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Le cinéma à l'ère de la prolifération des Images : The Dark Knight

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Le cinéma à l'ère de la prolifération des Images : The Dark Knight

The Dark Knight est un film réalisé par Christopher Nolan, sorti en 2008. Comme beaucoup d'autres œuvre des années 2000, c'est un film post 11 Septembre 2001, mais également un film qui annonce la crise économique à venir. C'est un film de l'entre-deux. Dans cet univers tourmenté se dresse un héros, Batman qui combat le crime à l'aide d'un équipement technologique. Avec l'aide d'un procureur, Harvey Dent, il tente de capturer le Joker, un fou dangereux qui veut semer le chaos dans la ville de Gotham City. C'est un film hollywoodien, mais qui pose des questions sur prolifération des images et le tout visible aussi bien dans ses thèmes et son scénario que dans sa mise en scène. Comment Nolan met-il en scène l'image médiatique et quels sont les éléments qui pourraient stopper la médiation et le flux dans le film ? Choisit-il seulement de l'arrêter ? Trois personnages représentent à leur niveau cette question du flux : Batman qui contrôle le flux, le procureur Harvey Dent qui le subit qui deviendra Double Face et le Joker qui le perturbe.
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1/ BATMAN : L'image globale
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La première scène du film est un hold-up, la deuxième une transaction entre deux gangs. The Dark Knight nous présente d'emblée une détresse de la ville enclin au mal. Dans les quelques plans de transition à la scène suivante, nous avons une vue en hélicoptère de la ville la nuit. La caméra se déplace dans le ciel, et nous voyons depuis les nuages. Deux plans plus loin, nous voyons le symbole de Batman dans le ciel. De ce rapport entre ce plan général sur la ville et ce symbole vu par les habitants de Gotham depuis la rue, nous pouvons penser à une présence du héros bien qu'étant absent. L'image est vue par des voyous qui préfère ne rien faire que tenter quoi que ce soit avec ce symbole allumé dans le ciel. Ici, ce symbole est l'image d'une menace pour les criminels. La présence trouble de Batman dans le ciel met à mal les intentions criminels. L'image même de Batman terrifie les malfrats. Batman menace par son absence physique. Son symbole à lui seul dissuade déjà. Son symbole surveille la ville. Nous entendons un commentaire audio venant d'une télévision. Le monteur nous amorce le son bien avant qu'on puisse voir la source. Cela pourrait signifier que l'information circule dans toute la ville avant de nous apparaître à nous. La présence du héros se fait sentir, il est partout. Il englobe la ville, et ce bien que la voix du commentaire appartenant au maire de la ville puisse dire le contraire. Le présentateur évoque Batman et nous avons une image du symbole de la chauve souris, projetée dans les airs. Puis le maire dément l'information et nous voyons une télévision avec l'image du maire. Les deux forces s'opposent puisque le maire, personnalité médiatique apparaît dans un téléviseur, tandis que Batman, marginal, n'est pas identifiable par l'image médiatique.
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Il y a les personnes médiatisées, représentées par les médias et ceux qui restent dans l'ombre, qui filtre leur médiatisation. Les policiers cherchent le héros, mais ne parviennent jamais à le capturer. « L'enquête ne fait que progresser » dit l'un des agents en lançant une boule de papier sur un mur où il est écrit « Batman Suspect » avec une image d'Elvis Presley, de George Washington et une photo du Yeti. Pour eux, le mystère sur l'identité de Batman est aussi flou que le mystère du Yeti. Batman n'est pas identifiable et reste anonyme. N'importe qui peut être ce héros et c'est dans cette idée que des copieurs s'habillent de la même façon que Batman pour faire régner l'ordre. Ils veulent l'aider en copiant son image et provoquer eux même la peur aux criminels. Batman sert d'image exemplaire, et provoque malgré lui une duplication de lui même. C'est la conséquence d'être médiatisé en tant que phénomène, provoquer des émules. Ces copies utilisent des armes à feu et cherchent à tuer alors que Batman a sa règle d'or qui est de ne pas tuer le criminel, mais de le livrer à la justice. Là encore, étant secret, ses règles ne sont pas relevée par l'image médiatique, qui ne renvoie qu'à une surface et non à des principes moreaux. Les copieurs ne copient que la surface et non sa morale.
