Gwimdor > Ce qui est d'autant plus drôle (et désolant), c'est que lorsque l'on finit MGS 2 on se rend compte que le scénario prends tout son sens après avoir terminé le 1. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler, mais je dirai juste pour me faire comprendre: Big Shell = Shadow Moses
Ceux qui connaissent la saga comprendront. Mais de toute manière même sans ça on commence le 2 sans même savoir qui sont Snake, Campbell, Ocelot, Liquid,etc... C'est vraiment dommage, Metal Gear quoi ! Qu'on aime ou non MGS 4, il conclue toute la saga de manière complète et sans failles, et de manière épique comme rarement atteint pour un jeu vidéo !
Pour Metacritic, je rebondis sur ce sujet d'émission pour m'exprimer sur un truc qui fait un peu débat depuis des années: la suppression d'une note sur un jeu. C'est simple à dire, mais dans le fond... Cela sert beaucoup pour le grand publique, pour une grande partie des joueurs qui veulent savoir dès un clique ce que vaut un jeu. Mais fondamentalement, une note ne veut strictement rien dire, on le sait, ce n'est qu'un avis subjectif d'une personne.
Moi je trouverai ça pas mal, vraiment. Je sais bien que ça ne se fera jamais, pour raisons marketings, tout le monde ne veut pas se prendre la tête à lire tout un test, la plupart vont sur Jeuxvideo.com, IGN, Famitsu ou Metacritic pour se faire un avis. Ce qui est triste, heureusement qu'il y a Gamekult :p
Et sinon, effectivement, encore chapeau à Gamekult de son franc parler, ça fait plaisir de voir ces mecs aller au bout de leur idée quitte à balancer des vérités qui ne plaisent pas !
Tommy Vercetti > Bah c'est les pubs Nintendo depuis 2005-2006. Je crois qu'on en a tous un peu marre. Mais est-ce vraiment idiot ? Ridicule pour nous gamers, clairement, mais au final on sait à quel point la gestion commerciale de Nintendo a été efficace ces 5 dernières années :/
Il est clair que ça n'a rien d'idiot de leur de leur part. Au contraire, comme je l'ai dit, c'est plutôt insultant POUR le consommateur. Peu importe, je leur ai déjà trop souvent jeté la pierre. :p
En ce qui concerne l'émission en elle même, je suis comme toujours (depuis que je suis ce programme) content d'entendre des points de vus modérés, réfléchis et tranchés quand il le faut. Le problème de la notation des jeux me paraît très important. Comme j'ai cru l'entendre dans le débat, certaines rédactions font de leur note un outil publicitaire susceptible d'être utilisé par les éditeurs. C'est un phénomène qui se retrouve souvent quant aux citations jeuxvideo.com. Nombreux sont les jeux AAA arborant sur leur pochette un phrase suggérant qu'ils sont déjà cultes même lorsque le texte lu dans son intégralité exprime un avis mitigé.
Par ailleurs, je les salue tout comme toi d'avoir dénoncé les joueurs en général pour leur manque d'esprit critique. Le plus souvent, ils rédigent un paragraphe reflétant davantage le besoin de mettre en avant une jolie syntaxe qu'un point de vue pouvant aiguiller d'autres joueurs. C'est à croire qu'ils espèrent une offre d'emploi en tant que rédacteur. Sauf lorsqu'il s'agit de pester contre un jeu auquel ils n'ont le plus souvent pas joué.
Nombreux sont les jeux AAA arborant sur leur pochette un phrase suggérant qu'ils sont déjà cultes même lorsque le texte lu dans son intégralité exprime un avis mitigé.
Oui, fût une époque où on se disait: "Wouaw, Jeuxvideo.com dit du jeu qu'il est "Grandiose, sidérant, mystifiant: un bijou vidéo-ludique !"". Alors qu'aujourd'hui moi je vois ça, je me dis: "Merde alors, voilà un jeu où les gunfights et les scriptes vont pleuvoir tout le long..."
