[Jeu/Découverte] - TriMovies le Renouveau

Très bon film.
J'ai beaucoup apprécié la narration du film, peut-être pas pour l'aspect flashback (ou flashback dans le flashback) mais pour ces dialogues plein de bon sens et d'intelligence et toujours bien amené.
Symboliquement c'est assez réussi, on pourrait le voir comme une revisite du conte de Cendrillon mais pas seulement, c'est aussi une petite critique convenue du monde d'Hollywood et de ces imprésarios et managers obnubilés respectivement par la gloire et l'argent. L'intrigue est d'un classique déconcertant : une femme vivant dans un milieu dur et pauvre se voit proposer un contrat afin de devenir l'une des plus grandes vedettes d'Hollywood.
On pourrait s'attendre à l'histoire habituelle, succès fulgurant, image iconique d'Hollywood, les travers de la vie, la chute, le désespoir et la mort.
C'est un peu le cas ici aussi mais c'est amené d'une autre façon.
La relation entre Henry et Maria est superbe, on sent qu'il existe une profonde affinité entre ces deux personnages, un véritable lien atypique entre un artiste et un metteur en scène avec des valeurs justes et honorables si bien qu'à eux deux ils constituent une bulle dans cet océan de piranhas.
Je n'ai pas trop apprécié la fin du film, non seulement elle dénote un peu avec le reste mais elle me parait aussi trop simple, le final est également très expéditif, c'est dommage.


Le Roi et l'Oiseau

L'un des meilleurs films d'animation français.
Mes souvenirs sur ce film étaient un peu nébuleux et ils le seront très certainement encore jusqu'à mon prochain visionnage, en effet, Le Roi et l'Oiseau a énormément de qualités mais, me concernant, je n'aime pas l'intrigue de ce film, pas tant pour sa simplicité déconcertante mais surtout pour cet aspect décousu assez énervant.
à part ça j'ai rien à dire quant au reste, c'est beau, les décors et les personnages sont réussis en plus d'être bien animés, les couleurs sont magnifiques, sur le plan visuel je trouve qu'il a très bien vieilli. La direction artistique laisse pantois, ça pullule de bonnes idées absurdes et l'ambiance est réussie, ce sentiment de grandeur combiné avec une certaine poésie me renvoient toujours aux jeux de Fumito Ueda.
Les musiques sont également superbes.

Je vais essayer de me regarder Grosse Fatigue mais je ne promets rien :p

Info importante : Si quelqu'un souhaite se charger de la création du topic des meilleurs critiques, il peut se proposer sans problème.
De mon côté je n'ai pas le temps ni même l'envie de m'en charger, je suis désolé mais j'ai finalement changé d'avis, quitte à faire quelque chose autant le faire correctement et je ne pense pas être le mieux désigné pour ce travail, d'autant plus que j'ai voté "non" à la création d'un tel topic lors du dernier sondage.

@ Romano : J'ai pu emprunter les trois DVDs des films que tu as proposé. Je te promets pas en revanche de pouvoir tous les voir.

Sinon j'ai vu le film imposé dont voici ma critique :

Obstination : (n.f.) Le fait de s’attacher opiniâtrement à une idée, à un sentiment, à une entreprise.

L'obstination est peut-être le mot qui caractérise mieux ce film. C'est d'abord l'obstination de Pierre Grimault, le scénariste, réalisateur et monteur du film qui a délivré ici l'œuvre d'une toute une vie. Un projet initié en 1947 avec Jacques Prévert, abandonné une première fois en 1953 entraînant une brouille avec un autre associé légendaire. Un projet récupéré en 1967 puis retravaillé et terminé malgré de nombreuses contraintes (la mort de Prévert entre autres). Une obstination à toutes épreuves pour livrer un film terminé en 1980 qui va permettre à ce grand artiste de s'imposer dans l'histoire du cinéma d'animation tant son œuvre fut appréciée et influente jusqu'au studio Ghibli au Japon. Une obstination pour mettre en scène sa vision, son projet qui dépasse clairement le cadre de l'adaptation prévue du conte d'Andersen, La Bergère et le Ramoneur.

