En même temps Hooper met Winnie l'Ourson en vignette de la vidéo. Lol.
En plus il doit critiquer le jeu, enfin, j'ai juste regardé une minute par-ci par-là, et il a l'air de descendre les Grandes Murailles de Chine invisibles ; et qui se plaint des Grandes Murailles invisibles, conquiert la bravitude, mais il aura comme Marie-Jo les chinois du FBI à ses trousses, alors cours Hooper, cours !!!
Le jeu commence sur les chapeaux de roues, avec une mise en scène qui m'a fait penser à God of War. Malheureusement, il devient rapidement évident qu'il s'agit d'un énième souls-like, suivant une formule désormais bien balisée. Ces dernières années, de nombreux studios cherchent à surfer sur le succès de FromSoftware et à singer leur formule avec des titres comme Lies of P, Lords of the Fallen ou Wo Long Remnant . Je trouve que ça devient usant. Malgré tout, d'un point de vue technique, le jeu est au top, et j'adore la direction artistique. Hâte de voir la suite du jeu en regardant tes lives .
Je me demande si une partie de l'explication en ce qui concerne l'étrangeté du level design ne viendrait pas du fait que le jeu a peut être mis du temps lors de son développement à trouver sa formule définitive. Et on en voit les stigmates et les restes de ces tergiversations.
Ca me fait un peu penser à l'exemple que l'on a eu avec CupHead, qui était prévu comme un boss rush et qui a finalement incrusté aux forceps vers la fin du développement des séquences de run and gun. (Pour augmenter la durée de vie? Pour varier les situations et faire respirer entre deux boss?)
J'espère que le futur nous en apprendra plus, mais je mettrai bien une pièce sur cette version des faits.
Pour Cuphead, c'était encore à cause des joueurs/fans qui ont rouspété parce que ce n'était qu'un boss rush.
Edit : C'était d'après mes souvenirs.
Mais pour nuancer un peu, les développeurs ont probablement décidé de rallonger le temps de développement pour obtenir un jeu plus proche de leur idée originale.
Non mais franchement c'est incroyable. Quand t'as des OW narratifs pénibles à jouer, inintéressant, avec le même gameplay, le même loot, les mêmes quetes annexes les jeux sont contents et quand c'est un jeu avec un esthétisme travaillé, des boss géniaux, une des meilleurs BO de l'histoire du jeu de plateforme (même si c'est plus un boss rush qu'un jeu de plateforme mais vous m'avez compris), une difficulté bien dosée tout en étant diversifié du début à la fin les jeux ralent parce que ce n'est qu'"un boss rush"? Ah mais moi si c'est pour avoir des boss rushs comme ca je préférerais qu'ils remplacement les OW parce que vraiment pour moi c'est juste un des meilleurs jeux indé jamais créé en fait.
Je réagis rapidement sur la question du journalisme dans le jeu vidéo : c'est vrai que les journalistes jeu vidéo, sont essentiellement des relayeurs d'infos, mais la vérité c'est que ça a toujours été le cas, y compris dans la presse des années 90-2000, mais bon généralement on tend à idéaliser cette période
Perso j'aime bien suivre le fil de news de Gamekult, je trouve que Jarod notamment fait un super travail pour concentrer toutes les informations. Parce que oui, je trouve ça beaucoup plus simple et rapide d'aller sur un site pro qui concentre toutes les news que de les recevoir dilués sur les réseaux sociaux (que j'ai abandonné) ou pire, dans des vidéos archi-longues et indigestes sur Youtube :p
Concernant les tests, j'ai toujours bien aimé ça, mais la vérité c'est que très peu de journalistes dépassent le stade du test pour aller sur le terrain de la critique, qui s'intéresse en profondeur aux enjeux esthétiques des jeux testés. Le test, grosso modo, c'est : est-ce que le jeu est beau ? est-ce que ça se joue bien ? est-ce que c'est marrant ? Bref, on écrit des tests comme on rédige des tests de frigo ou d'appareil photo.