Pour les joueurs et la syntaxe, j'avoue que parfois on tombe sur des avis où le mec ne dit strictement rien d'intéressant, mais il écrit vachement bien le bougre :p
Le pire reste de lire "expérience cinématographique", "FUN" et pire que tout "pop-corn" dans un test.
Pop-corn n'a absolument rien de flatteur. Au préalable, dire ça d'un film signifie qu'il est si peu prenant qu'on passe le temps le nez dans ses pop-corn ou sa messagerie.
Tommy Vercetti > Bah oui, mais encore une fois tu sais, c'est forcément voulus: les joueurs du grand publique qui entrent dans un magasin et qui liraient: "Un HIT qui va vous faire passer des heures à leveler vos Mages Noirs !", ou bien "Un Hack&Slash 100% skills !", c'est clair et net qu'ils ne comprendraient pas, et ça ne leur donnerait pas envie. Par contre, faire une comparaison au cinéma, ça ça parle tout de suite plus aux acheteurs qui se rendent au magasin et achète un jeu en se fiant à la jaquette.
Pour nous c'est peut-être un peu insultant, surtout ces dernières années où on pensera directement aux scriptes, aux niveaux linéaires, aux scénarios clichés,etc... Mais pour la plupart des acheteurs, ça fait mouche !
Sur le nombre hallucinants de joueurs des Call of Duty, il y en a une bonne part qui ne sont pas des grands connaisseurs en jeux vidéos. Pourtant la campagne publicitaire basée sur les comparaisons au cinéma hollywoodien, c'est aguicheur, ça parle au grand publique et ça fonctionne.
C'est dommage pour l'émission de cette semaine, car je n'ai rien appris. Le project café devrait avoir un nouveau nom, enfin une bonne idée de Nintendo, La compil MGS est moisie, mais ça c'est pas une surprise, et Metacritic ne sert à rien, tant mieux, je ne m'y suis jamais fié.
Après je suis d'accord pour les jaquettes, notamment celle de Drakengard, où on va te vanter le gameplay, sympa mais sans prétention, et on ne te parleras pas du scénario alors qu'il enterre littéralement 95% des autres jeux vidéos. Faut croire qu'un scénario en béton armé est moins vendeur qu'un jeu/film pop-corn... Dommage...
En effet, le problème vient bien de l'élargissement du marché. Le jeu vidéo n'est plus un loisir de communauté.
C'est le revers de médaille qu'on pouvait attendre d'une culture finalement consacrée. Tout comme la musique et le cinéma, les produits les plus populaires ainsi que les manœuvres de marketing qui y sont rattachées sont généralement gerbants et fleurent le mauvais goût.
Ça aura probablement, tôt ou tard, pour conséquence de faire des joueurs des gens cultivés dans leur domaine à la manière d'un mélomane ou d'un liseur (voir l'engouement pour le retro gaming qui s'impose de plus en plus au joueur cherchant à se distinguer du troupeau sans goût vidéo ludique). Et le cliché du joueur évoluera peut-être du binoclard portant des t-shirt Green Lantern à la personne pédante, saturée de références échappant au grand public. Qui sait ? Des personnages comme Usulmaster démontrent bien un changement significatif dans la représentation du "gamer".
D'ailleurs, on remarque un peu tout ça dans le clivage entre gamekult et jeuxvideo.com. Les joueurs sont en quelque sorte éjectés d'un milieu trop publicitaire et bêtement consommateur, mais ils recherchent en même temps une forme d'exclusivité; une discrimination qui rendrait honneur à leur culture ainsi qu'à leur attachement pour ce qu'on appelle maintenant le vrai jeu vidéo. On fuit JVC (Ce qui est mon cas.) pour Gamekult, on prend un peu ses distances de Gamekult pour se réfugier sur Hooper.fr... ^^
Cette question de "l'intellectualisation" du jeu vidéo m'intrigue vraiment. Ça ferait à votre avis un bon sujet ? :p
Tommy Vercetti > On entre dans le débat du jeu vidéo et de l'art en fait, pour savoir si un jour le jeu vidéo sera considéré à l'instar du cinéma comme un "outil artistique". C'est un débat qui a lieu sur un autre topic, donc je ne vais pas m'y éterniser, mais je pense vraiment que le jeu vidéo n'atteindra jamais ce statut. Rien que parce qu'il s'appelle JEU vidéo déjà... (qui dit jeu dit enfant, gamin, gadget, passe-temps,...)
