Ah, je n'ai pas lu énormément de romans dans ma vie (bon, un petit peu quand même, disons que c'est par période, par exemple une période Jules Verne, une période Philipp K. Dick ou une période Lovecraft, là par contre, ça fait depuis trois ou quatre ans que je n'ai pas lu de romans), mais Robinson Crusoe, je l'ai lu, il y a longtemps : ça m'avait bien marqué et effectivement il était plutôt approprié à ta situation.
J'avais même lu Vendredi ou La Vie Sauvage (très bien aussi).
Bref, tu l'as échappé belle : incroyable, la situation que tu as vécue ! Il faut quand même se rendre compte que, oui, d'accord, chaque pays a ses propres croyances, sauf que la médecine, c'est quelque chose d'universel et "mondialisé", donc ces croyances et "méthodes de grand-mère" ne sont pas censées entrer en ligne de compte dans la médecine officielle. De la vraie incompétence professionnelle. Hélas, je ne suis pas surpris par ce que je lis ici ou là concernant les hôpitaux dans certaines régions de certains pays (quand j'étais en Inde, je n'avais quand même pas envie de tomber très malade au mauvais endroit, donc je faisais gaffe).
Par contre, j'ai bien connu temporairement le fait d'être seul dans un hôpital : quand j'ai eu mon gros accident de voiture il y a un an et demi, pendant trois jours, personne dans mon entourage ni ma famille ne savait où je me trouvais (et j'avais perdu mon portable dans l'accident, avec toutes mes coordonnées, avant que je le trouve dans l'épave de la voiture une semaine plus tard), alors que j'étais attendu pour un mariage et par un ami qui devait m'héberger (il a dû être bien angoissé, le pauvre). A force, après avoir un peu "réemergé" (j'étais dans un état assez confus et j'avais très mal aux côtes), j'ai fini par trouver un moyen d'appeler mon frère via son travail (par chance, il vivait dans la région où j'étais hospitalisé).
C'était très bizarre, comme situation. Mais toi visiblement, c'était bien pire, parce que moi, au moins, j'avais des infirmières gentilles et compétentes (et assez jolies, de surcroît), ainsi qu'une bouffe tout à fait correcte et des voisins de chambre corrects, et je ne suis resté que quatre jours environ.
J'avais même lu Vendredi ou La Vie Sauvage (très bien aussi).
Je l'avais lu en rhéto — terminale pour vous — celui-là et dans mes souvenirs, j'avais bien aimé aussi.
À vrai dire, je l'avais choisi exprès pour le moral justement. On ne se rend pas compte mais 3 semaines, dans ces circonstances c'est très long.
D'ailleurs, j'ai oublié de préciser une choses très importante et qui ne concerne pas seulement l'hôpital dans lequel j'étais. Tu paies tes soins cash et d'avance, autrement, tu peux aller te faire foutre.
Tous les 2-3 jours, fallait remplir la carte de l'hôpital pour qu'ils puissent débiter ensuite et me donner mes soins. Par mon boulot j'ai eu droit à un remboursement mais pas total, de mémoire ça devait être autour des 80 %. Mais on m'a remboursé que 5 mois plus tard et j'ai du montrer toutes les factures.
Je me rappelle bien que c'était hyper stressant car je voyais mon argent fondre comme neige au soleil. Je crois que j'ai du payer quelque chose comme 2 mois de salaire juste pour les soins. Heureusement que je ne suis pas dépensier et que j'avais un peu de côté parce que si t'as plus d'argent, tu vas bien te faire foutre.
Lorsque ma femme a accouché, c'était exactement la même chose. On était dans l'hôpital spécialisé dans les accouchements de la ville et même s'il était très bien, à ce niveau là, ils avaient complètement fumé. J'expliquerai comment s'est déroulé l'accouchement une autre fois — parce qu'il y a des choses à dire — mais pour faire simple, ils m'ont demandé à moi si je voulais que ma femme ait droit à une péridurale. D'abord, je ne vois pas pourquoi c'était à moi de décider mais heureusement, je savais que ma femme en voulait une donc j'ai dit qu'il fallait lui en donner une. Ils m'ont alors répondu que je devais payer. J'ai répondu que j'allais payer de suite mais qu'ils pouvaient déjà la faire. Ils m'ont dit que c'était impossible car ils avaient besoin du cachet certifiant que j'avais bien payé. J'ai du descendre jusqu'au rez-de-chaussée, dépasser tout le monde qui faisait la queue — faut pas déconner quand même — et expliquer qu'ils devaient se grouiller de me faire le papier parce que ma femme souffrait le martyr et que merde quoi ! Je suis vite remonté avec ce fichu papier et ils ont fait la péridurale...