Puisque mon temps est limité et que j'ai la flemme de remonter toutes les sources de la moindre polémique dans le jeu vidéo, je dois dire encore une fois que j'ai apprécié l'article de Gamekult à ce sujet qui synthétise bien tout ce qui se passe : https://www.gamekult.com/actualite/black-myth-wukong-et-son-petit-guide-de-l-autocensure-3050859534.html
Si on n'y entend pas parler de Sweet Baby, c'est certainement parce que le studio de conseil n'a rien à faire là-dedans et que c'est un sujet que l'alt-right fait monter dans le but de faire avancer leur agenda politique réactionnaire.
Un peu déçu au visionnage du let's play de Black Myth: Wukong, même si honnêtement je m'attendais à pire. En vrai c'est super qu'un studio dont c'est le premier jeu soit arrivé à ce niveau-là du premier coup, surtout dans un contexte national, la Chine, où le développement de ce genre de titre est très rare. Je suis heureux que de nouveaux pays entrent dans la danse du jeu triple AAA, ça va permettre d'apporter de nouvelles saveurs dans le gameplay et les représentations. Mais personnellement, je ferai certainement l'impasse sur celui-là !
Bah ca fait déja un an et demi qu'ils sont officieusement morts depuis le départ de puyo et d'autres membre de la rédaction. Maintenant il subsiste grâce à des yes man sans aucune vision.
c'est sûr que c'est plus le gamekult de la grande époque :p mais dans le paysage actuel, je trouve qu'ils restent encore relativement ok, d'autant plus que c'était pas gagné avec le rachat par Reworld
après on est d'accord le site est assez moribond, voire sous perfusion, les tests ont disparu, les rubriques également, on a du mal à s'attacher aux nouveaux journalistes... je doute que ça redécolle (il suffit de voir les galères qu'ils ont à organiser une émission vidéo), mais je me permets de les défendre parce que je pense qu'ils font beaucoup avec peu, et que c'est quand même pas si mal, surtout en tant qu'agrégateur de news !
"Il n'y a plus de vrais journalistes dans le jeu vidéo". Je voulais réagir vite fait à cette phrase.
J'ai envie de dire, y en a-t-il déjà eu récemment ? Cela fait plus de dix ans qu'il n'y en a plus.
Je pense que le journalisme jeu vidéo n'a plus lieu d'exister en France.
Le journalisme sportif s'en sortira toujours, car il y a du sport et du foot en France et il y en aura toujours.
Le journalisme politique s'en sortira toujours, car il y a une politique française.
Le journalisme culturel, faits divers, économique etc.
Le nerf de la guerre dans le journalisme c'est ce qu'il se passe en France...
Mais dans le jeu vidéo, à quoi ils servent ? Il n'y a pas de jeu vidéo français. Et le pire, apogée de l'humiliation, quand il y a des grosses enquêtes et des infos d'ampleur sur le jeu vidéo en France, c'est les grands médias qui les sortent (Libération qui avait sorti une enquête sur Michel Ancel notamment).
Le journalisme vidéoludique avait un intérêt dans les années 90 et 2000. Une époque où couvrir les événements, notamment l'E3, était vital pour que le public ait accès aux infos car on ne va pas tous à Los Angeles. Il l'était pour tester les jeux et informer sur la qualité de ces derniers, car sans internet, on ne pouvait pas connaître la qualité des jeux et vu que c'était une époque où les jeux parfois n'arrivaient pas dans nos contrées, c'était encore plus utile. Ils l'étaient car, comme dans tout domaine, la presse servait d'intermédiaire entre la parole des acteurs du milieu et les consommateurs...
Puis l'arrivée d'internet a bousillé petit à petit ces intérêts qu'avait le journalisme jeu vidéo.