Donc voir un jour une nouvelle sorte de joueur, à savoir "l'intellectuel" de ce divertissement comme tu dis, non je ne pense pas personnellement que ça arrivera. Au contraire, il tendra plutôt à s'enfoncer dans une image de "geek", comme aujourd'hui. Tu cites Usulmaster comme exemple de joueur qui "casse" l'image du joueur geek, enfermé à faire joujou sur des jeux de guerre... Mais je crois que si tu le places dans un groupe de personnes qui ne connaissent rien au jeu vidéo, il sera vu comme un mec passionné et cultivé certes, mais passionné et cultivé dans un divertissement de niche.
Non, le débat concernant l'art et le jeu vidéo s'intéresse davantage aux concepts d'art et de jeu vidéo. Je m'intéresse d'avantage au cadre concret et à ce que peut devenir la passion vidéo ludique dans l'idée commune. Je m'appuie essentiellement sur des propos de joueurs; leur engouement pour le retro gaming. Le "C'était mieux avant." est largement appliqué par les joueurs et ce, sous plusieurs degrés; même les fans de COD ne jurant que par le premier Modern Warfare. La communauté joueuse, blasée du manque de progrès ou même, selon certains exemples, du recul qu'on connaît en matière de mécanismes de jeu a partiellement brisé l'idée selon laquelle le jeu vidéo se bonifiait avec le temps et les techniques. On revient donc vers des notions stables de "challenge", "grand scénario", "univers marquant". Se distinguer du joueur "casu" devient de plus en plus important, au même titre qu'une expérience plus ou moins approfondie des jeux de "la belle époque". Car il faut l'admettre, avec les facilités qu'apportent l'achat en ligne et l'émulation, on ne laisse plus d'excuses à personne quant au Retro Gaming. Je n'ai même pas évoqué le jeu indépendant auquel on porte un intérêt significatif même si leur popularité est à des années lumière de la grande distribution.
Par ailleurs, les remake en pagaille représentent une pratique tout à fait récente et propre à notre génération (dans un sens) sans parler des sorties digitalisées d'anciens titres. Alors qu'à une autre époque, le marché nous laissait simplement nous contenter de l'épisode le plus récent en négligeant l'aspect narratif. De nos jours, on nous pousse vraiment à nous intéresser à une saga dans son intégralité plutôt qu'à profiter bêtement du gameplay. L'aspect gadget technologique recule donc un peu face à l'aspect culturel.
Je n'ai pas l'impression d'être clair, mais je m'expliquerai plus tard au besoin. :p
Quant à ce que je disais du joueur contemporain, je pense que la culture vidéo ludique tend à être de mieux en mieux perçue. Je vois un peu la population dite "casu" du jeu vidéo comme la population "casu" en matière de cinéma. Poussée par les médias et la consommation (Wii, iPad, Kinect) à accorder de plus en plus d'intérêt à la culture vidéo ludique, il se peut qu'une forme de respect soit timidement et progressivement accordé aux joueurs. Sans parler du fait que les activités annexes au jeu vidéo ne sont pas si anciennes que ça. A quand remonte le fait de parler du jeu vidéo tel qu'on le voit aujourd'hui ? Entre les auteurs, les vidéo testeurs et chroniqueurs en tout genre, la création de la cérémonie des VGA...
