Dune j'ai envie de le voir également, de base parce que c'est Dennis Villeneuve et j'aime beaucoup ce réalisateur, j'ai donc bien envie de voir ce qu'il va en faire.
J'ai vu le film de Lynch (que je n'aime pas trop) mais je n'ai pas lu les bouquins. Donc j'imagine que je suis un "non-fan" :P
Je viendrai donner mon avis si j'y vais.
Dune j'ai envie de le voir également, de base parce que c'est Dennis Villeneuve et j'aime beaucoup ce réalisateur, j'ai donc bien envie de voir ce qu'il va en faire.
J'ai vu le film de Lynch (que je n'aime pas trop) mais je n'ai pas lu les bouquins. Donc j'imagine que je suis un "non-fan" :P
Je viendrai donner mon avis si j'y vais.
Oui, le Lynch est vraiment pas terrible. Sinon, il y a le documentaire Jodorowsky's Dune qui est à voir absolument : ça montre à quoi aurait ressemblé Dune entre les mains de Jodorowsky. D'ailleurs, j'ai réussi à choper une affiche originale de ce documentaire en format 1m60 par 1m20 à l'époque de la sortie en salle, j'en suis assez content car elle est très jolie avec le gros vaisseau coloré. Bordel, le projet que ça aurait été avec Dali, Mick Jagger ou encore Orson Welles comme acteurs, avec une participation artistique de Jean Giraud et H. R. Giger et une musique de Pink Floyd et de Magma... le tout pour un film hors budget et beaucoup trop long pour le spectateur lambda. loul^^
Sinon, pour le Villeneuve, je suis à la fois curieux et méfiant. Je n'aime pas vraiment ce que j'ai vu de ce réalisateur, notamment Premier Contact que je trouvais quelque peu assez "crétin" dans sa manière d'aborder un sujet pourtant très original. Enfin, je ne le trouve pas nul ce film, loin de là, mais je le trouve plutôt quelconque, tout comme Sicario qui m'avait un peu emmerdé. Pareil, j'ai vu Blade Runner 2049 récemment pour redonner une chance à Denis : c'était vraiment très sympa mais j'ai pas non plus sauté au plafond. Je ne saurais expliquer, je trouve que Villeneuve est blindé de talent mais qu'il manque toujours je ne sais quoi dans ses films.
Je pense en plus que c'est le seul Lynch que je n'aime pas (et lui non plus ne l'aime pas d'ailleurs).
Et j'ai vu ce docu et c'était passionnant. Le projet est dingue quand même quand on voit tous ces noms, et les dessins préparatoires font diablement envie.
C'est cette affiche ?
Justement Premier Contact est l'un de mes préféré :P , mais je pense que je préfère encore plus Enemy (qui a un côté un peu "Lynchien" d'ailleurs je trouve) mais c'est pas le plus apprécié en général.
Sinon pas vu Enemy mais mon frère m'en a dit du bien. Sinon, j'ai visité le musée Giger en Suisse mais c'est surtout axé sur Alien et sur les délires érotiques du futur du bonhomme : cinématographiquement parlant, RAS concernant un éventuel projet Dune. Mais malgré tout, c'était super intéressant comme visite !
Dune j'ai envie de le voir également, de base parce que c'est Dennis Villeneuve et j'aime beaucoup ce réalisateur, j'ai donc bien envie de voir ce qu'il va en faire.
De même, j'aime beaucoup son travail et il ne m'a pas déçu sur Dune. J'attendrai donc ton avis ;p
@Trikounet je n'ai toujours pas vu ce documentaire, va falloir que je m'y mette, mais rien qu'en entendant les gens parler du film ça donne envie. Pas pour l'adaptation de Dune, parce que ça semble trop éloigné du bouquin, mais pour la vision du gars qui semble totalement barrée !
Concernant Premier contact j'ai aimé le film mais la fin triche avec le spectateur, j'ai l'impression qu'ils ne savaient pas quoi faire.
Concernant Premier contact j'ai aimé le film mais la fin triche avec le spectateur, j'ai l'impression qu'ils ne savaient pas quoi faire.
Oui, c'est un peu ça et c'est en partie pour ça que je dis qu'il manque toujours un truc à Villeneuve pour me convaincre. Mais bon, même si j'ai toujours été déçu avec Villeneuve, j'avais quand même trouvé qu'il avait amélioré plein de trucs avec Blade Runner 2049. Donc voilà, pour son Dune... pourquoi pas après tout.
Sinon oui, la version avortée de Jodo c'est complètement barré de bout en bout. C'est la folie des grandeurs et finalement, malgré l'abandon du projet de base, force est de constater que l'héritage de ce projet aura permis l'existence d'Alien et bien d'autres films de SF.
Dune me fait aussi envie. Faudrait que je me motive à aller le voir.
Pour ce qui est de Villeneuve, j'ai trouvé Enemy très intéressant et plutôt bien fait. Blade Runner 2049 était vraiment magnifique avec une ambiance incroyable mais je me suis quand même un peu ennuyé devant par moments... Enfin Sicario m'a mis une belle claque, un très bon film à mes yeux.