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Dans son atelier secret, Bruce Wayne surveille les personnes médiatisées via de nombreux écrans d'ordinateurs, qui suivent les actualités, mais il capte également les caméras de surveillance. Il est connecté à tout ce qui fait image dans la ville, ce qui lui donne une liberté de regard total. Il peut regarder où il le souhaite tant que le lieu est filmé par une caméra. Il abolit les limites de la vision d'un individu unique. Gérard Wacjman écrit sur cette idée de mur d'images :
« Il s'affranchit de la perspective et libère l'oeil de toutes ses finitudes et de tous les obstacles, ouvrant à une vision totale » (L'oeil Absolu, bouqin de G. WAJCMAN)
Cette idée de surveillance déjà présente au début du film prend véritablement forme à la fin lorsque Batman crée un mur d'image, chaque image séparée formant une sorte de brique. Il est connecté à toutes les sources d'images. Il va même jusqu'à transformer les sons en images. C'est l'idée du sonar, amorcée au début du film qui est appliqué à tous les portables de la ville, renvoyant une image globale de Gotham. Cette « Fullvision » selon Wacjman, Batman va l'utiliser pour traquer le Joker dans la ville. Il y a une scène de meurtre à l'arme à feu, le bruit du coup de feu termine la séquence et la résonance continue au plan suivant qui est celui de Batman regardant son mur d'images. Il est au courant des agissements des criminels désormais. Il a une vision globale de la ville et totale puisqu'il peut déplacer son regard à n'importe quel endroit. Aucune action ne peut tromper sa surveillance. Il voit à travers les étages, son œil se déplace telle une caméra fantôme, regardant les individus se déplacer dans la structure complexe du bâtiment en construction. Par l'image numérique il reconstitue virtuellement une balle pour trouver les empreintes digitales. Batman est un être tout technologique. Il est connecté à la terre entière. Il est l'oeil absolu qui n'a pas de barrières.
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2/ DENT : l'image médiatisée
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Harvey Dent est une personnalité médiatisée. Le réalisateur nous le présente la première fois par l'intermédiaire d'un écran d'ordinateur. Il termine le film en le montrant sur des affiches, des portraits. Il est image au début et à la fin du film, il va subir cette médiatisation comme les agissements des deux protagonistes que sont Batman et le Joker.
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Il est médiatisé, il est présenté par l'image à Batman. Il est vu par l'image, mais il est également filmé par la presse. Il y a pour ce personnage une alternance entre les moments où on le voit à travers la télévision et des moments où on le voit parler devant les caméras. De même qu'il y a des moments apparitions publics où Dent s'affiche comme le chevalier blanc de Gotham, et des moments en coulisse, dans une rue désert la nuit ou dans une voiture où il donne à voir une autre image de lui, celle de double face. Il est une image ambiguë. Il rencontre Bruce Wayne dans le restaurant et discutent à propos de Batman. La conversation prend un tournant intéressant quand la compagne de Wayne place une feuille de papier sur le visage de de Dent, masquant son regard. Son visage est coupé en deux par la feuille de papier, ce qui préfigure déjà l'accident qui donnera naissance à Double Face. Wayne pense que Dent pourrait prendre sa place, prendre l'image de Batman. Quand Dent se fait effectivement passer pour Batman pour attirer le Joker, il attire le regard des médias qui le filment. On voit alors son amie, Rachel regarder quelque chose hors champ. Nolan fait le choix de pas nous montrer le contre-champ. L'image médiatique est tellement présente dans le film à ce niveau de l'historie qu'il n'est même plus nécessaire de le montrer au spectateur, ni même de la lui faire entendre puisque nous n'entendons pas le son d'une télévision. Le visage de Rachel n'est pas éclairé par une lumière issue des images du téléviseur. Nous assistons à une sorte d'effet Kolechov de la part du monteur Lee Smith. Il juxtapose deux images qui n'ont pas été filmées au même moment au même endroit et par le montage, le spectateur fait le lien entre ces deux images.
