En ce moment, je suis en train de lire Le Crépuscule et l'Aube de Ken Follett. L'histoire se déroule en Angleterre, aux alentours de l'an 1000, époque de grande pauvreté, d'illétrisme et de raids vikings, où l'on suit 3 personnages : Edgar, un jeune homme ingénieux et doué avec ses outils, Ragna, une noble normande qui évolue en Angleterre et découvre peu à peu leurs coutumes, et Aldred, un moine érudit voulant transmettre ce qu'il peut aux moins bien lôtis. Pour faire court, ils devront tous les 3 et à leur manière lutter face à un homme d'église avide de pouvoir.
Je n'en suis qu'à la moitié, mais je peux déjà émettre un avis : c'est écrit de la façon la plus simple qui soit, avec de la description simple, des dialogues fluides, des phrases courtes et peu de virgules. En somme, on rentre très facilement dans l'histoire, histoire qui progresse vite, construite autour de personnages plutôt intéressants. Néanmoins, étant amateur de longues phrases saupoudrées d'envolées lyriques et de reflexions philosophiques, il me manque quand même une véritable "patte" d'écriture dans ces lignes.
Si des personnes ici l'ont déjà lu ou sont des habitués de Ken Fowlett (c'est mon premier livre de cet auteur), je serai intéressé de lire leurs avis.
@Baggy_le_clown : Je l'ai offert récemment à ma femme qui est une grande fan des livres de Ken Follet. Elle a adoré aussi Les Piliers de la Terre, Un monde sans fin et la Trilogie du siècle.
Pour ma part, je lis La Planète des Chats de Bernard Werber qui fait suite à Demain les Chats et Sa Majesté des Chats. C'est sympa à lire : la narratrice est une chatte qui se voit le don (via un port USB implanté dans son crâne) de communiquer avec les humains alors que l'invasion des rats menace l'humanité.
C'est une vraie recherche historique que ce tome vraiment passionant proposant une vue d'ensemble assez globale de ce qu'est le jeu vidéo en France des années 1960 aux années 1980 entre les premières recherches en laboratoire, l'histoire de l'arcade (appelé automatique surtout) des années 70 à 2000, les premières consoles jusqu'à l'arrivée de la Nes ainsi que la micro-informatique des années 1980. Une histoire avant tout technologique et économique du média qui propose énormément de témoignages et d'exemples significatifs. Une sorte de pionnier dans l'histoire du JV d'un point de vue strictement franco-français qui reste évidemment très général mais c'est le but en espérant que ça permettrait d'autres approches et surtout une suite.
Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad (1857-1924).
J'avais acheté le livre il y a pas mal de temps déjà et il traînait dans ma bibliothèque attendant le moment d'être lu. C'est un peu bête mais il faut imaginer que les livres sont parmi mes dépenses les plus importantes. Je ne suis pas dépensier de nature mais lorsque je vivais encore en Belgique, j'avais un capital livre à dépenser mensuellement. Depuis mon arrivée en Chine, les choses ont un peu changé et je profite de mes retours au pays pour faire le plein d'achats. C'est d'ailleurs toujours une source d'angoisse pour moi : comment arriver à ramener le plus de livres à la maison ^^
Ceci dit, j'achète moins de livre en Chine car c'est plus compliqué. Notez bien que ce n'est pas impossible mais simplement plus compliqué et surtout, comptez deux fois le prix français... Mais ce n'est pas très grave puisque ma bibliothèque à Beijing compte avant tout les livres que je n'ai pas encore lus : je crois qu'il doit y en avoir facile 200-300 ouvrages. J'ai donc de quoi voir venir.
Ceci explique que je prends souvent du temps pour choisir les ouvrages que je lis ; j'attends le "bon moment" comme on dit parfois. Comment le reconnaître ? Je ne sais pas trop. En général, cela se fait au feeling. Il n'y a pas vraiment de règle en la matière sauf peut être que j'essaye de varier les auteurs et les nationalités. Ainsi, si je lis un écrivain français, je vais essayer de me porter sur un écrivain d'un autre pays pour le prochain. Mais là encore, ce n'est pas une règle absolue et il y a certainement des exceptions. De même, je vais tenter de varier les périodes, les styles, les genres... Bref, j'essaye de varier.