Les tests de jeu ? on en a 850 000 le jour de la sortie du jeu, plus d'intérêt. Ils se sont fait petit à petit phagocyter par les Youtubeurs sur ce côté éditorial.
Les infos ? Ils n'en ont jamais eu car il n'y a pas de développeurs français ou presque et qu'avoir des contacts avec les développeurs américains, nippons et autres, c'est compliqué quand 1 tu ne parles pas la langue et 2 quand déjà dans ces pays il y a des journalistes importants. Donc à partir de là, c'est également compliqué d'avoir des entretiens exclusifs avec des dev.
La couverture des événements ? Plus d'intérêt non plus. Depuis l'avènement de YouTube et des réseaux sociaux, les sociétés s'adressent directement à leur consommateur sans passer par la presse. Moi il y a un événement, qui certes a été positif pour le jeu vidéo, mais qui a été un coup de massue pour la presse, c'est le lancement des Nintendo Direct. Clairement, Nintendo a chié sur la presse en disant, moi mon public, je m'adresse directement à lui. Et depuis, c'est comme ça qu'ils fonctionnent presque tous.
Il reste quoi ? Un gloubiboulga d'éditorialistes dont le principal but est d'exister. Un journalisme de "j'aime/j'aime pas" comme j'aime l'appeler et que tout le monde fait déjà. Informer ils ne peuvent plus, les développeurs nous informent déjà.
Du coup oui, il n'y a plus de journalistes, mais ce n'est pas nouveau. Le journalisme jeu vidéo est en état de mort cérébrale depuis 10 ans. Gamekult comme Gameblog comme JVC, leur destin à terme c'est de disparaître (ou d'être gérés comme des IA comme tu dis).
Il n'a pas réussi à se réinventer. Et à mon avis, c'est par manque de travail. Quand on voit comment ils tombent tous dans la facilité pour se faire connaître et entendre, je me dis que ce ne sont pas des monstres de boulot.
Et puis je vais sortir une lapalissade que l'on connait tous, mais ce monde manque tellement d'éthique qu'il ne peut pas s'en sortir. Il y a quelque chose qui m'a choqué personnellement, c'est que Juju avait fait une interview de deux développeurs de FF VII Rebirth avant la sortie du jeu (je ne le critique pas pour ça, pour une fois sur 1000 qu'il fait un travail de journaliste je ne vais pas lui jeter la pierre), mais en bas de l'interview, il était écrit "Cette interview est une collaboration non rémunérée", un truc comme ça. Mais moi ça m'a paru complètement fou. Je compare avec le milieu du sport dans lequel je baigne, ou de la politique que je suis un peu, mais ça me paraît complètement inimaginable de lire ça. Les pratiques journalistiques sont tellement liées à des partenariats aujourd'hui que c'est devenu la norme et que le simple exercice de l'interview classique est devenu l'exception ainsi qu'un exploit à souligner...
Bref désolé c'était un peu long mais c'est un sujet auquel je pense depuis longtemps :p
Merci Hooper de jouer au beta testeur pour nous ;)
J'ai hâte de faire Stalker 2 en 2025 avec les mods, les patchs et mon futur R7 9800X3D :p
D'ailleurs GSC compte ...
Tu rêves un peu avec ton histoire de PC, le jeu est tout autant éclaté, j'avais joué les précedents sur PC fin 2016 et je faisais une save toutes les 5 minutes.
Je ...
Sans doute as-tu raison, et c'est d'ailleurs pour ça que j'ai modifier mon commentaire pour mettre le disclaimer tout entier entre "spoiler", mais tu comprendra ...
"Pourquoi je suis fort sur Goldeneye" => Le CSC LouL
Dans le premier non plus on ne pouvait pas enlever la lunette de l'AK et c’était très rare a trouver mais ...
23 Commentaires
J'habite en Chine et on me dit que cette vidéo n'est pas disponible.
Donc tu surfes sur Internet en Chine sans VPN ? C'est la base pourtant pour accéder à du contenu occidental.