Sinon :
M de Sara Forestier
Alors on est clairement dans un film d'actrice qui ne choisit pas la facilité. Une histoire d'amour entre une lycéenne bègue et un marginal illettré dans une banlieue assez défavorisée. Un amour compliqué mais une belle rencontre entre deux exclus. C'est filmé à hauteur d'acteur avec quelques bonnes idées montrant que Forestier est quand même une sacré actrice. C'est plus compliqué pour Redouanne Harjane malgré un réel talent. Ce que je reproche surtout au film c'est plusieurs situations qui sont trop exagérées/précipitées faisant qu'on a du mal à s'investir complètement. Sinon y a Jean-Pierre Léaud ce qui est assez surprenant. Sinon le film a été un sacré bide^^
Bande-annonce ▼▲
Les Aventures de Winnie l'Ourson de Wolfgang Reitherman et John Lounsbery
Depuis que je suis adulte je revois quasiment tous les classiques Disney et c'est peut-être celui que j'apprécie le moins car c'est aussi le plus enfantin il faut avouer. De plus son côté compilation de courts-métrages n'aide pas non plus. Sinon c'est vraiment une gourmandise pour les plus jeunes avec son ambiance toute mignonne, ses histoires simples, sa beauté digne des livres pour enfants et son excellente animation.
La visite à Maître Hibou ▼▲
Je ne sais pas si vous connaissez les détournements de Daadhoo mais le gars a aussi réalisé plusieurs courts-métrages via sa société Spilia Productions que j'ai regardé :
La liste des courts-métrages : ▼▲
Rencontre d'un type de Thomas Guibal et de David Rinaldi
Assez sympathique court-métrage réalisé dans le cadre d'un festival demandant de réaliser un petit film en 48 heures. Ca fonctionne bien façon épisode de La Quatrième Dimension mais avec de l'humour comme du quiproquo.
Le court-métrage en entier ▼▲
L'Assitant de Thomas Guibal et David Rinaldi
Histoire d'un technicien de plateau de cinéma qui se fait kidnappé malgré lui quand le camion qu'il devait garder se fait voler. Après ça part dans des délires pas vraiment maitrisés qui ne m'ont pas convaincu car ça part trop dans tous les sens n'importe comment. Il y a Arthur Dupont en acteur principal qui est plutôt bon. Sinon y a aussi une utilisation assez efficace du hors-champ.
Le court-métrage en entier ▼▲
Kayak de Thomas Guibal et David Rinaldi
Autre oeuvre ici du 48H Film Festival. Encore un film humoristique qui prend le principe du monde à l'envers en suivant une enquête de police absurde. C'est efficace et plutôt bien fait.
Le court-métrage en entier ▼▲
Yesterday de Thomas Guibal et David Rinaldi
Une nouvelle fois un court issu du 48H Film Festival. Et c'est leur meilleur car il est très bien trouvé, très bien exécuté et très bien interprété avec une nouvelle fois Arthur Dupont. Cela raconte l'interrogatoire d'un prof dont le voyage scolaire temporel s'est mal déroulé car il a perdu des élèves...
Le court-métrage en entier ▼▲
Sacré Journée pour Bourriquet de Rick Reinert
Court-métrage de Winnie l'Ourson non présent dans le film ce qui peut se comprendre tant il est un ton en dessous des autres. Après c'est vraiment dans le même genre que le film donc si vous avez aimé, vous aimerez...
Le court-métrage en entier ▼▲
Délicieux de Eric Besnard
Deuxième film que je vois au cinéma en mois d'un mois ce qui n'était pas arrivé depuis une éternité... Malgré un scénario qui s'arrête trop tôt à mes yeux et qui force trop ses péripéties, j'ai vraiment apprécié ce film historique. Une lutte des classes dans la France des années 1780 autour de la grande cuisine. L'exil/retour aux sources d'un cuisinier dans sa campagne offre une belle mise en scène, des acteurs excellents (Gregory Gadebois, Guillaume de Tonquédec, Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe...) et une ambiance pastorale assez attachante.
Les Aventures de Bernard et Bianca de Wolfgang Reitherman, John Lousbery et Art Stevens
On est quand même à limite du Disney façon Nouvel Hollywood quand même^^ Cette histoire de souris sauveuse d'âme en peine nous plonge dans l'Amérique contemporaine nocturne où l'immense New York est aussi dangereuse que la Bayou de Louisiane. Le film est aussi un divertissement familial pouvant se montrer aussi inquiétant que macabre. Bref, un Disney original mais qui livre aussi du classique avec des animaux héros, de belles musiques et un humour cartoon efficace. Ca faisait très longtemps que je ne l'avais pas vu et j'ai vraiment apprécié.
Médusa, la plus horrible des méchants Disney ? ▼▲
Brûlez Molière de Jacques Malaterre
Ce téléfilm proche du docu-fiction montre le combat contre l'Eglise de Molière autour de l'interdiction de Tartuffe. Sans oublier ses relations compliquées avec Louis XIV. C'est dommage que le téléfilm n'ait pas eu les moyens de ses ambitions tout en souffrant de choix de mise en scène discutable. Ca se suit néanmoins car la reconstitution est intéressante et les comédiens plutôt bon.
Bande-annonce ▼▲
Trois espiègles petites souris de David Hand
Court-métrage Disney des années 1930 où trois souris façon Trois Mousquetaires doivent éviter les pièges d'un garde chat. Dans le plus pur esprit des cartoon de l'époque avec une excellente animation. Bref, du classique qui fait du bien.
Le casting dans son ensemble, Chalamet endosse le rôle de Paul parfaitement, Skarsgârd est magistral en Baron même si j'aurais aimé le voir un peu plus, surtout pour exposer un peu plus son machiavelisme.
Jason Momoah en Duncan Idaho, ça le fait aussi alors que c'est un des points sur lesquel j'avais des doutes.
L'actrice qui joue Liet est aussi excellente, même si c'est là un des points négatif du film mais j'y viens dans l'autre section.
J'ai aimé la direction artistique, les décors des Atreides, moins ceux des Harkonnen qui manquent de blin-bling mais j'en parle plus dans l'autre section.