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Après son accident, Dent est à l’hôpital, défiguré. Quand l'inspecteur Gordon rentre dans la pièce, des moniteurs sont installés partout dans la pièce. Ces moniteurs sont utilisés pour montrer le rythme cardiaque, reflétant une image des signes vitaux du patient. Ici, ils sont tous éteints. Les écrans sont noirs. A partir de cet instant, Dent ne sera plus sous les feux des projecteurs comme il l'a été dans la première partie du film. D'un personnalité médiatisée, il devient un marginal qui agira dans l'ombre, à l'abri des images. Il apparaît dans un bar qui a la télévision allumée. Le marginal agit, sur un fond sonore très léger de la source médiatique, la médiatisation est réduite au bruit inaudible en sa présence désormais. Cette nouvelle image de Dent, Batman et Gordon s'accorderont de la faire disparaître. Le public de doit pas connaître cette image de Dent. Batman tourne son visage, son image, plaçant la moitié qui n'a pas été calcinée devant la caméra. C'est l'image de Gotham doit garder du personnage pour garder espoir.
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3/ JOKER : l'image perturbatrice
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Le spectateur ne sait rien de ce personnage, si ce n'est qu'il est présent. Il est une image à laquelle nous ne pouvons rien rattacher. Nous voyons les journalistes et les caméras attendre devant la banque cambriolée au début du film, ils sont à la périphérie du cadre, puis Gordon, sortant de la foule, amène un cliché de la vidéo surveillance, montrant le Joker maquillé. Il sort du groupe médiatique avec une image, une information issue des médias. Le Joker filtre ses apparitions. Il n'aime pas la médiatisation. Lors de l'une de ces premières apparitions, il fait face à une télévision qui projette un visage d'un homme d'affaire chinois, il n'est pas en accord avec lui, mais il n'est également pas d'accord avec la télévision. Il dit « Et en ce qui concerne cette TV », il ne désigne pas la personne représenté, mais la machine. Il pointe la télévision du doigt car il accuse l'homme d'affaire d'être une balance. C'est un message adressé aux médias, aux mensonges qu'elle véhicule, à la façon dont les médias s'emparent des informations pour les détourner. « Je sais reconnaître un mouchard quand j'en vois un. » rajoute-t-il. Ce geste accusateur sera repris par Dent vis à vis du même homme plus tard dans le film.
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Les médias ne donnent pas à voir des images de lui puisqu'il n'y en a pas, alors c'est le Joker qui crée les images pour les médias. Il utilise une petite caméra et filme ce qu'il veut. Nolan utilise le média qui est apparu à la fin des années 90, la caméra numérique, que nous pouvions acheter dans le commerce. Cette révolution technologique donne la possibilité de créer des images à n'importe quelle personne sur la planète. Les médias ne sont plus maîtres de leurs images. Les formats amateurs prennent le dessus et se multiplient sur internet. Ce court extrait dans le film fait référence à tous ces films sorti depuis l'apparition du format amateur. Des films comme Rec, Cloverfield ou plus récemment Chronicle présentent des images créées dans la diégèse par un amateur, avec une caméra amateur. Nolan s'empare de cette tendance pour insister sur ce personnage du Joker qui va à contre courant de la loi du monde. Le joker montre un copieur qu'il a capturé. Il condamne les médias pour développer de fausses images représentés par ce faux Batman. Nolan filme Wayne en train de voir la vidéo. Le plan sur l'écran est fixe, tandis que le plan sur les personnages regardant bouge. C'est un travelling de focalisation. La caméra se rapproche d'eux, de leur ressenti par rapport à ce qu'ils voient, mais il n'en fait pas de même avec l'écran plat. Le spectateur reste à distance de la violence, mais se rapproche des sentiments des personnages. Un « Regarde moi ! » retentit, comparable au timbre de la voix de Batman. Le Joker imite Batman. En capturant un copieur de Batman, il capture l'image de ce dernier et la met à l'épreuve aussi bien à l'image qu'au son. La violence de cette scène tenu par le format amateur renforce l'effet d'immersion dans cette réalité fictive puisqu'elle est filmée et visionnée par d'autres formats que le format de cinéma.
