Superhost (2021)
de Brandon Christensen
avec Sara Canning, Osric Chau, Gracie Gillam, Barbara Crampton.
Une très bonne surprise que cette petite production de genre thriller horrifique.
Ca dure à peine plus d'1h20 et c'est bien rythmé, ce qui fait qu'on a vraiment pas le temps de s'ennuyer. D'autant que la tension monte crescendo tout du long, avec une redoutable efficacité. Et pour nous servir tout ça, c'est interprété par 3 jeunes acteurs pleins de talent, spécialement Gracie Gillam qui est la vraie révélation de ce film en nous offrant une performance complètement azimutée d'une vraie "superhost", excentrique à souhait! (ou complètement frappadingue diront certains...)
La fin (et même l'ensemble du film d'ailleurs) est d'un cynisme très appréciable, et puis voir des YouTubeurs chasseurs de clics, à la personnalité "fausse" (coucou Julien Chièze!), galérer comme ça dans un film, ça fait du bien.
J'ai lu pas mal de critiques mauvaises de ce film, donc je serai peut-être un des seuls à le défendre, mais c'est pas grave: ce ne sera pas la première fois que ça m'arrive.
Trailer (mais ne le regardez pas si vous ne voulez aucun spoil):
@ Baggy : Il était temps pour Kill Bill ! C'est cool que tu ais aimé !
@ Claw : Jamais entendu parler mais la bande-annonce fait envie.
Sinon :
Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston
Enorme classique du récit d'aventures dramatique sur trois Américains allant discrètement découvrir de l'or dans les montagnes mexicaines. Une camaraderie laissant place à une tension qui s'installe notamment dans l'esprit du personnage de Humphrey Bogart absolument génial ici. La manière dont la soif de l'or lui fait perdre ses propres repères moraux donc son humanité est très impactant. Les dialogues aident aussi beaucoup comme les interprétations donc celle de Walter Huston (père du réalisateur). La mise en scène est extrêmement soigné avec une variété de plans vraiment bien pensée étant donné qu'on tourne souvent autour des mêmes personnages et décors dont le parti pris d'avoir tourné sur place est payant. Bref, un très grand film malgré une première moitié un peu lente j'ai trouvé.
L'incroyable scène finale ▼▲
Dans les bonus du blu-ray il y a avait :
Lapin de labo de Robert McKimson
Court-métrage d'animation de Bugs Bunny de 1948 où un scientifique veut échanger la conscience du héros avec celle d'une poule. Un classique des Merrie Melodies qui rappelle la grande époque de Ca Cartoon. C'est drôle, très bien animé donc ça fait du bien paroù ça passe.
Extrait ▼▲
So You Want To Be a Detective de Richard L. Bare
Court-métrage comique de 1948 qui parodie les grands films noirs de l'époque notamment ceux avec Bogart dont Le Faucon Maltais ou Le Grand Sommeil. Et j'ai beaucoup aimé notamment son humour absurde très efficace. Une belle découverte.
Le court-métrage en entier ▼▲
John Huston : The Man, The Movies, The Maverick de Frank Martin
Documentaire de deux heures sur la vie et l'oeuvre du grand John Huston par ceux qui l'ont cotoyé avec du lourd : narration de Robert Mitchum et interventions de Paul Newman ou Micheal Caine sans oublier sa famille dont ses enfants Anjelica & Danny Huston (ce qui m'a permis d'apprendre que ce dernier est son fils). Le mec a clairement eu une vie assez incroyable et est un des plus grands du cinéma américain avec une filmographie de malade. C'est assez passionnant même si ça reste trop hagiographique, le film a été fait un an après sa mort surtout pour lui rendre hommage.
Le Petit pingouin de Chuck Jones
Autre cartoon de Bugs Bunny toujours aussi chouette que celui dont j'ai parlé plus haut. Celui-ci se distingue par un running gag mettant en scène une version cartoon de Bogart qui demande une piécette comme son personnage au début du Trésor de la Sierra Madre.
La Nonne 2 : La malédiction de Sainte-Lucie De Michael Chaves (2023)
Bof bof bof, je dirai que le niveau est légèrement au-dessus du premier qui était vraiment oubliable, d'ailleurs j'en ai presque aucun souvenir, mais c'est tout de même pas glorieux. On retiendra quelques beaux tableaux , assez bien composé en interieur mais aussi sur les extérieurs, le film se déroule majoritairement dans le sud de la France, et a été tourné à Aix en Provence, en parti au couvent des Précheurs, au moins les paysages me rappellent un peu mes années étudiantes.
