[Le DUEL de la Semaine] Monster Hunter : Ancienne formule VS Nouvelle formule.

Bon, j'ai bien poncé les Baldur's Gate, et j'ai aussi beaucoup aimé Fallout.

Fallout, c'est tout un univers bien fascinant, des personnages hauts en couleurs, un background très riche à découvrir, beaucoup de manières d'accomplir un objectif, une grande liberté dans la manière d'explorer et d'avancer dans le scénario (quand même, dans le premier Fallout, si on connaît bien le jeu, on peut zapper totalement la quête de la puce d'eau et aller directement aux dernières zones du jeu pour le terminer, ou bien carrément inciter le boss final à se suicider sans le combattre, c'est fort, peut de RPG font ça). L'univers western post-apo à la BD Jeremiah m'a beaucoup plu, j'aime beaucoup aussi l'idée d'avoir "figé" l'époque dans les années 50 en version post-apo. J'aime beaucoup aussi la manière dont le jeu bascule, où on passe d'un univers à la Jeremiah/Mad Max, à carrément un univers à la Resident Evil dans toute sa seconde partie, avec ses super mutants, ses goules et tout, sans parler de cette espèce de culte religieux complètement détraqué. Et cet antagoniste culte, The Master, son doublage très particulier à l'image de sa personnalité complètement dérangée, c'était génial. Sûrement l'un des antagonistes les plus cultes de l'histoire du RPG.

Pour Baldur's Gate, j'entretiens un rapport particulier avec la saga, une époque où je me suis fait toute la série en pratiquement un an, à raison d'une heure de jeu par jour. Du coup, j'ai été immergé très longtemps dans cet univers dont je me suis fortement imprégné, avec le même héros que j'ai incarné du début à la fin. Ca commence tout doucement avec un héros orphelin qui perd son père adoptif tué par l'infâme Sarevok, on s'engage sur une quête qui implique tout un complot à base de pénurie de fer dans le royaume, et la ville de Baldur's Gate en pleine "quarantaine". Il s'y dégage une ambiance bucolique excellente, l'histoire monte bien en puissance quand on dévoile toute cette intrigue assez politique qui va nettement plus loin qu'une histoire de pénurie de fer.

Et alors, Baldur's Gate II Shadows of Amn, c'est dément. Je suis passé cinquante heures rien que dans le chapitre 2, avec toutes ces quêtes annexes de la ville Athkatla qui est sûrement ma ville préférée tous RPG confondus, tellement elle est vivante, riche en background, avec des personnages marquants et des quêtes qui sont de vrais scénarios (qui durent parfois dix heures ! ) qui pourraient presque faire office de scénario d'un vrai RPG à elles seules ! On est aussi confronté à un nouvel antagoniste très intéressant, Irenicus, assez différent de Sarevok. On découvre la ville des Elfes Noir en Outreterre. Et alors les combats deviennent encore plus géniaux qu'ils ne l'étaient dans le premier volet, car là on commence vraiment à devenir bien plus puissant, on se met à combattre enfin des dragons avec une musique bien épique. Et ce jeu, c'est aussi les romances avec la femme de notre choix : mon élue du coeur a été Viconia, l'elfe noire bien complexe, un peu sadique, pas gentille gentille, mais alors qu'est-ce que ce personnage était attachant et intéressant quand on découvre ce qu'elle est réellement, quand elle finit enfin par s'ouvrir à nous (après en avoir bien bavé) ! Assurément l'un des meilleurs personnages féminins de tous les temps dans un jeu vidéo ! Et ça, c'était avant les romances de la trilogie Mass Effect : vu que ça avait plu dans Baldur's Gate, Bioware ne s'était pas privé pour remettre ça dans les Mass Effect.

Et pour finir, l'extension Throne of Bhaal qui vire vers le "grobillisme", où on devient encore plus puissant et où on affronte des ennemis bien plus retors, qui revendiquent un certain "héritage". C'est un final très intense et plus épique encore. C'est la vraie conclusion de la saga. Le jeu confirme aussi qu'on a affaire à l'un des meilleurs systèmes de combat vu dans un RPG (aussi bien occidental que japonais).

Bref, vous l'aurez compris, je vote donc pour Baldur's Gate. Et ça restera aussi mes RPG préférés de Bioware, juste devant la trilogie Mass Effect.