On dispose d'un loisir encore jeune et qui évolue plutôt bien (malgré ce que je considère comme des dérives). Le JV n'a pas eu autant de temps que le septième art pour passer du noir et blanc à la 3D. :D
En clair, le jeu vidéo représente une culture à part entière dont les changements se perçoivent énormément chez les joueurs. Les types d'expérience se diversifient (Red Dead, Bioshock, Journey, Heavy Rain) et rendent la passion du jeu vidéo ouverte à davantage qu'une caste de personnes adorant forcément la science-fiction, le fantastique ou le manga. Le cliché du geek est donc forcément voué à la caducité.
Mais en ce qui concerne le débat du jeu vidéo en tant qu'art, je ne répéterai pas ce que j'ai dit sur le topic en question mais je suis plus proche de ton avis que de la thèse opposée. Le jeu vidéo bénéficie uniquement d'un "potentiel artistique". Des gens créatifs ont modelé le jeu vidéo à leur vision, mais cela ne concerne que peu de titres proposés.
Tommy Vercetti > De toute manière, le jeu vidéo va inévitablement entrer dans les mœurs dans les prochaines années, tout simplement parce que les jeunes qui ont grandis avec les jeux vidéos comme loisirs vont devenir les adultes de demain. C'est petit à petit en train d'arriver, mais dans 10-20 ans on y sera complètement !
Après encore une fois, j'ai du mal à voir le jeu vidéo gagner un statut "respectueux" (on ne crache pas non plus dessus dans la société), je crois que ça ne restera qu'aux yeux des gens du jouet électronique. L'aspect culturel du jeu vidéo, je ne le vois en tout cas pour ma part, pas du tout dans mon quotidien, mon entourage...
En ce sens j'ai aussi du mal à me mettre en tête qu'il viendra un jour où on pourra considérer tel ou tel joueur comme un intellectuel du jeu vidéo. Et encore moins si il tend vers le rétro-gaming.
Mais le jeu vidéo est encore jeune comme tu le dis, et c'est le média qui évolue le plus rapidement de nos jours: qui sait quelles surprises nous attendent au final ? ^^
Gwimdor > Ce qui est d'autant plus drôle (et désolant), c'est que lorsque l'on finit MGS 2 on se rend compte que le scénario prends tout son sens après avoir terminé le 1. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler, mais je dirai juste pour me faire comprendre: Big Shell = Shadow Moses
Ceux qui connaissent la saga comprendront. Mais de toute manière même sans ça on commence le 2 sans même savoir qui sont Snake, Campbell, Ocelot, Liquid,etc... C'est vraiment dommage, Metal Gear quoi ! Qu'on aime ou non MGS 4, il conclue toute la saga de manière complète et sans failles, et de manière épique comme rarement atteint pour un jeu vidéo !
Pour Metacritic, je rebondis sur ce sujet d'émission pour m'exprimer sur un truc qui fait un peu débat depuis des années: la suppression d'une note sur un jeu. C'est simple à dire, mais dans le fond... Cela sert beaucoup pour le grand publique, pour une grande partie des joueurs qui veulent savoir dès un clique ce que vaut un jeu. Mais fondamentalement, une note ne veut strictement rien dire, on le sait, ce n'est qu'un avis subjectif d'une personne.
Moi je trouverai ça pas mal, vraiment. Je sais bien que ça ne se fera jamais, pour raisons marketings, tout le monde ne veut pas se prendre la tête à lire tout un test, la plupart vont sur Jeuxvideo.com, IGN, Famitsu ou Metacritic pour se faire un avis. Ce qui est triste, heureusement qu'il y a Gamekult :p
Et sinon, effectivement, encore chapeau à Gamekult de son franc parler, ça fait plaisir de voir ces mecs aller au bout de leur idée quitte à balancer des vérités qui ne plaisent pas !
