Non non, je laisse tomber à t'expliquer que même si c'est pas le genre de truc que j'ai envie de regarder, certain peuvent me faire totalement délirer.
Ah oui ok non mais là je comprends.
Cela n'empêche que c'est du réalisme pur et dur avec des thèmes sérieux, de corruption, de meurtre, d'enquêtes ultra poussée avec de nombreuses pistes dures à suivres. Pour délirer y'a mieux. Enfin t'as raison, hein, tente. Mais attend au moins l'épisode 4 (de mémoire) pour que l'intrigue démarre.
Je n'ai regardé que le premier épisode de Monster et c'est vraiment réaliste. La corruption dans le millieu de la médecine... Quelque chose qui est véridique, j'ai des gens dans mon entourage qui sont médecins et il est vrai que les médecins, surtout quand ils sont dans des hôpitaux publiques, passent plus de temps à réfléchir à la façon dont ils vont garder leurs place qu'à soigner leurs patients. M'enfin bon, j'ai vu que le première épisode donc je peux pas dire "qui est le meilleur" même si rien n'est parfait selon moi et que les deux ont l'air très différents mais chacun bien dans leurs styles respectif.
Des défauts.. Ouais j'en vois mais pas des masses. Des défauts à la pelle non là c'est trop. lol
Tout est parti d'une comparaison avec Death note, si death note à des défauts, Monster en a tout autant.
Alehas a écrit:
Compte le nombre de personnages secondaires ainsi que les facies différentes dans Monster qui ne seront jamais similaires que tu croiseras.
Je te l'accorde, même si en passant d'un manga à l'autre de Urusawa, j'ai parfois l'impression de rencontrer les même personnages venir et revenir...
Alehas a écrit:
De plus chaque personnage secondaire a un background super travaillé, voir autant qu'un personnage principal alors qu'on peut être amener à le croiser que durant un chapitre maximum pour certain.
Hum sauf que moi, les histoires, finalement je les trouve souvent assez simpliste. Pas sur le coup évidement. La première fois, le côté sobre et simple des histoires avait fait mouche, mais lorsque j'ai lu le manga avec cette fois ci un esprit plus critique et avisé j'ai été très surpris par le côté très simpliste limite superficiel et faux qui s'en dégageait...
Alehas a écrit:
Pour le traitement scénaristique, on atteint un niveau du thriller qu'on peine à dépasser et ce peu importe la catégorie de fiction.
Non pas du tout d'accord, par moment on sent que l'auteur avait une idée et puis ensuite il l'abandonne et change d'avis, c'est pas parfait de ce côté là, un exemple:
Spoiler ▼▲
Une fois Johan a laissé un message à Tenma: "le monstre qui est en moi est sur le point de ce libéré", Tenma en a conclu que Johan était schizyophrène et qu'il souffarit d'un déboublement de la personnalité. Plus tard l'auteur a zappé sur ça! et le manga c'est déroulé comme si cette scène, ce n'était que du vent
Toujours dans la même lancé, l'auteur voulant absolument faire dans le sensationnelle il en résultait souvent que soit des trucs étaient inexpliqués soit les explications étaient très bancales, exemple:
Spoiler ▼▲
Les fameux bonbons au Whiski des premiers épisodes qui ont provoqué la mort de deux medecins. Il parait que c'est Johan qui est responsable de tout ça?
Alors donc pendant qu'il était en convalescence, immobile et sans aucuns visiteurs il aurait commander des bonbon? Et il avait prévu que le directeur de l'hopital en mange et n'en donne seulement qu'au remplaçant de Tenma?
Sérieusement n'est pas Kira qui veut....
Alehas a écrit:
Oui oui tu as beau dire que les persos ne sont pas caricaturaux, on se trouve bel et bien dans notre bon vieux Weekly Shonen Jump et les débuts de stéréotypes foireux ne sont pas épargnés
Mais mon cher, Monster aussi a fait dans les cliché foireux des manga! Un exemple: les "grande" question de la psychologie cliché à deux balle des manga en perte d'imagination : qui je suis, où je vais, etc... On est d'accord, Monster nous a servi ça aussi.
Attention, ça va être long, très long (et il y a du SPOIL, 'tention) :p
Citation:
Déjà dans le traitement de ses personnages c'est juste à 1000 lieux devant Death Note. Et là je vois mal comment on pourrait me sortir le contraire.
Compte le nombre de personnages secondaires ainsi que les facies différentes dans Monster qui ne seront jamais similaires que tu croiseras. Il y en a facile une centaine. Et pourtant CHAQUE personnage est varié, petit, gros, enfant, vieux etc... De plus chaque personnage secondaire a un background super travaillé, voir autant qu'un personnage principal alors qu'on peut être amener à le croiser que durant un chapitre maximum pour certain.
Bon c'est bien que tu commences par les personnages, parce que c'est justement le point le plus surestimé du manga selon moi. Dans tous les éloges que l'on trouve de Monster, on nous parle de ces personnages ultra travaillés, charismatiques, crédibles, profonds, diversifiés. A cela je dirai, oui et non. Surtout non. Je ne nie pas la variété des personnages, mais niveau profondeur, on repassera. Je m'explique avant que je passe pour un gros troll devant tous les fans d'Urasawa (que j'ai d'ailleurs vu à la Japan cette année, m'a l'air bien sympathique ce gars là !).
Le problème, c'est que les personnages sont assez inégaux, que ce soit dans leur traitement, leur mise en scène, ou leur intérêt. L'auteur s'égare à développer de nombreux personnages pour qu'au final, aucun ne ressorte réellement du lot. Beaucoup de surperficiel dans le tas. Par soucis de réalisme, on s'ennuie donc à suivre les péripéties d'un inconnu sur plusieurs épisodes, avant que celui-ci ne finisse par claquer ou disparaître purement et simplement du manga. Mouais. Ce qui (me) dérange, c'est cette volonté affichée de décrire des personnages qui ne servent pas l'intrigue. Ou comment tuer la tension accumulée, ou comment casser l'intrigue, ou comment écoeurer le spectateur. Bref, j'ai lu plein d'avis sur le net qui louaient la complexité des différentes personnalités : je ne vous le cache pas, j'ai bien rigolé. Pourquoi ? J'ai l'impression qu'il y a deux catégories de personnages :
Les personnages utiles au récit, charismatiques mais dont on ne sait rien :
- Dokuta Tenma en tête, c'est un peu le personnage principal. J'ignore pourquoi, car au final, il n'est qu'un maillon de l'intrigue. Il remporte la palme du protagoniste le moins développé (j'entends scénaristiquement) par son auteur. Kenzo Tenma = mystère total jusqu'à la fin. Qu'est-ce qu'il fiche en Allemagne ? (oui je sais, blablaétudesblablamédecineblabla) Qui est son père, qui est sa mère, son frère ? Pourquoi s'obstine t'il à suivre Johann ? Il est plein de bons sentiments, mais manque cruellement de personnalité. C'est un personnage plat (ATTENTION !) qui n'évolue pas dans le manga. Enfin si, il change radicalement de l'épisode 1 à l'épisode 3. Après, c'est le désert. Au début, l'est naïf, crédule et trop gentil. Ca devient le mec sombre, taciturne, froid, toujours gentil et attentionné, mais prisonnier de ses pensées. Ses cheveux poussent aussi. Si j'étais méchant, je dirai qu'il devient une sorte de Sasuke-like. J'ai envie de dire, un peu facile quand même. Il est faussement complexe. A part crier "NIINAA" ; "DIEETER" ou murmurer "Johann........." à tous les épisodes, il ne nous surprend pas beaucoup. Malgré cela, j'aime beaucoup Tenma. Il est pas énervant comme Naruto par exemple. Il est pas exagéré comme Light. Non, on ressent ses peines, on comprend sa douleur. Bref, du charisme, il en a, faut pas non plus tomber dans le pamphlet ridicule, Tenma est charismatique. Mais, trop mystérieux à mon goût. Et en parlant de mystère...
- Johann... j'ai cru pendant une bonne partie du manga qu'il était une projection de Tenma. J'étais persuadé, comme Runge, que c'était Schizophrénie-land dans la tête de Tenma, ce qui aurait rendu les deux personnages bien plus crédibles. Il s'avère que lui comme moi nous trompions. Et là, c'est le drame. Monster, manga ultra-réaliste ? Johann est l'antithèse du personnage réaliste. Il le dit lui-même, il vient d'une ville issue d'un conte de fée. J'ai adoré Johann pour son design, pour sa complexité (là je suis d'accord), le mystère qui plane autour de lui. Mais... la fin (pas mauvaise en soit, j'y reviendrai surement après) n'explique rien à son sujet. WTF ?! Johann = mystère total jusqu'à la fin. Nan s'il vous plaît Mr.Urasawa, pas Johann quoi ! On te fait tout imaginer pour qu'au final, aucune réponse ne soit donnée à son sujet. Pas même son nom, même si personnellement je m'en fous, c'est pas ça qui aurait expliqué quoique ce soit du reste de l'histoire.
- Nina / Anna... Syndrôme gentillesse emprunté à Tenma. Elle est intéressante vu qu'au centre de l'histoire. Peut être finalement le personnage dont on sait le plus de choses, entre les flashbacks, les séances d'hypnose, et ce que veut bien nous montrer l'auteur (parents adoptifs, jeunesse, quête d'identité en compagnie de Dieter).
- Dieter. (prononcé diiitaaah en vo). Quel cliché celui-là. C'est à se demander si Naoki Urasawa a déjà été gosse un jour. "Si je meurs, je ne pourrai plus manger de saucisse, je ne pourrai plus jouer au foot, et je ne reverrai plus jamais le docteur Leichwein" ... mouais... et personne s'inquiète du fait qu'il n'aille ni à l'école, qu'il ne soit recherché par aucune police ou quoi ? Bah non, il est en compagnie d'un présumé assassin, tout va pour le mieux. Ah, Monster, réaliste ? ahem...
