Référencement des topics "Modern Gaming" et critiques

Alien Isolation
Éditeur : Sega
Développeur : Creative Assembly
Type : Survival-Horror/Infiltration
Sortie : 7 octobre 2014
Support : PS4

- C'est l'annonce d'une suite annoncée pas plus tard qu'hier qui m'a donné envie de faire un test de ce jeu. Développé par Créative Assembly et édité par Sega, Alien Isolation est un survival horror (non sans déconner ?) dans lequel on incarne Amanda Ripley, la fille de la culte Elen Ripley, qui va partir sur les traces de sa mère pour rechercher la boîte noire du Nostromo, mais le chemin pour y arriver va emmener la jeune femme dans un véritable cauchemar...

Disons le d'emblée, ce qui marque avant tout dans Alien Isolation ce sont ses graphismes absolument impeccable, que ce soit techniquement et au niveau de la DA.
Tout claque du tonnerre, les textures sont détaillées, les effets de fumée comme de feux sont vraiment impressionnant, et ce même encore aujourd'hui. D'ailleurs, le sound design n'est pas en reste avec des effets sonores sans fautes, que ce soit les bruits métalliques quand Ripley arpente les dédales sombre de Sevastopol, ou l'ambiance générale dans le vaisseau qui disons le tout de suite est un pur chef d'œuvre.

Sevastopol est un lieu effrayant, souvent sombre, et qui rappelle bien évidemment le Nostromo du premier film Alien le Huitième passager. L'esprit est vraiment fidèle au film, jusqu'à l'ouverture des portes de la station, des signaux de l'alarme etc... Un pur régal pour les fans.

Comme évoqué plus haut, la DA est également sublime, les couleurs choisis dans le vaisseau et à l'extérieur pètent à l'écran, et jamais l'insécurité permanente dont le jeu fait preuve n'aura été aussi présente. Bien que Ripley pourra avoir quelques armes pour se défendre, notamment contre des androïdes un peu trop collant, comme un flingue, fusil à pompe ou encore taser, tout cet attirail ne sera en revanche pas bien utile contre la menace ultime du vaisseau, le Xénomorphe. [/g]

La créature est une véritable machine à tuer, et n'espérez pas la fuir car elle vous rattrapera en deux secondes, le seul moyen d'espérer survivre dans Sevastopol ça sera de se cacher, et d'éviter l'alien le plus possible, car la bestiole n'aura de cesse de vous traquer sans relâche. S'en suit alors un véritable jeu de "chat et de la souris" bien stressant car oui, Alien Isolation ça fait flippé, surtout la nuit, avec un casque vissé sur les oreilles.

[g] Ça sera aussi l'occasion de voir que l'Alien vous cherche réellement, rappliquant au moindre bruit, et pour peu que vous utiliser une arme à feu, ça sera déjà trop tard. [/g]
Comme je le disais plus haut, l'insécurité est permanente, car le xéno peut rappliquer à tout moment, et surtout où vous vous attendez le moins, même dans les conduits, je vous avoue que quand j'ai croisé sa face à l'intérieur, d'un coup, j'ai fait un sursaut pas possible.

De même lorsqu'on l'entend se "balader" dans le vaisseau, avec ses pas lourd, et que le détecteur s'affole, plus la bestiole se rapproche de notre position. [b] L'IA de l'alien est vraiment excellente, bien que quelques errances subsistent, ça fonctionne très bien la plupart du temps, et adapte son comportement en fonction de ce que va faire le joueur. Par exemple, planquez vous trop souvent dans les casiers et l'alien le saura, cette planque deviendra donc par la suite risquée.
Vous pouvez également attirer l'alien pour qu'il bouffe les humains hostiles, de quoi vous débloquer un passage un peu trop risqué, mais attention car ça ne sera pas non plus sans risque pour vous.

