Attentats en Europe

Cependant cette union nationale, la renaissance d'un patriotisme, les termes utilisés, sont plus de forme que d'une véritable concrétisation. Bien évidemment, je pense que le dénominateur commun de l'identité française, convenu et tacite, c'est la prise en compte des opinions de chacun. Une certaine forme de tolérance. Mais ne croyez-vous pas qu'il n'existe des frustrations?

La plaie de toutes les sociétés réside dans le conflit des égos. Le rassemblement de tous, fait dégager des orientations communes, mais les divergences de base, l'enracinement des ordres, et les dislocations de la propriété, entraînent une non-écoute, un abandon, un nihilisme. Le mot liberté ne signifie à grand cas, que la possibilité d'une réussite matérielle et sociale. Sommes-nous bien représentés? Sommes-nous sûr d'avoir tous un travail? Avons-nous un dynamisme assuré, et une confiance de pouvoir être individuellement, ce que l'on a était destiné à être? N'y a-t-il pas au lieu de cela, de l'abstention, du chômage, de la concurrence entre chacun, et une dictature de l'appartenance?

Le mot d'ordre à scander n'est pas tant celui de la liberté, mais celui du devoir. La vertu comme on l'appelait à l'époque. Le devoir posé à tous. La liberté ne s'éveille pas à l'ombre de l'égalité. Il faut que tous les citoyens se ressentent comme tels, par le devoir de la multitude, et celui de l’État qui doit une fois pour toute, avoir pour chemin de façonner l'égalité le plus possible en étant ferme. Abaisser les extrémités de la richesse et réapproprier pour tous les carrefours de décision. Ainsi chacun soutenu par les institutions aura à cœur de ne pas trouver hors de sa nation, la réparation d'une attente vexée; les plus chanceux, la recherche de divertissement pour combler un vide.

Quand il n'y a plus rien, que reste t-il? Ne faut-il pas avoir un sens? La meilleure des réponses aux victimes, n'est pas une liberté aveugle ou de concept, mais la dignité de mettre en face de la vacuité, de la destruction, l'ordre; pas celui qui asservit, mais celui universel, embrassant tout, qui fonde la forme, celui qui ferait même la richesse du pauvre. Le devoir qui motive le souffrant, qui oblige le sain, qui fournit le cadre à l'impulsion, vers un projet de société où chacun mutuellement est responsable et reconnaissable dans l'autre.

Ces morts ne doivent pas rester, pour la plupart des jeunes happés dans l'âge, vidés de leur sang, par des fous terminant leurs vies en s'éviscérant dans leurs crimes. La vie n'est pas absurde. Elle ne doit pas être cela, à quiconque révolté par ces drames, souhaite au fond de lui-même, que tout ça ne soit pas que du néant, de l'horreur et du néant. Ces sentiments d'atrocité appellent à la noblesse. C'est absurde que la chair soit tout, et le présent du néant à venir... Au dessus de tout ceci, j'espère qu'il y aura toujours des gens pour croire au fond de cette boue, en la grandeur de l'essence de l'homme et à son devoir.