Les technologies aussi, sur ce plan j'avais un peu peur du coté minimaliste et épuré de Villeneuve, mais tout fonctionne très bien, les Vertiptères sont crédibles, les costumes sont très bien dans l'ensemble même si plus de couleur aurait été bien, seul petit bémol, j'ai eu l'impression a un moment de voir des tenues de Sentai, notamment pendant la vision de Paul sur les guerres a venir, sans doute la tenue des Fedaykin, bah là ça faisait un peu X-Or le Cherif...
Les boucliers fonctionnent très bien a l'écran, rien de fou mais on comprend bien le truc, le Laser aussi est très réussi, j'ai bien aimé l'approche réaliste sur cette technologie, c'est juste de la lumière quoi, pas de couleurs fantaisistes.
J'ai bien aimé la musique aussi, aucun thème marquant ou iconique, mais ça pause bien l'ambiance pesante d'Arrakis, et puis la musique m'a aussi marquée durant la vision de Paul du Jihad qu'il va déclencher, j'ai eu des frissons.
J'ai aimé le respect de l'oeuvre originale, en fait c'est a peu près ce que m'étais imaginé en lisant la première fois, a part certains points qui manquent et deux trois libertés que je trouve nulles, et dont je parle plus bas, la vision de Villeneuve ne trahis pas le matériaux d'origine.
On sent qu'il sais de quoi il parle, il a aimé Dune, et ça se vois a l'écran, dans sa manière d'iconiser les personnages, et d'appuyer les moments clés, avec une mention spéciale au Baron qui est juste ultra charismatique.
Perso, j'aurais adoré avoir le chapitre d'introduction du plan par le baron et Piter (le plan dans le plan...) porté a l'écran, mais vu qu'il manque un personage...bref j'en parle plus bas, dans le film tout l'aspect tactique est un peu trop survolé.
Les effets speciaux sont impeccables, mais ça j'ai envie de dire ça n'étonne plus personne, mention speciale au Muad Dib, oui, vous savez le petit rat du desert là, incroyablement réaliste.
Ce que je n'ai pas aimé ▼▲
Je pense vraiment que c'est impossible de bien adapter Dune au cinéma, le contenu ne peut pas tenir, a moins de faire des coupes drastiques dans le Lore et ne faire qu'éfleurer la surface d'un univers très complexe.
Parce que Dune est très complexe, a tel point que selon moi seul une série avec plusieurs saison peut réellement rendre justice au materiaux d'origine.
Exemple, dans le film:
_Rien sur le système des castes, rien sur les Mentats, ni sur les Docteurs Imperiaux et leur conditionnement (qui est sensé en faire des hommes de confiance), les Sardaukars sont peu développés on nous explique juste qu'ils sont balèze, point.
_Le Bene Gesserit est a peine exposé, leur vision eugéniste est juste mentionnée, leur projet a peine abordé.
_Rien sur la guilde spatiale.
_Aucune contextualisation, rien sur le pourquoi d'une société quasi féodale, rien sur sur l'absence d'ordinateurs, de Robots et d'IA, rien sur la place du religieux.
_ Rien non plus sur les raisons qu'a l'Empereur de se mefier du Duc Leto.
_ L'intrigue est aussi mal amenée, par exemple, l'Empereur n'est pas sensé s'impliquer ouvertement, ses Sardaukars sont sensé se battre déguisés en Harkonnens, içi ils se battent au grand jour en mode OSEF.
Sans la profondeur du Lore tout ce qu'il reste est un space-opera lambda, et c'est vraiment dommage.
L'étalonnage des couleurs ultra terne, et la monotonie ambiante des tenues, on est dans le gris, noir, marron, beige, y'a quasiment jamais de couleurs même le ciel est jamais vraiment bleu.
Je trouve ça dommage, y'a pas besoin de ternir le ton pour faire sérieux.
Le minimalisme et le coté épuré des décors et tenues fonctionne bien pour les Atreides parce que ça souligne leur philosophie basé sur une vie simple et saine.
Par contre pour les Harkonnen y'a un soucis, le Baron est sensé se parer d'une collection de bijoux et le décorum se doit d'être d'un luxe absolument indécent, c'est comme ça que Frank Herbert a créé les Harkonnen, ce sont des hédonistes arrogants qui aiment montrer leur argent.
Alors le Baron en chemise de nuit dans une pièce vide ça marche pas tellement pour montrer de façon efficace le faussé qui sépare les deux grandes maisons.
Le problème de l'absence de Feyd Rautha Harkonnen, le neveu du Baron !
Un des personnages principaux de l'oeuvre, sacrifier parce que Denis Villeneuve ne veut pas s'attarder sur les antagonistes. C'est une grave erreur selon moi de ne faire que survoler la maison Harkonnen, on mesure la valeur d'un Héro a la valeur de ses ennemis.
Dans le Roman, ce dernier est aussi ignoble et manipulateur que son Oncle, et c'est en plus un combattant d'élite adepte des poisons.
Il essaye d'ailleurs plusieurs fois d'empoisonner le Baron, pour prendre la tête de la maison Harkonnen, c'est d'ailleurs pour ça que le Baron veut l'éloigner et le mettre a la tête d'Arrakis a la place de Rabban.
En effet Feyd est le favori du Baron, celui qui doit prendre sa suite, Rabban n'est qu'un imbécile trop brutal pour diriger.
Il est le rival incarné de Paul, celui qui aurait du engendrer le Kwizatz Aderach avec la fille de Jessica Atreides, selon le programme du Bene Gesserit, il deteste Paul viscéralement donc, et ne manquera pas de saisir sa chance a la première occasion.
Bref un personnage clé, qui apparait des les premiers chapitres de l'œuvre, et qui est clairement la copie négative de Paul, içi carrément absent.
Le teasing sur ce genre d'antagoniste est primordial, ne pas teaser la menace qu'il représente, ça m'inquiète, a quoi joue Villeneuve avec ce personnage ?