Le film est l'histoire de l'obstination d'une représentation d'un Roi qui prend vie souhaitant épouser une représentation d'un bergère qui prend aussi vie. L'obstination du roi est tellement importante qu'elle dépasse le cadre dans lequel il était confiné et qui va lancer une véritable course-poursuite dans tout un royaume merveilleux d'un point de vue artistique mais complètement totalitaire (le régime qui correspond le mieux à l'obstination) dans son fonctionnement. L'obstination de roi confine à la paranoïa et il va entraîner tout le royaume dans la poursuite de ce couple permettant ainsi de bien rythmé le film et trouver un excellent moyen de nous plonger au cœur de ce royaume de Takicardie dont la découverte est vraiment le gros point fort du métrage.

L'obstination c'est aussi celle de la bergère et du ramoneur qui veulent vivre ensemble et libres car leur amour dérange les puissants. Une obstination évidente mais finalement un peu trop simple qui font que les deux tourtereaux sont plus des moteurs pour l'intrigue que des véritables personnages. L'adaptation du conte de Andersen est vraiment mis de côté avec ces personnages un peu fades et finalement les moins bien réussis du film. Notamment le ramoneur à la tête un peu bizarre et à l'animation pas toujours heureuse. Seule véritable fausse note d'un film vraiment bien fait avec une identité visuelle très forte qui surnage alors que le film part dans tous les sens d'un point de vue créatif. Mais on ne s'en plaint vraiment pas.

Le vrai héros est peut-être l'oiseau, lui aussi un être obstiné qui s'évertue à vivre dans ce royaume alors qu'il est un peu l'ennemi public numéro 1 du roi. L'oiseau c'est Grimault, c'est Prévert et c'est chacun d'entre nous qui veut vivre libre avec les autres face à un pouvoir dictatorial. Dans l'affrontement entre le Roi et l'Oiseau c'est l'affrontement entre la vanité et la légèreté, entre l’oppression et la liberté, entre l'ordre et la joie... Sans aller jusqu'à être engagé, le film se politise légèrement en prônant la liberté et le bonheur des masses contre l'absurdité des dictatures en tous genres. Un film tendre, cruel et réaliste sur la nature humaine avec le fait que les hommes restent des loups pour les hommes mais que le rêve est toujours permis. Cela se vérifie avec l'obstination du musicien aveugle qui persiste à croire qu'il verra le soleil comme voler les oiseaux. Un personnage synthétisant bien l'idée que la Lumière sera plus forte que l'obscurantisme.

Le film montre aussi l'obstination d'un robot/automate qui échappe à son créateur de par son pouvoir destructeur. On peut encore y voir une parabole sur le contexte de la guerre froide avec l'homme étant capable de construire ce qui causera sa perte. Une obstination d'un robot destructeur qui plonge le film dans un excellent final qui permet de se rendre compte de la qualité de réalisateur comme de directeur d'animateurs de Grimault qui signe ici une véritable prouesse.

L’obstination peut souvent être vue comme un défaut mais c'est ici une qualité tant le film est excellent et qui montre qu'il faut souvent aller au bout de sois-même pour obtenir ce que l'on souhaite. En faisant quand même attention de ne pas s'y bruler les ailes comme Charles-V-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize.

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@ Rudolf : Merci pour la découverte

Salut antibiok,

Elle démarrera en le 08 Mars au plus tôt, le 15 Mars au plus tard :p

Pas vraiment non,

Tu proposes trois films méconnus (ayant moins de 7000 notes sur le site de senscritique)
Tu attends qu'on te donne un partenaire (désigné par tirage au sort)
Tu dois voir au moins un film de sa sélection et lui doit voir au moins un film de la tienne (+ en rédiger une critique)
En parallèle, vous devez tous les deux regarder un film imposé à l'ensemble des "joueurs" par le gagnant du jury (idem il faut en rédiger une critique)

C'est, dans les grandes lignes, le déroulement du jeu. Après tu as quelques subtilités qui figurent sur la première page du topic :)

T'inquiètes, c'est le jeu ;)
Au pire, tu peux les voir sans forcément en faire une critique, hein!
En tout cas, moi, je suis un peu à la bourre, va falloir que je m'y mette si je veux pas stresser et tout faire au dernier moment!