole et avait toute une facette fantastique dans son récit. J'emploie le terme "ébauche", parce que L'Echine du Diable est tout de même moins abouti que Le Labyrinthe de Pan. En effet, ce que je pourrais un peu reprocher au film, c'est que les parties historique et fantastique sont un peu trop déconnectées, et j'ai même envie de dire que toute la partie fantastique ne sert absolument à rien ou presque. Il faut vraiment attendre le tout dernier quart d'heure pour qu'il y ait quelque chose. A contrario, j'ai trouvé l'alternance entre fantastique et "réel" beaucoup plus aboutie dans Le Labyrinthe de Pan, avec une belle direction artistique et un côté "conte de fées macabre" marquants, et des enjeux scénaristiques plus poignants.
Cela dit, malgré quelques longueurs au milieu du film, j'ai tout particulièrement apprécié toute la partie finale à partir de:
Et j'ai vraiment aimé tout ce final, avec un petit rebondissement vraiment sympa, qui donne finalement un sens au début du film et y apporte une belle conclusion.
Bref, je suis très content d'avoir enfin vu ce film.
Et maintenant, je passe à Amours Chiennes, que j'ai regardé tout à l'heure. On reste dans le film hispanique, mais dans un tout autre registre, et réalisé par Inarritu. Il s'agit d'un "film choral", c'est-à-dire un film dans lequel on alterne entre plusieurs personnages au destin qui se croisent à quelques moments critiques mais qui ont, chacun, une histoire totalement indépendante en dehors de l'accident de voiture qui se passe au début du film. C'est un genre de film que j'aime bien, comme par exemple De L'Autre Côté de Fatih Akin, Short Cuts de Robert Altman.
Le film est donc diviser en trois chapitres. Le premier est celui d'Octavio et de Susana. C'est une famille assez malheureuse et vivant dans le besoin, vu que Ramiro, le mari de Susana, est un vendeur de supermarché mais aussi un caïd qui fait des braquages la nuit, Susana a un bébé de lui et elle est battue par son mari caïd, et Octavio est le frère de Camiro amoureux de sa belle-soeur Susana. L'histoire tourne essentiellement autour d'Octavio, qui essaie de gagner de l'argent grâce à des combats de chien afin de réunir l'argent nécessaire pour partir avec elle. Son chien est redoutable et remporte tous les duels, mais il commence peu à peu à s'attirer les ennuis avec la bande de loubards qui parcipe à ces duels de chien et sa situation avec Susana devient très précaire.
Le second chapitre tourne autour de Valeria et de Daniel. Ce dernier est un quadragénaire ayant une vie rangé d'homme marié avec deux filles, qui va un jour tout quitter pour s'installer avec son amante Valeria, une top model. Mais un jour, la vie de Valeria va basculer à cause d'un accident de voiture avec Octavio qui fuyait les hommes armés des duels de chien qui lui ont fait un sale coup. Sa jambe est très mal au point et elle se retrouve enfermée dans son nouvel appartement, avec son petit chien qui s'est coincé dans un trou sous le parquet. La tension monte entre Valeria et Daniel qui essaie pourtant de l'aider, et la douleur à la jambe est insoutenable pour elle.
Enfin, le troisième chapitre concerne El Chivo, un ancien universitaire qui a viré guerillero et a fait vingt ans de prison, pour ensuite en sortir et vivre comme un clochard avec ses chiens, en acceptant de temps en temps des missions de tueur à gages. Cet homme assiste par hasard à l'accident de voiture, et il accepte une mission d'assassinat qui va lui raviver plein de souvenirs sur son ex-femme et surtout sa fille qu'il avait abandonnée à l'âge de deux ans pour partir faire la guerilla.