- Runge ! Mon personnage préféré, même si c'est aussi un gros stéréotype pas du tout réaliste. Vous en voyez tous les jours vous, des Dieter, des Johann, des Tenma, ou des Runge ? Double-mouais... En fait, Runge aurait pu être un personnage de Death Note. D'ailleurs, j'aurai préféré qu'il soit dans Death Note. Là il gâche son talent de détective à rechercher une entité abstraite, imaginaire, métaphorique ou à poursuivre un médecin innocent. Ah Runge. Les seules scènes d'action de la série te sont dédiées. Tu peux être fier. Mais où est le développement des personnages dont tous les fans parlent ? On sait qu'il a une femme, on sait qu'il a une fille, et un petit fils. Mais qu'en est-il finalement ? On n'en apprend pas beaucoup sur lui. C'est un rouage du récit.
- Eva. Elle-aussi, je l'aime bien. Là on touche un personnage complexe, dans le sens où elle évolue dans son caractère, se remet en question, agit de manière imprévue. Bref, elle est nuancée, ce qui la rend à mon avis vraiment cohérente dans l'intrigue.
- Roberto. J'ai envie de dire, c'est aussi bien l'homme de main de Johann que l'homme de main de l'auteur. Bah oui, c'est la réponse à tout. Comment Johann agit-il ? Il agit grâce à Roberto. C'est la machine dévouée au "grand méchant". Bon, on va faire une scène d'action les gars. Hmmmm... allez, on fout Roberto, ça va mettre de l'ambiance. J'ai aimé l'explication sur lui vers la fin, ça rend le personnage un peu plus consistant/crédible.
Je pourrai aussi citer Leichwein (l'est mignon, mais niveau profondeur c'est le néant), Gillen (à part le fait qu'il a triché aux exams, euh... c'est qui lui ?), Grimmer (olala, on s'y attendait pas), Bébé (non non, je ne suis pas un cliché !), Franz Bonaparta (le summum de l'incohérence, mais il y aurait trop de spoil là, même sous balises), et encore quelques autres...
Et il y a les personnages inutiles au récit (en gros quasiment tout le monde), réalistes, plutôt développés, mais dont on a strictement rien à foutre. Je ne vais pas les lister, car je n'ai rien à dire sur eux tellement je m'en serai bien passé. Pour servir le soi-disant réalisme, on nous décrit la vie pas du tout intéressante d'un nouveau pecno qui va pas faire cinq minutes dans l'intrigue et qui n'aura pas fait bouger l'histoire d'un iota.
Pour une oeuvre "réaliste", on a rarement vu des personnages aussi peu réalistes. On reste systématiquement en surface. On ne va jamais assez loin sur les personnages importants. Mais le pari est tout de même réussi, on peut s'attacher aux personnages grâce au travail sur leurs backgrounds respectifs.
Citation:
Monster c'est aussi au delà de ses personnages charismatique un gros torrent d'émotions, je parle même pas de la qualité des dessins du maître: Sans cesse en train d'être ému par les expressions du visage juste incroyable (encore une fois Urasawa est réputé pour arriver à donner des expressions hors du commun, à la limite de l'indescriptible à tous ses persos) les décors sont juste à tomber par terre, un des meilleurs mangaka pour ce qui est du rendu de ses décors à n'en point douter.
Sans vouloir être méchant, tu m'as l'air d'être trop fan d'Urasawa pour qu'on puisse en débattre :p
Néanmoins je suis assez d'accord, il est vraiment bon. Les dessins sont exceptionnels, ça colle bien à l'expérience Monster. Les expressions sont bien retranscrites et les décors sont très beaux.
Moi, j'ai quand même une réserve à ce sujet. Le tout est assez peu varié. Que ce soit d'ailleurs au niveau des expressions comme au niveau des décors. Surtout au niveau des décors. Il nous fait visiter toute l'Europe et... pas un seul paysage enneigé ? Je ne sais pas vous, mais quand je pense à l'Allemagne, je pense à Noël. Il y avait vraiment moyen de créer une ambiance hivernale particulière qui aurait apporté un peu de diversité à tout ça.
Citation:
D'ailleurs, pour ce qui est des décors du manga, on est sans cesse en mouvement, c'est un des rares manga se passant à l'étranger et pourtant, les pays tel que l'Allemagne sont retranscrits parfaitement alors qu'Urasawa avoue ne jamais y être allé une seule fois !
Et je rajoute que malgré le fait que ça se passe en Allemagne, un lieu pas du tout ancré dans la culture japonaise forcément et chez ses lecteurs, le manga a subit un énorme succès et donc une très bonne réception. Encore une grosse prise de risque que Death Note ne prend pas la peine de prendre.
lol
Là je suis désolé mais tu racontes un peu n'importe quoi...
Death Note se passe au Japon. Oui, et alors ? Tu voulais que ça se passe en Norvège ? Le tout est cohérent et les auteurs maîtrisent leur sujet, pourquoi en changer ? Contrairement à Monster où des incohérences viennent ternir le tableau à plusieurs reprises. Tu veux des exemples je suppose ? Certains détails ne trompent pas. Lorsque Nina lit le livre d'image, on la voit refermer le livre à l'envers (façon japonaise quoi). Autre chose, pourquoi les personnages asiatiques (et notamment Tenma) ne sont pas plus typés ? Je vois un japonais dans la rue, théoriquement je le différencie d'un français tout de suite. A sa couleur de peau, à son accent, à ses yeux, son visage. Bref, si les personnages du manga semblent bien le remarquer tout de suite, c'est une autre affaire pour les lecteurs/spectateurs. Il y a d'autres détails encore. Comme quand un personnage dit au revoir à un autre, il lève la main de manière négligée en faisant dos à son interlocuteur. J'ai jamais vu ce genre de salutations en Europe. Le sérieux de la police, ou la sévérité des profs à l'université. Ca me paraît être des mentalités un peu trop japonaises ça. Certaines réactions ne seraient pas spontanées pour un européen des années 90. Bon dans l'ensemble, ça passe, même si des allemands qui parlent japonais... c'est assez... bizarre.
La langue pose d'ailleurs une immense incohérence à un moment de l'intrigue. Tenma est en Tchéquie, et il discute avec un mec du coin. Tenma au bout de cinq minutes lui demande s'il parle anglais ou allemand. L'autre lui dit qu'il ne parle que tchèque. Euh... sachant que le tchèque est transcrit en tant que tchèque et que Tenma ne parle pas cette langue... ils parlaient en quoi jusque là, en... japonais ?
La langue... c'est d'ailleurs le plus gros défaut de Death Note pour moi, après celui de la vision simpliste qui est faite d'Interpol et de la police en général. Bah oui, le président américain qui parle couramment japonais et qui s'adresse directement à son pays en japonais, c'est juste pas crédible. Même chose pour Near qui est censé être américain. Light aurait dû tilter rien que par rapport à son accent. Bref, ça c'est louche... mais ce problème est en vérité encore plus insupportable dans Monster, enfin c'est mon avis bien évidemment.
Citation:
Pour le traitement scénaristique, on atteint un niveau du thriller qu'on peine à dépasser et ce peu importe la catégorie de fiction. Regarde le nombre de pistes hallucinantes qu'ouvre Urasawa dans Monster, t'es sans cesse en train de te demander ce qu'il va y avoir comme révélations toutes les 2 pages quoi, le rythme est ultra soutenu durant tout le long jusqu'à un putain de final magnifique.
Passés les quarante premiers épisodes, le soufflé retombe vraiment. Et à force de faire de la tension artificielle à base de non-révélation (des cliffhangers à chaque chapitre / épisode), on n'a plus trop envie de regarder le chapitre / épisode suivant. Et je suis sérieux. L'auteur s'est amusé à couper chaque révélation pour... pour faire chier quoi. J'étais même plus tendu en regardant Monster, après "l'arc Schuwald", je subissais les épisodes. J'avais toujours envie de savoir, mais je voyais qu'on s'éloignait de plus en plus des réponses que tout le monde attendait. Réelle déception d'être autant en suspend.
Citation:
Et puis même pour revenir aux personnages, Johann est juste l'un des personnages les plus charismatiques de l'histoire du manga, c'est bien plus poussé qu'un simple Ado comme Light qui croit avoir la mentalité pour décider du bien et du mal dans une société. Johann est largement au dessus de tout ça. Johann est un vrai manipulateur de folie, qui sait jusqu'à rentrer dans la solitude des gens qu'il ne connait même pas pour leur faire ressortir tout le mauvais côté, pour les pousser à se suicider, à commetre des meurtres à sa place etc...
Et... c'est pas crédible une seconde. Autant l'ado surdoué, c'est assez loufoque, autant le tueur imaginaire, c'est pitoyable. Il les fait manger comment ses bonbons magiques ? Il est dans le comma, et la probabilité pour que quelqu'un les manga approche le zéro. On a aucune réponse, ça donne aucun crédit à Johann, là où il aurait pu effectivement faire un adversaire de taille au niveau du charisme à Kira. Nan, que l'on soit bien d'accord, Johann et Kira ne jouent pas dans la même cours. Je parle même pas de préférence, ils n'ont juste rien à voir. Leurs folies n'ont rien en commun. La manipulation made in Johann, c'est du grand n'importe quoi qui n'a ni queue ni tête. Rien de réaliste là dedans, faut redescendre sur terre cinq minutes. Un "vrai manipulateur de folie", qui comme tu le dis, arrivent à tout savoir d'un mec qu'il connait pas... euh, c'est pas juste incohérent ? Ben si. Là où Kira déploie une ingéniosité sans pareille, Johann profite d'un concours de circonstances invraisemblable pour tout mener à bien.
Les personnages tiltent toujours la même chose simultanément, de sorte que l'intrigue soit bien fluide. Le truc, c'est que d'un fait à l'autre, il n'y a quasiment aucun liant. Bref, le tout est décousu et l'on ne comprend pas du tout comment résonnent les personnages. Mention spéciale au combo Tenma/Grimmer/Runge à Ruhenheim.