Les acteurs font le minimum syndicale, bien que Jonas Bloquet à l'air d'y mettre du sien, c'est appréciable ( sauf à la fin ou il surjoue un peu trop la possession, dommage, un peu plus de finesse aurait été appréciable).
En terme de frissons on frôle quand même le zéro absolu, des vieux jumps scare vu et revu, on dirait que tous les potes de James Wan ne savent plus (pas?) faire de films d'horreurs. Le film est pourtant relativement bien rythmé durant la première partie et s'embourbe dans un dernière acte peu intéressant et fouillis. Loin d'être un navet absolu, mais totalement oubliable quand même, tout comme son ainé.
Ghostland de Pascal Laugier ( 2018)
Une ambiance assez réussi, une réalisation soignée, une bande son efficace , un cliffhanger shyamalanesque plutôt intéressant qui arrive en milieu de film, des références ici et la à pas mal de films d'horreur ( Massacre à la tronçonneuse, La colline à des yeux...) ... pourtant le tout reste assez bancal et creux. Tout comme les références à LoveCraft présente dans le métrage, le film se veut un peu profond, psychologique et prétend causer de bien des sujets mais sans jamais les approfondir. De même que la présence (fantomatique ) de Mylène Farmer qui sert à faire jolie ( et bien évidemment a juste servi la promo du film, on s'en doutait). De plus le film tombe un peu dans des facilités agaçantes, le personnage du gros débile, gros et débile, vu , revu et rererevu, le flic Renoi qui meurt en first... et j'en passe. Dommage il y avait un potentiel certain dans ce Ghostland, finalement le film de Laugier ressemble plus à un Fan Film avec un budget plus conséquent que la moyenne sans allé au-delà du " dans le genre de " " à la manière de". C'est bien de faire références aux artistes qu'on aime, mais faut savoir aussi s'en affranchir.
Hier après-midi j'ai vu Dune : part 2 lors d'une séance ciné ICE (ma première). C'était du très très lourd. Mon seul regret a été l'absence du riff de guitare de Toto lorsque Paul monte le ver des sables ! (je blague bien sûr).
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Road House (1989) avec Patrick Swayze, pour résumé c'est un film sur
Spoiler ▼▲
Le scénario est pas incroyable, mais l'ambiance est vraiment bonne je trouve, ça reste un film assez moyen mais il sent bon la fin des 80 et ça j'avoue avoir adoré.
Je me suis acheté l'édition Fnac collector limitée à 2000 exemplaires de Haute Tension (Alexandre Aja) (2003)
Avec Cecile De France, Maiwenn, Philippe Nahon.
Alors déjà, coup de gueule contre la Fnac: pourquoi ils nous font des éditions comme ça, ça coute 50 balles, et ils nous foutent de la colle dessus ? A peine ouvert, j'ai déjà un petit pet' sur la jaquette. Dégoûté! :-(
Bon, le film en lui-même est une méga bombe. Je pense que tous les aficionados de l'Horreur ici ont déjà dû le voir. Sinon, qu'est ce que vous attendes les gars ? Foncez!
L'histoire en 2 mots, c'est celle de Marie et Alexia, qui vont aller passer un weekend à la campagne dans la ferme isolée des parents d'Alexia. Mais à la nuit tombée, un homme se pointe et le carnage commence...
Simple et efficace, un film qui en a dans le froc et qui n'a pas à rougir face aux films d'horreur américains, asiatiques, etc... Je pense même qu'au bas mot, il doit enterrer 80% de la production américaine!
Les acteurs sont tous géniaux, même ceux qui n'ont qu'un rôle secondaire, comme les parents d'Alexia par exemple, ou le pompiste. Bon, pour Cécile De France, Maiwenn et Philippe Nahon, n'en parlons pas, c'est du sans faute, interprétation nickel.
D'ailleurs la toute première scène où l'on voit Philippe Nahon, au bout de 5 minutes de film, ça annonce déjà la couleur! ahahahah!!!