L'alien ne sera pas la seule menace qui plane sur la station, en plus des humains hostiles, vous aurez également affaire à des androïdes bien peu recommandable. Très pénible, si certains seront pacifique, d'autre se lanceront à votre poursuite, bien que plus tard dans le jeu, vous aurez la possibilité de les combattre. Il est en revanche conseillé de les éviter le plus possible tant les balles sont rare, bien qu'il yest pas mal de merdouille à récupérer dans le vaisseau, pour le craft pour pouvoir fabriquer des objets forts utile.

Vous pouvez entre autre fabriquer des fumigènes, des bombes IEM, des munitions pour votre pistolet à clou etc... Bien que le craft n'est pas explicite, en plus avec un inventaire brouillon et pas très ergonomique.

La map est également assez moche et pas très lisible, mettant parfois les objectifs en cours un peu n'importe comment, heureusement que notre détecteur nous indiquera toujours la marche à suivre, tant la map se révèle parfois imbitable. Autre défauts, il ya un peu trop de portes à déverrouiller, nous obligeant à nous faire faire des genre de mini jeu pour les débloquer, c'est sympa au début mais quand c'est la vingtième fois que tu le fais, ou que tu dois ouvrir une porte en maintenant un bouton, au bout de la cinquantième portes, tu commences à en avoir un peu ras le bol.

De même, le jeu est parfois un peu trop long pour son propre bien, et traîne un peu de la patte, avec des objectifs qui se répètent parfois un peu trop au fil du jeu. Heureusement, il ya une bonne montée en puissance vers la fin du jeu avec des passages extrêmement réussi et une fin qui ravira plus d'un fan. Mais il ya quelques ventre mou dans l'aventure de Ripley. [g] Les combats sont également pas très fun, mais c'est clairement pas là où on attends le jeu. [/b]

Conclusion :

Et oui, car pour ce qui est de faire flippé Alien Isolation remplie parfaitement son rôle. Stressant, terrifiant parfois, malgré quelques errances et une anthologie du déverrouillage de porte, l'expérience proposée est intense et ravira les amateurs de survival horror, et les fans de la bestiole de Giger encore plus !

Les +

- Graphismes et DA sublime
- Techniquement en avance sur son temps
- Un régal pour les fans
- Très fidèle au film
- Très bonne durée de vie
- L'ambiance et sound design impeccable
- OST discrète mais sans fausse note
- Amanda et Samuels
- L'Alien forcément
- L'IA
- Un perpétuel cache cache avec la mort
- Stressant, et parfois même vraiment flippant !
- Gameplay efficace

Les -

- Beaucoup trop de portes et de mini jeux rébarbatifs à la longue
- Carte et inventaire imbitable
- Quelques longueur dans l'aventure
- Les androïdes parfois vraiment insupportable
- Des combats pas bien folichon (même si accessoire)

8/10

PATHFINDER : WRATH OF THE RIGHTEOUS

Genre : CRPG
Développeur : Owlcat Games
Editeur : META Publishing - Owlcat Games
Date de sortie : Septembre 2021
Support : PC

Qu'est-ce que Pathfinder ?

C'est un jeu de rôle en système D20, en gros c'est donjons et dragons.
Ce qui s'est passé, c'est que quand D&D 4 est sorti, l'accueil des joueurs était tellement...mitigé disons, que certains d'entre eux ont dit : mais les gooo, on va pas jouer sur D&D 4, soyons sérieux.
Et ces joueurs là ont crée Pathfinder à partir de D&D 3.5.
Si vous connaissez D&D 5 via Baldur's Gate 3 par exemple, Pathfinder est beaucoup plus riche, beaucoup plus créatif mais aussi pour ce qui nous intéresse beaucoup moins accueillant pour les novices.

Qu'est-ce que Wrath of the Righteous ?