L'élément qui fait le lien entre ces trois récits est l'attachement des personnages pour leurs chiens, mais c'est aussi un élément tragique et déclencheur de tous les tracas et bouleversements des protagonistes. J'avoue que je me suis senti souvent assez mal à l'aise, parce que ce film met vraiment en avant la maltraitance animale, avec des combats de chiens, des chiens agonisants ou morts: ça touche à une corde assez sensible chez moi qui aime bien les animaux et m'a fait ressentir de la souffrance pour eux. J'ai vraiment trouvé ce film très dur au sujet des chiens, mais j'ai aussi trouvé le sujet intéressant vu qu'on nous parle à la fois des gens peu scrupuleux qui se font de l'argent en organisant des combats à mort entre chiens, et le vieux clochard qui vit dans le dénuement sans que cela empêche son amour des chiens de s'exprimer pour les protéger, les nourrir et les accueillir vu qu'il n'a presque aucun contact avec l'humanité. Et ce destin des chiens est évidemment lié au destin des personnages qui est tout aussi dur (voire bien sanglant) et que la vie n'a pas épargnés, qui ont fait des erreurs et en paient très durement le prix.
Bref, c'est un film assez âpre, dur, violent dans son propos, mais avec encore une fois une belle direction d'acteurs, une bonne maîtrise narrative et des personnages qui s'avèrent touchants. Une belle découverte. Ca m'a donné envie de découvrir son autre film dont j'ai déjà beaucoup entendu parler, à savoir 21 Grammes.
Kaz, comme j'ai mis pas mal de balises pour ma critique de "threads", comment je fais pour t'envoyer le code en MP sans que les balises ne disparaissent ?
Sinon voilà ma "critique" de La servante, désolé j'ai assez rien à dire...
La servante :
J'adore le cinéma coréen, récent, c'est pour moi depuis environ dix ans mon cinéma favori, à chaque film, une claque.
Impossible à trouver en téléchargement illégal sur internet, le film semble tombé dans l'oubli.
Je cherche sur internet, le film est trouvable en DVD pas très cher, remis en image par Martin Scorcese himselfe et sa société de production qui semble vouer un culte à ce film.
Alors après, on apprend que le film est le "citizen kane" du cinéma coréen, un film fondateur, qui influencera beaucoup de réalisateurs.
C'est un film de 1960, autrement dit, un vieux film, et étranger qui plus est.
Voilà, à partir de cet instant, je suis bien emmerdé, parce que la Corée dans les années 60, j'y étais pas, lol, et je connais pas du tout l'histoire de ce pays. Donc, le message qui veut parler à la société, ou le dénoncer, je peux pas le comprendre, ou alors dans des grandes lignes communes à tous les peuples (opposition de la bourgeoisie naissante et de la classe ouvrière).
Parce que, le film, c'est la lutte des classes, une servante devient la maîtresse de maison, contre le gré des nouveaux bourgeois.
Mais les nouveaux bourgeois forcément ils sont cons, enfin, non, ils sont pas cons, mais ils sont dénués de bon sens certainement. Parce que vraiment, ils en tiennent une couche dans l'auto flagellation, incapables de se révolter contre une simple servante, pas trop de crédibilité.
Je n'ai pas pas grand chose à dire sur ce film, parce qu'il ne m'a pas parlé, je ne saurais déceler ses qualités, j'en retiens surtout un sur-jeu de théâtre pas forcément adapté à l'écran et des musiques inappropriées (et répétitivement très très énervantes) suggérant l'horreur quand il n'y en a aucune.
Le film est trop vieux et trop étranger à mes connaissances/codes, désolé.
Juste à temps!
Mes critiques:
Triangle de Christopher Smith:
Le pitch du film fait penser à un slasher tout ce qu'il y a de plus basique: un groupe d'amis part en mer, fait naufrage suite à une tempête, et se retrouve sur un paquebot désert apparu mystérieusement, sauf qu'un tueur masqué se met à les pourchasser. Pourtant le film ne se limite pas à ça, et propose finalement un scénario beaucoup plus recherché qu'il n'y parait. On vire dans le fantastique, et le réalisateur s'amuse à nous retourner la tête: des éléments restent inexpliqués, on se pose des questions et plusieurs interprétations sont possibles. On peut remarquer quelques incohérences qui à mon avis sont volontaires, pour appuyer le fait que le film joue avec nos méninges. Même le titre a plusieurs sens!
Enfin bref j'ai adoré.