Alors soit Villeneuve l'a carrément effacé et là je vais avoir un énorme problème avec cette adaptation, vraiment, soit il l'a réservé pour le deuxième film, et je trouve ça idiot.
Le manque d'exposition du Baron, on ne le vois qu'a deux ou trois occasions et il est assez évasif même s'il crève littéralement l'écran.
Ca manque de détail quand a le teneur de son plan, sa perfidie et sa ruse, dans l'oeuvre originale, on apprend des le deuxième chapitre qu'il ya un traitre dans la maison Atreides.
Rien que ça, ça aurait installé une tension plus palpable durant la première heure, ça aurait appuyer la menace latente et la suspicion, savoir que de toute façon le Duc était pris au piège d'une machination implacable, sans issue.
On ne ressent pas assez l'urgence et l'inquiétude durant ce début de film, les évènements s'enchaine sans vraiment de tension, on ne ressent pas vraiment qu'ils sont condamnés.
La lisibilité des séquences de combat est pas folle non plus, c'est un peu fouillis alors que le montage évite l'épilepsie et que la caméra ne sursaute pas trop, y'a un soucis de découpage, on sens que Denis Villeneuve ne maitrise pas bien ce genre d'exercice.
C'est flagrant avec les Sardaukars, c'est sensé être les meilleurs combattants de la galaxie, mais ça se ressent pas tellement dans leur manière de se battre, tout un peloton se fait même carrément mettre en pièce par Idaho, y'a mieux comme démonstration de force, même si Duncan Idaho est redoutable y'a des limites.
Et enfin, le sujet qui fâche, le gender-swap de Liet Kynes.
Alors, déja simple question:
Ca sert a quoi ?
Je veux dire a part envoyer des signaux de vertus et caresser une certaine audience dans le sens du poil, avec la finesse d'un hippopotame, ça accomplis quoi ?
Rien du tout.
Ce que ça fait par contre c'est nier la diégèse de l'œuvre originale.
Chez les Fremens les chefs sont TOUJOURS des hommes, c'est une société patriarcale, les seules femmes qui ont l'autorité sont les Sayaadina, les Bene Gesserit au sein des Fremens.
C'est d'ailleurs le sujet abordé lors du troisième livre "Les Enfants de Dune" lorsqu'Alia Atreides, la soeur de Paul tente de prendre le pouvoir, elle se heurte aux Chefs de guerres Fremens qui refusent qu'une femme les dirrigent.
Au passage dans le bouquin Liet et le Docteur Kynes ne sont au départ pas décrits comme une seule et même personne.
C'est en étant sauvés par Duncan après la chute d'Arrakeen que Paul et Jessica découvrent que Liet n'est autre que le docteur Kynes.
Liet Kynes n'a hérité de la tache impériale que par son père, il est né sur Arrakis de mère Fremen, et est considéré comme un Fremen, et même un Chef Fremen avec des guerriers sous ses ordres.
Bref ce gender-swap c'est vraiment navrant, même si Sharon Duncan-Brewster endosse très bien le rôle.
Elle a du charisme, elle joue très bien, mais pour moi Liet doit être un homme, sinon tu doit réinventer la société Fremen, et là c'est plus vraiment de l'adaptation.
Et NON, la couleur de peau n'est pas un soucis, Kynes peut très bien être noir, les Fremens vivents dans un Desert, ce sont des
sortes de Bedouins/Touaregs du futur, ils ne sont pas blancs.
Hier j'ai vu un film de Romero que je suis sûr personne ici n'a vu, c'est une vieille bobine qu'on a retrouvé peu avant sa mort.
Le film a été commandé par des évangélistes de Pittsburg à Roméro peu après la nuit des morts vivants, pour convertir des gens (à la foi, pas au cannibalisme).
Ça s'apelle "the amusement park".
C'est l'histoire d'une personne agée qui raconte comment la fin de vie est difficile.
Pour illustrer tout ça, on voit une société qui vit dans un parc d'attraction, et un personnage principal (un vieux donc) qui essaie de profiter des attractions. Peu à peu il se fait rejeter par le parc, pour diverses raisons (fragilité physique, manque d'argent).
Ce film dure 1h, maus contient déjà énormément de techniques de mises en scène qu'on voit dans Zombie (aka le crepuscule des morts vivants dans le supermarché).
Les foules et l'agitation sont filmées de la même manière, le traitement sonore est très similaire. Le montage est caractéristiques, beaucoup de plans très courts. Le tout dégage une ambiance maîtrisée de chaos social.
Une rareté cinématographique qui vaut le détour si on apprécie Roméro.
Roméro a fait ce film de commande car il était fauché à la sortie de la nuit des morts vivants (problème légal, son film est tombé par accident dans le domaine public, du coup Romero n'a pas récupéré d'argent sur le succès de son film).
Je pense qu'il a caché ce film, car zombie est en fait sa version aboutie.
La version officielle de Roméro c'est qu'il a oublié qu'il avait fait ce film. LOUL genre dans ta vie tu oublies que t'as fait un film.
A la base le film devait contenir un message clair. Le vieux devait aller â l'église et y trouver du réconfort. Mais roméro a trouvé une pirouette pour ne pas faire finir le film de cette manière.
Le vieux essaie bien d'aller à l'église... malheureusement elle est fermée.
Il y a quelques jours, clôturant le festival du film fantastique de Strasbourg, j'ai vu en avant-première Belle (sort en France vers fin décembre), le dernier dessin animé de Mamoru Hosoda (Les Enfants Loups, Le Garçon et la Bête...) :
Bandes-annonces :
Belle, de son vrai titre japonais 竜とそばかすの姫 (Ryū to sobakasu no hime) signifiant "Le Dragon et la Princesse aux Taches de Rousseur".