Citation:
Là où dans Death Note les gonzesses tombent connement amoureuses de Light et le suivent à la lettre.. Super bien ammené comme truc en effet ... -_-
Le côté mysogine du manga est assumé et n'est pas sans intérêt. Mais pourquoi tu parles de ça ? tu trouves que ça manque de crédibilité ? Des femmes dévouées et soumises à un beau et brillant manipulateur ; je trouve ça plus cohérent dans la mentalité japonaise que la plupart des stéréotypes rencontrés dans Monster.
Citation:
Non je suis désolé, moi je vois Light comme un simple perso de Shonen manga qui a certes des idéaux intéressents mais qui sombrent (de manière prévisible forcément hein...) dans le mauvais côté du Death Note sur l'humain, à savoir être doté d'un trop grand pouvoir qui fini par le ronger et prendre le dessus sur sa bonne volonté...
Bah... il y a de ça, je suis d'accord avec ta définition du personnage. Mais sa mise en scène, son développement dans l'histoire, son caractère le rendent tellement charismatique... et tu le ranges dans le personnage de Shonen, mais soyons clair, ça ne veut pas dire grand chose. Il est "grand public" comparé à Johann mais c'est pas Luffy pour autant ;p
Le côté "prévisible", comme je l'ai déjà dit, c'est évident. Death Note est une tragédie. C'est pas une comédie dans le genre de Monster. Une bonne blague ce manga. Je crois que l'auteur lui-même en avait parlé à la Japan Expo. C'est plutôt surprenant dit comme ça, mais il considère Monster comme une sorte de comédie. Remarque, c'est logique et ça explique certaines réactions des personnages, et surtout le happy end.
Citation:
Un autre point sur la psychologie des personnages de Death Note. Autant, au début, les dilemmes de tous les persos sont assez intéressants. Autant à force, chacun devient une "caricature de lui même", s'entêtant dans ses réflexions et ses idées. Tout ce côté, même si il part bien devient de plus en plus une grosse lacune à la série.
Je n'ai jamais eu cette impression... je trouve l'évolution carrément adaptée, les réflexions allant dans le sens où veulent aller les personnages, tout simplement. Des caricatures, comme je l'ai déjà dit, j'en vois beaucoup plus dans Monster par le biais des schémas narratifs ou de certains personnages. "Je suis japonais. Je mange avec des baguettes. Je suis japonais. Je suis Tenma !"
J'accorde que Near, Mello, ou Mikami sont un peu surfaits. Mais c'est stimulant. Ca dynamise. Ca théâtralise. Moi j'adhère à 100%. Ce qu'on perd en réalisme, on le gagne en intérêt.
Citation:
Je trouve que la série se la raconte un peu beaucoup aussi, à la fin ça se transforme juste en un duel entre génies avec un vieil ego surdimensionné de merde...
... mouais, ça rage sec. Au final je me rends compte que tu critiques plus les ambitions et personnalités des personnages que les personnages eux-mêmes. Voire tu fais une fixation sur les personnages et ne juge pas le reste de la série :p
Citation:
Également dans les 3-4 derniers tomes, il ne se passe plus rien au niveau de l'enquête. Chacun sait qui est qui. Et ça c'est chiant. Pourquoi pas une autre petite révélation final? Trop demandé ?
lol, de la part d'une personne qui défend Monster, le manga sans révélation, c'est un peu fort quand même. Genre on sait pas qui est Johann ? On sait pas qui est Tenma ? On connait les deux personnages du "duel" dès le début, sans en connaître le déroulement. C'est la même chose dans Death Note, je vois pas le problème.
Citation:
D'ailleurs pareil Death Note est obligé de se servir de fait de science fiction pour marcher et être aussi intéréssent qu'un Monster qui va rester réaliste de A à Z. Même si ça en fait pas un argument c'est un fait à noté...
Ouais, c'est de la science-fiction, on est d'accord. Tu aimes ce qui est réaliste, on a compris. Pas besoin de rabaisser Death Note pour rien, c'est le genre auquel il appartient. Tu vas pas en vouloir à Star Wars qu'il y aît un manque de réalisme à cause des vaisseaux et autres sabres laser ! Ca n'a juste aucun sens. Bah là c'est pareil. Et Monster n'est pas réaliste de A à Z, je le répète. Je vois plus cette série comme un Lynch qui dépeint la réalité avec des métaphores et beaucoup d'imagination. Notons que c'est pas un tort, loin de là.
Citation:
La seule reproche qu'on fait à Monster est sa fin abrupte, et encore ça dépend des critiques, car une fin ouverte est pour moi la meilleure fin qu'on pouvait espérer sur ce chef d'oeuvre du thriller manga.
La fin. Je l'aime bien. Mais elle me laisse un peu sur ma faim quand même quoi... c'était trop demandé, d'expliquer les grosses zones d'ombre qui entouraient Johann et Tenma ? Je demande pas de tout dévoiler, mais là c'est frustrant. Il y a fin ouverte et fin ouverte. On peut laisser les conclusions aux gens, mais en leur donnant de quoi en formuler une. Sérieux, je me suis senti trahi par Monster. Même si j'ai apprécié ce happy end tout cliché (la femme ne boit plus, Runge a quitté la police, Nina est repartie à la fac, Tenma s'est engagé dans MSF kikoolol, et Johann est une chimère qui va faire se répéter continuellement les choses), voilà quoi, on sent que c'est pas bâclé, mais il aurait pu répondre à certaines interrogations.
Citation:
Bref Urasawa est juste un génie et il nous le prouve dans son Monster.
Clap Clap.
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Oui oui tu as beau dire que les persos ne sont pas caricaturaux, on se trouve bel et bien dans notre bon vieux Weekly Shonen Jump et les débuts de stéréotypes foireux ne sont pas épargnés (Le héros beau gosse et lycéen... Qui a un côté taciturne et poseur d'un sens et tout son côté dark, sombre de l'autre... On a aussi un dessin qui suit le mouvement de l'uniformisation que subit la majorité des mangaka depuis les année 90, des dessins avec des personnages toujours "propres sur eux" tout ça...)
C'est l'hôpital qui se fout de la charité sérieux, autant je vais pas m'engager sur le style de dessin que j'apprécie dans les deux oeuvres, autant les personnages en eux-mêmes sont bien plus stéréotypés dans Monster que dans Death Note. Dans tous les cas, je me suis moins ennuyé en compagnie du beau gosse lycéen que du blond gosse imaginaire :D
Tu veux du cliché Shonen classique dans Monster ? La scène finale de Ruhenheim, le dénouement de l'intrigue. La pluie tombe. Rien que ça, j'ai trouvé ça lourd. Il y a pas eu une seule scène pluvieuse dans le manga, et comme par hasard, c'est le grand final, on fout de la flotte.
Citation:
Et voilà ce que ça donne quand j'essaye de parler avec des mots. Mais Monster m'a fait tellement ressentir d'émotions comparé à Death Note que ça ne s'explique pas forcément avec de simples phrases tellements il sait toucher juste là où il faut avec sa grosse panoplie de personnage et son talent de scénariste, son talent pour nous dresser de vrais portraits humains, tout simplement.
Bah tu peux juste te dire que ce que tu as ressenti avec Monster, d'autres l'ont ressenti avec le pauvre Shonen commercial qu'est Death Note. C'est pas plus compliqué que ça. J'adore Monster et je comprends qu'on puisse le préférer, mais faut pas tomber dans l'erreur en faisant des comparaisons alambiquées qui n'ont pas lieu d'être.
Je me demande si quelqu'un d'autre que moi va lire ton pavé Themaziest. :)
D'autres éléments que tu n'as pas évoqués me "dérangent" dans Monster
Je citerai, (Attention au spoil!) le fait que les jumeaux sont issus d'une expérience et le jour où ils tentent de s'enfuir qu'elle est la personne qui les accueille? un autre grand malade qui, sans connaître leur passé va tenter à nouveaux des expérience sur eux, surtout le garçon. D'ailleurs je rebondis sur le sujet pour reparler de johan: autant, c'est plus ou moins crédible qu'il devienne un véritable psychopathe après les expériences qu'il a subies au Kindeheim 511, autant, je ne vois pas pourquoi il était déjà dérangé en étant en Tchéquie (il tue les premières personnes qui les accueillent), alors que c'est sa soeur qui subit les expériences (je veux bien qu'avec le temps il se soit approprié les souvenirs de sa soeur, après tout ce qu'il a lui même enduré, mais pas après quelques jours).
J'ai vraiment aimé ce manga mais à certains moments l'intrigue est redondante, je m'explique: l'auteur s'acharne à faire de johan le mal absolu ce qui nuit aux rebondissements. A Prague, alors que l'on voit-a priori-Nina donner un paquet de bonbons empoisonnés au policier (comme dix ans auparavant à l'hôpital) je me suis dit "alors c'est elle qui a préparé les bonbons pour achever son frère! ça explique tout!" à la limite, elle serait juste sortie de son état de choc sans qu'on nous le montre et aurait préparé le coups, pour moi c'était cohérent et c'était bien pensé, et c'est là que l'on découvre que ce n'est pas Nina mais son frère qui se déguise et du coup, retour à la case départ on se repose les mêmes questions. Et tous les évènements tournent autour de Johan. C'est en cela que l'on peut dire que les intrigues tournent en rond: elles naissent petit à petit d'un enchaînement logique pour arriver à une explication inappropriée ou à aucune explication. Et j'avoue avoir souvent été déçue par ce principe, c'est en effet bien ficelé, bien réalisé, mais tellement bien qu'on s'attend à des rebondissements qui ne viennent pas.
Monster s'encre dans un décor réel mais n'est absolument pas réaliste, l'omniscience de Johan l'assimile à un personnage de science-fiction.
Pour le reste, je rejoins l'opinion de TheMaziest.