The Sunset Limited de Tommy Lee Jones:
Un film tiré d'une pièce de théâtre, qui met en scène 2 personnages, l'un (joué par Samuel Jackson) ayant sauvé la vie de l'autre (joué par Tommy Lee Jones) qui tentait de se suicider en sautant sous un métro. C'est un film à huis clos, toute l'action se passe dans l'appartement du sauveur après la scène de sauvetage. On assiste alors à un dialogue entre les personnages, d'abord sur les raisons de la tentative de suicide puis qui dérive sur des sujets plus vastes comme Dieu, le vie, tout ça.
J'ai trouvé le film moyen, je trouve le débat intéressant, mais je me suis dit en le regardant que j'avais l'impression de regarder du théâtre filmé (je ne savais pas à ce moment là que c'était tiré d'une pièce de théâtre), or je ne vois pas l'intérêt d'une adaptation cinéma si rien ne passe par l'image, ce qui est le cas ici à part peut être à une ou deux reprises.
J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit:
Nul à iech.
Allez Bonsoir!
Salut à tous, je participerai avec plaisir à une prochaine session si une place est ouverte.
Désolée, je suis très malade depuis quelques jours donc je ne pourrais pas écrire grand chose aujourd'hui. Mais je ferai un vrai truc plus tard, promis.
J'ai beaucoup aimé les 3 films (Amer, Kaidan, The Company of Wolves). Surtout que je trouve qu'ils ont beaucoup en commun : la notion de rêve, de conte ou de cauchemar. Ma préférence va à Kaidan pour sa bande-son et sa mise en scène qui donnent une ambiance unique au film.
Voici les notes que je leur ai attribuées :
Kaidan : 4/5;
Amer : 3,5/5;
The Company of Wolves : 3,5/5.
Moi je ne pourrai pas participer aux sessions de juillet et d'août car je pars mardi en voyage jusqu'à fin août. On verra en septembre.
Au fait Romano, j'ai oublié de réagir à ta critique sur C'est Arrivé Demain. Je suis content que le film t'ait plu au final. Contrairement à toi, je ne trouve pas que la révélation du début du film comme quoi il est vivant soit importante et gâche quoi que ce soit: pour moi, c'est la même méthode que la série Columbo, consistant à connaître le cheminement plutôt que l'issue et c'est tout aussi intéressant. Et ça, justement, c'est un aspect que j'ai beaucoup aimé dans ce film, car c'est bel et bien le cheminement conduisant à l'issue déjà connue au début du film qui m'a réellement surpris, avec une jolie pirouette, c'était assez malin et ça tient debout.
Jusqu'a ce que la Fin du Monde nous sépare.
(3,5/5)
Dans la chaleur de la nuit
J'ai pas eu le temps de me remater le Pacha mais c'est un film que j'avais déjà vu y'a plusieurs années, du coup c'était pas une découverte ;).
OK bonsoir, je rédige mes critiques des films proposés par el tourteau : Ravenous et Sympathy for Mr. Vengeance
Ravenous : Voici un thriller sorti en 99 qui plante son décor dans l'Amérique pré-Sécession. Monsieur Boyd, ancien soldat, est envoyé dans un fort isolé du pays. Mais un intriguant voyageur débarque, déboussolé en expliquant que ses compagnons sont prisonniers du froid suite à un accident de voyage. Il se confie également sur le fait que, pour survivre, ils avaient dû manger un des leurs qui avait péri.
Ce film renoue avec le vieux mythe amérindien du wendigo et l'intrigue y est directement liée :
J'ai trouvé que ce film se laisse agréablement regarder, avec quelques scènes empruntes de tension qui résultent des peurs et dilemmes du personnage principal. Point positif, il ne tombe pas dans la facilité du screamer (1 seul je crois) et mise à l'inverse sur l'ambiance "malsaine" de l'histoire. Au passage il n'y a pas d'effets spéciaux numériques, certainement une contrainte budgétaire, mais qui donne un cachet au personnage du méchant qui parvient à faire flipper rien que par son jeu d'acteur un peu excentrique (en même temps les effets spéciaux des 90's piqueraient un peu les yeux aujourd'hui...)