Ce que je peux dire également, c'est que je commence déjà à m'interroger sur le choix du livre suivant avant la fin du livre que je lis actuellement. Cette réflexion n'est cependant jamais arrêtée. Il n'est pas rare que je me dise que je lirais bien tel ouvrage pour ensuite changer complètement d'avis. Cette interrogation est plutôt à prendre comme un petit jeu, un plaisir que je me donne et qui n'aura peut-être aucune conséquence réelle sur le futur choix. Je flâne dans ma bibliothèque, je prends quelques livres, je regarde les résumés et je lis les deux-trois premières pages pour voir si ça "marche". C'est simplement que je me prépare psychologiquement à entrer dans un nouveau livre.
Vous me direz que je m'embête beaucoup avec cette question du choix. Au fond, ce n'est qu'un livre ; on peut lire ce qu'on veut, c'est pas très important. Et puis, si j'ai acheté tous ces livres, c'est que je compte bien les lire... qu'importe le moment ? Si vous pensez ceci — et vous en avez tout à fait le droit —, je ne serais pas d'accord avec vous, en ce qui me concerne bien entendu. Pour moi, la littérature n'est pas un divertissement mais un vrai travail. Elle me demande généralement des efforts, une implication. Lire, pour moi, ne consiste pas à apprendre une nouvelle histoire ou à passer du temps à me relaxer — même si j'avoue n'avoir rien contre ce genre de lectures. Lorsque je lis, j'entre dans un mode actif — ce qui est très différent du cinéma par exemple — je réfléchis à comment l'auteur a écrit son ouvrage, ce qu'il a voulu dire, ce qu'il a dit, ce qu'il a laissé échappé de son temps, la manière dont il a dit les choses, ce que ça veut dire... à côté de ça entrent des questions plus littéraires et plus esthétiques : la qualité de la langue, la structure de l'ouvrage, la beauté de la chose... Lire est donc quelquefois un exercice éprouvant. Ne croyez pas que je me plaigne de cette situation. Au contraire, j'ai l'impression de profiter pleinement de ma lecture de cette manière. Et puis, pour être honnête, je ne peux me plaindre puisque je n'ai pas d'autre manière de lire. C'est comme ça, je ne peux pas changer cette logique : je lis en analysant constamment ce que je lis.
.........
J'avais prévu de vous évoquer Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad mais je pense m'être laissé entraîner par mon préambule... Qu'importe ! je vous parlerai du livre une prochaine fois.
Lisez comme vous voulez et ce que vous voulez !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Je reviens avec mon histoire de Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad.
L'histoire, si vous avez vu Apocalypse Now ou Ad Astra tous deux inspirés du livre, vous la connaissez sûrement. Elle nous est racontée par le marin Marlow qui, alors qu'il navigue sur la Tamise, se replonge dans ses souvenirs à propos des contrées mystérieuses africaines.
Ce jeune marin, qui décide en Angleterre à s'embarquer pour l'aventure, arrive tout d'abord en Belgique pour signer son contrat. Son voyage devra en effet le conduire jusqu'à l'État indépendant du Congo, État appartenant à l'époque au Roi Léopold II.
Arrivé au Congo, Marlow tombe dans un monde où la civilisation occupe de moins en moins de place. S'il trouve encore quelques traces éparses à l'un où l'autre comptoir, plus il s'avance à la recherche du l'énigmatique Kurtz — raison de sa présence là-bas — plus il s'éloigne du monde civilisé.
Ce Kurtz, qu'on ne verra qu'à la toute fin mais que tout le monde semble connaître — sans vraiment le connaître au fond — représente sans doute le point le plus intéressant du roman puisqu'il conjugue en une seule personne "l'abjection la plus absolue et l'idéalisme le plus haut".
Ce voyage ne laissera pas indemne notre bon marin qui perdra non seulement des hommes au cours de son voyage mais qui y laissera sans doute également une part de son âme.
Critique de la colonisation, ce court roman est plus qu'un simple récit. Il est une œuvre littéraire en ce sens que son auteur parvient à nous restituer une histoire dans laquelle les élément présentés peuvent en cacher ou en annoncer d'autres. De même, rien n'est clair, tout est parsemé de brouillard, de moments incertains, de zones d'ombres, ce qui rend l'univers décrit assez incertain et laisse planer des moments d'une grande intensité. L'auteur arrive à nous faire quitter tous nos repères civilisationnels pour nous faire entrer dans un monde féroce, dangereux, inconnu.
Comme d'habitude, un petit extrait :
Citation:
Et elle aussi, dit soudain Marlow, a été un lieu de ténèbres sur cette terre.
[...]