Le film fait également référence à pas mal de classiques du genre, d'ailleurs Alexandre Aja le dit lui-même, Haute Tension est une lettre d'amour aux films d'horreur des années 70/80 tels que Massacre à la tronçonneuse, Maniac, La dernière maison sur la gauche. En capillotractant un peu, on peut même voir une référence à Rosemary's Baby (un personnage s'appelle Marie et ils vont dans une maison près des bois - Rosemary Woodhouse... - oui, bon, j'avais dit que c'était capillotracté hein ?!)
Au niveau des bonus, on a des photos du film, un flyer de l'entreprise dans le film de Philippe Nahon et un poster: rien qui vaille 50 balles, c'est clair!
Par contre, en terme de documentaires / interviews, c'est blindé. J'ai déjà regardé le documentaire sur la "New Franch Horror" qui était pas mal du tout, et surtout l'interview d'Alexandre Aja sur le film Haute Tension qui dure 48 minutes quand même! Et là, on apprend pas mal de choses, c'est très intéressant.
Le petit moment que j'ai trouvé très drôle, c'est quand il explique qu'il avait vu Didier Barbelivien et / ou Felix Gray et qu'il leur demande si il peut utiliser la chanson "A toutes les filles..." dans le film, et combien il doit payer pour les droits d'auteur ? Et là, ils lui répondent: "c'est bon, prends là, c'est cadeau, on est content de te l'offrir."
Sauf qu'évidemment, ils ne savaient pas à quoi aller ressembler le film et le succès qu'il allait avoir. Alors en salle, un succès plutôt mitigé car en France, les spectateurs (moi, le premier!) croyaient que les films d'horreur français, c'était naze. Par contre en DVD, il s'est vendu comme des petits pains.
Bref, la scène est un bijou d'humour noir, qui provoque inévitablement un rire nerveux:
Elles avaient, elles avaient,
Des océans au fond des yeux
Elles dansaient, elles dansaient,
Pour nous garder plus amoureux
Elles disaient, elles disaient,
Que l’amour c’est toute une vie à deux
Elles avaient dans un sourire moqueur
Quelque chose de secret
Elles gravaient nos deux cœurs
Sur les arbres des forêts
Elles pleuraient comme on pleure
Quand on a trop aimé
Des océans au fond des yeux...
Il me reste encore quelques interviews à regarder de Gregory Levasseur, des acteurs etc... mais si je regardais tout, j'en avais pour jusque 4h du mat'. Donc je regarderai plus tard.
C'est vrai que c'est très agréable les DVD/Blu-Ray gorgés de bonus même si faut prendre le temps de les regarder.
Sinon :
Le torrent de Anne le Ny
Ce drame policier français est vraiment un téléfilm de luxe à mes yeux. Franchement c'est pas honteux mais ça n'a rien de bien remarquable. Seul le cadre vosgien un peu original permet de le sortir du tout-venant. Mais cette histoire d'accident mortel maquillé par José Garcia sous les regards suspicieux de André Dussolier n'est pas des mieux écrits avec des situations trop improbables et peu de soin dans les dialogues. Et puis José Garcia dans un rôle purement dramatique, on sent qu'il est pas à l'aise comme les jeunes comédiens assez inégaux. Heureusement le patron André Dussolier sauve un peu les meubles.
Bande-Annonce ▼▲
La campagne de France de Sylvain Desclous
Documentaire de 2022 sur un patelin rural du centre-ouest qui connaît une campagne municipale mouvementée entre trois listes. Si vous aimez la série d'émissions strip-tease alors ce documentaire est fait pour vous. Des personnages à la frontière du pathétique et de l'attendrissant où la banalité la plus réaliste peut pendre des proportions d'absurde et de surréel assez fascinant. Pas toujours captivant certes mais une réelle bouffée de fraicheur et un hommage à ses patelins français qui n'ont que peu d'intérêt de prime abord.
Bande-Annonce ▼▲
Janis de Amy Berg
Documentaire qui retrace la vie de la chanteuse Janis Joplin qui est vraiment très classique dans la forme donc il aurait du mal à se distinguer du tout venant du genre. Mais cela reste quand même vraiment intéressant quand on ne connaît pas tellement la vie et la carrière de cette grande artiste qui n'a clairement pas eu la vie dure mais qui a ouvert la voie aux femmes dans le blues et le rock. Le tout avec des témoignages et des images d'archives qui permettent de revivre cette incroyable époque de l'explosion du rock dans les années 1960. Si le sujet vous intéresse, je conseille donc.