C'est l'histoire d'une lycéenne appelée Suzu, vivant dans la campagne japonaise, particulièrement complexée (et souffrant de la mort de sa mère qui avait sauvé une autre enfant d'une rivière en crue), qui voit sa vie changer lorsqu'elle découvre "U", sorte de monde virtuel auquel elle accède via son smartphone et les ordinateurs. En effet, dans ce monde virtuel, elle prend l'identité de "Bell" (en japonais, "Suzu" - 鈴 - signifie "cloche" ou "clochette" justement), qui va rapidement se transformer en "Belle" lorsqu'elle va devenir une vedette de la chanson (mais tout le monde ignorant son identité réelle de lycéenne), puis rencontrer une "Bête" (ou "Dragon") qui perturbe son concert et fait l'objet de toutes les haines pour sa manière assez violente de combattre ses adversaires dans certains jeux. L'héroïne "Belle" va peu à peu être intriguée par cette "Bête", au point de chercher qui elle est, découvrant sa cachette virtuelle qui est une sorte de "château médiéval européen" habité par des IA aux formes fantasques lui servant de serviteurs, avec des sentiments naissants qui se révèlent lors d'une émouvante scène de bal en chanson, tandis que d'autres personnes malintentionnées essaient d'en découdre avec la "Bête"... Bref, vous l'aurez compris : c'est une grosse référence à La Belle et la Bête, plus particulièrement à la version de Disney, mais les ressemblances s'arrêtent là car l'histoire globale n'a pas grand chose à voir.
Parallèlement, "IRL", l'héroïne Suzu peine à se faire de la place parmi ses camarades au lycée, avec un père avec lequel elle se montre très froide en l'évitant constamment, et un camarade de classe, ancien ami d'enfance, appelé "Shinobu", pour lequel les sentiments sont assez ambigus (est-ce un "amoureux", ou bien une sorte de "père de substitution" ? ). Seule une amie passionnée d'informatique connaît sa véritable identité de "Belle" sur "U", sachant que tous ses camarades sont fan des chansons de "Belle" sans savoir qu'il s'agit de Suzu. Meurtrie par la mort de sa mère durant son enfance, Suzu n'arrive plus du tout à chanter depuis ce jour, et c'est là que le monde virtuel "U" l'a changée car c'est la première fois qu'elle peut enfin "être elle-même" et chanter à nouveau, mais c'est quelque chose qu'elle n'arrive pas à assumer dans sa vie réelle de tous les jours où elle ne chante toujours pas.
Au fil du temps, elle va donc se rapprocher de plus en plus de cette "Bête" et devient elle-même de plus en plus populaire, tandis que cette dernière va subir de plus en plus l'hostilité des autres (sauf chez de rares enfants pour qui c'est un "héros") et en particulier d'une sorte de "brigade super héros" qui essaie de la "révéler" (dans le sens "révéler sa vraie identité") afin de la chasser de U. Entre les références à La Belle et la Bête, les chansons particulièrement présentes, même le design de Belle, ce dessin animé est de loin le plus "disneyen" de Hosoda, sachant qu'ils ont recruté le character-designer et animateur sud-coréen Jin Kim (qui a fait le design des personnages dans Raiponce, La Reine des Neiges, ou encore Vaiana). Du moins, sur la forme, car dans le fond, ça reste très japonais dans l'âme, avec des thèmes qui leur sont chers comme l'incommunicabilité des sentiments et les difficultés à s'affirmer face aux autres.
Que ce soit Belle ou la Bête, les deux font l'objet de plus en plus de fantasmes sur U et les réseaux sociaux, l'une devenant presque une "victime de paparazzi" qui se demandent où elle va et qui elle fréquente, et l'autre faisant l'objet d'enquête avec plusieurs personnes "IRL" dont on soupçonne être la Bête. Dans un cas comme dans l'autre, tout le monde se demande qui ils sont réellement, à commencer par Belle qui veut savoir qui est la Bête, mais cette dernière refuse d'en dire plus et semble cacher elle-même de grosses blessures psychologiques qui l'empêchent de parler et faire confiance aux autres.
On retrouve aussi des thèmes récurrents à d'autres dessins animés de Hosoda, comme le thème de la "bête" qu'on retrouve aussi dans Les Enfants Loups Ame et Yuki et Le Garçon et la Bête. L'environnement scolaire fait aussi un peu penser à La Traversée du Temps (mais je pense d'abord aux dessins animés de Makoto Shinkai en particulier pour les relations complexes entre adolescents). Mais le dessin animé Hosoda auquel on pense le plus, c'est bien évidemment Summer Wars, sorti douze ans plus tôt, et qui avait aussi pour thème central un monde virtuel. Mais attention, le traitement n'a absolument rien à voir avec Summer Wars (donc ni avec des films comme Ready Player One ou Matrix) : à aucun moment, il ne sera question de "complot" et de "monde réel en danger". Rien de tout ça dans Belle : il ne va rien se passer du tout dans le monde réel, en dehors du quotidien perturbé de certains personnages. Non, ce monde virtuelle "U" sert avant tout à planter le décor du "web 2.0" (voire "3.0" vu comme c'est encore plus avancé ici), avec ses réseaux sociaux et tout, au service des personnages avant tout et de leur évolution psychologique. Le scénario est bien mené, révèle peu à peu les liens entre d'un côté les camarades de classe de Suzu, entre Belle et la Bête, et progressivement la personnalité de Suzu qui s'affirme de plus en plus ou s'ouvrant aux autres et assumant de mieux en mieux ce qu'elle est réellement. Le dernier quart du dessin animé va se concentrer sur l'identité de la Bête, que je ne vais pas révéler, mais c'est habilement fait et j'ai été content que le scénario ait choisi cette direction-là, menant ainsi à un dénouement assez émouvant.