Pour la question des croyances c'est assez fou en effet. Ils sont censés être professionnels, donc normalement, toutes ces histoires de bull shit, ça n'a pas à interférer dans ton travail. C'est complètement fou. Maintenant, tous les hôpitaux en Chine ne sont pas comme ça. Il y en a des très bons, dans les grandes villes en général. Mais donc, faut se renseigner avant d'aller se faire soigner...
Autre chose, il n'y a pas de cabinet de médecine. Le moindre bobo, c'est direction hôpital. Vous ne pouvez pas vous rendre compte à quel point c'est horrible de devoir pour tout et n'importe quoi aller à l'hôpital, faire la queue pendant des heures, parfois dans un bordel inimaginable où tu dois te battre pour qu'on ne te dépasse pas même si chacun a un numéro. C'est juste horrible.
Après, il existe des cliniques privées. Là, c'est différent. Tu douilles plus mais le service est irréprochable et, surtout, t'as moins de gens vu que c'est plus cher.
Maintenant, professionnellement, t'as des bons médecins partout. Mais il vaut mieux aller dans les grandes villes pour se faire soigner.
En ce qui concerne les infirmières, j'avoue que mon souvenir de l'hôpital ne leur trouve pas beaucoup de qualité ^^
Par contre, l'année passée, je suis allée à la clinique pour des soins dentaires et la dentiste avait une infirmière à ses côtés. Le truc le plus marrant c'est que c'était pas nécessaire car il n'y a avait pas grand chose à faire mais elle était là et regardait. Elle était bien jolie pour le coup et la voir me fixer ainsi c'était assez marrant.
Et pour ton accident de voiture, ça fait presque film d'horreur au fond. Ça doit être pas mal stressant de se retrouver dans un endroit que tu ne connais pas, dans un état pas terrible tout en sachant que personne ne sait où tu te trouves... Heureusement, c'est derrière toi tout ça parce que 4 jours comme ça, on s'imagine pas mais c'est très long. C'est d'autant plus long quand tu ne sais pas combien de temps tu vas rester là...
En 1985, John Adams, plongé dans l’écriture de l’opéra Nixon in China, élabore en marge de son travail une pièce pour orchestre, The Chairman Dances, qu’il utilisera pour son IIIe acte comme canevas substantiel, mais on y retrouve seulement que des parties fugitives ; c’est pourquoi « canevas substantiel » ou « schéma de conduite », c’est pas vraiment les termes appropriés. Il a puisé des trucs dedans, quoi. Fondée sur une espèce de fox-trot endiablé, martial, répétitif ‒ traduction à la fois de l’armée au pouvoir en Chine Populaire, image des soldats en marche, aux pas bien alignés, et de la forme propre au courant minimaliste où la répétition musicale est de mise ‒, avec cette pièce, John Adams montre son sens de l’auto-dérision et son talent d’orchestrateur hors pair qui fait de lui sans nul doute le plus maximaliste des compositeurs dits minimalistes. Les accents dramatiques voisinent avec un côté kitsch assumé. Le piano sonne tantôt marcato, tantôt « thé dansant ». Les violons délaissent parfois leurs batteries pour nous servir la succulente chantilly des productions hollywoodiennes années 50. C’est un peu comme si Prokofiev, Chostakovitch, Busby Berkeley et Gene Kelly discutaient ensemble.
Le montage vidéo qu’a réalisé le YouTuber, d'après The Red Detachment of Women, un vieux film-ballet propagandiste, exprime 1000 fois mieux tout ce que je pourrais dire. En plus d'avoir le sens du synchronisme, le mec a l'œil. On ne pouvait pas mieux choisir comme support vidéo. Le décor carton-pâte du studio, les images aux couleurs délavées, tout tombe pile poil. Vraiment, chapeau à lui ! Attendez... comment il s’appelle : blacklitekut. Le mec a 73 abonnés et n’a plus rien uploadé depuis quatre ans. Il a fait ça pour la beauté du geste. Rien de plus. C’est d’autant plus louable.
