La saga Shin Megami Tensei

Pour ceux qui aiment cette saga ou qui veulent la découvrir, j'ai un pote qui a fait un très bon dossier dessus pour les 25ans de la série si ça dis a quelques uns :

http://forums.paderetro.fr/t1342-site-la-saga-megami-tensei-fete-ses-25-ans

(désolé si je n'avais pas le droit de mettre de lien externe, qu'on efface mon post le cas échéant)

ENFIN!!! Premier teaser de Shin Megami Tensei Persona 5.
On retrouve le staff principal de P3 et P4 à savoir Katsura Hashino à la direction, Soejima au chara design et Meguro à la musique.

"You are a slave. Want emancipation?"

Oui Atlus je suis ton esclave, fouette moi!!

Oui, j'ai fait Nocturne en normal, mais il ne me semble pas avoir dit le contraire, non? Faudrait que je relise mes posts, ça date. Par contre, je n'ai pas fini le jeu, mais je compte vraiment le refaire depuis le début, et cette fois en mode Hard maintenant que je suis assez familiarisé avec le système de jeu (et je suis tout à fait prêt à croire que c'est bien plus hardcore, et même en normal je suis prêt à croire que le donjon final est bien hardcore aussi, sachant que j'avais eu déjà quelques difficultés contre Matador et Dante).

Sinon, je n'avais malheureusement pas pu continuer SMT 1 jusqu'au bout (période où j'étais trop occupé, et j'ai perdu la sauvegarde). Un jour, je le referai peut-être aussi. Et je suis prêt à croire aussi que le donjon final est hardcore, car j'ai l'impression que c'est une marque de fabrique de nous concocter des donjons bien hardcore et éprouvants d'une dizaine d'heures. :-p

Sinon, pour Digital Devil Saga, suffisait de le demander: j'ai fini le diptyque l'an dernier (mais j'avais oublié d'en parler ici). ^^

Digital Devil Saga. Le jeu se passe dans un petit monde dans lequel six clans vont s'affronter pour prendre la tête des autres clans et ensuite pour pouvoir accéder au Nirvana. Tous ces clans ont été victimes d'une malédiction qui les transforment en sorte de démons qui, pour survivre, doivent dévorer les autres. Les héros qu'on dirige font partie de l'un de ces clans et doivent malgré eux essayer de réfréner leurs pulsions cannibales. Le jour de la malédiction (durant l'intro), ils découvrent une mystérieuse jeune fille enfermée dans un cocon, qui semble avoir tout oublié de ce passé (c'est évidemment elle qui va être le moteur du scénario qui ira au-delà du postulat de base assez simple des clans qui s'affrontent).

Il y a beaucoup de ressemblances avec les Megaten principaux, mais aussi pas mal de différences. Déjà, l'ambiance est bien différente: alors que l'ambiance et le contexte sont assez "délirants" dans Lucifer's Call (voire limite oniriques), c'est beaucoup plus mélancolique dans Digital Devil Saga, qui met en place cette fois un univers gris, terne, constamment sous la pluie, de fortes inspirations hindouistes dans l'architecture et les éléments du combat. Ce qui marque aussi par rapport aux autres volets que j'ai essayés, c'est que dès le début la violence est palpable et bien présente, le jeu commence carrément par un massacre qui s'opère après l'apparition de la phrase "Eat'em all": on voit des gens se faire écharper, le sang coule, on s'entre-dévore sauvagement. C'est le genre de scène qui marque et surprend un habitué du RPG japonais, c'est la première fois que je vois un truc pareil personnellement dans ce genre de jeu. J'aime bien le contexte, les environnements proposés (j'ai eu un faible pour le temple principal, là où devaient se réunir les leaders de toutes les tribus). La musique fait aussi son petit effet, à l'image de la chanson de Sera (qu'on entendu à l'introduction avant de lancer le jeu) qui apaise son entourage.