En tout cas, j'ai adoré et je n'ai qu'une envie : revoir ce dessin animé quand il sortira officiellement au cinéma en France (si le contexte actuel ne s'en mêle pas).
Dune j'ai envie de le voir également, de base parce que c'est Dennis Villeneuve et j'aime beaucoup ce réalisateur, j'ai donc bien envie de voir ce qu'il va en faire.
J'ai vu le film de Lynch (que je n'aime pas trop) mais je n'ai pas lu les bouquins. Donc j'imagine que je suis un "non-fan" :P
Je viendrai donner mon avis si j'y vais.
Oui, le Lynch est vraiment pas terrible. Sinon, il y a le documentaire Jodorowsky's Dune qui est à voir absolument : ça montre à quoi aurait ressemblé Dune entre les mains de Jodorowsky. D'ailleurs, j'ai réussi à choper une affiche originale de ce documentaire en format 1m60 par 1m20 à l'époque de la sortie en salle, j'en suis assez content car elle est très jolie avec le gros vaisseau coloré. Bordel, le projet que ça aurait été avec Dali, Mick Jagger ou encore Orson Welles comme acteurs, avec une participation artistique de Jean Giraud et H. R. Giger et une musique de Pink Floyd et de Magma... le tout pour un film hors budget et beaucoup trop long pour le spectateur lambda. loul^^
Sinon, pour le Villeneuve, je suis à la fois curieux et méfiant. Je n'aime pas vraiment ce que j'ai vu de ce réalisateur, notamment Premier Contact que je trouvais quelque peu assez "crétin" dans sa manière d'aborder un sujet pourtant très original. Enfin, je ne le trouve pas nul ce film, loin de là, mais je le trouve plutôt quelconque, tout comme Sicario qui m'avait un peu emmerdé. Pareil, j'ai vu Blade Runner 2049 récemment pour redonner une chance à Denis : c'était vraiment très sympa mais j'ai pas non plus sauté au plafond. Je ne saurais expliquer, je trouve que Villeneuve est blindé de talent mais qu'il manque toujours je ne sais quoi dans ses films.
Je pense en plus que c'est le seul Lynch que je n'aime pas (et lui non plus ne l'aime pas d'ailleurs).
Et j'ai vu ce docu et c'était passionnant. Le projet est dingue quand même quand on voit tous ces noms, et les dessins préparatoires font diablement envie.
C'est cette affiche ?
Justement Premier Contact est l'un de mes préféré :P , mais je pense que je préfère encore plus Enemy (qui a un côté un peu "Lynchien" d'ailleurs je trouve) mais c'est pas le plus apprécié en général.
Yep, c'est cette affiche que j'ai chez moi.^^
Sinon pas vu Enemy mais mon frère m'en a dit du bien. Sinon, j'ai visité le musée Giger en Suisse mais c'est surtout axé sur Alien et sur les délires érotiques du futur du bonhomme : cinématographiquement parlant, RAS concernant un éventuel projet Dune. Mais malgré tout, c'était super intéressant comme visite !
De même, j'aime beaucoup son travail et il ne m'a pas déçu sur Dune. J'attendrai donc ton avis ;p
@Trikounet je n'ai toujours pas vu ce documentaire, va falloir que je m'y mette, mais rien qu'en entendant les gens parler du film ça donne envie. Pas pour l'adaptation de Dune, parce que ça semble trop éloigné du bouquin, mais pour la vision du gars qui semble totalement barrée !
Concernant Premier contact j'ai aimé le film mais la fin triche avec le spectateur, j'ai l'impression qu'ils ne savaient pas quoi faire.
Oui, c'est un peu ça et c'est en partie pour ça que je dis qu'il manque toujours un truc à Villeneuve pour me convaincre. Mais bon, même si j'ai toujours été déçu avec Villeneuve, j'avais quand même trouvé qu'il avait amélioré plein de trucs avec Blade Runner 2049. Donc voilà, pour son Dune... pourquoi pas après tout.
Sinon oui, la version avortée de Jodo c'est complètement barré de bout en bout. C'est la folie des grandeurs et finalement, malgré l'abandon du projet de base, force est de constater que l'héritage de ce projet aura permis l'existence d'Alien et bien d'autres films de SF.
Dune me fait aussi envie. Faudrait que je me motive à aller le voir.
Pour ce qui est de Villeneuve, j'ai trouvé Enemy très intéressant et plutôt bien fait. Blade Runner 2049 était vraiment magnifique avec une ambiance incroyable mais je me suis quand même un peu ennuyé devant par moments... Enfin Sicario m'a mis une belle claque, un très bon film à mes yeux.
Sinon :
M de Sara Forestier
Alors on est clairement dans un film d'actrice qui ne choisit pas la facilité. Une histoire d'amour entre une lycéenne bègue et un marginal illettré dans une banlieue assez défavorisée. Un amour compliqué mais une belle rencontre entre deux exclus. C'est filmé à hauteur d'acteur avec quelques bonnes idées montrant que Forestier est quand même une sacré actrice. C'est plus compliqué pour Redouanne Harjane malgré un réel talent. Ce que je reproche surtout au film c'est plusieurs situations qui sont trop exagérées/précipitées faisant qu'on a du mal à s'investir complètement. Sinon y a Jean-Pierre Léaud ce qui est assez surprenant. Sinon le film a été un sacré bide^^
Les Aventures de Winnie l'Ourson de Wolfgang Reitherman et John Lounsbery
Depuis que je suis adulte je revois quasiment tous les classiques Disney et c'est peut-être celui que j'apprécie le moins car c'est aussi le plus enfantin il faut avouer. De plus son côté compilation de courts-métrages n'aide pas non plus. Sinon c'est vraiment une gourmandise pour les plus jeunes avec son ambiance toute mignonne, ses histoires simples, sa beauté digne des livres pour enfants et son excellente animation.