Y a plus grand chose de communiste en Chine. Aujourd'hui, l'argent règne en maître sur la société. L'immense majorité des gens sont obnubilés par l'argent. Pensent qu'à ça, tout le temps et ne peuvent pas voir le monde d'une autre manière qu'au travers de l'argent...
Un peu comme chez nous mais en pire ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
À vrai dire, c'est plutôt le communisme qui était une "anomalie" dans l'histoire chinoise : que je sache, l'argent a toujours eu une place importante chez eux (y compris après la mort).
La place de l'argent est tout de même à nuancer. C'est pas un truc vraiment spécifique à la Chine puisque dans nos sociétés occidentales, on a également une place accordée à l'argent qui est non négligeable.
Dans la Chine d'avant le XXe siècle, l'argent occupe une place importante mais ce n'est pas la composante la plus importante. Ça dépend aussi des époques bien entendu. Par exemple, il y a plusieurs époques où les lettrés sont mis en avant. C'était alors très prestigieux d'être un lettré, bien plus que d'être un riche marchand par exemple.
En ce qui concerne l'argent "donné" dans l'Autre Monde, la façon dont tu formules ça peut tromper ceux qui ne savent pas comment ça marche. Tu ne brûles jamais du vrai argent mais tu achètes des sortes de petits lingots en papier qui serviront de monnaie dans l'Autre Monde. Dit comme ça, on peut croire qu'effectivement l'argent est hyper important mais :
1)on ne brûle pas que de la monnaie papier mais beaucoup de choses différentes
2) le fait qu'on envoie des choses dans l'Autre Monde est dû à la croyance que ce Monde est une sorte de "miroir" du monde des vivants. Ainsi, le mec qui est lettré dans notre monde souhaitera occuper une place de lettré — comprenez fonctionnaire — dans le Monde des morts.
À propos du communisme, ce n'est vraiment pas la norme de l'histoire dans la plupart des sociétés humaines. Je dis ça sans critiquer bien sûr. Personnellement, je n'aime pas trop l'argent. Je pense qu'on lui accorde beaucoup trop d'importance et qu'on commet l'erreur de calculer la valeur des gens et des choses par l'argent. L'argent, c'est que du papier. Personnellement, je n'ai aucun complexe face à quelqu'un qui a beaucoup de sous car je sais qu'au fond je suis plus riche que lui. Ma richesse vient de mon cœur et de ma tête bien remplie ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Mais comment sais-tu que la personne riche en face de toi n'est justement pas plus riche que toi dans son coeur et sa tête, hein ? :-p
Surtout venant de toi qui es déjà "riche" par rapport au niveau de vie moyen d'un Chinois.
Ah, je n'ai pas lu énormément de romans dans ma vie (bon, un petit peu quand même, disons que c'est par période, par exemple une période Jules Verne, une période Philipp K. Dick ou une période Lovecraft, là par contre, ça fait depuis trois ou quatre ans que je n'ai pas lu de romans), mais Robinson Crusoe, je l'ai lu, il y a longtemps : ça m'avait bien marqué et effectivement il était plutôt approprié à ta situation.
J'avais même lu Vendredi ou La Vie Sauvage (très bien aussi).
Bref, tu l'as échappé belle : incroyable, la situation que tu as vécue ! Il faut quand même se rendre compte que, oui, d'accord, chaque pays a ses propres croyances, sauf que la médecine, c'est quelque chose d'universel et "mondialisé", donc ces croyances et "méthodes de grand-mère" ne sont pas censées entrer en ligne de compte dans la médecine officielle. De la vraie incompétence professionnelle. Hélas, je ne suis pas surpris par ce que je lis ici ou là concernant les hôpitaux dans certaines régions de certains pays (quand j'étais en Inde, je n'avais quand même pas envie de tomber très malade au mauvais endroit, donc je faisais gaffe).