Je pensais à des temps très anciens, la première fois que les Romains sont arrivés ici, il y a dix-neuf cents ans, autrement dit, hier... La lumière est sortie de ce fleuve depuis... les chevaliers dites-vous ? Oui, mais c'est comme un incendie qui embrase la plaine, comme un éclair dans les nuages. Notre vie, c'est le tremblotement de lumière. Puisse-t-il durer aussi longtemps qui continue à tourner cette vieille terre ! Mais les ténèbres étaient là hier. Imaginez ce qu'a pu ressentir le commandant d'une superbe... comment déjà ? trirème en Méditerranée, quand il a reçu brusquement l'ordre de se diriger au nord ; de traverser les Gaules à toute allure ; de prendre la responsabilité d'un de ces petits bateaux que les légionnaires (il faut croire que c'étaient des garçons qui savaient travailler) construisaient apparemment par centaines en un mois ou deux, si nous devons en croire les livres. Imaginez-le ici : le vrai bout du monde, un mer couleur de plomb, un ciel couleur de fumée, et une espèce de bateau à peu près aussi rigide qu'un concertino ; et il remonte ce fleuve avec des provisions, ou des ordres, ou ce que vous voudrez. Des bancs de sable, des marécages, des forêts, des sauvages, à peu près rien à manger qui soit digne d'un homme civilisé et seulement l'eau de la Tamise à boire. Pas de vin de Falerne, pas de descente à terre. Ici et là, un camp militaire perdu dans une région sauvage comme une aiguille dans une botte de foin ; et le froid, le brouillard, les tempêtes, la maladie, l'exil et la mort, la mort qui rôde dans l'air, dans l'eau, dans les fourrés.
Bonne lecture !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Merci, je ne savais pas qu'Apocalypse now était adapté de ce livre!
De rien, c'est toujours un plaisir ;-)
Pour Apocalypse now, j'ai vu le film il y a longtemps donc je n'ai plus vraiment bien toutes les images en tête mais c'est bien une adaptation dans laquelle il y a quelques libertés prises avec le roman initiale évidemment — un peu comme Ad Astra d'ailleurs ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Je n'ai jamais lu le livre mais, bien avant Apocalypse Now, Aguirre, la Colère de Dieu de Herzog s'en inspire aussi de ce livre, non ? Il me semble que Coppola a repris autant chez Herzog que chez Conrad en fait. De même, tous les films qui évoquent des quêtes initiatiques et métaphysiques représentées par le parcours d'un fleuve doivent s'en inspirer. Donc Valhalla Rising de Refn ou The Lost City of Z de Gray, si ça se trouve ils ont tous le même matériau de base, à savoir le livre Heart of Darkness.
D'après le résumé qu'il en a fait, il aparait assez clair que le film d'Herzog s'en inspire, oui. Excellent film d'ailleurs. Kinski avait beau être une belle ordure, quel acteur!
En ce moment, je suis en train de lire Le Crépuscule et l'Aube de Ken Follett. L'histoire se déroule en Angleterre, aux alentours de l'an 1000, époque de grande pauvreté, d'illétrisme et de raids vikings, où l'on suit 3 personnages : Edgar, un jeune homme ingénieux et doué avec ses outils, Ragna, une noble normande qui évolue en Angleterre et découvre peu à peu leurs coutumes, et Aldred, un moine érudit voulant transmettre ce qu'il peut aux moins bien lôtis. Pour faire court, ils devront tous les 3 et à leur manière lutter face à un homme d'église avide de pouvoir.
Je n'en suis qu'à la moitié, mais je peux déjà émettre un avis : c'est écrit de la façon la plus simple qui soit, avec de la description simple, des dialogues fluides, des phrases courtes et peu de virgules. En somme, on rentre très facilement dans l'histoire, histoire qui progresse vite, construite autour de personnages plutôt intéressants. Néanmoins, étant amateur de longues phrases saupoudrées d'envolées lyriques et de reflexions philosophiques, il me manque quand même une véritable "patte" d'écriture dans ces lignes.
Si des personnes ici l'ont déjà lu ou sont des habitués de Ken Fowlett (c'est mon premier livre de cet auteur), je serai intéressé de lire leurs avis.
"[...] Tutu chapeau pointu !
C'était le petit Gavroche qui s'en allait en guerre."
@Baggy_le_clown : Je l'ai offert récemment à ma femme qui est une grande fan des livres de Ken Follet. Elle a adoré aussi Les Piliers de la Terre, Un monde sans fin et la Trilogie du siècle.