Extrait ▼▲
Les désemparés de Max Ophüls
Autre classique du film noir de la fin des années 1940 où Joan Collins incarne une mère courage face à l’homicide involontaire commis par sa fille et faisant face à James Mason en maître chanteur perdant pied. Cette oeuvre vaut surtout pour son noir et blanc classieux et sur l'inventivité constante de l'Allemand Max Ophüls qui réussit à faire le maximum avec le peu de moyens et de décors qu'on lui offre. Un petit classique à l'ancienne qui fait toujours plaisir.
Cacher le corps ▼▲
Casino Royale de Martin Campbell
Je ne l'avais pas vu depuis plus de 15 ans et ça fait du bien par où ça passe. Une sorte de réinvention du mythe de James Bond tout en assumant son héritage. C'est très bien rythmé, ça nous donne ce qu'on veut : du rythme, de l'action, des menaces mondiales, de la classe, des petits culs, des gadgets et de la musique iconique. Tout cela en s'inspirant pas mal de Jack Bauer et de Jason Bourne afin d'offrir plus de poids et de sérieux grâce notamment à l'excellence de Daniel Craig.
J'ai vu 2 adaptations d'un même livre dans la foulée : la ballade de narayama (1958 et 1983).
La version de 1983 a obtenu la palme d'or à Cannes.
Le récit est assez déroutant, souvent choquant. On y suit le quotidien de villageois vivant dans une vallée reculée pendant le 19eme siecle.
Village reculé où les gens sont très peu éduqués, remplis de vices parfois extrèmes, on assiste à des meurtres, des comportement sexuels plus que douteux, et d'autres comportements abjects.
En contrepartie il y a des moments de douceur et de simplicité qui se dégagent de ce chaos.
Il y a une tradition dans cette montagne, c'est que toute personne atteignant 70 ans doit se rendre au sommet de la montagne pour s'y laisser mourrir. Du coup l'histoire est un peu centré autour de la protagoniste de 69 ans, qui veut absolument aller mourrir sur sa montagne, tellement l'existence est insupportable, sans que ce soit pour autant un acte de déprime, mais plutot une forme étrange de sagesse, de sacrifice pour la survie des générations futures, toutes aussi imparfaites soient-elles.
Le film de 83 est plus réussi que celui de 58. Plus cru aussi. Plus beau, mieux réalisé. Par contre il y a ces inserts d'animaux qui sont un peu trop présents. Oui on a compris, nous sommes des animaux, oui on tue comme la chouette ou le renard, on mange comme des rats, etc...
J'ai aimé voir ces 2 films d'un bloc, et comparer la vision de chaque auteur.
Je cite wiki sur Imamura, le réal du film de 83
Citation:
Son style se démarque des productions nippones majoritaires[2]. Baroque et provocante, son œuvre dénote une critique sociale radicale et se caractérise par des recherches plastiques et dramaturgiques singulières, mêlant fantaisie, symbolisme et documentaire[1]. Elle épouse souvent le point de vue de marginaux ou du bas de la société et propose une quête esthétique et philosophique dans l'exploration de l'atrocité, de l'horreur historique et de la répugnance animale ou humaine[3].
Je me suis acheté l'édition Fnac collector limitée à 2000 exemplaires de Haute Tension (Alexandre Aja) (2003)
Avec Cecile De France, Maiwenn, Philippe Nahon.
C'est le film avec la scène ou le tueur
Spoiler ▼▲
se tape une turlutte avec une tête décapitée d'une nana dans sa camionette pourrie
?
J'en avais gardé un souvenirs assez moyen de ce film pourtant, y a juste le début qui est pas mal, après ça s'enlise je trouve et le twist avec Cécile de France...moé.
J'adore les films d'horreur, mais celui-ci est pas dans mon top, à part le début, le reste est lent de mémoire non?
Oui c'est bien celui-là. C'était l'époque où les films à "twist" étaient à la mode. Alors, Haute Tension c'est plutôt un très bon slasher bien stressant et bien gore, maiiiiiiisss .... ultimate facepalm devant la fin complètement WTF qui rend tout le film complètement incohérent. Du coup c'est totalement foiré car rien n'a de sens.
Deux exemples qui me viennent:
Spoiler ▼▲
quelqu'un peut m'expliquer d'où proviennent les chaînes avec lesquelles la psychopathe attache sa copine au début de sa folie meurtrière ? Et le fourgon dans lequel Maïwenn est emprisonnée, il sort d'où ? Non parce qu'il faut rappeler qu'elles arrivent dans cette baraque ensemble en 206 hein.