Je ne sais pas si vous connaissez les détournements de Daadhoo mais le gars a aussi réalisé plusieurs courts-métrages via sa société Spilia Productions que j'ai regardé :
Sacré Journée pour Bourriquet de Rick Reinert
Court-métrage de Winnie l'Ourson non présent dans le film ce qui peut se comprendre tant il est un ton en dessous des autres. Après c'est vraiment dans le même genre que le film donc si vous avez aimé, vous aimerez...
Délicieux de Eric Besnard
Deuxième film que je vois au cinéma en mois d'un mois ce qui n'était pas arrivé depuis une éternité... Malgré un scénario qui s'arrête trop tôt à mes yeux et qui force trop ses péripéties, j'ai vraiment apprécié ce film historique. Une lutte des classes dans la France des années 1780 autour de la grande cuisine. L'exil/retour aux sources d'un cuisinier dans sa campagne offre une belle mise en scène, des acteurs excellents (Gregory Gadebois, Guillaume de Tonquédec, Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe...) et une ambiance pastorale assez attachante.
Les Aventures de Bernard et Bianca de Wolfgang Reitherman, John Lousbery et Art Stevens
On est quand même à limite du Disney façon Nouvel Hollywood quand même^^ Cette histoire de souris sauveuse d'âme en peine nous plonge dans l'Amérique contemporaine nocturne où l'immense New York est aussi dangereuse que la Bayou de Louisiane. Le film est aussi un divertissement familial pouvant se montrer aussi inquiétant que macabre. Bref, un Disney original mais qui livre aussi du classique avec des animaux héros, de belles musiques et un humour cartoon efficace. Ca faisait très longtemps que je ne l'avais pas vu et j'ai vraiment apprécié.
Brûlez Molière de Jacques Malaterre
Ce téléfilm proche du docu-fiction montre le combat contre l'Eglise de Molière autour de l'interdiction de Tartuffe. Sans oublier ses relations compliquées avec Louis XIV. C'est dommage que le téléfilm n'ait pas eu les moyens de ses ambitions tout en souffrant de choix de mise en scène discutable. Ca se suit néanmoins car la reconstitution est intéressante et les comédiens plutôt bon.
Trois espiègles petites souris de David Hand
Court-métrage Disney des années 1930 où trois souris façon Trois Mousquetaires doivent éviter les pièges d'un garde chat. Dans le plus pur esprit des cartoon de l'époque avec une excellente animation. Bref, du classique qui fait du bien.
Sell kids for food
Dune
Le jeu vidéo est-t'il un art ?
Non, c'est l'art qui est un jeu.
Playlist spotify funk pour soirée chill:
https://open.spotify.com/playlist/43X0D7Gyzj7zVqI1S5v9ug?si=3dbd3ec35e1047af
Hier j'ai vu un film de Romero que je suis sûr personne ici n'a vu, c'est une vieille bobine qu'on a retrouvé peu avant sa mort.
Le film a été commandé par des évangélistes de Pittsburg à Roméro peu après la nuit des morts vivants, pour convertir des gens (à la foi, pas au cannibalisme).
Ça s'apelle "the amusement park".
C'est l'histoire d'une personne agée qui raconte comment la fin de vie est difficile.
Pour illustrer tout ça, on voit une société qui vit dans un parc d'attraction, et un personnage principal (un vieux donc) qui essaie de profiter des attractions. Peu à peu il se fait rejeter par le parc, pour diverses raisons (fragilité physique, manque d'argent).
Ce film dure 1h, maus contient déjà énormément de techniques de mises en scène qu'on voit dans Zombie (aka le crepuscule des morts vivants dans le supermarché).
Les foules et l'agitation sont filmées de la même manière, le traitement sonore est très similaire. Le montage est caractéristiques, beaucoup de plans très courts. Le tout dégage une ambiance maîtrisée de chaos social.
Une rareté cinématographique qui vaut le détour si on apprécie Roméro.
Roméro a fait ce film de commande car il était fauché à la sortie de la nuit des morts vivants (problème légal, son film est tombé par accident dans le domaine public, du coup Romero n'a pas récupéré d'argent sur le succès de son film).
Je pense qu'il a caché ce film, car zombie est en fait sa version aboutie.
La version officielle de Roméro c'est qu'il a oublié qu'il avait fait ce film. LOUL genre dans ta vie tu oublies que t'as fait un film.
A la base le film devait contenir un message clair. Le vieux devait aller â l'église et y trouver du réconfort. Mais roméro a trouvé une pirouette pour ne pas faire finir le film de cette manière.
Le vieux essaie bien d'aller à l'église... malheureusement elle est fermée.
Il y a quelques jours, clôturant le festival du film fantastique de Strasbourg, j'ai vu en avant-première Belle (sort en France vers fin décembre), le dernier dessin animé de Mamoru Hosoda (Les Enfants Loups, Le Garçon et la Bête...) :
Bandes-annonces :
Belle, de son vrai titre japonais 竜とそばかすの姫 (Ryū to sobakasu no hime) signifiant "Le Dragon et la Princesse aux Taches de Rousseur".