Je fais comment pour répondre moi maintenant ? :( C'est bien de faire point par point mais là c'est le bordel pour moi
Ah et j'adore comment le coup du bonbon revient à toutes les lignes lol
M'enfin bref pour le coup des "personnages, le point le plus sur-estimé" du manga, là déjà je peux pas être d'accord. Comment on pourrait être amené à critiquer un auteur qui prend la peine de ne pas se focaliser sur seulement son gentil et son méchant ? Je trouve ça déjà un petit peu abusé. Car déjà non la grande panoplie de personnages secondaires ne sont pas forcément là pour un contexte purement réaliste et pour passer pour les persos chiants de services, tu remarqueras facilement que la plupart de ses persos font avancés l'intrigue à leur façon : soit d'un point de vue clairement scénaristique, soit par le personnage de Tenma (qui ne cesse de progresser au fur et à mesures de toutes ces rencontres, qui vont faire évoluer sa mentalité, jusqu'à prendre clairement la décision de tirer avec une arme ou de tuer Johann ou au contraire, de ne pas le faire)
Certes certains personnages secondaires se retrouvent un peu en dessous des autres, mais quand tu critiques ce point, faudrait aussi voir du côté de Death Note, ce que ça donne niveau personnages secondaires. Mello, N, le père de Kira, Misa, aucun ne m'aura autant toucher qu'un pauvre Grimmer alors que ce sont des personnages présents dans presque la totalité du manga (la moitié pour certain, ce qui reste énorme pour le peu d'utilité qu'ils apportent..)
En fait je veux dire par là que selon moi Death Note même avec le faible taux de personnages secondaires du récit, n'arrive même pas à les rendre attachants là où encore une fois tu t'attaches bien plus dans Monster pour un pauvre papi ou un gosse croisé dans 1 ou 2 chapitres.
"- Dokuta Tenma en tête, c'est un peu le personnage principal. J'ignore pourquoi, car au final, il n'est qu'un maillon de l'intrigue. Il remporte la palme du protagoniste le moins développé (j'entends scénaristiquement) par son auteur. Kenzo Tenma = mystère total jusqu'à la fin. Qu'est-ce qu'il fiche en Allemagne ? (oui je sais, blablaétudesblablamédecineblabla) Qui est son père, qui est sa mère, son frère ? Pourquoi s'obstine t'il à suivre Johann ? Il est plein de bons sentiments, mais manque cruellement de personnalité. C'est un personnage plat (ATTENTION !) qui n'évolue pas dans le manga. Enfin si, il change radicalement de l'épisode 1 à l'épisode 3. Après, c'est le désert. Au début, l'est naïf, crédule et trop gentil. Ca devient le mec sombre, taciturne, froid, toujours gentil et attentionné, mais prisonnier de ses pensées. Ses cheveux poussent aussi. Si j'étais méchant, je dirai qu'il devient une sorte de Sasuke-like. J'ai envie de dire, un peu facile quand même. Il est faussement complexe. A part crier "NIINAA" ; "DIEETER" ou murmurer "Johann........." à tous les épisodes, il ne nous surprend pas beaucoup. Malgré cela, j'aime beaucoup Tenma. Il est pas énervant comme Naruto par exemple. Il est pas exagéré comme Light. Non, on ressent ses peines, on comprend sa douleur. Bref, du charisme, il en a, faut pas non plus tomber dans le pamphlet ridicule, Tenma est charismatique. Mais, trop mystérieux à mon goût. Et en parlant de mystère..."
Non mais en même temps c'est surtout un enjeu que représente ce personnage.
Tenma c'est justement le symbole en lui-même de la véritable vocation que se doit d'exercer un médecin, surtout dans un monde où la médecine est un secteur plus ou moins louche, avec plus de magouilles qu'on ne pourrait le croire. C'est donc à lui seul une remise en question de la véritable place du médecin : Sauver n'importe qui malgré les enjeux que ça pourrait avoir ? Le fait que Tenma sauve deux fois Johann nous explique bien que ça se doit d'être le cas.
Le coup du "savoir qui est son père et sa mère" excuse moi mais si c'est ça pour toi en apprendre plus sur un perso lol. Tout le monde se fiche bien des relations familiales de Tenma en regardant Monster tellement son intérêt n'en est pas du tout là.
'Pourquoi il s'obstine à suivre Johann ?' Mais c'est tout simplement l'intérêt même de ce personnage. Il a l'âme d'un véritable médecin, désobéit à son supérieur pour sauver un gosse avec une balle dans la tête, qui se retrouve plus tard devenir un futur psychopathe. De là, il se sent justement coupable , et que ce genre de fait se doit d'être à la responsabilité du médecin en question. Et c'est là tout ce qui est intéressent, sa remise en question : "tuer" pour un médecin ? Réparer ce qui ne lui semble pas juste ? (avoir sauver l'autre connard de gamin même en ne faisant qu'exercer son métier) ou ce que j'ai dis plus haut se cantonner à "sauver n'importe qui", quel que soit les principes et les actes que ça entraîne ?
Bref Tenma sombre, s'apprête même à devenir tout le contraire de sa profession, et c'est cette panoplie de personnages secondaires (plats, comme tu dis lol) qui sont sans cesse en train de le remettre sur le droit chemin, via leur grande humanité. Tenma sans les relations qu'il a eu tout le long du manga, aurait juste pété les plombs et tuer Johann, comme n'importe qui l'aurait fait en voyant ce carnage.
"- Johann... j'ai cru pendant une bonne partie du manga qu'il était une projection de Tenma. J'étais persuadé, comme Runge, que c'était Schizophrénie-land dans la tête de Tenma, ce qui aurait rendu les deux personnages bien plus crédibles. Il s'avère que lui comme moi nous trompions. Et là, c'est le drame. Monster, manga ultra-réaliste ? Johann est l'antithèse du personnage réaliste. Il le dit lui-même, il vient d'une ville issue d'un conte de fée. J'ai adoré Johann pour son design, pour sa complexité (là je suis d'accord), le mystère qui plane autour de lui. Mais... la fin (pas mauvaise en soit, j'y reviendrai surement après) n'explique rien à son sujet. WTF ?! Johann = mystère total jusqu'à la fin. Nan s'il vous plaît Mr.Urasawa, pas Johann quoi ! On te fait tout imaginer pour qu'au final, aucune réponse ne soit donnée à son sujet. Pas même son nom, même si personnellement je m'en fous, c'est pas ça qui aurait expliqué quoique ce soit du reste de l'histoire."
Mais déjà je me demande pourquoi tu veux absolument savoir tout sur les personnages. Dans Monster on ne cherche pas forcément à savoir d'où vient le personnage, mais plutôt sa façon de pensé à l'heure actuelle et pourquoi il a été amené à évoluer vers cette psychologie, et sur ce point c'est un sans faute.
Johann est en pleine recherche de soi (si pour toi la recherche de soi est un thème cliché, même amené comme ça, je peux plus rien y faire lol), symbolisé par son "nom" dans le manga, à la recherche de son nom. C'est aussi un personnage sans sentiment dans un premier point de vue comme il essaie de nous le faire croire, mais à la fin du manga, on sait très bien que Johann joue juste au Monstre et qu'il est bel et bien doté d'une panoplie de sentiment humains. Il joue le jeu, tout comme il fait croire à Tenma qu'il est schizophrène avec son "regarde moi! regarde moi! le monstre qui est en moi est en train de grandir/exploser!"
Au final, même lui laisse apparaître ses faiblesses.
Après j'ai aussi adoré son design, qui est pourtant un design plutôt banal si tu le transposes dans un autre manga. Mais bizarrement dans celui-ci il a un air ultra charismatique aussi bien dans les yeux du lecteur que dans le récit.
"- Dieter. (prononcé diiitaaah en vo). Quel cliché celui-là. C'est à se demander si Naoki Urasawa a déjà été gosse un jour. "Si je meurs, je ne pourrai plus manger de saucisse, je ne pourrai plus jouer au foot, et je ne reverrai plus jamais le docteur Leichwein" ... mouais... et personne s'inquiète du fait qu'il n'aille ni à l'école, qu'il ne soit recherché par aucune police ou quoi ? Bah non, il est en compagnie d'un présumé assassin, tout va pour le mieux. Ah, Monster, réaliste ? ahem...
La par contre c'est juste abusé ce que tu nous sors. Depuis le début tu argumentes largement mieux que moi mais là franchement tu sors limite la connerie du siècle lol !!
Tu as lu des interviews un peu plus poussé sur Urasawa ? Fin je veux dire des interviews sur sa propre personnalité et pas forcément sur ses manga ?
Cet auteur aime justement vraiment les enfants et les fait apparaitre dans tous ses récits. Il est sans cesse en train de parlé de sa propre enfance partout. Sérieusement, c'est bien l'auteur que je connais qui est le plus pointilleux sur la partie de l'enfance et tu sous-entend que c'est une brèle ? C'est chaud quoi ^^
T'as sûrement lu 20th Century Boys aussi, je pense ? Et tu serais prêt à me dire que Kenji enfant et sa bande ne sont pas attachants ?
Sinon pour Dieter, il est un peu orphelin et pour le coup l'école, hein... Justement le fait qu'il parle de saucisse, de foot et de ce qu'il aime, c'est juste contre tous les clichés de l'enfant dans ce type de scène précis !!! T'as déjà vu un gosse de 8 ans sortir une sorte de morale comme ça face à un autre enfant inconnu qui est sur le point de se suicider en tombant en haut d'un immeuble ? De façon logique il se serait barré en courant du toit sans chercher à comprendre. Là au moins il lui rappelle quelques valeurs de la vie, aussi merdiques soit-elle à sa propre façon, et d'enfant à enfant ils se comprennent. "Je suis sûr que demain sera une belle journée."
Bon après je vais pas faire perso par perso, vu déjà le pavé...
"Pour une oeuvre "réaliste", on a rarement vu des personnages aussi peu réalistes. On reste systématiquement en surface. On ne va jamais assez loin sur les personnages importants. "
C'est vrai que Misa est vachement plus poussée qu'une Nina ou le père de Light plus poussé qu'un Runge lol
"Mais le pari est tout de même réussi, on peut s'attacher aux personnages grâce au travail sur leurs backgrounds respectifs."
Honnêtement hormis Light et L, aucun personnages ne m'a réellement touché à part peut-être le père de Light mais voilà quoi... Et c'est pas l'équipe de flic de L qui vont avoir un background travaillé ni Mello et N... (leur gueguerre à ces 2 est assez moyenne d'ailleurs, j'ai trouvé. On peut mieux faire comme relation et rivalité, pas une guerre d'intelligence supérieure lol ...)