Et il y a des dizaines de trucs comme ça.
Du coup, à vouloir prendre les spectateurs pour des demeurés, bah ce film devient du gros caca, et c'est dommage parce que s'il n'y avait pas eu ce twist moisi c'eût été très solide. Philippe Nahon est quand-même ultra crédible en tueur psychopathe, et le pire c'est que ce mec était tout doux et gentil IRL, c'est dire le talent du bonhomme XD
Superhost (2021)
de Brandon Christensen
avec Sara Canning, Osric Chau, Gracie Gillam, Barbara Crampton.
Une très bonne surprise que cette petite production de genre thriller horrifique.
Ca dure à peine plus d'1h20 et c'est bien rythmé, ce qui fait qu'on a vraiment pas le temps de s'ennuyer. D'autant que la tension monte crescendo tout du long, avec une redoutable efficacité. Et pour nous servir tout ça, c'est interprété par 3 jeunes acteurs pleins de talent, spécialement Gracie Gillam qui est la vraie révélation de ce film en nous offrant une performance complètement azimutée d'une vraie "superhost", excentrique à souhait! (ou complètement frappadingue diront certains...)
La fin (et même l'ensemble du film d'ailleurs) est d'un cynisme très appréciable, et puis voir des YouTubeurs chasseurs de clics, à la personnalité "fausse" (coucou Julien Chièze!), galérer comme ça dans un film, ça fait du bien.
J'ai lu pas mal de critiques mauvaises de ce film, donc je serai peut-être un des seuls à le défendre, mais c'est pas grave: ce ne sera pas la première fois que ça m'arrive.
Trailer (mais ne le regardez pas si vous ne voulez aucun spoil):
Let my beauty intoxicate you
@ Baggy : Il était temps pour Kill Bill ! C'est cool que tu ais aimé !
@ Claw : Jamais entendu parler mais la bande-annonce fait envie.
Sinon :
Le Trésor de la Sierra Madre de John Huston
Enorme classique du récit d'aventures dramatique sur trois Américains allant discrètement découvrir de l'or dans les montagnes mexicaines. Une camaraderie laissant place à une tension qui s'installe notamment dans l'esprit du personnage de Humphrey Bogart absolument génial ici. La manière dont la soif de l'or lui fait perdre ses propres repères moraux donc son humanité est très impactant. Les dialogues aident aussi beaucoup comme les interprétations donc celle de Walter Huston (père du réalisateur). La mise en scène est extrêmement soigné avec une variété de plans vraiment bien pensée étant donné qu'on tourne souvent autour des mêmes personnages et décors dont le parti pris d'avoir tourné sur place est payant. Bref, un très grand film malgré une première moitié un peu lente j'ai trouvé.
Dans les bonus du blu-ray il y a avait :
Lapin de labo de Robert McKimson
Court-métrage d'animation de Bugs Bunny de 1948 où un scientifique veut échanger la conscience du héros avec celle d'une poule. Un classique des Merrie Melodies qui rappelle la grande époque de Ca Cartoon. C'est drôle, très bien animé donc ça fait du bien paroù ça passe.
So You Want To Be a Detective de Richard L. Bare
Court-métrage comique de 1948 qui parodie les grands films noirs de l'époque notamment ceux avec Bogart dont Le Faucon Maltais ou Le Grand Sommeil. Et j'ai beaucoup aimé notamment son humour absurde très efficace. Une belle découverte.
John Huston : The Man, The Movies, The Maverick de Frank Martin
Documentaire de deux heures sur la vie et l'oeuvre du grand John Huston par ceux qui l'ont cotoyé avec du lourd : narration de Robert Mitchum et interventions de Paul Newman ou Micheal Caine sans oublier sa famille dont ses enfants Anjelica & Danny Huston (ce qui m'a permis d'apprendre que ce dernier est son fils). Le mec a clairement eu une vie assez incroyable et est un des plus grands du cinéma américain avec une filmographie de malade. C'est assez passionnant même si ça reste trop hagiographique, le film a été fait un an après sa mort surtout pour lui rendre hommage.
Le Petit pingouin de Chuck Jones
Autre cartoon de Bugs Bunny toujours aussi chouette que celui dont j'ai parlé plus haut. Celui-ci se distingue par un running gag mettant en scène une version cartoon de Bogart qui demande une piécette comme son personnage au début du Trésor de la Sierra Madre.