C'est l'histoire d'une lycéenne appelée Suzu, vivant dans la campagne japonaise, particulièrement complexée (et souffrant de la mort de sa mère qui avait sauvé une autre enfant d'une rivière en crue), qui voit sa vie changer lorsqu'elle découvre "U", sorte de monde virtuel auquel elle accède via son smartphone et les ordinateurs. En effet, dans ce monde virtuel, elle prend l'identité de "Bell" (en japonais, "Suzu" - 鈴 - signifie "cloche" ou "clochette" justement), qui va rapidement se transformer en "Belle" lorsqu'elle va devenir une vedette de la chanson (mais tout le monde ignorant son identité réelle de lycéenne), puis rencontrer une "Bête" (ou "Dragon") qui perturbe son concert et fait l'objet de toutes les haines pour sa manière assez violente de combattre ses adversaires dans certains jeux. L'héroïne "Belle" va peu à peu être intriguée par cette "Bête", au point de chercher qui elle est, découvrant sa cachette virtuelle qui est une sorte de "château médiéval européen" habité par des IA aux formes fantasques lui servant de serviteurs, avec des sentiments naissants qui se révèlent lors d'une émouvante scène de bal en chanson, tandis que d'autres personnes malintentionnées essaient d'en découdre avec la "Bête"... Bref, vous l'aurez compris : c'est une grosse référence à La Belle et la Bête, plus particulièrement à la version de Disney, mais les ressemblances s'arrêtent là car l'histoire globale n'a pas grand chose à voir.
Parallèlement, "IRL", l'héroïne Suzu peine à se faire de la place parmi ses camarades au lycée, avec un père avec lequel elle se montre très froide en l'évitant constamment, et un camarade de classe, ancien ami d'enfance, appelé "Shinobu", pour lequel les sentiments sont assez ambigus (est-ce un "amoureux", ou bien une sorte de "père de substitution" ? ). Seule une amie passionnée d'informatique connaît sa véritable identité de "Belle" sur "U", sachant que tous ses camarades sont fan des chansons de "Belle" sans savoir qu'il s'agit de Suzu. Meurtrie par la mort de sa mère durant son enfance, Suzu n'arrive plus du tout à chanter depuis ce jour, et c'est là que le monde virtuel "U" l'a changée car c'est la première fois qu'elle peut enfin "être elle-même" et chanter à nouveau, mais c'est quelque chose qu'elle n'arrive pas à assumer dans sa vie réelle de tous les jours où elle ne chante toujours pas.
Au fil du temps, elle va donc se rapprocher de plus en plus de cette "Bête" et devient elle-même de plus en plus populaire, tandis que cette dernière va subir de plus en plus l'hostilité des autres (sauf chez de rares enfants pour qui c'est un "héros") et en particulier d'une sorte de "brigade super héros" qui essaie de la "révéler" (dans le sens "révéler sa vraie identité") afin de la chasser de U. Entre les références à La Belle et la Bête, les chansons particulièrement présentes, même le design de Belle, ce dessin animé est de loin le plus "disneyen" de Hosoda, sachant qu'ils ont recruté le character-designer et animateur sud-coréen Jin Kim (qui a fait le design des personnages dans Raiponce, La Reine des Neiges, ou encore Vaiana). Du moins, sur la forme, car dans le fond, ça reste très japonais dans l'âme, avec des thèmes qui leur sont chers comme l'incommunicabilité des sentiments et les difficultés à s'affirmer face aux autres.
Que ce soit Belle ou la Bête, les deux font l'objet de plus en plus de fantasmes sur U et les réseaux sociaux, l'une devenant presque une "victime de paparazzi" qui se demandent où elle va et qui elle fréquente, et l'autre faisant l'objet d'enquête avec plusieurs personnes "IRL" dont on soupçonne être la Bête. Dans un cas comme dans l'autre, tout le monde se demande qui ils sont réellement, à commencer par Belle qui veut savoir qui est la Bête, mais cette dernière refuse d'en dire plus et semble cacher elle-même de grosses blessures psychologiques qui l'empêchent de parler et faire confiance aux autres.
On retrouve aussi des thèmes récurrents à d'autres dessins animés de Hosoda, comme le thème de la "bête" qu'on retrouve aussi dans Les Enfants Loups Ame et Yuki et Le Garçon et la Bête. L'environnement scolaire fait aussi un peu penser à La Traversée du Temps (mais je pense d'abord aux dessins animés de Makoto Shinkai en particulier pour les relations complexes entre adolescents). Mais le dessin animé Hosoda auquel on pense le plus, c'est bien évidemment Summer Wars, sorti douze ans plus tôt, et qui avait aussi pour thème central un monde virtuel. Mais attention, le traitement n'a absolument rien à voir avec Summer Wars (donc ni avec des films comme Ready Player One ou Matrix) : à aucun moment, il ne sera question de "complot" et de "monde réel en danger". Rien de tout ça dans Belle : il ne va rien se passer du tout dans le monde réel, en dehors du quotidien perturbé de certains personnages. Non, ce monde virtuelle "U" sert avant tout à planter le décor du "web 2.0" (voire "3.0" vu comme c'est encore plus avancé ici), avec ses réseaux sociaux et tout, au service des personnages avant tout et de leur évolution psychologique. Le scénario est bien mené, révèle peu à peu les liens entre d'un côté les camarades de classe de Suzu, entre Belle et la Bête, et progressivement la personnalité de Suzu qui s'affirme de plus en plus ou s'ouvrant aux autres et assumant de mieux en mieux ce qu'elle est réellement. Le dernier quart du dessin animé va se concentrer sur l'identité de la Bête, que je ne vais pas révéler, mais c'est habilement fait et j'ai été content que le scénario ait choisi cette direction-là, menant ainsi à un dénouement assez émouvant.
En tout cas, j'ai adoré et je n'ai qu'une envie : revoir ce dessin animé quand il sortira officiellement au cinéma en France (si le contexte actuel ne s'en mêle pas).