Pour ma part, je lis La Planète des Chats de Bernard Werber qui fait suite à Demain les Chats et Sa Majesté des Chats. C'est sympa à lire : la narratrice est une chatte qui se voit le don (via un port USB implanté dans son crâne) de communiquer avec les humains alors que l'invasion des rats menace l'humanité.
C'est une vraie recherche historique que ce tome vraiment passionant proposant une vue d'ensemble assez globale de ce qu'est le jeu vidéo en France des années 1960 aux années 1980 entre les premières recherches en laboratoire, l'histoire de l'arcade (appelé automatique surtout) des années 70 à 2000, les premières consoles jusqu'à l'arrivée de la Nes ainsi que la micro-informatique des années 1980. Une histoire avant tout technologique et économique du média qui propose énormément de témoignages et d'exemples significatifs. Une sorte de pionnier dans l'histoire du JV d'un point de vue strictement franco-français qui reste évidemment très général mais c'est le but en espérant que ça permettrait d'autres approches et surtout une suite.
Sell kids for food
Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad (1857-1924).
J'avais acheté le livre il y a pas mal de temps déjà et il traînait dans ma bibliothèque attendant le moment d'être lu. C'est un peu bête mais il faut imaginer que les livres sont parmi mes dépenses les plus importantes. Je ne suis pas dépensier de nature mais lorsque je vivais encore en Belgique, j'avais un capital livre à dépenser mensuellement. Depuis mon arrivée en Chine, les choses ont un peu changé et je profite de mes retours au pays pour faire le plein d'achats. C'est d'ailleurs toujours une source d'angoisse pour moi : comment arriver à ramener le plus de livres à la maison ^^
Ceci dit, j'achète moins de livre en Chine car c'est plus compliqué. Notez bien que ce n'est pas impossible mais simplement plus compliqué et surtout, comptez deux fois le prix français... Mais ce n'est pas très grave puisque ma bibliothèque à Beijing compte avant tout les livres que je n'ai pas encore lus : je crois qu'il doit y en avoir facile 200-300 ouvrages. J'ai donc de quoi voir venir.
Ceci explique que je prends souvent du temps pour choisir les ouvrages que je lis ; j'attends le "bon moment" comme on dit parfois. Comment le reconnaître ? Je ne sais pas trop. En général, cela se fait au feeling. Il n'y a pas vraiment de règle en la matière sauf peut être que j'essaye de varier les auteurs et les nationalités. Ainsi, si je lis un écrivain français, je vais essayer de me porter sur un écrivain d'un autre pays pour le prochain. Mais là encore, ce n'est pas une règle absolue et il y a certainement des exceptions. De même, je vais tenter de varier les périodes, les styles, les genres... Bref, j'essaye de varier.
Ce que je peux dire également, c'est que je commence déjà à m'interroger sur le choix du livre suivant avant la fin du livre que je lis actuellement. Cette réflexion n'est cependant jamais arrêtée. Il n'est pas rare que je me dise que je lirais bien tel ouvrage pour ensuite changer complètement d'avis. Cette interrogation est plutôt à prendre comme un petit jeu, un plaisir que je me donne et qui n'aura peut-être aucune conséquence réelle sur le futur choix. Je flâne dans ma bibliothèque, je prends quelques livres, je regarde les résumés et je lis les deux-trois premières pages pour voir si ça "marche". C'est simplement que je me prépare psychologiquement à entrer dans un nouveau livre.
Vous me direz que je m'embête beaucoup avec cette question du choix. Au fond, ce n'est qu'un livre ; on peut lire ce qu'on veut, c'est pas très important. Et puis, si j'ai acheté tous ces livres, c'est que je compte bien les lire... qu'importe le moment ? Si vous pensez ceci — et vous en avez tout à fait le droit —, je ne serais pas d'accord avec vous, en ce qui me concerne bien entendu. Pour moi, la littérature n'est pas un divertissement mais un vrai travail. Elle me demande généralement des efforts, une implication. Lire, pour moi, ne consiste pas à apprendre une nouvelle histoire ou à passer du temps à me relaxer — même si j'avoue n'avoir rien contre ce genre de lectures. Lorsque je lis, j'entre dans un mode actif — ce qui est très différent du cinéma par exemple — je réfléchis à comment l'auteur a écrit son ouvrage, ce qu'il a voulu dire, ce qu'il a dit, ce qu'il a laissé échappé de son temps, la manière dont il a dit les choses, ce que ça veut dire... à côté de ça entrent des questions plus littéraires et plus esthétiques : la qualité de la langue, la structure de l'ouvrage, la beauté de la chose... Lire est donc quelquefois un exercice éprouvant. Ne croyez pas que je me plaigne de cette situation. Au contraire, j'ai l'impression de profiter pleinement de ma lecture de cette manière. Et puis, pour être honnête, je ne peux me plaindre puisque je n'ai pas d'autre manière de lire. C'est comme ça, je ne peux pas changer cette logique : je lis en analysant constamment ce que je lis.