Sell kids for food
La Nonne 2 : La malédiction de Sainte-Lucie De Michael Chaves (2023)
Bof bof bof, je dirai que le niveau est légèrement au-dessus du premier qui était vraiment oubliable, d'ailleurs j'en ai presque aucun souvenir, mais c'est tout de même pas glorieux. On retiendra quelques beaux tableaux , assez bien composé en interieur mais aussi sur les extérieurs, le film se déroule majoritairement dans le sud de la France, et a été tourné à Aix en Provence, en parti au couvent des Précheurs, au moins les paysages me rappellent un peu mes années étudiantes.
Les acteurs font le minimum syndicale, bien que Jonas Bloquet à l'air d'y mettre du sien, c'est appréciable ( sauf à la fin ou il surjoue un peu trop la possession, dommage, un peu plus de finesse aurait été appréciable).
En terme de frissons on frôle quand même le zéro absolu, des vieux jumps scare vu et revu, on dirait que tous les potes de James Wan ne savent plus (pas?) faire de films d'horreurs. Le film est pourtant relativement bien rythmé durant la première partie et s'embourbe dans un dernière acte peu intéressant et fouillis. Loin d'être un navet absolu, mais totalement oubliable quand même, tout comme son ainé.
Ghostland de Pascal Laugier ( 2018)
Une ambiance assez réussi, une réalisation soignée, une bande son efficace , un cliffhanger shyamalanesque plutôt intéressant qui arrive en milieu de film, des références ici et la à pas mal de films d'horreur ( Massacre à la tronçonneuse, La colline à des yeux...) ... pourtant le tout reste assez bancal et creux. Tout comme les références à LoveCraft présente dans le métrage, le film se veut un peu profond, psychologique et prétend causer de bien des sujets mais sans jamais les approfondir. De même que la présence (fantomatique ) de Mylène Farmer qui sert à faire jolie ( et bien évidemment a juste servi la promo du film, on s'en doutait). De plus le film tombe un peu dans des facilités agaçantes, le personnage du gros débile, gros et débile, vu , revu et rererevu, le flic Renoi qui meurt en first... et j'en passe. Dommage il y avait un potentiel certain dans ce Ghostland, finalement le film de Laugier ressemble plus à un Fan Film avec un budget plus conséquent que la moyenne sans allé au-delà du " dans le genre de " " à la manière de". C'est bien de faire références aux artistes qu'on aime, mais faut savoir aussi s'en affranchir.
https://www.youtube.com/channel/UCNGaW5abO_WEHXXDSWtVa4Q
Hier après-midi j'ai vu Dune : part 2 lors d'une séance ciné ICE (ma première). C'était du très très lourd. Mon seul regret a été l'absence du riff de guitare de Toto lorsque Paul monte le ver des sables ! (je blague bien sûr).
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
Road House (1989) avec Patrick Swayze, pour résumé c'est un film sur
Le scénario est pas incroyable, mais l'ambiance est vraiment bonne je trouve, ça reste un film assez moyen mais il sent bon la fin des 80 et ça j'avoue avoir adoré.
Je me suis acheté l'édition Fnac collector limitée à 2000 exemplaires de Haute Tension (Alexandre Aja) (2003)
Avec Cecile De France, Maiwenn, Philippe Nahon.
Alors déjà, coup de gueule contre la Fnac: pourquoi ils nous font des éditions comme ça, ça coute 50 balles, et ils nous foutent de la colle dessus ? A peine ouvert, j'ai déjà un petit pet' sur la jaquette. Dégoûté! :-(
Bon, le film en lui-même est une méga bombe. Je pense que tous les aficionados de l'Horreur ici ont déjà dû le voir. Sinon, qu'est ce que vous attendes les gars ? Foncez!
L'histoire en 2 mots, c'est celle de Marie et Alexia, qui vont aller passer un weekend à la campagne dans la ferme isolée des parents d'Alexia. Mais à la nuit tombée, un homme se pointe et le carnage commence...
Simple et efficace, un film qui en a dans le froc et qui n'a pas à rougir face aux films d'horreur américains, asiatiques, etc... Je pense même qu'au bas mot, il doit enterrer 80% de la production américaine!