Au niveau ressemblances avec la série, c'est avec un énorme plaisir que je retrouve ce génial système du press turn system hérité de Lucifer's Call. C'est vraiment excellent, ce concept de gagner ou perdre des tours selon la bonne exploitation des faiblesses élémentales (ou des coups critiques). On ne retrouve pas le concept de démons à recruter et fusionner par contre, c'est remplacé par ce système de mantra, qui ressemble beaucoup au sphérier de Final Fantasy X, ce qui n'est pas pour me déplaire. Il faut donc remporter suffisamment de combats pour remplir les mantras et ainsi obtenir de nouveaux skills, grâce aux points d'AP (on peut en obtenir plus si on dévore les ennemis mourants - oui, la mention "Eat'em All" de l'intro n'était pas là juste pour faire joli). On peut aussi se retransformer en humains et utiliser nos armes à feu, ce qui peut servir de temps en temps, mais des fois il arrive que l'ennemi ait pris l'initiative et qu'on commence en forme humaine, ou que des ennemis nous lancent un sort qui nous fait redevenir humain, ce qui peut devenir désavantageux.

J'aime bien l'intro et la chanson qu'on entendra tout au long du jeu chantée par Sera.

Sinon, on retrouve des donjons assez longs et éprouvants par moments, mais cette fois les villages constituent des zones de sûreté sans combat, alors que dans SMT 1 ou Lucifer's Call point de repos même dans les villes.

Sahasrara, l'un des plus beaux décors du jeu (et la musique est très belle aussi).

J'ai quand même trouvé les donjons un peu trop redondants de par leur longueur (en moyenne, on passe 4 heures par donjon quand même). Heureusement que l'architecture hindouiste originale est là pour faire un peu passer tout ça, et puis on a quand même quelques originalités comme le château conte de fées qui est assez original dans ses situations, sa progression, et quelques petits puzzles. Le bateau aussi était sympa. Enfin, le donjon final est bien long (10 heures en gros), et assez éprouvant dans sa dernière portion avec tous ses faux murs et téléporteurs. En fait, autant j'ai eu du mal à rentrer dedans au début à cause de ces donjons et de l'histoire qui faisait un peu du surplace (se résumant à vaincre tous les chefs des clans adverses pour rejoindre le Nirvana), autant ensuite ça s'améliore grandement, et évidemment que le scénario sera plus intéressant que le postulat de base avec davantage de surprises.

Au final, Digital Devil Saga tire toute son épingle du jeu pour son ambiance mélancolique, son ton assez mature et violent, son architecture hindouiste, et son système de jeu fantastique. Il y a aussi quelques très bonnes musiques. Je l'ai fini en un peu plus de 40 heures de jeu (je n'ai pas compris d'où sortaient ces durées de 25-30 heures que je lis parfois dans les tests).

J'en viens maintenant à Digital Devil Saga 2. Malgré un système de jeu quasi-identique au premier, c'est vraiment l'antagoniste du premier volet sur tous les points:
- les décors hindouistes laissent place maintenant à des environnements réalistes: ville, laboratoires, bases militaires, prisons, aéroports...

- les donjons sont deux fois plus cours que dans le 1.
- le scénario est beaucoup, beaucoup plus approfondi, les cinématiques bien plus nombreuses et les personnages davantage mis en avant.

Le mystérieux "Chat de Schrödinger" qu'on va croiser à de nombreuses reprises (dans le 1 aussi d'ailleurs).

Le léger changement dans le système de jeu, c'est les mantras qui se présentent maintenant sous forme de grille: c'est plus clair qu'avant, et ça fait cette fois bien plus penser à la grille des permis de Final Fantasy XII (en gros, une fois la case de mantra "remplie" qui nous fait obtenir un skill, on débloque toutes les 6 cases adjacentes qu'on peut "équiper" pour débloquer un nouveau mantra au fil des combats et des points d'AP obtenus en combat).

On a aussi l'introduction d'une forme hybride humaine/monstre selon une phase bien précise du cycle du Soleil, où on tape extrêmement fort (mais en contre-partie on meurt en une seule attaque, on est très vulnérable).