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Il influence le contenu de la télévision, il influence le rapport du spectateur aux médias. Lorsqu'un membre du cabinet de Wayne Enterprise décide de dévoiler l'identité de Batman, le Joker téléphone à la chaîne et passe à l'antenne. A ce moment, la caméra filme encore la télévision. Le joker lance son ultimatum, si cet homme n'est pas mort dans les prochaine soixante minutes, il fait exploser un hôpital. A l'entente de ces mots, le spectateur est à l'intérieur des studios. Il n'y a plus de télévision pour nous projeter les images de la scène, nous sommes dans les images, nous sommes à la place de la caméra filmant. La tension provoquée par le Joker est telle qu'elle explose les cadre d'intermédiaire. La barrière réfléchissante n'agit plus. La détresse et le désespoir fait exploser la vitre. La scène suivante se déroule dans le hall. Une personne désespérée tire sur la vitre pour la briser et atteindre l'homme à abattre. Le désespoir amène à la tentative d'une cassure, on brise la barrière, l'intermédiaire, l'illusion, ce qu'est une vitre, une illusion que nous pouvons passer, mais nous sommes bloqués par cette matière solide et transparente.
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Le joker filme le présentateur qu'il a capturé. Il l'a maquillé pour qu'il lui ressemble, avec le maquillage au rouge à lèvre sur la bouche. Le présentateur relit les notes du Joker qui redouble les mots clefs déclamés. Il est un metteur en image, il prépare le spectacle. Deux séquences illustrent cette idée qu'il choisit les images et filtre les conditions de son apparition. La première de ses séquences est l'interrogatoire dans le commissariat. Batman et le Joker se font face. Ils sont regardés par les policiers derrière une vitre teintée. Quand Batman perd le contrôle ils sursautent et ont peur comme des spectateurs lors d'une représentation de spectacle. La deuxième scène est celle des deux Ferrys. Le Joker attend une image d’une explosion d'un des ferrys, derrière une vitre dans la tour en chantier. Mais l'image n'arrive pas. Les acteurs de la scène refuse de jouer le jeu du Joker. L'image médiatique rêvée par le Joker est stoppée par ceux qui la subissent le plus, les gens normaux, et se retourne contre celui qui se bat contre elle, contre la société, contre le système.
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A la fin du film, le Joker blesse Batman. Cela a pour effet de troubler sa vision issue du mur d'images. Au contact avec le Joker, sa vision totale ne fonctionne plus. La vision du monde est court-circuité. Bien qu'ayant sa vision totale, le Joker, insaisissable, arrive à le vaincre. Le joker par sa présence frustre notre désir de voir une scène de combat dans son intégralité avec Batman. Il y a un montage alterné entre ce combat et d'autres scènes qui se passent à des étages inférieurs. La frustration vient également lorsque nous voyons au milieu du film le joker sans son maquillage. L'apparition est tellement brève que le fait qu'il se soit démaquillé est presque inutile. A chaque action correspond un plan. The Dark Knight est très découpé, constamment en montage alterné. Il fragmente les scènes d'action. La technique consiste à alterner des scènes spatialement plus ou moins éloignées. Le spectateur sait ce qui se passe dans ces différentes scènes et crée des liens entre elles, comme Bruce Wayne le fait avec son mur d'images. Tous les personnages du film participent à ce processus cinématographique du montage alterné. L'action est presque comparable à celle du zapping. Nous passons d'une chaîne à une autre. Ici, l'alternance est aussi le flux. Nous montrons l’hôpital exploser, puis l'image est redoublée par les médias qui montre l'explosion par une télévision. Nolan multiplie les plans, dans un montage alterné de plus en plus danse. L’enchaînement des plans s'accélère jusqu'à ne plus savoir où on est. Une confusion spatiale s'installe chez le spectateur. Le rythme de zapping de ces images, de ces actions, rendu d'avantage plus lourd par une caméra très proche de l'action rend presque certaines scènes illisibles. Cette tendance au sur-découpage n'est pas propre au film de Nolan. De nombreux autres films d'action des années 2000 et 2010 utilisent le même procédé, une multiplication des plans dans les séquences d'action au point qu'il pourrait s'agir d'un nouveau concept esthétique. Lynden Barber, un journaliste australien a mis en ligne un article traitant de ces films là, et nomme la nouvelle façon de filmer ces scènes la « nouvelle confusion » (article de Lynden Barber : « Sound and Fury », The Australian, Oct 2010 [consulté le 12/04/2012 à l'adresse suivante : http://www.theaustralian.com.au/arts/sound-and-fury/story-e6frg8n6-1225943653835])