"Moi, j'ai quand même une réserve à ce sujet. Le tout est assez peu varié. Que ce soit d'ailleurs au niveau des expressions comme au niveau des décors."
Pow pow pow, non sérieux. Je veux bien qu'on accroche pas aux expression d'Urasawa et tout ça....
Etant moi même un petit dessinateur, je suis tout le temps sur le cul avec les expressions qu'il donne, et il y en a pour toutes les émotions, c'est ultra varié lol...
Là c'est vraiment plus que chaud de dire ça. Encore une fois, Urasawa est réputé dans la représentation de ses expressions suivi de Taniguchi ou Asano entre autre, c'est pas pour rien.
D'ailleurs c'est vrai que dans Monster les asiatiques ne sont pas typés, bizarrement dans 20th century Boys on reconnait tout de suite les japonais.
Après je préfère quand même ce genre de variété même si on se demande quelque fois qui est asiatique et qui ne l'est pas, que des manga qui suivent encore une fois, tous la même uniformisation pour se retrouver avec des héros plus occidentaux que asiatique. Tu prends Light, faudra m'expliquer en quoi il est japonais, lui aussi... Et moi ça me dérange tout autant qu'un manga qui se déroule au Japon me rappelle un faciès aussi proche de chez nous.
"lol, de la part d'une personne qui défend Monster, le manga sans révélation, c'est un peu fort quand même. Genre on sait pas qui est Johann ? On sait pas qui est Tenma ? On connait les deux personnages du "duel" dès le début, sans en connaître le déroulement. C'est la même chose dans Death Note, je vois pas le problème."
Mais justement, c'est que Monster ne tourne pas tout autour des psychologies de Johann et de Tenma, c'est pas 2 rivalités qui s'opposent comme dans Death Note avec l'intrigue qui tourne tout autour d'une conception bien précise à chacun de sa vision de la justice. On peut faire des chapitres entiers dans Monster en excluant Tenma et Johann que l'intrigue avancera tout autant. (ce qui est le cas à plusieurs reprises...) Dans Death Note on se permet pas ça car les 2 personnages principaux sont trop au centre de l'intérêt du manga. Et ça rejoint donc ce qu'on dit, si on sait déjà tout sur ces 2 rivalités, l'intérêt baisse d'un cran vu que le reste des personnages ne va pas les faire évoluer...
"La fin. Je l'aime bien. Mais elle me laisse un peu sur ma faim quand même quoi... c'était trop demandé, d'expliquer les grosses zones d'ombre qui entouraient Johann et Tenma ? Je demande pas de tout dévoiler, mais là c'est frustrant. Il y a fin ouverte et fin ouverte. On peut laisser les conclusions aux gens, mais en leur donnant de quoi en formuler une. Sérieux, je me suis senti trahi par Monster. Même si j'ai apprécié ce happy end tout cliché (la femme ne boit plus, Runge a quitté la police, Nina est repartie à la fac, Tenma s'est engagé dans MSF kikoolol, et Johann est une chimère qui va faire se répéter continuellement les choses), voilà quoi, on sent que c'est pas bâclé, mais il aurait pu répondre à certaines interrogations."
Oui d'accord. Mais ça c'est une des principales reproches qu'on fait aux fins d'Urasawa, qui se veulent trop ouvertes.
Après j'étais présent à sa conférence publique, lors de la Japan Expo. On lui a posé ce même type de question et il a répondu que selon lui une fin où tout s'expliquait clairement ne pouvait pas être crédible, il a dit vouloir garder une partie des explications à la libre compréhension du lecteur, qui pour lui, se retrouvent aussi importants que son récit.
Si t'as envi de passer à côté de ce genre de bombe intentionnellement et que tu kiffes bah oui laisse tomber.
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Non non, je laisse tomber à t'expliquer que même si c'est pas le genre de truc que j'ai envie de regarder, certain peuvent me faire totalement délirer.
Ah oui ok non mais là je comprends.
Cela n'empêche que c'est du réalisme pur et dur avec des thèmes sérieux, de corruption, de meurtre, d'enquêtes ultra poussée avec de nombreuses pistes dures à suivres. Pour délirer y'a mieux. Enfin t'as raison, hein, tente. Mais attend au moins l'épisode 4 (de mémoire) pour que l'intrigue démarre.
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He, beh, moi... Je peux essayer, je l'ai pas lu.
Death Note VS Monster
Aspirant aux jeux vidéo ?
qu'est-ce qu'un anime de saison ?
Je n'ai regardé que le premier épisode de Monster et c'est vraiment réaliste. La corruption dans le millieu de la médecine... Quelque chose qui est véridique, j'ai des gens dans mon entourage qui sont médecins et il est vrai que les médecins, surtout quand ils sont dans des hôpitaux publiques, passent plus de temps à réfléchir à la façon dont ils vont garder leurs place qu'à soigner leurs patients. M'enfin bon, j'ai vu que le première épisode donc je peux pas dire "qui est le meilleur" même si rien n'est parfait selon moi et que les deux ont l'air très différents mais chacun bien dans leurs styles respectif.
J'approuve Tailers
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Toujours dans la même lancé, l'auteur voulant absolument faire dans le sensationnelle il en résultait souvent que soit des trucs étaient inexpliqués soit les explications étaient très bancales, exemple:
Attention, ça va être long, très long (et il y a du SPOIL, 'tention) :p
Bon c'est bien que tu commences par les personnages, parce que c'est justement le point le plus surestimé du manga selon moi. Dans tous les éloges que l'on trouve de Monster, on nous parle de ces personnages ultra travaillés, charismatiques, crédibles, profonds, diversifiés. A cela je dirai, oui et non. Surtout non. Je ne nie pas la variété des personnages, mais niveau profondeur, on repassera. Je m'explique avant que je passe pour un gros troll devant tous les fans d'Urasawa (que j'ai d'ailleurs vu à la Japan cette année, m'a l'air bien sympathique ce gars là !).
Le problème, c'est que les personnages sont assez inégaux, que ce soit dans leur traitement, leur mise en scène, ou leur intérêt. L'auteur s'égare à développer de nombreux personnages pour qu'au final, aucun ne ressorte réellement du lot. Beaucoup de surperficiel dans le tas. Par soucis de réalisme, on s'ennuie donc à suivre les péripéties d'un inconnu sur plusieurs épisodes, avant que celui-ci ne finisse par claquer ou disparaître purement et simplement du manga. Mouais. Ce qui (me) dérange, c'est cette volonté affichée de décrire des personnages qui ne servent pas l'intrigue. Ou comment tuer la tension accumulée, ou comment casser l'intrigue, ou comment écoeurer le spectateur. Bref, j'ai lu plein d'avis sur le net qui louaient la complexité des différentes personnalités : je ne vous le cache pas, j'ai bien rigolé. Pourquoi ? J'ai l'impression qu'il y a deux catégories de personnages :
Les personnages utiles au récit, charismatiques mais dont on ne sait rien :
- Dokuta Tenma en tête, c'est un peu le personnage principal. J'ignore pourquoi, car au final, il n'est qu'un maillon de l'intrigue. Il remporte la palme du protagoniste le moins développé (j'entends scénaristiquement) par son auteur. Kenzo Tenma = mystère total jusqu'à la fin. Qu'est-ce qu'il fiche en Allemagne ? (oui je sais, blablaétudesblablamédecineblabla) Qui est son père, qui est sa mère, son frère ? Pourquoi s'obstine t'il à suivre Johann ? Il est plein de bons sentiments, mais manque cruellement de personnalité. C'est un personnage plat (ATTENTION !) qui n'évolue pas dans le manga. Enfin si, il change radicalement de l'épisode 1 à l'épisode 3. Après, c'est le désert. Au début, l'est naïf, crédule et trop gentil. Ca devient le mec sombre, taciturne, froid, toujours gentil et attentionné, mais prisonnier de ses pensées. Ses cheveux poussent aussi. Si j'étais méchant, je dirai qu'il devient une sorte de Sasuke-like. J'ai envie de dire, un peu facile quand même. Il est faussement complexe. A part crier "NIINAA" ; "DIEETER" ou murmurer "Johann........." à tous les épisodes, il ne nous surprend pas beaucoup. Malgré cela, j'aime beaucoup Tenma. Il est pas énervant comme Naruto par exemple. Il est pas exagéré comme Light. Non, on ressent ses peines, on comprend sa douleur. Bref, du charisme, il en a, faut pas non plus tomber dans le pamphlet ridicule, Tenma est charismatique. Mais, trop mystérieux à mon goût. Et en parlant de mystère...
- Johann... j'ai cru pendant une bonne partie du manga qu'il était une projection de Tenma. J'étais persuadé, comme Runge, que c'était Schizophrénie-land dans la tête de Tenma, ce qui aurait rendu les deux personnages bien plus crédibles. Il s'avère que lui comme moi nous trompions. Et là, c'est le drame. Monster, manga ultra-réaliste ? Johann est l'antithèse du personnage réaliste. Il le dit lui-même, il vient d'une ville issue d'un conte de fée. J'ai adoré Johann pour son design, pour sa complexité (là je suis d'accord), le mystère qui plane autour de lui. Mais... la fin (pas mauvaise en soit, j'y reviendrai surement après) n'explique rien à son sujet. WTF ?! Johann = mystère total jusqu'à la fin. Nan s'il vous plaît Mr.Urasawa, pas Johann quoi ! On te fait tout imaginer pour qu'au final, aucune réponse ne soit donnée à son sujet. Pas même son nom, même si personnellement je m'en fous, c'est pas ça qui aurait expliqué quoique ce soit du reste de l'histoire.
- Nina / Anna... Syndrôme gentillesse emprunté à Tenma. Elle est intéressante vu qu'au centre de l'histoire. Peut être finalement le personnage dont on sait le plus de choses, entre les flashbacks, les séances d'hypnose, et ce que veut bien nous montrer l'auteur (parents adoptifs, jeunesse, quête d'identité en compagnie de Dieter).
