Pour ce qui est de Jake Kaufman, il est le compositeur attitré (employé ?) des Américains de WayForward Technologies, un studio de commandes assez talentueux (l'un n'empêche pas l'autre) bossant aussi sur ses propres licences (Shantae notamment) et qui propose des projets très divers permettant à Kaufman de bien étendre son répertoire.
Merci pour l’info. Je vais explorer ce que fait Jake Kaufman.
Citation:
Après je ne sais pas si c’est vraiment du minimaliste...
L’extrait de l’OST de Beyond Good and Evil que tu nous as mis (très joli, du reste) s’en inspire carrément par la répétition des motifs que joue le piano. Grosso modo, en schématisant, dans les années 60-70, Steve Reich, Phil Glass et John Adams (pour ne citer qu'eux), se sont dit : « La musique dodécaphonique, atonale, ça suffit, on en a plein le cul, faut aller à l’inverse de ce courant. » Du coup, ils sont revenus à une musique tonale et ont pris au mot le conseil que Debussy (mort en 1918) donnait souvent à ses élèves en classe de compo : « Quand vous trouvez un beau passage, faites-le entendre deux fois. » Ben, les minimalistes vont inlassablement répéter leurs motifs en jouant sur tout un tas de procédés, dont certains innovants comme le phasing inventé en collab par Riley et Reich, pour justifier la répétition et la rendre moins statique. Quant aux couleurs (les modes harmoniques), on retrouve des emprunts au jazz, au rock, à la musique folklorique extra-occidentale et aussi à l’impressionnisme de ce bon vieux Debussy qui lui-même s’était inspiré du jazz balbutiant et des musiques du monde pour atomiser le post-romantisme. Ils ont eu la même démarche : le minimalisme, c'est une entreprise de déconstruction pour reconstruire autre chose. Au final, cela donne quoi ? Des kaléidoscopes hypnotiques qui mettent l’auditeur dans des conditions idéales pour un voyage astral (voire en état de jubilation), ou, s’il est réfractaire au caractère répétitif, qui le feront copieusement chier. Voici un florilège avec quelques pièces célèbres :
Florilège minimaliste ▼▲
À l’écoute du motif que répètent tantôt les flûtes, tantôt les hautbois, doublés par des synthés, on peut avoir à l’esprit l’image d’une troupe de musiciens du Moyen Âge aussi bien que celle d’une tribu d’Afrique ou d’Extrême-Orient. Dans cette version pour orchestre, Reich a ajouté des instruments, notamment des cuivres qu’on entend arriver par vagues quand les cordes (doublées elles aussi de synthés) posent les accords. Vous imaginez l'effet de cette zique dans un open world ?
Opening (1981), la pièce pour piano la plus célèbre de Phil Glass, jouée ici sans les reprises (normalement c’est le tout x3). Yann Tiersen, à l'évidence, a été beaucoup influencé par Glass.
Encore Glass avec une chanson issue de l'album Songs from Liquid Days (1986). Sur celle-ci, les lyrics sont de David Byrne.
China Gates (1977), la pièce pour piano la plus célèbre et la plus debussyste de John Adams.
Le deuxième mouvement (hyper court) du Quatuor à cordes n°2 de Phil Glass (1982) où l’on peut entendre les fameux arpèges « glassiens ».
Un passage pour chœur de l’opéra Nixon in China de John Adams (1987). Dans Civilization IV, qui utilise plusieurs pièces d’Adams lorsqu’on passe, dans le jeu, à l’époque contemporaine, il y a cet extrait.
Enfin, le dernier mouvement sautillant de Variations pour vibraphones, pianos et cordes (2006) de Steve Reich.
@ Atronak : En miroir à ta nouvelle sélection, je propose un classique : Herbie Hancock et les Headhunters, le fameux concert enregistré au Japon en 1975, avec cette impro exceptionnelle de 20 minutes sur le premier morceau de l’album Man Child. On retrouve le moteur à réaction qu’est le combo Paul Jackson (basse)/Mike Clark (batterie), ainsi que Bennie Maupin au sax, mais on déplore l’absence de Wah Wah Watson, le guitariste à effets intersidéraux des Headhunters ; alors je fais suivre aussi un morceau du bonhomme. À l’époque, beaucoup ont reproché à Hancock (qui a rendu le jazz plus accessible en réalisant la synthèse Miles Davis/James Brown) de faire de la musique d’ascenseur. J’sais pas vous, mais si j’entendais ça dans un ascenseur, j’appuierais direct sur le bouton « arrêt d’urgence » et j’inviterais les occupants à danser.
@ Depakote : Merci pour les explications et la découverte ! C'est effectivement très intéressant et j'ai beaucoup apprécié les morceaux de Reich (le premier, les 20 minutes passent crème) et Glass (surtout le morceau au piano).
Effectivement, cela fonctionne très bien en jeu vidéo et on sent qu'il y a eu de l'influence sur les compositeurs de cette industrie. Ca m'a fait pensé au travail de Yoko Shimomura sur Kingdom Hearts avec pas mal de musiques étant des boucles très mélodiques en utilisant le répertoire Disney.
La musique minimaliste a effectivement un côté très relaxant.
Sans transition :
La bonne grosse lourdeur hollywoodienne fonctionne aussi dans le jeu vidéo^^
Un peu de Julos, ça fait jamais de mal...
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Un peu d'Elton John
Merci pour l’info. Je vais explorer ce que fait Jake Kaufman.
@ Depakote : Merci pour les explications et la découverte ! C'est effectivement très intéressant et j'ai beaucoup apprécié les morceaux de Reich (le premier, les 20 minutes passent crème) et Glass (surtout le morceau au piano).
Effectivement, cela fonctionne très bien en jeu vidéo et on sent qu'il y a eu de l'influence sur les compositeurs de cette industrie. Ca m'a fait pensé au travail de Yoko Shimomura sur Kingdom Hearts avec pas mal de musiques étant des boucles très mélodiques en utilisant le répertoire Disney.
La musique minimaliste a effectivement un côté très relaxant.
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Sell kids for food
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Parce que ça vous avait tellement manqué^^
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Wah Wah Watson, très bon, Earth Wind & Fire c'est la vie surtout la période 73-79.
Ma selection du Week-end:
Nostalgia 77 - Medecine Chest le morceau le plus soul de l'album de 2014 "A Journey Too Far"
Dave Hamilton - Marriage Is A State Of Vibes - sur l'excellente compilation d'inédits "Detroit City Grooves" sorti en 2013.
Un peu de funk Africaine avec Kukumbas - Respect (1973) et son riff imparable.
Kool & The Gang - Jungle Jazz, la suite de Jungle Boogie, de l'or pour un DJ, sur leur meilleur album (selon moi) "Spirit Of The Boogie" 1975.
Le jeu vidéo est-t'il un art ?
Non, c'est l'art qui est un jeu.
Playlist spotify funk pour soirée chill:
https://open.spotify.com/playlist/43X0D7Gyzj7zVqI1S5v9ug?si=3dbd3ec35e1047af
Les Beach Boys, ça c'est délicieux !
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Masato Koike - Limpid Luster
La marche du vertueux ...Tchüss !
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