.........
J'avais prévu de vous évoquer Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad mais je pense m'être laissé entraîner par mon préambule... Qu'importe ! je vous parlerai du livre une prochaine fois.
Lisez comme vous voulez et ce que vous voulez !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Je reviens avec mon histoire de Le cœur des ténèbres de Joseph Conrad.
L'histoire, si vous avez vu Apocalypse Now ou Ad Astra tous deux inspirés du livre, vous la connaissez sûrement. Elle nous est racontée par le marin Marlow qui, alors qu'il navigue sur la Tamise, se replonge dans ses souvenirs à propos des contrées mystérieuses africaines.
Ce jeune marin, qui décide en Angleterre à s'embarquer pour l'aventure, arrive tout d'abord en Belgique pour signer son contrat. Son voyage devra en effet le conduire jusqu'à l'État indépendant du Congo, État appartenant à l'époque au Roi Léopold II.
Arrivé au Congo, Marlow tombe dans un monde où la civilisation occupe de moins en moins de place. S'il trouve encore quelques traces éparses à l'un où l'autre comptoir, plus il s'avance à la recherche du l'énigmatique Kurtz — raison de sa présence là-bas — plus il s'éloigne du monde civilisé.
Ce Kurtz, qu'on ne verra qu'à la toute fin mais que tout le monde semble connaître — sans vraiment le connaître au fond — représente sans doute le point le plus intéressant du roman puisqu'il conjugue en une seule personne "l'abjection la plus absolue et l'idéalisme le plus haut".
Ce voyage ne laissera pas indemne notre bon marin qui perdra non seulement des hommes au cours de son voyage mais qui y laissera sans doute également une part de son âme.
Critique de la colonisation, ce court roman est plus qu'un simple récit. Il est une œuvre littéraire en ce sens que son auteur parvient à nous restituer une histoire dans laquelle les élément présentés peuvent en cacher ou en annoncer d'autres. De même, rien n'est clair, tout est parsemé de brouillard, de moments incertains, de zones d'ombres, ce qui rend l'univers décrit assez incertain et laisse planer des moments d'une grande intensité. L'auteur arrive à nous faire quitter tous nos repères civilisationnels pour nous faire entrer dans un monde féroce, dangereux, inconnu.
Comme d'habitude, un petit extrait :
Bonne lecture !
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Merci, je ne savais pas qu'Apocalypse now était adapté de ce livre!
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
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De rien, c'est toujours un plaisir ;-)
Pour Apocalypse now, j'ai vu le film il y a longtemps donc je n'ai plus vraiment bien toutes les images en tête mais c'est bien une adaptation dans laquelle il y a quelques libertés prises avec le roman initiale évidemment — un peu comme Ad Astra d'ailleurs ^^
"La plus grande consolation pour la médiocrité est de voir que le génie n'est pas immortel" (Johann Wolfgang von Gœthe)
Ayant vu Apocalypse Now et Ad Astra il y a peu de temps je vois bien les similutides effectivement.
Sinon côté jeu vidéo tu as Spec Ops : The Line qui est aussi une adaptation. Très bon jeu par ailleurs.
Sell kids for food
Je n'ai jamais lu le livre mais, bien avant Apocalypse Now, Aguirre, la Colère de Dieu de Herzog s'en inspire aussi de ce livre, non ? Il me semble que Coppola a repris autant chez Herzog que chez Conrad en fait. De même, tous les films qui évoquent des quêtes initiatiques et métaphysiques représentées par le parcours d'un fleuve doivent s'en inspirer. Donc Valhalla Rising de Refn ou The Lost City of Z de Gray, si ça se trouve ils ont tous le même matériau de base, à savoir le livre Heart of Darkness.
D'après le résumé qu'il en a fait, il aparait assez clair que le film d'Herzog s'en inspire, oui. Excellent film d'ailleurs. Kinski avait beau être une belle ordure, quel acteur!
"VOICI UN INDICE LES PALMIERS . ET 8 SONT LES MOTS CLE!" Un pnj nébuleux
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