- Dieter. (prononcé diiitaaah en vo). Quel cliché celui-là. C'est à se demander si Naoki Urasawa a déjà été gosse un jour. "Si je meurs, je ne pourrai plus manger de saucisse, je ne pourrai plus jouer au foot, et je ne reverrai plus jamais le docteur Leichwein" ... mouais... et personne s'inquiète du fait qu'il n'aille ni à l'école, qu'il ne soit recherché par aucune police ou quoi ? Bah non, il est en compagnie d'un présumé assassin, tout va pour le mieux. Ah, Monster, réaliste ? ahem...
- Runge ! Mon personnage préféré, même si c'est aussi un gros stéréotype pas du tout réaliste. Vous en voyez tous les jours vous, des Dieter, des Johann, des Tenma, ou des Runge ? Double-mouais... En fait, Runge aurait pu être un personnage de Death Note. D'ailleurs, j'aurai préféré qu'il soit dans Death Note. Là il gâche son talent de détective à rechercher une entité abstraite, imaginaire, métaphorique ou à poursuivre un médecin innocent. Ah Runge. Les seules scènes d'action de la série te sont dédiées. Tu peux être fier. Mais où est le développement des personnages dont tous les fans parlent ? On sait qu'il a une femme, on sait qu'il a une fille, et un petit fils. Mais qu'en est-il finalement ? On n'en apprend pas beaucoup sur lui. C'est un rouage du récit.
- Eva. Elle-aussi, je l'aime bien. Là on touche un personnage complexe, dans le sens où elle évolue dans son caractère, se remet en question, agit de manière imprévue. Bref, elle est nuancée, ce qui la rend à mon avis vraiment cohérente dans l'intrigue.
- Roberto. J'ai envie de dire, c'est aussi bien l'homme de main de Johann que l'homme de main de l'auteur. Bah oui, c'est la réponse à tout. Comment Johann agit-il ? Il agit grâce à Roberto. C'est la machine dévouée au "grand méchant". Bon, on va faire une scène d'action les gars. Hmmmm... allez, on fout Roberto, ça va mettre de l'ambiance. J'ai aimé l'explication sur lui vers la fin, ça rend le personnage un peu plus consistant/crédible.
Je pourrai aussi citer Leichwein (l'est mignon, mais niveau profondeur c'est le néant), Gillen (à part le fait qu'il a triché aux exams, euh... c'est qui lui ?), Grimmer (olala, on s'y attendait pas), Bébé (non non, je ne suis pas un cliché !), Franz Bonaparta (le summum de l'incohérence, mais il y aurait trop de spoil là, même sous balises), et encore quelques autres...
Et il y a les personnages inutiles au récit (en gros quasiment tout le monde), réalistes, plutôt développés, mais dont on a strictement rien à foutre. Je ne vais pas les lister, car je n'ai rien à dire sur eux tellement je m'en serai bien passé. Pour servir le soi-disant réalisme, on nous décrit la vie pas du tout intéressante d'un nouveau pecno qui va pas faire cinq minutes dans l'intrigue et qui n'aura pas fait bouger l'histoire d'un iota.
Pour une oeuvre "réaliste", on a rarement vu des personnages aussi peu réalistes. On reste systématiquement en surface. On ne va jamais assez loin sur les personnages importants. Mais le pari est tout de même réussi, on peut s'attacher aux personnages grâce au travail sur leurs backgrounds respectifs.
Sans vouloir être méchant, tu m'as l'air d'être trop fan d'Urasawa pour qu'on puisse en débattre :p
Néanmoins je suis assez d'accord, il est vraiment bon. Les dessins sont exceptionnels, ça colle bien à l'expérience Monster. Les expressions sont bien retranscrites et les décors sont très beaux.
Moi, j'ai quand même une réserve à ce sujet. Le tout est assez peu varié. Que ce soit d'ailleurs au niveau des expressions comme au niveau des décors. Surtout au niveau des décors. Il nous fait visiter toute l'Europe et... pas un seul paysage enneigé ? Je ne sais pas vous, mais quand je pense à l'Allemagne, je pense à Noël. Il y avait vraiment moyen de créer une ambiance hivernale particulière qui aurait apporté un peu de diversité à tout ça.
lol
Là je suis désolé mais tu racontes un peu n'importe quoi...
Death Note se passe au Japon. Oui, et alors ? Tu voulais que ça se passe en Norvège ? Le tout est cohérent et les auteurs maîtrisent leur sujet, pourquoi en changer ? Contrairement à Monster où des incohérences viennent ternir le tableau à plusieurs reprises. Tu veux des exemples je suppose ? Certains détails ne trompent pas. Lorsque Nina lit le livre d'image, on la voit refermer le livre à l'envers (façon japonaise quoi). Autre chose, pourquoi les personnages asiatiques (et notamment Tenma) ne sont pas plus typés ? Je vois un japonais dans la rue, théoriquement je le différencie d'un français tout de suite. A sa couleur de peau, à son accent, à ses yeux, son visage. Bref, si les personnages du manga semblent bien le remarquer tout de suite, c'est une autre affaire pour les lecteurs/spectateurs. Il y a d'autres détails encore. Comme quand un personnage dit au revoir à un autre, il lève la main de manière négligée en faisant dos à son interlocuteur. J'ai jamais vu ce genre de salutations en Europe. Le sérieux de la police, ou la sévérité des profs à l'université. Ca me paraît être des mentalités un peu trop japonaises ça. Certaines réactions ne seraient pas spontanées pour un européen des années 90. Bon dans l'ensemble, ça passe, même si des allemands qui parlent japonais... c'est assez... bizarre.
La langue pose d'ailleurs une immense incohérence à un moment de l'intrigue. Tenma est en Tchéquie, et il discute avec un mec du coin. Tenma au bout de cinq minutes lui demande s'il parle anglais ou allemand. L'autre lui dit qu'il ne parle que tchèque. Euh... sachant que le tchèque est transcrit en tant que tchèque et que Tenma ne parle pas cette langue... ils parlaient en quoi jusque là, en... japonais ?
La langue... c'est d'ailleurs le plus gros défaut de Death Note pour moi, après celui de la vision simpliste qui est faite d'Interpol et de la police en général. Bah oui, le président américain qui parle couramment japonais et qui s'adresse directement à son pays en japonais, c'est juste pas crédible. Même chose pour Near qui est censé être américain. Light aurait dû tilter rien que par rapport à son accent. Bref, ça c'est louche... mais ce problème est en vérité encore plus insupportable dans Monster, enfin c'est mon avis bien évidemment.
Passés les quarante premiers épisodes, le soufflé retombe vraiment. Et à force de faire de la tension artificielle à base de non-révélation (des cliffhangers à chaque chapitre / épisode), on n'a plus trop envie de regarder le chapitre / épisode suivant. Et je suis sérieux. L'auteur s'est amusé à couper chaque révélation pour... pour faire chier quoi. J'étais même plus tendu en regardant Monster, après "l'arc Schuwald", je subissais les épisodes. J'avais toujours envie de savoir, mais je voyais qu'on s'éloignait de plus en plus des réponses que tout le monde attendait. Réelle déception d'être autant en suspend.
Et... c'est pas crédible une seconde. Autant l'ado surdoué, c'est assez loufoque, autant le tueur imaginaire, c'est pitoyable. Il les fait manger comment ses bonbons magiques ? Il est dans le comma, et la probabilité pour que quelqu'un les manga approche le zéro. On a aucune réponse, ça donne aucun crédit à Johann, là où il aurait pu effectivement faire un adversaire de taille au niveau du charisme à Kira. Nan, que l'on soit bien d'accord, Johann et Kira ne jouent pas dans la même cours. Je parle même pas de préférence, ils n'ont juste rien à voir. Leurs folies n'ont rien en commun. La manipulation made in Johann, c'est du grand n'importe quoi qui n'a ni queue ni tête. Rien de réaliste là dedans, faut redescendre sur terre cinq minutes. Un "vrai manipulateur de folie", qui comme tu le dis, arrivent à tout savoir d'un mec qu'il connait pas... euh, c'est pas juste incohérent ? Ben si. Là où Kira déploie une ingéniosité sans pareille, Johann profite d'un concours de circonstances invraisemblable pour tout mener à bien.
Les personnages tiltent toujours la même chose simultanément, de sorte que l'intrigue soit bien fluide. Le truc, c'est que d'un fait à l'autre, il n'y a quasiment aucun liant. Bref, le tout est décousu et l'on ne comprend pas du tout comment résonnent les personnages. Mention spéciale au combo Tenma/Grimmer/Runge à Ruhenheim.
Le côté mysogine du manga est assumé et n'est pas sans intérêt. Mais pourquoi tu parles de ça ? tu trouves que ça manque de crédibilité ? Des femmes dévouées et soumises à un beau et brillant manipulateur ; je trouve ça plus cohérent dans la mentalité japonaise que la plupart des stéréotypes rencontrés dans Monster.
Bah... il y a de ça, je suis d'accord avec ta définition du personnage. Mais sa mise en scène, son développement dans l'histoire, son caractère le rendent tellement charismatique... et tu le ranges dans le personnage de Shonen, mais soyons clair, ça ne veut pas dire grand chose. Il est "grand public" comparé à Johann mais c'est pas Luffy pour autant ;p
Le côté "prévisible", comme je l'ai déjà dit, c'est évident. Death Note est une tragédie. C'est pas une comédie dans le genre de Monster. Une bonne blague ce manga. Je crois que l'auteur lui-même en avait parlé à la Japan Expo. C'est plutôt surprenant dit comme ça, mais il considère Monster comme une sorte de comédie. Remarque, c'est logique et ça explique certaines réactions des personnages, et surtout le happy end.
Je n'ai jamais eu cette impression... je trouve l'évolution carrément adaptée, les réflexions allant dans le sens où veulent aller les personnages, tout simplement. Des caricatures, comme je l'ai déjà dit, j'en vois beaucoup plus dans Monster par le biais des schémas narratifs ou de certains personnages. "Je suis japonais. Je mange avec des baguettes. Je suis japonais. Je suis Tenma !"
