[Saga] Ghouls'n Ghosts

Salut 7thSKY,

Plutôt que de parler d'une "saga Ghouls'n Ghosts", il me semblerait plus judicieux de parler de la "saga Ghosts'n Goblins" puisque c'est ce dernier jeu qui a inauguré la série. En chipotant davantage, on pourrait même parler de "saga Makaimura". Mais ça n'a pas beaucoup d'importance.

Je ne vais pas revenir sur l'ensemble des épisodes et dérivés sortis, Megido t'en a donné un rapide aperçu. Je m'attarderai sur les trois premiers volets.

Commençons donc par Makaimura : initialement publié en arcade en septembre 1985, un jeu absolument mythique pour tous les Japonais qui fréquentaient (et qui fréquentent encore) les salles d'arcade. Réputé difficile, il fut réédité sur le même support dans une version débuguée et prétendument un peu plus facile. Les Japonais distinguent les deux versions : ancienne (kyûhan) et nouvelle (shinpan). Personnellement, je ne trouve pas la nouvelle version plus facile, puisque l'on pouvait utiliser certains bugs à notre avantage dans la première édition. Ca n'en reste pas moins un jeu difficile dans tous les cas de figure, plus que ses deux petits frères Ghouls'n Ghosts (Daimakaimura) et Super GNG (Chômakaimura).
Le jeu a ensuite connu une conversion sur la Famicom, comme la plupart des grands hits de l'arcade de Capcom de l'époque, comme Senjô no Ôkami par exemple (un autre grand jeu de Fujiwara Tokurô). Les Japonais considèrent la version famicom du jeu comme étant plus difficile que la version arcade. On ne peut pas en dire autant concernant les versions arcade et NES européennes, le 50 HZ de la console facilitant la progression par rapport à la borne d'origine. Le portage n'est pas trop dégueulasse, mais c'est loin d'être l'extase (Micronics était aux commandes pour la conversion).
A cela s'ajoutent les portages sur les différents standards micro, auxquels je n'ai jamais joué. Puis les rééditions sur les consoles plus récentes comme la Saturn ou la X-Box : dans ces cas, c'est la version arcade Shinpan qui figure sur les disques.

Daimakaimura / Ghouls'n Ghosts : la suite, sortie en 1988 an arcade, et qui utilise le CP-System de Capcom. Du coup, il est techniquement très supérieur à son grand frère. Un peu moins difficile également, encore que cela fasse toujours l'objet de débats chez les passionnés. Deux nouveautés importantes : la possibilité de tirer verticalement (en haut; ou en bas après un saut) et de revêtir une armure d'or disposant d'un pouvoir spécial qui varie en fonction de l'arme possédée. Le déroulement du jeu est calqué sur son aîné : les deux niveaux précédant le dernier se déroulent dans le palais du démon, le tout dernier niveau est constitué d'un unique boss de fin, et on doit se retaper tout le jeu avant de pouvoir l'affronter.
Les conversions furent multiples, les joueurs ayant souvent en tête celle de la Megadrive, très bonne il est vrai, mais un poil inférieure à la version SuperGrafX, version que l'on a trop souvent tendance à oublier. Reste que le meilleur portage fut celui du Sharp X68000, avec une qualité vraiment très proche de l'arcade (je ne parle pas des portages sur les 32-bits et plus dans les compils Capcom, qui sont eux quasi-identiques à l'original, cela va de soi).

Chômakaimura / Super Ghouls'n Ghosts : un jeu conçu à l'origine pour la 16 bits de Nintendo, et qui dispose d'un remake sur GBA (avec des niveaux en plus si je me souviens bien). Difficulté nettement revue à la baisse, y compris dans la version japonaise. La version européenne est vraiment plus simple que la jap', et cette dernière est beaucoup plus facile que les versions arcade de ses deux grands-frères, y compris dans le mode de difficulté maximal (professionnal).
Une semi-déception pour moi : difficulté moindre et lamentable/inexplicable disparition du tir vertical au "profit" d'un nouvel ajout : le double saut. Mais, plus grave : en plus des incessants ralentissements, le jeu donne une impression de lenteur assez caractéristique des jeux Capcom sur cette console. Du coup, on a l'impression qu'Arthur se déplace et tire à deux à l'heure (quiconque a joué suffisamment aux deux premiers épisodes le remarque immédiatement). Il n'en reste pas moins que le jeu était plutôt beau à sa sortie. Au passage : quand Hooper s'étonne de la platitude des deux derniers niveaux avant le boss final, il faut avoir en tête que c'est une volonté de la part des concepteurs : ils respectent ainsi à la lettre la règle du palais composé de deux stages avec affrontement des boss et mini-boss. C'est récurrent dans toute la série.

S'il faut retenir une chose importante de ces premiers épisodes, c'est un nom : Fujiwara Tokurô (designer sur les deux premiers; et producteur sur le troisième, avec participation intensive à la réalisation si j'en crois ses interviews). Il a aussi bossé sur l'épisode PSP (et sa mise à jour "Kai" sortie seulement au Japon je crois).

Voilà, je ne sais pas si ça correspond à tes attentes, mais j'aime beaucoup cette série, donc c'est toujours un plaisir d'en discuter.

Edit : je viens de m'apercevoir qu'une autre personne a créé un sujet similaire dans ce forum. Désolé pour les redites s'il y en a.