Autre changement: si on a fini DDS 1 avant, on peut faire directement le 2 en mode Hard. Du coup, bah j'ai fait le 2 en mode Hard, et ma foi ça apportait un peu de difficulté appréciable mais pas insurmontable, qui oblige le joueur à faire plus attention (les attaques exploitant les faiblesses élémentaires de notre équipe sont plus dangereuses que jamais, et on a moins de chances de fuir les combats).

En fait la partie hardcore du jeu, c'est vraiment le donjon final. J'avais fait une sauvegarde à la fin de l'avant-dernier donjon, juste avant le point de non retour et la cinématique qui mène au dernier donjon, une sauvegarde qui m'affiche 28 heures de jeu. Je me disais que c'était bon, que j'allais vite le finir, sachant que tous les donjons de DDS 2 m'ont duré au plus deux heures (au lieu des quatre heures pour les donjons de DDS1). Mais là, je suis (bloqué d'ailleurs) au boss de fin de DSS 2 sur un autre fichier de sauvegarde, qui m'affiche... 42 heures de jeu!

Et bam, 12 heures de jeu rien que dans le donjon final et sans compter mes innombrables game over où j'en ai chié contre certains boss et même des ennemis normaux!!!!!! En fait, si j'ai déjà testé plusieurs Megaten, c'est la première fois vraiment que je faisais un donjon final (bon, avec DDS 1 aussi), et de ce que j'ai compris, ce que nous offre DDS 2 n'est que le type de donjon long et hardcore auxquels les joueurs de la série sont habitués (c'est peut-être même pire dans d'autres Megaten comme Lucifer's Call, je ne le sais pas encore).

Bon, le donjon n'est pas si tordu à explorer (contrairement au donjon final de DDS 1 dans sa dernière section), mais les ennemis ne pardonnent absolument pas si on n'est vraiment pas bien préparé avec les bons skills, et il m'est arrivé une ou deux fois de mourir à côté du prochain point de sauvegarde avec, par exemple, des ennemis qui ont l'initiative au début et qui me tuent en exploitant certaines de mes faiblesses (surtout les altérations d'état), les nerfs! Et puis l'avant-dernier boss m'avait rendu fou, j'y avais passé plus d'une heure à le batte (heure non comptabilisée dans le compteur à cause des game over). Bref, j'avais été servi niveau défi dans ce donjon final!

Quelques mots sur le scénario. Comment dire? C'est un scénario toc-bombe et totalement délirant comme le savent si bien faire les Japonais par exemple en RPG ou animation quand on va vers la SF et le côté "autre réalité" avec la technologie. Moi je suis client, j'adore ça, mais ce ne sera pas au goût de tout le monde, je conçois tout à fait qu'on trouve le scénario imbuvable si on aime les trucs plus simples et plus sobres. En tout cas, oui, ça prend une belle ampleur au niveau de l'univers et des personnages.
C'est un jeu purement asiatique dans son ambiance et son scénario, à la fois dans ses références culturelles et religieuses traditionnelles, et dans son post-modernisme (le genre de truc qu'on trouve dans l'animation japonaise). Si on veut comprendre la différence entre les deux Digital Devil Saga, le premier volet introduit tout le décor "hindouiste" sans l'exploiter en guise d'exposition, mais tout ce background va être utilisé: les notions de karma et de réincarnation, d'avatar (dans le sens hindouiste du terme et dans le sens "informatique" de nos jours), de "grand tout" (de brahman), un peu mélangées avec l'informatique pour le côté post-moderne.

Voilà en gros ce que c'est, le scénario de Digital Devil Saga 2, c'est quelque chose de totalement délirant mais également riche et original, il faut y adhérer mais ça me plaît beaucoup.

Bien, je pense avoir fait le tour de ces deux jeux qui sot franchement extras, c'est à faire si on recherche des RPG différents de ce à quoi on joue habituellement.