Par contre, j'ai bien connu temporairement le fait d'être seul dans un hôpital : quand j'ai eu mon gros accident de voiture il y a un an et demi, pendant trois jours, personne dans mon entourage ni ma famille ne savait où je me trouvais (et j'avais perdu mon portable dans l'accident, avec toutes mes coordonnées, avant que je le trouve dans l'épave de la voiture une semaine plus tard), alors que j'étais attendu pour un mariage et par un ami qui devait m'héberger (il a dû être bien angoissé, le pauvre). A force, après avoir un peu "réemergé" (j'étais dans un état assez confus et j'avais très mal aux côtes), j'ai fini par trouver un moyen d'appeler mon frère via son travail (par chance, il vivait dans la région où j'étais hospitalisé).
C'était très bizarre, comme situation. Mais toi visiblement, c'était bien pire, parce que moi, au moins, j'avais des infirmières gentilles et compétentes (et assez jolies, de surcroît), ainsi qu'une bouffe tout à fait correcte et des voisins de chambre corrects, et je ne suis resté que quatre jours environ.
Je l'avais lu en rhéto — terminale pour vous — celui-là et dans mes souvenirs, j'avais bien aimé aussi.
À vrai dire, je l'avais choisi exprès pour le moral justement. On ne se rend pas compte mais 3 semaines, dans ces circonstances c'est très long.
D'ailleurs, j'ai oublié de préciser une choses très importante et qui ne concerne pas seulement l'hôpital dans lequel j'étais. Tu paies tes soins cash et d'avance, autrement, tu peux aller te faire foutre.
Tous les 2-3 jours, fallait remplir la carte de l'hôpital pour qu'ils puissent débiter ensuite et me donner mes soins. Par mon boulot j'ai eu droit à un remboursement mais pas total, de mémoire ça devait être autour des 80 %. Mais on m'a remboursé que 5 mois plus tard et j'ai du montrer toutes les factures.
Je me rappelle bien que c'était hyper stressant car je voyais mon argent fondre comme neige au soleil. Je crois que j'ai du payer quelque chose comme 2 mois de salaire juste pour les soins. Heureusement que je ne suis pas dépensier et que j'avais un peu de côté parce que si t'as plus d'argent, tu vas bien te faire foutre.
Lorsque ma femme a accouché, c'était exactement la même chose. On était dans l'hôpital spécialisé dans les accouchements de la ville et même s'il était très bien, à ce niveau là, ils avaient complètement fumé. J'expliquerai comment s'est déroulé l'accouchement une autre fois — parce qu'il y a des choses à dire — mais pour faire simple, ils m'ont demandé à moi si je voulais que ma femme ait droit à une péridurale. D'abord, je ne vois pas pourquoi c'était à moi de décider mais heureusement, je savais que ma femme en voulait une donc j'ai dit qu'il fallait lui en donner une. Ils m'ont alors répondu que je devais payer. J'ai répondu que j'allais payer de suite mais qu'ils pouvaient déjà la faire. Ils m'ont dit que c'était impossible car ils avaient besoin du cachet certifiant que j'avais bien payé. J'ai du descendre jusqu'au rez-de-chaussée, dépasser tout le monde qui faisait la queue — faut pas déconner quand même — et expliquer qu'ils devaient se grouiller de me faire le papier parce que ma femme souffrait le martyr et que merde quoi ! Je suis vite remonté avec ce fichu papier et ils ont fait la péridurale...
Pour la question des croyances c'est assez fou en effet. Ils sont censés être professionnels, donc normalement, toutes ces histoires de bull shit, ça n'a pas à interférer dans ton travail. C'est complètement fou. Maintenant, tous les hôpitaux en Chine ne sont pas comme ça. Il y en a des très bons, dans les grandes villes en général. Mais donc, faut se renseigner avant d'aller se faire soigner...
Autre chose, il n'y a pas de cabinet de médecine. Le moindre bobo, c'est direction hôpital. Vous ne pouvez pas vous rendre compte à quel point c'est horrible de devoir pour tout et n'importe quoi aller à l'hôpital, faire la queue pendant des heures, parfois dans un bordel inimaginable où tu dois te battre pour qu'on ne te dépasse pas même si chacun a un numéro. C'est juste horrible.