Tommy Vercetti > Bah c'est les pubs Nintendo depuis 2005-2006. Je crois qu'on en a tous un peu marre. Mais est-ce vraiment idiot ? Ridicule pour nous gamers, clairement, mais au final on sait à quel point la gestion commerciale de Nintendo a été efficace ces 5 dernières années :/
Il est clair que ça n'a rien d'idiot de leur de leur part. Au contraire, comme je l'ai dit, c'est plutôt insultant POUR le consommateur. Peu importe, je leur ai déjà trop souvent jeté la pierre. :p
En ce qui concerne l'émission en elle même, je suis comme toujours (depuis que je suis ce programme) content d'entendre des points de vus modérés, réfléchis et tranchés quand il le faut. Le problème de la notation des jeux me paraît très important. Comme j'ai cru l'entendre dans le débat, certaines rédactions font de leur note un outil publicitaire susceptible d'être utilisé par les éditeurs. C'est un phénomène qui se retrouve souvent quant aux citations jeuxvideo.com. Nombreux sont les jeux AAA arborant sur leur pochette un phrase suggérant qu'ils sont déjà cultes même lorsque le texte lu dans son intégralité exprime un avis mitigé.
Par ailleurs, je les salue tout comme toi d'avoir dénoncé les joueurs en général pour leur manque d'esprit critique. Le plus souvent, ils rédigent un paragraphe reflétant davantage le besoin de mettre en avant une jolie syntaxe qu'un point de vue pouvant aiguiller d'autres joueurs. C'est à croire qu'ils espèrent une offre d'emploi en tant que rédacteur. Sauf lorsqu'il s'agit de pester contre un jeu auquel ils n'ont le plus souvent pas joué.
Tommy Vercetti
Oui, fût une époque où on se disait: "Wouaw, Jeuxvideo.com dit du jeu qu'il est "Grandiose, sidérant, mystifiant: un bijou vidéo-ludique !"". Alors qu'aujourd'hui moi je vois ça, je me dis: "Merde alors, voilà un jeu où les gunfights et les scriptes vont pleuvoir tout le long..."
Pour les joueurs et la syntaxe, j'avoue que parfois on tombe sur des avis où le mec ne dit strictement rien d'intéressant, mais il écrit vachement bien le bougre :p
Le pire reste de lire "expérience cinématographique", "FUN" et pire que tout "pop-corn" dans un test.
Pop-corn n'a absolument rien de flatteur. Au préalable, dire ça d'un film signifie qu'il est si peu prenant qu'on passe le temps le nez dans ses pop-corn ou sa messagerie.
Tommy Vercetti > Bah oui, mais encore une fois tu sais, c'est forcément voulus: les joueurs du grand publique qui entrent dans un magasin et qui liraient: "Un HIT qui va vous faire passer des heures à leveler vos Mages Noirs !", ou bien "Un Hack&Slash 100% skills !", c'est clair et net qu'ils ne comprendraient pas, et ça ne leur donnerait pas envie. Par contre, faire une comparaison au cinéma, ça ça parle tout de suite plus aux acheteurs qui se rendent au magasin et achète un jeu en se fiant à la jaquette.
Pour nous c'est peut-être un peu insultant, surtout ces dernières années où on pensera directement aux scriptes, aux niveaux linéaires, aux scénarios clichés,etc... Mais pour la plupart des acheteurs, ça fait mouche !
Sur le nombre hallucinants de joueurs des Call of Duty, il y en a une bonne part qui ne sont pas des grands connaisseurs en jeux vidéos. Pourtant la campagne publicitaire basée sur les comparaisons au cinéma hollywoodien, c'est aguicheur, ça parle au grand publique et ça fonctionne.
C'est dommage pour l'émission de cette semaine, car je n'ai rien appris. Le project café devrait avoir un nouveau nom, enfin une bonne idée de Nintendo, La compil MGS est moisie, mais ça c'est pas une surprise, et Metacritic ne sert à rien, tant mieux, je ne m'y suis jamais fié.