En même temps Hooper met Winnie l'Ourson en vignette de la vidéo. Lol.
En plus il doit critiquer le jeu, enfin, j'ai juste regardé une minute par-ci par-là, et il a l'air de descendre les Grandes Murailles de Chine invisibles ; et qui se plaint des Grandes Murailles invisibles, conquiert la bravitude, mais il aura comme Marie-Jo les chinois du FBI à ses trousses, alors cours Hooper, cours !!!
mais loul. A cause de la vignette?
Non, ça m’étonnerait. Une vignette qui met en avant le bon vieux Xi Jinping ne mérite pas la censure.
C'est énorme, je parie que pour l'ami Pang Tong, c'est pareil xD
Le jeu commence sur les chapeaux de roues, avec une mise en scène qui m'a fait penser à God of War. Malheureusement, il devient rapidement évident qu'il s'agit d'un énième souls-like, suivant une formule désormais bien balisée. Ces dernières années, de nombreux studios cherchent à surfer sur le succès de FromSoftware et à singer leur formule avec des titres comme Lies of P, Lords of the Fallen ou Wo Long Remnant . Je trouve que ça devient usant. Malgré tout, d'un point de vue technique, le jeu est au top, et j'adore la direction artistique. Hâte de voir la suite du jeu en regardant tes lives .
Je me demande si une partie de l'explication en ce qui concerne l'étrangeté du level design ne viendrait pas du fait que le jeu a peut être mis du temps lors de son développement à trouver sa formule définitive. Et on en voit les stigmates et les restes de ces tergiversations.
Ca me fait un peu penser à l'exemple que l'on a eu avec CupHead, qui était prévu comme un boss rush et qui a finalement incrusté aux forceps vers la fin du développement des séquences de run and gun. (Pour augmenter la durée de vie? Pour varier les situations et faire respirer entre deux boss?)
J'espère que le futur nous en apprendra plus, mais je mettrai bien une pièce sur cette version des faits.
Pour Cuphead, c'était encore à cause des joueurs/fans qui ont rouspété parce que ce n'était qu'un boss rush.
Edit : C'était d'après mes souvenirs.
Mais pour nuancer un peu, les développeurs ont probablement décidé de rallonger le temps de développement pour obtenir un jeu plus proche de leur idée originale.
Non mais franchement c'est incroyable. Quand t'as des OW narratifs pénibles à jouer, inintéressant, avec le même gameplay, le même loot, les mêmes quetes annexes les jeux sont contents et quand c'est un jeu avec un esthétisme travaillé, des boss géniaux, une des meilleurs BO de l'histoire du jeu de plateforme (même si c'est plus un boss rush qu'un jeu de plateforme mais vous m'avez compris), une difficulté bien dosée tout en étant diversifié du début à la fin les jeux ralent parce que ce n'est qu'"un boss rush"? Ah mais moi si c'est pour avoir des boss rushs comme ca je préférerais qu'ils remplacement les OW parce que vraiment pour moi c'est juste un des meilleurs jeux indé jamais créé en fait.
Je réagis rapidement sur la question du journalisme dans le jeu vidéo : c'est vrai que les journalistes jeu vidéo, sont essentiellement des relayeurs d'infos, mais la vérité c'est que ça a toujours été le cas, y compris dans la presse des années 90-2000, mais bon généralement on tend à idéaliser cette période
Perso j'aime bien suivre le fil de news de Gamekult, je trouve que Jarod notamment fait un super travail pour concentrer toutes les informations. Parce que oui, je trouve ça beaucoup plus simple et rapide d'aller sur un site pro qui concentre toutes les news que de les recevoir dilués sur les réseaux sociaux (que j'ai abandonné) ou pire, dans des vidéos archi-longues et indigestes sur Youtube :p
Concernant les tests, j'ai toujours bien aimé ça, mais la vérité c'est que très peu de journalistes dépassent le stade du test pour aller sur le terrain de la critique, qui s'intéresse en profondeur aux enjeux esthétiques des jeux testés. Le test, grosso modo, c'est : est-ce que le jeu est beau ? est-ce que ça se joue bien ? est-ce que c'est marrant ? Bref, on écrit des tests comme on rédige des tests de frigo ou d'appareil photo.