Les acteurs sont tous géniaux, même ceux qui n'ont qu'un rôle secondaire, comme les parents d'Alexia par exemple, ou le pompiste. Bon, pour Cécile De France, Maiwenn et Philippe Nahon, n'en parlons pas, c'est du sans faute, interprétation nickel.
D'ailleurs la toute première scène où l'on voit Philippe Nahon, au bout de 5 minutes de film, ça annonce déjà la couleur! ahahahah!!!
Le film fait également référence à pas mal de classiques du genre, d'ailleurs Alexandre Aja le dit lui-même, Haute Tension est une lettre d'amour aux films d'horreur des années 70/80 tels que Massacre à la tronçonneuse, Maniac, La dernière maison sur la gauche. En capillotractant un peu, on peut même voir une référence à Rosemary's Baby (un personnage s'appelle Marie et ils vont dans une maison près des bois - Rosemary Woodhouse... - oui, bon, j'avais dit que c'était capillotracté hein ?!)
Au niveau des bonus, on a des photos du film, un flyer de l'entreprise dans le film de Philippe Nahon et un poster: rien qui vaille 50 balles, c'est clair!
Par contre, en terme de documentaires / interviews, c'est blindé. J'ai déjà regardé le documentaire sur la "New Franch Horror" qui était pas mal du tout, et surtout l'interview d'Alexandre Aja sur le film Haute Tension qui dure 48 minutes quand même! Et là, on apprend pas mal de choses, c'est très intéressant.
Le petit moment que j'ai trouvé très drôle, c'est quand il explique qu'il avait vu Didier Barbelivien et / ou Felix Gray et qu'il leur demande si il peut utiliser la chanson "A toutes les filles..." dans le film, et combien il doit payer pour les droits d'auteur ? Et là, ils lui répondent: "c'est bon, prends là, c'est cadeau, on est content de te l'offrir."
Sauf qu'évidemment, ils ne savaient pas à quoi aller ressembler le film et le succès qu'il allait avoir. Alors en salle, un succès plutôt mitigé car en France, les spectateurs (moi, le premier!) croyaient que les films d'horreur français, c'était naze. Par contre en DVD, il s'est vendu comme des petits pains.
Bref, la scène est un bijou d'humour noir, qui provoque inévitablement un rire nerveux:
Elles avaient, elles avaient,
Des océans au fond des yeux
Elles dansaient, elles dansaient,
Pour nous garder plus amoureux
Elles disaient, elles disaient,
Que l’amour c’est toute une vie à deux
Elles avaient dans un sourire moqueur
Quelque chose de secret
Elles gravaient nos deux cœurs
Sur les arbres des forêts
Elles pleuraient comme on pleure
Quand on a trop aimé
Des océans au fond des yeux...
Il me reste encore quelques interviews à regarder de Gregory Levasseur, des acteurs etc... mais si je regardais tout, j'en avais pour jusque 4h du mat'. Donc je regarderai plus tard.
Let my beauty intoxicate you
C'est vrai que c'est très agréable les DVD/Blu-Ray gorgés de bonus même si faut prendre le temps de les regarder.
Sinon :
Le torrent de Anne le Ny
Ce drame policier français est vraiment un téléfilm de luxe à mes yeux. Franchement c'est pas honteux mais ça n'a rien de bien remarquable. Seul le cadre vosgien un peu original permet de le sortir du tout-venant. Mais cette histoire d'accident mortel maquillé par José Garcia sous les regards suspicieux de André Dussolier n'est pas des mieux écrits avec des situations trop improbables et peu de soin dans les dialogues. Et puis José Garcia dans un rôle purement dramatique, on sent qu'il est pas à l'aise comme les jeunes comédiens assez inégaux. Heureusement le patron André Dussolier sauve un peu les meubles.
La campagne de France de Sylvain Desclous
Documentaire de 2022 sur un patelin rural du centre-ouest qui connaît une campagne municipale mouvementée entre trois listes. Si vous aimez la série d'émissions strip-tease alors ce documentaire est fait pour vous. Des personnages à la frontière du pathétique et de l'attendrissant où la banalité la plus réaliste peut pendre des proportions d'absurde et de surréel assez fascinant. Pas toujours captivant certes mais une réelle bouffée de fraicheur et un hommage à ses patelins français qui n'ont que peu d'intérêt de prime abord.