Après je suis d'accord pour les jaquettes, notamment celle de Drakengard, où on va te vanter le gameplay, sympa mais sans prétention, et on ne te parleras pas du scénario alors qu'il enterre littéralement 95% des autres jeux vidéos. Faut croire qu'un scénario en béton armé est moins vendeur qu'un jeu/film pop-corn... Dommage...
En effet, le problème vient bien de l'élargissement du marché. Le jeu vidéo n'est plus un loisir de communauté.
C'est le revers de médaille qu'on pouvait attendre d'une culture finalement consacrée. Tout comme la musique et le cinéma, les produits les plus populaires ainsi que les manœuvres de marketing qui y sont rattachées sont généralement gerbants et fleurent le mauvais goût.
Ça aura probablement, tôt ou tard, pour conséquence de faire des joueurs des gens cultivés dans leur domaine à la manière d'un mélomane ou d'un liseur (voir l'engouement pour le retro gaming qui s'impose de plus en plus au joueur cherchant à se distinguer du troupeau sans goût vidéo ludique). Et le cliché du joueur évoluera peut-être du binoclard portant des t-shirt Green Lantern à la personne pédante, saturée de références échappant au grand public. Qui sait ? Des personnages comme Usulmaster démontrent bien un changement significatif dans la représentation du "gamer".
D'ailleurs, on remarque un peu tout ça dans le clivage entre gamekult et jeuxvideo.com. Les joueurs sont en quelque sorte éjectés d'un milieu trop publicitaire et bêtement consommateur, mais ils recherchent en même temps une forme d'exclusivité; une discrimination qui rendrait honneur à leur culture ainsi qu'à leur attachement pour ce qu'on appelle maintenant le vrai jeu vidéo. On fuit JVC (Ce qui est mon cas.) pour Gamekult, on prend un peu ses distances de Gamekult pour se réfugier sur Hooper.fr... ^^
Cette question de "l'intellectualisation" du jeu vidéo m'intrigue vraiment. Ça ferait à votre avis un bon sujet ? :p
Tommy Vercetti > On entre dans le débat du jeu vidéo et de l'art en fait, pour savoir si un jour le jeu vidéo sera considéré à l'instar du cinéma comme un "outil artistique". C'est un débat qui a lieu sur un autre topic, donc je ne vais pas m'y éterniser, mais je pense vraiment que le jeu vidéo n'atteindra jamais ce statut. Rien que parce qu'il s'appelle JEU vidéo déjà... (qui dit jeu dit enfant, gamin, gadget, passe-temps,...)
Donc voir un jour une nouvelle sorte de joueur, à savoir "l'intellectuel" de ce divertissement comme tu dis, non je ne pense pas personnellement que ça arrivera. Au contraire, il tendra plutôt à s'enfoncer dans une image de "geek", comme aujourd'hui. Tu cites Usulmaster comme exemple de joueur qui "casse" l'image du joueur geek, enfermé à faire joujou sur des jeux de guerre... Mais je crois que si tu le places dans un groupe de personnes qui ne connaissent rien au jeu vidéo, il sera vu comme un mec passionné et cultivé certes, mais passionné et cultivé dans un divertissement de niche.
Non, le débat concernant l'art et le jeu vidéo s'intéresse davantage aux concepts d'art et de jeu vidéo. Je m'intéresse d'avantage au cadre concret et à ce que peut devenir la passion vidéo ludique dans l'idée commune. Je m'appuie essentiellement sur des propos de joueurs; leur engouement pour le retro gaming. Le "C'était mieux avant." est largement appliqué par les joueurs et ce, sous plusieurs degrés; même les fans de COD ne jurant que par le premier Modern Warfare. La communauté joueuse, blasée du manque de progrès ou même, selon certains exemples, du recul qu'on connaît en matière de mécanismes de jeu a partiellement brisé l'idée selon laquelle le jeu vidéo se bonifiait avec le temps et les techniques. On revient donc vers des notions stables de "challenge", "grand scénario", "univers marquant". Se distinguer du joueur "casu" devient de plus en plus important, au même titre qu'une expérience plus ou moins approfondie des jeux de "la belle époque". Car il faut l'admettre, avec les facilités qu'apportent l'achat en ligne et l'émulation, on ne laisse plus d'excuses à personne quant au Retro Gaming. Je n'ai même pas évoqué le jeu indépendant auquel on porte un intérêt significatif même si leur popularité est à des années lumière de la grande distribution.