C'est un scénario officiel édité par Paizo (comme Kingmaker), publié en 6 chapitres à partir de 2013, d'environ une centaine de pages chacun.
En plus d'être une adaptation, ce qui déjà implique qu'on a à faire à un véritable scénario de jeu de rôle "tabletop" (sur table entre potes avec des bières), Owlcat a évidemment enrichi l'aventure de base, en y rajoutant quantité de quêtes, de lieux à explorer, une croisade à diriger etc... mais n'allons pas trop vite.
Retenons déjà que le scénario est absolument épique, tant en terme de contenu de qualité, d'écriture et d'ampleur.

La couverture originale du premier chapitre de Wrath of the Righteous

Présentation

En des temps où le CRPG revenait sur le devant de la scène avec des projets ambitieux et qualitatifs, comme Divinity Original Sin en 2014 (Larian Studios); après avoir quasiment disparu, Owlcat se veut l'héritier direct de l'illustre Baldur's Gate 2 de Bioware, tant en terme d'habillage que d'ambition.

WOTR est développé sur le moteur Unity, avec un cachet Old School qui lui donne un visuel très proche des jeux de l'infiny Engine de l'époque (Baldur's, Icewind Dale, Planescape), il ne faut donc pas s'attendre à une claque graphique et encore moins technique, mais à un appel à la nostalgie, vous savez ce temps lointain où les jeux étaient bien.

Une interface, une caméra et des graphismes qui vont parler à tous les plus de 40 ans !

Pour de l'Unity disons que c'est correct, en revanche les musiques donnent aussi dans l'épique, du violon, des cors et autres gros cuivres, du chant, de la percussion, on a tout le cocktail pour une ambiance musicale chevaleresque.

Jetez une oreille là dessus, ya pas un petit feeling de BG2 ?

Le pitch

L'aventure commence dans Kenabrès, une des plus grandes villes de la région, installée à côté d'une faille, et c'est pas n'importe quelle ville, ni n'importe quelle faille.
En effet, près de la plaie du monde, des aventuriers de toute origine, se sont croisés pour repousser l'invasion démoniaque continue qui sort cette immense faille de la taille d'un pays.
Et ce jour là, Kénabrès, protégée par Terendelev, une ancienne dragonne, ne s'attendait pas au coup que les démons allaient porter, puisqu'un seigneur démon en personne va asséner le coup de grâce à la pathétique croisade des mortels.
Terendelev est vaincue, la ville envahie et ravagée, notre personnage et ses compagnons peinent à survivre.

WOTR est un jeu où l'on dirige 6 personnages simultanément, soit en tour par tour, soit en temps réel avec pause à l'ancienne.
De survivant à général, de général à légende, l'histoire épique d'un élu et d'une croisade sans espoir contre des forces qui nous dépassent.
WOTR nous mène dans quantité d'environnements différents, d'une ville en guerre jusqu'au plan démonique, la plaie du monde pourra t-elle un jour être refermée ?

Kénabrès jour 1 : c'est pas la fête

Wrath of the Righteous is overwhelming

C'est un jeu démesuré dans tous les sens du terme, il faudra compter 150 à 200 heures pour visiter l'intégralité du contenu,
DLC compris, et en sachant ce qu'on fait.
Car la démesure, elle est déjà inhérente au système Pathfinder : c'est 40 classes de personnage différentes, chacune comportant
entre 6 et 8 sous classes, et bien sûr en rajoutant le multiclassage par dessus, vous imaginez bien que ce qui est un régal pour tous les minmaxers de la Terre est un cauchemar pour les débutants du genre.
Et comme si ça n'était pas assez, WOTR propose évidemment la quantité adéquate d'équipement magique puissant suffisante pour une légion.

On a pas encore parlé d'une chose, Wrath of the Righteous est une aventure mythique au sens des règles de Pathfinder.
Donc il y a aussi des chemins mythiques en plus du reste : des classiques comme Ange ou Démon, aux plus exotiques comme
Aeon (une entité étherée qui s'assure du maintien des lois cosmiques) ou... Dragon d'or.
Et chacun de ces chemins propose des builds différents, et un scénario différent.
Bref, le jeu offre un degré de personnalisation inédit dans un jeu du genre, exceptionnel.