Janis de Amy Berg
Documentaire qui retrace la vie de la chanteuse Janis Joplin qui est vraiment très classique dans la forme donc il aurait du mal à se distinguer du tout venant du genre. Mais cela reste quand même vraiment intéressant quand on ne connaît pas tellement la vie et la carrière de cette grande artiste qui n'a clairement pas eu la vie dure mais qui a ouvert la voie aux femmes dans le blues et le rock. Le tout avec des témoignages et des images d'archives qui permettent de revivre cette incroyable époque de l'explosion du rock dans les années 1960. Si le sujet vous intéresse, je conseille donc.
Les désemparés de Max Ophüls
Autre classique du film noir de la fin des années 1940 où Joan Collins incarne une mère courage face à l’homicide involontaire commis par sa fille et faisant face à James Mason en maître chanteur perdant pied. Cette oeuvre vaut surtout pour son noir et blanc classieux et sur l'inventivité constante de l'Allemand Max Ophüls qui réussit à faire le maximum avec le peu de moyens et de décors qu'on lui offre. Un petit classique à l'ancienne qui fait toujours plaisir.
Casino Royale de Martin Campbell
Je ne l'avais pas vu depuis plus de 15 ans et ça fait du bien par où ça passe. Une sorte de réinvention du mythe de James Bond tout en assumant son héritage. C'est très bien rythmé, ça nous donne ce qu'on veut : du rythme, de l'action, des menaces mondiales, de la classe, des petits culs, des gadgets et de la musique iconique. Tout cela en s'inspirant pas mal de Jack Bauer et de Jason Bourne afin d'offrir plus de poids et de sérieux grâce notamment à l'excellence de Daniel Craig.
Sell kids for food
J'ai vu 2 adaptations d'un même livre dans la foulée : la ballade de narayama (1958 et 1983).
La version de 1983 a obtenu la palme d'or à Cannes.
Le récit est assez déroutant, souvent choquant. On y suit le quotidien de villageois vivant dans une vallée reculée pendant le 19eme siecle.
Village reculé où les gens sont très peu éduqués, remplis de vices parfois extrèmes, on assiste à des meurtres, des comportement sexuels plus que douteux, et d'autres comportements abjects.
En contrepartie il y a des moments de douceur et de simplicité qui se dégagent de ce chaos.
Il y a une tradition dans cette montagne, c'est que toute personne atteignant 70 ans doit se rendre au sommet de la montagne pour s'y laisser mourrir. Du coup l'histoire est un peu centré autour de la protagoniste de 69 ans, qui veut absolument aller mourrir sur sa montagne, tellement l'existence est insupportable, sans que ce soit pour autant un acte de déprime, mais plutot une forme étrange de sagesse, de sacrifice pour la survie des générations futures, toutes aussi imparfaites soient-elles.
Le film de 83 est plus réussi que celui de 58. Plus cru aussi. Plus beau, mieux réalisé. Par contre il y a ces inserts d'animaux qui sont un peu trop présents. Oui on a compris, nous sommes des animaux, oui on tue comme la chouette ou le renard, on mange comme des rats, etc...
J'ai aimé voir ces 2 films d'un bloc, et comparer la vision de chaque auteur.
Je cite wiki sur Imamura, le réal du film de 83
J'ai ressenti ça en effet quand j'ai vu ce film.
C'est le film avec la scène ou le tueur
J'en avais gardé un souvenirs assez moyen de ce film pourtant, y a juste le début qui est pas mal, après ça s'enlise je trouve et le twist avec Cécile de France...moé.
J'adore les films d'horreur, mais celui-ci est pas dans mon top, à part le début, le reste est lent de mémoire non?
Oui c'est bien celui-là. C'était l'époque où les films à "twist" étaient à la mode. Alors, Haute Tension c'est plutôt un très bon slasher bien stressant et bien gore, maiiiiiiisss .... ultimate facepalm devant la fin complètement WTF qui rend tout le film complètement incohérent. Du coup c'est totalement foiré car rien n'a de sens.
Deux exemples qui me viennent:
Et il y a des dizaines de trucs comme ça.
Du coup, à vouloir prendre les spectateurs pour des demeurés, bah ce film devient du gros caca, et c'est dommage parce que s'il n'y avait pas eu ce twist moisi c'eût été très solide. Philippe Nahon est quand-même ultra crédible en tueur psychopathe, et le pire c'est que ce mec était tout doux et gentil IRL, c'est dire le talent du bonhomme XD
- Rien n'est sûr, tout est possible -