Par ailleurs, les remake en pagaille représentent une pratique tout à fait récente et propre à notre génération (dans un sens) sans parler des sorties digitalisées d'anciens titres. Alors qu'à une autre époque, le marché nous laissait simplement nous contenter de l'épisode le plus récent en négligeant l'aspect narratif. De nos jours, on nous pousse vraiment à nous intéresser à une saga dans son intégralité plutôt qu'à profiter bêtement du gameplay. L'aspect gadget technologique recule donc un peu face à l'aspect culturel.
Je n'ai pas l'impression d'être clair, mais je m'expliquerai plus tard au besoin. :p
Quant à ce que je disais du joueur contemporain, je pense que la culture vidéo ludique tend à être de mieux en mieux perçue. Je vois un peu la population dite "casu" du jeu vidéo comme la population "casu" en matière de cinéma. Poussée par les médias et la consommation (Wii, iPad, Kinect) à accorder de plus en plus d'intérêt à la culture vidéo ludique, il se peut qu'une forme de respect soit timidement et progressivement accordé aux joueurs. Sans parler du fait que les activités annexes au jeu vidéo ne sont pas si anciennes que ça. A quand remonte le fait de parler du jeu vidéo tel qu'on le voit aujourd'hui ? Entre les auteurs, les vidéo testeurs et chroniqueurs en tout genre, la création de la cérémonie des VGA...
On dispose d'un loisir encore jeune et qui évolue plutôt bien (malgré ce que je considère comme des dérives). Le JV n'a pas eu autant de temps que le septième art pour passer du noir et blanc à la 3D. :D
En clair, le jeu vidéo représente une culture à part entière dont les changements se perçoivent énormément chez les joueurs. Les types d'expérience se diversifient (Red Dead, Bioshock, Journey, Heavy Rain) et rendent la passion du jeu vidéo ouverte à davantage qu'une caste de personnes adorant forcément la science-fiction, le fantastique ou le manga. Le cliché du geek est donc forcément voué à la caducité.
Mais en ce qui concerne le débat du jeu vidéo en tant qu'art, je ne répéterai pas ce que j'ai dit sur le topic en question mais je suis plus proche de ton avis que de la thèse opposée. Le jeu vidéo bénéficie uniquement d'un "potentiel artistique". Des gens créatifs ont modelé le jeu vidéo à leur vision, mais cela ne concerne que peu de titres proposés.
Tommy Vercetti > De toute manière, le jeu vidéo va inévitablement entrer dans les mœurs dans les prochaines années, tout simplement parce que les jeunes qui ont grandis avec les jeux vidéos comme loisirs vont devenir les adultes de demain. C'est petit à petit en train d'arriver, mais dans 10-20 ans on y sera complètement !
Après encore une fois, j'ai du mal à voir le jeu vidéo gagner un statut "respectueux" (on ne crache pas non plus dessus dans la société), je crois que ça ne restera qu'aux yeux des gens du jouet électronique. L'aspect culturel du jeu vidéo, je ne le vois en tout cas pour ma part, pas du tout dans mon quotidien, mon entourage...
En ce sens j'ai aussi du mal à me mettre en tête qu'il viendra un jour où on pourra considérer tel ou tel joueur comme un intellectuel du jeu vidéo. Et encore moins si il tend vers le rétro-gaming.
Mais le jeu vidéo est encore jeune comme tu le dis, et c'est le média qui évolue le plus rapidement de nos jours: qui sait quelles surprises nous attendent au final ? ^^