Mais oui c'est clair !

Ecriture /20

Exceptionnel aussi, par son écriture, le jeu disposant déjà d'un matériau de base solide, l'écriture des compagnons a été
particulièrement soignée, en essayant au maximum de ne pas tomber dans les clichés bien connus.
Ici pas de paladin vertueux et irréprochable, mais une paladine alcoolique en plein doute quant à ses capacités et son
engagement; une petite vagabonde elfe protégée par un mystérieux corbeau qui tentera de persuader les démons que massacrer les
autres ne les rend pas heureux, ou une jolie demi-elfe certes un peu méprisante mais dont personne ne penserait qu'elle
égorge des innocents au hasard quand personne ne la regarde.
Les antagonistes sont aussi parfaitement mis en valeur et leurs motivations bien développées, notre aventure nous menant à
terme au coeur des luttes de pouvoir, des ambitions, des vengeances et aussi des souffrances de nos ennemis.

La petite Camélia une tueuse en série ? L'eusses tu cru ?

C'est de l'optimisation les goooo

Le gameplay est exactement ce qu'on attend dans ce genre de jeu : vous parlez à des gens, vous déclenchez des quêtes, et vous fumez des ennemis dans des affrontements tactiques. Une grande part de la réussite ou l'échec dans Pathfinder est lié à la
construction de votre équipe, qui se doit d'être complémentaire mais surtout de chacun de vos personnages, WOTR est un jeu qui n'a aucune pitié avec les erreurs de build : si vous n'êtes pas efficace, vous le paierez très cher. Aussi, il est indispensable d'avoir une parfaite maîtrise de Pathfinder ainsi qu'une connaissance approfondie du jeu pour espérer taquiner les difficultés les plus élevées.

WOTR comporte également un aspect de gestion de royaume, assez peu poussé comparé à des jeux spécialisés dans le genre, où il
s'agira de rebâtir des villes, prendre des décisions quant à la direction de la croisade, entreprendre des recherches, et
recruter des armées...et les diriger !
Le mode croisade permet ainsi de sympathiques batailles entre armées reprises de Heroes of Might & Magic mais malheureusement pas aussi inspirées de l'avis général.

Oui mon loup s'appelle Ablette. Et je fais ce que je veux. Elle fait très bien trébucher les boss.

Les plus et les moins

Wrath of the Righteous n'est pas :

- Du tout accueillant envers les néophytes
- Un bonheur pour la rétine
- Un exemple d'optimisation technique
- Pour ceux qui n'aiment pas la lecture

Wrath of the Righteous est :

- Remarquablement écrit
- Une merveille pour les passionnés de builds au millimètre
- Epique à souhait
- Une aventure dantesque, à longue durée de vie et rejouable

Bilan et conclusion

Malgré son aspect à l'ancienne et sa finition technique catastrophique à sa sortie, son côté revendiqué de jeu de niche qui ne fera aucune effort d'accessibilité envers le joueur débutant, Wrath of the Righteous est l'aventure RPG la plus généreuse, la plus épique et la plus riche depuis le légendaire Baldur's Gate 2.
Son écriture soignée à l'écart des clichés et poncifs habituels de Donjons & Dragons, s'appuyant sur un matériau officiel solide, propulse le joueur dans un scénario aux ressorts classiques mais d'une dimension inédite.
C'est aussi un jeu exigeant qui ne tient pas le joueur par la main et qui le laissera joyeusement se planter mais qui donne
beaucoup de satisfaction.

Appendice

C'est ma première critique sur le site, j'ai essayé de la rendre aussi aérée, illustrée et claire que possible, et j'espère qu'elle vous plaira, et c'était l'occasion de vous parler d'un de mes jeux de cœur ce que je voulais faire depuis longtemps.

Pareil, ça m'intéresse. Les qualités que tu vends me parlent, puis la comparaison avec Baldur's Gate 2 achève de me convaincre.

Et très chouette critique au passage ^^