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Il pose dans son article une opposition, celle de la cohérence des images dans les interactions qu'elles ont entre elles par le montage et l'immersion par ce même montage. Immersion ne veut pas forcément dire compréhension de ce qui se passe à l'écran. L'action se passe si rapidement que nous n'avons pas le temps de voir des fautes de raccord, des transgressions de règles cinématographiques. Jim Emerson, dans un essai vidéo, présente une scène d'action de The Dark Knight en soulignant le fait que le spectateur ne se rend pas compte qu'il y a eu des problèmes. Des règles de grammaires du cinéma ont été violées. Le flux continu des images nous empêche de remettre en question le rapport entre deux images, puisqu'il y a la troisième qui arrive et ainsi de suite. Au final, nous pouvons nous poser la question : le flux peut-il donc être stoppé ? Dans un film comme celui de Nolan, le seul moyen serait de ralentir la cadence des plans ce qu'il fait justement à quelques reprises. C'est l'optique du plan séquence, un plan long, dans lequel plusieurs actions se déroulent. En sortant de l’hôpital, le joker appuie sur le bouton de son détonateur et les exposions commencent. Il agit comme pourrait agir un spectateur, attendant de l'action, une multiplication des plans de l'explosion comme c'est souvent le cas dans les films d'action. Le Joker tend les mains pour ressentir la puissance de la destruction. A la place d'une grand explosion, il y a une multitude de petites explosions, comparables aux multitudes de plans courts qui composent les scènes d'action du film de Nolan. Le joker se retourne et laisse tomber ses bras. Son geste est presque ironique par rapport au film puisqu'il s'agit du seul vrai plan séquence et il ne semble pas être satisfait. Il a stoppé le flux d'images, mais quel en est l’intérêt ? Il ré-appuie sur son détonateur et l’hôpital explose entièrement. La suspension du flux d'images a été stoppée un bref instant. Mais cet instant ne sert au final que pour mieux reprendre le flux.
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The Dark Knight est un aveux d'échec à vouloir stopper le flux d'images et l'image médiatique. Le plus marginal qui s'oppose au contrôle du système ne peut rien faire contre le flux médiatique. Car si les protagonistes arrivent à arrêter ou contourner l'image médiatique dans la diégèse, la forme du film les contraint à s'y confiner. Nolan signe un film pessimiste dans lequel l'image laisse des cicatrices sur l'individu. Le désespoir serait presque l'élément le plus valable pour casser les images et l'idée du flux dans le film. La menace médiatique, l'oeil absolu, traverse la forme, la diégèse. La menace est traversée par les médias. La prolifération des images n'est pas résolu mais a contribué à la transformation de chaque protagoniste.
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Voilà voilà :)
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A vos commentaires!
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PS: l'essai de Emerson est ici : https://vimeo.com/28792404]

Edité par DoTT le 09/06/2012 - 15:21
Portrait de Rorschach
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Contributions: 588
Re: Le cinéma à l'ère de la prolifération des Images : The Dark Knight

Toujours très intéressant comme d'habitude.
Mais je remarque que tu fais pas mal de sujet à propos des Batman de Nolan ,tu aimes vraiment ces films ?

Voter pour vos cinq temples de Zelda préférés !

Hooper > Chuck Norris > Dieu :p

Portrait de DoTT
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Re: Le cinéma à l'ère de la prolifération des Images : The Dark Knight

J'ai beaucoup analysé les films de Nolan pour mon mémoire.