La BO m'a beaucoup plu, elle sait appuyer les scènes de tension avec parfois des choix inattendus. Par exemple, je trouve très très à propos l'air de violon qui appuie une scène de course poursuite vers la 40eme minute (d'ailleurs précédé d'un air de country très wtf), il fait bien transparaître le côté un peu dingue de la situation.
Intéressant à voir si vous êtes fan de thriller ou des jeux d'acteur des 90's.
Ma phrase préférée du film : "Stew à la Major Knox"
Attention! Je n'ai pas dit que ça "gâchait", mais que c'était "dommage".
Pour reprendre ton exemple de Columbo, le fait de voir le tueur au début était un procédé scénaristique qui permettait de se concentrer sur le déroulement de l'enquête plutôt que sa résolution. Là, ce qui m'a gêné, c'est que d'une part, je trouvais que cette première scène n'amenait pas grand chose au récit et d'autre part que l'intrigue tournant sur le fait de savoir si le héros va survivre se retrouve simplement reléguée à "comment va-t-il survivre", ce qui est moins fort en terme d'implication pour le spectateur.
Dans Columbo, tu vois le tueur au début mais tu ne vois pas l'inspecteur lui passer les menottes aux poignets. Ce n'est pas un flashforward qui te dévoile la fin.
Content que mes films t'aient plu sinon. C'est vrai que Amours chiennes est assez rude. Les bêtes morflent. Un passage qui m'a particulièrement marqué c'est
Désolé de ne pas avoir eu le temps de regarder Bon voyage. A l'occasion, je le ferai peut-être, mais je dois dire que c'était le film qui me branchait le moins parmi tes choix.
Sympathy for Mr. Vengeance : Ce film est le premier opus du fameux triptyque du sud-coréen Chon-wook sur le thème de la vengeance. Et on peut dire que dans ce film la vengeance est un thème respecté puisque même les gens qui se vengent sur des gens qui se vengent aussi font eux-même les frais de la vengeance d'autres ^^ (bon je caricature un peu)
C'est donc l'histoire d'un jeune coréen dans la super ga-galère puisqu'il est sourd-muet a sa soeur gravement malade travaille comme un chien à l'usine puis se fait virer perd son rein et son fric dans un trafic foireux... Il va décider en accord avec sa coloc'/amie de kidnapper la fille de son ancien patron mais tout tourne très vite très mal.
Et là on parle du vraiment très mal. Ce film est très trash, voire des fois gore, ce qui est apparemment caractéristique de ces films (pour ma part j'avais déjà vu Old boy, deuxième opus, également très trash). Vraiment si vous voulez juste passer du bon temps, 'faut pas regarder ce film là, il est noir à mort ^^
Mais ce que j'ai trouvé intéressant c'est le contraste entre cette noirceur d'âme du scénario et la façon dont ça apparaît à l'écran, avec des décors souvent lumineux et colorés.
Plusieurs "intrigues" s'emmêlent dans ce récit avec comme fil rouge celui de la vengeance qui relie tous les protagonistes, dont 2 en particulier.
A noter aussi que le côté trash du film passe aussi par le fait que des situations peuvvent paraître banales ou même heureuses alors qu'elles sont en verge de virer à la tragédie, avec parfois un retard de perception de la catastrophe par le personnage principal lié à ses infirmités
En tout cas je dois reconnaître que dans son genre ce titre est vraiment bien réalisé (tout comme Old boy l'est aussi si je me souviens bien). Il n'idéalise rien du tout, bien au contraire, et un pessimisme total concernant le genre humain en ressort au bout du compte. Pour moi, il montre du doigt une réaction trop commune à notre époque et trop caractéristique de notre espèce : la vengeance, l'idée de faire du mal à celui que l'on rend responsable (à juste titre ou non) de nos malheurs, aveuglés que nous sommes par les démons du tourment (... mais quoi, les gens n'ont pas lu Naruto ou quoi ^^)
Une scène iconique du film : un cadavre, un sourd-muet, un trisomique et une petite fille qui ne saît pas nager.