J'accorde que Near, Mello, ou Mikami sont un peu surfaits. Mais c'est stimulant. Ca dynamise. Ca théâtralise. Moi j'adhère à 100%. Ce qu'on perd en réalisme, on le gagne en intérêt.
... mouais, ça rage sec. Au final je me rends compte que tu critiques plus les ambitions et personnalités des personnages que les personnages eux-mêmes. Voire tu fais une fixation sur les personnages et ne juge pas le reste de la série :p
lol, de la part d'une personne qui défend Monster, le manga sans révélation, c'est un peu fort quand même. Genre on sait pas qui est Johann ? On sait pas qui est Tenma ? On connait les deux personnages du "duel" dès le début, sans en connaître le déroulement. C'est la même chose dans Death Note, je vois pas le problème.
Ouais, c'est de la science-fiction, on est d'accord. Tu aimes ce qui est réaliste, on a compris. Pas besoin de rabaisser Death Note pour rien, c'est le genre auquel il appartient. Tu vas pas en vouloir à Star Wars qu'il y aît un manque de réalisme à cause des vaisseaux et autres sabres laser ! Ca n'a juste aucun sens. Bah là c'est pareil. Et Monster n'est pas réaliste de A à Z, je le répète. Je vois plus cette série comme un Lynch qui dépeint la réalité avec des métaphores et beaucoup d'imagination. Notons que c'est pas un tort, loin de là.
La fin. Je l'aime bien. Mais elle me laisse un peu sur ma faim quand même quoi... c'était trop demandé, d'expliquer les grosses zones d'ombre qui entouraient Johann et Tenma ? Je demande pas de tout dévoiler, mais là c'est frustrant. Il y a fin ouverte et fin ouverte. On peut laisser les conclusions aux gens, mais en leur donnant de quoi en formuler une. Sérieux, je me suis senti trahi par Monster. Même si j'ai apprécié ce happy end tout cliché (la femme ne boit plus, Runge a quitté la police, Nina est repartie à la fac, Tenma s'est engagé dans MSF kikoolol, et Johann est une chimère qui va faire se répéter continuellement les choses), voilà quoi, on sent que c'est pas bâclé, mais il aurait pu répondre à certaines interrogations.
Clap Clap.
C'est l'hôpital qui se fout de la charité sérieux, autant je vais pas m'engager sur le style de dessin que j'apprécie dans les deux oeuvres, autant les personnages en eux-mêmes sont bien plus stéréotypés dans Monster que dans Death Note. Dans tous les cas, je me suis moins ennuyé en compagnie du beau gosse lycéen que du blond gosse imaginaire :D
Tu veux du cliché Shonen classique dans Monster ? La scène finale de Ruhenheim, le dénouement de l'intrigue. La pluie tombe. Rien que ça, j'ai trouvé ça lourd. Il y a pas eu une seule scène pluvieuse dans le manga, et comme par hasard, c'est le grand final, on fout de la flotte.
Bah tu peux juste te dire que ce que tu as ressenti avec Monster, d'autres l'ont ressenti avec le pauvre Shonen commercial qu'est Death Note. C'est pas plus compliqué que ça. J'adore Monster et je comprends qu'on puisse le préférer, mais faut pas tomber dans l'erreur en faisant des comparaisons alambiquées qui n'ont pas lieu d'être.
ざわ... ざわ...
Je me demande si quelqu'un d'autre que moi va lire ton pavé Themaziest. :)
D'autres éléments que tu n'as pas évoqués me "dérangent" dans Monster
Je citerai, (Attention au spoil!) le fait que les jumeaux sont issus d'une expérience et le jour où ils tentent de s'enfuir qu'elle est la personne qui les accueille? un autre grand malade qui, sans connaître leur passé va tenter à nouveaux des expérience sur eux, surtout le garçon. D'ailleurs je rebondis sur le sujet pour reparler de johan: autant, c'est plus ou moins crédible qu'il devienne un véritable psychopathe après les expériences qu'il a subies au Kindeheim 511, autant, je ne vois pas pourquoi il était déjà dérangé en étant en Tchéquie (il tue les premières personnes qui les accueillent), alors que c'est sa soeur qui subit les expériences (je veux bien qu'avec le temps il se soit approprié les souvenirs de sa soeur, après tout ce qu'il a lui même enduré, mais pas après quelques jours).
J'ai vraiment aimé ce manga mais à certains moments l'intrigue est redondante, je m'explique: l'auteur s'acharne à faire de johan le mal absolu ce qui nuit aux rebondissements. A Prague, alors que l'on voit-a priori-Nina donner un paquet de bonbons empoisonnés au policier (comme dix ans auparavant à l'hôpital) je me suis dit "alors c'est elle qui a préparé les bonbons pour achever son frère! ça explique tout!" à la limite, elle serait juste sortie de son état de choc sans qu'on nous le montre et aurait préparé le coups, pour moi c'était cohérent et c'était bien pensé, et c'est là que l'on découvre que ce n'est pas Nina mais son frère qui se déguise et du coup, retour à la case départ on se repose les mêmes questions. Et tous les évènements tournent autour de Johan. C'est en cela que l'on peut dire que les intrigues tournent en rond: elles naissent petit à petit d'un enchaînement logique pour arriver à une explication inappropriée ou à aucune explication. Et j'avoue avoir souvent été déçue par ce principe, c'est en effet bien ficelé, bien réalisé, mais tellement bien qu'on s'attend à des rebondissements qui ne viennent pas.
Monster s'encre dans un décor réel mais n'est absolument pas réaliste, l'omniscience de Johan l'assimile à un personnage de science-fiction.
Pour le reste, je rejoins l'opinion de TheMaziest.
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Je fais comment pour répondre moi maintenant ? :( C'est bien de faire point par point mais là c'est le bordel pour moi
Ah et j'adore comment le coup du bonbon revient à toutes les lignes lol
M'enfin bref pour le coup des "personnages, le point le plus sur-estimé" du manga, là déjà je peux pas être d'accord. Comment on pourrait être amené à critiquer un auteur qui prend la peine de ne pas se focaliser sur seulement son gentil et son méchant ? Je trouve ça déjà un petit peu abusé. Car déjà non la grande panoplie de personnages secondaires ne sont pas forcément là pour un contexte purement réaliste et pour passer pour les persos chiants de services, tu remarqueras facilement que la plupart de ses persos font avancés l'intrigue à leur façon : soit d'un point de vue clairement scénaristique, soit par le personnage de Tenma (qui ne cesse de progresser au fur et à mesures de toutes ces rencontres, qui vont faire évoluer sa mentalité, jusqu'à prendre clairement la décision de tirer avec une arme ou de tuer Johann ou au contraire, de ne pas le faire)
Certes certains personnages secondaires se retrouvent un peu en dessous des autres, mais quand tu critiques ce point, faudrait aussi voir du côté de Death Note, ce que ça donne niveau personnages secondaires. Mello, N, le père de Kira, Misa, aucun ne m'aura autant toucher qu'un pauvre Grimmer alors que ce sont des personnages présents dans presque la totalité du manga (la moitié pour certain, ce qui reste énorme pour le peu d'utilité qu'ils apportent..)
En fait je veux dire par là que selon moi Death Note même avec le faible taux de personnages secondaires du récit, n'arrive même pas à les rendre attachants là où encore une fois tu t'attaches bien plus dans Monster pour un pauvre papi ou un gosse croisé dans 1 ou 2 chapitres.
"- Dokuta Tenma en tête, c'est un peu le personnage principal. J'ignore pourquoi, car au final, il n'est qu'un maillon de l'intrigue. Il remporte la palme du protagoniste le moins développé (j'entends scénaristiquement) par son auteur. Kenzo Tenma = mystère total jusqu'à la fin. Qu'est-ce qu'il fiche en Allemagne ? (oui je sais, blablaétudesblablamédecineblabla) Qui est son père, qui est sa mère, son frère ? Pourquoi s'obstine t'il à suivre Johann ? Il est plein de bons sentiments, mais manque cruellement de personnalité. C'est un personnage plat (ATTENTION !) qui n'évolue pas dans le manga. Enfin si, il change radicalement de l'épisode 1 à l'épisode 3. Après, c'est le désert. Au début, l'est naïf, crédule et trop gentil. Ca devient le mec sombre, taciturne, froid, toujours gentil et attentionné, mais prisonnier de ses pensées. Ses cheveux poussent aussi. Si j'étais méchant, je dirai qu'il devient une sorte de Sasuke-like. J'ai envie de dire, un peu facile quand même. Il est faussement complexe. A part crier "NIINAA" ; "DIEETER" ou murmurer "Johann........." à tous les épisodes, il ne nous surprend pas beaucoup. Malgré cela, j'aime beaucoup Tenma. Il est pas énervant comme Naruto par exemple. Il est pas exagéré comme Light. Non, on ressent ses peines, on comprend sa douleur. Bref, du charisme, il en a, faut pas non plus tomber dans le pamphlet ridicule, Tenma est charismatique. Mais, trop mystérieux à mon goût. Et en parlant de mystère..."
Non mais en même temps c'est surtout un enjeu que représente ce personnage.
Tenma c'est justement le symbole en lui-même de la véritable vocation que se doit d'exercer un médecin, surtout dans un monde où la médecine est un secteur plus ou moins louche, avec plus de magouilles qu'on ne pourrait le croire. C'est donc à lui seul une remise en question de la véritable place du médecin : Sauver n'importe qui malgré les enjeux que ça pourrait avoir ? Le fait que Tenma sauve deux fois Johann nous explique bien que ça se doit d'être le cas.
Le coup du "savoir qui est son père et sa mère" excuse moi mais si c'est ça pour toi en apprendre plus sur un perso lol. Tout le monde se fiche bien des relations familiales de Tenma en regardant Monster tellement son intérêt n'en est pas du tout là.