Après, il existe des cliniques privées. Là, c'est différent. Tu douilles plus mais le service est irréprochable et, surtout, t'as moins de gens vu que c'est plus cher.
Maintenant, professionnellement, t'as des bons médecins partout. Mais il vaut mieux aller dans les grandes villes pour se faire soigner.
En ce qui concerne les infirmières, j'avoue que mon souvenir de l'hôpital ne leur trouve pas beaucoup de qualité ^^
Par contre, l'année passée, je suis allée à la clinique pour des soins dentaires et la dentiste avait une infirmière à ses côtés. Le truc le plus marrant c'est que c'était pas nécessaire car il n'y a avait pas grand chose à faire mais elle était là et regardait. Elle était bien jolie pour le coup et la voir me fixer ainsi c'était assez marrant.
Et pour ton accident de voiture, ça fait presque film d'horreur au fond. Ça doit être pas mal stressant de se retrouver dans un endroit que tu ne connais pas, dans un état pas terrible tout en sachant que personne ne sait où tu te trouves... Heureusement, c'est derrière toi tout ça parce que 4 jours comme ça, on s'imagine pas mais c'est très long. C'est d'autant plus long quand tu ne sais pas combien de temps tu vas rester là...
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
EDIT : aurtograffe
Ah tiens je pensais qu’en tant que « communistes » ils avaient l’accès aux soins gratuits.
Y a plus grand chose de communiste en Chine. Aujourd'hui, l'argent règne en maître sur la société. L'immense majorité des gens sont obnubilés par l'argent. Pensent qu'à ça, tout le temps et ne peuvent pas voir le monde d'une autre manière qu'au travers de l'argent...
Un peu comme chez nous mais en pire ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Oui, je m'en doutais, mais je pensais pas que c'était pire qu'ici...
Grosse transfo depuis 15 ans.
Ah ouais ça fait pas rêver à ce niveau...
À vrai dire, c'est plutôt le communisme qui était une "anomalie" dans l'histoire chinoise : que je sache, l'argent a toujours eu une place importante chez eux (y compris après la mort).
La place de l'argent est tout de même à nuancer. C'est pas un truc vraiment spécifique à la Chine puisque dans nos sociétés occidentales, on a également une place accordée à l'argent qui est non négligeable.
Dans la Chine d'avant le XXe siècle, l'argent occupe une place importante mais ce n'est pas la composante la plus importante. Ça dépend aussi des époques bien entendu. Par exemple, il y a plusieurs époques où les lettrés sont mis en avant. C'était alors très prestigieux d'être un lettré, bien plus que d'être un riche marchand par exemple.
En ce qui concerne l'argent "donné" dans l'Autre Monde, la façon dont tu formules ça peut tromper ceux qui ne savent pas comment ça marche. Tu ne brûles jamais du vrai argent mais tu achètes des sortes de petits lingots en papier qui serviront de monnaie dans l'Autre Monde. Dit comme ça, on peut croire qu'effectivement l'argent est hyper important mais :
1)on ne brûle pas que de la monnaie papier mais beaucoup de choses différentes
2) le fait qu'on envoie des choses dans l'Autre Monde est dû à la croyance que ce Monde est une sorte de "miroir" du monde des vivants. Ainsi, le mec qui est lettré dans notre monde souhaitera occuper une place de lettré — comprenez fonctionnaire — dans le Monde des morts.
À propos du communisme, ce n'est vraiment pas la norme de l'histoire dans la plupart des sociétés humaines. Je dis ça sans critiquer bien sûr. Personnellement, je n'aime pas trop l'argent. Je pense qu'on lui accorde beaucoup trop d'importance et qu'on commet l'erreur de calculer la valeur des gens et des choses par l'argent. L'argent, c'est que du papier. Personnellement, je n'ai aucun complexe face à quelqu'un qui a beaucoup de sous car je sais qu'au fond je suis plus riche que lui. Ma richesse vient de mon cœur et de ma tête bien remplie ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Mais comment sais-tu que la personne riche en face de toi n'est justement pas plus riche que toi dans son coeur et sa tête, hein ? :-p
Surtout venant de toi qui es déjà "riche" par rapport au niveau de vie moyen d'un Chinois.