Puisque mon temps est limité et que j'ai la flemme de remonter toutes les sources de la moindre polémique dans le jeu vidéo, je dois dire encore une fois que j'ai apprécié l'article de Gamekult à ce sujet qui synthétise bien tout ce qui se passe : https://www.gamekult.com/actualite/black-myth-wukong-et-son-petit-guide-de-l-autocensure-3050859534.html
Si on n'y entend pas parler de Sweet Baby, c'est certainement parce que le studio de conseil n'a rien à faire là-dedans et que c'est un sujet que l'alt-right fait monter dans le but de faire avancer leur agenda politique réactionnaire.
Un peu déçu au visionnage du let's play de Black Myth: Wukong, même si honnêtement je m'attendais à pire. En vrai c'est super qu'un studio dont c'est le premier jeu soit arrivé à ce niveau-là du premier coup, surtout dans un contexte national, la Chine, où le développement de ce genre de titre est très rare. Je suis heureux que de nouveaux pays entrent dans la danse du jeu triple AAA, ça va permettre d'apporter de nouvelles saveurs dans le gameplay et les représentations. Mais personnellement, je ferai certainement l'impasse sur celui-là !
C'etait donc ça.
J'ai lu l'article et les commentaires et c'est un foutoir, j'ai retenu:
"À en lire certains, il faudrait soutenir le jeu pleinement ou pas du tout. Les progressistes contre les réacs, le bien versus le mal."
Gamekult est mort. Vive Gamekult.
Bah ca fait déja un an et demi qu'ils sont officieusement morts depuis le départ de puyo et d'autres membre de la rédaction. Maintenant il subsiste grâce à des yes man sans aucune vision.
c'est sûr que c'est plus le gamekult de la grande époque :p mais dans le paysage actuel, je trouve qu'ils restent encore relativement ok, d'autant plus que c'était pas gagné avec le rachat par Reworld
après on est d'accord le site est assez moribond, voire sous perfusion, les tests ont disparu, les rubriques également, on a du mal à s'attacher aux nouveaux journalistes... je doute que ça redécolle (il suffit de voir les galères qu'ils ont à organiser une émission vidéo), mais je me permets de les défendre parce que je pense qu'ils font beaucoup avec peu, et que c'est quand même pas si mal, surtout en tant qu'agrégateur de news !
Pour réagir à ton début de vidéo, j'avais un peu enquêté sur le virage éditorial de jeuxvideo.com. Ca donne quelques clés de compréhension sur le contexte dans lequel baigne la presse vidéoludique (gratuite) aujourd'hui : https://www.arretsurimages.net/articles/moins-de-tests-plus-de-promos-le-virage-de-jeuxvideo-com
Merci mais malheureusement je ne peux pas lire ton article.
Oui, il faut s'abonner.
"Il n'y a plus de vrais journalistes dans le jeu vidéo". Je voulais réagir vite fait à cette phrase.
J'ai envie de dire, y en a-t-il déjà eu récemment ? Cela fait plus de dix ans qu'il n'y en a plus.
Je pense que le journalisme jeu vidéo n'a plus lieu d'exister en France.
Le journalisme sportif s'en sortira toujours, car il y a du sport et du foot en France et il y en aura toujours.
Le journalisme politique s'en sortira toujours, car il y a une politique française.
Le journalisme culturel, faits divers, économique etc.
Le nerf de la guerre dans le journalisme c'est ce qu'il se passe en France...
