Zelda : Majora’s Mask, un épisode méconnu : vos avis, vos interprétations.

J'ai toujours estimé que Majora's Mask reflétait la psychologie de Link.

Déjà on voit dès le début du jeu que Link est nostalgique, sans nulle doute de son aventure précédente et de la compagnie de Navi. On comprend bien qu'il supporte mal les séparations, ce qui sera d'ailleurs un sujet évoqué par le vendeur de masques plus tard. Il erre sans raison, et là paf il débarque dans un monde qui répond à tous ses besoins :
- Déjà il retrouve des visages familiers
- Il n'y a que des gens à aider = il se sent utile, c'est la seule chose qu'il semble "aimer" faire
- Il est accompagné d'une fée
- Le cycle de la vie reste sur pause et rien ne change (toujours les mêmes trois jours)

Ensuite Termina est un monde assez torturé, les gens vivent au milieu de l'adversité comme si c'était ordinaire (la petite fille au milieu des zombies qui parlent), et à qui on peut même parfois donner un côté assez sympathique quand on a le masque adéquate.
Et parlons-en des masques. Je trouve ça assez symbolique aussi. Link a tellement de rôles auprès des personnages qui l'entourent, qu'il ne connaît généralement même pas, et il a cette volonté d'être toujours là quand il se passe quelque chose, qu'il emploie de toute manière de façon métaphorique des masques. Il s'efface un peu derrière ses actions, se dissimule derrière ses masques (coursier, héros, personnalité qu'il n'est pas vraiment, etc). Les gens lui donnent plus de responsabilité, et donc plus de masques à afficher. Au fond il est noyé dans ses fonctions, on ne sait pas vraiment qui il est, Link. Et à la fin les discours des enfants de la lune, sont assez troublants (et d'ailleurs, cette image d'Eden au centre du chaos, est assez paradoxale, le mal a sans doute une place dans l'épanouissement de Link). Ils parlent de ce qui semble réellement concerner Link, sur le plan relationnel, son besoin d'aider, ce que représente l'amitié pour lui, et s'il porte un masque, si son véritable visage est un masque lui aussi. Notez que les garçons sont eux-mêmes masqués, ils portent le masque des combats que Link mène. Et qui sont sous ces masques du combat, de l'adversité ? Le personnage qui a demandé à Link sa quête principale : le vendeur de masques. L'un ne va pas sans l'autre. En hyrule ça aurait pu être des Zelda portant les masques des boss et de Ganon. D'ailleurs le méchant final, Majora est en soi rien qu'un masque.
Termina est peut-être justement ce qui se trouve derrière le masque de Link : un monde isolé dans l'espace et dans le temps, un monde où le bien et le mal sont liés, et où Link a parfaitement sa place. Un monde qui est aussi menacé par l'avenir (la lune), qu'il faut préserver de celui-ci. Et finalement, y a l'acceptation. La lune est détruite et donne naissance à un nouveau jour plus glorieux qui la remplace, les adieux avec Termina et Taya faits, le mal évincé, et Link s'en va vers la lumière d'un pas plus décidé qu'au début. Il accepte le cycle de la vie, comme le lui a recommandé le vendeur de masques.
Cette quête, cette halte, permet ainsi une transition dans la vie de Link, qui marque la fin réelle de son aventure, et le début d'une nouvelle vie.
Comme dans LA, on ne sait pas trop si c'est un rêve ou une réalité, là on peut supposer que c'est peut-être juste la représentation de ce qui se passe dans l'esprit de Link, et que cet univers parallèle n'est que juste lui-même (il pénètre en lui-même dans une quête d'abord de replie puis d'évolution, si vous voyez l'idée, comme une sorte d'introspection).
Voici mon analyse personnelle, j'espère l'avoir bien exprimée, du moins assez bien pour représenter ce que moi j'entends :p
Ca peut paraître poussé pour certains, mais n'oublions pas que le scénario de ce jeu a été écrit par un auteur jap "perturbé", pour moi le côté histoire en ressort plus que le côté jeu. Sa profondeur et son atmosphère troublante ne sont pas accidentelles.

Euh.. C'est relatif.
Y a les quatre temples principaux (et qui écrasent de loin tous les donjons d'OOT, et dans lesquels les boss sont excellents sauf peut-être Twinmold), mais y a aussi : le Château d'Ikana, la Forteresse Gerudo, la lune, et de façon moins imposante, les deux maisons de Skulltulas, le puits d'Ikana, et le Palais Mojo.

Celle de Navi est mise en avant, mais puisqu'à la fin le vendeur lui "apprend" que les rencontres sont faites de séparation de façon plus générale, je suppose qu'on peut parler de séparation avec toutes les personnes qu'il a approchées durant son aventure, et desquelles il s'est éloigné une fois sa tâche accomplie, ou parce que ce n'était "plus pareil".

Pour les donjons de MsM ce que j'aime beaucoup c'est le côté mécanique qui en ressort (moi perso ça me plaît, j'ai trouvé ces temples énormes, y a de la difficulté, en plus avec les petites fées égarées en bonus, les minis-boss généralement assez sympas (dans OOT honnêtement je n'en retiens qu'un seul : Dark Link, qui compense d'ailleurs le boss Morpha à qui je trouvais aucun style).. je sais pas dans OOT les temples je les trouvais tous un peu pareils au fond, alors que là ils sont vraiment tous dissemblables, ils ont chacun leur "petit truc"). Après pour ceux à qui ça plaît pas, faut dire que c'est un autre genre, et faut dire aussi qu'au départ, si j'ai bien compris l'histoire de la conception de ce jeu, les donjons n'étaient pas une priorité par rapport aux quêtes coursières.