Ah, et bien sûr, il faut absolument jouer à Planescape Torment, auquel on ne peut s'empêcher de penser quand on pense à Baldur's Gate (et vice-versa). Pour vous donner une comparaison dont je fier : Baldur's Gate est à Zelda Ocarina of Time, ce que Planescape Torment est à Zelda Majora's Mask. En effet, Baldur's Gate comme Ocarina of Time, c'est une histoire simple dans une grande et longue quête épique. A contrario, Planescape Torment et Majora's Mask, ce n'est plus du tout une "quête épique", mais quelque chose de plus personnel, torturé, refermé dans un univers nettement plus petit mais beaucoup plus dense et original, plus morbide (et même avec plus d'humour noir), des quêtes annexes passionnantes avec des personnages remarquables et cultes (au point de prendre le pas sur la quête principale), et des jeux qui reprennent vraiment le "moteur" et le gameplay de Baldur ou Ocarina.

Vous devriez tenter pillars of eternity du coup ;)

@Dantesqueman : En fait, je suis étonné qu'il n'y ait pas plus de participants que ça car il me semblait que sur ce forum il y a des joueurs qui ont fait ces deux sagas. J'en ai vu en tout cas, mais peut-être davantage dans les commentaires des vidéos du Hooper que sur le forum en lui-même.

Baldur's Gate, ce n'est pas du tour par tour strict au sens où tu l'entends.

Dans Fallout 1 et 2, il faut vraiment attendre que chaque personnage, allié comme ennemi, attende son tour (sans bouger ni agir) avant de pouvoir agir, et une fois qu'il agit, ce sont les autres qui attendent qu'ils finissent ses actions. Le jeu se base sur des "points d'action" à consommer, qui servent aussi bien à se déplacer sur l'aire de combat qu'à faire une action de combat, toutes ces actions consommant un nombre différent de points d'action (sachant que le maximum de points d'action dont on dispose est basé sur la caractéristique d'agilité du personnage).

Baldur's Gate, ce n'est pas du tout ça : en aucun cas un personnage, allié ou ennemi, ne doit attendre que les autres aient fini leurs actions avant de pouvoir agir. C'est beaucoup plus dynamique (mais avec une vraie part de stratégie où tu dois mettre le jeu en pause pour "planifier" chaque action à assigner à chaque personnage, puis tu enlèves la pause et chaque personnage agit en même temps pour faire les actions que tu leur as données). Le seul concept de "tour" qui existe dans ce jeu, c'est le fait que chaque personnage peut faire un certain nombre d'actions durant un "round" (frapper un adversaire x fois, lancer une magie), puis chaque round s'enchaîne avec le précédent, mais c'est assez transparent, on ne gère pas ça durant le feu de l'action, ça se fait automatiquement, et chaque "round" de chaque personnage n'empiète pas sur les rounds des autres personnages. Si tu veux, le système de combat fait un peu penser à Kotor (avec aussi une gestion du menu pause), c'est l'exemple le plus proche que je puisse trouver (hors autres jeux type "AD&D" comme Icewind Dale, Planescape Torment ou Neverwinter Nights), mais si tu connais pas ce jeu non plus, disons que c'est un lointain cousin de Final Fantasy XII ou Xenoblade.

Sinon, j'en profite pour rendre hommage aux musiques de la saga Baldur's Gate, où on se croirait dans du Conan le Barbare par moments.

Thème d'écran-titre de Shadowx of Amn

Thème d'écran-titre de Throne of Bhaal

(musique de village, bien plus douce et apaisante)

Combat de boss déterminant dans Throne of Bhaal

Ca dépend pour quoi. Baldur's Gate, c'est le haut du pavé du RPG occidental pour le système de combat (par contre c'est nettement moins ouvert que Fallout, c'est un univers plus classique mais bien maîtrisé). Fallout, c'est le haut du pavé du RPG occidental pour le "roleplay", dans lequel les combats ne constituent qu'une petite partie du jeu (alors que dans Baldur's Gate, les combats sont au coeur du jeu, normal donc qu'ils aient mis l'accent sur ça et que ce soit plus abouti que dans Fallout).

Dans Fallout, si tu connais bien le jeu (car c'est loin d'être facile et déconseillé à tester si on y joue pour la première fois), tu peux vraiment terminer le jeu sans combattre une seule fois (même le boss final, il y a moyen de le pousser au suicide sans le combattre, ce qui n'est pas facile pour autant car il faut réunir plein de conditions). Les possibilités sont juste folles dans les premiers Fallout.