Cherche Conseils pour construire une critique d'un film

J'en ai fais une sur Cheval de Guerre de S.Spielberg

Cheval de Guerre

Cheval de guerre c’est le nouveau joujou de Spielberg seulement quelques mois après le très mitigé Tintin.
L’histoire est simple, celle d’une passion fougueuse entre un jeune paysan britannique et un étalon pur-sang. L’arrivée de la 1ere Guerre Mondiale bouleverse l’idylle et le film peut enfin débuter. Car oui avant cela la caméra reste figée une demie heure (qui en parait une éternité) dans une petite ferme anglaise qui nous fait vivre la naissance de l’amour entre les deux héros. Une demi-heure de bons sentiments spielbergiens appuyés par une musique ultra-présente et qui devient très vite pesante. Manichéen et simpliste cette première partie n’a pas grande utilité, si ce n’est présenter de façon molle et lourdesque la relation homme-animal, qui, par la suite n’aura pas l’intensité romanesque escompté.
Une fois la guerre entamée, Spielberg peut nous montrer sa pleine capacité : de l’action grand format et du spectacle tout Hollywood à travers les yeux d’un gamin mobilisé malgré lui dans cette boucherie. Et c’est tout ? Deux heures et demie de film qui se résument à deux, trois séquences de guerres bien filmées ? On pourrait souligner la représentation égalitaire des deux camps qui s’opposent, mais cet aspect positif est vite gommé par l’utilisation universelle de l’anglais par chaque personnage quel que soit sa nationalité.
Le cheval quant à lui continu sa folle traversée du conflit, rencontrant à chaque fois de nouveaux protagonistes. Et c’est ça le plus gros problème de Cheval de guerre. Cette faculté à accumuler les situations de rencontre entre l’animal et des personnages qui n’ont guère d’intérêt pour l’intrigue. Pire que ça les relations humaines pullulent de bons sentiments vaseux et atteignent une niaiserie sans précèdent dans la filmographie de Spielberg. Film familial oblige justifieront certain, pourtant bien mal adapté quand on connait l’atrocité des combats de 14-18, ici retransmit dans un assaut suicide se concluant par un raccord fondu au blanc qui glace la chair du spectateur.
A travers une esthétique soignée (peut être trop ?) et une maitrise totale dans la manière de travailler ses plans, Spielberg conçoit un film sentimentalement enfantin à travers plusieurs scènes qui ne servent qu’à rallonger la durée du film pour lui donner des faux airs de fresque historique grandiloquente.

Pas très fidèle à la B.D., notamment lors de la course poursuite en plan séquence qui fait très Looney Tunes, ou encore quand Haddock se met à roter dans le réservoir d'essence !