Mais dans le jeu vidéo, à quoi ils servent ? Il n'y a pas de jeu vidéo français. Et le pire, apogée de l'humiliation, quand il y a des grosses enquêtes et des infos d'ampleur sur le jeu vidéo en France, c'est les grands médias qui les sortent (Libération qui avait sorti une enquête sur Michel Ancel notamment).
Le journalisme vidéoludique avait un intérêt dans les années 90 et 2000. Une époque où couvrir les événements, notamment l'E3, était vital pour que le public ait accès aux infos car on ne va pas tous à Los Angeles. Il l'était pour tester les jeux et informer sur la qualité de ces derniers, car sans internet, on ne pouvait pas connaître la qualité des jeux et vu que c'était une époque où les jeux parfois n'arrivaient pas dans nos contrées, c'était encore plus utile. Ils l'étaient car, comme dans tout domaine, la presse servait d'intermédiaire entre la parole des acteurs du milieu et les consommateurs...
Puis l'arrivée d'internet a bousillé petit à petit ces intérêts qu'avait le journalisme jeu vidéo.
Les tests de jeu ? on en a 850 000 le jour de la sortie du jeu, plus d'intérêt. Ils se sont fait petit à petit phagocyter par les Youtubeurs sur ce côté éditorial.
Les infos ? Ils n'en ont jamais eu car il n'y a pas de développeurs français ou presque et qu'avoir des contacts avec les développeurs américains, nippons et autres, c'est compliqué quand 1 tu ne parles pas la langue et 2 quand déjà dans ces pays il y a des journalistes importants. Donc à partir de là, c'est également compliqué d'avoir des entretiens exclusifs avec des dev.
La couverture des événements ? Plus d'intérêt non plus. Depuis l'avènement de YouTube et des réseaux sociaux, les sociétés s'adressent directement à leur consommateur sans passer par la presse. Moi il y a un événement, qui certes a été positif pour le jeu vidéo, mais qui a été un coup de massue pour la presse, c'est le lancement des Nintendo Direct. Clairement, Nintendo a chié sur la presse en disant, moi mon public, je m'adresse directement à lui. Et depuis, c'est comme ça qu'ils fonctionnent presque tous.
Il reste quoi ? Un gloubiboulga d'éditorialistes dont le principal but est d'exister. Un journalisme de "j'aime/j'aime pas" comme j'aime l'appeler et que tout le monde fait déjà. Informer ils ne peuvent plus, les développeurs nous informent déjà.
Du coup oui, il n'y a plus de journalistes, mais ce n'est pas nouveau. Le journalisme jeu vidéo est en état de mort cérébrale depuis 10 ans. Gamekult comme Gameblog comme JVC, leur destin à terme c'est de disparaître (ou d'être gérés comme des IA comme tu dis).
Il n'a pas réussi à se réinventer. Et à mon avis, c'est par manque de travail. Quand on voit comment ils tombent tous dans la facilité pour se faire connaître et entendre, je me dis que ce ne sont pas des monstres de boulot.
Et puis je vais sortir une lapalissade que l'on connait tous, mais ce monde manque tellement d'éthique qu'il ne peut pas s'en sortir. Il y a quelque chose qui m'a choqué personnellement, c'est que Juju avait fait une interview de deux développeurs de FF VII Rebirth avant la sortie du jeu (je ne le critique pas pour ça, pour une fois sur 1000 qu'il fait un travail de journaliste je ne vais pas lui jeter la pierre), mais en bas de l'interview, il était écrit "Cette interview est une collaboration non rémunérée", un truc comme ça. Mais moi ça m'a paru complètement fou. Je compare avec le milieu du sport dans lequel je baigne, ou de la politique que je suis un peu, mais ça me paraît complètement inimaginable de lire ça. Les pratiques journalistiques sont tellement liées à des partenariats aujourd'hui que c'est devenu la norme et que le simple exercice de l'interview classique est devenu l'exception ainsi qu'un exploit à souligner...
Bref désolé c'était un peu long mais c'est un sujet auquel je pense depuis longtemps :p
:p