'Pourquoi il s'obstine à suivre Johann ?' Mais c'est tout simplement l'intérêt même de ce personnage. Il a l'âme d'un véritable médecin, désobéit à son supérieur pour sauver un gosse avec une balle dans la tête, qui se retrouve plus tard devenir un futur psychopathe. De là, il se sent justement coupable , et que ce genre de fait se doit d'être à la responsabilité du médecin en question. Et c'est là tout ce qui est intéressent, sa remise en question : "tuer" pour un médecin ? Réparer ce qui ne lui semble pas juste ? (avoir sauver l'autre connard de gamin même en ne faisant qu'exercer son métier) ou ce que j'ai dis plus haut se cantonner à "sauver n'importe qui", quel que soit les principes et les actes que ça entraîne ?
Bref Tenma sombre, s'apprête même à devenir tout le contraire de sa profession, et c'est cette panoplie de personnages secondaires (plats, comme tu dis lol) qui sont sans cesse en train de le remettre sur le droit chemin, via leur grande humanité. Tenma sans les relations qu'il a eu tout le long du manga, aurait juste pété les plombs et tuer Johann, comme n'importe qui l'aurait fait en voyant ce carnage.
"- Johann... j'ai cru pendant une bonne partie du manga qu'il était une projection de Tenma. J'étais persuadé, comme Runge, que c'était Schizophrénie-land dans la tête de Tenma, ce qui aurait rendu les deux personnages bien plus crédibles. Il s'avère que lui comme moi nous trompions. Et là, c'est le drame. Monster, manga ultra-réaliste ? Johann est l'antithèse du personnage réaliste. Il le dit lui-même, il vient d'une ville issue d'un conte de fée. J'ai adoré Johann pour son design, pour sa complexité (là je suis d'accord), le mystère qui plane autour de lui. Mais... la fin (pas mauvaise en soit, j'y reviendrai surement après) n'explique rien à son sujet. WTF ?! Johann = mystère total jusqu'à la fin. Nan s'il vous plaît Mr.Urasawa, pas Johann quoi ! On te fait tout imaginer pour qu'au final, aucune réponse ne soit donnée à son sujet. Pas même son nom, même si personnellement je m'en fous, c'est pas ça qui aurait expliqué quoique ce soit du reste de l'histoire."
Mais déjà je me demande pourquoi tu veux absolument savoir tout sur les personnages. Dans Monster on ne cherche pas forcément à savoir d'où vient le personnage, mais plutôt sa façon de pensé à l'heure actuelle et pourquoi il a été amené à évoluer vers cette psychologie, et sur ce point c'est un sans faute.
Johann est en pleine recherche de soi (si pour toi la recherche de soi est un thème cliché, même amené comme ça, je peux plus rien y faire lol), symbolisé par son "nom" dans le manga, à la recherche de son nom. C'est aussi un personnage sans sentiment dans un premier point de vue comme il essaie de nous le faire croire, mais à la fin du manga, on sait très bien que Johann joue juste au Monstre et qu'il est bel et bien doté d'une panoplie de sentiment humains. Il joue le jeu, tout comme il fait croire à Tenma qu'il est schizophrène avec son "regarde moi! regarde moi! le monstre qui est en moi est en train de grandir/exploser!"
Au final, même lui laisse apparaître ses faiblesses.
Après j'ai aussi adoré son design, qui est pourtant un design plutôt banal si tu le transposes dans un autre manga. Mais bizarrement dans celui-ci il a un air ultra charismatique aussi bien dans les yeux du lecteur que dans le récit.
"- Dieter. (prononcé diiitaaah en vo). Quel cliché celui-là. C'est à se demander si Naoki Urasawa a déjà été gosse un jour. "Si je meurs, je ne pourrai plus manger de saucisse, je ne pourrai plus jouer au foot, et je ne reverrai plus jamais le docteur Leichwein" ... mouais... et personne s'inquiète du fait qu'il n'aille ni à l'école, qu'il ne soit recherché par aucune police ou quoi ? Bah non, il est en compagnie d'un présumé assassin, tout va pour le mieux. Ah, Monster, réaliste ? ahem...
La par contre c'est juste abusé ce que tu nous sors. Depuis le début tu argumentes largement mieux que moi mais là franchement tu sors limite la connerie du siècle lol !!
Tu as lu des interviews un peu plus poussé sur Urasawa ? Fin je veux dire des interviews sur sa propre personnalité et pas forcément sur ses manga ?
Cet auteur aime justement vraiment les enfants et les fait apparaitre dans tous ses récits. Il est sans cesse en train de parlé de sa propre enfance partout. Sérieusement, c'est bien l'auteur que je connais qui est le plus pointilleux sur la partie de l'enfance et tu sous-entend que c'est une brèle ? C'est chaud quoi ^^
T'as sûrement lu 20th Century Boys aussi, je pense ? Et tu serais prêt à me dire que Kenji enfant et sa bande ne sont pas attachants ?
Sinon pour Dieter, il est un peu orphelin et pour le coup l'école, hein... Justement le fait qu'il parle de saucisse, de foot et de ce qu'il aime, c'est juste contre tous les clichés de l'enfant dans ce type de scène précis !!! T'as déjà vu un gosse de 8 ans sortir une sorte de morale comme ça face à un autre enfant inconnu qui est sur le point de se suicider en tombant en haut d'un immeuble ? De façon logique il se serait barré en courant du toit sans chercher à comprendre. Là au moins il lui rappelle quelques valeurs de la vie, aussi merdiques soit-elle à sa propre façon, et d'enfant à enfant ils se comprennent. "Je suis sûr que demain sera une belle journée."
Bon après je vais pas faire perso par perso, vu déjà le pavé...
"Pour une oeuvre "réaliste", on a rarement vu des personnages aussi peu réalistes. On reste systématiquement en surface. On ne va jamais assez loin sur les personnages importants. "
C'est vrai que Misa est vachement plus poussée qu'une Nina ou le père de Light plus poussé qu'un Runge lol
"Mais le pari est tout de même réussi, on peut s'attacher aux personnages grâce au travail sur leurs backgrounds respectifs."
Honnêtement hormis Light et L, aucun personnages ne m'a réellement touché à part peut-être le père de Light mais voilà quoi... Et c'est pas l'équipe de flic de L qui vont avoir un background travaillé ni Mello et N... (leur gueguerre à ces 2 est assez moyenne d'ailleurs, j'ai trouvé. On peut mieux faire comme relation et rivalité, pas une guerre d'intelligence supérieure lol ...)
"Moi, j'ai quand même une réserve à ce sujet. Le tout est assez peu varié. Que ce soit d'ailleurs au niveau des expressions comme au niveau des décors."
Pow pow pow, non sérieux. Je veux bien qu'on accroche pas aux expression d'Urasawa et tout ça....
Etant moi même un petit dessinateur, je suis tout le temps sur le cul avec les expressions qu'il donne, et il y en a pour toutes les émotions, c'est ultra varié lol...
Là c'est vraiment plus que chaud de dire ça. Encore une fois, Urasawa est réputé dans la représentation de ses expressions suivi de Taniguchi ou Asano entre autre, c'est pas pour rien.
D'ailleurs c'est vrai que dans Monster les asiatiques ne sont pas typés, bizarrement dans 20th century Boys on reconnait tout de suite les japonais.
Après je préfère quand même ce genre de variété même si on se demande quelque fois qui est asiatique et qui ne l'est pas, que des manga qui suivent encore une fois, tous la même uniformisation pour se retrouver avec des héros plus occidentaux que asiatique. Tu prends Light, faudra m'expliquer en quoi il est japonais, lui aussi... Et moi ça me dérange tout autant qu'un manga qui se déroule au Japon me rappelle un faciès aussi proche de chez nous.
"lol, de la part d'une personne qui défend Monster, le manga sans révélation, c'est un peu fort quand même. Genre on sait pas qui est Johann ? On sait pas qui est Tenma ? On connait les deux personnages du "duel" dès le début, sans en connaître le déroulement. C'est la même chose dans Death Note, je vois pas le problème."
Mais justement, c'est que Monster ne tourne pas tout autour des psychologies de Johann et de Tenma, c'est pas 2 rivalités qui s'opposent comme dans Death Note avec l'intrigue qui tourne tout autour d'une conception bien précise à chacun de sa vision de la justice. On peut faire des chapitres entiers dans Monster en excluant Tenma et Johann que l'intrigue avancera tout autant. (ce qui est le cas à plusieurs reprises...) Dans Death Note on se permet pas ça car les 2 personnages principaux sont trop au centre de l'intérêt du manga. Et ça rejoint donc ce qu'on dit, si on sait déjà tout sur ces 2 rivalités, l'intérêt baisse d'un cran vu que le reste des personnages ne va pas les faire évoluer...
"La fin. Je l'aime bien. Mais elle me laisse un peu sur ma faim quand même quoi... c'était trop demandé, d'expliquer les grosses zones d'ombre qui entouraient Johann et Tenma ? Je demande pas de tout dévoiler, mais là c'est frustrant. Il y a fin ouverte et fin ouverte. On peut laisser les conclusions aux gens, mais en leur donnant de quoi en formuler une. Sérieux, je me suis senti trahi par Monster. Même si j'ai apprécié ce happy end tout cliché (la femme ne boit plus, Runge a quitté la police, Nina est repartie à la fac, Tenma s'est engagé dans MSF kikoolol, et Johann est une chimère qui va faire se répéter continuellement les choses), voilà quoi, on sent que c'est pas bâclé, mais il aurait pu répondre à certaines interrogations."
Oui d'accord. Mais ça c'est une des principales reproches qu'on fait aux fins d'Urasawa, qui se veulent trop ouvertes.
Après j'étais présent à sa conférence publique, lors de la Japan Expo. On lui a posé ce même type de question et il a répondu que selon lui une fin où tout s'expliquait clairement ne pouvait pas être crédible, il a dit vouloir garder une partie des explications à la libre compréhension du lecteur, qui pour lui, se retrouvent aussi importants que son récit.
燃えたよ。。。
燃え尽きた。。。
真っ白にな。。。
http://aleas-project.tumblr.com/
mon tumblr, les gars !